Génétique Féline : une Approche Combinatoire - Dipartimento di ...
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Pour finir, citons le gène récessif d’alopécie qui stoppe presque complètement la<br />
pousse des poils. Il ne reste qu’un fin duvet sur tout le corps du chat, sauf à l’arrière des<br />
oreilles, sur le dessus du nez, la queue et les pattes. L’allèle dominant Hr produit un pelage<br />
normal. Cette alopécie est la caractéristique <strong>di</strong>stinctive du Sphinx, <strong>une</strong> race homozygote pour<br />
hr. Si un Sphinx est croisé avec un chat de pelage normal (<strong>di</strong>sons homozygote Hr Hr), tous<br />
les chatons auront un pelage normal et seront porteurs de hr. En croisant les chats obtenus de<br />
cette façon, nous obtiendrons en seconde génération 25% de chatons sans poils, 50% de<br />
chatons à pelage normal mais porteurs hr et 25% de chatons homozygotes pour le pelage<br />
normal (donc non porteurs de hr). On peut arriver à ce résultat en dessinant la table<br />
correspondante :<br />
Hr hr<br />
Hr Hr Hr Hr hr<br />
hr Hr hr Hr hr<br />
Les gènes Devon Rex (re) et d’alopécie (hr) sont situés sur le même locus : les allèles<br />
de pelage normal Hr et Re coïncident, et l’ordre de dominance sur le locus est le suivant : Hr,<br />
re, hr. Le pelage de type Devon Rex est donc dominant sur l’alopécie.<br />
Il existe un autre gène produisant <strong>une</strong> alopécie, c’est le gène Peterbald Pd. Il s’agit<br />
d’un gène dominant, qui est situé sur un locus <strong>di</strong>fférent de hr, et donc qui agit<br />
indépendamment. Un chat peut donc être nu sous l’effet d’un seul ou de deux gènes hr et Pd :<br />
pour éviter d’obtenir des phénotypes basés sur des génotypes peu pré<strong>di</strong>ctibles, les croisements<br />
de Sphinx et de Peterbald (ces derniers étant encore appelés Sphinx du Don) ne sont pas<br />
autorisés en championnat. Des mo<strong>di</strong>ficateurs (ou des allèles <strong>di</strong>fférents sur le même locus)<br />
donnent des chats qui ne sont pas nus mais qui ont des poils relativement clairsemés, rigides et<br />
bouclés (« brush coat »).<br />
<strong>Génétique</strong> de l’ossature et de la forme des oreilles : polydactylie, manx, fold,<br />
curl, bobtail, munchkin.<br />
Certaines caractéristiques somatiques liées à la structure osseuse ou aux cartilages sont<br />
sous contrôle de plusieurs gènes mendéliens principaux. Ces gènes peuvent potentiellement<br />
être dangereux, car ils peuvent causer des anomalies ou des déviations par rapport à la normale<br />
dans des domaines importants pour la survie. Nous allons ici restreindre notre attention sur six<br />
d’entre eux, tous dominants. Le lecteur a vraisemblablement assimilé la transmission des<br />
caractères basés sur des gènes dominants, nous allons donc nous <strong>di</strong>spenser d’écrire<br />
explicitement les tables dans cette section.<br />
Le premier gène que nous allons étu<strong>di</strong>er est le gène de polydactylie, noté P, qui produit<br />
un nombre de doigts plus important que la normale, donc plus de 5 doigts aux pattes avant<br />
et/ou plus de 4 doigts aux pattes arrière. L’allèle récessif p correspond au bon nombre de<br />
doigts. Il existe aussi des chats qui ont moins de doigts que la normale. Ce n’est pas clair si ce<br />
phénomène résulte de l’action d’un gène principal, et si ce gène hypothétique serait sur le<br />
même locus que le gène de polydactylie. Nous l’ignorerons donc pour l’instant. Les chats<br />
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