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Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français

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La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Général Jean-Loup CHINOUILH<br />

commandant l’École supérieure<br />

et d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> - Angers<br />

Ce numéro de La <strong><strong>Le</strong>ttre</strong> <strong>du</strong> Gé<strong>nie</strong> est en partie consacré aux<br />

sapeurs de la légion étrangère. Sans avoir eu l’honneur de<br />

servir parmi eux, j’ai personnellement beaucoup d’estime pour<br />

ces fameux képis blancs qui suscitent, depuis toujours et dans<br />

le monde entier, autant d’intérêt que d’admiration.<br />

Mais, à côté de l’esprit de fidélité et de l’ardeur au combat qui<br />

caractérisent ses hommes, je voudrais mettre en valeur<br />

aujourd’hui cette tradition de bâtisseur que la légion étrangère<br />

a toujours entretenue depuis sa création, souvent d’ailleurs en<br />

pleine coopération avec le gé<strong>nie</strong>.<br />

Bâtir, c’est forger la volonté, la cohésion. Conscients des<br />

difficultés qui les attendent, les légionnaires possèdent dès leur<br />

engagement cette volonté, mais ils doivent la nourrir d’efforts et de défis. Quant à la<br />

cohésion, si nécessaire aux unités, elle répond à la célèbre formule de Saint-Exupéry :<br />

« Force-les de bâtir ensemble une tour, et tu les changeras en frères ».<br />

Bâtir, c’est aussi apporter le bien-être, le soulagement et le développement à des populations<br />

dému<strong>nie</strong>s ou écrasées par la guerre. Combien de pistes ouvertes dans la brousse ou de ponts<br />

lancés par la légion ont permis l’essor économique de villages reculés <strong>du</strong> Tonkin, d’Afrique<br />

noire, de Madagascar ou <strong>du</strong> Maghreb.<br />

Bâtir enfin, c’est laisser une trace tangible et <strong>du</strong>rable de son passage sur cette terre souvent<br />

ingrate, où les <strong>militaire</strong>s qui n’ont pas connu la gloire sont vite oubliés s’ils n’ont pas construit<br />

des bâtiments, des routes ou des ouvrages d’art, marques indélébiles de pierre ou de métal<br />

qui pérennisent leur souvenir, celui de leur régiment, celui de la France.<br />

– 1 –<br />

SOMMAIRE<br />

◆ Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

<strong>Le</strong> mot<br />

<strong>du</strong> général CA (2S) FRANÇOISE<br />

président de la FNAS<br />

– 2 –<br />

SOMMAIRE<br />

Sommaire<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

◆ <strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

VERS UNE GRANDE FÉDÉRATION<br />

NATIONALE DU GÉNIE<br />

La suspension <strong>du</strong> service national, la professionnalisation des<br />

unités, l’ensemble des réorganisations : toutes ces mesures<br />

appelées « refondation » de l’armée de terre ont profondément<br />

modifié le contexte dans lequel cohabitaient plus ou moins bien<br />

les amicales de sapeurs et les unités d’active.<br />

Pour le gé<strong>nie</strong>, les restructurations ne sont pas encore terminées<br />

puisqu’il est actuellement étudié et pratiquement décidé le<br />

regroupement de la direction centrale <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> (DCG), de la<br />

direction centrale de l’infrastructure de l’air (DCIA) et de la<br />

direction centrale des travaux immobiliers et maritimes (DCTIM) en un grand service<br />

constructeur interarmées. <strong>Le</strong>s conséquences de cette remise en cause <strong>du</strong> service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

sous sa forme actuelle sont difficiles à évaluer, mais quoi qu’il en soit, elles nous incitent plus<br />

que jamais à nous rassembler autour des deux entités qui représentent la grande famille <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> : l’École supérieure et d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> (ESAG), d’une part, la Fédération nationale<br />

des amicales de sapeurs (FNAS), d’autre part.<br />

Pour notre fédération, il faut maintenant, je pense, aller plus loin et évoluer vers une<br />

Fédération nationale <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> qui regrouperait aussi bien les amicales des unités d’active que<br />

les amicales départementales, bataillonnaires, régimentaires et de réservistes.<br />

Dans ce domaine, l’exemple nous est donné par le 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> (13 e RG), avec la<br />

création récente de l’Amicale des sapeurs de <strong>Le</strong>clerc : désormais tous les sapeurs et<br />

personnels civils de toutes générations ayant servi ou servant actuellement au 13 e RG<br />

peuvent se retrouver au sein de cette amicale.<br />

Ce rapprochement entre personnels d’active, de réserve et retraités devrait être facilité par<br />

l’action des présidents de catégorie. L’instruction qui définit leur rôle indique en effet :<br />

«À l’égard <strong>du</strong> personnel de réserve et des anciens <strong>militaire</strong>s de leur catégorie, les présidents<br />

exercent un rôle d’accueil, d’information et d’aide. Ils participent ainsi au dynamisme des<br />

liens entre l’armée et la nation. »<br />

C’est ainsi qu’afin d’assurer le suivi des personnels quittant le service actif et se retirant dans<br />

une région éloignée de leur unité, ces présidents de catégorie devraient pouvoir en informer<br />

l’amicale départementale, proche <strong>du</strong> lieu de repli, à charge pour cette dernière d’assurer leur<br />

accueil.


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

– 3 –<br />

SOMMAIRE<br />

Sommaire<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

◆ <strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

Une autre réflexion doit également être menée. Elle concerne les régiments ou<br />

établissements récemment dissous : afin de garder la mémoire de leur glorieux passé, il serait<br />

intéressant que leurs traditions soient conservées par des unités d’active. C’est déjà le cas<br />

pour le 72 e RG qui a été accueilli par le 5 e RG.<br />

Ce jumelage existe dans d’autres armes, en particulier dans l’arme blindée cavalerie. Une<br />

étude au cas par cas serait à entreprendre par l’ESAG, responsable des traditions de notre<br />

arme.<br />

Beaucoup de choses restent à faire pour resserrer les liens entre ceux qui servent et ceux qui<br />

ont servi dans le gé<strong>nie</strong>. C’est pourquoi, tous réunis derrière Vauban, dont nous<br />

commémorerons le tricentenaire de la mort en 2007, et Sainte-Barbe, notre patronne, je ne<br />

doute pas un seul instant que nous réussirons.


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

•<br />

1<br />

• •<br />

Éditorial<br />

• • • •<br />

<strong>du</strong><br />

• •<br />

général<br />

• • • • • • • • • • • • • •<br />

•<br />

2<br />

• •<br />

<strong>Le</strong><br />

•<br />

mot<br />

• • •<br />

<strong>du</strong><br />

•<br />

général CA(2S)<br />

• • • • • • •<br />

Françoise<br />

• • • • • • • •<br />

•<br />

4<br />

• •<br />

Sommaire<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

•<br />

5<br />

• •<br />

L’actualité<br />

• • • • •<br />

en<br />

• •<br />

bref<br />

• • • • • • • • • • • • •<br />

•<br />

13<br />

• •<br />

<strong>Le</strong><br />

•<br />

gé<strong>nie</strong><br />

• • •<br />

combat<br />

• • • • • • • • • • • • • • • •<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> légion à travers le monde<br />

•<br />

25<br />

• •<br />

<strong>Le</strong><br />

•<br />

gé<strong>nie</strong><br />

• • •<br />

construit<br />

• • • • • • • • • • • • • • • •<br />

La chaîne de prévention <strong>du</strong> service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

29 <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

Exercice déblaiement<br />

33 <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

<strong>Le</strong> filet d’assaut<br />

37 Histoire<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong>, vainqueur à Bir Hakeim<br />

•<br />

43<br />

• •<br />

Expériences<br />

• • • • • •<br />

:<br />

• • • • • • • • • • • • • •<br />

<strong>Le</strong> 17 e RGP en Vendée<br />

45 A savoir<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

Mille et une mines : la bande dessinée de sensibilisation au danger<br />

des mines<br />

L’ESAG certifiée ISO 9001<br />

49 Coup d’œil sur…<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

Une nouvelle garnison pour le 13<br />

53 Témoignage<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

Un Ukrai<strong>nie</strong>n à l’ESAG<br />

55 A lire<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

57 Multimédia<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

– 4 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

◆ Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

La <strong><strong>Le</strong>ttre</strong> <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> est une publication de<br />

l’École supérieure et d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

106, rue Éblé - BP 34125<br />

49041 ANGERS CEDEX 01<br />

Directeur de la publication :<br />

général Jean-Loup Chinouilh<br />

Rédacteur en chef :<br />

CBA Jean-François Plantec<br />

Rédacteurs en chefs adjoints :<br />

lieutenant Emmanuelle Bouchet<br />

sous-lieutenant Anne-Lise Llouquet<br />

adjudant Gauthier Perron<br />

Conception :<br />

PIR ESAG<br />

Impression :<br />

PIAT Saint-Maixent<br />

Commission paritaire : en cours<br />

ISSN : 1006 B 05886<br />

Dépôt légal à parution


L’ACTUALITÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

LE 13 E RG INVESTIT<br />

LE CHÂTEAU DE JOUX<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

<strong>Le</strong> 13 e RG était rassemblé le 4 février<br />

der<strong>nie</strong>r au château de Joux, pour<br />

remettre leur képi aux nouveaux engagés<br />

volontaires de l’armée de terre<br />

entrés en service en octobre 2003.<br />

Cette cérémo<strong>nie</strong>, présidée par le chef de corps, le colonel Parmentier,<br />

et monsieur le maire de La Cluse et Mijoux, était un moment particulièrement<br />

important car elle montrait ainsi leur appartenance à la famille<br />

des soldats professionnels. Elle symbolisait l’aboutissement d’un engagement<br />

personnel et permanent au service de la Nation et marquait le<br />

début de leur carrière au sein de l’armée de terre.<br />

<strong>Le</strong>s 27 nouveaux sapeurs garderont en mémoire la cour de ce château<br />

riche en événements historiques, baignée d’un soleil hivernal, encore<br />

recouverte d’un épais manteau neigeux.<br />

LE 6, À FOND LE CROSS!<br />

Comme chaque année, la ville d’Angers a organisé son cross.<br />

Professionnels de la course, amateurs, sportifs aguerris étaient au<br />

rendez-vous de cette épreuve incontournable. Traditionnellement,<br />

le 6e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> n’a pas manqué cet événement et a envoyé<br />

ses coureurs sur cette épreuve de 10 kilomètres, se déroulant<br />

essentiellement sur le bitume. <strong>Le</strong>s sapeurs se sont parfaitement<br />

bien comportés et les résultats le démontrent ! Sur les 614<br />

participants, le 1re classe Louaazizi de la 2e compag<strong>nie</strong> de combat<br />

mécanisée se classe 34e et obtient la première place espoir<br />

masculin en ayant accompli le cross en 35 minutes et 22 secondes.<br />

<strong>Le</strong> sapeur Flauneau de la 2e compag<strong>nie</strong> de combat mécanisé, se<br />

classe 176e et obtient la première place junior masculin.<br />

Avec la plus importante participation en nombre, le 6 a su se<br />

montrer de nouveau présent à ce rendez-vous. Bravo à ces 120<br />

coureurs.<br />

Cinquième organisateur <strong>du</strong> championnat régional terre nord-ouest<br />

le jeudi 16 octobre 2003, le régiment a remporté le cross court<br />

senior masculin en prenant la première place au niveau <strong>du</strong><br />

classement par équipe. <strong>Le</strong> 1re classe Mohamed Louaazizi s’est<br />

également illustré lors des qualifications. Il<br />

a terminé deuxième au cross court senior<br />

masculin sur une distance de 4210 mètres<br />

en 13 minutes et 4 secondes.<br />

Troisième épreuve en fin d’année 2003 : le<br />

cross <strong>du</strong> journal le Courrier de l’Ouest. À<br />

nouveau, le caporal Louaazizi s’est distingué<br />

en terminant premier de l’épreuve<br />

« clubs sportifs ». <strong>Le</strong> caporal-chef Stanguennec<br />

a lui aussi fait un excellent<br />

chronomètre en terminant deuxième de<br />

l’épreuve.<br />

– 5 –<br />

EN BREF<br />

RÉNOVATION FERROVIAIRE<br />

À L’ARSENAL DE TOULON<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

◆ L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

<strong>Le</strong> 5e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> a été appelé par l’arsenal<br />

de Toulon afin de rénover ses embranchements et<br />

ses tronçons de voies ferrées. Cette rénovation<br />

permet d’augmenter le trafic ferroviaire à l’intérieur<br />

de l’arsenal. Des trains plus longs (acheminés<br />

par les sections <strong>du</strong> 5e RG) peuvent désormais<br />

transborder les engins et le matériel directement.<br />

<strong>Le</strong>s travaux ont été réalisés par une section de la<br />

compag<strong>nie</strong> de travaux voies ferrées <strong>du</strong> 5e RG<br />

entre avril et octobre 2003. L’ouvrage était composé<br />

<strong>du</strong> montage<br />

d’un appareil de<br />

voie (aiguillage),<br />

d’un passage à<br />

niveau et de plusieurs<br />

centaines<br />

de mètres de<br />

voies à monter.<br />

<strong>Le</strong> 17 décembre 2003,<br />

le général Chinouilh,<br />

commandant l’École<br />

supérieure et d’appli-<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

cation <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, a<br />

remis le diplôme de<br />

Mastère spécialisé en travaux et opérations d’infrastructure<br />

aux cinq officiers de la première promotion<br />

de cette nouvelle scolarité. Reconnu par la Conférence<br />

des grandes écoles, association de type 1901 et<br />

regroupant de grandes écoles civiles telles que les<br />

mines ou les ponts, cette formation de 14 mois<br />

s’adresse aux officiers des armées titulaires d’un bac<br />

+ 4/5 souhaitant se spécialiser dans l’infrastructure<br />

<strong>militaire</strong>, en France et en OPEX. Elle est aussi ouverte<br />

aux officiers étrangers satisfaisant aux conditions de<br />

diplôme. Scolarité de haut niveau, le mastère permet<br />

d’occuper des postes à responsabilité dans les différents<br />

services d’infrastructure des armées. <strong>Le</strong>s diplômés<br />

ont pris leurs nouvelles fonctions en novembre<br />

2003 à l’issue de leur soutenance orale. <strong>Le</strong> caractère<br />

interarmées de cette formation se tra<strong>du</strong>it par l’intégration<br />

d’un capitaine de l’armée de l’air au sein de la<br />

deuxième promotion.<br />

DROIT RÉSERVÉ


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

L’ÉTABLISSEMENT DU GÉNIE DE TOURS A LIVRÉ EN NOVEMBRE 2003 UN NOUVEAU<br />

SERVICE RESTAURATION LOISIRS (SRL) AU QUARTIER SONIS À ORLEANS (45)<br />

En 1998, le commandement de l’armée de terre décide la construction<br />

d’un ensemble « SRL » pour remplacer le mess existant vétuste et non<br />

conforme aux normes HST.<br />

Cette opération s’inscrit dans le cadre <strong>du</strong> schéma directeur alimentation<br />

qui prévoit notamment la modernisation et la remise à niveau des<br />

installations de pro<strong>du</strong>ction alimentaire et de restauration.<br />

Construit en lieu et place d’anciens hangars désaffectés, le SRL nouvellement<br />

livré peut accueillir et alimenter plus de 600 rationnaires.<br />

Entièrement conçu et supervisé par le service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, cette opération<br />

se concrétise par :<br />

- la réhabilitation de 2 bâtiments à usage de bureaux et de stockage,<br />

- la construction d’un bâtiment en extension comportant un ensemble cuisine, restaurant, bars et loisirs<br />

au rez-de-chaussée et des locaux techniques et de services au sous-sol.<br />

Mise en service en janvier 2004, cette réalisation répond pleinement aux besoins de la garnison<br />

d’Orléans.<br />

Quelques repères :<br />

- Coût total : 4,16 millions d’euros<br />

- SHOD total : 3 400 m2 (dont 580 m2 DROIT RÉSERVÉ<br />

réhabilités)<br />

- Délais travaux : 12 mois<br />

REMISE DU FANION DE LA DIRECTION DES TRAVAUX DE DJIBOUTI<br />

LE « 6 E DE MARINE » À L’ÉPREUVE DE L’EAU<br />

Du 29 novembre au 14 décembre 2003 s’est déroulé<br />

l’exercice « Amitié Tunisie », manœuvre amphibie<br />

franco-tunisienne à laquelle participaient le 6e régiment<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, représenté par une section de combat renforcée<br />

et un détachement de liaison de la 4e DROIT RÉSERVÉ<br />

compag<strong>nie</strong><br />

ainsi qu’une équipe <strong>du</strong> détachement d’intervention nautique (DIN).<br />

Après avoir rejoint le transport de chalands de débarquements (TCD) Orage à Toulon,<br />

le détachement, aux ordres <strong>du</strong> capitaine Fontaine embarquait pour une traversée de<br />

la Méditerranée via l’île de Malte. Ces journées de transit ont permis à l’ensemble<br />

des sapeurs de marine de partager la vie à bord d’un bâtiment de la Royale et en y<br />

menant des séquences d’instruction (tir à bord, Techphib 2, préparation de l’assaut<br />

amphibie), mais aussi en découvrant les splendeurs de La Valette, capitale maltaise.<br />

Dès le 8 décembre sur le terrain d’exercice <strong>du</strong> Cap Serrat, à 100 km <strong>du</strong> port de<br />

Bizerte, la phase d’entraînement conjoint franco-tunisien a pu commencer. Dès lors,<br />

présentation des capacités de la section, déminage, ouverture d’itinéraire, aéromobilité<br />

et séances de tir ont rythmé les échanges avec les sapeurs tunisiens. Profitant<br />

<strong>du</strong> riche environnement interarmes, le détachement a mis en œuvre ses savoir-faire<br />

au profit des marsouins de la 9 et a perfectionné sa connaissance <strong>du</strong> travail commun.<br />

L’exercice de synthèse, manœuvre amphibie de va-et-vient de 48 heures, a été marqué<br />

quant à lui par des conditions météorologiques particulièrement éprouvantes qui<br />

n’ont cependant pas empêché le 6 d’ouvrir nombre d’obstacles placés sur l’axe de<br />

manœuvre de la force débarquée. Toujours en pointe, les sapeurs ont en effet dégagé<br />

plusieurs bouchons de mines et abattis et aménagé puis exploité un point de passage<br />

sur un gué, le tout sous la surveillance d’équipes d’arbitrage franco-tunisiennes.<br />

Riche d’enseignements en matière de coopération interarmes et interarmées,<br />

« Amitié 2003 » a permis, dans des conditions éprouvantes sur un territoire étranger,<br />

de consolider les savoir-faire spécifiques <strong>du</strong> régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de la brigade<br />

amphibie.<br />

– 6 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

◆ L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

Issue <strong>du</strong> fusionnement de la sous-direction <strong>du</strong> commandement et direction <strong>du</strong> matériel et des bâtiments, <strong>du</strong><br />

service des travaux maritimes et <strong>du</strong> service local constructeur <strong>du</strong> DA 188, la direction mixte des travaux de Djibouti a été créée le 1 er août 1990.<br />

Elle est devenue direction des travaux de Djibouti le 1 er janvier 2004.<br />

Aussi, le 15 janvier der<strong>nie</strong>r, le général Pons commandant les forces <strong>français</strong>es stationnées à Djibouti (FFDJ) a remis au colonel Roux lors d’une<br />

cérémo<strong>nie</strong> empreinte d’émotion, le nouveau fanion de la direction des travaux de Djibouti.<br />

RÉALISATION<br />

D’UN QUAI D’EMBARQUEMENT<br />

LE 5 E RG TRAVAILLE AU PROFIT<br />

DE LA SÉCURITÉ CIVILE<br />

Durant le der<strong>nie</strong>r trimestre 2003, une<br />

section de la 10 e compag<strong>nie</strong> de travaux<br />

voie ferrée a construit un quai<br />

d’embarquement à la gare de<br />

Nogent-le-Rotrou. Cette mission<br />

répond à une demande de l’UIISC<br />

n° 1 (unité de sécurité civile) qui<br />

cherchait à optimiser l’embarquement<br />

de ses matériels partant en<br />

intervention par voie ferrée.<br />

« Auparavant, l’embarquement des<br />

véhicules de la sécurité civile se<br />

faisait latéralement. Avec ce nouveau<br />

quai, les embarquements<br />

seront facilités parce qu’ils se<br />

feront directement » a expliqué l’adjudant-chef<br />

Verchin, chef de chantier.<br />

<strong>Le</strong> quai, terminé fin décembre<br />

2003, est<br />

opérationnel<br />

depuis le<br />

début de<br />

l’année<br />

2004.<br />

DROIT RÉSERVÉ


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

VOS RECHERCHES DOCUMENTAIRES SIMPLIFIÉES<br />

Dans le cadre de l'expérimentation d’une gestion électronique des documents<br />

(GED) souhaitée par l’EMAT, le service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> a mis en place un portail<br />

documentaire accessible par intradef. Celui-ci marque la volonté <strong>du</strong> service<br />

de mettre en place une politique documentaire<br />

basée sur les nouvelles technologies de l’information<br />

et de la communication (NTIC). Ce portail thématique<br />

infrastructure permet d’intégrer la documentation<br />

technique et réglementaire intéressant l’exercice <strong>du</strong><br />

métier.<br />

Accessible à partir <strong>du</strong> nouveau site intranet <strong>du</strong> service<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> à l'adresse « http ://www.dcg.terre.def/ », la<br />

rubrique « documentation » met à votre disposition les<br />

dernières références techniques et réglementaires.<br />

L'obtention de l'information s’effectue grâce à un moteur de recherche multicritères<br />

(dates, mots clés…), permettant une consultation rapide et un téléchargement<br />

des documents en format numérique (PDF, Word, Excel…).<br />

LE 5 E RÉGIMENT DU GÉNIE EN POLYNÉSIE<br />

CONSTRUCTION DE LA ROUTE TRAVERSIÈRE<br />

À TAHITI<br />

« Dans le cadre des chantiers de coopération en<br />

Polynésie <strong>français</strong>e, un détachement <strong>du</strong> 5e régiment <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> œuvre au profit <strong>du</strong> territoire en aménageant la<br />

route traversière de la Papenoo. » C’est ainsi que la presse tahitienne a présenté les<br />

sections travaux <strong>du</strong> 5e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> qui se succèdent depuis le printemps 2001.<br />

<strong>Le</strong> but de la mission est de réaménager la route reliant le nord et le sud afin de<br />

désenclaver la partie sud et permettre son développement économique. D’une<br />

grande sensibilité politique et complexe techniquement, le chantier de la route traversière<br />

est une mission opérationnelle majeure pour le régiment de Versailles.<br />

L’importance des moyens engagés dans ce milieu naturel difficile requiert une attention<br />

particulière. C’est pourquoi les <strong>militaire</strong>s ont installé une base vie au kilomètre 9<br />

et possèdent ainsi leur autonomie.<br />

D’une longueur de 38,2 km, le chantier doit <strong>du</strong>rer encore trois ans. Il nécessite la pose<br />

de 300 passages busés et le déplacement de 700 000 m3 DROIT RÉSERVÉ<br />

. Cette mission est actuellement<br />

assurée par deux sections de travaux, soit une cinquantaine d’hommes. <strong>Le</strong>s travaux<br />

de la route traversière avancent malgré la quantité de travail à fournir, notamment<br />

avec la pose de béton et les travaux de maçonnerie qui nécessitent un grand<br />

nombre de manutentionnaires.<br />

Des relèves sont effectuées tous les quatre mois pour permettre aux <strong>militaire</strong>s de<br />

retrouver leurs familles avant de retourner sur l’un des nombreux chantiers <strong>du</strong> régiment<br />

en métropole ou dans les Balkans.<br />

LA RÉSERVE DU 6 S’ACTIVE!<br />

<strong>Le</strong>s 24, 25 et 26 octobre 2003, la compag<strong>nie</strong> de réserve <strong>du</strong> 6e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> était en week-end d’instruction afin<br />

de continuer la formation de ses jeunes réservistes. Sous les<br />

ordres <strong>du</strong> capitaine Hugues Fontaine, commandant la<br />

5e compag<strong>nie</strong>, de nombreuses activités ont permis à 26<br />

réservistes de se perfectionner. <strong>Le</strong>s 3/4 des effectifs étaient<br />

constitués de <strong>militaire</strong>s <strong>du</strong> rang ayant effectué une formation<br />

initiale des <strong>militaire</strong>s de réserve (FMIR) au sein <strong>du</strong> régiment. Au<br />

programme : tir PA et FLG, participation à la Journée nationale<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

de la réserve, et combat TTA. Cette compag<strong>nie</strong> monte en<br />

puissance et la motivation des réservistes qui la composent est un exemple<br />

d’intégration au sein de ce régiment!<br />

– 7 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

◆ L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

SECOURS À LA RÉUNION<br />

<strong>Le</strong> 22 juin 2002, en quartier libre sur l’île de<br />

la Réunion, le caporal Grondin Charles-Éric<br />

<strong>du</strong> 25 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de l’air d’Istres, le<br />

caporal <strong>Le</strong>breton-Wary Myriam-Astrid de<br />

l’École supérieure et d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

d’Angers ainsi que deux de leurs collègues,<br />

tous les quatre en mission de<br />

courte <strong>du</strong>rée au sein <strong>du</strong> 2 e régiment parachutiste<br />

des troupes de marine, sont victimes<br />

d’un accident de la circulation.<br />

Un véhicule a changé de fil dans un virage<br />

et les a percutés de plein fouet, écrasant le<br />

véhicule avec ses quatre occupants et faisant<br />

un mort. <strong>Le</strong> caporal Grondin a réussi à<br />

dégager ses collègues et à les mettre en<br />

zone sécurisée. Par son efficacité, son<br />

sang froid et son courage, il a sauvé la vie<br />

<strong>du</strong> caporal <strong>Le</strong>breton-Wary permettant aux<br />

pompiers d’effectuer les soins plus rapidement.<br />

DES GENDARMES AU 17 E RGP<br />

Du 12 au 14 janvier, le stage GIGN<br />

2004 est venu à Montauban pour<br />

s’informer et s’initier à certains<br />

savoir faire <strong>du</strong> 17 e RGP. Ce séjour<br />

s’articulait autour de trois thèmes :<br />

- sensibilisation aux risques des<br />

munitions sur le champ de bataille<br />

et au piégeage en zone urbaine,<br />

dispensée par les spécialistes<br />

NEDEX;<br />

- évolution en milieu suburbain avec<br />

les PAT/IO;<br />

- et une démonstration de tir lanceflammes<br />

avec la 2 e compag<strong>nie</strong> de<br />

combat.<br />

Cette instruction spécifique s’inscrit<br />

dans l’emploi des personnels <strong>du</strong><br />

GIGN en OPEX.<br />

DROIT RÉSERVÉ


LE SERVICE DU GÉNIE EN LIGNE<br />

<strong>Le</strong> métier d’officier ingé<strong>nie</strong>ur s’est exposé sur la toile <strong>du</strong> web le<br />

lundi 24 novembre 2003 dans le cadre de « l’opération Tchat 2 :<br />

mission recrutement ». 2 heures au cours desquelles le lieutenant<br />

Chiv de l’établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de Paris et le lieutenant-colonel<br />

Rouja <strong>du</strong> bureau organisation, ressources humaines de la direction<br />

centrale <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, ont répon<strong>du</strong> en direct aux très nombreuses interrogations des internautes.<br />

Toutes les questions concernant l’activité <strong>du</strong> service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, le statut des OSC, les perspectives<br />

d’évolutions de carrière ou encore les responsabilités confiées ont été abordées. Une idée originale<br />

que le lieutenant Chiv ne contestera pas : « C’était une bonne expérience. Internet est un moyen de<br />

communication efficace qui permet de se renseigner en un minimum de temps. Toutes les personnes<br />

qui se sont connectées connaissaient l’infrastructure. Il s’agissait donc d’une action vraiment ciblée.<br />

La principale difficulté a été de s’adapter à l’outil : il faut être bref, tout en restant précis. »<br />

PRÉSENCE DE LA DIRECTION MIXTE DES TRAVAUX EN NOUVELLE-CALÉDONIE À LA JOURNÉE DES ARMÉES<br />

<strong>Le</strong> 4 octobre 2003 à Nouméa s’est déroulée la Journée des armées (JDA) dont l’objectif essentiel est, comme l’a<br />

rappelé le général Da<strong>nie</strong>l, commandant les forces armées en Nouvelle-Calédo<strong>nie</strong> « de présenter l’armée au<br />

public de Nouvelle-Calédo<strong>nie</strong> ».<br />

Dans cette optique, la Direction mixte des travaux en Nouvelle-Calédo<strong>nie</strong> a conçu et tenu un stand avec panneaux<br />

de présentation et reportages vidéos afin de présenter les différentes missions que remplit la DMT, les personnels d’horizons et de formations<br />

divers qui la composent ainsi que le panel varié des opérations qu’elle réalise.<br />

Durant cette journée, la DMT a distribué des documents d’information et organisé un jeu dont le but était la mise en station d’un niveau de<br />

chantier.<br />

Situé au bord de la mer et sous un soleil de plomb, le temps a favorisé la venue d’un public varié et nombreux. Cette journée a atteint ses objectifs<br />

et s’est déroulée dans une chaleureuse ambiance réciproque, dont il restera sans doute quelques traces lors de la prochaine édition en 2005.<br />

LA COMPAGNIE DE MAINTENANCE<br />

DU 2 E RPIMA REJOINT SAINT-PIERRE (974)<br />

En suite aux restructurations liées à la professionnalisation,<br />

la compag<strong>nie</strong> de maintenance <strong>du</strong> 2 e RPIMa<br />

quitte l’emprise de Sainte-Clotilde pour s’installer à<br />

Saint-Pierre dans de nouveaux locaux.<br />

<strong>Le</strong> bâtiment, livré au corps le 30 octobre 2003,<br />

regroupe toutes les fonctions techniques nécessaires<br />

pour assurer ses missions.<br />

L’opération de construction,<br />

d’une <strong>du</strong>rée<br />

de dix mois, a été<br />

con<strong>du</strong>ite par la section<br />

de montage<br />

d’opération n° 1 pour<br />

un coût de 2,6 M .<br />

STAGE DÉCOUVERTE<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

Du 20 au 30 avril 2004, le 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de Valdahon<br />

propose aux jeunes filles et garçons de 17 à 24 ans et titulaires<br />

<strong>du</strong> certificat indivi<strong>du</strong>el de préparation à la journée d’appel à la<br />

défense (JAPD), un stage découverte des métiers <strong>du</strong> sapeur.<br />

Au programme : tirs, sport, secourisme, navigation, baptême<br />

de plongée, instruction mines, démonstrations d’engins…<br />

Renseignements au 03 81 26 74 76 - 03 81 26 74 30 -<br />

03 81 26 75 87<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

– 8 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

◆ L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

LE 13 E RÉGIMENT DU GÉNIE<br />

À FOND POUR SA PREMIÈRE FOULÉE BLANCHE<br />

Pour la 26 e année consécutive, le village d’Autrans a lancé le<br />

premier grand rendez-vous de la saison nordique, sa célèbre<br />

Foulée blanche. Depuis sa création en 1979, le Foulée blanche<br />

a réuni plus de 160 000 participants. Elle s’adresse à tous les<br />

amoureux de ski de fond qu’ils soient âgés de quelques années<br />

seulement ou de plus de cinquante ans. Éten<strong>du</strong>e sur quatre jours,<br />

elle propose des courses générales ou par catégorie d’âge : la<br />

Foulée des jeunes, la Foulée des seniors, la Foulée des enfants et enfin la<br />

Foulée blanche.<br />

Cette année, le 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> participait à sa première Foulée<br />

blanche sur le plateau <strong>du</strong> Vercors. Dès le 8 janvier, un détachement de la<br />

compag<strong>nie</strong> d’administration et de soutien s’est joint aux organisateurs pour<br />

assurer l’encadrement des dix classes de neige étrangères et pour<br />

installer le matériel nécessaire aux diverses compétitions.<br />

Durant ces deux semaines, chacun a vécu une expérience inoubliable.<br />

<strong>Le</strong>s dix cadres accompagnateurs ont immédiatement rejoint leur groupe<br />

pour l’encadrer <strong>du</strong>rant le séjour. Tous ont rapidement tissé des liens<br />

d’amitié très forts avec tous ces enfants venus de loin, voire de très loin<br />

(Mayotte, Japon).<br />

Tandis que le reste <strong>du</strong> détachement a dû assurer le montage et<br />

démontage des barrières, le balisage des différentes pistes, l’installation<br />

de tentes d’accueil… Ce fut un travail bien plus éprouvant qui a demandé<br />

à chacun une certaine motivation et surtout une bonne organisation. Il faut<br />

dire que le séjour s’est bien déroulé dans la joie et la bonne humeur<br />

pour les uns, dans le froid et le labeur pour les autres. Cependant,<br />

tous en gardent un bon souvenir et se portent déjà volontaires pour la<br />

27 e Foulée blanche.


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

MAYOTTE (976) : UNE NOUVELLE STATION DE DISTRIBUTION<br />

DE CARBURANTS<br />

Suite à la cession <strong>du</strong> dépôt <strong>militaire</strong> de carburants de Mayotte à la<br />

collectivité territoriale de Mayotte, les armées ont créé aux<br />

Badamiers une station de distribution de carburants. Cet ouvrage<br />

permet aux forces armées (terre, air, mer, gendarmerie, service<br />

<strong>militaire</strong> adapté) de disposer de ressources suffisantes en carburant<br />

pour accomplir leurs missions.<br />

<strong>Le</strong> chantier, d’une <strong>du</strong>rée de cinq mois, fut con<strong>du</strong>it par le détachement de maintenance <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de<br />

Mayotte. L’exploitant (détachement de la légion étrangère de Mayotte) en a pris possession par<br />

anticipation le 1 er novembre 2003. Son coût ressort à 965 k .<br />

2 E ÉDITION DU RAID CELTIQUE<br />

DU 3 AU 11 JUILLET 2004<br />

L’épreuve<br />

<strong>Le</strong> Raid Celtique est un raid aventure de 180 km en 5 étapes vallonnées de 22 à 50 km.<br />

Ces étapes sont réparties ainsi : 22 km, 40 km, 37 km, 42 km et 50 km.<br />

Il se déroule dans le sud-ouest de l’Irlande dans la région <strong>du</strong> Kerry. <strong>Le</strong> comté <strong>du</strong> Kerry dans la province de Munster se<br />

situe à l’extrémité sud-ouest de l’île. Bénéficiant des courants chauds <strong>du</strong> Gulf Stream et de la douceur des vents <strong>du</strong> sud,<br />

la végétation, avec ses palmiers et bambous, est florissante. Cette région de paysages contrastés offre un décor<br />

sublime grâce à ses panoramas somptueux, ses immenses plages de sable fin et ses montagnes à perte de vue.<br />

Nous côtoierons l’imposant massif montagneux des Mac Gillycuddy’s Reeks avec le Carrauntoohil qui est le point<br />

culminant irlandais (1039 m).<br />

L’équipe organisatrice<br />

La société Raids & Aventure, créée par Paul Vilcot est très réputée pour son sérieux et son professionnalisme dans le milieu des raids.<br />

Organisatrice des 6 éditions <strong>du</strong> Raid des Trolls en Norvège et <strong>du</strong> Costa Rica run, cette société s’est également investie au cours des 11 Raids<br />

Thaï.<br />

Afin de suivre toutes les équipes, l’organisateur met en place une cellule communication avec un cameraman, un photographe et un<br />

journaliste. Un soutien sanitaire est assuré par deux médecins, deux infirmières et un kinésithérapeute.<br />

La logistique<br />

Alimentation et hébergement :<br />

Toutes les étapes se courent en autosuffisance alimentaire.<br />

<strong>Le</strong>s repas de fin de course, à base de pro<strong>du</strong>its lyophilisés, sont fournis par l’organisation.<br />

<strong>Le</strong>s concurrents sont logés en bivouac, en tente de deux personnes, dans les différents campings des villages traversés.<br />

Portage :<br />

<strong>Le</strong>s coureurs doivent simplement être autonomes en boisson et en alimentation <strong>du</strong>rant chaque étape. <strong>Le</strong>s tentes, le couchage et les vêtements<br />

de la semaine sont transportés par l’organisation.<br />

Ce que nous vous proposons<br />

À l’image de notre participation au Raid Thaï 2003, des reportages dans la presse régionale (Républicain lorrain, Est Républicain, RTL 9 et<br />

France 3), dans la presse <strong>militaire</strong> et dans la presse spécialisée (course à pieds, raids et triathlon) assureront la couverture médiatique de<br />

cette épreuve.<br />

Forts de l’expérience <strong>du</strong> 17 e Marathon Des Sables en 2002, et de notre réussite au Raid Thaï en 2003 (2 e par équipe et la victoire en indivi<strong>du</strong>el),<br />

nous tenterons d’être à nouveau sur le podium par équipe.<br />

Aussi, nous véhiculerons auprès de vos clients, vos collaborateurs comme auprès de la population messine et <strong>militaire</strong>, une image dynamique<br />

et performante au travers de valeurs telles que :<br />

- l’esprit d’équipe et d’entreprise;<br />

- le sens de l’initiative;<br />

- le goût de l’effort ;<br />

- la persévérance et la volonté d’aboutir;<br />

- la qualité des hommes.<br />

LA 13/3 REND LES HONNEURS AU PRÉFET DU JURA<br />

– 9 –<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

◆ L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

À l’occasion de sa prise de fonction, le 10 février der<strong>nie</strong>r, M. Aïssa Dermouche, nouveau préfet <strong>du</strong> Jura, recevait les honneurs au monument aux<br />

morts de la ville de Lons-le-Sau<strong>nie</strong>r. Cette cérémo<strong>nie</strong>, présidée par le colonel Sagon, délégué <strong>militaire</strong> départemental, a réuni de nombreux invités :<br />

un détachement de la 3 e compag<strong>nie</strong> de combat <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, sous les ordres de l’adjudant d’Arcangela, un peloton de l’escadron de la gendarmerie<br />

départementale, une délégation des sapeurs pompiers de réservistes dont certains appartiennent au 13 e RG.<br />

Après avoir officialisé sa prise de fonction à la préfecture <strong>du</strong> Jura, M. Aïssa Dermouche a procédé à un dépôt de gerbe au pied <strong>du</strong> monument aux<br />

morts, avant de répondre aux interviews des différents médias présents sur les lieux.


LE 2 E RÉGIMENT<br />

DU GÉNIE<br />

EN THAÏLANDE<br />

Associé aux entreprises<br />

Santerne,<br />

garage Berleux de Toul, aux assurances GMPA,<br />

GMF et au magasin Tom Course, le 2e régiment <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> a participé à la 11e édition <strong>du</strong> prestigieux<br />

Raid Thaï qui s’est déroulé <strong>du</strong> 18 au 28 novembre<br />

dans la région de Chiang Maï.<br />

<strong>Le</strong> capitaine Mickaël Grasmuck, le lieutenant<br />

Laurent Cheval et le sergent-chef Stéphane<br />

Delmas ont ainsi représenté la brigade <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

sur cette épreuve de course à pieds de 150 km<br />

répartie en 5 étapes très vallonnées de 30 km.<br />

Un véritable cocktail d’épreuves! Une épreuve<br />

nocturne, une épreuve d’ascension, des épreuves<br />

vallonnées, forêt tropicale, moiteur, chaleur, de<br />

forts dénivelés, ce fut le profil de la course exotique<br />

par excellence.<br />

Traversée de villages per<strong>du</strong>s, découverte de tribus,<br />

paysages époustouflants, nous avons tous<br />

eu l’impression de vivre quelque chose d’inaccessible<br />

!<br />

Dès les premiers kilomètres de course, les<br />

sapeurs sont aux avant postes <strong>du</strong> peloton de<br />

40 coureurs. <strong>Le</strong> sergent-chef Stéphane Delmas<br />

s’est montré le plus fort en remportant ce raid en<br />

11 h 59. Notons également la belle performance<br />

<strong>du</strong> lieutenant Laurent Cheval qui a terminé 4e .<br />

Au classement par équipe, le 2e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

a terminé 2e sur les 13 équipes engagées.<br />

Informations complémentaires sur le site<br />

http://raidthai.free.fr<br />

La La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

DÉMINAGE EN AFGHANISTAN POUR LE 1 ER RÉGIMENT DU GÉNIE D’ILLKIRCH<br />

Ce début d’année 2004 voit une nouvelle fois l’envoi de personnels <strong>du</strong> 1 er régiment<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> d’Illikirch-Grffenstaden commandé par le colonel Kerouault en<br />

opération extérieure.<br />

<strong>Le</strong> 7 janvier, l’adjudant-chef Sikarcioglu et l’adjudant Lhomme, faisant tous<br />

deux partie de la cellule E.O.D. (élément organique de dépollution) déminage<br />

et enfin le caporal-chef Syllas auxiliaire démineur, se sont vus détachés<br />

en Afghanistan afin d’y intégrer l’actuelle I.S.A.F. (international stability<br />

Afghanistan force) pour une mission d’une <strong>du</strong>rée de 5 mois (janvier à<br />

mai).<br />

Logés à leur arrivée au bataillon multinational (composé d’Allemands, de<br />

Canadiens, de Belges, de Croates et de Turcs) basé à proximité de l’aéroport<br />

leurs acquis et leur savoir-faire.<br />

<strong>Le</strong>ur mission en Afghanistan se divisera en trois axes principaux.<br />

Elle consistera dans un premier temps à sécuriser les positions de l’ensemble des<br />

forces actuellement stationnées face à d’éventuelles menaces terroristes (informations<br />

et mise en œuvre des actions à mener).<br />

Dans un deuxième temps, apporter aide et secours aux populations civiles directement<br />

concernées par les problèmes <strong>du</strong>s aux mines, munitions et explosifs abandonnés<br />

lors <strong>du</strong> conflit.<br />

Enfin, les trois hommes assureront et renforceront auprès des habitants, la politique<br />

de sensibilisation et de prévention liée aux risques engendrés par la découverte<br />

voire la détention d’un tel armement.<br />

Cette mission marque une fois encore l’implication et la présence régulière <strong>du</strong><br />

1 er RG sur les divers théâtres d’opération à travers le monde.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

– 10 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

◆ L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

SECOURS À STRASBOURG<br />

<strong>Le</strong> 13 décembre 2003, le caporal-chef Paccot, les<br />

caporaux Rossignol et Robert ainsi que les sapeurs<br />

Hassan et Jumel <strong>du</strong> 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

patrouillaient dans les rues de Strasbourg en appui<br />

des forces de police lorsqu’ils ont été témoins d’un<br />

grave accident de la circulation : un con<strong>du</strong>cteur<br />

ivre, ayant per<strong>du</strong> le contrôle de son véhicule, venait<br />

de percuter violemment une jeune femme.<br />

Pendant que les CRS alertaient les secours et maîtrisaient<br />

le con<strong>du</strong>cteur, le caporal-chef Paccot<br />

organisait son groupe et, accompagné des sapeurs<br />

Hassan et Jumel, entreprit de baliser les lieux et de<br />

réguler la circulation tandis que les caporaux Robert<br />

et Rossignol recherchaient la victime. Cette dernière<br />

retrouvée, ils lui prodiguèrent alors les premiers<br />

soins en attendant l’arrivée<br />

sur les lieux, des sapeurs-pompiers<br />

et <strong>du</strong> SAMU.<br />

Par leur action efficace, ils ont<br />

maintenu la jeune femme en vie<br />

jusqu’à l’intervention des secours,<br />

permettant sa médicalisation par<br />

les équipes <strong>du</strong> SAMU puis son<br />

transport vers l’hôpital.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

UN BÂTIMENT DE LA RTNE RÉNOVÉ<br />

L’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de Metz a livré un<br />

bâtiment administratif au profit de l’état major<br />

de la région terre nord-est. Situé dans la<br />

caserne De-Lattre-de-Tassigny à Metz<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

(Moselle), le bâtiment 0003 a été construit en<br />

1860.<br />

<strong>Le</strong>s travaux ont consisté en la mise en place d’une nouvelle couverture à pente<br />

plus importante après changement de la charpente, tout en conservant l’aspect<br />

architectural.<br />

Un muret avec un parement de plaquettes de brique a été réalisé après<br />

découpe des anciennes corniches en pierre. En tête de ce muret, de nouvelles<br />

corniches en grès gris des Vosges ont été mises en place. Ces éléments ont été<br />

réalisés avec des pierres naturelles identiques à l’existant de près de 400 kg. La<br />

mise en œuvre de ces corniches a nécessité l’utilisation d’une grue mobile sur<br />

pneus de 15 tonnes avec un bras de 35 m. L’emplacement de la zone de travaux,<br />

situé à 15 m de hauteur et sur un déport de 20 m, a présenté une difficulté particulière,<br />

nécessitant un guidage précis <strong>du</strong> grutier depuis la couverture.<br />

Ces travaux ont été suivis par la maîtrise d’œuvre de l’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

de Metz. <strong>Le</strong> coût de l’opération s’élève à 265 000 TTC.


INAUGURATION DE LA PHARMACIE CENTRALE DES ARMÉES<br />

PAR LE MINISTRE DE LA DÉFENSE<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

<strong>Le</strong> 19 septembre 2003, Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la<br />

Défense, a inauguré la pharmacie centrale des armées à Chanteau<br />

(45) en présence <strong>du</strong> médecin général des armées Michel Meyran,<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

directeur central <strong>du</strong> service de santé des armées, <strong>du</strong> général de<br />

division Marcel Keiflin, directeur central <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> et <strong>du</strong> lieutenant-colonel Georges Bouillard<br />

directeur de l’établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de Tours.<br />

Destinée à la fabrication d’une grande variété de médicaments à l’usage des armées sous toutes ses<br />

formes possibles (solubles, injectables, cachets, pommades…), cette pharmacie, la seule en France<br />

et en Europe, est une véritable usine.<br />

Cette conception intéresse beaucoup les laboratoires privés pour qui l’unité de Chanteau pourrait<br />

être un exemple « de flexibilité et de réactivité en cas de crise grave ».<br />

NOTA : des informations complémentaires figurent dans l’article de l’EG Tours paru en janvier 2003 sur<br />

le site intraterre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>.<br />

LE 13 FÊTE LA SAINTE BARBE<br />

Cette année, les 3, 4, 5 et 6 décembre der<strong>nie</strong>rs,<br />

le 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> fêtait sa première<br />

Sainte Barbe en Franche-Comté. La fête a<br />

<strong>du</strong>ré quatre jours. Ce sont les engagés volontaires<br />

qui ont eu le privilège de commencer les<br />

festivités, autour d’un repas de cohésion.<br />

<strong>Le</strong> lendemain, c’est en marquis, que le chef de<br />

corps, le colonel Parmentier, est apparu à l’ensemble<br />

<strong>du</strong> personnel <strong>du</strong> régiment et a proclamé<br />

l’ouverture des jeux de Sainte Barbe.<br />

Ces jeux ont été suivis par le repas cadres au<br />

cours <strong>du</strong>quel chacun a pu se divertir (en tant<br />

que spectateur ou acteur) avec les sketches<br />

compag<strong>nie</strong>s.<br />

<strong>Le</strong> jour suivant, l’ensemble <strong>du</strong> personnel <strong>du</strong><br />

13 e RG était convié à la cérémo<strong>nie</strong> en l’honneur<br />

de Sainte Barbe, patronne de l’arme <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong>. Présidée par le colonel Colas des<br />

Franc, adjoint à la 2 e brigade blindée, cette<br />

prise d’armes a permis de mettre à l’honneur<br />

plusieurs personnels <strong>du</strong> 13 e RG. Ce sont, tout<br />

d’abord, les engagés volontaires d’octobre<br />

2003 qui ont été présentés au drapeau, puis ce<br />

fut au tour des jeunes sapeurs, incorporés en<br />

août 2003, de recevoir leur képi. À cette occasion,<br />

l’adjudant-chef Giraud s’est vu remettre<br />

la médaille <strong>militaire</strong> tandis que le mch Portain,<br />

les bch Dzidzuska et Perrin, et le cch Laurenzi<br />

ont eu l’honneur de recevoir la médaille d’argent<br />

de la défense nationale. Puis, le chef de<br />

corps a procédé aux adieux aux armes des adc<br />

Bourdon et Geminiani, de l’adj Membre et <strong>du</strong><br />

mch Hueber. Ces festivités ont été clôturées,<br />

le 6 décembre, par le bal de Sainte Barbe qui<br />

a eu lieu à Ornans.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

MISSION OPÉRATIONNELLE ET DEUIL<br />

RETOUR DU 6 DE LA CÔTE-D’IVOIRE<br />

– 11 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

◆ L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

La section de la 2 e compag<strong>nie</strong> de combat mécanisée <strong>du</strong> 6 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> est<br />

de retour ! Après plus de cinq mois passés en Côte-d’Ivoire, la section <strong>du</strong> lieutenant<br />

Cédric Mereuze a rejoint la métropole après avoir accompli des missions<br />

très diverses au sein de l’opération Licorne.<br />

De mai à octobre 2003, ces sapeurs ont réalisé de nombreux travaux d’organisation<br />

<strong>du</strong> terrain dans des conditions ren<strong>du</strong>es difficiles avec la saison des pluies. Ils<br />

ont permis à leurs camarades marsouins <strong>du</strong> 2 e RIMa de se redéployer sur le territoire<br />

ivoirien, et ainsi leur permettre d’effectuer leurs missions dans des conditions<br />

de vie meilleure. La section a également réalisé de nombreux autres travaux<br />

: remise en état de pistes et de passages à guets, mise en place de moyens<br />

gé<strong>nie</strong> pour le passage sur ponts,…Ces sapeurs sont revenus riches d’une nouvelle<br />

expérience en Afrique sur le plan opérationnel et humain.<br />

Malheureusement, quelques jours après leur retour de Côte-d’Ivoire, le destin a<br />

frappé un de ces sapeurs en l’arrachant à sa famille et à ses camarades : le<br />

sapeur de 1 re classe Wolfgang Magot-Dussot, victime d’un accident de la circulation.<br />

L’ensemble des personnels <strong>du</strong> 6 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> est en deuil. La délégation<br />

<strong>du</strong> régiment qui l’a accompagné à sa dernière demeure près de Roanne lui a<br />

ren<strong>du</strong> un der<strong>nie</strong>r hommage.<br />

CASERNE DE LATTRE, L’EG DE METZ RÉNOVE L’ANNEXE DU MESS<br />

Construit en 1893, l’annexe <strong>du</strong> mess sous-officier de la caserne De Lattre de<br />

Tassigny à Metz (Moselle) a fait peau neuve grâce à la réfection des menuiseries<br />

bois extérieures et des façades. <strong>Le</strong>s travaux consistaient notamment à rénover<br />

certaines menuiseries et à remplacer les autres. Un important travail a été réalisé<br />

sur les moulures, les petits bois (collés) et sur le respect <strong>du</strong> clair de jour.<br />

En façade, les travaux consistaient en un nettoyage et en une reconstitution ou un<br />

remplacement d’éléments en pierre (grès des Vosges gris). <strong>Le</strong> nettoyage s’est fait<br />

par hydro-gommage, technique qui consiste à projeter à basse pression un<br />

mélange d’eau et de poudre fine, permettant de ne pas altérer les pierres et les<br />

briques. <strong>Le</strong>s travaux de reconstitution ont été réalisés avec un pro<strong>du</strong>it (MINEROS)<br />

fabriqué à base de grès gris pilé des Vosges et<br />

d’un liant, imitant parfaitement les pierres existantes.<br />

Finalement, chaque façade a reçu un traitement<br />

hydrofuge servant d’imperméabilisant. Ces<br />

travaux ont été suivis par la maîtrise d’œuvre de<br />

l’établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de Metz. Ils ont permis de<br />

redonner à ce bâtiment toute son élégance per<strong>du</strong>e<br />

suite à des travaux partiels.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

VISITE D’UNE DÉLÉGATION SUD-CORÉENNE AU 6 E RÉGIMENT DU GÉNIE<br />

Dans l’après-midi <strong>du</strong> 3 décembre 2003, le 6 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> a<br />

accueilli une délégation d’officiers sud-coréens, aux ordres <strong>du</strong> général<br />

Kim (responsable des affaires civilo-<strong>militaire</strong>s de l’état-major de<br />

l’armée sud-coréenne), dans le cadre de visites organisées par<br />

l’état-major des armées. Ils ont ainsi découvert les spécificités d’un<br />

régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>. Après une présentation <strong>du</strong> régiment par le chef<br />

<strong>du</strong> Bureau opérations instruction, le lieutenant-colonel Bay, la délégation<br />

et les accompagnateurs ont été conviés à assister à différentes<br />

démonstrations des moyens <strong>du</strong> régiment : détachement d’intervention<br />

nautique, navigation engin franchissement de l’avant<br />

(EFA) par la 22 e compag<strong>nie</strong> d’appui, démonstration <strong>du</strong> déminage de<br />

plage par la 4 e compag<strong>nie</strong> de combat mécanisée et démonstration statique des matériels <strong>du</strong> régiment.<br />

Cette visite s’est conclue par un échange de présents avant que le général KIim signe le livre d’or <strong>du</strong><br />

régiment et remercie vivement le colonel Alabergère, chef de corps <strong>du</strong> 6, pour la qualité de cette visite.<br />

VISITE DU DIRECTEUR CENTRAL DU GÉNIE<br />

À L‘EG D’ANGERS<br />

<strong>Le</strong> général de division Keiflin, directeur central <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> est venu visiter l’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

d’Angers le <strong>31</strong> mars 2004. Cette visite revêtait une<br />

certaine nostalgie puisque le capitaine Keiflin y<br />

avait servi il y a quelques années…<br />

Durant cette journée, le directeur central a réalisé<br />

un point de situation avec le colonel Chaumard,<br />

directeur de l’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, puis il a<br />

informé l’ensemble <strong>du</strong> personnel sur les évolutions<br />

à venir et en particulier, sur les restructurations des<br />

services constructeurs. Il a également tenu à rencontrer<br />

l’ensemble <strong>du</strong> personnel sur son lieu de travail<br />

afin de s’entretenir avec toutes les catégories<br />

de personnel.<br />

Au cours de cette visite, le général Keiflin en a profité<br />

pour rendre visite à l’École supérieure et d’application<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> et notamment s’adresser aux<br />

cadres et stagiaires destinés au service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>.<br />

La journée s’achevait par la traditionnelle signature<br />

<strong>du</strong> livre d’or où le général Keiflin a inscrit : « Avec<br />

toujours le même plaisir, j’ai passé une journée très<br />

dense et captivante dans ce bel EG. Beaucoup de<br />

choses ont continué de progresser<br />

depuis 2 ans et cet EG, arrivé<br />

dans la tradition et le goût <strong>du</strong> travail<br />

bien fait, cultive avec bonheur<br />

la recherche de modernité, sous la<br />

con<strong>du</strong>ite d’un excellent directeur<br />

! »<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

– 12 –<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

L’EG DE MARSEILLE EXPOSE À METIERAMA<br />

DES ÉLÈVES AUX PETITS SOINS<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

◆ L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

L’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de Marseille a participé au<br />

forum METIERAMA/L’ÉTUDIANT, qui s’est tenu les 11,<br />

12 et 13 mars 2004 à Marseille.<br />

Ce forum, le deuxième par son importance en France,<br />

constitue un espace privilégié de rencontres et<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

d’échanges entre les jeunes étudiants et le monde <strong>du</strong><br />

travail, représenté à l’occasion par de nombreuses<br />

entreprises, tous secteurs confon<strong>du</strong>s. Cette année, ce sont près de 120 000<br />

visiteurs qui se sont ren<strong>du</strong>s sur les stands, questionnant sans relâche les<br />

exposants venus perler de leur métier.<br />

Pendant les trois jours ouvrés <strong>du</strong> forum, un con<strong>du</strong>cteur de travaux et un<br />

technicien supérieur d’études et de fabrication de l’EG de Marseille ont pu<br />

accueillir les élèves sur un stand <strong>du</strong> service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>. Ils ont su les renseigner<br />

sur l’ampleur de ses missions, son rôle au sein de la Défense et l’éventail<br />

des postes administratifs et techniques, <strong>militaire</strong>s et civils, offerts.<br />

La satisfaction de participer à ce salon est venue des étudiants eux-mêmes,<br />

désireux d’obtenir des renseignements sur les cursus civils de TSEF et d’IEF,<br />

mais aussi sur les possibilités de devenir officier ingé<strong>nie</strong>ur sous contrat.<br />

« Sur le fronton d’une école <strong>militaire</strong> aujourd’hui disparue, il était<br />

gravé « bien apprendre pour mieux servir », j’espère plus modestement<br />

avoir conçu un bâtiment qui permettra aux élèves <strong>du</strong> lycée<br />

<strong>militaire</strong> de bien se reposer, pour mieux travailler. » Mademoiselle<br />

Costantini, architecte à l’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de Versailles, a su<br />

trouver les mots justes, à l’occasion de l’inauguration de l’internat<br />

<strong>du</strong> lycée <strong>militaire</strong> de Saint-Cyr-l’École le 9 mars 2004. Ses mots<br />

reflètent à merveille la démarche qui a été la sienne pour concevoir<br />

un ouvrage capable de répondre aux attentes <strong>du</strong> lycée : assurer<br />

le logement des 285 élèves en classe préparatoire et de leurs<br />

cadres dans les conditions de confort contemporaines. Bâti sur<br />

quatre niveaux, l’internat, baptisé par les élèves « général<br />

Lasalle », permet l’hébergement des élèves en chambre de trois. Un soin particulier a été porté aux coloris des<br />

matériaux de finition à mettre en œuvre dans le bâtiment. Ni nostalgique, ni passéiste, l’architecture de l’internat<br />

est à l’image des jeunes qu’il abrite et veut tra<strong>du</strong>ire les thèmes majeurs qui auront marqué leur jeunesse.<br />

Tourné vers les espaces verts, le bâtiment tra<strong>du</strong>it par ses façades et ses volets bois, matériau naturel par excellence,<br />

l’émergence <strong>du</strong> souci écologique et <strong>du</strong> respect de l’environnement. Son inauguration a réuni nombre<br />

d’autorités <strong>militaire</strong>s et civiles, parmi lesquelles le général Beaulieu, « général lycées et centres <strong>du</strong> COFAT », le<br />

général Langlois, représentant la région terre Île-de-France, le général Frère, directeur régional <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, mais<br />

également le maire de Saint-Cyr-l’École. <strong>Le</strong> général Frère s’est d’ailleurs félicité de pouvoir constater les qualités<br />

d’hébergement désormais offertes aux élèves <strong>du</strong> lycée <strong>militaire</strong> de Saint-Cyr-l’École, lycée où il a préparé le<br />

concours de Saint-Cyr. De sa conception à sa livraison, en passant par la con<strong>du</strong>ite des travaux, cet ouvrage est<br />

le fruit <strong>du</strong> travail d’une équipe, celle de l’établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de Versailles.


PHOTO 1 er REG<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

LA GÉNIE LÉGION<br />

– 13 –<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong><br />

COMBAT<br />

PHOTO 2 e REG<br />

PHOTO 2 e REG


1 er REG - 2 e REG<br />

LE GÉNIE LÉGION<br />

PHOTO 1<br />

OOOOO À TRAVERS LE MONDE<br />

er REG<br />

Dans le cadre des activités bilatérales<br />

entre la France et l’Espagne, le 1 er régiment<br />

étranger de gé<strong>nie</strong> a initié en 2003<br />

les premiers échanges avec l’UZAP de la<br />

BRILEG espagnole (Unidad de Zapadores<br />

de la Brigada de la <strong>Le</strong>gion : unité de gé<strong>nie</strong><br />

de la brigade de la légion).<br />

Ces échanges ont débuté aux mois de<br />

juin et de juillet, lorsque des légionnaires<br />

<strong>du</strong> 1 er REG se sont envolés pour Almeria,<br />

en Andalousie, où ils ont été reçus par<br />

les légionnaires de l’UZAP. En octobre,<br />

c’était au tour d’un officier espagnol de<br />

l’UZAP de s’envoler pour Lau<strong>du</strong>n.<br />

Cet échange a permis aux légionnaires<br />

<strong>français</strong> de découvrir les structures, l’organisation,<br />

les matériels et les multiples traditions<br />

de la Brigada Alfonso XIII, tandis que<br />

l’officier espagnol découvrait le 1 er REG et<br />

les traditions de la légion étrangère.<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Du 15 au 25 juin, le premier<br />

échange a été<br />

concrétisé par la venue<br />

d’un officier <strong>du</strong> 1 er régiment<br />

étranger de gé<strong>nie</strong><br />

à Almeria, garnison de<br />

l’UZAP. Il a tout d’abord<br />

pu suivre les activités<br />

d’une unité de sapeurs<br />

légionnaires au quartier<br />

puis sur le terrain lors<br />

de l’exercice EPING<br />

(camp annuel des unités<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>) qui a eu<br />

lieu cette année à<br />

Vitoria au Pays basque.<br />

Pendant dix jours, il a ainsi observé la<br />

compag<strong>nie</strong> de gé<strong>nie</strong> de la légion espagnole,<br />

les différentes méthodes de travail<br />

des sapeurs espagnols en général et des<br />

légionnaires en particulier lors de leur<br />

exercice annuel.<br />

– 14 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

ÉCHANGES ENTRE LE 1 ER REG ET L’UZAP DE LA BRILEG<br />

PHOTO 1 er REG<br />

PHOTO 1 er REG<br />

Du 1 er au 8 juillet, un détachement de<br />

30 légionnaires de la 1 re compag<strong>nie</strong> de<br />

combat mécanisée, renforcée par la<br />

compag<strong>nie</strong> de commandement et de<br />

logistique et par la compag<strong>nie</strong> d’appui,<br />

s’est envolé pour Almeria à bord d’un<br />

CASA 235 de l’armée de l’air.<br />

Directement reçu et logé par l’UZAP, le<br />

détachement <strong>français</strong> a suivi les activités<br />

qui ont été réalisées à son intention.<br />

Cette mission à l’étranger a permis de<br />

comparer les moyens en dotation dans<br />

une section de combat <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> <strong>français</strong><br />

à ceux existant dans une section espagnole.<br />

<strong>Le</strong>s légionnaires <strong>français</strong> ont aussi<br />

pu tirer aux armes de dotation espagnoles<br />

: fusil d’assaut HK G36, mitrailleuse<br />

MG 42, LRAC C90 tube ré<strong>du</strong>cteur,<br />

pistolet de 9 mm parabellum, mitrailleuse<br />

de 12,7 mm.<br />

En activité majeure de leur séjour, les<br />

légionnaires <strong>du</strong> 1 er REG ont assisté à la<br />

démonstration dynamique d’une ouverture<br />

de brèche dans un champ de mines<br />

par une section de combat <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

employée en premier échelon, avec tirs<br />

réels sur cibles fixes et coordinations des<br />

tirs et des appuis entre les groupes.


PHOTO 1 er REG<br />

L’accueil des légionnaires et des cadres<br />

par la compag<strong>nie</strong> espagnole a été chaleureux<br />

et des relations de camaraderie<br />

se sont très vite nouées entre les légionnaires<br />

<strong>français</strong> et leurs homologues<br />

espagnols.<br />

Du 6 au 13 octobre, le 1 er régiment<br />

étranger de gé<strong>nie</strong> à Lau<strong>du</strong>n a reçu à son<br />

tour un officier de la légion espagnole,<br />

le lieutenant Sanchez, chef de section à<br />

l’UZAP.<br />

La visite a principalement été<br />

axée sur l’organisation de l’instruction<br />

dans une compag<strong>nie</strong> de<br />

combat <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> et sur la présentation<br />

des cellules spécialisées<br />

que sont le groupe régional<br />

d’intervention NEDEX (GRIN) et<br />

le détachement d’intervention<br />

nautique (DIN).<br />

L’officier espagnol a participé<br />

pendant deux jours à des<br />

séances de tir et des séances<br />

d’instruction réalisées au cours<br />

d’un camp de compag<strong>nie</strong> à<br />

Chambaran.<br />

Il a ainsi pu comparer les<br />

méthodes de travail <strong>français</strong>es<br />

aux procédés espagnols.<br />

<strong>Le</strong>s officiers <strong>du</strong> 1 er REG lui ont<br />

également fait apprécier les<br />

chants et les traditions de la<br />

légion étrangère.<br />

PHOTO 1 er REG<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Son séjour s’est terminé par la visite de<br />

l’institut des invalides de la légion étrangère<br />

à Puyloubier qui lui a permis de<br />

comprendre l’importance de l’esprit<br />

légionnaire.<br />

Cette première activité bilatérale entre<br />

l’unité de gé<strong>nie</strong> de la brigade de la légion<br />

espagnole et le 1 er régiment étranger de<br />

gé<strong>nie</strong> a été très intéressante et a permis<br />

à deux unités de gé<strong>nie</strong> légion <strong>français</strong> et<br />

espagnol de se découvrir mutuellement.<br />

– 15 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

Elle laisse aux légionnaires <strong>français</strong> un<br />

excellent souvenir, essentiellement dû à<br />

la chaleur des relations humaines. <strong>Le</strong>s<br />

premiers liens établis en Espagne ont pu<br />

être renforcés en France ; en 2004, cette<br />

activité devrait être recon<strong>du</strong>ite afin de<br />

pérenniser le rapprochement entre les<br />

deux légions.


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

1 ER REG : LA SECTION DU LIEUTENANT ROLLAND<br />

EN TERRE ÉCOSSAISE<br />

L’Organisation <strong>du</strong> Traité de l’Atlantique<br />

Nord (OTAN) organisait au mois de septembre<br />

der<strong>nie</strong>r d’importantes manœuvres<br />

interalliées au large des côtes écossaises,<br />

regroupées sous le nom<br />

d’exercice Northern Light 2003. Ainsi, une<br />

flotte composée d’une quarantaine de<br />

navires et embarquant un groupement<br />

tactique interarmes amphibie francoukrai<strong>nie</strong>n<br />

a-t-elle été déployée au nord<br />

de l’Écosse, dans les régions de Luce<br />

Bay et de Loch Ewe.<br />

Remodelée pour l’occasion, l’histoire<br />

écossaise se lisait d’une nouvelle<br />

manière. Divisée depuis la nuit des temps<br />

entre le Lowland et le Galloway, deux<br />

états souverains et rivaux, l’Écosse est<br />

entrée en quelques mois dans une grave<br />

crise politique. En effet, armé par le<br />

Lowland, un groupe terroriste <strong>du</strong> nom de<br />

RUF (Re-Unification Front) sème la terreur<br />

dans les terres tranquilles et riches de<br />

Galloway. <strong>Le</strong>s ressortissants de l’Union<br />

européenne, économiquement très présente<br />

dans la région, sont désormais<br />

directement menacés et leurs installations<br />

font l’objet d’attentats réguliers. <strong>Le</strong><br />

Conseil de sécurité des Nations u<strong>nie</strong>s est<br />

finalement saisi et prend la décision d’intervenir<br />

<strong>militaire</strong>ment par le biais des<br />

forces de l’OTAN. Dans le même temps,<br />

les agences de renseignement alliées<br />

confirment la présence d’armes biochimiques<br />

entre les mains des terroristes…<br />

C’est dans le cadre de ce scénario très<br />

réaliste et efficacement mis en scène que<br />

s’est donc inscrit Northern Light 2003.<br />

PHOTO 1 er REG<br />

Au cours de cet exercice, un accent tout<br />

particulier a été mis sur le travail interarmes,<br />

interarmées et bien sûr interalliés.<br />

Par son essence même, la composante<br />

gé<strong>nie</strong> a joué un rôle considérable dans le<br />

déroulement des opérations.<br />

En effet, la 1 re section<br />

de la 4 e compag<strong>nie</strong> de<br />

combat <strong>du</strong> 1 er régiment<br />

étranger de gé<strong>nie</strong> avait<br />

pour mission d’appuyer<br />

les troupes embarquées<br />

à bord de deux<br />

transports de chalands<br />

de débarquement <strong>français</strong><br />

(TCD), le SIROCO<br />

et l’ORAGE. <strong>Le</strong> GTIA<br />

était en outre composé<br />

d’une section de commandement<br />

et de<br />

logistique (3 e RAMa),<br />

d’une compag<strong>nie</strong> d’infanterie<br />

(21 e RIMa) renforcée<br />

d’une compag<strong>nie</strong><br />

de fusiliers marins<br />

ukrai<strong>nie</strong>ns, d’une section<br />

de mortiers lourds (3 e RAMa) et d’un<br />

peloton de reconnaissance et d’investigation<br />

(1 er REC).<br />

Toutes les manœuvres de débarquement<br />

se sont organisées en étroite liaison avec<br />

la marine hollandaise et l’aviation légère<br />

<strong>français</strong>e et britannique.<br />

<strong>Le</strong> caractère international de l’opération<br />

était dès lors bien affirmé.<br />

La mission majeure qui a<br />

été confiée à la section <strong>du</strong><br />

1 er REG, aux ordres <strong>du</strong> lieutenant<br />

Rolland, a été celle<br />

de l’ouverture de plage, en<br />

liaison avec la « Beach<br />

Unit » de la marine hollandaise.<br />

Du fait de l’évolution<br />

de la situation ennemie, le<br />

GTIA avait effectivement<br />

reçu l’ordre de sécuriser la<br />

zone de tensions après<br />

avoir mis à terre l’ensemble<br />

de ses moyens par air et<br />

par mer. La mission des<br />

légionnaires s’est donc<br />

articulée en trois phases :<br />

la reconnaissance de la<br />

– 16 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

PHOTO 1 er REG<br />

plage de débarquement, l’ouverture d’un<br />

couloir d’accès et la sécurisation de la<br />

plage.<br />

Dans un premier temps, la marine hollandaise,<br />

avec les équipes de plage <strong>du</strong> TCD<br />

SIROCO, s’est chargée des reconnaissances<br />

maritimes de la zone de débarquement<br />

(courant, profondeurs, gradients…)<br />

afin de préparer et de guider<br />

les manœuvres des chalands des deux<br />

marines.<br />

Dans un second temps, une autre reconnaissance<br />

a été menée par voie aérienne<br />

avec le chef de section gé<strong>nie</strong> afin de bien<br />

déterminer l’axe à ouvrir par les sapeurs.<br />

Ces der<strong>nie</strong>rs devaient, en substance,<br />

relier une zone directement recouverte<br />

par les remous (« zone de plageage ») au<br />

réseau routier le plus proche en ouvrant<br />

et en balisant un itinéraire.<br />

En effet, les marins ne sont responsables<br />

que de la partie de la plage soumise aux<br />

vagues. C’est pour cette raison que les<br />

plongeurs ont été envoyés en premier<br />

échelon, afin de sécuriser un périmètre<br />

de 20 m de front destiné à constituer la<br />

zone d’arrivée des véhicules et <strong>du</strong> per-


sonnel de la force amphibie. À partir de<br />

là, les légionnaires sapeurs doivent déminer<br />

et ouvrir le couloir d’accès vers les<br />

voies routières locales.<br />

Ainsi, la section gé<strong>nie</strong> <strong>du</strong> GTIA devait<br />

être déployée en premier, avec la première<br />

vague de chalands. Or, <strong>du</strong> fait des<br />

délais et de la distance à parcourir en<br />

mer, il a été décidé de déployer les vingt<br />

légionnaires, sans leurs véhicules mais<br />

avec leur équipement, par voie aérienne.<br />

L’opération de débarquement amphibie<br />

de l’exercice Northern Light 2003 s’est<br />

donc déroulée selon la chronologie suivante<br />

:<br />

-J 3 heures : arrivée des plongeurs de la<br />

« Beach Unit » hollandaise et sécurisation<br />

de la Beach Area,<br />

-J 4 h 15 : héliportage de la sape (deux<br />

groupes de combat à 0/1/6 et une<br />

équipe commandement à 1/0/1) et de<br />

son matériel par le biais d’hélicoptères<br />

des Royal Marines britanniques,<br />

-J 5 heures : débarquement des moyens<br />

lourds d’équipement de plage de la<br />

marine hollandaise,<br />

-J 5 h 30 : arrivée sur la plage de la première<br />

vague.<br />

Après avoir sécurisé la plage, en gérant<br />

notamment une centaine de manifestants<br />

anti-OTAN aussi vrais que nature, la section<br />

gé<strong>nie</strong> a finalement récupéré ses<br />

PHOTO 1 er REG<br />

PHOTO 1 er REG<br />

PHOTO 1 er REG<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

véhicules avec les dernières<br />

vagues de débarquement.<br />

Elle était alors en mesure de<br />

remplir sa nouvelle mission :<br />

la sécurisation de la zone et<br />

l’ouverture des itinéraires<br />

de manœuvre. La suite <strong>du</strong><br />

scénario a finalement fait<br />

appel aux savoir-faire de<br />

base <strong>du</strong> légionnaire (dont la<br />

formation initiale est le combat<br />

infanterie).<br />

<strong>Le</strong>s légionnaires se sont<br />

alors chargés de l’évacuation<br />

de ressortissants, d’escorte<br />

et même d’un assaut<br />

héliporté contre une cache<br />

de terroristes…<br />

En conclusion, l’ouverture<br />

de plage s’est affirmée dans<br />

son aspect interarmes,<br />

– 17 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

interarmées et interalliées. <strong>Le</strong> scénario,<br />

bien ficelé, a donné l’occasion de travailler<br />

dans des domaines habituellement<br />

réservés aux fantassins et de confirmer<br />

que le sapeur légionnaire est un spécialiste<br />

qui possède la rusticité et la polyvalence<br />

<strong>du</strong> légionnaire.<br />

L’exercice a pu également montrer l’importance<br />

<strong>du</strong> rôle des médias dans ce<br />

genre d’opérations.<br />

Plus que jamais, la coordination se devait<br />

d’être exhaustive, d’autant que certaines<br />

luttes de compétences ont la vie <strong>du</strong>re.<br />

Au rebours, les sapeurs ont affirmé leur<br />

rôle prépondérant dans une telle situation,<br />

ce qui, une fois n’est pas coutume,<br />

met en lumière leur capacité à gérer les<br />

délais et leur étroite relation avec les unités<br />

interarmes qu’ils appuient.<br />

Lieutenant ROLLAND<br />

1 er REG, 4 e CCM, CDS 1


Alors que le 1 er régiment étranger<br />

de gé<strong>nie</strong> est projeté pour un<br />

bataillon au Kosovo et une compag<strong>nie</strong><br />

à Mayotte, une section<br />

de la 3 e compag<strong>nie</strong> arme actuellement<br />

le dispositif d’alerte<br />

CORYMBE 72.<br />

Débarquée à San Pedro (Côte-d’Ivoire)<br />

depuis le 9 octobre, la section est intégrée<br />

au dispositif LICORNE et détachée<br />

au profit <strong>du</strong> GTIA 3.<br />

<strong>Le</strong>s missions confiées à la section couvrent<br />

toute la palette des savoir-faire<br />

gé<strong>nie</strong> : « appui à la mobilité », « aide au<br />

déploiement » et dans une moindre<br />

mesure « appui à la contre-mobilité ».<br />

Cette opération, à la fois passionnante et<br />

atypique, aussi variée qu’intéressante,<br />

donne une fois de plus l’occasion aux<br />

légionnaires <strong>du</strong> 1 er REG de renouer avec<br />

la tradition des légionnaires bâtisseurs<br />

d’antan.<br />

En un mois de présence sur le territoire,<br />

la section a participé aux actions suivantes<br />

: installation des troupes, réfection<br />

de pistes et de ponts, construction<br />

PHOTO 1 er REG<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

1 ER REG : UN HIVER AU SOLEIL<br />

POUR QUELQUES AIGLES DE LA 3<br />

de miradors et destruction de<br />

munitions non explosées.<br />

Ces missions aussi variées que<br />

passionnantes, réalisées dans<br />

un contexte opérationnel, font<br />

de la Côte-d’Ivoire un théâtre<br />

d’engagement<br />

exceptionnel.<br />

Très largement sollicitées,<br />

les trois sections<br />

gé<strong>nie</strong> combat,<br />

déployées sur une<br />

surface presque<br />

aussi vaste que la<br />

France, appuient 15<br />

unités élémentaires<br />

au sein de 3 groupements<br />

tactiques<br />

interarmes. PHOTO 1 er REG<br />

PHOTO 1 er REG<br />

– 18 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia


PRÉSENTATION<br />

D’UNE COMPAGNIE<br />

DE COMBAT ET<br />

D’APPUI DU GÉNIE<br />

Depuis le mois de septembre, la<br />

compag<strong>nie</strong> d’appui <strong>du</strong> 1 er REG,<br />

renforcée par des sections de<br />

divers régiments <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>,<br />

arme la compag<strong>nie</strong> de combat<br />

et d’appui <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> (CCAG) au<br />

sein <strong>du</strong> détachement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

au Kosovo. Cette compag<strong>nie</strong><br />

est particulière tant par la<br />

grande variété de ses missions<br />

que par la diversité des origines<br />

de ses différentes sections. Sous<br />

les ordres <strong>du</strong> DETGEN, la CCAG est en<br />

effet l’unique élément <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> encore<br />

sur le théâtre. Aussi, compte tenu de<br />

toutes les spécialités nécessaires, trois<br />

régiments de la brigade <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> renforcent<br />

la compag<strong>nie</strong>.<br />

Hormis la traditionnelle section commandement,<br />

six sections composent la compag<strong>nie</strong>.<br />

Pour la partie combat :<br />

- deux sections de combat mécanisées.<br />

Ces deux sections ont été formées à<br />

partir des deux sections 04 de la CA : la<br />

section franchissement et la section<br />

obstacles. Elles ont pour mission principale<br />

l’appui des bataillons d’infanterie<br />

de la brigade et font aussi de la<br />

construction ou de la réfection de<br />

postes de combat, ou encore des chantiers<br />

de dépollution ;<br />

- une section appui. Constituée en<br />

grande partie à partir de la section<br />

organisation <strong>du</strong> terrain, c’est une sec-<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

LE 1 ER REG AU KOSOVO<br />

PHOTO 1 er REG<br />

tion polyvalente. Elle a comme matériel<br />

majeur des MPG et des EMAD et est<br />

naturellement engagée dans toutes les<br />

missions d’organisation <strong>du</strong> terrain.<br />

Pour la partie appui :<br />

- une section énergie armée principalement<br />

par le 1er régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> et<br />

pour un groupe par le 2e régiment <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong>. Cette section a pour mission de<br />

fournir de l’électricité à l’ensemble des<br />

forces <strong>français</strong>es. Pour cela, elle est<br />

répartie sur trois emprises et assure<br />

l’entretien ainsi que les dépannages de<br />

tous les groupes électrogènes. Durant<br />

notre mandat, elle a aussi la lourde<br />

tâche d’équiper le camp de Novo Selo<br />

en régime de haute tension ;<br />

- une section infrastructure opérationnelle<br />

venant également <strong>du</strong> 1er régiment<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>. Sa mission principale est la<br />

mise en place de bungalows (avec raccordement<br />

électrique, eau et égout) et<br />

de toitures. En cette période où le<br />

volume des forces diminue, elle effectue<br />

aussi de nombreuses actions de<br />

démontage de sites ;<br />

- une section travaux lourds,<br />

four<strong>nie</strong> par le 5e régiment <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong>, a pour mission la<br />

création ou la réfection des<br />

pistes et la réalisation de<br />

plates-formes.<br />

PHOTO 1 er REG<br />

À l’approche de l’hiver, une<br />

nouvelle section renforcera<br />

bientôt le dispositif. La section<br />

équipement montagne, en<br />

provenance <strong>du</strong> 2 e REG, arrivera<br />

avec les premières<br />

– 19 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

neiges. Équipée de motoneiges,<br />

de chasse-neige et de<br />

VAC, sa mission principale est<br />

de permettre la liberté de<br />

manœuvre aux forces de la<br />

brigade.<br />

Au cours des deux mois passés au<br />

Kosovo, toutes les missions confiées à la<br />

compag<strong>nie</strong> ont été menées à bien.<br />

Néanmoins, après les fêtes de fin d’année,<br />

une dernière mission, et non la<br />

moindre, attendait la compag<strong>nie</strong> : le<br />

démontage et le rapatriement de tous les<br />

matériels et véhicules vers la métropole.<br />

Après avoir monté le BATGEN1 en 1999,<br />

le 1 er REG (à l’époque 6 e REG) devra effectuer<br />

la dissolution <strong>du</strong> DETGEN2 : les<br />

légionnaires sapeurs avaient commencé<br />

il y a 5 ans une mission au Kosovo, ils<br />

vont la terminer : la boucle est bouclée<br />

pour le 1 er REG au Kosovo.<br />

DÉPOLLUTION<br />

DE SLATINA<br />

Bombardé par les forces de l’OTAN, l’ancien<br />

dépôt de carburant serbe de Slatina,<br />

situé à proximité de l’aéroport de<br />

Pristina, est, depuis juillet 1999, utilisé par<br />

le service des essences <strong>français</strong>. Il a été<br />

dépollué à plusieurs reprises au cours<br />

des quatre dernières années par des<br />

<strong>militaire</strong>s de diverses nationalités ou des<br />

ONG, mais il subsistait néanmoins une<br />

zone marécageuse de 6000 m 2 à l’intérieur<br />

<strong>du</strong> dépôt pour lequel aucun<br />

document n’attestait d’une dépollution<br />

méthodique.<br />

Par ailleurs, les reconnaissances menées<br />

sur zone faisaient état d’une grande<br />

quantité de métal, ce qui laissait planer<br />

un doute réel sur une quelconque dépollution<br />

en profondeur.


PHOTOS ECPA - CLÉMENT Angélique<br />

Aussi l’ordre de dépolluer complètement<br />

le site a-t-il été donné et c’est à la<br />

deuxième section de combat de la compag<strong>nie</strong><br />

de combat et d’appui qu’est revenue<br />

la mission. <strong>Le</strong>s sapeurs légionnaires,<br />

renforcés par un sous-officier NEDEX,<br />

ont commencé leurs travaux de fouille le<br />

6 novembre. <strong>Le</strong> terrain est très peu propice<br />

à leur action car la zone est marécageuse<br />

et parsemée de quatre cratères<br />

de bombes remplis d’eau. De plus, la<br />

végétation est très dense car personne<br />

n’a jamais osé y rentrer pour l’entretenir.<br />

La gêne principale est la présence d’objets<br />

métalliques en tout genre. En effet, il<br />

faut tous les évacuer, qu’ils soient en surface<br />

ou enterrés, afin de pouvoir affirmer<br />

en fin de chantier que la zone est claire.<br />

<strong>Le</strong>ur présence démontre bien qu’aucune<br />

dépollution en profondeur n’avait été<br />

effectuée.<br />

Aidé par une météorologie clémente et<br />

grâce à une motivation sans faille des<br />

légionnaires, le chantier progresse au<br />

rythme prévu et devrait se terminer début<br />

décembre. Aucune sous-munition n’a été<br />

trouvée à ce jour mais le risque d’en<br />

découvrir demeure élevé. Quoi qu’il<br />

arrive, les légionnaires quitteront le chantier<br />

avec la satisfaction d’avoir accompli<br />

la mission qui leur avait été confiée.<br />

DÉPOLLUTION DU<br />

POLYGONE DE GRADINA<br />

<strong>Le</strong> 9 novembre, un jeune Albanais se<br />

blesse en manipulant un obus de 20 mm<br />

sur le polygone de tir de Gradina près de<br />

Novo-Selo, obus habituellement utilisé<br />

par les artificiers de la KFOR pour la destruction<br />

de munitions. <strong>Le</strong>s premières<br />

observations menées sur place dès l’incident<br />

révèlent la nécessaire dépollution<br />

<strong>du</strong> site après qu’une destruction de munitions<br />

de 12,7 et 20 mm en fourneaux eut<br />

échoué pour diverses raisons.<br />

La première section de combat de la<br />

CCAG reçoit donc la mission de dépolluer<br />

ce site d’environ 2 hectares. Outre<br />

la section de combat, 2 équipes EOD<br />

(l’une <strong>du</strong> 1 er REG, l’autre belge) ainsi que<br />

4 engins (2 pelleteuses, 1 benne, 1 bull)<br />

ont été mobilisés sur ce chantier pendant<br />

une semaine. Il faut encore ajouter<br />

à cela la garde <strong>du</strong> site par un groupe de<br />

combat, 24 heures sur 24.<br />

Cette dépollution qui consistait à rechercher<br />

et à relever toutes les UXO a été<br />

réalisée dans des conditions de travail<br />

ren<strong>du</strong>es difficiles par la nature <strong>du</strong> terrain<br />

(terre argileuse très grasse et très<br />

dense). De plus, la pollution à base de<br />

très nombreux obus explosifs de 20 mm<br />

choqués et disséminés était très importante<br />

et pas seulement aux abords immédiats<br />

de la zone de mise en œuvre.<br />

PHOTO 1 er REG<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

La première journée de travail a immédiatement<br />

révélé l’ampleur de la tâche :<br />

ce sont au moins 500 obus de 20 mm qui<br />

ont été retirés des fourneaux, aussi bien<br />

à l’intérieur qu’à proximité <strong>du</strong> polygone.<br />

Pendant 2 jours encore, de très nombreuses<br />

munitions ont été retirées des<br />

fourneaux à mesure que les coups de<br />

pelles nous rapprochaient <strong>du</strong> fond.<br />

Impossible à traiter dans son intégralité,<br />

la terre <strong>du</strong> polygone a dû être retirée <strong>du</strong><br />

site en grande partie pour être remplacée<br />

par de la terre saine afin de rendre<br />

un polygone ne présentant plus de dan-<br />

– 20 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

ger pour les troupes et pour les populations<br />

environnantes. Outre les missions<br />

d’appui à la fouille, de contrôles de zone<br />

et de reconnaissances d’itinéraires<br />

qu’elle effectue au profit des bataillons<br />

d’infanterie de la brigade, la 1 re section de<br />

combat profite aussi de cette OPEX pour<br />

améliorer ses savoir-faire techniques en<br />

matière de dépollution. Quel changement<br />

pour elle qui, en métropole en tant que<br />

section obstacles, pollue habituellement<br />

le terrain!<br />

PHOTO 1 er REG


L’ÉQUIPE NEDEX<br />

DU 1 ER REG AU KOSOVO<br />

Sur le territoire, on les appelle EOD<br />

(Explosives Ordnance Disposal), anglais<br />

oblige, mais ce sont bien les spécialistes<br />

NEDEX <strong>du</strong> 1 er régiment étranger de<br />

gé<strong>nie</strong> qui ont détruit environ 2000 litres<br />

d’hydrazine.<br />

L’hydrazine est un pro<strong>du</strong>it chimique<br />

toxique et inflammable qui entre dans<br />

la composition des propulseurs de<br />

roquettes et missiles. En brûlant, elle<br />

dégage des vapeurs d’ammoniaque hautement<br />

toxiques.<br />

Depuis l’année 2000, 79 fûts de ce pro<strong>du</strong>it<br />

stockés dans l’usine « TREPCA » de SVE-<br />

CAN avaient été recensés comme dangereux.<br />

<strong>Le</strong>ur destruction était devenue<br />

par la suite une des priorités de l’UNMIK.<br />

Initialement, l’élimination <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it<br />

devait s’effectuer dans des usines spécialisées<br />

en Europe mais les difficultés<br />

de transport et les formalités administratives<br />

pour traverser les frontières ont bloqué<br />

le projet dès sa naissance.<br />

Dans les der<strong>nie</strong>rs mois, la situation était<br />

devenue critique. Plusieurs fûts présentaient<br />

des fuites et l’élimination <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

ne pouvait plus être reportée. L’UNMIK a<br />

donc demandé à la KFOR d’étudier la possibilité<br />

de détruire l’hydrazine par explosif.<br />

Cette procé<strong>du</strong>re, en l’absence de structures<br />

de destruction in<strong>du</strong>strielles, est le<br />

seul moyen pour briser les molécules <strong>du</strong><br />

pro<strong>du</strong>it en empêchant la formation d’ammoniaque.<br />

L’équipe EOD a été chargée d’étudier la<br />

réalisation de ce projet.<br />

Grâce aux connaissances acquises lors<br />

de la formation pour l’intervention sur<br />

munitions chimiques, les équipiers<br />

NEDEX ont décidé de traiter le pro<strong>du</strong>it<br />

avec un pourcentage en explosif de 25 %,<br />

ce qui équivaut à 250 g de plastique par<br />

litre de pro<strong>du</strong>it.<br />

L’organisation <strong>du</strong> chantier demandait de<br />

coordonner le travail des EOD, <strong>du</strong> groupe<br />

NBC de la brigade, de l’équipe sanitaire<br />

et des pompiers.<br />

<strong>Le</strong> chef de l’équipe EOD était responsable<br />

de la destruction et de la sécurité<br />

sur site. <strong>Le</strong> chef <strong>du</strong> groupe NBC de la<br />

BMNE s’occupait des détections en fin<br />

de séance et de la mise en place d’un sas<br />

de décontamination nécessaire en cas<br />

d’accident. <strong>Le</strong> site de destruction choisi<br />

– 21 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

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Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

était le polygone temporaire de Ostro<br />

Koplje situé à environ 1600 m d’altitude, à<br />

15 km au nord-est de Mitrovice.<br />

Un premier essai destiné à vérifier tout le<br />

dispositif a été effectué à la fin <strong>du</strong> mois<br />

d’octobre. Ce premier test ayant donné<br />

des résultats positifs en semaine 48, le<br />

chantier a été lancé. Pendant 9 jours, les<br />

destructions se sont succédé.<br />

À chaque fin de séance, des détections<br />

de pollution étaient effectuées par<br />

l’équipe NBC mais aucune n’a donné de<br />

résultats positifs.<br />

<strong>Le</strong> der<strong>nie</strong>r jour de destruction, la visite <strong>du</strong><br />

général de brigade Ratel a témoigné de<br />

l’importance de cette mission pour la brigade<br />

multinationale Nord-Est.<br />

LES ANCIENS DU 4 E RG AUTOUR DU CAPITAINE ALAIN LIARD<br />

<strong>Le</strong> week-end <strong>du</strong> 15 mai 2004 quelques anciens <strong>du</strong> 4 e RG se sont retrouvés autour <strong>du</strong> capitaine Liard à Saint-<br />

Chamas. Ce der<strong>nie</strong>r a eu grand plaisir à les retrouver. Ceux qui l’ont connu et souhaiteraient ses coordonnés<br />

peuvent contacter :<br />

• capitaine BOUÉ<br />

par intraterre : thierry.boue@rg6.terre.defense.gouv.fr<br />

PNIA : 821 491 71 38<br />

tél. bureau : 02.41.24.71.38<br />

tél. perso. : 02.41.47.97.16<br />

• commandant PLANTEC<br />

par intraterre : jean-francois.plantec@esag.terre.defense.gouv.fr<br />

par internet : oci@esag.terre.defense.gouv.fr<br />

tél. bureau : 02.41.24.82.45<br />

tél. perso. : 02.41.45.21.14


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

LES SECTIONS DE COMBAT DU 2 E REG<br />

GAGNENT UN GROUPE DE COMBAT<br />

ET SE « TERNARISENT »<br />

Septembre 2003 à 7 heures, au camp <strong>militaire</strong><br />

de Thorée-les-Pins : un lieutenant<br />

<strong>du</strong> 2 e REG qui participe à un partenariat<br />

au profit des lieutenants de la division<br />

d’application se fait présenter sa section<br />

par son sous-officier adjoint.<br />

Elle est au complet et sur les rangs, pour<br />

la première fois, ce sont 4 sous-officiers<br />

et 24 <strong>militaire</strong>s <strong>du</strong> rang qui lui font face.<br />

Derrière la section rassemblée, 4 VAB de<br />

combat (au lieu de 3), moteurs chauds,<br />

sont impeccablement alignés.<br />

Comme l’ensemble des sections de<br />

combat <strong>du</strong> 2 e REG, cette section est<br />

désormais « ternarisée » : elle vient de<br />

toucher définitivement un groupe de<br />

combat supplémentaire et passe ainsi de<br />

2 à 3 groupes de combat en plus <strong>du</strong><br />

groupe commandement. Elle gagne donc<br />

1 sous-officier et 7 caporaux et légionnaires,<br />

ainsi qu’un VAB de combat.<br />

Cette évolution répond à une volonté plus<br />

forte de réactivité et s’inscrit dans un<br />

cadre <strong>du</strong> combat en zone urbanisée où<br />

les personnels débarqués doivent être en<br />

nombre suffisant. C’est pour cette raison<br />

essentielle que la ternarisation a été pensée<br />

puis décidée.<br />

En effet, le combat en localité prend une<br />

place prédominante où le gé<strong>nie</strong> d’assaut<br />

se trouve toujours au 1 er rang dans l’action.<br />

Et compte tenu de ses compétences<br />

en montagne, le 2 e REG ne peut que mettre<br />

ses qualités au profit des unités appuyées<br />

dans des villes où les immeubles de plus<br />

de 10 étages sont… légion!<br />

Sur le plan tactique, cette évolution<br />

apporte des changements notables en<br />

augmentant sensiblement les possibilités<br />

d’emploi et le rayon d’action des sections.<br />

Plus mobiles, plus puissantes, plus<br />

« manœuvrières » et mieux équipées, les<br />

sections de combat ainsi « ternarisées »,<br />

en gagnant un groupe de combat, augmentent<br />

leurs moyens de 50% et de facto<br />

accroissent leurs capacités dans toutes<br />

les missions : en appui mobilité (qui s’effectuera<br />

sur une profondeur plus importante),<br />

en contre-mobilité (possibilité<br />

désormais d’être engagées sur 3 axes,<br />

PHOTO 2 e REG<br />

avec une aptitude à l’obstruction par<br />

mines ou à la destruction sensiblement<br />

supérieure) (cf tableau) ; il en est de<br />

même dans le domaine de l’aide au<br />

déploiement si importante avec les missions<br />

actuellement confiées au gé<strong>nie</strong>.<br />

Cette évolution des structures qui<br />

concerne l’ensemble des régiments de<br />

combat <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de l’armée <strong>français</strong>e va<br />

profiter au 2 e REG. En effet, alors que certains<br />

régiments vont supprimer leur quatrième<br />

compag<strong>nie</strong> de combat pour la<br />

redistribuer dans les 3 autres unités, le 2 e<br />

REG, aligné à trois compag<strong>nie</strong>s de combat<br />

depuis sa création, va tout simplement<br />

gagner en effectifs et en véhicules.<br />

Autrefois alignées à 5 officiers, 17 sousofficiers<br />

et 79 <strong>militaire</strong>s <strong>du</strong> rang, les compag<strong>nie</strong>s<br />

de combat évoluent actuelle-<br />

– 22 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

ment vers 5 officiers, 21 sous-officiers et<br />

99 <strong>militaire</strong>s <strong>du</strong> rang, soit un gain de 24<br />

personnes (et de 3 VAB) par compag<strong>nie</strong>.<br />

Cette ternarisation, qui touche également<br />

la section équipement montagne de la<br />

compag<strong>nie</strong> d’appui, marque l’étape ultime<br />

de la montée en puissance <strong>du</strong> 2 e régiment<br />

étranger de gé<strong>nie</strong> qui avoisine ainsi les<br />

950 hommes. Elle se tra<strong>du</strong>it pour le régiment<br />

par des légionnaires en nombre<br />

important, pour mener un entraînement de<br />

qualité et remplir ses missions dans des<br />

conditions aisées et confortables sur son<br />

magnifique quartier Maréchal-Kœnig.<br />

Que « l’ennemi » se tienne tranquille : les<br />

compag<strong>nie</strong>s de gé<strong>nie</strong> légion « version<br />

2003 » apparaissent désormais sur le plan<br />

opérationnel redoutablement efficaces…


AVANT<br />

Effectif : 0/2/17<br />

• GROUPE COMMANDEMENT<br />

Effectif : 1/1/3<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

LA NOUVELLE SECTION DE COMBAT DE GÉNIE<br />

DU 2 E REG « TERNARISÉE »<br />

CONTRE MOBILITÉ<br />

APPUI MOBILITÉ<br />

AIDE AU DÉPLOIEMENT<br />

• GROUPES DE COMBAT<br />

CAPACITÉS DE LA SECTION TERNARISÉE<br />

• 3 bouchons de mines anti-char réalisés en 1 heure<br />

• 3 bandes minées (6000 mines) d'une longueur d'un kilomètre en 4 heures<br />

• 3 abattis en 2 heures<br />

• 3 routes détruites en 1 heure<br />

• 2 autoroutes détruites en 2 heures<br />

• 6 ponts détruits en 2 h 30<br />

• 1 abattis est dégagé en 45 mn<br />

• 3 routes détruites sont rétablies simultanément en 1 heure<br />

•3 abattis sont dégagés simultanément en 2 heures<br />

• 1 pont Bailey de 20 m posé en 24 heures<br />

• 1 brèche de 40 m par charge allongée effectuée dans une bande minée en 15 mn<br />

• 3 bouchons de mines franchis simultanément en 2 heures<br />

• 3 points de franchissement sur une rivière reconnus simultanément en 1 heure<br />

• 1 portière MLF 4/3 construite en 1 h 30<br />

– 23 –<br />

MAINTENANT<br />

Effectif : 0/3/21<br />

• 3 postes de combat pour un groupe en 48 heures<br />

• 3 points d'ancrage réalisés en 15 mn<br />

INAUGURATION DU « LABORATOIRE MILITAIRE LIGÉRIEN HIGH-TECH »<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

<strong>Le</strong> laboratoire « textile et balistique » <strong>du</strong> Commissariat de l'armée de terre a été inauguré le 12 mars 2004 dans l’enceinte de l'ESCAT aux Pontsde-Cé<br />

par le commissaire général de division Bonnenfant (DCCAT) et le général de division Ollion (GAM/RTNO), en présence <strong>du</strong> maire de la<br />

ville, M. Ferrand.<br />

<strong>Le</strong> colonel Chaumard, directeur de l’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> d’Angers remet officiellement les installations au Commissariat de l’armée de<br />

terre.<br />

Ce laboratoire, placé sous l'autorité <strong>du</strong> commissaire général Outtier, directeur <strong>du</strong> Service central d'études et de réalisations <strong>du</strong> Commissariat<br />

de l'armée de terre (SCERCAT) est chargé de contrôler les qualités chimiques et microbiologiques des denrées alimentaires approvisionnées<br />

par et pour les armées, ainsi que la conformité des effets d'habillement et de protection indivi<strong>du</strong>elle <strong>du</strong> combattant (notamment les gilets<br />

« pare-balles » et les casques en matériaux composites).<br />

Ce sont ces deux départements qui s'installent dans des locaux neufs réalisés par l’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> d’Angers. Ce<br />

laboratoire se veut donc un outil d'évaluation et d'expertise de la qualité des pro<strong>du</strong>its mis au point, achetés, entreposés et<br />

distribués par le Commissariat de l'armée de terre.<br />

<strong>Le</strong> directeur d’investissement est l’état-major de l’armée de terre. La personne responsable des marchés est le colonel<br />

Chaumard, directeur de l’Établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> d’Angers et la maîtrise d’œuvre est assurée par la section maîtrise<br />

d’œuvre n° 1 commandée par le chef de bataillon Gilliot. <strong>Le</strong>s travaux ont été con<strong>du</strong>its et pilotés par MM. Juguet et Guilleux.<br />

L’opération réalisée a <strong>du</strong>ré 9 mois (février 2003/Mars 2004) pour un budget d’environ 2,7 M .<br />

DROIT RÉSERVÉ


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

PREMIERS CHEFS D’UNITÉS DE HAUTE MONTAGNE<br />

FORMÉS AU 2 E REG<br />

Signe de maturité pour le 2 e régiment<br />

étranger de gé<strong>nie</strong>, les premiers officiers<br />

formés intégralement au sein <strong>du</strong> régiment<br />

viennent d’obtenir le prestigieux<br />

« choucas d’argent », le brevet de chef<br />

d’unité (pour les officiers) ou de chef de<br />

détachement (pour les sous-officiers) de<br />

haute montagne (CUHM et CDHM), aboutissement<br />

pour eux d’une formation<br />

longue et exigeante.<br />

Commander une troupe en haute montagne<br />

n’est pas commun et exige pour les<br />

chefs qui exercent cette responsabilité<br />

une formation et des qualifications adaptées.<br />

En effet, marcher sur un chemin de<br />

randonnée est une chose mais évoluer<br />

avec une troupe en zone glaciaire et crevassée<br />

ou gravir des pentes débonnaires<br />

en bravant les avalanches ou les séracs<br />

en est une autre !<br />

Expérience et connaissance <strong>du</strong> milieu,<br />

parfaite maîtrise des techniques été et<br />

hiver, bonne condition physique… :<br />

autant de qualités nécessaires pour un<br />

chef amené à commander son détachement<br />

de « légionnaires montagnards »<br />

dans ce milieu difficile et exigeant où les<br />

dangers sont omniprésents.<br />

Si la formation de base destinée essentiellement<br />

à la troupe (<strong>du</strong> brevet d’alpiniste et<br />

de skieur <strong>militaire</strong> - BASM - à la qualification<br />

de chef d’équipe) est assurée au sein<br />

<strong>du</strong> 2 e REG sous la houlette <strong>du</strong> bureau montagne,<br />

la formation des cadres est dispensée<br />

à Chamonix au sein de l’École <strong>militaire</strong><br />

de haute montagne (EMHM). La finalité de<br />

cette formation est l’acquisition <strong>du</strong> brevet<br />

de chef d’unité pour les officiers ou de<br />

chef de détachement pour les sous-officiers.<br />

Ce brevet donne aux titulaires la<br />

compétence et les prérogatives nécessaires<br />

pour commander et con<strong>du</strong>ire des<br />

détachements en haute montagne en<br />

totale autonomie. Il vient couronner un<br />

cursus de formation long et progressif<br />

pendant lequel les candidats doivent faire<br />

preuve de patience et d’un investissement<br />

personnel très important.<br />

L’étape préalable à toute formation montagne<br />

est l’obtention <strong>du</strong> BASM. Celui-ci est<br />

décerné par le régiment à la suite de<br />

séjours de 3 semaines effectués au poste<br />

de montagne <strong>du</strong> 2 e REG à Valloire, en été et<br />

en hiver, le plus souvent au sein des unités<br />

élémentaires. Une fois le BASM obtenu,<br />

les candidats doivent se préparer aux<br />

stages de qualification été (4 semaines) et<br />

hiver (4 semai-nes également) dispensés à<br />

l’EMHM. La réussite à ces deux stages<br />

donne l’obtention <strong>du</strong> brevet de qualification<br />

des troupes de montagne (BQTM) qui<br />

accorde aux titulaires l’autonomie indivi<strong>du</strong>elle<br />

et qui constitue la marche d’accès<br />

aux stages de perfectionnement (chef<br />

d’unité et chef de détachement). Chaque<br />

candidat suit généralement 2 semaines de<br />

préformation au poste de Valloire en vue<br />

de s’acclimater et d’acquérir la condition<br />

physique suffisante.<br />

Titulaires <strong>du</strong> BQTM, les futurs stagiaires<br />

doivent préparer en été et en hiver une liste<br />

de courses diversifiée, en autonomie et en<br />

détachement, pour se présenter aux différents<br />

tests d’entrée des<br />

stages de chef d’unité.<br />

Ainsi, et c’est l’objectif,<br />

avant même d’accéder<br />

au stage, les stagiaires<br />

ont déjà acquis une<br />

solide expérience en se<br />

frottant à de beaux sommets<br />

et à de belles<br />

courses en rocher,<br />

neige, mixte ou à ski sur<br />

glacier. Citons à titre<br />

d’exemple parmi les<br />

courses effectuées par<br />

les officiers <strong>du</strong> 2e PHOTO 2<br />

REG : la<br />

barre des Écrins, les<br />

Agneaux, à ski ou<br />

encore dans le massif <strong>du</strong><br />

e REG<br />

– 24 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

Mont-Blanc la face nord de l’aiguille de<br />

Bionnassay… À ce stade, une bonne partie<br />

<strong>du</strong> chemin est déjà parcourue mais le<br />

plus <strong>du</strong>r reste à faire, c’est-à-dire le stage<br />

de perfectionnement!<br />

Après l’examen de la liste de courses<br />

et la réussite <strong>du</strong> test d’entrée, les stagiaires<br />

suivent un stage de 7 semaines en<br />

été et en hiver. Pour les deux stages, l’objectif<br />

est d’acquérir une marge technique<br />

et physique suffisamment élevée par rapport<br />

à la troupe pour con<strong>du</strong>ire les détachements<br />

en montagne avec le recul et<br />

l’aisance nécessaires. Pendant 7 semaines,<br />

les stagiaires enchaînent course sur<br />

course de façon à acquérir le maximum<br />

d’expérience, travaillant plutôt en cordée<br />

autonome en été et en détachement<br />

groupé en hiver. Drill sur les équipements<br />

de passage, franchissement vertical,<br />

école de glace et d’escalade, courses en<br />

montagne en terrain varié (neige, rocher,<br />

glace et mixte) en été. Raid à ski (cette<br />

année en Suisse dans l’Oberland bernois),<br />

exercices de sauvetage et d’autosauvetage<br />

en crevasse, courses en détachement<br />

en hiver (à titre d’exemple pour<br />

les connaisseurs : le Dolent, la Grande<br />

Lui, le Mönch ou encore le Vélan…). S’y<br />

ajoute à chaque stage un volume important<br />

mais nécessaire de cours théoriques<br />

(nivologie, météorologie, secourisme,<br />

topographie, géographie alpine,…et<br />

droit et responsabilité !) et de pédagogie<br />

en école de ski, d’escalade ou de glace,<br />

de façon à être capables d’enseigner à<br />

leur tour dans les unités.<br />

<strong>Le</strong>s 14 semaines de perfectionnement ne<br />

sont pas de trop pour couvrir l’ensemble<br />

<strong>du</strong> programme! <strong>Le</strong>s officiers brevetés sont<br />

revenus au régiment avec quelques kilos<br />

en moins, le teint hâlé et surtout heureux<br />

d’être arrivés au terme d’un long cursus de<br />

formation dont c’est le prix à payer pour<br />

commander des légionnaires en montagne<br />

avec efficacité et en toute sécurité.


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

LA CHAINE DE PRÉVENTION<br />

DU SERVICE DU GÉNIE<br />

L’EG de Marseille<br />

livre les premiers bâtiments<br />

– 25 –<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong><br />

CONSTRUIT<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ


La chaîne de prévention<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

OOOOO DU GÉNIE<br />

La prévention dans le service<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> repose sur une<br />

démarche qualité déclinée<br />

dans les domaines suivants,<br />

inhérents à l'acte de construire<br />

: sécurité des utilisateurs<br />

des ouvrages livrés<br />

par le service, hygiène et<br />

sécurité <strong>du</strong> travail (HST) sur<br />

les chantiers de bâtiment et<br />

de travaux publics (BTP),<br />

prévention des risques d'incendie<br />

et de panique, protection<br />

de l'environnement.<br />

<strong>Le</strong> rôle <strong>du</strong> service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

est, outre l'assistance au commandement<br />

en matière de prévention, le respect<br />

des règles constructives des ouvrages.<br />

ORGANISATION<br />

EXISTANTE<br />

Tout d’abord, il convient de préciser<br />

qu’actuellement rattaché à l’armée de<br />

terre, le service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> constitue l’une<br />

des chaînes de prévention dites « spécialisées<br />

» de l’EMAT, au sens de l’instruction<br />

n° 511/DEF/EMAT/PRÉVENTION <strong>du</strong><br />

11 octobre 2001 relative à l’organisation<br />

générale de la prévention en hygiène,<br />

sécurité et conditions de travail au profit<br />

<strong>du</strong> personnel civil et <strong>du</strong> personnel <strong>militaire</strong><br />

dans l’armée de terre. Cette instruc-<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

Installation d’une cuve à carburant : éviter à long<br />

terme la pollution des sols.<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

DU SERVICE<br />

Chantiers de BTP réalisés par le service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>.<br />

tion, qui a intro<strong>du</strong>it le concept de « prévention<br />

intégrée au domaine de spécialité<br />

» définit clairement que chaque service<br />

est pleinement responsable, dans<br />

l’exercice de ses missions, en matière de<br />

prévention des risques.<br />

AU NIVEAU CENTRAL<br />

– 26 –<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

Station d’épuration des eaux usées en OPEX.<br />

L’instruction 511 définit la tête de chaîne<br />

prévention de chaque service. Ainsi, la<br />

direction centrale <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> comporte au<br />

sein de l’administration centrale un coordonnateur<br />

à la prévention qui est un officier<br />

supérieur (actuel chef <strong>du</strong> bureau<br />

réglementation documentation prévention).<br />

Ce der<strong>nie</strong>r dispose, pour l’assister,<br />

d’un conseiller technique à la prévention<br />

(ingé<strong>nie</strong>ur civil) qui est placé directement<br />

sous son autorité.<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

Organisme extérieur <strong>du</strong> service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>,<br />

le service technique des bâtiments fortifications<br />

et travaux (STBFT) exerce ses<br />

activités principalement dans le domaine<br />

de la réalisation des infrastructures<br />

nécessaires aux armées.<br />

Il est notamment tête de « métier » pour<br />

toutes les activités de maîtrise d’œuvre<br />

publique <strong>du</strong> service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, depuis la<br />

conception jusqu’au parfait achèvement<br />

des opérations de construction.<br />

Il comprend des experts dans les<br />

différentes techniques des opérations<br />

d’infrastructures aptes à prendre en<br />

compte les problématiques de la prévention<br />

des risques (amiante, légionnellose,<br />

peintures au plomb, qualité des eaux destinées<br />

à la consommation humaine, traitement<br />

d’eaux usées, dépollution des sols,<br />

protection contre l’incendie…).<br />

AU NIVEAU RÉGIONAL<br />

<strong>Le</strong> directeur régional <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> dispose<br />

d’une section « Protection incendie environnement<br />

» (SPIE) dont la fonction prévention<br />

s’inscrit comme une fonction<br />

« transverse » de management, proche<br />

de la direction et travaillant en étroite<br />

collaboration avec les établissements <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> rattachés aux DRG.<br />

AU NIVEAU LOCAL<br />

<strong>Le</strong>s établissements <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> assurent la<br />

pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> service, avec la prise en<br />

compte de la prévention au travers<br />

des différents métiers de la con<strong>du</strong>ite des<br />

opérations d’infrastructure et domaniales<br />

pendant les différentes phases de<br />

la vie d’un ouvrage, de sa conception initiale<br />

à sa réalisation et à sa destruction<br />

finale : assistance à maîtrise d’ouvrage,<br />

conseil au commandement, maîtrise<br />

d’œuvre et maintenance spécialisée.


La prise en compte de la prévention<br />

au niveau local (non décrite<br />

par l’instruction 511) est faite par<br />

le biais des services locaux d’infrastructure<br />

(SLI), qui sont l’émanation<br />

de l’établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

au sein des formations et qui,<br />

avec le soutien de l’EG de rattachement,<br />

conseil-lent le commandement<br />

local pour les opérations<br />

de maintenance courante de sa<br />

responsabilité.<br />

LA PROTECTION<br />

CONTRE L’INCENDIE :<br />

UNE COMPÉTENCE<br />

SPÉCIFIQUE AU SERVICE<br />

DU GÉNIE<br />

<strong>Le</strong> volet de la prévention qui culturellement<br />

reste le plus ancré dans le service<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> est la protection contre l’incendie.<br />

Nous devons probablement cette<br />

spécialisation à notre passé, où l’arme et<br />

le service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> étaient regroupés<br />

sous la même direction. Aujourd’hui<br />

encore, le gé<strong>nie</strong> autorise des mouvements<br />

de personnels fréquents entre<br />

l’arme (les régiments des forces), les unités<br />

de la sécurité civile (BSPP et UIISC) et<br />

le service (établissements <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>). Il<br />

perpétue ainsi une culture prévention<br />

avec le concours de l’École supérieure et<br />

d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> qui sert de creuset<br />

de formation à tous les cadres, dont ceux<br />

de la filière « techniques des opérations<br />

d’infrastructure » (TOI).<br />

Nous disposons donc, au niveau régional,<br />

de personnels formés aux techniques<br />

<strong>du</strong> BTP et spécialisés, dénommés<br />

« OSPCI » (officiers supérieurs de protection<br />

contre l’incendie) qui ont notamment<br />

subi avec succès les épreuves d’admission<br />

fixées par le ministère de l’Intérieur,<br />

leur permettant de dresser comme leurs<br />

homologues civils (pompiers relevant de<br />

la direction de la sécurité civile et détenant<br />

le brevet de prévention) des procèsverbaux<br />

de non-conformité assortie de<br />

prescriptions à l’issue de leur visite dans<br />

les installations <strong>militaire</strong>s, notamment<br />

dans les établissements recevant <strong>du</strong><br />

public (ERP). <strong>Le</strong>ur mission essentielle<br />

reste la vérification préalable des projets<br />

établis par le service. Certains OSPCI<br />

proviennent de la BSPP. Ainsi, Sur les 3<br />

OSPCI que comptait la DRG de Lyon l’an<br />

der<strong>nie</strong>r, deux étaient issus de la brigade.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Sécurité sur les chantiers : une responsabilité <strong>du</strong> maître de l’ouvrage.<br />

ILLUSTRATIONS DES<br />

ACTIONS DU SERVICE<br />

SÉCURITÉ INCENDIE DES IMMEUBLES<br />

DE GRANDE HAUTEUR<br />

DE LA DÉFENSE (IGH)<br />

<strong>Le</strong> ministère de la Défense dispose de 4<br />

IGH (ils sont respectivement occupés par<br />

l’armée de l’air et la DGA à Paris, par la<br />

marine à Brest et par la gendarmerie à<br />

Marseille). Ces immeubles sont soumis à<br />

des règles de sécurité incendie draco<strong>nie</strong>nnes<br />

: présence permanente de personnels<br />

de sécurité, désenfumage des<br />

circulations, compartimentage, matériaux<br />

résistant au feu, ascenseurs prioritaires<br />

pour l’accès des pompiers… La commission<br />

incendie et sécurité des IGH relevant<br />

<strong>du</strong> ministère de la Défense - à laquelle<br />

participe notamment la DCG et le STBFT -<br />

a permis d’établir un bilan assez nuancé<br />

de l’état de ces immeubles. Certains<br />

d’entre eux présentent un niveau de<br />

sécurité désormais insuffisant. Ils nécessitent<br />

des actions de mise en conformité<br />

importantes.<br />

REMISE À NIVEAU DE LA TOUR F<br />

SUR LA BA 117<br />

La Tour F est un IGH de type Z (à usage<br />

mixte : bureaux, type W et logement de<br />

type A), situé à Paris sur la base aérienne<br />

117. Elle comporte 18 niveaux dont 17 en<br />

superstructure, pour une surface de<br />

planchers de 35 000 m 2 . Construite en<br />

1970, elle est devenue impropre à sa destination<br />

(elle renferme de l’amiante en<br />

grande quantité et présente des risques<br />

sanitaires pour l’ensemble des occupants).<br />

Une remise à niveau complète de<br />

– 27 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

l’ensemble de l’ouvrage est envisagée :<br />

après les travaux de dépose, il ne restera<br />

de cet ouvrage que sa structure (noyau<br />

central en béton armé, poteaux et<br />

poutres métalliques). Une mission de<br />

maîtrise d’œuvre privée a été lancée par<br />

l’EG de Paris. De son côté, le STBFT joue<br />

un rôle de conseiller technique, en assurant<br />

notamment le suivi des études et travaux<br />

pour l’ensemble des installations de<br />

sécurité incendie.<br />

OUVRAGE ENTERRÉ DE L’ARS DE<br />

CINQ MARS LA PILE (37) : le STBFT<br />

étudie les transformations de l’ouvrage<br />

sur le plan de la sécurité incendie<br />

L’ouvrage enterré actuel comprend un<br />

centre de détection et de contrôle aérien.<br />

Il est envisagé, d’une part, de procéder à<br />

une remise en conformité des locaux existants<br />

et d’autre part, de réaliser une<br />

extension de l’ouvrage enterré. <strong>Le</strong>s installations<br />

de sécurité incendie doivent à la<br />

fois répondre à des contraintes opérationnelles<br />

et techniques fortes. Notamment,<br />

un nouveau système de sécurité incendie<br />

(SSI), de catégorie A sera installé afin de<br />

couvrir les risques des zones actuelles et<br />

projetées.<br />

La cellule incendie <strong>du</strong> STBFT réalise à ce<br />

titre des études (APS déjà livré, phase<br />

d’APS en cours). <strong>Le</strong>s difficultés techniques<br />

essentielles concernent le désenfumage<br />

de l’ouvrage enterré, une double<br />

alimentation électrique de l’ensemble des<br />

installations de sécurité. En outre, ce projet<br />

demande au concepteur un véritable<br />

effort de réflexion innovante : il n’existe<br />

toujours pas, aujourd’hui, de réglementation<br />

applicable aux ouvrages enterrés.


SÉCURITÉ INCENDIE<br />

DANS LES IMMEUBLES OCCUPÉS<br />

PAR LES FORCES FRANÇAISES<br />

STATIONNÉES EN ALLEMAGNE (FFSA)<br />

<strong>Le</strong>s constructions abritant les forces <strong>français</strong>es<br />

ont été conçues à l’origine en<br />

tenant compte de l’esprit de la réglementation<br />

<strong>français</strong>e. Or, en Allemagne, la culture<br />

« prévention des risques d’incendie »<br />

est radicalement différente de celle pratiquée<br />

en France : les pompiers outre-Rhin<br />

exigent que dans le cas d’un sinistre,<br />

les occupants s’enferment dans leurs<br />

bureaux ; ils doivent se poster aux<br />

fenêtres et se manifester au dehors. <strong>Le</strong>s<br />

pompiers pourront ainsi directement les<br />

secourir indivi<strong>du</strong>ellement à partir des<br />

façades extérieures, évitant ainsi les<br />

risques de panique qui surviennent dans<br />

la plupart des sinistres en France dans les<br />

phases d’évacuation. Ceci suppose bien<br />

évidemment que les bâtiments construits<br />

en Allemagne disposent de « protections<br />

passives » adéquates (structure stable au<br />

feu sur une <strong>du</strong>rée importante, cloisonnement<br />

intérieur apte à contenir le feu sur le<br />

lieu de son éclosion…).<br />

La DRG de Metz et la RTNE travaillent en<br />

étroite concertation avec les autorités<br />

locales et avec le concours d’organismes<br />

locaux de contrôle technique à la mise en<br />

conformité progressive de l’ensemble<br />

des bâtiments occupés par les FFSA. Ce<br />

dossier qui faisait l’objet de réflexions<br />

depuis longtemps est désormais sur le<br />

point d’aboutir.<br />

CENTRE DE RÉTENTION<br />

ADMINISTRATIVE (CRA)<br />

DE RIVESALTES (66)<br />

<strong>Le</strong>s bâtiments de ce centre construit<br />

rapidement en 1984 constituaient à<br />

l’époque une réponse urgente à certains<br />

problèmes (montée de l’immigration<br />

clandestine…) et ne sont plus conformes<br />

aux préoccupations actuelles de sécurité.<br />

<strong>Le</strong> nouveau centre a fait l’objet d’une<br />

étude complète par un OSPCI de la DRG<br />

de Lyon. Or, il n’existe actuellement pas<br />

de règlement de sécurité propre aux<br />

établissements pénitenciers, mais de<br />

simples recommandations prescrites par<br />

un groupe de travail piloté par le ministère<br />

de l’intérieur lors de l’étude de la<br />

construction d’un CRA à Coquelles (62).<br />

L’OSPCI a utilisé comme référentiel ces<br />

recommandations qui ont servi de base à<br />

la conception <strong>du</strong> nouveau CRA.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

BASE ALAT DE PAU (64) :<br />

PROTECTION DES HÉLICOPTÈRES<br />

TIGRE<br />

Dans le cadre de ses missions opérationnelles,<br />

l’aviation légère de l’armée de<br />

terre (ALAT) va être prochainement dotée<br />

sur la base de Pau d’hélicoptères européens<br />

Tigre.<br />

<strong>Le</strong> projet a été confié à la DRG.RTSO et à<br />

l’EG de Bordeaux qui ont réalisé les<br />

études nécessaires à la réalisation de<br />

hangars réservés au remisage et à l’entretien<br />

des aéronefs. Ces der<strong>nie</strong>rs réputés<br />

techniquement très sophistiqués sont<br />

très coûteux et nécessitent des mesures<br />

de prévention particulières. Au cours des<br />

différentes phases d’étude (Programme,<br />

APS, DCE), le service a ainsi conçu des<br />

installations de protection contre l’incendie,<br />

notamment de détection et d’extinction<br />

automatiques très complètes.<br />

Il convient enfin de souligner qu’il a été<br />

largement fait appel au retour d’expérience<br />

de l’opération de construction de<br />

l’école franco-allemande <strong>du</strong> Luc (83)<br />

dédiées aux installations de simulation et<br />

d’instruction dont les solutions en<br />

matière de préconisations incendie<br />

étaient relativement innovantes.<br />

SÉMINAIRE « PRÉVENTION-<br />

INFRASTRUCTURE »<br />

La direction centrale <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> a organisé<br />

les 9 et 10 décembre 2003 à Versailles un<br />

séminaire portant sur la prévention des<br />

risques dans l’acte de construire.<br />

Ces deux journées de sensibilisation,<br />

d’information et d’échanges ont essentiellement<br />

porté sur des questions liées<br />

à l’hygiène et à la sécurité <strong>du</strong> travail,<br />

à la prévention des risques d’incendie<br />

– 28 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

et à la protection de l’environnement<br />

dans les différents domaines liés à la<br />

construction.<br />

<strong>Le</strong>s intervenants et participants à ce<br />

séminaire ont eu l’occasion d’apporter<br />

leur éclairage sur différentes questions<br />

inhérentes à la sécurité des personnes et<br />

à la protection de l’environnement en<br />

fonction de leur compétence, mais aussi<br />

de leur sensibilité.<br />

<strong>Le</strong>s exposés ont été réalisés par des<br />

experts provenant essentiellement <strong>du</strong><br />

ministère de la Défense (CGA, chaîne<br />

prévention EMAT, DCTIM, DCSSA, STBFT,<br />

IAT…), mais aussi par des intervenants<br />

extérieurs de haut niveau (notamment,<br />

membres <strong>du</strong> projet national sur l’ingé<strong>nie</strong>rie<br />

de la sécurité incendie : ministère de<br />

l’Équipement, Conseil général des ponts<br />

et chaussées, CSTB, CTICM…).<br />

<strong>Le</strong>s thèmes abordés étaient très diversifiés,<br />

illustrant ainsi la complexité des<br />

problématiques liées à l’infrastructure et<br />

la prévention des risques, qu’elles soient<br />

de nature réglementaires ou de nature<br />

technique : ingé<strong>nie</strong>rie de la sécurité<br />

incendie, risque amiante dans les travaux<br />

d’infrastructure, prévention <strong>du</strong> risque<br />

légionnellose dans les réseaux d’eau<br />

chaude sanitaire…<br />

Il ressort des réflexions de ce séminaire<br />

la nécessité de réfléchir en permanence<br />

aux solutions qui permettent d’améliorer<br />

en permanence l’organisation, les<br />

moyens, les méthodes, les connaissances,<br />

mais aussi le dialogue avec les<br />

différents partenaires des services d’infrastructure<br />

(utilisateurs, chaîne prévention…),<br />

dans le but de garantir la sécurité<br />

des personnes et la protection de l’environnement.<br />

IEF Patrick SOLER,<br />

Conseiller technique à la prévention de la DCG


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La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

EXERCICE<br />

« SAUVETAGE-DÉBLAIEMENT »<br />

à Trélazé (Maine-et-Loire)<br />

– 29 –<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong><br />

SECOURT<br />

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L'Unité d'instruction et d'intervention<br />

de la sécurité civile n° 1 de Nogent-<br />

<strong>Le</strong>-Rotrou et le service départemental<br />

d'incendie et de secours <strong>du</strong> Maineet-Loire<br />

(SDIS49) ont organisé un<br />

exercice « sauvetage-déblaiement ».<br />

Cet exercice s’est déroulé <strong>du</strong> 15 au 18<br />

mars 2004, près d’Angers. Il avait pour<br />

principaux objectifs :<br />

- former 12 stagiaires aux techniques<br />

de sauvetage-déblaiement <strong>du</strong> niveau<br />

chef de section ;<br />

-recycler en sauvetage-déblaiement<br />

les <strong>militaire</strong>s et pompiers qui ont<br />

participé à cette formation;<br />

- développer le partenariat étroit<br />

entre les formations <strong>militaire</strong>s et les<br />

sapeurs-pompiers sur ce type d'interventions.<br />

L'Unité d'instruction et d'intervention<br />

de la sécurité civile n° 7, la brigade<br />

des sapeurs-pompiers de Paris et le<br />

Exercice<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

SAUVETAGE-<br />

OOOOO DÉBLAIEMENT<br />

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– 30 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI<br />

service départemental d'incendie et de<br />

secours de Vendée, de la Sarthe et de<br />

l'Eure-et-Loir ont également pris part à<br />

cet exercice de grande ampleur.<br />

En effet, ce ne sont pas moins de 120 <strong>militaire</strong>s<br />

de l'UIISC1, 40 de l'UIISC7 et 40 de<br />

la BSPP qui se sont entraînés avec une<br />

centaine de pompiers départementaux<br />

aux techniques <strong>du</strong> sauvetage-déblaiement<br />

(SD). <strong>Le</strong>s moyens d’envergure ont<br />

pu être déployés pour cet exercice grâce<br />

au professionnalisme des équipes présentes<br />

:<br />

-4 équipes cynotechniques,<br />

- 10 sections SD,<br />

- 12 stagiaires validant leur niveau chef<br />

de section (SDE3),<br />

- 30 mannequins,<br />

-plus de 30 véhicules,


PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI<br />

- 32 victimes jouées par des VDAT en<br />

cours d'instruction à l'UIISC1 (ils seront<br />

présentés au drapeau le 1 er avril), etc.<br />

<strong>Le</strong> camp de base et le PC opérationnel se<br />

situaient au camp de Saint-Jean-de-<br />

Linières (à environ 10 km au nord-ouest<br />

d’Angers), tandis que les manœuvres se<br />

déroulaient sur les anciennes ardoisières<br />

<strong>du</strong> « Grand Carreaux », à Trélazé (5 km à<br />

l’est d’Angers).<br />

Ce site, appartenant au SDIS 49, a permis<br />

des manipulations réalistes et très<br />

variées. <strong>Le</strong>s équipes « tournaient » sur 5<br />

chantiers (lesquels ?) en alternant deux<br />

cycles de travail pour un cycle de repos.<br />

Chaque équipe était dirigée par un stagiaire<br />

extérieure à l'équipe manœuvrant.<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI<br />

PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI<br />

– <strong>31</strong> –<br />

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PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

C'est ainsi que les stagiaires de l'UIISC1<br />

ont travaillé avec des équipes de la<br />

BSPP, de l'UIISC7 ou <strong>du</strong> SDIS 49, d’où la<br />

richesse évidente de cette coopération.<br />

La couverture médiatique, organisée<br />

conjointement par le SDIS 49 et l'UIISC1,<br />

s'est voulue réaliste.<br />

Deux équipes de la presse quotidienne<br />

régionale (La Nouvelle République et <strong>Le</strong><br />

Courrier de l'Ouest), une radio (Ouest FM)<br />

et deux équipes de télévision (TV10<br />

Angers et France 3 Maine) étaient présentes<br />

sur zone. D'autre part la cellule<br />

communication de l'UIISC1 et une équipe<br />

de tournage <strong>du</strong> SIRPA TERRE de la région<br />

terre Nord-Ouest ont particulièrement<br />

suivi les <strong>militaire</strong>s de l'UIISC1.<br />

PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI


PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI<br />

Par ailleurs, profitant de cette formation<br />

spécialisée dans le domaine <strong>du</strong> secours,<br />

la division d'application de l'ESAG, basée<br />

à Angers, a pris connaissance des différents<br />

chantiers. Placée sous la con<strong>du</strong>ite<br />

PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

<strong>du</strong> capitaine Bardonnet officier instruction<br />

et directeur de l'exercice, cette visite<br />

entrait dans le cadre de la formation des<br />

jeunes lieutenants futurs chefs de section<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>.<br />

– 32 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI<br />

<strong>Le</strong> capitaine Bardonnet, fatigué mais visiblement<br />

satisfait, nous a précisé : « <strong>Le</strong>s<br />

objectifs ont été tous atteints dans une<br />

ambiance professionnelle, emplie de<br />

sérénité. »<br />

PHOTO UIISC1 • F. PALAUSI


DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

LE FILET D’ASSAUT<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

– 33 –


Un outil en permanente<br />

évolution<br />

OOOOO LE FILET D’ASSAUT<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

– 34 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

Outil propre aux régiments de gé<strong>nie</strong> des brigades parachutiste et d’infanterie de montagne, le filet d’assaut est un<br />

moyen de franchissement vertical particulièrement polyvalent et mo<strong>du</strong>laire.<br />

Déjà utilisé par les Américains pour l’assaut<br />

des falaises de Normandie lors <strong>du</strong><br />

débarquement, le filet d’assaut <strong>français</strong><br />

ne sera développé que dans les années<br />

70. Il trouve sa source dans l’affaire<br />

Claustre (voir l’encadré).<br />

Ainsi, depuis 1975, les compag<strong>nie</strong>s de<br />

combat <strong>du</strong> 17 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> parachutiste<br />

mettent en œuvre le filet de<br />

franchissement vertical au profit des<br />

régiments d’infanterie de la brigade parachutiste.<br />

Particulièrement adapté au<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

milieu montagneux, ce savoir-faire a par<br />

la suite été transmis à la brigade d’infanterie<br />

de montagne.<br />

Après mise en place d’éléments de<br />

sûreté rapprochée, il faut environ une<br />

heure pour une section pour installer<br />

le filet sur une hauteur de 40 mètres.<br />

Une fois installé le filet assure un débit<br />

permanent lors <strong>du</strong> franchissement, ce<br />

qui ré<strong>du</strong>it à une trentaine de minutes<br />

le franchissement d’une compag<strong>nie</strong><br />

d’infanterie.


DROIT RÉSERVÉ<br />

Créé à partir des SOA (sangles d’ouverture<br />

automatique utilisée sur les parachutes),<br />

le filet est à la fois léger et très<br />

résistant. Conditionné en petits fardeaux,<br />

il est facilement largable en parachute et<br />

transportable à dos d’homme.<br />

De ce fait il peut être installé dans des<br />

sites les plus inaccessibles : sites montagneux,<br />

falaises côtières. Conçu pour<br />

s’adapter au terrain, il s’articule en huit<br />

éléments de chacun 5 m x 3 m que l’on<br />

peut composer à souhait en fonction de<br />

la largeur ou de la hauteur de la falaise.<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

– 35 –<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

En 1974 au nord <strong>du</strong> Tchad, madame Claustre, ethnologue <strong>français</strong>e, et<br />

plusieurs scientifiques sont enlevés par les rebelles, commandés par<br />

Hissene Habre, appuyé par la Libye. La France engagée depuis déjà<br />

quelques mois au Tchad avec un important contingent, envisage de<br />

déclencher une opération <strong>militaire</strong> pour libérer les otages.<br />

<strong>Le</strong>s rebelles sont localisés sur les plateaux au nord de la palmeraie de<br />

Faya-Largeau, cependant ces plateaux sont ren<strong>du</strong>s inaccessibles par<br />

d’imposantes falaises.<br />

On confie alors aux sapeurs parachutistes <strong>du</strong> 17e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

parachutiste la mission de réaliser le filet de franchissement vertical ou filet<br />

d ‘assaut.


DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

– 36 –<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

<strong>Le</strong> principe de mise en place est double,<br />

soit par utilisation d’un lanceur pyrotechnique<br />

qui projète l’ensemble <strong>du</strong> filet<br />

accroché à un grappin, soit par hissage<br />

après escalade de sapeurs expérimentés<br />

sur corde fixe. <strong>Le</strong> filet est ensuite ten<strong>du</strong><br />

sur les côtés par mise en pace de pitons,<br />

et à partir <strong>du</strong> bas par mouflage.<br />

Poursuivant sans cesse ses travaux d’expérimentation,<br />

le 17 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

parachutiste développe actuellement<br />

l’emploi <strong>du</strong> filet d’assaut en combat<br />

urbain. Milieu cloisonné par excellence,<br />

la ville offre de multiples opportunités<br />

pour employer le filet d’assaut. Prise de<br />

pont, assaut d’habitation, le filet est<br />

réemployé dans un contexte différent<br />

que son utilisation initiale. On l’utilise<br />

alors par petits éléments, directement<br />

fixés sur véhicules légers. Des études<br />

sont menées en parallèle pour remplacer<br />

le lanceur pyrotechnique devenu obsolète<br />

par de petits lance-grappins pneumatiques<br />

plus performants.


DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

LE GÉNIE,<br />

VAINQUEUR À BIR HAKEIM<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

– 37 –


L’année 2002 a été marquée par le<br />

soixantième anniversaire de la bataille<br />

de Bir Hakeim. Cet événement est passé<br />

presque inaperçu dans notre arme.<br />

Pourtant le gé<strong>nie</strong> a joué un rôle majeur<br />

dans la préparation et la con<strong>du</strong>ite de<br />

cette bataille, première victoire significative<br />

des Forces <strong>français</strong>es libres,<br />

devenue le symbole d’une France<br />

renaissante, deux ans après la calamiteuse<br />

campagne de France de 1940. « <strong>Le</strong><br />

monde a reconnu la France, quand, à Bir<br />

Hakeim, un rayon de sa gloire renaissante<br />

est venu caresser le front sanglant<br />

de ses soldats… », écrit le général De<br />

Gaulle.<br />

<strong>Le</strong> moment est venu, aujourd’hui, de<br />

revendiquer sans complexe la place éminente<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> dans ce fait d’armes, de<br />

rappeler les noms de nos anciens qui s’y<br />

sont illustrés, d’évoquer la mémoire des<br />

sacrifices consentis, et d’analyser l’action<br />

des sapeurs : moyens disponibles,<br />

conception de la défense d’un site très<br />

spécifique, techniques mises en œuvre<br />

face aux contraintes <strong>du</strong> désert de Libye,<br />

rôle des hommes et organisation <strong>du</strong> commandement.<br />

Rappelons en quelques mots en quoi<br />

consiste la bataille de Bir Hakeim. Dès<br />

1940, convoitant le canal de Suez, l’Italie<br />

envahit l’Égypte, sous protectorat britannique.<br />

À partir de décembre 1940, les<br />

Anglais repoussent l’envahisseur sur<br />

1200 km à travers la Cyrénaïque et<br />

convoitent la Tripolitaine, au moment où<br />

une menace très sérieuse pèse sur l’empire<br />

italien d’Éthiopie. Pour éviter à l’Italie<br />

d’être expulsée d’Afrique <strong>du</strong> Nord, Hitler<br />

envoie Rommel avec le premier noyau de<br />

l’Afrika Korps, en février 1941. Au cours<br />

de l’année, Rommel reconquiert toute la<br />

Cyrénaïque, sauf Tobrouk, port que les<br />

Anglais tiennent, avec Malte, plate-forme<br />

aéronavale qui menace les flux logistiques<br />

ennemis vers la Tripolitaine.<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong><br />

OOOOO DROIT RÉSERVÉ<br />

VAINQUEUR<br />

À BIR HAKEIM<br />

Au printemps 1942, le<br />

front est stabilisé<br />

depuis plusieurs mois<br />

à 50 km à l’ouest de<br />

Tobrouk. <strong>Le</strong>s protagonistes<br />

se préparent<br />

à un affrontement<br />

majeur, se renforçant<br />

en hommes<br />

et en matériels : de<br />

chaque côté, environ<br />

110 000 combattants,<br />

1000 chars et 1000 avions de combat, les<br />

équipements allemands surclassant les<br />

matériels alliés à cette époque <strong>du</strong> conflit.<br />

La 8e DROIT RÉSERVÉ<br />

armée britannique s’est retranchée<br />

dans la profondeur <strong>du</strong> triangle Aïn el<br />

Gazala-Bir Hakeim-Tobrouk. Rommel<br />

attaque le 26 mai 1942, avec l’idée de<br />

manœuvre suivante : simuler un effort<br />

principal sur la côte au nord, simultanément<br />

engager la majeure partie de ses<br />

forces blindées et mécanisées dans un<br />

large contournement par le sud de Bir<br />

Hakeim en vue de mener un raid éclair<br />

sud-nord vers Tobrouk, s’emparer au<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

– 38 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

◆ Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

passage, dès le 27 mai matin, de la<br />

position de Bir Hakeim qui menace sa<br />

logistique.<br />

Ce matin-là, la 1 re division <strong>français</strong>e libre,<br />

retranchée à Bir Hakeim, tient en échec<br />

un assaut blindé de la division italienne<br />

Ariete, qui subit de lourdes pertes…<br />

C’est le début d’une bataille acharnée de<br />

15 jours au cours desquels la garnison<br />

<strong>français</strong>e va tenir sous un déluge de feu,<br />

repoussant de multiples assauts blindés<br />

qui se terminent au corps à corps, sous<br />

une chaleur accablante, sans eau, dans


le brouillard et le vent de sable.<br />

S’acharnant jusqu’à l’absurde contre ces<br />

« gaullistes » qui entravent ses projets,<br />

stimulé par Hitler qui s’impatiente,<br />

Rommel s’implique personnellement<br />

dans une bataille aéroterrestre d’envergure,<br />

alors qu’il lui aurait probablement<br />

suffi de fixer cette poche de résistance<br />

pour retrouver sa liberté de manœuvre.<br />

Début juin, il assiège Bir Hakeim avec<br />

plus de 30 000 combattants, 270 pièces<br />

d’artillerie, 350 chars. On se bat à 1<br />

contre 10… L’aviation de l’Axe effectue<br />

plus de 1 400 sorties sur Bir Hakeim<br />

déversant 2 000 tonnes de bombes au<br />

moins…<br />

Au terme de ce déluge de feu, la garnison<br />

<strong>français</strong>e quitte la position dans la nuit<br />

<strong>du</strong> 10 au 11 juin, subissant à cette occasion<br />

de lourdes pertes. La résistance<br />

de la 1 re DFL à Bir Hakeim a permis à la<br />

8 e armée de préserver son potentiel,<br />

d’user l’adversaire, de gagner les délais<br />

nécessaires pour son redéploiement, et,<br />

malgré la perte de Tobrouk fin juin, de<br />

porter quelques semaines plus tard à El<br />

Alamein un coup décisif à l’Afrika Korps,<br />

qui ne subira plus que des échecs sur ce<br />

théâtre.<br />

Intégrée à la 8 e armée britannique, la<br />

1 re DFL a reçu pour mission de tenir la<br />

position de Bir Hakeim, verrou sud de la<br />

ligne de défense alliée. Bir Hakeim ne<br />

présente aucun intérêt stratégique évident<br />

: ni carrefour, ni point de passage<br />

obligé, ni ouvrage significatif à défendre.<br />

C’est pourtant là que Rommel va perdre<br />

un temps précieux. Au sud, quelques<br />

ruines d’un fortin ottoman, remanié par la<br />

garnison italienne, marquent l’endroit au<br />

milieu d’un site plat, désertique et<br />

lugubre, dépourvu de la moindre végétation<br />

et battu par les vents de sable. Au<br />

nord, les déblais de vieilles citernes, baptisés<br />

« les Mamelles » par les légionnaires,<br />

rappellent à l’arrivant que l’eau<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

vient de Tobrouk et que le « bir » est à sec<br />

depuis longtemps. Ces deux monticules<br />

dominent le désert de quelques mètres, à<br />

la cote 186 : ce sera un observatoire d’artillerie.<br />

La 1 re DFL s’installe à Bir Hakeim le<br />

15 février, relevant la 150 e brigade britannique<br />

qui a commencé à organiser le<br />

point d’appui. <strong>Le</strong>s forces <strong>français</strong>es disposent<br />

de 3 mois avant l’attaque pour<br />

valoriser la position.<br />

Un remarquable travail d’organisation <strong>du</strong><br />

terrain sera réalisé, sous l’impulsion <strong>du</strong><br />

général de Larminat jusqu’au 20 avril, puis<br />

<strong>du</strong> général Koenig, et suivant la conception<br />

et les plans <strong>du</strong> commandant <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

que le général de Larminat a choisi, le<br />

capitaine André Gravier, polytechnicien<br />

(X <strong>31</strong>), formé à l’École <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de<br />

Versailles, avant de servir au 19 e RG en<br />

Algérie, à la chefferie des travaux de Gap,<br />

puis à celle d’Alep au <strong>Le</strong>vant, d’où il a<br />

choisi de rejoindre la France libre.<br />

<strong>Le</strong> commandant <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de la 1re DFL<br />

remplit ses missions à trois niveaux distincts<br />

:<br />

- délégué <strong>du</strong> chef des Royal Engeneers,<br />

il est placé aux ordres <strong>du</strong> général<br />

(UK) Gaussen, chef des Engeneers <strong>du</strong><br />

13e CA, chargé de la construction de la<br />

ligne de défense Gazala-Bir Hakeim,<br />

- conseiller gé<strong>nie</strong> <strong>du</strong> général<br />

1re DFL, il est placé sous son<br />

autorité directe et participe<br />

activement à la conception<br />

et à la réalisation de l’organisation<br />

défensive de la<br />

position de Bir Hakeim,<br />

- il exerce en outre le commandement<br />

direct des<br />

troupes mises à sa disposition<br />

par la 1re DFL ou données<br />

en renforcement par<br />

la 8e armée.<br />

– 39 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

◆ Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

À ce der<strong>nie</strong>r titre, il se trouve à la tête<br />

d’environ 500 sapeurs :<br />

- 1re Compag<strong>nie</strong> à 90 sapeurs mineurs <strong>du</strong><br />

capitaine Desmaisons,<br />

- service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> à 40, assuré par le<br />

détachement de parc <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> <strong>du</strong> lieutenant<br />

Léonetti,<br />

- les deux sections de pion<strong>nie</strong>rs des<br />

bataillons de légion, à l’effectif de 60<br />

chacune,<br />

- une compag<strong>nie</strong> de Royal Engeneers <strong>du</strong><br />

13e CA britannique à 250 avec 1 major et<br />

2 capitaines.<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> organique de la 1 re DFL est<br />

constitué de sapeurs <strong>français</strong>, algériens<br />

et libanais. Il est équipé de camions<br />

Bedford neufs, de 3 Pick-up avec compresseurs,<br />

de détecteurs de mines, de<br />

matériels topographiques, de balisage et<br />

d’organisation <strong>du</strong> terrain. <strong>Le</strong>s mines four<strong>nie</strong>s<br />

par les Anglais sont principalement<br />

des mines AC à plateau de pression <strong>du</strong><br />

genre MK II, fabriquées en Égypte, et des<br />

mines AP bondissantes à fil de traction<br />

en nombre limité.<br />

L’action <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> va s’exercer dans deux<br />

domaines : l’organisation <strong>du</strong> terrain à l’intérieur<br />

de la position et la pose d’obstacles<br />

minés à l’extérieur.<br />

<strong>Le</strong> polygone de Bir Hakeim est sensiblement<br />

un triangle curviligne de 4 km de<br />

côté, appuyé sur trois points forts à<br />

consolider : au nord, les Mamelles, au<br />

sud, le fortin et, à l’est, un très discret<br />

mouvement de terrain. Une « porte » sous<br />

contrôle est implantée<br />

à proximité de chaque<br />

point fort.<br />

<strong>Le</strong> concept d’organisation<br />

<strong>du</strong> terrain arrêté<br />

par le général de Larminat<br />

est fortement<br />

influencé par le capi-<br />

<strong>Le</strong> « fort » de Bir Hakeim, au sud de la position. Capitaine Gravier


taine Gravier, conseiller très écouté de<br />

son chef : « J’étais le chouchou… ! » m’a<br />

confié André Gravier. Il consiste à procéder<br />

à l’enfouissement général <strong>du</strong> personnel<br />

et <strong>du</strong> matériel conservé sur le site, de<br />

façon à empêcher l’ennemi de régler ses<br />

tirs par télé métrage de nos positions sur<br />

ce site plat exposé aux vues directes<br />

lointaines. Cette sage décision a été<br />

maintenue malgré les difficultés de réalisation<br />

: en effet, sous une mince couverture<br />

de sable, on arrive rapidement à un<br />

socle calcaire, tendre il est vrai, mais<br />

nécessitant un harcèlement constant de<br />

piocheurs à la motivation vacillante sous<br />

le soleil. D’autant que l’aide apportée par<br />

les trois compresseurs <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> était forcément<br />

limitée.<br />

Toujours est-il qu’au bout de trois mois, la<br />

position est pratiquement indécelable de<br />

l’extérieur : les 3 700 combattants sont<br />

enfouis, les emplacements de combat<br />

avec position de rechange réalisés, les PC<br />

et tous les véhicules indispensables invisibles<br />

: essentiellement 63 Bren Cariers,<br />

camions PC, ambulances, camions tracteurs<br />

des 54 canons de 75 mm et des 40<br />

Bofors, soit environ 200 véhicules divers,<br />

installés moteur en avant dans des abris<br />

adaptés avec rampe d’accès. Par des terrassements<br />

en terrain rocheux, le gé<strong>nie</strong><br />

participe à l’enfouissement des 4 batteries<br />

d’artillerie (24 canons de 75 tout azimut),<br />

des 30 canons de 75 répartis sur les positions<br />

d’infanterie, des 18 canons 40 Bofors<br />

antiaériens des fusiliers marins, des PC et<br />

de l’hôpital. En outre les trois « portes »<br />

sont protégées par des réseaux de barbelés<br />

agrémentés de sonnettes.<br />

L’essentiel de la mission <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> va<br />

consister à réaliser les obstacles minés.<br />

<strong>Le</strong>s Anglais avaient posé 11 900 mines AC<br />

autour <strong>du</strong> polygone : une bande continue<br />

de densité 1 sur cinq rangées distantes<br />

de 1 m. <strong>Le</strong> doublement de cet obstacle<br />

périphérique est entrepris sans tarder<br />

(11 900 mines), suivi <strong>du</strong> renforcement des<br />

3 box, de l’observatoire d’artillerie de<br />

la cote 186 et <strong>du</strong> fort sud (11000 mines<br />

au total). <strong>Le</strong> rattachement de Bir Hakeim<br />

à la ligne de défense alliée au nord de la<br />

position se tra<strong>du</strong>it par la réalisation<br />

des deux branches <strong>du</strong> « V » sur 8 km environ,<br />

chacune avec 2 bandes minées<br />

(32 000 mines AC).<br />

Mais le point fort de ce môle de défense<br />

réside dans la réalisation de marais de<br />

mines, suivant une conception originale<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

<strong>du</strong> capitaine Gravier : il s’agit de couvrir<br />

une surface importante, allant jusqu’à<br />

3 km au-delà des limites <strong>du</strong> polygone, de<br />

petits champs de mines AC à faible densité,<br />

avec un tracé inspiré des défenses<br />

de Vauban, dans une place forte comme<br />

Neuf-Brisach, rendant impossible l’approche<br />

des champs de mines par les<br />

sapeurs ou les blindés ennemis, inéluctablement<br />

canalisés vers les positions battues<br />

par les tirs directs, choisies en<br />

conséquence.<br />

Ainsi la ceinture de marais de mines réalisée<br />

par le capitaine Gravier représente<br />

une superficie de 3 620 hectares truffée<br />

d’éléments de champs de mines isolés de<br />

100 m de long (1 mine par m, 100 mines<br />

AC par élément) avec renforcement sur<br />

les lisières, soit au total 63 300 mines AC.<br />

Finalement, les sapeurs <strong>du</strong> capitaine<br />

Gravier posent en moins de trois mois<br />

140 000 mines AC et 2000 mines AP, avec<br />

balisage réglementaire et relevés de<br />

pose.<br />

Dès la première attaque, le 27 mai matin,<br />

la démonstration est faite de l’excellence<br />

<strong>du</strong> concept Gravier : à 8 heures, la division<br />

italienne Ariete attaque la position<br />

par l’est avec un assaut de 70 chars<br />

M13 équipés de canons de 75. Au terme<br />

d’un combat furieux, qui se termine<br />

au corps à corps, l’ennemi se retire vers<br />

– 40 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

◆ Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

13 heures, laissant derrière<br />

lui 32 carcasses fumantes,<br />

détruites pour moitié au 75 en<br />

tir direct, l’autre moitié ayant<br />

sauté sur les mines AC.<br />

Par la suite, malgré les moyens<br />

aéroterrestres énormes rassemblés<br />

autour de Bir Hakeim,<br />

l’ennemi réussira seulement à<br />

conquérir l’observatoire d’artillerie<br />

de la cote 186, le 8 juin,<br />

mais ne pénétrera pas plus<br />

avant sur la position. L’enfouissement a<br />

permis une remarquable économie des<br />

forces : moins de 100 morts, côté <strong>français</strong>,<br />

entre le 26 mai et la sortie de vive<br />

force <strong>du</strong> 10 juin.<br />

Laissons la parole à Rommel (La guerre<br />

sans haine) : « … Rarement, sur le<br />

champ de bataille d’Afrique, m’avait été<br />

livré un combat aussi <strong>du</strong>r. <strong>Le</strong>s Français<br />

s’étaient retranchés dans leurs postes<br />

de combat très habilement disposés,<br />

dans leurs tranchées, leurs petits bastions<br />

et leurs nids de mitrailleuses tous<br />

entourés d’une épaisse ceinture de<br />

mines. De telles positions sont presque<br />

inaccessibles au feu de l’artillerie ou au<br />

bombardement aérien, car seul un coup<br />

direct peut en avoir raison… »<br />

On dispose aussi <strong>du</strong> témoignage de Lutz<br />

Koch, correspondant de guerre proche<br />

d’Hitler, qui accompagne les pion<strong>nie</strong>rs<br />

lors de l’assaut de la cote 186 : « … le 8<br />

juin devient un jour d’honneur pour les<br />

pion<strong>nie</strong>rs. Sous le commandement <strong>du</strong><br />

colonel Hacker, chef des pion<strong>nie</strong>rs de<br />

l’armée blindée, Rommel assistant luimême<br />

dans les premières lignes au<br />

développement de l’attaque, les pion<strong>nie</strong>rs<br />

ouvrent la route dans les champs<br />

de mines… <strong>Le</strong>s pion<strong>nie</strong>rs avancent<br />

mètre par mètre. <strong>Le</strong> colonel Hacker saute<br />

sur une mine avec sa voiture. » Il faudra<br />

acheminer encore des renforts.


DROIT RÉSERVÉ<br />

<strong>Le</strong> récit <strong>du</strong> Feldwebel Johann Dürer, chef<br />

de section de pion<strong>nie</strong>rs, apporte des précisions<br />

sur les techniques employées :<br />

repérage à main nue dans la nuit sur des<br />

glacis exposés aux tirs et aux fusées<br />

éclairantes, creusement de sapes pour<br />

progresser à l’abri, ralentissement dû à la<br />

difficulté de détecter le plan de pose de<br />

« bricoleurs redoutables », également<br />

aux pièges, mines AP, grenades dégoupillées<br />

sous les mines AC, qui occasionnent<br />

de lourdes pertes dans sa section.<br />

<strong>Le</strong>s opérations de déminage nocturnes<br />

se terminent souvent au corps à corps.<br />

Au moindre repli, les sapeurs <strong>français</strong><br />

truffent à nouveau le terrain de mines et<br />

de pièges.<br />

André Gravier raconte de son côté que,<br />

chaque nuit, pendant la bataille, avec un<br />

commando d’une dizaine de sapeurs en<br />

chaussures à semelles de crêpe, il pose<br />

des mines dans les endroits les plus exposés<br />

ou déjà déminés par l’adversaire.<br />

Que conclure? Pour ma part, j’ai acquis<br />

la conviction que le « gé<strong>nie</strong> moderne »<br />

est né à Bir Hakeim : en effet, nous y<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

trouvons des sapeurs, arme et service,<br />

engagés sur un territoire extérieur, dans<br />

un cadre interallié, intégrés à une grande<br />

unité sous commandement britannique,<br />

avec l’anglais comme langue officielle,<br />

le commandement étant organisé pour<br />

que le chef gé<strong>nie</strong> joue à la fois ses différents<br />

rôles de conseil <strong>du</strong> chef interarmes,<br />

de conception de l’action gé<strong>nie</strong>, de<br />

con<strong>du</strong>ite directe de l’exécution des missions<br />

gé<strong>nie</strong> sur le terrain, avec la possibilité<br />

d’engerber des renforcements<br />

alliés… Que faisons-nous de si différent<br />

aujourd’hui?<br />

Par ailleurs, le gé<strong>nie</strong> de Bir Hakeim brille<br />

par l’excellence. Son chef, le capitaine<br />

Gravier est un modèle de compétence,<br />

de rigueur, de courage physique et<br />

moral. Devenu par la suite le sapeur de<br />

<strong>Le</strong>clerc, ses faits d’armes sont bien<br />

connus au 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>. Par leur<br />

travail de titans, les sapeurs de Bir<br />

Hakeim ont réussi à valoriser, dans un<br />

endroit improbable, un puissant point<br />

d’appui où les furieux assauts de l’ennemi<br />

se sont enlisés en causant de<br />

lourdes pertes.<br />

GUIDE DE LA LUTTE ANTIMINES<br />

<strong>Le</strong> Guide de la lutte antimines a été rédigé par le Centre international de déminage humanitaire - Genève. Cet ouvrage<br />

servira de référence aux diplomates, donateurs, juristes, praticiens ou universitaires, afin qu’ils puissent assimiler les<br />

notions de base de la lutte antimines. Son objet est de sensibiliser le lecteur à la réalité d’un domaine d’action humanitaire<br />

en pleine croissance.<br />

Il se compose de 12 chapitres : intro<strong>du</strong>ction aux mines et aux engins non explosés, histoire de la lutte antimines, l’histoire<br />

des mines et le droit international, la convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, la convention sur les armes<br />

classiques, le déminage humanitaire, l’é<strong>du</strong>cation au danger des mines, l’assistance aux victimes, la destruction des stocks,<br />

la coordination des activités de lutte antimines et le renforcement des capacités, les approches socio-économiques de la<br />

lutte antimines, la gestion de l’information dans la lutte antimines.<br />

Ce guide peut également être consulté en ligne sur le site www.gichd.ch. Site sur lequel vous aurez également accès aux<br />

informations <strong>du</strong> CIDH-G.<br />

– 41 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

◆ Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> de Bir Hakeim mérite notre<br />

admiration et doit être proposé comme<br />

modèle aux jeunes générations de<br />

sapeurs qui trouveront là les points de<br />

repères essentiels, et très actuels, <strong>du</strong><br />

combat de leur arme.<br />

Pour terminer, je citerai le général Saint<br />

Hillier, lieutenant adjoint <strong>du</strong> lieutenantcolonel<br />

Amilakvari à la 13 e DBLE à Bir<br />

Hakeim, s’adressant à André Gravier en<br />

1987 : « On ne parle pas assez des<br />

champs de mines de Bir Hakeim. C’est<br />

pourtant grâce à eux que nous n’avons<br />

pas été submergés dans l’heure qui a<br />

suivi l’attaque. C’est dommage et c’est<br />

injuste. <strong>Le</strong> véritable vainqueur de Bir<br />

Hakeim, c’est le capitaine Gravier… Et<br />

puis sans vous, on ne serait pas sorti de<br />

cet enfer !… »<br />

Dans un prochain article, je vous raconterai<br />

la vérité sur la sortie de Bir Hakeim<br />

dans la nuit <strong>du</strong> 10 au 11 juin 1942.<br />

Général de division (CR)<br />

Alain MAGON DE LA VILLEHUCHET<br />

Promotion Bir Hakeim (Saint-Cyr 61-63)<br />

DROIT RÉSERVÉ


SANTÉ SOLIDARITÉ<br />

Venir en aide aux enfants en respectant l'environnement<br />

L'Association contre les Maladies Mitochondriales (A.M.Mi)<br />

organise la récupération des cartouches d'encre<br />

pour aider la recherche médicale<br />

Témoignage d'une maman<br />

« Nous n'avons pas le choix, notre foi réside dans les progrès de la science, celui des<br />

chercheurs, c'est la raison pour laquelle, en tant que membre de l'Association contre<br />

les maladies mitochondriales, je lance un appel pour nous aider dans notre démarche,<br />

celle de récupérer des cartouches d'encre d'imprimantes, copieurs, fax laser et à jet<br />

d'encre. Cette récupération a pour but de financer la recherche sur cette maladie génétique<br />

touchant principalement les enfants. »<br />

Un appel pathétique lancé par une jeune maman de 28 ans le caporal-chef Christelle Jobard-Torino (25 e régiment<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> de l’air) mère de jeunes jumeaux Érica et Kévin, trois ans et demi.<br />

« Mon fils Kévin est atteint de cette maladie depuis sa naissance, cela se manifeste par un déficit <strong>du</strong> complexe<br />

4 de la chaîne mitochondriale. Pour le moment il n'existe aucun traitement. <strong>Le</strong>s seules structures qui nous<br />

aident sont les centres d'aide médico-social précoce. »<br />

<strong>Le</strong>s maladies mitochondriales sont considérées comme rares, mais plus les professionnels de la santé les<br />

connaîtront, plus ils pourront les diagnostiquer.<br />

L'opération récupération des cartouches d'encre a pour but de promouvoir et d’encourager la recherche avec<br />

les fonds récoltés, par la valorisation des cartouches alors réhabilitées. Celles non valorisées sont détruites gratuitement<br />

selon les normes de la législation en vigueur.<br />

Un geste de solidarité qui allie un autre souci celui de la protection de l'environnement.<br />

Pour tous renseignements :<br />

☛ Mme Antoine Virgi<strong>nie</strong> déléguée régionale de l'AMMi à Grans • tél. : 04 90 55 72 34<br />

☛ Mme Christelle Jobard-Torino • tél. : 04 42 05 57 07<br />

<strong>Le</strong>s maladies mitochondriales<br />

<strong>Le</strong>s enfants et a<strong>du</strong>ltes qui sont atteints de maladies mitochondriales vont avoir des symptômes extrêmement<br />

variés. Certains, des symptômes bénins, tels que des difficultés de mémorisation et susceptibilité à la fatigue,<br />

d'autres auront des manifestations beaucoup plus graves dès la naissance. L'expression clinique de la maladie<br />

dépend en fait des organes ou systèmes les plus affectés par le dysfonctionnement des mitochondries. Ces<br />

maladies sont génétiques, l'atteinte peut porter sur l'ADN <strong>du</strong> noyau cellulaire. <strong>Le</strong> diagnostic prénatal n'est pas<br />

toujours possible. Maladie rare, soixante-dix cas sont recensés en région PACA.<br />

Où s'adresser<br />

ABCARTOUCHES, est une entreprise spécialisée, elle organise gratuitement le ramassage de toutes les cartouches.<br />

Elle reverse ensuite à l’AMMi, la valorisation des cartouches réhabilitées. Il convient de les contacter<br />

pour effectuer l'enlèvement, ABCARTOUCHES rappelle dans les plus brefs délais pour effectuer cette opération.<br />

Il faut juste coller une étiquette d'expédition en mentionnant les coordonnés (particulier ou de l'entreprise) et<br />

préciser « pour l'AMMi ».<br />

Pour tous renseignements :<br />

ABCARTOUCHES : Tel : 01.64.37.02.90<br />

Port : 06.74.41.08.04<br />

Mail : Karl@abcartouches.com<br />

Ou contacter les responsables cités par ailleurs qui se chargeront d'assurer le relais.<br />

– 42 –


PHOTO 17 e RGP<br />

PHOTO COMFORMISC<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

PHOTO 17 e RGP<br />

LE 17 E RGP EN VENDÉE<br />

– 43 –


Du 3 au 8 novembre 2003, le 17 e RGP a<br />

participé activement à l’exercice RASTI-<br />

BEL VENDÉE 2003 organisé par la 11 e brigade<br />

parachutiste.<br />

Régiment d’appui de la 11 e BP, le 17 e RGP<br />

a profité de cet exercice grandeur nature<br />

et en terrain libre pour réaliser toutes les<br />

missions qui lui sont propres.<br />

Régiment parachutiste, il a participé à<br />

l’assaut vertical de l’aéroport de la<br />

Roche-sur-Yon avec le 1er RCP. Une fois<br />

mise à terre, la section de sapeurs parachutistes<br />

a montré ses savoir-faire spécifiques<br />

dans le domaine gé<strong>nie</strong> pour<br />

appuyer une unité d’infanterie :<br />

- reconnaissance de zones suspectées<br />

minées,<br />

- reconnaissance d’une zone de déploiement<br />

pour le PC de l’unité,<br />

- déminage et dépollution (Lors de cette<br />

phase de l’exercice, le 17e RGP a<br />

engagé son équipe cynophile avec 2<br />

chiens qui ont mis leur flair au service<br />

des sapeurs pour délimiter les zones<br />

minées).<br />

<strong>Le</strong> 17 e RGP<br />

OOOOO EN VENDÉE<br />

PHOTO 17 e RGP<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Arrivant par la mer, une autre compag<strong>nie</strong><br />

<strong>du</strong> régiment s’est chargée d’appuyer le<br />

débarquement amphibie <strong>du</strong> 1 er RHP.<br />

Précédée par le groupe de plongeurs <strong>du</strong><br />

régiment qui a préparé son arrivée, la<br />

section <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> a été engagée afin d’ouvrir<br />

les itinéraires de sortie de plage au<br />

profit des blindés <strong>du</strong> RHP et de ré<strong>du</strong>ire<br />

une résistance matérialisée par la présence<br />

d’un bunker avec ses lance<br />

flammes portatifs. Une fois ces missions<br />

terminées, la compag<strong>nie</strong> <strong>du</strong> 17 a appuyé<br />

la progression <strong>du</strong> RHP dans son fuseau<br />

en mesure d’intervenir immédiatement<br />

sur tout obstacle qui se présenterait<br />

devant les blindés.<br />

Près <strong>du</strong> PC de la brigade, la 3 e compag<strong>nie</strong><br />

a mis ses capacités au service <strong>du</strong> 3 e<br />

RPIMa dans sa mission de contrôle de<br />

zone. Lors <strong>du</strong> début de la progression <strong>du</strong><br />

3 e RPIMa vers le Nord, la compag<strong>nie</strong><br />

gé<strong>nie</strong> a monté dans la nuit un pont MLF<br />

de 50 m, pont sur lequel tout le régiment<br />

puis l’état major de la brigade ont pu<br />

franchir afin de poursuivre la mission.<br />

<strong>Le</strong> 17 a aussi engagé une grande partie<br />

de sa compag<strong>nie</strong> d’appui avec tous les<br />

engins nécessaires à une telle mission.<br />

<strong>Le</strong>s MATS (matériels d’aide à la traficabilité<br />

des sols) ont été particulièrement<br />

utiles lors de la phase de franchissement.<br />

L’EMAD (engin multifonction d’aide au<br />

déploiement) s’est vu confier comme<br />

mission de préparer les berges pour pouvoir<br />

installer le pont MLF dans de bonnes<br />

conditions.<br />

Au cours de cette manœuvre très réaliste,<br />

une section <strong>du</strong> 17 a réalisé une<br />

action de couverture très rapide grâce<br />

aux hélicoptères de l’ALAT. Prévenu<br />

qu’une menace imprévue avait été décelée<br />

sur un flanc de la brigade, le 17 a<br />

engagé très rapidement une section pour<br />

– 44 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

◆ Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

PHOTO 17 e RGP<br />

faire un DIHG (détachement d’intervention<br />

héliporté <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>). Grâce à une<br />

Gazelle pour le chef de section et à un<br />

Puma par groupe, la section est en<br />

mesure d’aller poser des mines sur les itinéraires<br />

de l’ennemi afin de ralentir sa<br />

progression.<br />

Durant une semaine, ce sont près de 90<br />

véhicules spécialisés et près de 250 personnes<br />

<strong>du</strong> 17 e RGP qui ont été déployés<br />

en Vendée afin d’appuyer la manœuvre<br />

de la 11 e BP. Durant cet exercice intense<br />

le régiment a pu montrer tous ses savoirs<br />

faire techniques qui lui sont particuliers.<br />

Fatigués mais heureux d’avoir accompli<br />

leur mission dans les meilleures conditions<br />

possibles malgré toutes les difficultés,<br />

les sapeurs parachutistes sont rentrés<br />

à Montauban pour se remettre en<br />

condition et être prêts à répondre à toute<br />

nouvelle demande de la Brigade, fidèles<br />

à leur devise : « Sapeur suis, Para<br />

demeure ».


DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

MILLE ET UNE MINES<br />

La bande dessinée<br />

de sensibilisation<br />

au danger des mines<br />

L’ESAG CERTIFIÉE ISO 9001<br />

– 45 –


La bande dessinée de sensibilisation<br />

au danger des mines<br />

OOOOO MILLE ET UNE MINES<br />

L’objectif de ce projet est de proposer un<br />

document de sensibilisation au danger<br />

des mines s’adressant aux populations<br />

civiles résidant dans des zones ren<strong>du</strong>es<br />

dangereuses par des mines antipersonnel,<br />

mais également des munitions non<br />

explosées (obus, roquettes,…).<br />

<strong>Le</strong> thème consiste en une mise en situation<br />

de jeunes enfants civils exposés au<br />

danger des mines dans leur environnement<br />

quotidien. Afin de dédramatiser la<br />

situation, l’histoire tourne autour d’un<br />

univers de contes (<strong>Le</strong>s mille et une nuits)<br />

et de rêves. Clin d’œil est fait à l’École<br />

supérieure et d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>,<br />

puisque le mentor des enfants est le<br />

gé<strong>nie</strong> de la lampe.<br />

Pour avoir un impact maximum, il fallait<br />

donc donner à l’histoire un caractère universel<br />

; aujourd’hui, 88 pays sont affectés<br />

par les mines et autres munitions et sousmunitions<br />

non explosées. Bien que les<br />

cultures soient différentes, le danger et<br />

les risques encourus sont les mêmes<br />

pour tous.<br />

Par ailleurs l’image doit prévaloir sur le<br />

texte : avoir un discours simple et clair en<br />

tenant compte de la barrière de la langue<br />

étant donnée jeunesse <strong>du</strong> public (analphabétisme…).<br />

Afin de d’informer un maximum d’enfants<br />

dans toutes ces zones polluées par les<br />

mines, une édition en espagnol, portugais,<br />

cambodgien, arabe, russe est prévue,<br />

tout comme une édition en <strong>français</strong>,<br />

anglais et allemand. L’UNESCO apportera<br />

son soutien et son aide en tant que<br />

conseil dans les différentes tra<strong>du</strong>ctions<br />

<strong>du</strong> document.<br />

LES PERSONNAGES<br />

Pour l’essentiel, les personnages sont<br />

des enfants de différentes origines représentant<br />

les divers pays confrontés au<br />

problème des mines. <strong>Le</strong> choix de départ<br />

s’est orienté vers les pays et régions les<br />

plus exposées, à ce jour, au danger des<br />

mines : Afghanistan, Angola, Cambodge,<br />

Bos<strong>nie</strong>-Herzégovine et Amérique centrale.<br />

<strong>Le</strong>s personnages principaux sont :<br />

- Ali, un enfant de 10/12 ans, de type<br />

afghan,<br />

- Musad, son petit frère (environ 8 ans),<br />

- Bakary, un Angolais,<br />

- Quiao, une Cambodgienne,<br />

- Yan, un Bosniaque,<br />

- Paquita, une Sud-Américaine,<br />

- un gé<strong>nie</strong>.<br />

L’HISTOIRE<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

<strong>Le</strong> jour se lève sur un village de type africain.<br />

Deux enfants dormant dans une<br />

case sont réveillés par leurs amis qui les<br />

invitent à venir s’amuser avec eux. Ali et<br />

son petit frère Musad ont vite rejoint la<br />

• 1 personne tuée ou mutilée toutes les 20 minutes dans le monde ;<br />

• 1 million de victimes en 20 ans ;<br />

• 26000 victimes par an dont environ 80 % de civils.<br />

<strong>Le</strong>s personnes exposées doivent impérativement prendre conscience <strong>du</strong><br />

danger, essentiellement les plus jeunes d’entre elles.<br />

– 46 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

◆ A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

petite bande sans même prendre le<br />

temps d’écouter les recommandations de<br />

leurs parents.<br />

La journée s’annonce radieuse et les<br />

enfants jouent dans le village. Soudain<br />

Bakary propose au groupe de se rendre<br />

aux « ruines » pour y jouer aux mille<br />

et une nuits. Ali hésite. Son petit frère<br />

lui rappelle que leurs parents leur<br />

interdisent de jouer là-bas à cause <strong>du</strong><br />

« danger ». Mais Ali se laisse entraîner<br />

par les autres et, étant responsable de<br />

Musad, il l’entraîne avec eux en dehors<br />

<strong>du</strong> village.<br />

<strong>Le</strong>s enfants traversent un petit pont de<br />

pierre et arrivent à proximité des<br />

« ruines ». Il s’agit en fait des vestiges<br />

d’une bataille particulièrement violente.<br />

À nouveau les marquages de circonstance<br />

tentent de prévenir les passants <strong>du</strong><br />

danger omniprésent. <strong>Le</strong>s enfants frissonnent<br />

à la vue d’une dépouille d’animal.<br />

Mais l’interdit les stimule : chacun veut<br />

prouver au reste <strong>du</strong> groupe qu’il n’a pas<br />

peur.<br />

Soudain, un objet scintillant aux abords<br />

des bâtiments en ruine attire l’attention<br />

d’Ali. Il ramasse une petite lampe à huile<br />

et heureux de sa trouvaille, s’empresse,<br />

tel Aladin, de la frotter pour la faire briller.<br />

À la surprise générale <strong>du</strong> groupe, un<br />

gé<strong>nie</strong> jaillit de la lampe magique !<br />

<strong>Le</strong>s enfants pétrifiés écoutent sans broncher<br />

le gé<strong>nie</strong> leur rappeler les principes<br />

de base qu’ils auraient dû connaître. Il<br />

leur remémore les différents marquages<br />

et indices qu’ils ont croisés en venant<br />

jusqu’ici.<br />

Très vite cependant, le gé<strong>nie</strong> s’adoucit.<br />

La jeunesse est souvent synonyme d’insouciance.<br />

La situation est grave et ils<br />

doivent se sortir de ce mauvais pas.


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

– 47 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

◆ A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

Photo de Loïc JOMBART<br />

<strong>Le</strong> dessinateur retenu<br />

pour la création de<br />

cette bande dessinée<br />

est Loïc JOMBART,<br />

jeune dessinateur<br />

angevin, qui s’est<br />

investi d’emblée dans<br />

ce projet en proposant<br />

un scénario et<br />

des personnages correspondantsparfaitement<br />

à l’objectif fixé.<br />

L’avantage est<br />

double : faire travailler<br />

un jeune de la<br />

région où se trouve<br />

l’École supérieure et<br />

d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

et démontrer ainsi les<br />

liens étroits existant<br />

entre l’École <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

et la ville d’Angers.


La recherche de l’amélioration<br />

permanente de la formation<br />

a con<strong>du</strong>it le général<br />

Bezacier à s’engager dans<br />

une démarche qualité. Il a<br />

fixé pour objectif d’obtenir la<br />

certification ISO 9001 version<br />

2000 en juillet 2003, soit<br />

un délai de 9 mois pour relever<br />

cet ambitieux défi. Cette<br />

démarche a été entreprise pour satisfaire<br />

en tout point nos clients principaux que<br />

sont nos stagiaires, leurs employeurs et<br />

nos donneurs d’ordres.<br />

<strong>Le</strong>s résultats obtenus sont partagés par<br />

tous :<br />

- notre armée, tout d’abord, qui bénéficie<br />

de personnels formés selon ses besoins<br />

et une adaptation permanente des<br />

actions de formation à ceux-ci ;<br />

- nos stagiaires qui sont désormais impliqués<br />

dans l’évaluation des formations<br />

qui leur sont dispensées ;<br />

- nos formateurs qui trouvent maintenant<br />

à leur arrivée un cadre de travail clair et<br />

des outils pédagogiques disponibles<br />

qu’ils n’auront de cesse d’améliorer et<br />

d’adapter;<br />

- notre école, enfin, qui verra ses savoirfaire<br />

pérennisés, sa crédibilité et sa<br />

renommée confortées dans son environnement.<br />

L’audit de certification mené les 7, 8 et 9<br />

juillet 2003 par l’AFAQ (Agence <strong>français</strong>e<br />

pour le management et l’amélioration de<br />

la qualité) a pu vérifier que « l’École<br />

supérieure et d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> a<br />

réussi en 9 mois à mettre en place un<br />

SMQ (système de management de la<br />

qualité) pertinent, cohérent » et répondant<br />

aux exigences de la norme. L’ESAG<br />

a obtenu la certification ISO 9001 version<br />

2000 le 23 juillet 2003 pour son activité de<br />

« conception et réalisation de prestations<br />

de formation de cursus et continue aux<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

L’ESAG certifiée<br />

ISO 9001<br />

OOOOO métiers <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> (combat,<br />

infrastructure, sécurité) ».<br />

L’École supérieure et d’application<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> devient ainsi,<br />

avec l’ESAT (École supérieure<br />

et d’application des<br />

transmissions), l’une des<br />

rares grandes écoles, <strong>militaire</strong>s<br />

ou civiles, engagées<br />

dans une démarche de qualité à être certifiée.<br />

Néanmoins cette certification n’est<br />

pas un titre de rente et l’amélioration permanente<br />

de la qualité de la formation<br />

demeure l’une de ses priorités.<br />

<strong>Le</strong> général Chinouilh, commandant l’École<br />

supérieure et d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

depuis juillet 2003, s’est personnellement<br />

engagé à poursuivre cette démarche tout<br />

au long de son commandement. En effet,<br />

il considère la norme ISO 9001 comme un<br />

excellent outil de management qui<br />

impose :<br />

- des contrôles réguliers (évaluations à<br />

chaud et différées - audits internes),<br />

- un suivi <strong>du</strong> traitement des dysfonctionnements,<br />

- une traçabilité totale des actions<br />

menées,<br />

- une transparence totale <strong>du</strong> fonctionnement<br />

de l’ESAG,<br />

dans le but d’assurer un environnement<br />

et des stages sans cesse améliorés<br />

et adaptés aux besoins de nos clients,<br />

que ce soit nos stagiaires ou leurs<br />

employeurs.<br />

Outre les objectifs qualité fixés pour l’année<br />

scolaire 2003-2004, des actions<br />

ponctuelles seront menées pour l’amélioration<br />

:<br />

- de l’accueil des stagiaires,<br />

- <strong>du</strong> courrier interne,<br />

- de la procé<strong>du</strong>re d’achats,<br />

– 48 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

◆ A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

- des évaluations différées con<strong>du</strong>ites<br />

auprès des formés et des employeurs<br />

(régiments, BSPP, UIISC, établissements<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>).<br />

Enfin, le système de management de la<br />

qualité (SMQ) de l’ESAG sera à nouveau<br />

évalué au cours de l’audit de suivi AFAQ<br />

des 4 et 5 mai 2004.<br />

Sous-lieutenant LEROY<br />

Responsable qualité de l’ESAG<br />

OBJECTIFS QUALITÉ 2003-2004<br />

☛ 1 Répondre à l’attente des employeurs<br />

avec un taux minimum<br />

de satisfaction de 70 %.<br />

☛ 2 Répondre à l’attente des stagiaires<br />

en terme de formation<br />

avec un taux minimum de<br />

satisfaction de 75 %. En outre,<br />

n’avoir aucun stage avec un<br />

taux de satisfaction des stagiaires<br />

inférieur à 50 %.<br />

Répondre à l’attente des stagiaires<br />

en terme d’environnement<br />

avec un taux minimum<br />

de satisfaction de 80 %.<br />

☛ 3 Répondre à l’attente des formateurs<br />

avec un taux minimum<br />

de satisfaction de 70 %.<br />

☛ 4 Disposer en permanence d’un<br />

minimum de 90 % de formateurs<br />

compétents et efficaces.<br />

☛ 5 Remédier à 100 % des dysfonctionnements<br />

dont l’origine est<br />

imputable à des facteurs internes<br />

dans les délais définis au<br />

début <strong>du</strong> problème.<br />

☛ 6 Améliorer la communication<br />

interne de l’ESAG. Attirer au<br />

moins 30 % <strong>du</strong> personnel en<br />

réseau sur le site qualité de l’intranet.<br />

☛ 7 Détenir un stock de référence<br />

de 100 % des documents pédagogiques<br />

de l’ESAG au centre<br />

documentation.


DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

UNE NOUVELLE GARNISON<br />

POUR LE 13<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

– 49 –<br />

DROIT RÉSERVÉ


Une nouvelle garnison<br />

OOOOO POUR LE 13<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La délocalisation <strong>du</strong> 13 e régiment <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> a été programmée et con<strong>du</strong>ite<br />

comme une opération extérieure. La<br />

décision ministérielle <strong>du</strong> 21 juillet 2001<br />

a fixé au 1 er juillet le terme de déménagement.<br />

Depuis septembre 2002, les mouvements<br />

de matériel et de personnel se sont échelonnés.<br />

Dès janvier 2003, les nouveaux engagés<br />

volontaires <strong>du</strong> régiment ont été incorporés<br />

par la 3 e compag<strong>nie</strong> de combat <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> de Valdahon. <strong>Le</strong> volume des incor-<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

porations était soutenu, en effet, le régiment<br />

est passé de l’effectif de 900 à celui<br />

de 1 200 personnes. La 3 e compag<strong>nie</strong>, installée<br />

dès le début de l’année 2003 dans<br />

les bâtiments de manœuvre, a été<br />

rejointe par la 22 e compag<strong>nie</strong> d’appui,<br />

puis, par la 1 re compag<strong>nie</strong> de combat <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> au cours <strong>du</strong> mois de mai.<br />

<strong>Le</strong> régiment est demeuré opérationnel<br />

<strong>du</strong>rant toute la phase de délocalisation.<br />

En effet, les projections étaient soutenues.<br />

De retour de Nouvelle-<br />

Calédo<strong>nie</strong>, <strong>du</strong> Kosovo et d’Afgha-<br />

– 50 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

◆ Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

nistan, les sapeurs ont effectué le mouvement<br />

vers Valdahon à l’issue des permissions.<br />

Pour marquer la migration <strong>du</strong> régiment<br />

vers la Franche-Comté, les prises<br />

d’armes de présentation au drapeau et<br />

de remise de fourragères des contingents<br />

de la 3 e compag<strong>nie</strong> de combat <strong>du</strong><br />

gé<strong>nie</strong> se sont déroulées à Baccarat en<br />

avril 2003, sur les traces des anciens <strong>du</strong><br />

13 e bataillon <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, puis en mai, à<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

DROIT RÉSERVÉ


proximité de Besançon à Arc et Senans,<br />

dans le magnifique cadre de la saline<br />

royale.<br />

D’autres opérations symboliques ont été<br />

organisées, tel que le parcours Épernay-<br />

Valdahon, un rallye vélo à la mi-mai, suivi<br />

d’un rallye pédestre fin juin. <strong>Le</strong>s 5 étapes<br />

de la délocalisation <strong>du</strong> régiment ont été<br />

suivies avec intérêt par les médias<br />

locaux, la presse et la télévision.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

Il faut dire que les participants étaient<br />

nombreux, représentant : la compag<strong>nie</strong><br />

de commandement et de logistique, la 1 re ,<br />

la 2 e et la 3 e compag<strong>nie</strong> de gé<strong>nie</strong> combat<br />

et la compag<strong>nie</strong> d’administration et de<br />

soutien. Tous se sont ren<strong>du</strong>s à Valdahon,<br />

en passant par Arcis-sur-Aube, Colombeyles-Deux-Églises,<br />

Chalindrey et Saint Vit.<br />

<strong>Le</strong>s aspirations <strong>du</strong> personnel ont été<br />

prises en compte par la direction <strong>du</strong> personnel<br />

<strong>militaire</strong> de l’armée de terre et la<br />

région terre Nord-Est avec un taux de<br />

satisfaction très élevé, plus de 95 %<br />

d’entre eux ont été mutés conformément<br />

à leurs desiderata.<br />

<strong>Le</strong> 10 juin der<strong>nie</strong>r, les honneurs au drapeau<br />

<strong>du</strong> 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> ont été<br />

ren<strong>du</strong>s pour la dernière fois au quartier<br />

Margueritte, en terre champenoise.<br />

Après 150 années de présence <strong>militaire</strong> à<br />

Épernay, le 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> quitte<br />

sa garnison en application d’une décision<br />

ministérielle <strong>du</strong> 21 juillet 2001.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

La journée <strong>du</strong> 10 juin avait pour but de<br />

rassembler la communauté <strong>militaire</strong> mais<br />

aussi la population très attachée à la présence<br />

des <strong>militaire</strong>s.<br />

Tous les chefs de corps ayant commandé<br />

à Épernay ont été reçus par M. le Maire<br />

d’Épernay, M. Franck <strong>Le</strong>roy, et par le chef<br />

de corps <strong>du</strong> 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>, le<br />

colonel Denis Parmentier.<br />

En début d’après-midi, les portes <strong>du</strong> régiment<br />

se sont ouvertes une dernière fois<br />

au public, venu nombreux, qui a pu visiter<br />

la caserne et assister à la démonstration<br />

réalisée par l’élément opérationnel de<br />

déminage. La nuit tombée, une cérémo<strong>nie</strong><br />

nocturne présidée par le général<br />

Ract-Madoux, commandant la 2 e brigade<br />

blindée, en présence de tous les chefs de<br />

corps ayant commandé à Épernay a réuni<br />

de nombreux spectateurs dans une émotion<br />

palpable, qui marquait l’adieu des<br />

sapeurs aux Sparnaciens et aux habitants<br />

des communes environnantes.<br />

– 51 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

◆ Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

C’est au terme d’une année de commandement<br />

que le colonel Parmentier,<br />

entouré de ses hommes, a salué les couleurs<br />

au quartier Gallieni au Valdahon le<br />

1 er juillet 2003. Ainsi, ce sont 360 célibataires,<br />

140 familles avec 66 enfants qui<br />

ont suivi le régiment dans son déplacement<br />

en Franche-Comté.<br />

Aujourd’hui, le 13 termine son installation<br />

dans les murs <strong>du</strong> quartier Gallieni. C’est<br />

d’ailleurs avec beaucoup d’enthousiasme<br />

que les familles ont découvert le camp de<br />

Valdahon. Il faut dire que le changement<br />

est considérable comparé à Épernay.<br />

Créé en 1905, agrandi en 1914, jouxtant la<br />

ville de Valdahon, au cœur <strong>du</strong> plateau <strong>du</strong><br />

Doubs, le camp offre 3 600 hectares dont<br />

le caractère accidenté et en partie boisé<br />

permet l’entraînement des compag<strong>nie</strong>s<br />

de combat et d’appui.<br />

Son ouverture sur un pays accueillant<br />

facilite la manœuvre des régiments en<br />

terrains libres et variés. Ses 47 champs<br />

de tir, dont 14 en utilisation simultanée,<br />

facilitent l’instruction et l’entraînement.


Situé à 20 minutes <strong>du</strong> centre de<br />

Besançon et de Pontarlier, à 3 heures de<br />

Paris par TGV, le camp de Valdahon suscite<br />

l’intérêt de nombreuses unités de<br />

l’armée de terre et au delà, ce terrain<br />

reconnu pour l’entraînement des fantassins,<br />

attire bien d’autres amateurs par la<br />

variété des possibilités qu’il offre.<br />

Gendarmes, pompiers, unités <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>,<br />

des transmissions ou de l’armée de l’air<br />

mais aussi des douanes ou de la police,<br />

tous profitent tour à tour des atouts <strong>du</strong><br />

camp et de la Franche-Comté.<br />

La commune vit en symbiose avec sa<br />

garnison et le 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>.<br />

Au Valdahon, les <strong>militaire</strong>s sont chez eux<br />

dans la vie locale comme dans la vie professionnelle.<br />

Ils contribuent grandement<br />

au dynamisme dans tous les domaines<br />

culturels, associatifs, relationnels et économiques.<br />

<strong>Le</strong> comité de liaison armée/municipalité,<br />

régulièrement réuni, facilite le contact,<br />

les échanges d’information et apporte<br />

des solutions aux besoins exprimés.<br />

Ainsi, le Valdahon offre à ses habitants la<br />

qualité de vie et les services d’une ville à<br />

la campagne. <strong>Le</strong> Valdahon bénéficie<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

d’une position centrale qui regroupe tous<br />

les commerces nécessaires (librairies,<br />

garages, boutiques diverses).<br />

<strong>Le</strong>s nombreux sites touristiques de la<br />

région permettent à la population <strong>du</strong><br />

Valdahon de se livrer au plaisir <strong>du</strong> sport.<br />

Avec ses 60 lacs, ses rivières halieutiques<br />

et ses voies navigables, la région<br />

favorise les pratiques sportives en milieu<br />

aquatique (canoë-kayak, aviron, voile, ski<br />

nautique).<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

– 52 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

◆ Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

<strong>Le</strong>s amoureux de la nature et <strong>du</strong> patrimoine<br />

historique trouveront leur bonheur<br />

sur les itinéraires de randonnées<br />

(pédestres, équestres, cyclistes) et les<br />

routes à thèmes (sapins, comté, vins,<br />

horlogerie…), mais aussi sur la mise en<br />

valeur de monuments et de musées<br />

représentatifs de la vie et de l’économie<br />

franc-comtoise, la pratique d’activités<br />

bien adaptées au terrain, comme le VTT,<br />

la course d’orientation et la découverte<br />

<strong>du</strong> monde souterrain.<br />

Mais il ne faut oublier que le terrain, l’altitude<br />

et le climat font de la Franche-<br />

Comté le pays des grands espaces<br />

blancs, la région leader en Europe pour le<br />

ski de fond, le ski alpin et le ski de randonnée.


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

UN UKRAINIEN À L’ESAG<br />

– 53 –


Ukrai<strong>nie</strong>n, lieutenant et sapeur<br />

Je suis le lieutenant-chef Parkhomchuk<br />

Oleksiy, j’ai 23 ans et en Ukraine je suis<br />

chef de section dans une compag<strong>nie</strong> de<br />

travaux. J’ai l’honneur d’étudier à l’ESAG<br />

d’Angers et depuis le début de la formation,<br />

j’ai accumulé beaucoup d’informations<br />

intéressantes et profitables. Mon<br />

niveau de connaissances, tant en <strong>français</strong><br />

que dans le domaine <strong>militaire</strong>, a augmenté<br />

de manière significative.<br />

Ma visite en France recouvre deux<br />

aspects principaux que je vais maintenant<br />

vous préciser. Il s’agit tout d’abord<br />

de la découverte de ce beau pays<br />

d’Europe occidentale ainsi que de sa<br />

langue. Ensuite, car il faut tout de même<br />

rester sérieux, ma présence en France<br />

est également importante d’un point de<br />

vue professionnel puisqu’elle me permet<br />

de me perfectionner dans le domaine<br />

<strong>militaire</strong>.<br />

Tout d’abord, ce stage m’a donné l’occasion<br />

de découvrir un pays aux aspects<br />

divers. En ce qui concerne la découverte<br />

EN STAGE À LA DIVISION<br />

OOOOO D’APPLICATION<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

<strong>du</strong> pays, j’ai pu faire plusieurs visites<br />

intéressantes. <strong>Le</strong> patrimoine <strong>français</strong><br />

est particulièrement riche en sites touristiques<br />

qu’il s’agisse de châteaux,<br />

d’églises ou de musées. Je pense qu’il<br />

est important pour moi, si je veux comprendre<br />

les Français, d’apprendre leur<br />

histoire en profitant des différentes occasions<br />

qui se présentent à moi de visiter<br />

leurs monuments les plus magistraux.<br />

Dans cet ordre d’idées, j’ai été enchanté<br />

de pouvoir aller voir le Mont Saint-Michel<br />

et je remercie l’École <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> qui m’a<br />

permis de faire ce voyage inoubliable. En<br />

effet, il s’agit d’un site très beau et en<br />

plus de cela, le fait de se trouver sur les<br />

côtes de l’océan Atlantique constitue un<br />

événement important pour quelqu’un qui<br />

est originaire de l’Europe de l’est. Je suis<br />

également enchanté de profiter de la cuisine<br />

<strong>français</strong>e qui mérite sa réputation.<br />

Ensuite, le stage à la division d’application<br />

m’a permis de me familiariser<br />

avec les méthodes pédagogiques <strong>français</strong>es<br />

qui me semblent très<br />

cohérentes puisqu’elles allient<br />

un enseignement théorique<br />

pointu à des périodes de restitution<br />

pratique des connaissances<br />

accumulées. <strong>Le</strong>s stagiaires<br />

de l’ESAG bénéficient<br />

de conditions matérielles tout<br />

à fait remarquables dans le<br />

cadre de leur instruction. C’est<br />

une chose essentielle parce<br />

que le gé<strong>nie</strong> est une arme<br />

relativement technique et il<br />

faut que les jeunes qui s’initient<br />

aux subtilités de cette<br />

belle arme puissent s’appuyer<br />

sur des éléments concrets.<br />

En plus des conditions matérielles<br />

excellentes, les stagiaires<br />

de l’ESAG sont très<br />

bien encadrés. <strong>Le</strong>s instruc-<br />

– 54 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

◆ Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

teurs sont compétents : ils savent de quoi<br />

ils parlent puisque non seulement ils maîtrisent<br />

la théorie, mais en plus de cela ils<br />

ont très souvent une solide expérience<br />

<strong>du</strong> terrain.<br />

Tous ces éléments positifs apportent<br />

incontestablement une plus-value à la<br />

formation qui ne saurait toutefois oublier<br />

l’aspect humain.<br />

Ainsi, je trouve qu’un autre élément<br />

essentiel qui contribue à la qualité de l’enseignement<br />

à l’ESAG est celui de l’ambiance<br />

et des rapports entre les différentes<br />

personnes qui la constituent. Ces<br />

rapports sont bons et c’est notamment<br />

grâce à l’organisation d’épreuves sportives<br />

stimulantes et fédératrices comme le<br />

raid multidisciplinaire qui a eu lieu en septembre.<br />

<strong>Le</strong> cross de l’École m’a encore<br />

permis tout récemment de constater la<br />

bonne ambiance régnant à Angers.<br />

En tant qu’ancien élève de l’Institut <strong>militaire</strong><br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> à l’académie agrotechnique<br />

d’état de Kami<strong>nie</strong>ts-Podolsky, je<br />

tiens à en dire quelques mots. Cet institut<br />

forme les jeunes officiers et sous-officiers<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> et la formation n’y est pas<br />

si différente de celle de l’ESAG puisqu’elle<br />

est également axée sur la technique<br />

et la tactique.<br />

L’Institut forme également des spécialistes<br />

en déminage ainsi qu’en sécurité<br />

civile. Dans l’Institut se trouve en plus<br />

une division scientifique d’application et<br />

de recherche qui a un niveau tout à fait<br />

excellent.<br />

Je resterai à Angers jusqu’au mois de<br />

juillet et d’ici là j’espère faire encore<br />

d’autres découvertes. <strong>Le</strong> plus important<br />

pourtant est déjà fait : j’ai appris à<br />

connaître la France et le gé<strong>nie</strong> <strong>français</strong>.<br />

Lieutenant PARKHOMCHUK


À LIRE<br />

On ne peut écrire sur sa vie qu’en racontant<br />

celle des autres, constate Esteban qui<br />

retrouve à travers la vitre enneigée de son<br />

appartement parisien les fantômes de son<br />

enfance et de la Colombie des années 60. Et<br />

il nous raconte l’histoire de Tonio, amoureux<br />

de Delia mais incapable de résister aux<br />

avances de Cory; celle de Blas, le curé espagnol<br />

qui va de révolution en révolution jusqu’à<br />

trouver celle qui le change ; celle <strong>du</strong> garçon<br />

qui rejoint la guérilla ; celle de Federico,<br />

l’expert en suicide ; (…) ; toute une série de portraits et de vies qui forment<br />

la trame de celle de notre héros. Puis on quitte la Colombie pour<br />

l’Italie et l’Espagne, où le jeu d’échecs et un joueur exceptionnel enseignent<br />

à Esteban une leçon fondamentale : gagner une partie, ce n’est<br />

pas mal, mais ce qui est indispensable, c’est d’y prendre <strong>du</strong> plaisir.<br />

Santiago Gamboa reprend avec talent la tradition <strong>du</strong> roman de personnages<br />

et des histoires intercalées, pour démontrer brillamment<br />

qu’un écrivain ne peut se construire qu’à travers les autres.<br />

Esteban le héros de Santiago Gamboa - Santiago Gamboa<br />

Éditions Métailié<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Chaque trimestre, la Revue de la gendarmerie nationale traite d’un sujet différent.<br />

Des spécialistes des affaires criminelles, des psychanalystes, des ingé<strong>nie</strong>urs,<br />

des maîtres de conférence… rédigent des articles pour nous éclairer sur<br />

le quotidien des gendarmes <strong>français</strong> et ce qu’il implique. D’une haute précision<br />

technique, ces articles sont une mine d’informations et peuvent même aider les<br />

lycéens dans leurs recherches, par exemple.<br />

Revue de la gendarmerie nationale<br />

Rens. : www.gendarmerie.defense.gouv.fr ou 01 53 65 48 21<br />

Juin 1944 : le débarquement<br />

anglo-américain en Normandie<br />

annonce le début de la libération<br />

<strong>du</strong> territoire national. La guerre ne<br />

peut plus être per<strong>du</strong>e, mais elle<br />

n’est pas encore gagnée. L’entrée<br />

en lice de la Résistance, l’explosion<br />

des maquis, les succès des<br />

armées de Juin en Italie, la marche<br />

victorieuse de la division <strong>Le</strong>clerc<br />

vers Paris, le débarquement de<br />

l’armée de Lattre en Provence marquent le grand<br />

retour de l’armée <strong>français</strong>e réunifiée dans la<br />

guerre. Rassemblée sous l’autorité <strong>du</strong> général De<br />

Gaulle, elle se bat sur tous les fronts où les<br />

troupes de l’Axe résistent encore. Ce document<br />

renouvelle une vision des « années noires » trop<br />

souvent figée pas les a priori des chercheurs ou<br />

les partis pris des politiques. Il aide à comprendre<br />

la plus grande tragédie de notre histoire.<br />

L’armée <strong>français</strong>e sous l’Occupation,<br />

le rassemblement - François Broche -<br />

éditions Presses de la cité<br />

Fils d’un général bavarois, Roland von Hoesslin, comme nombre de<br />

ses pairs, a cru au nationalisme-socialisme d’Adolf Hitler, et au bienfondé<br />

de la guerre de 1939. Jeune officier, chevalier de la Croix de fer,<br />

il s’illustre contre les Anglais dans l’Afrikakorps <strong>du</strong> général Rommel.<br />

Gravement blessé, il est rapatrié et soigné à Berlin. Au cours de sa<br />

longue convalescence, il s’interroge, et manifeste en 1943 son opposition<br />

au radicalisme hitlérien. Il est alors contacté par le colonel von<br />

Stauffenberg, un camarade de régiment, qui lui fait part de sa résolution<br />

de préparer un coup d’état contre le<br />

Führer.<br />

Sous la plume d’August von Kageneck, la<br />

figure de cet homme méconnu, <strong>militaire</strong>, aristocrate,<br />

catholique, se révèle peu à peu dans<br />

toute sa dignité. L’auteur s’appuie en outre,<br />

pour restituer son parcours, sur une riche correspondance,<br />

significative des doutes qui habitèrent<br />

plus d’Allemandes qu’on ne croit généralement.<br />

De la croix de fer à la potence,<br />

Roland von Hoesslin un officier allemand<br />

résistant à Hitker -<br />

August von Kageneck - éditions Perrin<br />

– 55 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

◆ A lire<br />

Multimédia<br />

L’élargissement de l’Europe fait<br />

<strong>du</strong> bruit, il inquiète certains, il<br />

enthousiasme d’autres ! Bien<br />

au-delà de l’adhésion en mai<br />

2004 de dix nouveaux pays,<br />

l’entrée de la Rouma<strong>nie</strong> et de la<br />

Bulgarie est prévue pour 2007 ;<br />

l’Union européenne, pour faire<br />

face à l’intensification des<br />

échanges, pour contribuer à la<br />

diffusion <strong>du</strong> développement, cogérer des problèmes<br />

comme la pollution maritime, prévenir les crises dans les<br />

pays de son voisinage géopolitique, peut-elle répondre<br />

autrement qu’en nouant des partenariats forts avec ses<br />

voisins ? L’Atlas de la nouvelle Europe présente un territoire<br />

qui associe l’Europe, Russie et Ukraine comprises, à<br />

la Méditerranée orientale et méridionale. Riche de plus<br />

de 90 cartes et infographies inédites, cet ouvrage montre<br />

les enjeux démographiques, sociaux, économiques, environnementaux,<br />

énergétiques, géopolitiques ; il établit la<br />

géographie insoupçonnée des échanges qui lient d’ores<br />

et déjà l’Europe et ses voisins. Son principal enseignement<br />

est que cet ensemble euroméditérranéen fort de 57<br />

pays et de près d’un milliard d’hommes est, dès aujourd’hui,<br />

une des régions majeures <strong>du</strong> globe.<br />

Atlas d’une nouvelle Europe - Pierre Beckouche<br />

et Yann Richard - éditions Autrement


« Aux officiers de demain, dites que,<br />

s’ils ont placé leur idéal dans une carrière<br />

de guerres et d’aventures, ce<br />

n’est pas chez nous qu’il faut poursuivre<br />

; ils ne l’y trouveront plus : arrachez-leur<br />

cette illusion avant les<br />

déceptions tardives. Mais donnez-leur<br />

cette conception féconde <strong>du</strong> rôle<br />

moderne de l’officier devenu é<strong>du</strong>cateur<br />

de la nation entière. »<br />

Ainsi s’exprime Lyautay dans le<br />

célèbre article paru en 1891 dans la<br />

Revue des Deux Mondes. Aussitôt connues, ces<br />

pages obtiennent un écho considérable. <strong>Le</strong>s principes<br />

d’action présentés sont toujours d’actualité.<br />

<strong>Le</strong> rôle social de l’officier - Maréchal Lyautay<br />

Éditions Bartillat<br />

Cet ouvrage passionnant est un véritable livre d’aventures, dans lequel<br />

Patrick Negro nous fait revivre, grâce à de nombreux et poignants témoignages<br />

et à une documentation exceptionnelle, les grandes heures de l’histoire<br />

de la moto dans l’armée. Cette fresque historique regorge de personnages<br />

hauts en couleur et propose un examen minutieux de l’évolution<br />

technique des véhicules <strong>du</strong>rant plus d’un siècle. Motos <strong>militaire</strong>s ne s’adresse<br />

pas seulement aux passionnés de motos ou de véhicules <strong>militaire</strong>s, mais<br />

aussi à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire contemporaine et aux grandes<br />

aventures humaines <strong>du</strong> XX e siècle.<br />

Motos <strong>militaire</strong>s de 1900 à 1970 - Patrick Négro - éditions ETAI<br />

Grand voyageur, vétéran des<br />

reporters <strong>du</strong> Monde, Jean-<br />

Pierre Péroncel-Hugoz est l’auteur<br />

d’essais devenus classiques,<br />

centrés sur les<br />

civilisations étrangères. Après<br />

des récits de voyage en terre<br />

d’Islam, de francopho<strong>nie</strong> ou<br />

lusitanité, Traversées de la<br />

France se place sous l’invocation<br />

de Rabelais : « retournons à<br />

nos moutons! ».<br />

Ces traversées se présentent comme de libres parcours<br />

en métropole ou outremer, vaste espace où se vérifie à<br />

chaque pas le principe de Braudel : « La France est diversité<br />

». Une variété infi<strong>nie</strong> de pays et paysages, grandes<br />

et petites histoires.<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Traversées de la France - Péroncel-Hugoz<br />

Éditions Bartillat<br />

C’est l’histoire d’un très bel arbre, chargé<br />

des fruits les plus magnifiques. Cet arbre n’a<br />

pas poussé en un jour. Il a fallu beaucoup<br />

d’efforts, beaucoup de temps, beaucoup de<br />

patience : en fait, il a fallu mille ans. Ceux qui<br />

vivent sous cet arbre ont le droit d’être heureux. Toutefois, ils doivent se souvenir que chacun d’entre eux a le<br />

devoir d’aimer cet arbre, de le garder et de l’entretenir. Si par malheur ils venaient à le négliger, leur bel arbre<br />

risquerait de mourir. Grand-mère raconte à Paul comment cet arbre s’est formé au cours <strong>du</strong> temps, par l’union<br />

des villages, des villes, des provinces. Car cet arbre n’est autre que le pays où tu vis aujourd’hui, la terre où tu<br />

es né, ta patrie : la France.<br />

Comment se fit la France - Marie-Magdeleine del Perugia - éditions Clovis<br />

– 56 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

◆ A lire<br />

Multimédia<br />

Du jardin d’Eden au jardin régulier de <strong>Le</strong> Nôtre, des jardins de<br />

Babylone aux jardins d’allumés… tout est révélé !<br />

<strong>Le</strong> jardin, c’est aussi une foule de petites histoires : l’origine <strong>du</strong><br />

nom des plantes et leurs usages, la provenance des légumes de<br />

nos assiettes, la création de chimères botaniques, la diversité des<br />

métiers liés aux jardins… et des recettes pour se régaler. De quoi<br />

avoir envie de partir le nez en l’air visiter tous les jardins.<br />

Jardins -<br />

éditions <strong>Le</strong> Moutard,<br />

collection « le nez en l’air »<br />

Rens. : www.lemoutard.fr<br />

Une des plus fantastiques inventions humaines<br />

a été celle de l’aéroplane, apparu à l’aube <strong>du</strong><br />

XX e siècle. À ses débuts, « l’avion », selon le<br />

terme imaginé par le précurseur <strong>français</strong><br />

Clément Ader, promettait de devenir un moyen<br />

de découverte et de communication à travers<br />

les continents. Mais l’esprit belliqueux de certains<br />

états, pour des motivations nationalistes,<br />

politiques ou territoriales, a con<strong>du</strong>it l’aviation naissante à se<br />

consacrer à des missions guerrières, exacerbées par le premier<br />

conflit mondial, entre 1914 et 1918. Depuis, innombrables ont été<br />

les générations d’aéronefs <strong>militaire</strong>s conçus pour la chasse, le<br />

bombardement, la reconnaissance, le transport ou l’entraînement,<br />

sans cesse plus puissants, rapides et perfectionnés. Cet<br />

ouvrage retrace avec précision l’évolution de l’essentiel de ces<br />

matériels, tant par ordre chronologique que thématique et propose<br />

une iconographie abondante et de qualité.<br />

Encyclopédie de l’aviation <strong>militaire</strong> - Pierre Gaillard -<br />

éditions ETAI<br />

Pour les petits


MULTIMEDIA<br />

Une aventure exaltante au cœur de<br />

l’Italie !<br />

Nos amis Tom, Julie, Joao et Dora sont<br />

entraînés malgré eux à la recherche <strong>du</strong><br />

légendaire Poignard d’émeraude. Depuis<br />

des siècles, sa légende est étroitement<br />

liée au secret des alchimistes et à l’histoire<br />

d’une famille italienne, gardienne <strong>du</strong><br />

secret depuis l’Antiquité jusqu’à notre<br />

époque.<br />

<strong>Le</strong> petit joueur est entraîné dans une<br />

poursuite effrénée. Grâce à sa perspicacité et à son habileté, il devra<br />

aider nos quatre amis à progresser dans leur quête pour découvrir le<br />

secret de l’alchimiste.<br />

7 jeux intégrés dans l’histoire sont proposés au fur et à mesure de la<br />

progression dans l’aventure. Ils font appel au sens logique, à l’observation<br />

et à l’intelligence.<br />

L’enfant retrouve aussi le carnet de voyage dans lequel il peut consigner<br />

le récit de l’enquête pour monter un véritable reportage et l’appareil<br />

photo pour illustrer ses articles.<br />

<strong>Le</strong> secret de l’alchimiste - éditions Montparnasse Multimédia<br />

Pour créer, aménager, décorer<br />

et visiter sa future maison !<br />

Ce programme est conçu<br />

pour vous aider à réaliser<br />

facilement tous vos projets,<br />

des plus simples aux plus<br />

complexes et de prévoir plusieurs<br />

bâtiments sur un même plan. Côté déco.,<br />

une bibliothèque de textures et matériaux vous<br />

permet de réaliser le revêtement des sols et des<br />

murs intérieurs et extérieurs. Plus de 1500<br />

objets en 3D d’intérieur et d’extérieur (chambre<br />

à coucher, salle de bain, luminaires…) sont disponibles<br />

et mo<strong>du</strong>lables à l’infini (couleurs,<br />

matériaux, structures…).<br />

Vous pourrez également prévoir l’agencement<br />

de votre jardin car architecte 3D définit la topographie<br />

de votre terrain. Piscine, terrasse,<br />

arbres…, une fois conçu, vous pourrez vous<br />

promener virtuellement au milieu de vos plantations.<br />

Architecture 3D - éditions Mindscape<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Lapin Malin entraîne les enfants de 1 à 8 ans<br />

dans ses aventures et stimule leur imagination<br />

grâce à un tout nouvel atelier de création<br />

!<br />

Des aventures scénarisées pour un apprentissage<br />

ludique, et personnalisé pour<br />

chaque enfant<br />

Une collection conçue par des spécialistes<br />

de la petite enfance :<br />

• l’atelier créatif ;<br />

• l’atelier de dessin qui stimule la coordination œil/main ;<br />

• l’atelier musical pour comparer les sons de différents instruments et<br />

renforcer les capacités d’écoute ;<br />

• l’éditeur de calendriers personnalisés pour se familiariser avec le<br />

temps, appréhender quelques notions de météorologie et enrichir<br />

son vocabulaire.<br />

Dans la même collection :<br />

Mon premier Lapin Malin – <strong>Le</strong> merveilleux coffre à jouets ! (de 1 à 3 ans)<br />

Lapin Malin maternelle 1 – <strong>Le</strong> monde enchanté (de 3 à 4 ans)<br />

Lapin Malin maternelle 2 – Sauvons les étoiles ! (de 4 à 5 ans)<br />

Lapin malin maternelle 3 – Rebondissements à Ballonville ! (de 5 à 6 ans)<br />

Lapin malin cours préparatoire – Turbulences à Edenville ! (de 6 à 7 ans)<br />

Lapin malin CE1 – <strong>Le</strong> défi des pirates ( de 7 à 8 ans)<br />

J’apprends à lire avec Lapin Malin (de 4 à 7 ans)<br />

Lapin Malin - éditions Mindscape<br />

– 57 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

◆ Multimédia<br />

Ce nouveau titre enrichit la collection<br />

Mia d’un cinquième titre<br />

pour les 6-9 ans. <strong>Le</strong> complot de<br />

Mataharate initie l’enfant à l’anglais<br />

et à l’espagnol en proposant quinze activités<br />

incluant l’alphabet, les nombres, les couleurs, les<br />

objets de la vie courante, les lieux, les métiers, les<br />

animaux, les adjectifs, etc. <strong>Le</strong>s activités l’aident à<br />

comprendre quelques dialogues, à appréhender<br />

l’orthographe, la construction de phrases et la<br />

conjugaison.<br />

<strong>Le</strong> complot de Mataharate - éditions Mindscape


La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

– 58 –<br />

Exposition<br />

<strong>du</strong> musée <strong>du</strong> sous-officier<br />

jusqu’au<br />

<strong>31</strong> mai 2004<br />

<strong>Le</strong> Gé<strong>nie</strong><br />

de la for fortif<br />

tifica ication tion<br />

à l’aide aux populations<br />

populations<br />

ENSOARenseignements : 05 49 76 85 30<br />

Tous les jours de 9 heures à 12 heures<br />

et de 14 heures à 18 heures Entrée libre


Connectez-vous !


Pont sur la Drina (Yougoslavie)<br />

GARDER LA MÉMOIRE DES TECHNIQUES<br />

<strong>Le</strong> Musée exposera la contribution <strong>du</strong> Gé<strong>nie</strong><br />

à la recherche scientifique et technique.<br />

LIRE LE PATRIMOINE<br />

Citadelle de Bitche<br />

<strong>Le</strong> Musée fera connaître la culture <strong>du</strong> Gé<strong>nie</strong><br />

à travers le patrimoine immense qu’il a<br />

réalisé au cours des siècles : fortifications,<br />

casernes, routes, etc…<br />

COTISATION ANNUELLE<br />

■ Membre actif : 9,5<br />

■ Membre bienfaiteur : 50<br />

■ Membre à vie : 285<br />

■ Collectivité <strong>militaire</strong>, association : 25<br />

■ Société civile : 150<br />

Versement à l’ordre de l’association<br />

“MUSÉE DU GÉNIE” CCP Nantes 6 903 30 T<br />

www.musee-<strong>du</strong>-ge<strong>nie</strong>-<strong>militaire</strong>.org<br />

J’ADHÈRE À L’ASSOCIATION “MUSÉE DU GÉNIE”<br />

Àretourner à l’adresse suivante :<br />

Association “MUSÉE DU GÉNIE” ESAG BP 34125 - 49041 Angers cedex<br />

Nom Prénom<br />

Année de naissance<br />

Profession ou grade<br />

Adresse<br />

Code postal Ville<br />

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BULLETIN D’ABONNEMENT<br />

PETITES ANNONCES<br />

1 parution 5<br />

La rubrique « petites annonces » est mise à votre<br />

disposition pour acheter, vendre, échanger, louer<br />

un appartement, une maison etc.<br />

Gratuit pour insertion d’une offre d’emploi<br />

3 numéros par an<br />

France 20<br />

Étranger<br />

Abonnement collectif (unités <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>)<br />

30<br />

50 exemplaires 400<br />

100 exemplaires 600<br />

❒ Je m’abonne ❒ Je passe une annonce<br />

NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Grade : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Renvoyez le bulletin ci-dessus (ou sa photocopie) accompagné d’un chèque<br />

à l’ordre de l’Association des amis <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> à :<br />

La <strong><strong>Le</strong>ttre</strong> <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Abonnement<br />

106, rue Éblé – BP 34125 – 49041 ANGERS Cedex 01


Parfois détruire Souvent construire<br />

Toujours servir

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