GRAIN DE SAbLE - J'aime Aigues-Mortes
GRAIN DE SAbLE - J'aime Aigues-Mortes
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grain de sable<br />
Le magazine de l’association J’AIME AIGUES-MORTES<br />
Odette et Auguste<br />
Amouroux,<br />
les doyens en mariage<br />
d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong><br />
InOndAtIOns:<br />
quels risques pour<br />
<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong> ?<br />
Body Karaté,<br />
le plus<br />
féminin des<br />
arts martiaux<br />
Retrouvez tous ces articles et beaucoup d’autres informations sur notre site<br />
www.jmam.fr<br />
n u m é r o 3<br />
Février - Mars<br />
2009
Bonne Année<br />
2009 !<br />
L’année 2008 s’est terminée<br />
sur fond de crise<br />
mondiale au plan économique<br />
et financier.<br />
Un malheur ne venant<br />
jamais seul, les conflits<br />
du Moyen-Orient s’enveniment...<br />
Localement,<br />
la météo fut médiocre et<br />
l’activité commerciale un<br />
peu ralentie malgré les<br />
animations organisées<br />
par la mairie et par les<br />
associations.<br />
edItO<br />
Comment sera 2009 ? Crise ou pas crise ? Récession<br />
ou pas récession ? Bien malin qui peut<br />
le prévoir… Nous n’allons pas jouer les Nostradamus<br />
et quelle que soit la conjoncture, nous<br />
vous souhaitons une excellente année 2009.<br />
Pour bien commencer cette nouvelle année,<br />
vous pourriez vous abonner au magazine<br />
Grain de sable, si ce n’est pas encore fait, car<br />
nous avons besoin de votre soutien pour financer<br />
l’impression du journal.<br />
Dans ce numéro, pour la Saint Valentin, nous<br />
rendons hommage au couple doyen en mariage<br />
de notre cité, Odette et Auguste Amouroux<br />
qui nous racontent une belle histoire d’amour.<br />
Notre dossier aborde le problème des inondations<br />
et met en avant les risques menaçant la<br />
ville d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong> (Vidourle, Petit Rhône,<br />
Vistre) ainsi que le Plan Communal de Sauvegarde<br />
et les consignes de sécurité en cas<br />
d’inondation.<br />
Enfin, nous vous livrons le premier épisode<br />
d’une chronique sur l’histoire et les nouveaux<br />
<strong>Aigues</strong>-Mortais.<br />
Quelles que soient vos idées et vos convictions,<br />
si, comme nous, vous avez envie de contribuer<br />
à l’évolution de notre cité, à ce que «<strong>Aigues</strong>-<br />
<strong>Mortes</strong> redevienne une ville extraordinaire<br />
où il fait bon vivre», contactez-nous par e-mail<br />
(dch@jmam.fr) ou par courrier (812 Rte de Nîmes,<br />
30220 <strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>).<br />
Bonne lecture à tous,<br />
Didier Charpentier.<br />
<strong>GRAIN</strong> <strong>DE</strong> SABLE est édité par :<br />
Association J’aime <strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>, 812 Route de Nîmes, 30220 <strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>.<br />
e-mail : contact@jmam.fr web : www.jmam.fr<br />
Direction de la publication : Didier Charpentier<br />
Rédaction en chef et maquette : Cyril Nourry<br />
Secrétaire générale de la rédaction : Véronique Risler<br />
Publicité : Jean Gogat<br />
Photos : Richard Mouret, Cyril Nourry, Maxime Nourry, Sylvie Nourry, DR<br />
Imprimeur : Pure impression<br />
Ont participé à ce numéro : Jean-Marie Besset, Michèle Charpentier, Gérard Dardé,<br />
Nicole Gogat , Richard Mouret, Agnès Papadopoulos, Francis Pellissier, Christelle<br />
Reis, Frédéric Secrétan, Isabelle Secrétan, Geneviève Soyez, Anny Subremond.<br />
BULLetIn d’ABOnneMent<br />
Le tOP<br />
La patinoire, installée pendant les fêtes place<br />
des deux millénaires, n’a pas désempli. Une<br />
véritable réussite comparée à la désolation du<br />
marché de Noël de cette année 2008. Le choix<br />
de l’emplacement, et surtout, son espace sécurisé<br />
pour les plus petits, ont fait de ce lieu un<br />
point de rendez-vous incontournable où se sont<br />
retrouvés jeunes, petits et grands.<br />
Le FLOP<br />
La fermeture de la tour<br />
Carbonnière. Une solide<br />
porte en bois en<br />
condamne désormais<br />
l’accès... Construite<br />
au XIVème siècle<br />
pour contrôler la route<br />
d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>, monument<br />
historique depuis<br />
1889 et propriété<br />
de l’Etat, elle se situe<br />
sur la commune de St<br />
Laurent d’Aigouze.<br />
La tour est fermée pour des travaux de sécurité<br />
qui devraient se faire rapidement (réparation<br />
de quelques marches, modification des gardecorps,<br />
sécurisation d’un volet et d’une porte).<br />
Mais il semble que la réouverture soit différée<br />
dans l’attente des travaux de restauration menés<br />
par l’Etat et de l’aménagement des abords<br />
piloté par le Syndicat mixte de la Camargue gardoise.<br />
A l’heure où nous écrivons ces lignes, le<br />
calendrier de ces opérations n’est toujours pas<br />
fixé. Ni les communes concernées, ni la population<br />
n’ont été averties, mais elles souhaitent au<br />
plus vite la réouverture en libre accès.<br />
M. Mme Melle Nom : Prénom :<br />
Adresse :<br />
Code Postal : Ville :<br />
Adresse Mail : Tél. Fixe / Portable :<br />
Je souhaiterais :<br />
o Adhérer à l’association en tant que membre : o Actif (20 € / an) o Sympathisant (5 € / an)<br />
o Souscrire un abonnement à votre journal d’informations locales (5 € pour 6 numéros par an)<br />
o Recevoir votre lettre d’information par e-mail (gratuit)<br />
Chèque libellé à l’ordre de «Association J’Aime <strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>»<br />
Date Signature<br />
Bulletin d’abonnement à renvoyer à Association J’Aime <strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong> – 812 route de Nîmes – 30220 AIGUES-MORTES
Le conseil municipal du 13/11/08 ne<br />
fut pas très riche dans son contenu et<br />
très décevant, voire inquiétant, dans sa<br />
forme. Je n’ai pas pu assister à celui du<br />
18/12/08. Celui du 26/01/09 fut rapide<br />
avec deux sujets importants à l’ordre du<br />
jour : la réhabilitation du groupe scolaire<br />
Charles Gros et l’aire d’accueil des gens<br />
du voyage.<br />
Comment évolueront les relations<br />
avec la Communauté des Communes<br />
(CCtC) ?<br />
Le sentiment qui se dégage, après avoir<br />
assisté à quelques séances du Conseil<br />
Communautaire, c’est que les élus de<br />
notre commune au conseil de la CCTC<br />
(tous issus du groupe majoritaire) ne sont<br />
pas très assidus et que ceux qui sont<br />
présents ont souvent un comportement<br />
d’opposition. Le plus ennuyeux, c’est la<br />
dette éventuelle de 1,3 M€ dont le remboursement<br />
est réclamé par la CCTC. Au<br />
lieu de discuter, de chercher une solution<br />
à l’amiable, de demander un moratoire à<br />
la CCTC, le maire a décidé de sortir tout<br />
de suite l’artillerie lourde et d’envoyer les<br />
avocats pour une action en justice devant<br />
le Tribunal Administratif. Il est écrit dans<br />
le PV « en toute cordialité »… Que seraitce<br />
si c’était hostile ? Dans ce genre de<br />
situation, il est toujours plus efficace (et<br />
cordial…) de discuter d’abord et, si cela<br />
s’avère fondé, de mener ensuite une action<br />
en justice.<br />
L’IMAGE<br />
A quoi sert ce grillage<br />
métallique vert<br />
qui vient d’être placé<br />
par les services municipaux sur le boulevard<br />
Diderot ? Et combien ça coûte ?<br />
Réhabilitation du groupe scolaire<br />
Charles Gros<br />
Le groupe scolaire Charles Gros est<br />
vétuste et non conforme aux normes<br />
(incendie, accessibilité). Le projet de<br />
réhabilitation doit aussi améliorer les<br />
performances d’isolation pour réduire les<br />
dépenses d’énergie. L’investissement<br />
total est estimé à 2.062.000 € TTC pour<br />
lesquels le maire espère une subvention<br />
de 80%.<br />
Cela ne laisserait «que» 412.000 € à financer<br />
par la Commune, mais 80% est<br />
un plafond et l’addition sera probablement<br />
plus élevée. Ce projet est important<br />
pour nos enfants et il faut le concrétiser.<br />
Les eCHOs dU COnseIL pa r DiDier Ch a r p e n t i e r<br />
Un budget 2008 pas sincère ou<br />
une catastrophe financière ?<br />
Lors des débats et du vote du budget<br />
2008, nous avons mis en avant le risque<br />
financier si le budget voté par la majorité<br />
se réalise avec son déficit de 1 M€.<br />
Le maire à cette époque nous a dit qu’il<br />
dépenserait moins que prévu et qu’il présenterait<br />
des décisions modificatives.<br />
Il nous dit encore et encore que le budget<br />
n’a pas été voté en déficit… Nous<br />
n’avons décidément pas les mêmes valeurs<br />
en matière de gestion financière !<br />
Pour moi, quand les dépenses dépassent<br />
les recettes, cela s’appelle un déficit.<br />
Enfin, à quelques semaines de la fin de<br />
l’exercice, il nous demande de voter des<br />
modifications de détail, quelques milliers<br />
d’euros par-ci et par-là, alors que le<br />
compte administratif devrait, je l’espère,<br />
être très différent du budget pour éviter<br />
le déficit de 1.000.000 €.<br />
Si c’est volontaire, c’est se moquer des<br />
principes de transparence et de bonne<br />
gestion concernant le travail budgétaire.<br />
Sinon, c’est de l’incompétence.<br />
Deux possibilités au 31/12/ 2008 :<br />
- le budget se réalise avec un déficit de<br />
1 M€, ce qui serait une catastrophe.<br />
- les dépenses ont été maîtrisées et sont<br />
inférieures aux recettes pour dégager<br />
un excédent. La majorité s’enorgueillira<br />
d’une bonne gestion, mais cela confimera<br />
surtout la mauvaise qualité du travail<br />
budgétaire.<br />
Allusions perfides et règlements<br />
de comptes<br />
Le maire s’est laissé aller à quelques paroles<br />
hors sujet et inutiles sur les membres<br />
de notre liste lors de la campagne.<br />
Dans son propos, il a mis nominativement<br />
en cause l’adjoint aux finances en<br />
la personne de M. Clavel. Or l’adjoint aux<br />
finances de l’ancienne majorité n’était<br />
pas M. Clavel. Il a poussé le bouchon<br />
un peu trop loin en osant dire que j’étais<br />
quelque peu responsable de la situation<br />
financière de la commune. Il en a rajouté<br />
ensuite en disant que je soutenais la gestion<br />
de l’ancienne mairie.<br />
Tout cela ne semblait pas improvisé et<br />
sentait l’odeur un peu fétide d’un propos<br />
délibéré… De plus, l’écrit du PV n’est<br />
pas conforme à ce qu’a dit M. Bonato.<br />
Calomnie, manipulation et désinformation…<br />
Retrouvez l’enregistrement audio des<br />
débats concernant l’aire d’accueil<br />
des gens du voyage sur<br />
www.jmam.fr<br />
LA PhRASE<br />
Le micmac du nombre d’élus aux<br />
commissions municipales: 5, puis<br />
6 et maintenant 7…<br />
Les commissions ont été (ré)élues en respectant<br />
les principes démocratiques. Le<br />
maire avait d’abord décidé que les commissions<br />
ne comporteraient que 5 membres<br />
dont 1 seul pour les deux groupes<br />
d’opposition et, comble de la démocratie,<br />
il les avait choisis «Lui-Même». Nous<br />
avons dénoncé ce procédé et le nombre<br />
est passé à 6. Dernièrement, il est passé<br />
à 7 dont 2 pour AGIR et 1 pour J’Aime<br />
<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>. Ce calcul s’appuie sur<br />
une règle «maison», c’est «la proportionnelle<br />
autrement…»<br />
LE ChIFFRE<br />
733.000 €<br />
C’est le montant estimé, incluant l’achat<br />
du terrain (18.000 €) et les aménagements<br />
(715.000 €), des investissements<br />
nécessaires pour créer l’aire d’accueil<br />
des gens du voyage avec 15 places de<br />
caravane sur 2700 m². Ce montant devrait<br />
être réduit par quelques subventions...<br />
C’est une obligation légale. Le<br />
choix du terrain est un sujet «chaud» de<br />
polémique.<br />
Aire d’accueil des gens du voyage<br />
La loi oblige notre commune à mettre<br />
en place une aire d’accueil des gens du<br />
voyage.<br />
Après avoir abandonné le projet de la<br />
municipalité précédente (à l’entrée de la<br />
ville, côté La Malamousque, en bordure<br />
de la route de Nîmes), la mairie a essayé<br />
de créer une aire en commun avec le<br />
Grau du Roi. Malheureusement, la préfecture<br />
a rejeté ce projet. Les services de<br />
l’Etat proposent une autre zone d’implantation,<br />
en bordure de la RD62, au lieu- dit<br />
les Boudres. La mairie a trouvé un terrain<br />
dans cette zone et lors du conseil, le<br />
maire nous a affirmé que c’était la seule<br />
solution. C’est faux ! Il y a au minimum<br />
le terrain choisi par la précédente municipalité.<br />
Le maire a argumenté contre ce<br />
choix, le coût des réseaux y serait trop<br />
élevé, etc.<br />
Mais ce choix-ci n’est pas meilleur que<br />
ce choix-là. Le mécontentement a changé<br />
de zone et un collectif des Boudres<br />
s’est créé…<br />
Je pense qu’il y aurait probablement<br />
d’autres possibilités, mais il aurait fallu<br />
revoir ce projet plus tôt. En effet, la Commune<br />
n’était éligible à des subventions<br />
de l’Etat que si le dossier était déposé<br />
en préfecture avant la date limite du 31<br />
décembre 2008, ce qui a été fait.<br />
« Le terrain nous a été imposé par la D<strong>DE</strong>…»*<br />
Cédric Bonato, Maire, conseil municipal du 26/01/09<br />
Le maire nous affirme que c’est la seule solution et que l’Etat nous l’impose. C’est<br />
faux ! L’Etat préconise et la mairie reste souveraine.<br />
* concernant le choix du terrain pour l’aire d’accueil des gens du voyage aux Boudres
Le dOssIeR<br />
Avant le 19ème siècle, les inondations<br />
en Petite Camargue constituaient un allié<br />
essentiel pour l’assainissement des<br />
zones marécageuses et l’évacuation des<br />
sédiments encombrant le lit des fleuves.<br />
Des brèches étaient même maintenues<br />
dans les berges pour rendre les pâturages<br />
plus abondants. C’est la double<br />
fonction des déversoirs que l’ingénieur<br />
Pitot fit construire sur les rives du Vidourle<br />
au 18ème siècle et qui furent endommagés<br />
par la « vidourlade » de 2002<br />
(crue rapide du Vidourle) suite à un manque<br />
d’entretien.<br />
Au fil du temps, les crues sur les communes<br />
du département du Gard sont devenues<br />
un véritable fléau, causant d’innombrables<br />
dégâts. La ville d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong><br />
qui se situe à environ 2 m au-dessus du<br />
niveau de la mer (selon la borne d’altitude<br />
située sur le quai de la gare) peut encourir<br />
des inondations en cas de fortes<br />
pluies par le débordement des fleuves<br />
et affluents : Vidourle, canal du Rhône à<br />
Sète, Vistre, Petit Rhône.<br />
Dossier réalisé par Agnès Papadopoulos,<br />
Richard Mouret et Christelle Reis.<br />
Inondations : quels risque<br />
Le Vidourle.<br />
Fleuve frontière entre le Gard et l’hérault,<br />
long de 95,3 km, le Vidourle prend sa<br />
source à St Roman de Codières.<br />
A l’origine, il se perdait dans les marais<br />
de St Laurent d’Aigouze et se jetait dans<br />
l’étang de l’Or (commune de Mauguio).<br />
Par décision du conseil municipal du 8<br />
octobre 1825, le Vidourle a été dévié de<br />
son lit naturel pour se jeter dans la mer<br />
Méditerranée aux embouchures artificielles<br />
de l’étang de Repausset (1835) et<br />
de l’étang du Ponant (1989).<br />
Pendant les épisodes cévenols (situations<br />
météo se caractérisant par l’accumulation<br />
sur le massif des Cévennes<br />
de masses nuageuses chargées d’humidité,<br />
en provenance du golfe du Lion,<br />
et provoquant de fortes précipitations),<br />
on peut assister à des «vidourlades» qui<br />
constituent une véritable menace pour<br />
les populations voisines du fleuve.<br />
La dernière « vidourlade » remonte à septembre<br />
2002. Elle a dépassé en hauteur<br />
et en volume toutes les crues connues,<br />
jusqu’à atteindre 4 m dans les rues basses<br />
de Sommières. Sa puissance a été<br />
estimée à une crue de retour de 400 ans.<br />
Toutes les communes firent état de dégâts<br />
importants touchant infrastructures,<br />
commerces et habitations.<br />
Le canal du Rhône à sète, le Petit<br />
Rhône et le Vistre.<br />
Canal de navigation situé dans la région<br />
du Bas Vidourle, le canal du Rhône à<br />
Sète a été créé pour faciliter le transport<br />
du sel dès le 13ème siècle.<br />
Les risques d’inondation par le canal du<br />
Rhône à Sète sont faibles, la montée des<br />
eaux étant plus lente grâce à la protection<br />
par les Portes du Vidourle (cf encadré).<br />
Par contre, le flux de ce canal dépend<br />
directement de deux autres cours d’eau:<br />
le Vistre et le Petit Rhône.<br />
En cas de grosses pluies simultanées sur<br />
les vallées de la Vistrenque et du Vidourle,<br />
la fermeture des Portes du Vidourle<br />
empêche le Vistre de se déverser dans la<br />
mer et entraîne un débordement à l’opposé<br />
en direction d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>.<br />
De même, le Petit Rhône, fleuve frontière<br />
entre la Petite et la Grande Camargue,<br />
a pour spécificité d’être sinueux. Il sort<br />
régulièrement de son lit entre les communes<br />
de St Gilles et de Vauvert.<br />
En 1840-1841, <strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong> est noyée<br />
sous 1,20 m d’eau (plaques commémoratives<br />
à la Porte des Moulins, rue<br />
Théaulon et à la Porte des Remblais, rue<br />
Sadi Carnot). Le Petit Rhône est alors<br />
endigué mais les inondations de 2003<br />
emportent une partie de ces digues, trop<br />
anciennes, et la catastrophe est évitée<br />
grâce aux Salins du Midi qui ouvrent<br />
leurs digues et permettent ainsi aux eaux<br />
de se jeter dans la mer.<br />
Prévention et Protection.<br />
Suite à la crue de 1958, une enquête<br />
est ouverte pour juger de la nécessité<br />
de recalibrer le lit du Vidourle dans la<br />
zone allant de Terre de Port (commune<br />
de St Laurent d’Aigouze) à l’île de Montago<br />
(commune du Grau du Roi). Elle a<br />
conduit à la création de trois barrages<br />
écrêteurs de crue.<br />
Moins d’un an après la « vidourlade » de<br />
2002, le SIAV* remet au ministre de l’écologie<br />
un plan dit « Vidourle », qui sera reconnu<br />
d’intérêt général. Ce plan vise à<br />
améliorer la rétention de l’eau et à renforcer<br />
les digues sur Lunel, Marsillargues<br />
et St Laurent d’Aigouze. Enfin, il vise à<br />
développer la prévention et la culture du<br />
risque par la sensibilisation.<br />
Le chantier d’élargissement de la digue<br />
située au sud de St Laurent d’Aigouze a<br />
ainsi commencé au printemps 2008 et<br />
un barrage anti-sel est en cours de réalisation<br />
à l’endigage de Terre de Port.
s pour <strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong> ?<br />
Construites en 1843, les portes du Vidourle<br />
sont 2 demi-écluses, installées<br />
au croisement du fleuve avec le canal du<br />
Rhône à Sète. A l’origine, elles étaient<br />
actionnées par batardeaux**. En 1932-<br />
1935, les batardeaux sont remplacés par<br />
des portes levantes équilibrées manoeuvrées<br />
à la main. En 1958, les Portes du<br />
Vidourle sont reliées au système électrique<br />
de la commune, et par sécurité un<br />
groupe électrogène est installé en 1995.<br />
En cas de fortes pluies, elles sont fermées<br />
pour protéger le canal et la ville<br />
d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>. Lors de la crue des 8 et<br />
9 septembre 2002, leur fermeture a permis<br />
de limiter l’augmentation du niveau<br />
de l’eau dans le canal (1 m de hauteur<br />
le 9 septembre à 12h00 alors que le niveau<br />
du Vidourle était de 2,5 m au même<br />
moment). Leur fermeture est aujourd’hui<br />
engagée lorsqu’une hauteur d’eau de 2<br />
mètres est enregistrée sur la commune<br />
de Vic-le-Fesc.<br />
Une inondation ne peut pas être empêchée mais ses risques peuvent être anticipés.<br />
Un plan communal de sauvegarde est en cours d’approbation, en voici les grandes<br />
lignes.<br />
Avant l’inondation :<br />
S’informer en mairie sur les zones à risque et les points de ralliement.<br />
Expliquer aux enfants les risques en cas d’inondation et les consignes de sécurité.<br />
Mettre hors d’atteinte vos papiers importants et vos objets de valeur, surélever les<br />
appareils électriques.<br />
en cas d’alerte :<br />
Fermer portes, fenêtres et aérations.<br />
Ecouter la radio pour connaître les consignes à suivre.<br />
Eviter de circuler à pied ou en voiture.<br />
Ne pas aller chercher vos enfants à l’école (ils sont pris en charge sur place).<br />
Couper l’électricité et le gaz et ne téléphoner qu’en cas d’urgence.<br />
Se mettre à l’abri dans les étages (avec eau potable, vivres, papiers d’identité, radio<br />
à piles, lampe de poche, piles de rechange, vêtements chauds, médicaments…).<br />
Après l’inondation :<br />
Prendre des photos et faire l’inventaire des dommages (dossiers d’assurance).<br />
Aérer, nettoyer et désinfecter les pièces, les chauffer dès que possible.<br />
Ne rétablir le courant électrique que si l’installation est sèche.<br />
Ne boire l’eau du robinet qu’après permission donnée par la mairie.<br />
Envisager tout déplacement avec prudence, la décrue pouvant être lente.<br />
* syndicat mixte interdépartemental d’aménagement et de mise en valeur du Vidourle et de ses affluents.<br />
** barrage provisoire servant à étancher temporairement l’aval d’un cours d’eau.
Amour, poésie et vieilles dentelles, voilà comment on pourrait<br />
évoquer la vie d’Odette et d’Auguste Amouroux, les doyens en<br />
mariage d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>.<br />
Tout commence il y a 96 ans quand Auguste voit le jour en 1912<br />
rue Roger Salengro. Odette quant à elle pousse son premier cri<br />
rue Théaulon en 1914.<br />
Quelques mois après la naissance de sa fille, Eugène Thiers, le<br />
père d’Odette, donne sa vie pour la France sur la butte de Mahure<br />
dans la Marne. Odette a tout juste 10 ans lorsque hélène<br />
Rivas, sa maman, décède à son tour.<br />
Orpheline, ce sont des parents, M. et Mme Pierre Méjean qui<br />
vont l’élever comme leur fille. Son brevet des écoles en poche,<br />
c’est au bal qu’elle rencontre Auguste en 1933.<br />
Sur la place St Louis, aux yeux d’Odette, il est le plus talentueux<br />
des valseurs. Elle ne résiste pas à son charme, sa tête<br />
tourne et ses pieds virevoltent.<br />
Deux ans plus tard, le 1er juin 1935, Etienne Chauvin, premier<br />
magistrat, prononce leur mariage et c’est le curé Bompart qui<br />
scelle leur union en l’église Notre Dame des Sablons.<br />
En avril 1939 la petite hélène voit le jour à <strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>, mais<br />
Auguste ne la verra pas grandir.<br />
En effet le bruit des bottes gronde au loin. Il est mobilisé et<br />
combat avec le 5ème Dragon à la frontière belge. Blessé, il est<br />
fait prisonnier à l’hôpital et contraint à la captivité dans la région<br />
de Dortmund.<br />
Auguste comprend immédiatement<br />
que pour sa survie il se<br />
doit d’apprendre la langue de<br />
Goethe. Il est jardinier, puis envoyé<br />
dans une laiterie à hagen<br />
en Westphalie d’où il sera libéré<br />
par les troupes alliées.<br />
Pendant la guerre, Odette, seule<br />
et sans nouvelles de son mari,<br />
doit assumer le quotidien. Le<br />
1er novembre 1943, elle entre<br />
comme secrétaire à la mairie<br />
d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong> et y fera carrière.<br />
En 1970 elle sera même la<br />
pionnière du secrétariat moderne<br />
en utilisant du matériel informatique<br />
« aussi gros qu’un piano à<br />
queue », nous dit-elle en riant.<br />
Le PORtRAIt<br />
zOOM sUR Les AssOCIAtIOns<br />
Le Karaté club d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong> propose cette année une nouvelle discipline :<br />
le Body Karaté. Selon le président du club, Arnaud Perrette, le Body Karaté permet<br />
d’aborder l’art martial de manière ludique, associant technique, renforcement<br />
musculaire et assouplissement du corps, sur de la musique rythmée. Cette activité<br />
sportive, dispensée par le professeur du Karaté club, Jérôme Subey, comprend<br />
aujourd’hui plus de 20 adhérents, dont une majorité de femmes, de tous âges.<br />
Pour améliorer votre bien-être, vous détendre l’esprit ou vous défouler, n’hésitez<br />
pas à contacter Françoise Perrette au 04 66 53 71 68.<br />
Body Karaté (dojo de la salle Camargue chaque mercredi de 17h00 à 18h00 et<br />
chaque samedi de 10h00 à 11h00).<br />
Odette et Auguste,<br />
le plus Amouroux<br />
des couples<br />
d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>.<br />
En juin 1945, la gare de Nîmes grouille de monde. Conduites<br />
en automobile par Gaston et Elise Barthélémy, Odette retrouve<br />
son Auguste et Hélène fait enfin la connaissance de son papa.<br />
Auguste se souvient avec émotion de ce retour au pays et de<br />
son premier repas d’homme libre : un ragoût d’aubergines et un<br />
lapin tiré par son père pour l’occasion.<br />
Auguste travaille aux Salins pendant six ans.<br />
Puis, avec son père, il gère 35.000 pieds de vigne, chez le comte<br />
d’Espier, avant de devenir propriétaire récoltant.<br />
Mais c’est la poésie qui guide le félibre Auguste, car ses textes<br />
et sa diction, sont d’une beauté rare.<br />
L’œil pétillant il raconte sans fin comme il était bon joueur de<br />
boules, excellent danseur et chasseur émérite, tirant selon lui<br />
avec la crosse à l’envers sur le front…<br />
En 1979, Odette prend une retraite bien méritée et s’adonne à<br />
la pratique du yoga.<br />
Ayant fêté leurs noces de Platine (70 ans de mariage) et grands-<br />
parents de 2 arrière-petits-enfants, pour la Saint Valentin, ils<br />
délivrent ce message à tous les jeunes : « Amusez-vous, mais<br />
comprenez les choses de la vie ».<br />
Nous serons là pour fêter avec vous les 75 ans des noces d’Albâtre,<br />
soyez en certains.<br />
Richard Mouret & Gérard Dardé.<br />
Rendez-vous mercredi 25 février à 17h00<br />
devant l’Hostellerie des Remparts pour le<br />
défilé annuel du carnaval.<br />
Tous les enfants déguisés se verront offrir<br />
un goûter par la société du Cercle des chasseurs.<br />
Accompagné par une peña, le défilé partira<br />
de la place Anatole France, empruntera la<br />
rue Jean Jaurès, traversera la place St Louis<br />
pour poursuivre son trajet rue Emile Jamais.<br />
Le retour se fera par le boulevard Gambetta,<br />
la rue de la république, rue Jean Jaurès à<br />
nouveau pour finir porte de la Gardette devant<br />
la tour de Constance où monsieur Carnaval<br />
sera fusillé puis brûlé avant d’être jeté<br />
dans le bassin. Venez nombreux.
Les COUPs de COeUR de LA RedACtIOn<br />
Les 7 Vies de l’epervier, une bd en 7 tomes, de André Juillard et Patrick Cothias. ed Glénat.<br />
Au début du 17ème siècle, sous le règne de henri IV, se joue le destin de 3 personnages : Ariane de Troïl, jeune<br />
femme au caractère bien trempé ; le futur Louis XIII, un dauphin capricieux ; l’épervier, un vengeur masqué<br />
qui combat l’injustice. Cothias dénoue les fils d’une tragédie où se croisent personnages connus et héros nés<br />
de son imagination. Il nous fait découvrir doucement les différents personnages afin d’aiguiser notre curiosité<br />
et ménager le suspense. Juillard signe une mise en scène tout en élégance et en beauté : des dessins aux<br />
traits fins, de nombreux détails, et une qualité qui s’améliore au fil des albums. N’hésitez pas à vous rendre à<br />
la médiathèque pour entamer la lecture des 7 vies de l’épervier, une histoire passionnante.<br />
Véronique Risler<br />
de Constance au Pont des souliers.<br />
Cette promenade magnifique le long du<br />
canal du Rhône à Sète rejoint la voie historique<br />
d’accès à la ville et offre la plus<br />
belle vue sur la Tour de Constance.<br />
Malheureusement, le manque de signalisation<br />
et d’aménagements vient gâcher<br />
la splendeur de cet itinéraire qui devrait<br />
pourtant être accessible à tous.<br />
En partant du grand bassin, on passe<br />
le pont de Provence (ou d’Artois) et on<br />
emprunte, sur la droite, l’ancien chemin<br />
de halage. Au Gym Center, la petite route<br />
goudronnée qui longe les quelques hôtels<br />
cède la place à un chemin. On longe<br />
les bateaux de l’Association des Plaisanciers<br />
d’<strong>Aigues</strong> <strong>Mortes</strong>.<br />
nouveaux <strong>Aigues</strong>-Mortais ou <strong>Aigues</strong>-<br />
Mortais de souche ?<br />
Pour reprendre le texte de Jean d’Ormesson,<br />
« Nous venons tous de très loin,<br />
et nous venons tous d’également loin.<br />
Nous sortons tous d’Afrique, nous avons<br />
tous marché dans la savane et le long<br />
des grands fleuves, nous descendons<br />
tous de ces hommes et de ces femmes<br />
qui, il y a cinquante ou cent mille ans,<br />
vivaient dans des cavernes où les plus<br />
habiles d’entre nous dessinaient des bisons.<br />
»<br />
Il y a quelques mois je participais à une<br />
réunion publique au Grau du Roi. Alors<br />
que je prenais la parole, quelqu’un dans<br />
la salle a cru devoir m’invectiver en disant<br />
« Toi ta gueu….t’es pas d’<strong>Aigues</strong>-<br />
<strong>Mortes</strong> ! » Condamnation sans appel qui<br />
m’a fait me poser plusieurs questions<br />
dont la première est : Comment est-on<br />
<strong>Aigues</strong>-Mortais ? Quand la petite graine<br />
portée par le vent a-t-elle décidé de germer<br />
dans tel ou tel endroit ? Combien de<br />
temps a-t-elle attendu avant de se développer<br />
et de devenir une plante endémique<br />
(herbe de la Pampa) ? Combien de<br />
temps des gens ont-ils attendu avant de<br />
s’installer dans telle ou telle région pour<br />
des raisons multiples (épidémie, climat,<br />
travail, retraite…) ?<br />
On continue tout droit jusqu’au Pont des<br />
Souliers, ainsi nommé car c’est à partir<br />
de là que les pèlerins qui se rendaient<br />
aux Saintes Maries de la Mer enlevaient<br />
leurs souliers. Le chemin monte vers le<br />
talus d’accès au pont et continue à l’abri<br />
de la glissière de sécurité qu’il faut enjamber<br />
pour accéder au trottoir : bien tenir<br />
les enfants par la main. A cheval, on<br />
ne peut qu’emprunter la route sur les 200<br />
mètres de passage du pont. Profiter de<br />
la vue puis repasser derrière la glissière<br />
et redescendre le long du canal à travers<br />
les roseaux (et la décharge sauvage).<br />
On se retrouve au bord de la magnifique<br />
pinède qui borde le canal, un endroit magique.<br />
La berge est fragile et 4 pins ont<br />
été déracinés cette année.<br />
LA CHROnIqUe de FRed<br />
Il faut revenir à la préhistoire pour trouver<br />
véritablement des gens de souche que<br />
tempêtes ou contraintes alimentaires<br />
avaient sédentarisés dans un endroit. Ce<br />
n’était pas le cas d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong> qui<br />
n’existait pas en tant que ville.<br />
Je ne vais pas une fois de plus vous<br />
raconter la création d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>,<br />
d’autres l’ont fait avec infiniment plus de<br />
talent que moi, comme Alain Albaric pour<br />
ne citer que lui.<br />
Remarquer au bord du chemin l’ancienne<br />
borne de séparation des communes. Le<br />
chemin devient une petite route qui mène<br />
au pont de l’écluse du Bourgidou.<br />
Serrer le long du canal et s’engager à<br />
droite entre les boîtes aux lettres pour<br />
rejoindre la berge pittoresque avec ses<br />
péniches et ses installations de fortune.<br />
Longer les ateliers municipaux, et juste<br />
avant le cimetière ... buter sur la grille de<br />
Voies Navigables de France. A travers les<br />
barreaux, profiter de la vue sur le chemin<br />
qui continue jusqu’au pont de Provence.<br />
Alors rebrousser chemin jusqu’aux boîtes<br />
aux lettres, reprendre la route à travers le<br />
lotissement en se repassant les images.<br />
Isabelle Secrétan<br />
Je voudrais simplement vous parler des<br />
nouveaux <strong>Aigues</strong>-Mortais qui ont fait<br />
<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>.<br />
L’histoire nous rapporte qu’ayant besoin<br />
d’un port sur la Méditerranée pour ses<br />
croisades, Louis IX présida à la création<br />
d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong>. Nous sommes alors au<br />
13ème siècle, c’est-à-dire déjà tard dans<br />
l’histoire de France.<br />
Que « Buena per forza » veuille dire<br />
« bonne par force » à cause des privilèges<br />
accordés à ses habitants ou « bonne<br />
par foi » à cause des croisades importe<br />
peu, il n’en reste pas moins que ce fut<br />
une création artificielle et délibérée, une<br />
« implantation ».<br />
Dès le début de la vie d’<strong>Aigues</strong>-<strong>Mortes</strong><br />
on s’aperçoit que c’est une ville qui va<br />
avoir un destin d’ouverture nationale<br />
voire internationale. En effet, c’est le Génois<br />
Guillaume Bocanegra, financé par<br />
Philippe le Hardi, fils de Louis IX, qui va<br />
construire les remparts de la cité (d’après<br />
les dessins de Damiette). Les nouveaux<br />
<strong>Aigues</strong>-Mortais seront ainsi protégés<br />
des « pastoureaux » qui pillaient tout sur<br />
leur passage au prétexte de rejoindre les<br />
croisés...<br />
Frédéric Secrétan<br />
La suite de cette chronique dans le<br />
prochain numéro de Grain de sable
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