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Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français

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La prise en compte de la prévention<br />

au niveau local (non décrite<br />

par l’instruction 511) est faite par<br />

le biais des services locaux d’infrastructure<br />

(SLI), qui sont l’émanation<br />

de l’établissement <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

au sein des formations et qui,<br />

avec le soutien de l’EG de rattachement,<br />

conseil-lent le commandement<br />

local pour les opérations<br />

de maintenance courante de sa<br />

responsabilité.<br />

LA PROTECTION<br />

CONTRE L’INCENDIE :<br />

UNE COMPÉTENCE<br />

SPÉCIFIQUE AU SERVICE<br />

DU GÉNIE<br />

<strong>Le</strong> volet de la prévention qui culturellement<br />

reste le plus ancré dans le service<br />

<strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> est la protection contre l’incendie.<br />

Nous devons probablement cette<br />

spécialisation à notre passé, où l’arme et<br />

le service <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> étaient regroupés<br />

sous la même direction. Aujourd’hui<br />

encore, le gé<strong>nie</strong> autorise des mouvements<br />

de personnels fréquents entre<br />

l’arme (les régiments des forces), les unités<br />

de la sécurité civile (BSPP et UIISC) et<br />

le service (établissements <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>). Il<br />

perpétue ainsi une culture prévention<br />

avec le concours de l’École supérieure et<br />

d’application <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong> qui sert de creuset<br />

de formation à tous les cadres, dont ceux<br />

de la filière « techniques des opérations<br />

d’infrastructure » (TOI).<br />

Nous disposons donc, au niveau régional,<br />

de personnels formés aux techniques<br />

<strong>du</strong> BTP et spécialisés, dénommés<br />

« OSPCI » (officiers supérieurs de protection<br />

contre l’incendie) qui ont notamment<br />

subi avec succès les épreuves d’admission<br />

fixées par le ministère de l’Intérieur,<br />

leur permettant de dresser comme leurs<br />

homologues civils (pompiers relevant de<br />

la direction de la sécurité civile et détenant<br />

le brevet de prévention) des procèsverbaux<br />

de non-conformité assortie de<br />

prescriptions à l’issue de leur visite dans<br />

les installations <strong>militaire</strong>s, notamment<br />

dans les établissements recevant <strong>du</strong><br />

public (ERP). <strong>Le</strong>ur mission essentielle<br />

reste la vérification préalable des projets<br />

établis par le service. Certains OSPCI<br />

proviennent de la BSPP. Ainsi, Sur les 3<br />

OSPCI que comptait la DRG de Lyon l’an<br />

der<strong>nie</strong>r, deux étaient issus de la brigade.<br />

DROIT RÉSERVÉ<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

Sécurité sur les chantiers : une responsabilité <strong>du</strong> maître de l’ouvrage.<br />

ILLUSTRATIONS DES<br />

ACTIONS DU SERVICE<br />

SÉCURITÉ INCENDIE DES IMMEUBLES<br />

DE GRANDE HAUTEUR<br />

DE LA DÉFENSE (IGH)<br />

<strong>Le</strong> ministère de la Défense dispose de 4<br />

IGH (ils sont respectivement occupés par<br />

l’armée de l’air et la DGA à Paris, par la<br />

marine à Brest et par la gendarmerie à<br />

Marseille). Ces immeubles sont soumis à<br />

des règles de sécurité incendie draco<strong>nie</strong>nnes<br />

: présence permanente de personnels<br />

de sécurité, désenfumage des<br />

circulations, compartimentage, matériaux<br />

résistant au feu, ascenseurs prioritaires<br />

pour l’accès des pompiers… La commission<br />

incendie et sécurité des IGH relevant<br />

<strong>du</strong> ministère de la Défense - à laquelle<br />

participe notamment la DCG et le STBFT -<br />

a permis d’établir un bilan assez nuancé<br />

de l’état de ces immeubles. Certains<br />

d’entre eux présentent un niveau de<br />

sécurité désormais insuffisant. Ils nécessitent<br />

des actions de mise en conformité<br />

importantes.<br />

REMISE À NIVEAU DE LA TOUR F<br />

SUR LA BA 117<br />

La Tour F est un IGH de type Z (à usage<br />

mixte : bureaux, type W et logement de<br />

type A), situé à Paris sur la base aérienne<br />

117. Elle comporte 18 niveaux dont 17 en<br />

superstructure, pour une surface de<br />

planchers de 35 000 m 2 . Construite en<br />

1970, elle est devenue impropre à sa destination<br />

(elle renferme de l’amiante en<br />

grande quantité et présente des risques<br />

sanitaires pour l’ensemble des occupants).<br />

Une remise à niveau complète de<br />

– 27 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

l’ensemble de l’ouvrage est envisagée :<br />

après les travaux de dépose, il ne restera<br />

de cet ouvrage que sa structure (noyau<br />

central en béton armé, poteaux et<br />

poutres métalliques). Une mission de<br />

maîtrise d’œuvre privée a été lancée par<br />

l’EG de Paris. De son côté, le STBFT joue<br />

un rôle de conseiller technique, en assurant<br />

notamment le suivi des études et travaux<br />

pour l’ensemble des installations de<br />

sécurité incendie.<br />

OUVRAGE ENTERRÉ DE L’ARS DE<br />

CINQ MARS LA PILE (37) : le STBFT<br />

étudie les transformations de l’ouvrage<br />

sur le plan de la sécurité incendie<br />

L’ouvrage enterré actuel comprend un<br />

centre de détection et de contrôle aérien.<br />

Il est envisagé, d’une part, de procéder à<br />

une remise en conformité des locaux existants<br />

et d’autre part, de réaliser une<br />

extension de l’ouvrage enterré. <strong>Le</strong>s installations<br />

de sécurité incendie doivent à la<br />

fois répondre à des contraintes opérationnelles<br />

et techniques fortes. Notamment,<br />

un nouveau système de sécurité incendie<br />

(SSI), de catégorie A sera installé afin de<br />

couvrir les risques des zones actuelles et<br />

projetées.<br />

La cellule incendie <strong>du</strong> STBFT réalise à ce<br />

titre des études (APS déjà livré, phase<br />

d’APS en cours). <strong>Le</strong>s difficultés techniques<br />

essentielles concernent le désenfumage<br />

de l’ouvrage enterré, une double<br />

alimentation électrique de l’ensemble des<br />

installations de sécurité. En outre, ce projet<br />

demande au concepteur un véritable<br />

effort de réflexion innovante : il n’existe<br />

toujours pas, aujourd’hui, de réglementation<br />

applicable aux ouvrages enterrés.

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