Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français
Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français
Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
PHOTOS ECPA - CLÉMENT Angélique<br />
Aussi l’ordre de dépolluer complètement<br />
le site a-t-il été donné et c’est à la<br />
deuxième section de combat de la compag<strong>nie</strong><br />
de combat et d’appui qu’est revenue<br />
la mission. <strong>Le</strong>s sapeurs légionnaires,<br />
renforcés par un sous-officier NEDEX,<br />
ont commencé leurs travaux de fouille le<br />
6 novembre. <strong>Le</strong> terrain est très peu propice<br />
à leur action car la zone est marécageuse<br />
et parsemée de quatre cratères<br />
de bombes remplis d’eau. De plus, la<br />
végétation est très dense car personne<br />
n’a jamais osé y rentrer pour l’entretenir.<br />
La gêne principale est la présence d’objets<br />
métalliques en tout genre. En effet, il<br />
faut tous les évacuer, qu’ils soient en surface<br />
ou enterrés, afin de pouvoir affirmer<br />
en fin de chantier que la zone est claire.<br />
<strong>Le</strong>ur présence démontre bien qu’aucune<br />
dépollution en profondeur n’avait été<br />
effectuée.<br />
Aidé par une météorologie clémente et<br />
grâce à une motivation sans faille des<br />
légionnaires, le chantier progresse au<br />
rythme prévu et devrait se terminer début<br />
décembre. Aucune sous-munition n’a été<br />
trouvée à ce jour mais le risque d’en<br />
découvrir demeure élevé. Quoi qu’il<br />
arrive, les légionnaires quitteront le chantier<br />
avec la satisfaction d’avoir accompli<br />
la mission qui leur avait été confiée.<br />
DÉPOLLUTION DU<br />
POLYGONE DE GRADINA<br />
<strong>Le</strong> 9 novembre, un jeune Albanais se<br />
blesse en manipulant un obus de 20 mm<br />
sur le polygone de tir de Gradina près de<br />
Novo-Selo, obus habituellement utilisé<br />
par les artificiers de la KFOR pour la destruction<br />
de munitions. <strong>Le</strong>s premières<br />
observations menées sur place dès l’incident<br />
révèlent la nécessaire dépollution<br />
<strong>du</strong> site après qu’une destruction de munitions<br />
de 12,7 et 20 mm en fourneaux eut<br />
échoué pour diverses raisons.<br />
La première section de combat de la<br />
CCAG reçoit donc la mission de dépolluer<br />
ce site d’environ 2 hectares. Outre<br />
la section de combat, 2 équipes EOD<br />
(l’une <strong>du</strong> 1 er REG, l’autre belge) ainsi que<br />
4 engins (2 pelleteuses, 1 benne, 1 bull)<br />
ont été mobilisés sur ce chantier pendant<br />
une semaine. Il faut encore ajouter<br />
à cela la garde <strong>du</strong> site par un groupe de<br />
combat, 24 heures sur 24.<br />
Cette dépollution qui consistait à rechercher<br />
et à relever toutes les UXO a été<br />
réalisée dans des conditions de travail<br />
ren<strong>du</strong>es difficiles par la nature <strong>du</strong> terrain<br />
(terre argileuse très grasse et très<br />
dense). De plus, la pollution à base de<br />
très nombreux obus explosifs de 20 mm<br />
choqués et disséminés était très importante<br />
et pas seulement aux abords immédiats<br />
de la zone de mise en œuvre.<br />
PHOTO 1 er REG<br />
La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />
La première journée de travail a immédiatement<br />
révélé l’ampleur de la tâche :<br />
ce sont au moins 500 obus de 20 mm qui<br />
ont été retirés des fourneaux, aussi bien<br />
à l’intérieur qu’à proximité <strong>du</strong> polygone.<br />
Pendant 2 jours encore, de très nombreuses<br />
munitions ont été retirées des<br />
fourneaux à mesure que les coups de<br />
pelles nous rapprochaient <strong>du</strong> fond.<br />
Impossible à traiter dans son intégralité,<br />
la terre <strong>du</strong> polygone a dû être retirée <strong>du</strong><br />
site en grande partie pour être remplacée<br />
par de la terre saine afin de rendre<br />
un polygone ne présentant plus de dan-<br />
– 20 –<br />
SOMMAIRE<br />
Éditorial <strong>du</strong> général<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />
Sommaire<br />
L’actualité en bref<br />
◆ <strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />
<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />
<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />
<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />
Histoire<br />
Expériences<br />
A savoir<br />
Coup d’œil sur…<br />
Témoignage<br />
A lire<br />
Multimédia<br />
ger pour les troupes et pour les populations<br />
environnantes. Outre les missions<br />
d’appui à la fouille, de contrôles de zone<br />
et de reconnaissances d’itinéraires<br />
qu’elle effectue au profit des bataillons<br />
d’infanterie de la brigade, la 1 re section de<br />
combat profite aussi de cette OPEX pour<br />
améliorer ses savoir-faire techniques en<br />
matière de dépollution. Quel changement<br />
pour elle qui, en métropole en tant que<br />
section obstacles, pollue habituellement<br />
le terrain!<br />
PHOTO 1 er REG