ETAT DES LIEUX L’attentisme Depuis 2008, malgré la crise <strong>éco</strong>nomique mondiale, les créneaux de l’horlogerie <strong>et</strong> de la <strong>joaillerie</strong> enregistrent des ventes conséquentes. Ceci dit, depuis que des crises géopolitiques ont apparu, 2001 est plus obscure. Le soleil va-t-il réapparaître ? Depuis la fameuse crise financière mondiale de l’automne 2008, la planète est secouée par une série de troubles divers qui impactent les attitudes des gouvernements <strong>et</strong> de leurs administrés. Ces derniers, le plus souvent considérés comme des citoyensconsommateurs ont plutôt le moral en berne. Pourtant, si l’on scrute ces profils qui m<strong>et</strong>tent la main au portefeuille pour se faire plaisir en consommant des biens «étiqu<strong>et</strong>és luxe», on serait tenté de dire que la morosité des années 2009 <strong>et</strong> 2010 ne les a pas forcément freinés. Bien au contraire, comme chacun le sait, dès lors que les crises apparaissent, consommer du luxe de<strong>vie</strong>nt une sorte d’exutoire au marasme ambiant. Pour preuve, dans un article daté du 29 décembre 2010, le quotidien français «Les Echos» titrait : «Les horlogers suisses recrutent en masse face à l’envolée des ventes». Ledit article débutait ainsi : «<strong>La</strong> crise, quelle crise ? Un an à peine après s’être séparés de près de 10% de leur personnel, les horlogers suisses cherchent aujourd’hui à recruter de nouveaux salariés afin de répondre à la hausse aussi brutale qu’imprévue de leurs ventes. Tous les grands noms ou presque du secteur, dont Tag Heuer, Bregu<strong>et</strong>, Corum, Audemars-Pigu<strong>et</strong>, IWC <strong>et</strong> Hermès, ont besoin d’employés supplémentaires. Leurs fournisseurs ne sont pas en reste puisque le fabricant de boîtes de montres <strong>et</strong> de bracel<strong>et</strong>s haut de gamme Donzé-Baume va créer environ 200 emplois sur son site des Breuleux dans le canton du Jura qui compte aujourd’hui 300 collaborateurs». Et le journaliste de poursuivre son analyse en indiquant qu’«en novembre, les exportations des horlogers suisses ont bondi de 30% par rapport au même mois de 2009, malgré la force du franc suisse. Sur les onze premiers mois de l’année, c<strong>et</strong>te branche a enregistré à l’étranger un chiffre d’affaires de 11,7 milliards d’euros, en hausse de 22% sur un an. Plus de 2,9 millions de garde-temps ont été expédiés en dehors des frontières helvétiques IV <strong>La</strong> Vie <strong>éco</strong> – Vendredi 29 avril 2011 depuis le début de l’année, selon la Fédération de l’industrie horlogère suisse. Les montres vendues plus de 2 500 euros sont tout particulièrement populaires (+40%) tout comme les modèles de 160 à 400 euros (+30%). C<strong>et</strong>te reprise, qui pourrait perm<strong>et</strong>tre au secteur de se rapprocher des somm<strong>et</strong>s de 2008, a surpris les grandes marques helvétiques». Donc, rien à voir avec l’année 2009, laquelle fut, selon le média «morose avec une chute de 22% de leurs exportations. Paniqués, les fabricants avaient supprimé 4 200 postes en un an selon la Convention patronale de l’industrie horlogère (CPIH). Le groupe Swatch avait été un des seuls à garder ses salariés dans ses 160 ateliers de la confédération. Ce qui ne l’empêche pas de chercher près de 1 000 nouveaux salariés en Suisse». Au total, de 2005 à 2010, l’horlogerie a créé quelque 100 000 emplois dans la Confédération. Pour ce qui concerne l’univers de la bijouterie <strong>et</strong> de la <strong>joaillerie</strong>, s’il appartient au même type sectoriel, les us <strong>et</strong> coutumes consuméristes qui l’entourent diffèrent. Davantage axée vers une clientèle féminine, la <strong>joaillerie</strong> obéira plus aux achats impulsifs ou occasionnels ; c’est-à-dire spontanés voire irréfléchis ou tout au contraire obligés car de cir-