Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français
Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français
Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />
1 ER REG : LA SECTION DU LIEUTENANT ROLLAND<br />
EN TERRE ÉCOSSAISE<br />
L’Organisation <strong>du</strong> Traité de l’Atlantique<br />
Nord (OTAN) organisait au mois de septembre<br />
der<strong>nie</strong>r d’importantes manœuvres<br />
interalliées au large des côtes écossaises,<br />
regroupées sous le nom<br />
d’exercice Northern Light 2003. Ainsi, une<br />
flotte composée d’une quarantaine de<br />
navires et embarquant un groupement<br />
tactique interarmes amphibie francoukrai<strong>nie</strong>n<br />
a-t-elle été déployée au nord<br />
de l’Écosse, dans les régions de Luce<br />
Bay et de Loch Ewe.<br />
Remodelée pour l’occasion, l’histoire<br />
écossaise se lisait d’une nouvelle<br />
manière. Divisée depuis la nuit des temps<br />
entre le Lowland et le Galloway, deux<br />
états souverains et rivaux, l’Écosse est<br />
entrée en quelques mois dans une grave<br />
crise politique. En effet, armé par le<br />
Lowland, un groupe terroriste <strong>du</strong> nom de<br />
RUF (Re-Unification Front) sème la terreur<br />
dans les terres tranquilles et riches de<br />
Galloway. <strong>Le</strong>s ressortissants de l’Union<br />
européenne, économiquement très présente<br />
dans la région, sont désormais<br />
directement menacés et leurs installations<br />
font l’objet d’attentats réguliers. <strong>Le</strong><br />
Conseil de sécurité des Nations u<strong>nie</strong>s est<br />
finalement saisi et prend la décision d’intervenir<br />
<strong>militaire</strong>ment par le biais des<br />
forces de l’OTAN. Dans le même temps,<br />
les agences de renseignement alliées<br />
confirment la présence d’armes biochimiques<br />
entre les mains des terroristes…<br />
C’est dans le cadre de ce scénario très<br />
réaliste et efficacement mis en scène que<br />
s’est donc inscrit Northern Light 2003.<br />
PHOTO 1 er REG<br />
Au cours de cet exercice, un accent tout<br />
particulier a été mis sur le travail interarmes,<br />
interarmées et bien sûr interalliés.<br />
Par son essence même, la composante<br />
gé<strong>nie</strong> a joué un rôle considérable dans le<br />
déroulement des opérations.<br />
En effet, la 1 re section<br />
de la 4 e compag<strong>nie</strong> de<br />
combat <strong>du</strong> 1 er régiment<br />
étranger de gé<strong>nie</strong> avait<br />
pour mission d’appuyer<br />
les troupes embarquées<br />
à bord de deux<br />
transports de chalands<br />
de débarquement <strong>français</strong><br />
(TCD), le SIROCO<br />
et l’ORAGE. <strong>Le</strong> GTIA<br />
était en outre composé<br />
d’une section de commandement<br />
et de<br />
logistique (3 e RAMa),<br />
d’une compag<strong>nie</strong> d’infanterie<br />
(21 e RIMa) renforcée<br />
d’une compag<strong>nie</strong><br />
de fusiliers marins<br />
ukrai<strong>nie</strong>ns, d’une section<br />
de mortiers lourds (3 e RAMa) et d’un<br />
peloton de reconnaissance et d’investigation<br />
(1 er REC).<br />
Toutes les manœuvres de débarquement<br />
se sont organisées en étroite liaison avec<br />
la marine hollandaise et l’aviation légère<br />
<strong>français</strong>e et britannique.<br />
<strong>Le</strong> caractère international de l’opération<br />
était dès lors bien affirmé.<br />
La mission majeure qui a<br />
été confiée à la section <strong>du</strong><br />
1 er REG, aux ordres <strong>du</strong> lieutenant<br />
Rolland, a été celle<br />
de l’ouverture de plage, en<br />
liaison avec la « Beach<br />
Unit » de la marine hollandaise.<br />
Du fait de l’évolution<br />
de la situation ennemie, le<br />
GTIA avait effectivement<br />
reçu l’ordre de sécuriser la<br />
zone de tensions après<br />
avoir mis à terre l’ensemble<br />
de ses moyens par air et<br />
par mer. La mission des<br />
légionnaires s’est donc<br />
articulée en trois phases :<br />
la reconnaissance de la<br />
– 16 –<br />
SOMMAIRE<br />
Éditorial <strong>du</strong> général<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />
Sommaire<br />
L’actualité en bref<br />
◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />
<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />
<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />
<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />
Histoire<br />
Expériences<br />
A savoir<br />
Coup d’œil sur…<br />
Témoignage<br />
A lire<br />
Multimédia<br />
PHOTO 1 er REG<br />
plage de débarquement, l’ouverture d’un<br />
couloir d’accès et la sécurisation de la<br />
plage.<br />
Dans un premier temps, la marine hollandaise,<br />
avec les équipes de plage <strong>du</strong> TCD<br />
SIROCO, s’est chargée des reconnaissances<br />
maritimes de la zone de débarquement<br />
(courant, profondeurs, gradients…)<br />
afin de préparer et de guider<br />
les manœuvres des chalands des deux<br />
marines.<br />
Dans un second temps, une autre reconnaissance<br />
a été menée par voie aérienne<br />
avec le chef de section gé<strong>nie</strong> afin de bien<br />
déterminer l’axe à ouvrir par les sapeurs.<br />
Ces der<strong>nie</strong>rs devaient, en substance,<br />
relier une zone directement recouverte<br />
par les remous (« zone de plageage ») au<br />
réseau routier le plus proche en ouvrant<br />
et en balisant un itinéraire.<br />
En effet, les marins ne sont responsables<br />
que de la partie de la plage soumise aux<br />
vagues. C’est pour cette raison que les<br />
plongeurs ont été envoyés en premier<br />
échelon, afin de sécuriser un périmètre<br />
de 20 m de front destiné à constituer la<br />
zone d’arrivée des véhicules et <strong>du</strong> per-