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<strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> 14 ; Novembre 1997<br />
Brèves...Brèves...Brèves...Brèves...Brèves...Brèves...Brèves...Brèves...Brèves... Brèves..<br />
Stéphane GABORIT a confié à <strong>Palabres</strong>! le<br />
10 septembre dernier qu’il lui arrivait de<br />
chanter sous sa douche “I need you tonight”.<br />
Un mois plus tard, Michael Hutchence, le<br />
chanteur d’INXS, disparaît.<br />
31/12/1997 : nombreuses voitures<br />
incendiées. C’est scandaleux : les gens<br />
venaient d’acheter leur vignette 98.<br />
Devinette : qu’est-ce qu’une Lada avec<br />
deux pots d’échappement ?<br />
Réponse : une brouette.<br />
Vasistas ?<br />
Réponse : petite fenêtre à grand carreau.<br />
Conseil. si la concierge est dans l’escalier,<br />
ce n’est pas grave : prenez l’ascenseur.<br />
Si ma tante en navets, on l’appellerait<br />
tubercule.<br />
Dictons :<br />
— Ctons<br />
“Noël à la bibine,<br />
réveillon au citrate de bétaïne”<br />
“Réveillon au gin tonic,<br />
acide acétylsalicylique”<br />
Citations<br />
« Je lui ai sorti mon instrument »<br />
Stéphane CLÉMENT<br />
« Je lui sortirai mon instrument »<br />
Stéphane PADIQUE<br />
LEGENDE:<br />
: article sérieux.<br />
: article mélangeant sérieux et fantaisie.<br />
: article complètement fantaisiste.<br />
:<br />
Les américains ont envoyé une sonde<br />
pour cartographier la lune. Réaction d’un<br />
spécialiste : « c’est pas vrai, ils vont encore<br />
nous détraquer le temps ! ! »<br />
Frank Leroy, nouveau rédacteur de<br />
<strong>Palabres</strong>!, a rencontré un journaliste de<br />
France3 télévision, qui a l’air intéressé pour<br />
parler de <strong>Palabres</strong>!, enfin pour parler de<br />
jeeeuuunes qui écrivent un fanzine. Affaire à<br />
suivre...<br />
PETITES ANNONCES<br />
----------<br />
PDG dynamique embauche<br />
secrétaire diplômée ce jour,<br />
pour la débaucher le soir<br />
même. (écrire à PALABRES! qui<br />
transmettra)<br />
----------<br />
Boxeur édenté recherche<br />
partenaire pour mordre la<br />
poussière.<br />
----------<br />
Les étudiantes qui ont perdu<br />
leur maman au rayon string<br />
ficelle sont priées de<br />
rejoindre nos animateurs OL,<br />
SP, SG, MM, GG, DAB, GP, PG,<br />
CC...<br />
----------<br />
ENVOYEZ-NOUS VOS ARTICLES, AUX<br />
ADRESSES SUIVANTES:<br />
Olivier LEIBIG, 88, avenue de la forêt, 91170<br />
Viry-Châtillon<br />
ou bien: Stéphane PADIQUE, 18, Clos<br />
Pérault, 91200 Athis-Mons<br />
ou encore: Jean-Louis BRIARD, 24, rue<br />
Gabriel Vinot, 91200 Athis-Mons<br />
palabres!<br />
<strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998 <strong>Palabres</strong> : n.f. pl. Discussions interminables et oiseuses<br />
3F<br />
Numéro spécial “un mois en retard”<br />
Interview exclusive d’un rédacteur qui affirme<br />
qu’il y aura un jour un numéro “spécial ragots”<br />
Garanti sans sucre ajouté<br />
VU A LA TELE<br />
Page 16 Edité avec le soutien des Ln a Productions Edité avec le soutien des Ln a Productions Page 1
<strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998 <strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998<br />
LES TITRES i Résultats du test de la page 6<br />
« Je ne suis pas un numéro »<br />
Le courrier d’Olivier<br />
Page 3<br />
Puisque c’est le premier numéro de<br />
l’année et que la tradition le veut :<br />
<strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998 <strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998<br />
Le VRAI sport Le courrier d’Olivier<br />
<br />
<br />
Réaction sur les pauvres essais<br />
réducteurs et navrants sur le sport<br />
du dernier PALABRES!®<br />
Alors que je feuilletais tranquillement<br />
le dernier PALABRES!®, je<br />
tombai sur un article qui, pour une<br />
fois, semblait à peu près<br />
intéressant : le sport, c’est mauvais<br />
pour la santé. Je me plongeai avec<br />
intérêt dans cet article, y attendant<br />
un essai précis, de fond, du modèle<br />
qui fait avancer la science, faisant<br />
apparaître moult exemples dûment<br />
exploités pour étayer une théorie<br />
novatrice qui aurait pu être<br />
intéressante. Au lieu de cela, que les<br />
auteurs de ces articles ne s’en<br />
offusquent pas, je ne trouve que<br />
quelques pensées navrantes sur trois<br />
sports en un (y aurait-il un peu de<br />
flemme de traiter ces trois activités<br />
physiques séparément ?) Je vous<br />
l’accorde, une certaine partialité<br />
m’habite, et pas seulement de<br />
cheval. Remarquons tout d’abord<br />
que les trois sports abordés<br />
comptent parmi les moins<br />
intéressants de cette planète, place<br />
peu enviée qu’ils partageant avec le<br />
curling, qui présente au moins<br />
l’avantage d’être drôle à force d’être<br />
ridicule. Et en plus (toujours par<br />
rapport au curling, qui est quand<br />
même une sérieuse référence) ce<br />
sont des sports fati gants . C’est à<br />
peine croyable. Et sans vestiaires<br />
pour prendre une douche (le meilleur<br />
moment du sport, est-il besoin de le<br />
rappeler ?). En plus d’être fatigant,<br />
c’est un sport égoïste — on court, on<br />
nage ou on pédale pour soi —<br />
.<br />
Croyez-moi, les seuls vrais sports,<br />
bons pour la santé, pour une<br />
ambiance d’équipe, pour un bon<br />
bourrage de gueule pour oublier la<br />
défaite ou fêter la victoire, sont les<br />
sports collectifs de salle, avec les<br />
deux équipes de six joueurs séparées<br />
par un filet, avec un ballon blanc et<br />
rond qui doit retomber dans 81 m 2 .<br />
Si vous ne trouvez pas ce que c’est<br />
comme sport, ne m’adressez même<br />
plus la parole, j’vous parle pu ! na !<br />
Junior (le bûcheron du CSA)<br />
Un bébé ?<br />
Un BB c’est l’innocence<br />
Et toute la tolérance<br />
Que n’ont ni ses parents<br />
Ni les autres gens<br />
Un BB c’est la page blanche<br />
Sur laquelle on se penche<br />
Et à tous les instants<br />
On inscrit la vie de l’enfant<br />
Un BB c’est un modèle réduit<br />
Un homme raccourci<br />
Sauf qu’il n’a pas les défauts<br />
De l’adulte et son ego.<br />
Un BB il évolue, il grandit<br />
“Trop vite” comme on dit<br />
Mais c’est toute la magie<br />
De la vie qui, en lui, s’épanouit<br />
Le BB, me direz-vous, est banal<br />
Non, mais c’est un réflexe normal<br />
Si vous l’aimiez vous le sauriez<br />
C’est le plus extraordinaire des bébés...<br />
J pour Raphaël<br />
A propos de... vous verrez<br />
bien.<br />
La nouvelle la plus terrible de ce début<br />
d’année, la plus incroyable et la plus<br />
grotesque, mais pourtant vraie, vous la<br />
connaissez sûrement car elle ne passe pas<br />
inaperçue (n’empêche que je garde le<br />
suspense pour ceux qui ne la connaîtraient<br />
pas), la voici : les statues en cire du musée<br />
Grévin représentant De GAULLE et<br />
MITERRAND vont être déplacées du hall<br />
d’entrée, endroit stratégique où l’on peut<br />
voir de nombreuses figures marquantes de<br />
l’histoire, pour être remplacées par... j’en ai<br />
les larmes aux yeux : les 2be3 ! (prononcez<br />
toubifri) Vous vous rendez compte ? Les<br />
2be3 ! Oui, vous avez bien lu, et c’est pour<br />
moi l’occasion d’ouvrir une parenthèse,<br />
accrochez vous car ça n’a rien à voir. En<br />
effet, pourquoi les gens qui annoncent<br />
quelque chose d’incroyable se sentent-ils<br />
obligés de dire “oui, vous avez bien<br />
entendu” (ou d’écrire “oui, vous avez bien<br />
lu”) ? Comment peuvent ils être surs que les<br />
gens ont bien entendu ? Par exemple, un<br />
orateur dit : « Je suis en mesure d’affirmer<br />
que Jacques CHIRAC est un extraterrestre !<br />
Oui, vous avez bien entendu : un<br />
extraterrestre ! » Comment sait-il que ses<br />
auditeurs ont bien entendu “extraterrestre” ?<br />
Tout d’abord, il y a de grandes chances pour<br />
qu’ils dormaient, et si ça tombe ils avaient<br />
compris “par la fenêtre”, ou “plaqué par son<br />
ex”, ou bien “cahier de texte” ! Cela dit,<br />
pour comprendre “Jacques CHIRAC est un<br />
cahier de texte” en écoutant le discours d’un<br />
ufologue, il ne faut pas avoir fait un effort<br />
de réflexion énorme... Un peu comme pour<br />
écrire les textes des chansons des 2be3, ce<br />
.<br />
qui referme la parenthèse et nous permet de<br />
revenir au sujet qui nous préoccupe, enfin<br />
qui ME préoccupe, je ne sais pas pour vous<br />
mais ça m’interpelle quelque part. Ce qui est<br />
insensé, ce n’est pas que l’on remplace De<br />
Gaulle et Mitterrand, ceci est raisonnable,<br />
mais qu’on fasse des poupées qui prennent<br />
comme modèle d’autres poupées, et sans<br />
leur rajouter le talent qu’il manque aux<br />
modèles, cela me paraît d’une inutilité<br />
exagérée. A croire que nous vivons une<br />
époque futile, comme nous le montrent<br />
génialement dans PALABRES! les aventures de<br />
Prox et Nett, dans lesquelles l’auteur<br />
développe avec toujours autant de justesse<br />
l’absurdité d’une époque dérisoire où le vide<br />
semble prendre toujours plus de place que le<br />
plein et où le rien a plus d’importance que<br />
le tout. L’insignifiance des rapports humains<br />
modernes y est toujours dénoncée de<br />
manière sous-jacente, en donnant une<br />
ampleur au négligeable qui en dit plus que<br />
tout ouvrage philosophique voulant accuser<br />
l’ère du vide, par exemple. Alors, pouvons<br />
nous affirmer « Gilles LIPOVETSKY /<br />
Sugar Baby : même combat » ? Peut-être,<br />
mais sans doute le rédacteur de PALABRES!<br />
fait il preuve d’un peu plus de finesse dans<br />
ses analyses. Revenons à nos moutons, ce<br />
qui est gentil pour symboliser les 2be3 dont<br />
on nous parle à longueur de journée dans<br />
tous les médias, en laissant supposer une<br />
possible intelligence créatrice mais nous ne<br />
sommes pas dupes. On nous bassine avec<br />
leur amitié, leur esprit d’équipe (au<br />
singulier) ; comme aurait dit Coluche : “ils<br />
sont 3, ils ont 1 esprit !”<br />
Voilà, c’est fini. On va pas s’dire au r’voir<br />
comme sur le quai d’une gare...<br />
OL<br />
Page 14 Page 3
<strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998 <strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998<br />
Chronique du samedi soir<br />
<br />
2010, c’est demain et pourtant 2010 c’est<br />
aujourd’hui. Voilà que l’hiver recommence.<br />
Mais le plus triste, ce n’est pas le<br />
froid vigoureux et haletant qui vous tient<br />
transi de gelures grêleuses et dures sur vos<br />
mains meurtries par tant de cruauté<br />
climatique. Ce n’est pas même l’effarant<br />
raccourci emprunté par le jour le jour<br />
pour mieux se débattre dans la nuit qui<br />
nuit aux hôtes de nos quais de gares, qui<br />
me frappe l’entendement. Il s’agit de<br />
l’incontour-nable lourdeur morne et terne<br />
qui envahit les élocutions vomitoires des<br />
poulaillers éberlués par tant<br />
d’insignifiances, éprou-vée par leur corps<br />
d’hommes et de femmes saisis dès l’aube<br />
par une consternante froidure d’un<br />
décembre décidément trop long, tant les<br />
nuits sont sourdes et les fêtes de Noël<br />
lointaines. Je les vois déambuler fièrement<br />
sur les trottoirs étroits en se cherchant une<br />
terre promise pour reposer leurs petites<br />
papattes frêles, les passants et badauds du<br />
matin. Ils en rêvent de l’été, toutes les<br />
larves à cocon qui s’engoncent dans des<br />
charentaises en polyamide tissé. Ils<br />
aimeraient bien rester blottis dans des bras<br />
chauds et suaves, sous une couette en<br />
plumes de polystyrène véritable. Le café<br />
n’est jamais assez chaud. La voiture<br />
toujours aussi glacée. Et on se dit que non,<br />
de Charleville-Mézières à Gennevilliers,<br />
cette année encore nous ne mangerons pas<br />
de dattes au pied du bananier en regardant<br />
passer les jeunes filles au corps dévêtu de<br />
l’insupportable poids du tissu en polyester<br />
pas toujours insaturé. Alors je vous le dis<br />
.<br />
en mon âme sans toujours de conscience,<br />
il fait froid en hiver, il fait chaud l’été, il<br />
pleut en Normandie, Olivier, Stéphane et<br />
Stéphane sont célibataires non endurcis, le<br />
millésime 97 sera bon et il y aura toujours<br />
des politiciens de quartier pour vous<br />
promettre un radoucissement du climat<br />
pour le mois d’avril. (dicton : « froid de<br />
janvier, skieurs en février ») Il y a des<br />
certitudes qui ne se rechignent pas ! Pour<br />
finir je ferai la remarque suivante sur le<br />
temps qui passe : l’année 98 débute et il<br />
va encore falloir que je me force à pas<br />
écrire 97 quand je mettrai la date sur les<br />
chèques en blanc, comme l’hiver !!<br />
jlb.<br />
+<br />
– 28°C ?<br />
Nous voici de nouveau en hiver<br />
et à ce sujet, je n’ai rien à dire ! j’ai plutôt<br />
envie de vous parler de l’été.<br />
Sur les dunes, les longues herbes dansaient<br />
au gré d’une brise délicate. Le ciel d’un bleu<br />
foncé semblait dégagé et limpide pour<br />
l’éternité. Il se décida à regagner la plage et<br />
sortit lentement de l’eau, aidé par les douces<br />
vagues à l’écume naissante. L’eau était fraîche<br />
et lorsqu’il s’allongea sur son drap de bain, il<br />
sentit la chaleur du sol sur sa peau froide.<br />
Quelle sensation délicieuse. Le soleil brûlant<br />
le réchauffait doucement, évaporant les<br />
gouttelettes sales qui couvraient tout son<br />
corps. Il était hors du temps. Aucune pensée<br />
ne venait perturber son esprit. Tous ses sens se<br />
consacraient à la perception du plaisir. Il<br />
goûtait le sel qui s’était déposé sur ses lèvres.<br />
L’odeur de sa peau se mêlait à celle des<br />
embruns et de la paille des nattes sur<br />
lesquelles il avait étalé ses vêtements. Il<br />
n’entendait rien d’autre que le ressac de la<br />
mer. Il était seul avec le soleil qui l’invitait<br />
tendrement à se glisser dans la douceur du<br />
sommeil.<br />
Je crois d’ailleurs qu’il s’est endormi, je<br />
vous propose de nous éloigner discrètement.<br />
Si ça vous a plu, j’en suis navrée, surtout pour<br />
vous qui êtes parti aux sports d’hiver,<br />
frigorifié sur votre télésiège, le givre<br />
s’accrochant dans vos sourcils, les lèvres<br />
bleuies par le froid et le bonnet vissé sur la<br />
tête. Non, sincèrement, je suis désolée, je ne le<br />
ferai plus.<br />
Juju<br />
PS : Non mais, je réalise soudain, vous ne<br />
croyez pas que je vais vous plaindre, quand<br />
même. Je ne vous ai jamais obligé à partir au<br />
ski, moi ! Non mais...<br />
Les news du petit écran<br />
(ou plutot de la grande toile)<br />
Quoi de mieux que le cinéma, on<br />
voit un film, du monde, on bouffe du<br />
pop corn, on grossit, on dépense son<br />
fric... Que des avantages.<br />
Cette semaine, “Fi a vu” un très bon<br />
film : The game. Même si le titre est<br />
en anglais (désolé JLB !), l’histoire est<br />
très bonne et vous tient en tension<br />
jusqu'à la fin du film. Je vous raconte<br />
l’histoire très rapidement sans en dire<br />
trop, juste pour vous donner envie.<br />
Un homme, riche, qui a tout ce qu’il<br />
veut, joue à un jeu qui lui fait<br />
comprendre que la vie est bien<br />
comme elle est et qu’il ne faut pas<br />
chercher autre chose. On sait ce<br />
qu’on quitte, on ne sait pas ce que<br />
l’on trouve.<br />
En une phrase, un très bon film à<br />
aller voir.<br />
“Fi a vu” un autre film qui était très<br />
bien (lui aussi) bien que fort<br />
classique. Le titre : le bossu ;<br />
l’histoire est simplement celle de<br />
“Lagardère”, de Philippe de Nevers<br />
avec sa célèbre botte et de sa fille.<br />
Que celui qui ne connaît pas l’histoire<br />
aille voir le film.<br />
ϕ<br />
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<strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998 <strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998<br />
Opinion<br />
QUELQUES JEUX POUR<br />
PASSER LE TEMPS Je ne suis pas un numéro<br />
Jeu du pendu :<br />
Pour le lancement national de votre 5) Vous trouvez un sac dans la rue<br />
du soir<br />
<br />
Le monde politique est une cocotte<br />
minute où la vapeur n’est en fait que<br />
des gaz nauséabonds, une atmosphère<br />
lourde et putride, et ces odeurs<br />
écœurantes ne sont dues qu’au<br />
contenu du récipient, cette mixture<br />
religieusement gardée qui n’est<br />
remuée que dans son sein même,<br />
uniquement, dont la grandeur n’a<br />
d’égale que l’avarice et l’abus de<br />
confiance. Cette soupe bien rodée<br />
mijote depuis si longtemps et les gaz<br />
s’en dégageant sont tels que l’on ne<br />
peut enlever le couvercle ; mais<br />
certaines fois, ces gaz sont comme<br />
ceux lâchés durant un repas, si<br />
malodorants et si peu discrets qu’il se<br />
remarquent forcément. C’est ce que<br />
l’on pourrait appeler la soupape de<br />
sécurité, indiquant que la cuisson<br />
commence, mais là la cuisson ne se<br />
termine jamais, à la limite on remet à<br />
feu doux. Pour parler de ces gaz sortis<br />
de la cocotte, qui ne sont que la partie<br />
visible de l’iceberg, on peut les voir<br />
chaque jour dans nos feuilles de<br />
choux.<br />
Rubrique politique ou<br />
pénitencière.<br />
Aux toilettes les PPDA qui<br />
se suffisent d’un seul<br />
watergate ou d’une affaire<br />
de bijoux par décennie.<br />
indice : bouteille<br />
P_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _E<br />
Charade :<br />
Mon premier est un rédacteur.<br />
Mon second est en verbe lumineux.<br />
Mon troisième est une partie.<br />
Mon quatrième est un bruit.<br />
Mon cinquième est le contraire de présence.<br />
Mon tout représente l’environnement de<br />
PALABRES!<br />
Trouver l’intrus :<br />
Merlot / Cabernet / Chapelure / Syrah /<br />
Sauvignon / Chenin / Chardonnay<br />
Amour / Relations / Affection / Amitié /<br />
Sexe / Mathématiques / Bouche<br />
Devinette :<br />
Qu’est-ce qui est plus affreux qu’un bébé<br />
dans un sac ?<br />
Question :<br />
Qui suis-je ?<br />
Résultats des mots croisés du <strong>n°</strong> 14 :<br />
fanzine préféré et désireux de se faire une<br />
place rapidement dans le petit monde du<br />
mensuel ou hebdomadaire, nous allons<br />
nous rabaisser au rang des Voici madame,<br />
en publiant un classique : le test de Q.I.<br />
Inutile de vous expliquer le principe, alors<br />
veuillez cocher après le bip sonore. Et<br />
sachez que les résultats ne seront pas<br />
dévoilés : secret professionnel.<br />
1) Vous arrivez devant une porte fermée ; alors<br />
vous :<br />
a) la défoncez 0<br />
b) regardez sous le paillasson pour trouver la clé<br />
1<br />
c) clenchez la porte 2<br />
2) Vous préférez fumer :<br />
a) Dans une grange à foin -1<br />
b) Dans une classe durant un cours 0<br />
c) Vous ne fumez pas 2<br />
3) Dans un train vous désirez uriner :<br />
a) vous tirez le signal d’alarme -1<br />
b) vous vous retenez 0<br />
c) vous y allez 2<br />
4) Vous vous cassez une jambe :<br />
-1 d’office, faut pas être malin pour se casser une<br />
jambe (n’oubliez pas en faisant le compte des<br />
points : pour éviter le malus, ne répondez pas à<br />
la question)<br />
a) vous allez en courant à l’hôpital 0<br />
b) vous attendez que ça se remette 0,1<br />
c) vous attendez que quelqu’un passe pour<br />
appeler du secours 1<br />
d) vous vous faites une radiographie à l’aide du<br />
micro-ondes et vous vous servez du plâtre mural<br />
a) vous le portez à la police 0<br />
b) vous prenez l’argent et abandonnez le sac 1<br />
c) vous prenez l’argent et ramenez le sac en vue<br />
d’une récompense 2<br />
6) Si on vous demande le sens de libratio, vous<br />
répondriez :<br />
a) Ah ! va chier avec tes questions à la con 0<br />
b) Je ne sais pas mon cher 1<br />
c) c’est une langue étrangère, n’est-ce pas? 2<br />
d) Simple, c’est le latin de libration qui exprime<br />
l’oscillation d’un astre autour d’une position<br />
moyenne. 17<br />
7) Après avoir vu Trainspotting vous avez :<br />
Si vous ne l’avez pas vu : -10<br />
a) envie de trichlo dans les veines, de cervelle<br />
explosée, d’injection fallacieuse 0<br />
b) Pas envie de bouger, vous avez flingué une<br />
culotte, l’horreur vous pétrifie et la substance<br />
vous dégoûte 1<br />
c) le feu au cul, les tripes en java, les neurones en<br />
alerte, une patate d’enfer 2<br />
8) Pour vos vacances, vous :<br />
a) allez faire un stage de poterie en Corrèze avec<br />
votre famille 0<br />
b) travaillez 1<br />
c) faîtes comme DAB parce que vous êtes<br />
toujours en vacances 2<br />
9) durant un repas en société :<br />
a) politiquement correct, cravate obligatoire,<br />
petit doigt en l’air, discours châtré 0<br />
b) vous n’y allez jamais 1<br />
c) vous vous mettez à la place du mort, reculez le<br />
siège du fond et mettez l’autoradio 2<br />
DAB<br />
“BIP” ← vous pouvez commencer le test<br />
Le vengeur masqué<br />
pour vous immobiliser la jambe 2<br />
Résultats page <strong>15</strong><br />
Page 12 Page 5
<strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998 <strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998<br />
Motivé, à fond à fond à fond Courrier intime<br />
<br />
René Cunecouille Help, le 03 octobre ressources humaines, de la production d'un<br />
Haie Jeçuimoche<br />
00000 Help<br />
super long-métrage 70 mm, et du tipi planté à<br />
3oo mètres du Géant Cap Sud près du terrain (à prononcer avec l’accent allemand)<br />
Madame, Monsieur, Mes chers compatriotes,<br />
Chers amis, Bonjour,<br />
vague visible après le passage des bisons de 17<br />
heures, ô toi, donne moi aujourd'hui notre pain<br />
de ce jour, et demain aussi si tu peux. Je suis<br />
Devant le feu de bois où brûlaient de vieilles<br />
bûches, je pétrizait la pâte pour en faire de belles<br />
et Bon appétit si vous êtes à table,<br />
hyper motivé comme Casino est hypermarché et miches. Le levain du levant ze leva zur zes lèvres,<br />
J'ai derrière moi un dossier de chaise mais ce<br />
n'est pas tout, j'ai également 22 années d'études<br />
supérieures, top méga classe, mieux tu peux pas.<br />
Il faut vous dire, chers concitoyens, chers<br />
électeurs, chers azades que j'ai commencé très<br />
comme cousin Matthieu est hypermétrope. J'ai<br />
dans le coeur cette force qui guiiiiiiiide mes<br />
paaaaaaaas... na na nanaaa na naaaaa naprout...<br />
oh pardon. Je postule volontiers, dans la joie, la<br />
bonne humeur et la soumission la plus totale, à<br />
l'emploi vacant qui est là, sous vos yeux, qui ne<br />
et finit za bezogne zur une montée de zève. Elle<br />
z’appelait Laba. Je voulais que za vienne comme<br />
on vient dans la vienne (wo in östereich) z’est à<br />
dire qu’à trois heures elle devrait être mienne.<br />
Pourquoi trois heures ? Parze que le jour où les<br />
jeune. A 4 ans déjà, j'allais à l'école supérieure, demande que ça, qui vous tend la main et vous fleurs au pistil érigé droit vers le ziel et l’infini<br />
avec mon petit cartable Casimir sur le dos, je<br />
crapahutais sur les chemins de terre, le long des<br />
prés recouverts de neige quand il avait neigé.<br />
Parfois le père Louis comme on l'appelait dans<br />
le coin, m'emmenait sur son chariot à boeufs et<br />
quand les boeufs étaient en panne nous les<br />
regarde de ses yeux mouillés et remplis de<br />
détresse. Ce pauvre emploi qui comme tant<br />
d'autres a été lâchement abandonné, attaché à un<br />
arbre, au bord de l'autoroute A6, ou pire confié à<br />
Brigitte Bardot. Cet emploi, je suis prêt à le<br />
recueillir. Il ne tient qu'à vous de nous réunir.<br />
zélezte écloront d’une beauté d’inzezte, toi, la<br />
gent, tu jouiras zous le pollen jauni de mon<br />
obélizque champêtre. C’est alors que tes cris,<br />
fuztigeant le zoleil et déchirant les étoiles,<br />
amorzeront le début du commenzement de<br />
poussions ensemble jusqu'au garage. Mais je Alors par pitié, au nom de l'Humanité, du Figaro l’embryon de l’entame de l’introduczion d’où<br />
sens qu'on s'éloigne du sujet. Je disais donc, à 4<br />
ans j'apprends à lire ma feuille d'imposition. A<br />
<strong>15</strong>, je réalise jusqu'au bout et sans aucune aide<br />
une multiplication par 7. C'est vous dire si ma<br />
réputation d'excellence dans tous les domaines<br />
n'est plus à faire. J'aurais pu poursuivre ce<br />
et de Libération, j'en appelle à votre conscience,<br />
à ce fond de cervelle rabougri qui ne sert pas<br />
souvent, donnez-moi un emploi et les brouzoufs<br />
qui vont avec.<br />
Je te remercie brother et toi aussi sister<br />
d'examiner ma demande. Tu peux m'appeler<br />
émergera une pouzée de zainte fièvre dont la<br />
châleur exquize ferait fondre la banquize. Alors<br />
même que mes mains, qui n’hézitent et rapeutent<br />
qu’au dezus des dezous, introduizaient la<br />
zenzazion zubite qui rendra ridicule la zimple bize<br />
glandage quotidien, atteindre des cieux de quand tu veux, il y aura toujours un répondeur que l’on z’est échangée à nos premières azizes.<br />
perfection dans la branlette, puis remplacer mes<br />
pères et mères spirituels dans l'enseignement de<br />
la connaissance bidon universelle mais voilà, à<br />
26 ans je suis bien décidé à empoigner la vie.<br />
Chez le tailleur, le plus chic j'ai fait faire ce<br />
en panne au bout du fil. Si tu veux me voir, pas<br />
de blèmes, si tu veux me poser des questions<br />
tout ça, des trucs qui te tiennent vraiment à<br />
coeur ( ou non d'ailleurs, on peut parler de tes<br />
pieds aussi ), no limit. Permets moi, avant qu'on<br />
Ach !<br />
Alors, Laba, je te vois là bas toi qui abats des<br />
abats et ne veut pas de mon cœur, je t’en prie<br />
laize moi le foie, je t’en prie, j’en ai bezoin pour<br />
complet bleu qu'était du dernier cri. Les photos, se quitte, ah que je te dise un truc que j'ai jamais le schnaps ! Ach !<br />
les chansons et les orchestrations ont eu raison dit à personne :<br />
Et tu m’échappes déjà, Laba, j’aurai ma chanze et<br />
de mes économies.<br />
Voilà pourquoi, aujourd'hui, Saint Léger, je<br />
m'adresse à vous, honnêtes troubadours du don<br />
d'emplois bien rémunérés et pas trop fatigant<br />
parce que j'ai mal au dos quand ça dure trop<br />
Je te prie d'agréer, Brother and Sister, mes plus<br />
sincères, affectueuses et honorables salutations<br />
vénérablement distinguées.<br />
R. Cunecouille<br />
j’aurai mes droits, Laba. Ouh là là elle est balaize,<br />
ouh là là, elle est balaize.<br />
Z’est pour zela que je t’écris Barnabé.<br />
longtemps. 0 toi, directeur du personnel, des<br />
.<br />
(H.A.)<br />
Kiloton<br />
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<strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998 <strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998<br />
La conseillante m’observe. Elle a la<br />
robe dense, à franges, des fastes<br />
soirées mondaines. Elle sourit de mille<br />
feux couleur rubis dans un écrin de<br />
pourpre, à peine défloré par la<br />
somptuosité d’un soleil de printemps.<br />
La grande Dame, moins blanche que le<br />
cheval qui lui fait face, a l’égérie des<br />
plus grands parfums de ce monde. Son<br />
nez illustre son visage de senteurs<br />
bouquetées, semblables aux palettes<br />
d’épices venues de contrées lointaines<br />
sous la fraîcheur de la mer. L’opulence<br />
de sa bouche n’a d’égale que la<br />
pulpeuse tentation de goûter à son<br />
tanin voluptueux. Je résiste en vain<br />
aux notes de sous bois qu’elle me lance<br />
pour m’attirer en son sein. Dès lors,<br />
cette vahiné des senteurs, me félicite<br />
de son invitation.<br />
Je l’entraîne enfin à faire quelques pas,<br />
sous le regard de convoitise de<br />
quelques convives. Cette hôte de renom<br />
remplit alors le palais de l’ambassadeur<br />
que je suis, d’un sourire narquois,<br />
propre à déstabiliser l’amant que je<br />
deviens. Elle me séduit. La douceur<br />
autant que l’agilité de mes doigts<br />
d’expert se doivent de guider le<br />
mouvement de cette Dame de fer, afin<br />
de mieux en définir les contours.<br />
Devant un parterre d’envieux et de<br />
roturiers, la danse joyeuse mais<br />
enivrante que nous partageons<br />
m’emplit d’émois jusqu’au moment où<br />
nos deux corps se mêlent.<br />
C’est alors que le sien, ample et fin à la<br />
fois, apparaît sous la langue que je lui<br />
tends. Aucune amertume ne m’envahit.<br />
Son fluide, tel le nectar des dieux,<br />
laisse transparaître une sveltesse élégante,<br />
une trame harmonieuse et des<br />
arômes d’une expression étonnante. Je<br />
retrouve à son contact suave, tout<br />
i<br />
Quelques pas avec elle...<br />
l’imaginaire que je m’étais institué pour<br />
préparer cet instant. L’expression de sa<br />
chaire profonde, de ses notes exotiques<br />
de cacao, de tabac et de griottes<br />
stimule sans relâche un palpitant déjà<br />
fort attendri par tant d’attentions.<br />
Jamais baisé n’avait eu autant de<br />
grâce. Nous tournons ensemble dans<br />
une valse effrénée de sensations et de<br />
plaisirs jusqu’au final tant attendu. Les<br />
épices et les truffes, un temps<br />
disparus, reviennent alors dans un<br />
dernier élan de générosité charnelle<br />
pour pros-pérer à jamais dans le cœur<br />
de celui qui aura su profiter de ce<br />
moment d’une sensualité extrême.<br />
Le goût de la conseillante restera à<br />
jamais gravé dans la gorge de celui qui<br />
lui tient tête. Mais elle ne dévoilera ses<br />
charmes qu’à vitesse mesurée, pour<br />
mieux tester la volonté de ses<br />
nouveaux cavaliers.<br />
La conseillante, telle une femme à la<br />
classe incomparable, saura éternellement<br />
faire chavirer l’âme du poète et<br />
du jeune premier aussi bien qu’elle<br />
étourdira le plus assuré des esprits.<br />
JLB<br />
Perplexités<br />
La terre est ronde. Ah ! Vous y<br />
croyez. Pas moi. Avez-vous déjà<br />
assisté à une démonstration sur la<br />
géométrie sphérique de notre bon<br />
vieux sous-sol ? Pas moi ! Alors,<br />
pourquoi voudriez-vous que j’avale<br />
cette idée sans la discuter ? Certes,<br />
des personnes certainement plus<br />
scientifiques que moi (y’a pas de<br />
mal à l’être) y croient. Mais pas<br />
moi ! Ma démonstration sur cette<br />
négation, je peux vous l’écrire.<br />
D’abord, si la terre était ronde et<br />
tournait comme certains le laissent<br />
penser, j’aurais mal au cœur. Parce<br />
que j’ai mal au cœur lorsque mon<br />
corps est mis en rotation. Et il se<br />
trouve qu’à l’instant où j’écris ces<br />
lignes, j’ai pas mal au cœur.<br />
Ensuite, si la terre était ronde, je ne<br />
me déplacerais pas sur une surface<br />
plane lorsque je me rends aux arcs<br />
1800. Et j’ai compté : il y a autant<br />
de montées que de descentes pour<br />
aller là bas (sans l’ascension de la<br />
montagne).<br />
Alors, vous y croyez toujours à cette<br />
idée de sphérisme ? Pas moi. Une<br />
terre ronde c’est pas possible. Ma<br />
carte Michelin de la France, elle est<br />
pas ronde, elle est plane ; à tel point<br />
que je peux la poser sur une table.<br />
Et vous ne croyez pas que ce très<br />
respectable Mr Michelin nous aurait<br />
vendu une carte plane si la terre est<br />
ronde. Ou alors, y’a de quoi faire un<br />
procès retentissant. Imaginez un<br />
premier titre dans les journaux :<br />
« La terre est ronde et Mr Michelin a<br />
vendu des cartes planes ». J’avale<br />
pas.<br />
D’autre part, si la terre était ronde,<br />
elle n’en finirait pas de rouler, en<br />
.<br />
nous écrasant sur son passage et<br />
c’est pas le cas puisque je suis<br />
encore vivant.<br />
Chez ma grand mère, on discute<br />
souvent de ce sujet. Elle répète sans<br />
cesse, avec son atlas en guise de<br />
tapisserie : « fais attention à tous<br />
ces gens qui racontent n’importe<br />
quoi, mon garçon. A la ville, les gens<br />
sont fous, ils sont devenus fous à<br />
force d’être les uns sur les autres,<br />
ils essaient de nous manipuler, mon<br />
garçon, prends garde à toi lorsque<br />
tu partiras pour la ville toi aussi. »<br />
Non, vraiment, la terre est pas<br />
ronde.<br />
Elle est plate et y’a une porte à<br />
chaque bout qui donnent l’une sur<br />
l’autre.<br />
Frank<br />
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<strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998 <strong>Palabres</strong>! <strong>n°</strong> <strong>15</strong> ; Février 1998<br />
JACK ET JOSIANE<br />
Une histoire en 4 épisode dont les deux premiers sont publiés ici et les deux suivants dans notre prochain numéro.<br />
1 : JACK ET JOSIANE<br />
Jack s'introduisait tandis que Josiane se<br />
réjouissait de cette venue chez elle à une<br />
heure tardive de la nuit qui décidément se lève<br />
de plus en plus tôt depuis le changement<br />
d'horaire. Jack prit un air grave : " Je ne suis<br />
pas là pour ça Josiane. J'ai une mission à vous<br />
confier. "<br />
" Je suis votre homme " s'écria Josiane. "<br />
Votre femme...non plus... en fait je suis la<br />
personne qui compte tenu des circonstances et<br />
de l'heure tardive conviendrait le mieux et de<br />
plus j'accepte avec détermination toutes les<br />
missions qui peuvent venir de vous Jack."<br />
Jack : Très bien mais je ne suis pas là pour ça<br />
Josiane.<br />
Josiane : Dans ce cas je refuse Jack.<br />
Jack : Josiane !<br />
Josiane : Jack !<br />
Jack : Josiane !<br />
Josiane : Bon d’accord. Mais ce soir y avait<br />
Mort Subite, j'exige la cassette à l'issue de la<br />
mission si tout se passe bien.<br />
Jack : Josiane !<br />
Josiane : Vous n'avez que ça à la bouche !<br />
Jack : Josiane !<br />
Josiane : Cela dit ce n'est pas pour me<br />
déplaire, mais si vous n'êtes pas là pour ça,<br />
j'préfèrerais que vous arrêtiez.<br />
Jack : Josiane !<br />
Josiane : Agaga ?<br />
Jack : Josiane !<br />
Josiane : Oh Jack !<br />
Josiane allait se jeter sur lui quand Jack<br />
explosa. Josiane fut projetée en arrière tandis<br />
que les circuits imprimés, pièces de métal,<br />
lambeaux de chair et autres moumoutes qui<br />
formaient Jack se répandirent dans un<br />
désordre assez inopportun pour qui aime<br />
retrouver les petits de sa chatte.<br />
Josiane : Ce n'est pas le Jack que j'ai connu<br />
ou alors j'étais vraiment torchée la dernière<br />
fois.<br />
Josiane se releva et se dirigea vers le minidisque<br />
vinyle resté intact qui s'évertuait à<br />
appeler " Josiane ! ". Comme c'était vraiment<br />
à la pointe de la technologie, Josiane fut<br />
surprise : " Cré nom d'une pipe, c'est vraiment<br />
la pointe de la technologie ! " Josiane avança<br />
le saphir pour entendre la suite du disque : "<br />
Josiane ce message s'autodétruira quand il<br />
sera terminé alors faisez gaffe à l'explosion. "<br />
Josiane mit en route son Dictaphone pour<br />
enregistrer le message.<br />
" Josiane, votre mission si vous l'acceptez<br />
sera d'écouter de la techno pendant une<br />
heure."<br />
Josiane : Ah ça non je ne pourrai jamais.<br />
" Je déconne Josiane. J'aime mettre un peu<br />
d'humour dans mes messages. Tenez sur mon<br />
répondeur j'imite un phoque en rut."<br />
Josiane : Très drôle.<br />
" Je ne vous le fais pas dire. Trèfle de<br />
renoncule, il s'agit de prendre La Joconde au<br />
musée du Louvre, parce que voilà on en a<br />
hyper besoin. Quand vous l'aurez, vous irez<br />
siffler là haut sur la colline et vous nous<br />
attendrez avec un petit bouquet d'églantine.<br />
Bonne chance Josiane."<br />
L'autodestruction n'eut pas lieu. Josiane se<br />
demanda bien pourquoi.<br />
" C'est un piège " se dit elle. On avait depuis<br />
longtemps appris aux agents secrets à détecter<br />
quelque chose d'anormal et à s'exclamer dans<br />
cette situation " C'est un piège." Josiane ne<br />
faisait que suivre les consignes puis elle se<br />
ravisa :<br />
" Ah nonnn je sais, ils ont oublié d'intégrer le<br />
changement d'horaire sur le système de mise à<br />
feu. Suis-je bête tout de même."<br />
Sur ce Josiane partit au Louvre.<br />
H.A.<br />
2 : JOSIANE AU LOUVRE<br />
Josiane enfourcha sa mobylette dernier cri<br />
qu'elle avait pris soin d'équiper de tendeurs<br />
qui lui permettraient d’harnacher la Joconde à<br />
son porte-bagages. Josiane, les cheveux au<br />
vent et les jambes aussi, se caillait un peu et<br />
pensait qu'elle aurait du prendre sa voiture,<br />
mais surtout elle se demandait ce qu'on<br />
pouvait bien faire de la Joconde à une heure<br />
aussi tardive.<br />
Josiane se présenta devant le poste de garde.<br />
Josiane : Bonsoir. C'est le Samu. C'est<br />
préventif.<br />
Le Gardien : Je n'ai pas été prévenu.<br />
Josiane : Evidemment puisque je vous dis que<br />
c'est préventif.<br />
Le Gardien : J'appelle le directeur.<br />
Josiane : Quel directeur?<br />
Le Gardien : Le directeur du Louvre.<br />
Josiane : Ce n'est pas lui que j'vous ai<br />
demandé. Passez-moi la Joconde.<br />
Le Gardien : Vous me voyez ravi de votre<br />
intérêt pour l'art pictural à une heure aussi<br />
tardive, mais je ne puis vous passer la Joconde<br />
car elle dort, chère madame. Par ailleurs je ne<br />
crois pas que vous soyez du Samu et je vous<br />
prie de passer votre chemin avant que mon<br />
courroux ne se fâche.<br />
Josiane : Ventre-bleu. Je suis démasquée.<br />
Puisque c'est ainsi, veuillez prendre mon<br />
poing dans la gueule.<br />
Le Gardien s'étala. Il faut dire que Josiane a<br />
une sacrée gauche.<br />
Chaussant ses lunettes noires, Josiane dirigea<br />
un rayon lumineux sur le garde qui allait<br />
effacer de sa mémoire cette peccadille<br />
d'incident regrettable qui lui servirait de leçon<br />
car Josiane n'aime pas faire usage de la force.<br />
Un pigeon vint se poser à ses pieds. Comme il<br />
l'avait cherché, Josiane le reprit de demivolée,<br />
faisant gicler les viscères gluants de<br />
l'animal, mêlés de sang et de plumes, qui<br />
.<br />
vinrent principalement s'écraser derrière la<br />
ligne des buts adverses, le reste étant<br />
malheureusement parti en corner après un<br />
arrêt fracassant du gardien qui se retrouvait<br />
avec un bec dans le nez et un oeil dans<br />
l'oreille. Picasso n'aurait pas fait mieux.<br />
Josiane était maintenant à l'intérieur du palais.<br />
Comment avait-elle fait ? Ca, l'histoire ne le<br />
dit pas et ne le dira jamais puisqu'un agent ne<br />
s'appelle pas secret pour rien. En effet un<br />
agent a besoin de sa part d'ombre, de mystère,<br />
qui lui donne son charme et son charisme aux<br />
yeux du grand public qui aime Navarro, Julie<br />
Lescaut, les infos et les rognons d'veaux.<br />
Josiane était en état d'infraction avec<br />
effraction. Peut-être allait-elle se retrouver en<br />
état d'arrestation, avant de terminer en état<br />
d'incarcération, voir en état soeurpticon ?<br />
Josiane le savait et elle avait le trouillomètre à<br />
zéro. Et c'est dans ces moments là qu'elle se<br />
dit : " Putain. Merde. J'ai oublié mon<br />
Dictaphone. Je ne sais plus quel tableau je<br />
dois voler. "<br />
Sur ce Josiane vola le Louvres qu'elle mit sur<br />
sa mobylette.<br />
" Non c'est trop bête " se dit-elle, " je vais<br />
demander au gardien."<br />
Josiane : Bonsoir, vous n'auriez pas vu<br />
quelqu'un du Samu par hasard ?<br />
Le Gardien : Si, elle voulait ausculter la<br />
Joconde. Et puis elle m'a quitté au bord du<br />
chemin, sans laisser un numéro de téléphone,<br />
rien, que dalle, nib, peau de zébu.<br />
Josiane : Merci... Ca n'a rien à voir mais...<br />
Vous avez un oeil dans l'oreille.<br />
Le Gardien : Comme c'est étrange. Tout à<br />
l'heure j'ai trouvé un bec dans mon nez.<br />
Josiane : Ce sont des choses qui arrivent. Si<br />
vous saviez ce qu'il m'est déjà arrivé de<br />
trouver dans mon<br />
Sur ce Josiane partit sur la colline.<br />
H.A.<br />
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