02.07.2013 Views

Merveilles de l'être humain

Merveilles de l'être humain

Merveilles de l'être humain

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>de</strong> 1 mille milliards ! Or, le plus étonnant, c’est que tout<br />

cela se fait sans changement du calibre <strong>de</strong> mesure ! Il faut<br />

savoir qu’il n’existe aucun appareil <strong>de</strong> mesure industriel<br />

qui couvre un tel intervalle sans commuter d’un calibre à<br />

un autre. Si l’on veut par exemple mesurer à l’ai<strong>de</strong> d’un<br />

voltmètre <strong>de</strong>s tensions allant <strong>de</strong> 1 à 10 000 volts (10 4 ), cela<br />

n’est possible avec le même appareil qu’à condition <strong>de</strong><br />

changer plusieurs fois <strong>de</strong> calibre.<br />

En outre, l’oreille <strong>humain</strong>e est un système <strong>de</strong> mesure<br />

<strong>de</strong> conception optimale, dont la sensibilité atteint les<br />

limites du possible du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la physique.<br />

Les on<strong>de</strong>s sonores sont <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pression<br />

dont la caractéristique est d’avoir une amplitu<strong>de</strong> très<br />

faible. Ainsi, un son tout juste audible <strong>de</strong> 1 000 Hz<br />

a une pression sonore <strong>de</strong> 2 x 10 -5 N/m 2 . Pour la<br />

même fréquence, le seuil <strong>de</strong> douleur <strong>de</strong> l’oreille se<br />

trouve à peu près six millions <strong>de</strong> fois plus haut. Les<br />

performances <strong>de</strong> notre organe auditif s’éten<strong>de</strong>nt donc<br />

sur plusieurs puissances <strong>de</strong> dix (cf. fig. <strong>de</strong> la p. 23).<br />

24<br />

Pour les sons qui se situent au seuil d’audibilité <strong>de</strong><br />

l’oreille <strong>humain</strong>e, l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> vibration minimale<br />

du tympan n’est que <strong>de</strong> 10 -10 cm. Si l’on veut se faire<br />

une idée <strong>de</strong> ce que représente une sensibilité aussi<br />

extrême, il faut recourir à une comparaison insolite :<br />

en multipliant la longueur du corps <strong>humain</strong> par 200<br />

millions, on obtient une taille correspondant à la<br />

distance entre la Terre et la Lune. Or, même à cette<br />

échelle <strong>de</strong> grossissement extrême, l’amplitu<strong>de</strong> du<br />

déplacement du tympan serait seulement <strong>de</strong> 2 mm.<br />

Saviez-vous que la gamme <strong>de</strong>s fréquences que<br />

l’oreille <strong>humain</strong>e est capable d’entendre s’étend<br />

sur près <strong>de</strong> 10 octaves ? En musique, l’octave est<br />

l’intervalle compris entre une note donnée et la même<br />

note 8 <strong>de</strong>grés plus haut ou plus bas dans l’échelle<br />

diatonique (do à do, fa à fa, …). Or il faut savoir que<br />

chaque passage à l’octave supérieure représente très<br />

précisément le doublement <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong> la note.<br />

Sur <strong>de</strong>ux octaves, la fréquence est ainsi multipliée par<br />

a) b)<br />

bord <strong>de</strong> l’hélix replié sur lui-même en forme <strong>de</strong> tunnel<br />

tubercule <strong>de</strong><br />

Darwin<br />

Parcours 2<br />

entrée <strong>de</strong><br />

racine <strong>de</strong> l’hélix<br />

la gouttière<br />

formée par l’hélix<br />

hélix<br />

orifice (ici masqué)<br />

du conduit auditif<br />

externe<br />

anthélix<br />

conque<br />

tragus<br />

antitragus<br />

Le pavillon <strong>de</strong> l’oreille et les parcours suivis par<br />

les sons<br />

a) Le pavillon : cette figure indique les termes<br />

anatomiques <strong>de</strong>s différentes parties du pavillon (oreille<br />

externe).<br />

b) Parcours suivis par les sons : Deux possibilités<br />

<strong>de</strong> parcours, 1 et 2, sont représentées dans le pavillon<br />

<strong>de</strong> l’oreille. Dans le parcours 1, le son part <strong>de</strong> l’anthélix<br />

et entre directement dans le conduit auditif externe.<br />

Dans le parcours 2, le son suit toute la courbe en<br />

Parcours 1<br />

S que forme le bord replié <strong>de</strong> l’hélix. Comme le<br />

second parcours a une longueur supérieure d’environ<br />

66 mm à celle du premier, les <strong>de</strong>ux phénomènes<br />

sonores se produisent avec un intervalle <strong>de</strong> temps<br />

<strong>de</strong> 0,2 millisecon<strong>de</strong> (0,066 m / [330 m/s] = 0,0002 s)<br />

entre eux. Par conséquent, le cerveau reçoit non pas<br />

<strong>de</strong>ux, mais quatre signaux acoustiques différents en<br />

provenance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux oreilles. C’est un peu comme si<br />

nous possédions quatre oreilles, placées <strong>de</strong>ux à <strong>de</strong>ux<br />

à une hauteur et une distance différentes <strong>de</strong> la tête. Le<br />

cerveau reçoit quatre fois le même signal avec un très<br />

léger décalage dans le temps.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!