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Prise de Constantinople par les Turcs en 1453

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• Les <strong>Turcs</strong> sous <strong>les</strong><br />

murail<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Constantinople</strong><br />

• www.cosmovisions.com/C<br />

hronoOsman.htm<br />

<strong>Prise</strong> <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong> <strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>Turcs</strong> <strong>en</strong> <strong>1453</strong><br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


L'assaut.<br />

Le 7 avril, Mehmet Il avança au pied <strong>de</strong>s rem<strong>par</strong>ts. Le 11, il avait achevé sa ligne <strong>de</strong> circonvallation et disposé<br />

ses machines <strong>de</strong> guerre et son artillerie. Le 12, sa flotte <strong>en</strong>tra dans le Bosphore et vint mouiller à Diplocinium<br />

(baie <strong>de</strong> Beschik Tagh). Les premiers efforts fur<strong>en</strong>t repoussés <strong>par</strong> l'empereur et Giustiniani; le canon monstre<br />

éclata. Les assiégés revêtir<strong>en</strong>t leurs murs d'un mortier mou où <strong>les</strong> boulets ne fir<strong>en</strong>t pas grand ravage. Le 20<br />

avril, quatre navires conduits <strong>par</strong> Cattaneo battir<strong>en</strong>t <strong>les</strong> <strong>Turcs</strong> près du port <strong>de</strong> la Proponti<strong>de</strong> (Vlanga Bostan). Le<br />

sultan <strong>de</strong>stitua son kapoudan-pacha. Les brèches ouvertes <strong>par</strong> l'artillerie dans <strong>les</strong> murs auprès <strong>de</strong>s portes <strong>de</strong><br />

Charsias et <strong>de</strong> Saint-Romain étai<strong>en</strong>t ré<strong>par</strong>ées à mesure et un assaut t<strong>en</strong>té le 18 avril avait été repoussé. Le<br />

fanatisme <strong>de</strong>s assiégeants fut exalté <strong>par</strong> le mollah cheikh Ak-Chems-ed-din-Eff<strong>en</strong>di qui retrouva dans le<br />

faubourg <strong>de</strong> Cosmidium le tombeau d'Abou-Eyoub-Ansari. Mehmet II s'aperçut qu'il épuiserait aisém<strong>en</strong>t<br />

la faible garnison chréti<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> attaquant la ville <strong>par</strong> mer comme <strong>par</strong> terre. Ne pouvant forcer la chaîne du port,<br />

il eut l'idée <strong>de</strong> transporter ses navires dans le port <strong>par</strong> terre; protégés <strong>par</strong> l'artillerie du rivage, ils résisterai<strong>en</strong>t à la<br />

flotte chréti<strong>en</strong>ne. De la baie <strong>de</strong> Bechik Tagh au Nord <strong>de</strong> Galata <strong>par</strong> la vallée <strong>de</strong> Dolma Bagtché et le Nord <strong>de</strong><br />

Péra, puis <strong>par</strong> la vallée <strong>de</strong> Kassim Pacha <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> faubourgs <strong>de</strong> Saint-Dmitri et <strong>de</strong> Yénichehr, à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

planches <strong>en</strong>duites d'huile, <strong>de</strong> graisse et <strong>de</strong> talc, on établit une voie sur laquelle soixante-douze navires fur<strong>en</strong>t<br />

transportés dans la Corne d'Or dans la nuit du 21 au 22 avril. Le capitaine véniti<strong>en</strong> J. Coco t<strong>en</strong>ta d'inc<strong>en</strong>dier la<br />

flotte turque, mais celle-ci fut avertie <strong>par</strong> un traître (28 avril). Mehmet Il fit décapiter ses prisonniers; Constantin<br />

fit tuer <strong>en</strong> représail<strong>les</strong> <strong>de</strong>ux c<strong>en</strong>ts soixante prisonniers turcs. Les assiégés ne se découragèr<strong>en</strong>t pas, car <strong>de</strong>s<br />

secours étai<strong>en</strong>t annoncés et une flotte véniti<strong>en</strong>ne faisait voile vers <strong>Constantinople</strong> . A <strong>par</strong>tir du 7 mai <strong>les</strong> assauts<br />

se multiplièr<strong>en</strong>t; à <strong>par</strong>tir du 16, <strong>les</strong> ouvrages <strong>de</strong> l'Hebdomon et <strong>de</strong>s Blachernes fur<strong>en</strong>t attaqués <strong>par</strong> la mine;<br />

l'ingénieur Grant déjoua ces attaques grâce au feu grégeois. Le 19 mai, au Nord du port, <strong>les</strong> Ottomans<br />

achevèr<strong>en</strong>t la construction d'un pont flottant vers l'<strong>en</strong>droit où est le pont intérieur actuel <strong>de</strong> Has Keui à Arvan<br />

Seraï Kapou). Les rem<strong>par</strong>ts du côté <strong>de</strong> la terre étai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus ébranlés <strong>par</strong> l'artillerie turque et le<br />

mom<strong>en</strong>t approchait <strong>de</strong> livrer un assaut décisif. Le sultan fit offrir une capitulation à l'empereur qui refusa, et le<br />

24 mai on décida <strong>de</strong> fixer au 29 le jour du grand assaut. Chalilpacha <strong>en</strong> informa secrètem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> Grecs qui fir<strong>en</strong>t<br />

tous leurs pré<strong>par</strong>atifs. A quatre heures du soir, le 28, <strong>les</strong> feux <strong>de</strong> l'artillerie cessèr<strong>en</strong>t; la flotte turque <strong>en</strong>veloppait<br />

la ville <strong>de</strong>puis le fond <strong>de</strong> la Corne d'Or jusqu'au port <strong>de</strong> Théodose (Vlanga Bostan). Constantin XI communia à<br />

Sainte-Sophie et <strong>de</strong> <strong>par</strong>t et d'autre on se pré<strong>par</strong>a <strong>par</strong> <strong>de</strong>s prières à la lutte suprême.<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


A <strong>de</strong>ux heures du matin le signal <strong>de</strong> l'attaque fut donné; dans la ville le tocsin sonnait et <strong>les</strong> femmes<br />

priai<strong>en</strong>t dans <strong>les</strong> églises. Le premier assaut fut repoussé. Le second, dirigé <strong>par</strong> <strong>les</strong> irréguliers contre la porte<br />

Saint-Romain où se t<strong>en</strong>ait l'empereur, fut égalem<strong>en</strong>t repoussé tandis que <strong>les</strong> soldats <strong>de</strong> la flotte ne<br />

pouvai<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> gagner contre <strong>les</strong> murail<strong>les</strong> maritimes. Mehmet II fit alors donner <strong>les</strong> janissaires et soixantedix<br />

mille <strong>Turcs</strong> se précipitèr<strong>en</strong>t sur tout le front <strong>de</strong> déf<strong>en</strong>se. Giustiniani, b<strong>les</strong>sé <strong>par</strong> un trait, n'eut pas l'énergie<br />

<strong>de</strong> rester sur le rem<strong>par</strong>t et courut à son vaisseau se faire panser. Ses soldats fur<strong>en</strong>t ébranlés et<br />

Saganospacha redoublant d'efforts, une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> janissaires réussit à s'établir sur le rem<strong>par</strong>t. A ce mom<strong>en</strong>t<br />

une troupe turque s'aperçut qu'on avait oublié <strong>de</strong> refermer la poterne <strong>de</strong> Xylokerkos (ou Kerkoposta) au<br />

Sud <strong>de</strong> l'Hebdomon, ouverte le 27 mai pour une sortie. Elle s'<strong>en</strong> em<strong>par</strong>a et cette nouvelle colonne, gagnant<br />

le long <strong>de</strong>s rem<strong>par</strong>ts, prit à revers l'empereur; une large brèche ouverte <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> portes Saint-Romain et <strong>de</strong><br />

Charsias donna accès à la foule sans cesse croissante <strong>de</strong>s assaillants. <strong>Constantinople</strong> était prise.<br />

L'empereur se jeta au plus fort <strong>de</strong> la mêlée et périt <strong>en</strong> brave.<br />

Une <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> la garnison se réfugia sur <strong>les</strong> vaisseaux; Giustiniani alla mourir à Chios ; le prince Orchan fut<br />

tué; Diedo réussit à s'embarquer <strong>de</strong> même; le cardinal Isidore, déguisé <strong>en</strong> esclave, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong><br />

personnes <strong>de</strong> tout âge et <strong>de</strong> tout sexe se réfugièr<strong>en</strong>t à Sainte-Sophie, confiants dans la prophétie qui<br />

promettait l'ap<strong>par</strong>ition du Christ au mom<strong>en</strong>t suprême. Ils y fur<strong>en</strong>t égorgés ou réduits <strong>en</strong> esclavage; soixante<br />

mille habitants étai<strong>en</strong>t prisonniers avec <strong>les</strong> chefs <strong>de</strong> l'aristocratie, le protovestiaire Phrantzès et Lucas<br />

Notaras. Le pillage et <strong>les</strong> scènes <strong>de</strong> viol et <strong>de</strong> meurtre se prolongèr<strong>en</strong>t jusqu'à l'interv<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> Mehmet.<br />

Le vin <strong>de</strong> la victoire.<br />

C'est à huit heures du matin que <strong>les</strong> rem<strong>par</strong>ts avai<strong>en</strong>t été forcés; à midi le sultan apprit le succès. II <strong>en</strong>tra<br />

avec ses ministres et sa cour <strong>par</strong> la porte d'Andrinople et se dirigea vers Sainte-Sophie; un mollah monta<br />

<strong>en</strong> chaire et proclama la confession <strong>de</strong> foi islamique; l'empereur pria au pied <strong>de</strong> l'autel . On retrouva le<br />

cadavre du <strong>de</strong>rnier empereur byzantin qui fut honorablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>seveli; sa tombe, dépourvue <strong>de</strong> toute<br />

inscription, sera près <strong>de</strong> la mosquée Wefa; et une lampe y brûlera la nuit. La tête <strong>de</strong> Constantin fut<br />

cep<strong>en</strong>dant exposée jusqu'au soir à l'Augusteum pour que tous puiss<strong>en</strong>t se convaincre <strong>de</strong> sa mort : Notaras<br />

fut alors chargé <strong>de</strong> l'administration provisoire <strong>de</strong> la cité et racheta aux soldats <strong>les</strong> fonctionnaires et<br />

dignitaires prisonniers.<br />

http://www.cosmovisions.com/ChronoOsman.htm<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


Lettre du très révér<strong>en</strong>d seigneur et père dans le Christ, Léonard, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s Prêcheurs,<br />

archevêque <strong>de</strong> Lesbos et professeur <strong>de</strong> littérature sacrée, à notre bi<strong>en</strong>heureux pape Nicolas V, au<br />

sujet <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong>.<br />

• Je raconterai donc dans <strong>les</strong> larmes et <strong>les</strong> gémissem<strong>en</strong>ts la <strong>de</strong>rnière ruine <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong>, catastrophe à laquelle j’ai<br />

assisté naguère et que j’ai vue <strong>de</strong> mes yeux. […] Dieu donc, irrité contre nous, suscita la fureur <strong>de</strong> Mehmet (1), roi très<br />

puissant <strong>de</strong>s <strong>Turcs</strong>, jeune homme audacieux, ambitieux, excité, <strong>en</strong>nemi juré <strong>de</strong>s Chréti<strong>en</strong>s, qui aux Nones d’avril (5 avril<br />

<strong>1453</strong>) s’installa <strong>de</strong>vant <strong>Constantinople</strong> avec trois c<strong>en</strong>t mille guerriers (2) l’<strong>en</strong>tourant dans un camp <strong>de</strong> t<strong>en</strong>tes. Il y avait un<br />

grand nombre <strong>de</strong> cavaliers, mais ceux qui pr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t <strong>par</strong>t au combat étai<strong>en</strong>t tous <strong>de</strong>s fantassins. Parmi eux, ceux qui étai<strong>en</strong>t<br />

<strong>par</strong>ticulièrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>stinés à la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> leur souverain étai<strong>en</strong>t quinze mille guerriers courageux, qu’on appelle janissaires,<br />

semblab<strong>les</strong> aux Myrmidons d’Alexandre (3). Ce sont <strong>de</strong>s chréti<strong>en</strong>s <strong>de</strong> Macédoine <strong>en</strong>levés <strong>en</strong>fants à leurs famil<strong>les</strong>, et<br />

convertis (4). Deux jours après (le 7 avril) ils prir<strong>en</strong>t position <strong>de</strong>vant la cité et installèr<strong>en</strong>t au pied <strong>de</strong>s fossés un nombre<br />

incalculable <strong>de</strong> machines <strong>de</strong> guerre, et <strong>de</strong>s protections faites <strong>de</strong> grands buissons d’osier tressé <strong>de</strong>stinés à <strong>les</strong> protéger<br />

lorsqu’ils s’avancerai<strong>en</strong>t. Hélas, ils ont ainsi bloqué la ville <strong>de</strong> toutes <strong>par</strong>ts. Qui donc, sinon <strong>de</strong>s chréti<strong>en</strong>s traîtres, a pu si<br />

bi<strong>en</strong> <strong>les</strong> r<strong>en</strong>seigner ? Je peux témoigner que <strong>par</strong>mi <strong>les</strong> <strong>Turcs</strong> il y avait <strong>de</strong>s Grecs, <strong>de</strong>s Latins, <strong>de</strong>s Allemands, <strong>de</strong>s Hongrois,<br />

<strong>de</strong>s Boètes (5) qui prov<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> pays chréti<strong>en</strong>s, mêlés aux <strong>Turcs</strong>, et qui appr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t leurs techniques <strong>de</strong> guerre <strong>en</strong><br />

même temps qu’ils embrassai<strong>en</strong>t leur foi. Ce fur<strong>en</strong>t eux qui, ayant monstrueusem<strong>en</strong>t oublié leur foi chréti<strong>en</strong>ne, donnèr<strong>en</strong>t<br />

l’assaut à la cité.<br />

Ils installèr<strong>en</strong>t un épouvantable canon, qui du reste éclata, si énorme qu’il fallait c<strong>en</strong>t cinquante paires <strong>de</strong> bœufs pour le<br />

traîner, juste <strong>en</strong> face <strong>de</strong> cette <strong>par</strong>tie <strong>de</strong>s fortifications dite Kalegarea, qui était dégarnie, n'étant protégée ni <strong>par</strong> un fossé ni <strong>par</strong><br />

un remblai, et ils se mir<strong>en</strong>t à détruire la muraille avec <strong>de</strong>s boulets <strong>de</strong> pierre <strong>de</strong> onze paumes <strong>de</strong> tour (1). Heureusem<strong>en</strong>t, à cet<br />

<strong>en</strong>droit, la muraille était soli<strong>de</strong> et épaisse. Pourtant, elle ne résistait pas aux coups d’une arme aussi épouvantable.<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


• Les Grecs étai<strong>en</strong>t pour la plu<strong>par</strong>t inaptes à la guerre.<br />

Quelques uns cep<strong>en</strong>dant étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong><br />

combattre et se servai<strong>en</strong>t du bouclier, <strong>de</strong> l'épée, <strong>de</strong> la<br />

lance et <strong>de</strong> l'arc plus <strong>par</strong> instinct que <strong>par</strong> compét<strong>en</strong>ce.<br />

Les officiers étai<strong>en</strong>t armés d'un casque, d'une<br />

cuirasse métallique ou d'une cotte <strong>de</strong> mail<strong>les</strong>, d'une<br />

épée ou d'une lance. Certains savai<strong>en</strong>t un peu utiliser<br />

l'arc ou <strong>les</strong> catapultes, mais leur nombre était <strong>en</strong> tout<br />

cas insuffisant pour assurer la déf<strong>en</strong>se et ils<br />

combattai<strong>en</strong>t tant bi<strong>en</strong> que mal... Le chiffre <strong>de</strong>s<br />

combattants grecs ne dépassait pas six mille ; <strong>les</strong><br />

autres, Génois ou Véniti<strong>en</strong>s, y compris ceux qui<br />

étai<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>us <strong>de</strong> Pera à leur secours <strong>en</strong> secret,<br />

n'étai<strong>en</strong>t pas plus <strong>de</strong> trois mille. Donc dans le camp<br />

turc, <strong>les</strong> soldats reçur<strong>en</strong>t l'ordre <strong>de</strong> faire brûler <strong>de</strong>s<br />

flambeaux p<strong>en</strong>dant trois jours <strong>en</strong> l'honneur <strong>de</strong> Dieu,<br />

<strong>de</strong> prier et <strong>de</strong> jeûner tout un jour, et d'être prêts le<br />

mardi 29 mai pour la bataille et l'assaut général<br />

contre <strong>les</strong> chréti<strong>en</strong>s. Les hérauts proclamèr<strong>en</strong>t à<br />

grands cris qu'une fois la ville prise, elle serait laissée<br />

aux soldats p<strong>en</strong>dant trois jours pour qu'ils la pill<strong>en</strong>t.<br />

Ah, si vous aviez pu <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre leurs voix qui criai<strong>en</strong>t<br />

jusqu'au ciel : " Illala, Illala, Machomet Rusullala ",<br />

ce qui veut dire : " il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah,<br />

Mahomet est et sera toujours son serviteur ", vous<br />

auriez été stupéfait. Et c'est ce qui advint, ils<br />

laissèr<strong>en</strong>t trois jours <strong>les</strong> flambeaux allumés <strong>en</strong><br />

l'honneur <strong>de</strong> Dieu, et jeûnèr<strong>en</strong>t tout un jour sans ri<strong>en</strong><br />

manger jusqu'à la nuit…<br />

www.locusdanielis.eu/Mehmet.JPG<br />

transatlantic.free.fr/<strong>Constantinople</strong>conquete.jpg<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


• Les <strong>Turcs</strong> sous <strong>les</strong> murail<strong>les</strong> <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong> La prise <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong><br />

<strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>Turcs</strong>, <strong>par</strong> Jean Chartier, <strong>en</strong>luminure issue <strong>de</strong> l'ouvrage<br />

Chronique, Belgique, XV°siècle.<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


Le mur <strong>de</strong> Théodose. Cette image symbolise à la fois la puissance et la chute <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong> et <strong>de</strong> l'Empire byzantin. E<br />

effet, le Mur <strong>de</strong> Théodose, construit au V<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008<br />

e siècle sous le règne <strong>de</strong> Théodose II (à l'instigation du préfet du prétoire<br />

Antéhmius), n'a pas résisté au siège <strong>de</strong> la ville <strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>Turcs</strong> <strong>en</strong> <strong>1453</strong>. La photo représ<strong>en</strong>te une section restaurée <strong>de</strong> cette<br />

muraille.


• La chute <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong> <strong>en</strong> <strong>1453</strong> est un mom<strong>en</strong>t clé <strong>de</strong> l'histoire. Cette date est même<br />

considérée pour certains comme marquant la fin du Moy<strong>en</strong> Âge (au lieu <strong>de</strong> 1492). En<br />

effet, la dis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> l‘Empire byzantin marque le début d'une nouvelle ère. Malgré leur<br />

désintérêt <strong>de</strong> l’Occi<strong>de</strong>nt complet pour l'état <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong>, sa chute provoque un<br />

grand vi<strong>de</strong>. LEmpire byzantin avait <strong>de</strong>puis sa création été un rem<strong>par</strong>t face aux invasions<br />

musulmanes, protégeant ainsi la plus gran<strong>de</strong> <strong>par</strong>t <strong>de</strong> l'Europe chréti<strong>en</strong>ne. Cet empire était<br />

continuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> guerre et il est étonnant <strong>de</strong> se dire qu'il a résisté p<strong>en</strong>dant plus <strong>de</strong> 1000<br />

ans à l'assaut <strong>de</strong> 20 peup<strong>les</strong> et que sa capitale eut à subir le nombre incroyable <strong>de</strong> 30<br />

sièges. <strong>Constantinople</strong> avait p<strong>en</strong>dant <strong>de</strong>s sièc<strong>les</strong> été une <strong>de</strong>s vil<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus riches et la<br />

plus peuplée au mon<strong>de</strong>. L‘Empire byzantin avait perpétué l'héritage <strong>de</strong> l‘Empire romain<br />

après la chute <strong>de</strong> celui-ci sous l'assaut <strong>de</strong>s barbares. Cet héritage fut perpétué au travers<br />

<strong>de</strong>s sièc<strong>les</strong> et <strong>en</strong>richi. <strong>Constantinople</strong> marqua l'histoire <strong>de</strong>s peup<strong>les</strong> d'une manière<br />

indélébile. La capitale <strong>de</strong> cet empire était <strong>de</strong> plus située à un carrefour stratégique <strong>de</strong><br />

première importance <strong>en</strong>tre l'Ori<strong>en</strong>t et l'Occi<strong>de</strong>nt, l'Asie et l'Europe. Toutes <strong>les</strong> principa<strong>les</strong><br />

routes <strong>de</strong> commerces y convergeai<strong>en</strong>t.<br />

• Mais l'empire fut ruiné <strong>par</strong> <strong>les</strong> croisa<strong>de</strong>s et <strong>par</strong> la prise <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong> <strong>par</strong> <strong>les</strong> Latins.<br />

Il fut ruiné inutilem<strong>en</strong>t car jamais <strong>les</strong> croisés ne pur<strong>en</strong>t s'installer durablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Ori<strong>en</strong>t.<br />

Bi<strong>en</strong> sûr l'empire avait su se relever sous l'impulsion <strong>de</strong>s Comnène et <strong>de</strong>s Paléologue,<br />

mais l'Occi<strong>de</strong>nt l'<strong>en</strong> empêcha et plus <strong>par</strong>ticulièrem<strong>en</strong>t Gênes et V<strong>en</strong>ise qui, voulant<br />

s'attribuer <strong>les</strong> points stratégiques <strong>de</strong> l'Empire lui ravir<strong>en</strong>t sa principale source <strong>de</strong> richesse,<br />

à l'image <strong>de</strong>s génois <strong>de</strong> Galata qui, attirant <strong>les</strong> bateaux du mon<strong>de</strong> <strong>en</strong>tier, <strong>les</strong> avai<strong>en</strong>t fait<br />

déserter le port constantinopolitain.<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


• Mehmed II Fatih,<br />

le conquérant. La<br />

prise <strong>de</strong><br />

<strong>Constantinople</strong> <strong>en</strong><br />

<strong>1453</strong> lui valut son<br />

surnom <strong>de</strong><br />

conquérant.<br />

• Miniature du XV e siècle<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


Empire ottoman<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


LES MASSACRES<br />

DE CHIOS 1824<br />

Tableau d’Eugène<br />

Delacroix<br />

http://www.abcgallery.com/D/<strong>de</strong>lacroix/<strong>de</strong>l<br />

acroix40.html<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


LES MASSACRES DE CHIOS 1824 Tableau d’Eugène Delacroix<br />

Scènes <strong>de</strong>s massacres <strong>de</strong> cHIOS ; famil<strong>les</strong> grecques att<strong>en</strong>dant la mort ou l’esclavage<br />

Huile sur toile 419 x 354<br />

Émotion, souffrance, terreur<br />

L’association <strong>de</strong> l’art et <strong>de</strong> la politique comm<strong>en</strong>ce avec David et se poursuit tout au long <strong>de</strong> l’épopée<br />

napoléoni<strong>en</strong>ne. À la chute <strong>de</strong> l’Empire, toute une génération se retrouve privée d’idéal et désem<strong>par</strong>ée. La guerre<br />

d’Indép<strong>en</strong>dance <strong>de</strong> la Grèce, qui débute <strong>en</strong> 1821 mobilise <strong>les</strong> passions <strong>de</strong> cette jeunesse perdue et ce d’autant<br />

plus qu’un <strong>de</strong> leur héros, lord Byron, y perd la vie dans la chute <strong>de</strong> Missolonghi le 9 avril 1824. Il faut, dit-on, se<br />

battre pour la civilisation contre la barbarie. Delacroix <strong>par</strong>ticipe à ce combat. Pour Delacroix, il faut montrer,<br />

dénoncer, obt<strong>en</strong>ir que cess<strong>en</strong>t <strong>les</strong> horreurs <strong>de</strong> cette guerre. Pour cela, il faut provoquer l’émotion <strong>de</strong>vant la<br />

souffrance et la terreur. Il faut montrer que ces g<strong>en</strong>s, jetés dans l’att<strong>en</strong>te <strong>de</strong> la mort et <strong>de</strong> l’esclavage sont comme<br />

abandonnés à leur détresse.<br />

Terre <strong>de</strong> ruines et ciel vi<strong>de</strong><br />

La technique <strong>de</strong> Delacroix étonne, tout autant que le sujet, servie <strong>par</strong> un s<strong>en</strong>s <strong>par</strong>fait du coloris, v<strong>en</strong>ant <strong>de</strong><br />

l’admiration du jeune artiste pour l’art <strong>de</strong> Rub<strong>en</strong>s et acc<strong>en</strong>tuant l’effet dramatique <strong>de</strong> la scène. La scène est à la<br />

fois mouvem<strong>en</strong>tée et profondém<strong>en</strong>t mûrie. L’accablem<strong>en</strong>t du groupe <strong>de</strong> prisonniers, à gauche, contraste avec la<br />

viol<strong>en</strong>ce triomphante du Turc vainqueur, à droite. Au c<strong>en</strong>tre, une femme âgée regar<strong>de</strong> vers le ciel, symbole <strong>de</strong><br />

l’accablem<strong>en</strong>t d’un peuple <strong>en</strong>tier. Nul héros salvateur ne vi<strong>en</strong>dra <strong>les</strong> toucher comme dans <strong>les</strong> Pestiférés <strong>de</strong> Jaffa.<br />

À l’infini, la terre est remplie <strong>de</strong> ruines et, dans le ciel vi<strong>de</strong>, on ne voit que la fumée <strong>de</strong>s villages <strong>en</strong> feu. Au fond,<br />

un paysage lumineux et peint d’une manière trans<strong>par</strong><strong>en</strong>te ajoute <strong>en</strong>core à la beauté barbare <strong>de</strong> la scène<br />

Manifeste <strong>de</strong> la peinture romantique<br />

Exposé au Salon <strong>de</strong> 1824, Scènes <strong>de</strong>s massacres <strong>de</strong> Chios ; famil<strong>les</strong> grecques att<strong>en</strong>dant la mort ou l’esclavage fut<br />

immédiatem<strong>en</strong>t considéré comme un manifeste <strong>de</strong> la nouvelle peinture romantique, aussi bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> son<br />

sujet, résolum<strong>en</strong>t mo<strong>de</strong>rne, que <strong>par</strong> son traitem<strong>en</strong>t d’une force <strong>de</strong> facture et <strong>de</strong> couleurs.<br />

L’œuvre fut acquise, à la fin du Salon, <strong>par</strong> l’État qui manifestait ainsi son désir <strong>de</strong> neutralité dans la querelle <strong>en</strong>tre<br />

le <strong>de</strong>ssin et la couleur, <strong>en</strong>tre Ingres et Delacroix, qui s’était révélée durant ce Salon <strong>de</strong> 1824. Ingres avait exposé<br />

le Vœu <strong>de</strong> Louis XIII (Cathédrale <strong>de</strong> Montauban) Production face Mme aux G<strong>en</strong>tès, Massacres Athènes, <strong>de</strong> Chios <strong>de</strong> Delacroix<br />

http://lettres.ac-rou<strong>en</strong>.fr/francais/romantik/louvre-1/notices/scio.html<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


Sainte-Sophie Production Mme G<strong>en</strong>tès, http://www.abcgallery.com/D/<strong>de</strong>lacroix/<strong>de</strong>lacroix40.html<br />

Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


Victor Hugo, “L’<strong>en</strong>fant”, Ori<strong>en</strong>ta<strong>les</strong><br />

En 1822 la Grèce se proclame indép<strong>en</strong>dante.<br />

Des populations sont alors massacrées <strong>par</strong><br />

<strong>les</strong> <strong>Turcs</strong>, notamm<strong>en</strong>t <strong>les</strong> habitants <strong>de</strong> l'île<br />

<strong>de</strong> Chio .<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008<br />

• Les <strong>Turcs</strong> ont passé là. Tout est ruine et <strong>de</strong>uil.<br />

Chio, l'île <strong>de</strong>s vins, n'est plus qu'un sombre écueil,<br />

Chio, qu'ombrageai<strong>en</strong>t <strong>les</strong> charmil<strong>les</strong>,<br />

Chio, qui dans <strong>les</strong> flots reflétait ses grands bois,<br />

Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois<br />

Un choeur dansant <strong>de</strong> jeunes fil<strong>les</strong>.<br />

Tout est désert. Mais non ; seul près <strong>de</strong>s murs noircis,<br />

Un <strong>en</strong>fant aux yeux bleus, un <strong>en</strong>fant grec, assis,<br />

Courbait sa tête humiliée ;<br />

Il avait pour asile, il avait pour appui<br />

Une blanche aubépine, une fleur, comme lui<br />

Dans le grand ravage oubliée.<br />

Ah ! pauvre <strong>en</strong>fant, pieds nus sur <strong>les</strong> rocs anguleux !<br />

Hélas ! pour essuyer <strong>les</strong> pleurs <strong>de</strong> tes yeux bleus<br />

Comme le ciel et comme l'on<strong>de</strong>,<br />

Pour que dans leur azur, <strong>de</strong> larmes orageux,<br />

Passe le vif éclair <strong>de</strong> la joie et <strong>de</strong>s jeux,<br />

Pour relever ta tète blon<strong>de</strong>,<br />

Que veux-tu ? Bel <strong>en</strong>fant, que te faut-il donner<br />

Pour rattacher gaîm<strong>en</strong>t et gaîm<strong>en</strong>t ram<strong>en</strong>er<br />

En bouc<strong>les</strong> sur ta blanche épaule<br />

Ces cheveux, qui du fer n'ont pas subi l'affront,<br />

Et qui pleur<strong>en</strong>t é<strong>par</strong>s autour <strong>de</strong> ton beau front,<br />

Comme <strong>les</strong> feuil<strong>les</strong> sur le saule ?<br />

Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?<br />

Est-ce d'avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,<br />

Qui d'Iran bor<strong>de</strong> le puits sombre ?<br />

Ou le fruit du tuba, <strong>de</strong> cet arbre si grand,<br />

Qu'un cheval au galop met, toujours <strong>en</strong> courant,<br />

C<strong>en</strong>t ans à sortir <strong>de</strong> son ombre ?<br />

Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau <strong>de</strong>s bois,<br />

Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,<br />

Plus éclatant que <strong>les</strong> cymba<strong>les</strong> ?<br />

Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux ?<br />

- Ami, dit l'<strong>en</strong>fant grec, dit l'<strong>en</strong>fant aux yeux bleus,<br />

Je veux <strong>de</strong> la poudre et <strong>de</strong>s bal<strong>les</strong>.


•<br />

Dès le 7 ème siècle, l’empire byzantin, au comble <strong>de</strong> sa gran<strong>de</strong>ur, attire la convoitise <strong>de</strong>s Perses puis, avec la naissance <strong>de</strong> l’islam, <strong>de</strong>s Arabes. Les<br />

Croisés ne manqu<strong>en</strong>t pas d’être <strong>de</strong> la <strong>par</strong>tie à l’heure même où <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>Turcs</strong>, v<strong>en</strong>us d’Asie C<strong>en</strong>trale, se montr<strong>en</strong>t <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus m<strong>en</strong>açantes.<br />

Epuisée <strong>de</strong> résister à autant <strong>de</strong> prét<strong>en</strong>dants, <strong>Constantinople</strong> tombe aux mains <strong>de</strong>s Ottomans (tribu <strong>de</strong> <strong>Turcs</strong> islamisés, <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dants d’Osman Ier) le<br />

29 mai <strong>1453</strong>. Le soir même, Mehmet II dit le Conquérant coiffe Sainte-Sophie d’un croissant et d’une étoile. Le symbole <strong>de</strong> la chréti<strong>en</strong>té est <strong>de</strong>v<strong>en</strong>u<br />

•<br />

une mosquée, <strong>Constantinople</strong> est rebaptisée Istambul, « ville <strong>de</strong> l’islam ». Jusqu’à la mort <strong>de</strong> Soliman le Magnifique (1566), le port<br />

d’Istambul servira <strong>de</strong> point <strong>de</strong> dé<strong>par</strong>t aux expéditions ottomanes <strong>de</strong>stinées à conquérir le Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t, l’Afrique du Nord et l’Europe jusqu’aux<br />

portes <strong>de</strong> Vi<strong>en</strong>ne. Pour la petite histoire, …, un Bachi Bouzouk était un redoutable soldat merc<strong>en</strong>aire <strong>de</strong> l’armée ottomane.<br />

Soliman le Magnifique<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008<br />

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Mehmet II<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mehmed_II


Rumeli Hisar forteresse <strong>de</strong> <strong>Constantinople</strong><br />

En 1452, Mehmed fit construire sur la rive europé<strong>en</strong>ne une forteresse <strong>en</strong> face <strong>de</strong> celle que Bayezid I er avait construite sur la<br />

rive asiatique. Ce château fut appelée forteresse <strong>de</strong> Roumélie (Rumeli Hisari) tandis que celle <strong>de</strong> Bayezid I er s'appelait<br />

forteresse d'Anatolie (Anadolu Hisari).<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mehmed_II<br />

Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

validée <strong>par</strong> l'IA-IPR AEFE juin 2008


Exemple <strong>de</strong> constructions ottomanes<br />

le pont sur la Drina, est un témoin bi<strong>en</strong> seul du passé métissé <strong>de</strong> la Bosnie. Il est l’œuvre <strong>de</strong> l’architecte ottoman Mimar<br />

Sinan. De l’actuelle Hongrie à l’Arabie Saoudite et <strong>de</strong> la Bulgarie à l’Irak, ce grand bâtisseur avait couvert l’empire <strong>de</strong><br />

monum<strong>en</strong>ts.<br />

Le célèbre roman d’Ivo Andric, « Le pont sur la Drina », décrit le pont comme axe immuable autour duquel s’articule la vie<br />

<strong>de</strong> tous : Serbes, Croates ou Musulmans, Juifs, Catholiques ou Orthodoxes… Aujourd’hui l’axe est rompu.<br />

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Production Mme G<strong>en</strong>tès, Athènes,<br />

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