2010 2012 à - Clic FP
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À chacun<br />
son chemin<br />
Kasandra Beaulieu<br />
Pose d’armature du béton,<br />
Centre de formation des métiers de l’acier, CSPI<br />
«Je suis quelqu’un qui a eu de la misère <strong>à</strong> se brancher. J’ai exploré différents métiers<br />
afin de pouvoir me connaître davantage et savoir ce que je voulais faire.» C’est ainsi<br />
que Kasandra, jeune femme de 25 ans et mère de deux enfants de 3 et 6 ans, explique<br />
son parcours professionnel varié. En effet, <strong>à</strong> l’âge de 16 ans, elle<br />
travaille comme aide cuisinière en restauration rapide. Elle pose<br />
ensuite des abris Tempo puis, <strong>à</strong> 18 ans, elle devient serveuse et<br />
obtient ensuite un emploi saisonnier sur la Côte-Nord afin de<br />
planter des arbres.<br />
C’est le conjoint de Kasandra, un charpentier-menuisier,<br />
qui lui a suggéré de s’inscrire au DEP en Pose d’armature du<br />
béton. «Même si nous ne travaillons pas ensemble pour l’instant,<br />
nos professions sont étroitement liées : c’est lui qui fabrique le<br />
coffrage, et c’est moi qui pose l’armature du béton <strong>à</strong> l’intérieur.<br />
On peut donc dire qu’on se suit!»<br />
Elle affirme que les enseignants qu’elle a eu la chance<br />
de côtoyer étaient en pleine maîtrise de leur art et fortement<br />
compétents. «C’est un des enseignants que j’ai eus qui a crée le<br />
programme de Pose d’armature du béton afin de transmettre ses<br />
connaissances. Grâce <strong>à</strong> cette formation, il y a beaucoup moins<br />
de blessures sur les chantiers. De plus, ce cours a fortement<br />
contribué <strong>à</strong> la reconnaissance de notre métier.»<br />
Depuis la fin mai, Kasandra travaille pour Vimada Inc., une<br />
compagnie de pose d’armature du béton. «Au début, j’étais un<br />
peu gênée et intimidée d’être entourée d’hommes. Mais j’ai vite<br />
compris qu’il n’y avait aucune discrimination sur les chantiers.<br />
De plus, les hommes affirment qu’ils sont contents de travailler<br />
avec des filles. Cela apporte une dynamique différente.»<br />
«J’adore mon travail! Ce métier me permet de travailler<br />
physiquement et <strong>à</strong> l’extérieur, deux caractéristiques qui correspondent<br />
<strong>à</strong> mon caractère. Je dois relever de nouveaux défis <strong>à</strong><br />
chaque jour. Je n’ai pas l’impression de stagner car il y a<br />
toujours des choses <strong>à</strong> apprendre. Les journées passent vite!»<br />
Kasandra désire se perfectionner, développer sa performance<br />
afin d’être un jour apte <strong>à</strong> devenir contremaîtresse.<br />
Carl Gagné<br />
Préparation et finition de béton, École des métiers de la construction de<br />
Montréal, CSDM<br />
«À 17 ans, j’ai commencé un DEP en Mécanique industrielle mais j’ai abandonné car<br />
il y avait trop de mathématiques et je n’aimais pas l’école. Puis, vers 18-19 ans, j’ai<br />
commencé un DEP en Briquetage-maçonnerie que j’ai aussi abandonné car je n’étais<br />
pas prêt et j’avais les valeurs <strong>à</strong> la mauvaise place. Ensuite, j’ai fait beaucoup de<br />
«jobines» dures, mal payées et qui n’offraient aucuns avantages sociaux.» C’est ainsi<br />
que l’homme de 27 ans explique son cheminement avant qu’il n’entame ses cours en<br />
formation professionnelle.<br />
C’est vers l’âge de 26 ans qu’il décide de se prendre en main et s’inscrit au cours de<br />
Préparation et finition de béton. «Presque tout est fait en béton : les ponts, les édifices,<br />
les viaducs, les autoroutes… et puis j’ai toujours aimé sa texture… elle m’intrigue et<br />
j’aime les techniques pour la travailler. J’étais enfin prêt <strong>à</strong> me construire un futur et je<br />
me suis impliqué dans ma formation <strong>à</strong> 100%!»