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PROPAGATION ET RAYONNEMENT DES ONDES ...

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JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 1 sur 30<br />

Électromagnétisme : Chapitre 3:<br />

<strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> <strong>DES</strong> ON<strong>DES</strong> ELECTROMAGN<strong>ET</strong>IQUES<br />

I Propagation des ondes électromagnétiques dans le vide (illimité).<br />

Programme et commentaires (pour les paragraphes I et II de ce chapitre) :<br />

Équations de propagation des champs dans une région sans<br />

charges ni courants. Structure de l’onde plane progressive.<br />

Cas particulier de l’onde monochromatique (ou harmonique).<br />

États de polarisation d’une onde progressive et<br />

monochromatique.<br />

Propagation d’une onde plane transverse progressive<br />

monochromatique dans un plasma. Fréquence de coupure.<br />

Dispersion, vitesse de phase et vitesse de groupe.<br />

1. Rappels.<br />

Les 4 équations de Maxwell dans le vide (toujours couplées bien que ρ = 0 et ⎯→<br />

j = ⎯→<br />

0 ) conduisent à deux équations de<br />

d’Alembert, l’une pour le champ électrique et l’autre pour le champ magnétique (découplage des équations). Ainsi les 8<br />

équations de Maxwell (2 scalaires et 2 vectorielles) conduisent à 6 équations (2 équations vectorielles) vérifiées par les<br />

champs. On peut donc trouver en utilisant les équations de Maxwell d’autres équations ou propriétés des champs.<br />

Considérons par exemple uniquement des ondes planes qui donc par définition ne dépendent que d’une seule<br />

coordonnée cartésienne de l’espace (on choisit ici x) et du temps. L’équation de Maxwell Gauss conduit à : ∂Ex(x,t)<br />

= 0 et<br />

∂x<br />

l’équation de Maxwell Ampère conduit, en projection sur la première coordonnée cartésienne, à 0 = ε0 µ0 ∂Ex(x,t)<br />

et ainsi le<br />

∂t<br />

champ électrique a une composante sur x c'est-à-dire selon la direction de propagation qui ne dépend ni de x ni de t et qui donc<br />

ne se propage pas. Bien sûr les champs statiques et uniformes vérifient les équations de Maxwell mais nous ne nous intéressons<br />

qu’à la partie propagative des champs et nous dirons donc que le champ électrique ⎯⎯→<br />

E n’a pas de composante dans la<br />

direction de propagation : il est transverse. On montre de même avec l’équation de Maxwell Thomson et la projection de<br />

l’équation de Maxwell Faraday sur la première coordonnée que le champ magnétique ⎯⎯→<br />

B est transverse, mais on ne sait rien<br />

de leurs directions l’un par rapport à l’autre.<br />

Remarque : souvent une onde est quasiment plane dans un « petit » domaine de l’espace, elle est dite localement<br />

plane.<br />

2. Structure de l’OEMV plane, progressive.<br />

L’onde électromagnétique est dans le vide, plane et maintenant seulement progressive. On choisit toujours x comme<br />

variable cartésienne d’espace et on pose u = t – x<br />

. On rappelle que les trois composantes du champ électrique et les trois<br />

c<br />

composantes du champ magnétique ne dépendent que de la seule variable u.<br />

L’équation de Maxwell Gauss conduit à : ∂Ex(x,t)<br />

= 0 et donc à –<br />

∂x<br />

1<br />

c dEx(u)<br />

du = 0 et donc Ex ne dépend pas de u, donc<br />

ne se propage pas et est donc pris nul : le champ électrique est transverse (on dit aussi que l’onde est TE). On obtient le même<br />

résultat pour le champ magnétique à partir de l’équation de Maxwell Thomson (l’onde est dite TM). Les équations de Maxwell<br />

Ampère et de Maxwell Faraday n’ont pas servi (l’onde est non seulement plane mais aussi seulement progressive).<br />

– 1<br />

c dEy dBz<br />

= –<br />

du du<br />

L’équation de Maxwell Faraday donne en projection sur ⎯→<br />

ey : 1<br />

c dEz<br />

du<br />

On fait ressortir le caractère idéal du modèle de<br />

l’onde plane monochromatique comme<br />

composante élémentaire d’un paquet d’ondes.<br />

Les polariseurs sont introduits en TP. Les lames à<br />

retard sont hors programme.<br />

Pour le plasma, on utilise le modèle le plus<br />

simple : celui d’un milieu dilué dont les charges<br />

sont sans interactions entre elles et où les ions<br />

sont immobiles. Le but est uniquement de faire<br />

apparaître la relation de dispersion et ses<br />

conséquences. Toute étude des champs dans les<br />

milieux matériels est exclue.<br />

= – dBy<br />

du<br />

et en projection sur ⎯→<br />

ez :<br />

d’où : – 1<br />

c Ez = By + cste (prise nulle car ne se propage pas) et 1<br />

c Ey = Bz + cste (prise nulle car ne se propage<br />

pas) et donc sous une forme vectorielle : ⎯⎯→<br />

B = 1<br />

c ⎯→<br />

ex Λ ⎯⎯→<br />

E L’équation de Maxwell Ampère conduit au même résultat.<br />

Dans une onde électromagnétique plane progressive le champ électrique est transverse, le champ magnétique<br />

est transverse et le vecteur unitaire dans la direction de propagation, le champ électrique et le champ magnétique<br />

« forment » un trièdre direct : ⎯⎯→<br />

B = 1<br />

c ⎯→<br />

ex Λ ⎯⎯→<br />

E


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 2 sur 30<br />

On a donc|| ⎯⎯→<br />

⎯⎯→<br />

|| E ||<br />

B || = .<br />

c<br />

La force de Lorentz exercée sur une particule de charge q passant en M à la vitesse ⎯→<br />

v est :<br />

⎯⎯→<br />

F (M,t) = q ⎯⎯→<br />

E + q ⎯→<br />

v Λ ⎯⎯→<br />

B = q ( ⎯⎯→<br />

⎯→<br />

v ⎯→<br />

E + Λ ( u Λ<br />

c ⎯⎯→<br />

E ) ) ≈ q ⎯⎯→<br />

E si v


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 3 sur 30<br />

On peut donc rechercher une solution en onde plane à une équation de propagation. Faisons le pour le champ<br />

électrique ⎯⎯→<br />

E = Re( ⎯⎯→<br />

E ) avec ⎯⎯→<br />

E = ⎯⎯→<br />

E0 exp(i(ωt – ⎯→<br />

k . ⎯→<br />

r ) où l’on se « donne » ω et où l’on « cherche » ⎯→<br />

k , ⎯⎯→<br />

E0 ne<br />

dépendant ni du temps ni de l’espace, l’équation de propagation étant l’équation de d’Alembert obtenue à partir des équations<br />

de Maxwell dans le vide (ρ = 0 et ⎯→<br />

j = ⎯→<br />

0 ).<br />

div ⎯⎯→<br />

E = 0 devient div ⎯⎯→<br />

E = 0 (les équations de Maxwell sont linéaires) et de même pour les autres équations de<br />

Maxwell. Prenons ⎯→<br />

k de coordonnées kx ky kz , il vient (– i kx E0x – i ky E0y– i kz E0z )exp(i(ωt – ⎯→<br />

k . ⎯→<br />

r ) = 0 ou bien<br />

– i ⎯→<br />

k . ⎯⎯→<br />

E = 0 et en revenant aux réels : ⎯→<br />

k . ⎯⎯→<br />

E = 0 et donc le champ électrique est transverse.<br />

On obtient de même à partir de div ⎯⎯→<br />

B =0 que le champ magnétique est transverse.<br />

Si on écrit div ⎯⎯→<br />

E sous la forme ⎯⎯→<br />

∇ . ⎯⎯→<br />

E on s’aperçoit que le « vecteur » (opérateur) ⎯⎯→<br />

∇ « est » le vecteur – i ⎯→<br />

k .<br />

L’équation de Maxwell Faraday s’écrit alors – i ⎯→<br />

k Λ ⎯⎯→<br />

E = i ω ⎯⎯→<br />

B et en revenant en réels : ⎯⎯→<br />

⎯→<br />

k Λ<br />

B =<br />

⎯⎯→<br />

E<br />

.<br />

ω<br />

L’équation de Maxwell Ampère donne – i ⎯→<br />

k Λ ⎯⎯→<br />

B = 1 ⎯⎯→<br />

2 E qui compte tenu de la relation précédente conduit à<br />

c<br />

k 2 = ω2<br />

c 2 appelée relation de dispersion. On obtient k = ± ω<br />

conforme à ce qu’on a obtenu différemment précédemment. Si on<br />

c<br />

appelle X la direction de propagation (axe dirigeant ⎯→<br />

k ), on écrit l’onde en cos (ωt – kX) ou cos ω(t– X<br />

ω<br />

k<br />

) ou ω<br />

est la vitesse de<br />

k<br />

propagation de cette onde sinusoïdale de pulsation ω, on l’appelle par définition la vitesse de phase vφ = ω<br />

k . Ici vφ = c quelle<br />

que soit ω, toutes les ondes sinusoïdales se propagent à la même vitesse (de phase), on dit qu’il n’y a pas de dispersion. Ce<br />

n’est pas le cas dans un verre (dispersion de la lumière dans un prisme).<br />

L’équation de propagation de d’Alembert pour le champ électrique (conséquence des équations de Maxwell) donne,<br />

avec ⎯⎯→<br />

∆ = ⎯⎯→<br />

∇ 2 , – k 2 + ω2<br />

c 2 = 0 c'est-à-dire directement la relation de dispersion.<br />

Attention : l’identification de ⎯⎯→<br />

∇ avec – i ⎯→<br />

k n’est vrai que si les équations sont linéaires bien sûr et que si l’onde est<br />

vraiment plane c'est-à-dire que ⎯⎯→<br />

E0 ne dépend ni du temps ni de l’espace. Dans la suite (guide d’ondes), il nous arrivera de<br />

rechercher des solutions de « type » onde plane, c'est-à-dire du genre Re ( ⎯⎯→<br />

E ) avec ⎯⎯→<br />

E = ⎯⎯→<br />

E0 (y,z) exp(i(ωt –kx) : cette onde<br />

n’est pas plane ( ⎯⎯→<br />

E0 (y,z) n’a pas la même valeur en tout point d’un plan d’onde x= cste) mais y ressemble. On ne peut<br />

évidemment pas utiliser ⎯⎯→<br />

∇ = – i ⎯→<br />

k .<br />

3.3 Aspect énergétique.<br />

Écrivons l’OEMVPPM sous la forme Ex = 0 Ey(x,t) = E0y cos (ω(t – x<br />

c )) et Ez(x,t) = E0z cos (ω(t – x<br />

) – φ ) , le<br />

c<br />

champ magnétique s’en déduisant par : ⎯⎯→<br />

B = 1<br />

c ⎯→<br />

ex Λ ⎯⎯→<br />

E : Bx = 0 By = – 1<br />

c E0z cos (ω(t – x<br />

c ) – φ ) Bz = 1<br />

c E0y cos (ω(t – x<br />

c ))<br />

d’où le vecteur de Poynting : ⎯⎯→<br />

Π = Π ⎯→<br />

ex avec Π = 1<br />

µ0<br />

1<br />

c (E0y 2 cos 2 (ω(t – x<br />

c )) + E0z 2 cos 2 (ω(t – x<br />

) – φ ) ) . On obtient aussi :<br />

c<br />

w = 1<br />

2 ε0 (E0y 2 cos 2 (ω(t – x<br />

c )) + E0z 2 cos 2 (ω(t – x 1<br />

) – φ ) ) +<br />

c 2µ0<br />

1<br />

c 2 (E0y 2 cos 2 (ω(t – x<br />

c )) + E0z 2 cos 2 (ω(t – x<br />

) – φ ) ) =<br />

c<br />

= 1<br />

µ0c 2 (E0y 2 cos 2 (ω(t – x<br />

c )) + E0z 2 cos 2 (ω(t – x<br />

) – φ ) ) .<br />

c<br />

On peut remarquer que la valeur moyenne dans le temps de Π est 1<br />

2 1<br />

µ0<br />

1<br />

c (E0y 2 + E0z 2 ) et celle de w est<br />

= 1<br />

2 1<br />

µ0<br />

1<br />

c (E0y 2 + E0z 2 ) d’où, par le même raisonnement que précédemment mais sur les valeurs moyenne dans le temps<br />

(ce qui est plus précis) une vitesse de propagation de l’énergie électromagnétique valant c.<br />

Remarque : il ne faut jamais calculer le vecteur de Poynting ou la densité volumique d’énergie par les complexes car<br />

ces expressions font intervenir des produits et on sait que Re( produit) ≠ produit des parties réelles !!. Par contre on rencontre<br />

parfois une façon de calculer la valeur moyenne (pour des fonctions sinusoïdales) qui est :<br />

< ⎯⎯→<br />

Π > = 1 1 ⎯⎯→<br />

Re( E Λ<br />

2 µ0<br />

⎯⎯→<br />

B * ) = 1 1 ⎯⎯→<br />

Re( E *Λ<br />

2 µ0<br />

⎯⎯→<br />

B ) où * représente le conjugué et de même :<br />

= 1<br />

2 ε0 Re( ⎯⎯→<br />

E ⎯⎯→<br />

E *) + 1<br />

Re(<br />

2µ0<br />

⎯⎯→<br />

B ⎯⎯→<br />

B *)<br />

3.4 Polarisation.<br />

La polarisation caractérise le caractère vectoriel de la lumière qui est une onde électromagnétique. En général cette onde<br />

est localement plane et le champ électrique E r est perpendiculaire à la direction de propagation.<br />

• Si dans un plan d’onde donné, la direction du champ électrique est constante au cours du temps, l’onde est dite polarisée<br />

rectilignement. Lorsque cette onde se propage dans le vide elle garde en tout point une polarisation rectiligne de même<br />

direction. Il n’est pas en fait nécessaire que l’onde soit monochromatique.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 4 sur 30<br />

• Lorsque l’onde est monochromatique, l’extrémité du champ électrique en un point d’un plan d’onde décrit a priori une<br />

ellipse. Le champ électrique se propageant suivant ici les z croissants s’écrit :<br />

⎧ Ex = E0 cos (ωt – kz)<br />

Ey = E1 cos ( ωt – kz – ϕ )<br />

⎨<br />

⎩<br />

0<br />

par convention E0 et E1 sont positifs. Attention à la définition de la phase.<br />

L’ellipse est caractérisée par le déphasage ϕ entre les composantes Ex et Ey du champ électrique E r (Ox, et Oy étant<br />

dans un plan d’onde).<br />

L’onde venant vers l’observateur, la polarisation est :<br />

elliptique gauche si l’ellipse est décrite dans le sens trigonométrique ( 0 < φ < π )<br />

elliptique droite si l’ellipse est décrite dans l’autre sens (π < φ < 2π).<br />

π et si E0 = E1 l’ellipse devient un cercle (polarisation circulaire droite ou gauche) .<br />

Si ϕ = ±<br />

2<br />

Si ϕ = 0 ou π, l’ellipse se réduit à un segment (la polarisation est rectiligne).<br />

D’où le tableau résumé suivant :<br />

• La lumière naturelle est dite non polarisée : Un très grand nombre de trains d’ondes (de durée τc ) successifs de<br />

polarisations quelconques se succèdent pendant la durée d’observation du récepteur τR ( τR >> τc ) . Pour une telle lumière,<br />

toutes les directions dans un plan d’onde sont statistiquement équivalentes. On représentera alors la lumière naturelle par un<br />

scalaire : la vibration lumineuse de Fresnel.<br />

• Toute onde lumineuse peut être décrite comme la superposition de deux ondes polarisées rectilignement selon deux<br />

directions orthogonales et l’intensité totale est égale à la somme des intensités des deux composantes.<br />

• De même toute onde de polarisation rectiligne est la somme de deux ondes polarisée circulairement droite et gauche de<br />

même amplitude.<br />

• Différents phénomènes physiques ont une action sur la polarisation des ondes lumineuses ; citons :<br />

◊ Le passage dans un filtre polarisant, ou polariseur :<br />

Polariseur rectiligne, loi de Malus<br />

Un polariseur rectiligne transforme une onde non polarisée ou déjà polarisée en une onde polarisée<br />

rectilignement. Sa direction de polarisation dépend de l’orientation du polariseur (on tourne celui-ci dans un plan<br />

perpendiculaire à la direction de propagation).<br />

Loi de Malus : Une onde incidente, d’intensité I0, polarisée rectilignement selon la direction r u 0, traverse un<br />

polariseur orienté selon la direction r u ; l’onde émergente est polarisée rectilignement selon la direction r r<br />

u et son intensité vaut<br />

I = K I0 cos 2 α avec α = ( r u 0, u ) et K est une constante inférieure à 1 qui caractérise le rendement du polariseur ; le<br />

π<br />

polariseur est idéal si K = 1. Quand α = ± , I = 0 et on dit que les polariseurs sont croisés ; il y a extinction.<br />

2<br />

◊ La réflexion sur un dioptre ou un métal<br />

◊ La diffusion (la lumière directe du soleil n’est pas polarisée mais le bleu du ciel l’est)


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 5 sur 30<br />

◊ Le passage dans certains milieux anisotropes, dans lesquels les différentes directions de polarisation ne<br />

sont pas équivalentes.<br />

◊ Le passage dans un milieu doté de pouvoir rotatoire, qui a pour effet de faire tourner la direction de<br />

polarisation d’une onde de polarisation rectiligne.<br />

4. Notion de transformée de Fourier.<br />

Soit un signal s(t) périodique dans le temps de période T0 , à valeurs réelles. Ce signal physique est supposé satisfaire à<br />

toutes les conditions mathématiques pour être développable en série de Fourier, c'est à dire que l’on peut écrire:<br />

an = 2<br />

T0<br />

+ ∞<br />

s(t) = ∑ n=0<br />

⌡ ⌠<br />

t1<br />

t1 + T0<br />

( an cos(2π nf0 t) + bn sin(2π nf0 t) ) où f0 = 1<br />

T0<br />

avec:<br />

s(t) cos(2π nf0 t) dt où t1 est quelconque et bn = 2<br />

an et bn sont ici des réels puisque s(t) est à valeurs réelles.<br />

T0<br />

⌡ ⌠<br />

t1<br />

t1 + T0<br />

s(t) sin(2π nf0 t) dt<br />

Remarque : On peut aussi décomposer en série de Fourier des fonctions périodiques à valeurs complexes, an et bn sont<br />

alors des complexes<br />

Le nom ( t ) et le sens de la variable ( le temps ) peut aussi évidemment changer.<br />

Prenons comme exemple le signal périodique suivant, dessiné comme une fonction paire:<br />

E<br />

s(t) T0<br />

–τ/2 τ/2<br />

Il est facile de montrer que bn = 0 pour tout n ( s est une fonction paire ) et que an = 2 E τ<br />

T0<br />

sin u<br />

u<br />

pour tout n<br />

y compris 0 , avec u = nπf0τ.<br />

Nous traçons alors le spectre, c'est à dire tous les an , mais non pas en fonction de n , mais en fonction de f = n f0 . Nous<br />

obtenons pour le cas T0 = 5τ le document suivant (on ne voit pas ici a0 qui est sur l’axe vertical):<br />

Les an sont nuls périodiquement pour les n (≠ 0 puisque a0≠ 0) tels que sin πfτ = 0 soit f = k<br />

τ ( k ∈ IN* ) ou n = k<br />

donc ici n = 5, 10 , 15 …<br />

Nous prenons alors une période trois fois plus grande sans changer τ puis dix fois plus grande et nous obtenons les<br />

tracés suivants (on trace toujours en fonction de la fréquence) :<br />

0.4<br />

0.3<br />

0.2<br />

0.1<br />

0.4<br />

0.3<br />

0.2<br />

0.1<br />

0.4<br />

0.3<br />

0.2<br />

0.1<br />

0<br />

0<br />

0<br />

2<br />

2<br />

2<br />

4<br />

4<br />

4<br />

6<br />

6<br />

6<br />

8<br />

8<br />

8<br />

10<br />

10<br />

10<br />

12<br />

12<br />

12<br />

14<br />

14<br />

14<br />

τf0


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 6 sur 30<br />

Les fréquences où les an sont nuls sont restées les mêmes ( τ n’a pas changé) . Plus la période est grande plus le spectre<br />

est « serré » et nous pouvons admettre que quand la période tend vers l’infini c'est-à-dire qu’il ne reste plus qu’une impulsion<br />

de durée τ, alors le spectre est non plus discret mais continu.<br />

Dans les spectres discrets que nous avons tracés, les amplitudes des an et les bn sont en fait divisées par trois puis par<br />

dix quand la période est multipliée par trois puis dix : nous n’en n’avons pas tenu compte dans le tracé mais nous y<br />

reviendrons.<br />

Nous sommes passé à la transformée de Fourier d’un signal non périodique.<br />

On généralise la notion de série de Fourier en écrivant, pour un signal s(t) réel:<br />

+∞<br />

+∞<br />

s(t) = ⌡⌠ A(f) cos2πft df + ⌡⌠ B(f) sin2πft df que l’on transforme en :<br />

0<br />

0<br />

+∞<br />

s(t) = ⌠ A(f) – i B(f)<br />

e<br />

⌡ 2<br />

0<br />

i 2πf t +∞<br />

df + ⌠ A(f) + i B(f)<br />

e<br />

⌡ 2<br />

0<br />

– i 2πf t df<br />

Les fonctions A(f) et B(f) ne sont définies que sur IR+ . On introduit alors les fonctions a(f) et b(f) définies sur IR<br />

par : f ≥ 0 a(f) = A(f) et f ≤ 0 a(f) = A(–f) donc a(f) est une fonction paire de f.<br />

f > 0<br />

impaire de f.<br />

b(f) = B(f) et f < 0 b(f) = – B(–f) (et b(0) = 0 si l’on veut) donc b(f) est une fonction<br />

On pose S(f) = 1<br />

( a(f) – i b(f) )<br />

2<br />

* On peut facilement vérifier qu’ainsi : s(t) = ⌡ ⌠<br />

* On démontre que S(f) se calcule à partir de s(t) par<br />

Calculons directement le spectre S(f) de s(t) valant E de – τ<br />

2<br />

E<br />

à τ<br />

2 :<br />

– τ<br />

2 τ<br />

2 t<br />

S(f) = ⌡⌠ s(t)e – i 2πft dt = ⌡⌠ –∞<br />

+∞<br />

– τ<br />

2<br />

+ τ<br />

2<br />

S(f) = ⌡ ⌠<br />

E e – i 2πft dt = E τ<br />

–∞<br />

sin πf τ<br />

πf τ<br />

+∞<br />

S(f)e i2πft df<br />

–∞<br />

+∞<br />

s(t)e – i 2πft dt<br />

* On montre facilement que si s(t) est paire alors S(f) est réelle et paire<br />

* De même : si s(t) est impaire alors S(f) est imaginaire et impaire<br />

* (on peut très bien avoir s(t) complexe et les deux relations encadrées s’appliquent alors aussi )<br />

dont voici le tracé (en fonction de f) :


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 7 sur 30<br />

Nous retrouvons bien le spectre en sinu<br />

que nous avions, il est maintenant continu et non discret.<br />

u<br />

Nous n’avons tracé ce spectre que pour des fréquences positives pour pouvoir comparer simplement, mais le signal s(t)<br />

est l’intégrale de S(f) e i 2πft sur toutes les fréquences ( f de – ∞ à + ∞ ) et il faudrait donc tracer « tout » S . On profite en fait de<br />

la parité de S(f) (due à s(t) paire) pour écrire :<br />

s(t) = ⌡⌠ S(f)e i2πft df = ⌡⌠ 2S(f) cos(2πft) df = ⌡⌠ –∞<br />

+∞<br />

0<br />

+∞<br />

+∞<br />

S1(f) cos(2πft) df avec S1(f) = 2 E τ<br />

0<br />

sin πf τ<br />

πf τ<br />

qui est donc le<br />

double de ce qu’on a tracé et qui est ( au facteur T0 près ) exactement le même résultat que pour le signal périodique de départ.<br />

Ce facteur T0 ne peut évidemment pas intervenir puisque la fonction n’est pas périodique. Nous avons fait remarquer que les<br />

spectres discrets tracés voyaient leurs amplitudes divisées par 3 puis 10 quand T0 était multiplié par 3 puis 10. On aurait pu<br />

alors tracer les an multiplié par T0 pour obtenir cette fois exactement le même résultat.<br />

Et on peut aussi remarquer que les an et les bn ont la même dimension que s mais ce n’est pas le cas de S qui a la<br />

dimension de s multipliée par un temps d’où une justification dimensionnelle du résultat.<br />

Le fichier Maple « 01_passage_SF_TF.mws » permet de voir ces différents spectres pour le signal « impulsions<br />

périodiques » et le fichier Maple « 02_passage_SF_TF_anim.mws » permet de voir de façon animée l’évolution de ce signal<br />

« impulsions périodiques » quand la période augmente et l’évolution concomitante du spectre. Le fichier Maple<br />

« 03_signaux.mws » permet de voir différents signaux et leurs spectres.<br />

Il arrive que τ soit très faible. Nous voyons qu’alors le spectre est très étalé : si τ est divisé par 2, la fréquence où S(f)<br />

s’annule pour la première fois est multipliée par 2. De façon plus générale : si on « dilate » l’échelle a fois (a1 ) alors<br />

l’échelle des fréquences est « contractée » a fois.<br />

Ainsi un signal très bref (éclair) possède un spectre de fréquence très étendu : n’importe quel appareil récepteur<br />

(téléviseur, radio, téléphone…) accordé sur n’importe quelle fréquence « craque » lorsqu’il y a un éclair.<br />

De façon « symétrique » un signal sinusoïdal (une seule fréquence) est éternel.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 8 sur 30<br />

II Dispersion, propagation dans un plasma, dans un métal, sur une ligne électrique.<br />

1. Idée de la dispersion.<br />

On s’intéresse à la propagation d’ondes planes progressives monochromatiques, modèle utile, qu’on associe entre elles<br />

pour former un paquet d’ondes (cf 3°). Ces ondes sont donc écrites avec cos ( ω( t – X<br />

)) où X est la direction de propagation<br />

et vφ la vitesse de propagation de cette onde sinusoïdale ou monochromatique appelée par définition vitesse de phase. Cette<br />

vitesse dépend a priori de ω, c’est le phénomène de dispersion, vocabulaire lié à la dispersion des couleurs de la lumière<br />

blanche dans un prisme. Quand cette vitesse de phase dépend effectivement de ω, on dit qu’il y a dispersion. On cherche<br />

comment elle dépend de ω, ou mieux comment k défini par ω<br />

dépend de ω : k(ω) est la relation de dispersion. Si il n’y a pas<br />

vφ<br />

de dispersion c’est que vφ = cste et donc que k et ω sont proportionnels et réciproquement.<br />

2. Propagation dans un plasma.<br />

Nous allons faire un modèle très simple : un plasma est un gaz ionisé mais restant électriquement neutre ( ρ = 0 ) . Il y a<br />

n ions positifs (masse M) de charge +e par unité de volume et n électrons (masse m) de charge –e par unité de volume. n est la<br />

densité particulaire.<br />

Ce gaz est soumis à un champ électrique ⎯⎯→<br />

E et on peut donc écrire pour un ion : M<br />

pour un électron : m<br />

⎯⎯→<br />

d v<br />

dt<br />

vφ<br />

⎯⎯→<br />

d V<br />

dt<br />

= e ⎯⎯→<br />

E et<br />

= – e ⎯⎯→<br />

E (en moyenne, les vitesses sont en effet des grandeurs nivelées et on suppose que le<br />

champ varie peu sur le petit volume élémentaire de plasma). Nous considérons que seul un champ électrique agit sur les ions et<br />

électrons, il n’y a donc pas de chocs ni d’interactions entre les particules, c’est le cas dans un milieu dilué (faible pression). En<br />

M ⎯→<br />

v et donc ⎯→<br />

j = – n e ⎯→<br />

v + n e ⎯⎯→<br />

V ≈ – n e ⎯→<br />

v puisque m


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div ⎯⎯→<br />

E = 0 nous conduit à k E0X sin (ωt – kX ) = 0 , vrai pour tout t et tout X d’où E0X = 0 , l’onde est TE.<br />

⎯⎯→<br />

rot ⎯⎯→<br />

⎯⎯→<br />

∂ B<br />

E = – nous permet de calculer<br />

∂t<br />

⎯⎯→<br />

B par – ∂BX ∂EZ ∂EY<br />

= –<br />

∂t ∂Y ∂Z = 0 d’où BX = 0 , l’onde est TM ,<br />

– ∂BY ∂EX ∂EZ<br />

= –<br />

∂t ∂Z ∂X = – k E0Z sin (ωt – kX + ψ) d’où BY = – k<br />

ω E0Z cos (ωt – kX + ψ)<br />

– ∂BZ ∂EY ∂EX<br />

= –<br />

∂t ∂X ∂Y = k E0Y sin (ωt – kX + φ) d’où BZ = k<br />

ω E0Y cos (ωt – kX + φ) et donc : ⎯⎯→<br />

⎯→<br />

k Λ<br />

B =<br />

⎯⎯→<br />

E<br />

ω<br />

comme dans le vide. On remarque ici que B = E<br />

<<br />

vφ<br />

E<br />

c puisque vφ > c ce qui justifie l’approximation faite plus haut.<br />

div ⎯⎯→<br />

B = 0 est vérifié puisqu’on a trouvé que l’onde est TM<br />

L’équation de Maxwell Faraday avec ⎯→<br />

⎯→<br />

∂ j ne2<br />

j tel que =<br />

∂t m ⎯⎯→<br />

E redonne la relation de dispersion.<br />

Tout se passe donc comme dans le vide sauf qu’il y a dispersion et la vitesse de phase est supérieure à c. Aucun<br />

signal, aucune information ne peut se propager à une vitesse supérieure à c (théorie de la relativité restreinte). Une onde<br />

monochromatique ne transporte en réalité aucune information. Comme pour le son, il faut moduler en fréquence (grave, aigu )<br />

et/ou en amplitude (son fort, faible) pour qu’une information puisse exister et être propagée. Ainsi ce n’est pas une seule onde<br />

sinusoïdale qu’il faut générer et propager mais un ensemble, un groupe d’ondes. Nous allons étudier un tel groupe appelé<br />

paquet dans le paragraphe suivant et chercher la vitesse (dite de groupe) de ce paquet d’ondes.<br />

3. Notion de paquet d’onde.<br />

Nous considérons un signal fonction du temps seulement qui sera le signal à propager : c’est un réel. Il est constitué<br />

d'un ensemble continu de fréquences: c'est une somme (intégrale) de sinusoïdes d'amplitudes différentes (positives ou<br />

négatives) dépendant de la fréquence. Par contre dans le modèle que nous prenons toutes ces sinusoïdes sont en phase.<br />

Ce signal s(t) s’écrit donc ainsi : s(t) = ⌡⌠<br />

0<br />

+∞<br />

S1(f) cos 2πft df . (s(t) est donc ici par construction une fonction paire de t)<br />

Avec S1(f) à valeurs réelles appelé spectre de s(t). S1(f) est définie seulement pour f ≥ 0.<br />

De plus, et c'est là l'hypothèse "paquet d'ondes", toutes ces fréquences sont voisines d'une fréquence moyenne notée fp .<br />

L'étalement en fréquence est caractérisé par ∆f largeur à mi hauteur, ou à la base, … ou à 1/ 2, … ou à1/e …<br />

On a donc ∆f


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Il y a équivalence entre l’aspect fréquentiel défini initialement du paquet d’onde : ensemble continu de fréquences<br />

voisines d’une fréquence « moyenne » notée fp et l’aspect temporel qui est une porteuse à la fréquence fp modulée en amplitude<br />

par un signal temporel fonction de la forme du spectre.<br />

Paquet d'onde gaussien : cet exercice part d’un signal du genre porteuse modulée en amplitude et montre que c’est un<br />

paquet d’onde.<br />

Soit un signal g(t) à valeurs réelles et fonction paire de t.<br />

1. Rappeler les relations existant entre g(t) et son spectre G(f) par transformée de Fourier ( c'est à dire la définition des<br />

transformées de Fourier). Justifier que G(f) est une fonction réelle.<br />

2. Exprimer g(t) sous la forme d'une intégrale sur les seules valeurs positives de f d'une fonction réelle de f notée G1(f).<br />

3. Ce signal g(t) est maintenant le signal modulant en amplitude une porteuse de fréquence fp . Exprimer le signal<br />

modulé s(t). Déterminer le spectre S(f) de s(t) à partir de la fonction G en faisant intervenir G(f – fp) et G(f+fp) .<br />

Exprimer s(t) sous la forme d'une intégrale sur les seules valeurs positives de f d'une fonction réelle de f.<br />

4. g(t) est un signal gaussien : g(t) = A exp( – π ⎛ t 2 ⎞ ). On montre que G(f) = A τ exp( – π (fτ)<br />

⎝τ ⎠ 2 ). Montrer que<br />

l’extension en fréquence de G est de l’ordre de 1/τ. On suppose alors que l’on a un paquet d’ondes donc que<br />

1/τ > 1/fp où τ est la largeur en temps du signal modulant.<br />

–∞<br />

+∞<br />

On considère G(f) = ⌡⌠<br />

G(f) exp( i 2πft) df et G(f) = ⌡ ⌠<br />

–∞<br />

+∞<br />

–∞<br />

+∞<br />

g(t) exp( - i 2πft) dt par « définition ».<br />

g(t) exp( - i 2πft) dt . g(t) est une fonction paire de t : on décompose l’intégrale en deux en utilisant<br />

exp( - i 2πft) = cos 2πft - i sin 2πft et la deuxième intégrale est donc nulle donc G(f) est réelle. La première est une fonction de<br />

f dans le cos 2πft donc une fonction paire de f : ainsi G(f) est une fonction paire de f.<br />

2. On peut donc écrire, puisque G(f) est paire : g(t) = ⌡ ⌠<br />

–∞<br />

+∞<br />

G(f) exp( i 2πft) df = ⌡ ⌠<br />

- ∞<br />

+∞<br />

G(f) cos 2 πft df = ⌡ ⌠<br />

0<br />

+∞<br />

2G(f) cos 2 πft df<br />

= ⌡⌠ G1(f) cos 2 πft df avec G1(f) = 2 G(f) (pour f positif seulement) On a fait « à l’envers » ce qui a été fait ci-dessus.<br />

0<br />

+∞<br />

3. Par définition d’un signal modulé en amplitude : s(t) = g(t) cos 2πfpt On a S(f) = ⌡⌠<br />

= ⌡ ⌠<br />

+∞<br />

–∞<br />

+∞<br />

= ⌡ ⌠<br />

–∞<br />

g(t) cos (2πfpt) exp( - i 2πft) dt = ⌡ ⌠<br />

g(t) /2 exp (- i 2π(f – fp)t) dt + ⌡ ⌠<br />

On en déduit : s(t) = ⌡ ⌠<br />

–∞<br />

+∞<br />

donc on a encore s(t) = ⌡ ⌠<br />

–∞<br />

–∞<br />

+∞<br />

+∞<br />

g(t) ( exp ( i 2πfpt) + exp (- i 2πfpt) )/2 exp( - i 2πft) dt =<br />

g(t) /2 exp (- i 2π(fp + f)t) dt = G(f – fp )/2 + G(f+fp)/2<br />

–∞<br />

+∞<br />

s(t) exp( – i 2πft) dt =<br />

( G(f – fp )/2 + G(f+fp)/2 ) exp( i 2πft) df où S(f) = G(f – fp )/2 + G(f+fp)/2 est une fonction paire de f<br />

0<br />

+∞<br />

( G(f – fp ) + G(f+fp) ) cos( 2πft) df<br />

4. G(f) = A τ exp( – π (fτ) 2 A τ<br />

) est une fonction paire de f que l’on trace : elle est maximum et vaut A τ pour f = 0 et vaut<br />

e<br />

pour f = 1<br />

2<br />

Gmax<br />

. Elle est d’extension à la hauteur<br />

τ τ e . Lorsque l’on trace G(f – fp ) + G(f+fp) en fonction de f avec fp >> 1<br />

τ<br />

alors la fonction G(f+fp) est pratiquement nulle pour f >0. On a donc s(t) = ⌡ ⌠<br />

0<br />

+∞<br />

G(f – fp) cos2πft df et on retrouve la<br />

définition fréquentielle d’un paquet d’ondes.<br />

On peut bien sur reprendre tout « à l’envers » pour montrer l’équivalence entre l’aspect fréquentiel (définition d’origine) et<br />

l’aspect temporel.


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Examinons quelques exemples :<br />

Sur la figure 1, on a deux paquets d’ondes de même période de porteuse (il y a dix périodes de t=0 à t=1 dans les deux<br />

cas). L’extension temporelle de ces deux paquets (l’un est gaussien (exp( – t 2 ) ) et l’autre triangulaire, on a tracé les fonctions<br />

modulantes en les décalant) est à peu près la même ( 2 de –1 à 1 , à la base) . On constate que les deux spectres sont bien<br />

centrés sur la même fréquence centrale de porteuse fp et qu’ils ont à peu près la même largeur ∆f ( à la base de 9 à 11 ) par<br />

contre leur allure n’est pas la même(TF de la fonction gaussienne et TF de la fonction triangle). Si on prenait les largeurs à mi<br />

hauteur on aurait τ ≈ 1 et ∆f ≈ 1 soit τ ∆f ≈1 .<br />

FIGURE 1<br />

Sur la figure 2, la période de la porteuse est restée la même mais les signaux sont deux fois moins étalés dans le temps.<br />

Les spectres restent donc centrés sur la même valeur de fréquence moyenne fp mais sont deux fois plus larges tout en gardant la<br />

même allure.<br />

Sur la figure 3 on a doublé la période de la porteuse et on a gardé des signaux modulants identiques à ceux de la figure<br />

2 : on constate que les spectres ont gardés la même forme que dans la figure 2 mais qu’ils sont centrés sur la fréquence moitié.


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FIGURE 2<br />

FIGURE 3


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Pour les calculs, nous privilégierons la définition fréquentielle d'un paquet d'onde. Mais il est bien clair que d'un point<br />

de vue technique, il est difficile de créer un signal temporel à partir d'une somme continue donnée ( S1(f) ) de sinusoïdes. Il est<br />

par contre très simple (voir TP analyse spectrale) de créer un signal s(t) de type porteuse modulée en amplitude: il suffit d'un<br />

signal modulant sm(t) ( par exemple le courant électrique variable obtenu dans un microphone et qui suit proportionnellement<br />

la voix ) , d'un décalage pour que le vrai signal modulant soit toujours positif afin que la démodulation ( la récupération du<br />

signal modulant après propagation ) soit facile (voir TP analyse spectrale), et d'un système électronique appelé multiplieur. On<br />

applique ensuite s(t) à une antenne et le signal ( électromagnétique) se propage alors . C'est ce qui se passe en radio pour les<br />

grandes ondes, ondes courtes et moyennes. A la réception, la porteuse est éliminée par un filtre passe bas et le signal modulant<br />

récupéré par un circuit à diode par exemple.<br />

L'information n'est que dans le signal modulant, il est bien évident que la fréquence de la porteuse n'intervient pas, mais<br />

plus elle est élevée, plus la largeur en fréquence du signal modulant peut être grande.<br />

Le fichier Maple « 04_paquets.mws » permet de voir ces différents signaux modulés et leurs spectres.<br />

4. Notion de dispersion.<br />

Soit le paquet d’ondes s(t) le plus simple possible : c’est un signal constitué de 2 sinusoïdes de mêmes amplitudes A,<br />

non déphasées, de pulsations très voisines ω1 et ω2 avec ω2 > ω1. La sinusoïde de pulsation ω1 se propage à la vitesse v1 dans la<br />

direction x et on écrit s1(x,t) = A cos (ω1t – k1x ) avec k1 = ω1<br />

v1<br />

. On écrit de même s2(x,t) = A cos (ω2t – k2x ) avec k2 = ω2<br />

Le signal total est un paquet d’onde si ω2 – ω1 ( = 2 δω) est petit devant le ω moyen : ωm = ω1 + ω2<br />

2<br />

v2<br />

. v1 et v2 sont<br />

alors proches (peu de dispersion)et donc, en posant km = k1 +k2<br />

et δk =<br />

2<br />

k2 – k1<br />

on a aussi δk


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L’onde se propage tout en se déformant. Ici le signal modulant se propage moins vite (deux fois) que dans le cas<br />

précédent. Il peut aussi se propager plus vite. Voir les simulations Maple : 05_propa_paquet_2_ondes_sin1.mws ou<br />

05_propa_paquet_2_ondes_sin0.mws où il faut valider toutes les lignes.<br />

On reprend avec un autre paquet d’ondes s(t): c’est ici un signal constitué de sinusoïdes de mêmes amplitudes A, non<br />

déphasées, de pulsations très voisines s’étalant de ω1 à ω2 avec ω2 > ω1 . On pose ∆ω = ω2 – ω1 et ωp =<br />

2<br />

ω2 + ω1 ( p comme<br />

2<br />

porteuse, voir aspect temporel d’un paquet d’ondes : porteuse modulée en amplitude) et l’on a ∆ω


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On en conclut donc que le paquet d’onde dont la forme temporelle est en<br />

sin u<br />

(signal modulant) se déplace à une<br />

u<br />

vitesse qui est ⎛ ⎞<br />

⎝ ⎠<br />

dω<br />

dk ωp que l’on appelle la vitesse de groupe. Le fait d’avoir un paquet d’ondes c’est à dire une extension faible<br />

en fréquence autour d’une fréquence donnée fp est indispensable puisque l’on a fait un DL au premier ordre seulement.<br />

On retiendra : vϕ = ω<br />

k et vg = ⎝ ⎛<br />

dω<br />

dk ωp .<br />

⎞<br />

⎠<br />

Si il y a dispersion c’est que vϕ dépend de ω (ou que k n’est pas proportionnel à ω) et réciproquement. Si on connaît la<br />

relation entre ω et k appelée relation de dispersion on peut alors calculer la vitesse de groupe au voisinage de la pulsation sur<br />

laquelle est "centré" le paquet d'onde par vg = ⎛ ⎞<br />

⎝ ⎠<br />

dω<br />

dk ωp et on a vg≠ vϕ.<br />

Si il n’y a pas de dispersion c’est que la vitesse de phase est indépendante de ω (ou que k est proportionnel à ω) et<br />

réciproquement ; tout le paquet d’ondes se déplace donc à cette même vitesse et l’on a ainsi vg = vϕ . Ainsi : pas de dispersion<br />

⇒ vg = vϕ donc ⎛ ⎞<br />

⎝ ⎠<br />

dω<br />

=<br />

ω<br />

et donc ω et k sont proportionnels : la relation de dispersion est<br />

ω<br />

dk k k = cste = vϕ = vg !<br />

Réciproquement si la relation de dispersion est ω<br />

= cste alors la vitesse de phase est constante ainsi que celle de groupe qui lui<br />

k<br />

est égale et il n’y a pas de dispersion.<br />

Tout ceci est montré dans les fichiers Maple suivants où la forme de « l’enveloppe » ou signal modulant est le sinus<br />

cardinal précédent ou une gaussienne ou un rectangle : 06_propa_paquet_sinc1.mws et 07_propa_paquet_gaussien1.mws et<br />

08_propa_paquet_rect1.mws ou les mêmes sans le chiffre final 1.<br />

Reprenons le cas du plasma avec la relation de dispersion de Klein Gordon : k 2 = ω2<br />

c 2 2<br />

ωc<br />

–<br />

c 2 où on a écrit ωc à la place de<br />

ωplasma . On différentie cette relation et on obtient 2 k dk = 1<br />

inférieur à c.<br />

c 2 2 ω dω et donc vg vφ = c 2 2<br />

ωc<br />

soit vg = c 1 –<br />

ω 2 qui est bien<br />

Donnons quelques exemples de propagation de paquets d’ondes de modulations d’amplitudes différentes, de même<br />

porteuse, dans un milieu dispersif avec la relation de dispersion de Klein Gordon k 2 = ω2<br />

pulsation de coupure (haute : ω > ωc pour qu’il y ait propagation)<br />

c 2 –<br />

ωc 2<br />

c 2 . ωc est une constante : la<br />

On fixe d’abord ∆ω = ωc<br />

2 et ωp = 3 ωc (on changera ces rapports après) . On voit en x = 1 puis 5 puis 10 , en fonction du<br />

temps, d’abord (de haut en bas) un signal gaussien qui se propage sans dispersion, puis avec, puis les signaux modulés en<br />

triangle et rectangle qui se propagent aussi avec dispersion.


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En x=1, les signaux « viennent juste de partir », ils se sont propagés sans déformation ni étalement, à la même vitesse.<br />

En x = 5, on constate que la propagation des paquets d’ondes se fait à une vitesse plus faible quand il y a dispersion<br />

(signaux 2 3 4 ) et qu’il y a déformation de ces signaux, la vitesse (de groupe) de propagation des paquets ne semble pas<br />

dépendre de la forme ou modulation du paquet.


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Le même phénomène continue en x = 10 . Les trois signaux dispersés arrivent par exemple à t ≈ 10.5 au lieu de t = 10<br />

pour le non dispersé donc leur vitesse (commune) est c × 10<br />

≈ 0.95 c , ce qui est en accord avec la vitesse de groupe<br />

10.5<br />

2<br />

ωc<br />

vg = c 1 –<br />

ωp 2 ≈ 0.94 c qui est effectivement bien indépendante de la forme du signal modulant.<br />

Plus on observe loin, plus, bien sûr, le retard est important (il est proportionnel à la distance parcourue ! ) . Plus on<br />

observe loin, plus les signaux se déforment, le rectangle se déformant plus que le triangle, lui-même plus que la gaussienne.<br />

On prend maintenant ωp = 1.5 ωc<br />

Ici on a seulement changé la fréquence de la porteuse qui est 1.5 ωc . On constate que les retards sont toujours les<br />

mêmes pour les trois signaux dispersés par rapport au signal gaussien tracé en premier qui n’est pas dispersé. Le rapport des<br />

temps d’arrivée en x = 5 est maintenant 5<br />

6.8 soit vg<br />

2<br />

ωc<br />

≈0.74 c en bon accord avec la formule vg = c 1 –<br />

ωp 2 qui donne 0.75 c.<br />

Les signaux modulants ne sont par contre, plus vraiment reconnus et les choses empirent si, en restant à la même<br />

fréquence de porteuse on élargit la largeur en fréquence du paquet d’ondes : on prend maintenant ici ∆ω = ωc .<br />

On ne reconnaît plus du tout les signaux modulants. Par contre ils semblent arriver encore tous avec à peu près le


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même retard qu’on peut assez difficilement évaluer puisqu’il n’y a plus de maximum vraiment visible, ce retard restant voisin<br />

du précédent : ceci est assez normal puisqu’on n’a pas changé la fréquence de la porteuse, mais la formule donnant vg<br />

s’applique à un paquet d’ondes et on a ici ∆ω<br />

=<br />

ωp<br />

1<br />

ce qui n’est pas vraiment petit devant 1 !!, on ne peut plus parler de<br />

1.5<br />

paquet d’ondes.<br />

On peut interpréter ceci sur la courbe de dispersion donnant ω en fonction de k (ou ω / ωc en fonction de k c/ ωc ) :<br />

Cas 2<br />

Cas 1<br />

Cas 3<br />

Ces exemples sont dans les fichiers Maple 06_propa_paquet_sinc1.mws 07_propa_paquet_gaussien1.mws<br />

08_propa_paquet_rect11.mws et le fichier Maple 11_propa_paquet_gauss_CA.mws simule la propagation d’un paquet<br />

d’ondes gaussien mais dans un milieu dispersif avec une relation de dispersion genre chaîne d’atomes (voir exercice 23).<br />

Exemples de propagation sans dispersion :<br />

- OEMPPV ; c’est une onde vectorielle , transverse.<br />

- Ondes de courant et de tension sur une ligne électrique dans la condition de Heaviside. Il s’agit d’ondes scalaires.<br />

Elles sont atténuées par absorption lors de la propagation.<br />

Exemples de propagation avec dispersion :<br />

- OEMPP dans un plasma ; elles sont vectorielles et transverses et ne sont pas atténuées.<br />

- OEM dans un guide d’onde ; elles sont vectorielles mais ne sont plus transverses en général. Elles ne sont pas<br />

atténuées si les parois sont en métal parfait.<br />

- OEMPP dans un métal dans l’approximation de l’effet de peau. Elles sont vectorielles, transverses et atténuées.<br />

- Ondes de courant et de tension sur une ligne électrique dans le cas général : elles sont scalaires, atténuées.


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5. Propagation dans un câble coaxial : équation des télégraphistes.<br />

Un câble ou une ligne coaxiale (ou bifilaire) est un ensemble de deux conducteurs séparés par un isolant non parfait.<br />

Ainsi une longueur dx de câble possède une résistance totale (pour les deux fils) de rdx, une conductance (entre les deux fils)<br />

de gdx, une inductance propre pour la longueur dx de λdx et une capacité entre les deux fils de γdx .<br />

Un élément de longueur de valeur dx est donc représenté par exemple ainsi :<br />

i ( x , t ) r dx λdx i ( x + dx , t )<br />

∂∂∂∂∂∂∂<br />

u ( x , t ) u ( x + dx , t )<br />

g dx γdx<br />

schéma à l'instant t<br />

i ( x , t ) i ( x + dx , t )<br />

Rq : on peut aussi dessiner la liaison entre les deux fils par gdx et γdx avant l’ensemble rdx et λdx<br />

Les fréquences des signaux sont telles que les lois des régimes quasi permanents sont applicables à un instant t dans le<br />

quadripôle de longueur dx.<br />

1. Établir une relation entre ∂u<br />

, i et<br />

∂i<br />

puis entre<br />

∂i<br />

, u et<br />

∂u<br />

∂x ∂t ∂x ∂t<br />

2. Déduire de ces relations une équation aux dérivées partielles vérifiée par u(x,t) et une autre vérifiée par i(x,t). C'est<br />

l'équation des télégraphistes.<br />

3. Dans le cas d'une ligne sans pertes, que valent r et g ? Que devient l'équation des télégraphistes dans ce cas ?<br />

Donner la solution de cette équation.<br />

4. On revient à une ligne avec pertes et on cherche, si elle existe, une solution pour i(x,t) de la forme<br />

Re( Imax exp( – αx) exp( j(kx – ωt)) ). En déduire deux relations liant, k et ω aux caractéristiques r, g, γ, et λ. Trouver alors<br />

une relation bicarrée liant k et ω. Nom de cette relation ? Commentaire. Conclure sur ce qui va arriver à un signal que l’on<br />

veut propager le long de la ligne. Justifier la forme proposée pour i(x,t).<br />

5. On cherche à ce que cette ligne avec pertes soit sans dispersion. Trouver une condition portant sur les quatre<br />

caractéristiques du câble pour qu'il en soit ainsi. C'est la condition de Heaviside. Donner alors la relation de dispersion ainsi<br />

que les vitesses de phase et de groupe. L’onde s’atténue-t-elle en se propageant ? Cette atténuation dépend elle de la<br />

fréquence ? Conclure sur la propagation le long de la ligne avec cette condition.<br />

Remarque : on a ici l’aspect électrocinétique de la propagation, on peut en voir un aspect électromagnétique<br />

(propagation des champs électrique et magnétique) dans l’exercice11.<br />

6. Propagation dans un métal.<br />

j )<br />

2. En déduire une équation liant ——→<br />

E ρ et —→<br />

j et redonnant l'équation de propagation de ——→<br />

E lorsque ρ = 0 et —→<br />

j = ——→<br />

0 .<br />

3. Le milieu est maintenant ohmique de conductivité γ :<br />

a) Rappeler l'équation locale de conservation de la charge. Que devient-elle dans le métal ohmique? Que vaut<br />

1. Rappeler les équations de Maxwell dans un milieu ( ρ —→<br />

finalement très rapidement ρ dans un métal ohmique ? ( γ ≈10 7 S.I. )<br />

b) Quelle est alors dans ces conditions l'équation de propagation vérifiée par ——→<br />

E ?<br />

c) On en cherche une solution de type onde plane progressive monochromatique. Justifier la recherche de solutions<br />

de ce type. Écrire la forme de ——→<br />

E ( en complexe ). Déterminer la relation de dispersion. Que devient-elle si la<br />

fréquence ne dépasse pas 1 GHz? Trouver finalement l'expression approchée de ——→<br />

E puis de ——→<br />

E en introduisant<br />

δ =<br />

2<br />

( épaisseur de peau ). Déterminer les vitesses de phase et de groupe. Y a-t-il dispersion ? Faire une<br />

µ0γω<br />

application numérique pour une fréquence de 100 MHz.<br />

d) Montrer que l'onde est TEM.<br />

e) Déterminer ——→<br />

B puis ——→<br />

B puis dessiner ——→<br />

E et ——→<br />

B à t fixé en fonction de x pour une polarisation rectiligne.<br />

f) Déterminer les limites de toutes les grandeurs ( ——→<br />

E ——→<br />

B et —→<br />

j ) dans le métal lorsque la conductivité tend vers<br />

l'infini ce qui est une définition d'un métal parfait. Que sont alors les relations de passage?<br />

Remarque : aller voir sur le site de Y Cortial la simulation animée de la propagation du champ électromagnétique<br />

dans un métal et voir le fichier Maple 10_propa_gauss_métal1.mws pour voir l’animation de la propagation d’un paquet<br />

d’ondes gaussien avec la dispersion et l’atténuation dans le métal.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 20 sur 30<br />

III Rayonnement des ondes électromagnétiques<br />

Programme:<br />

Structure à grande distance du champ d'un dipôle oscillant.<br />

Puissance rayonnée.<br />

La connaissance et la démonstration des résultats<br />

ne sont pas exigibles mais la succession des<br />

approximations qui y conduisent doit être connue<br />

des étudiants. En particulier, les expressions des<br />

potentiels retardés sont admises. On fait<br />

apparaître les différentes échelles de longueur<br />

pertinentes (extension spatiale du dipôle,<br />

longueur d'onde λ et distance r au point<br />

d'observation) et leur hiérarchie dans l'obtention<br />

des expressions des champs E et B. On se borne à<br />

présenter celles-ci seulement dans la zone de<br />

rayonnement définie par r >> λ..<br />

On a étudié la propagation d’ondes électromagnétiques sans savoir comment elles étaient « fabriquées ». Nous étudions<br />

ici une source de rayonnement électromagnétique : le dipôle électrique oscillant. Il y en a d’autres (dipôle magnétique par<br />

exemple) mais celui-ci est le plus fondamental et le plus souvent rencontré dans la nature. Il permet d’étudier :<br />

• L’émission de lumière dans une théorie classique de l’atome avec un électron élastiquement lié.<br />

• Le rayonnement des antennes émettrices les plus courantes.<br />

1. Position du problème. Approximations:<br />

On cherche à calculer en un point M les champs ⎯⎯→<br />

E (M, t) et ⎯⎯→<br />

B (M, t) dont les sources sont des charges et des<br />

courants. La solution passe par l'utilisation des potentiels retardés et l'on fait deux hypothèses pour obtenir une solution assez<br />

simple (ces deux hypothèses correspondent aussi souvent aux conditions expérimentales).<br />

• La distribution des charges (les courants sont des charges mobiles) est dans un volume fini de taille maximale a .<br />

Soit O un point quelconque choisi dans ce volume et servant d'origine. Les charges qi sont en Ai et la première hypothèse<br />

consiste à poser : ∀i || ⎯⎯→<br />

OAi || λ c'est la troisième<br />

approximation appelée de la zone de rayonnement qui permet de ne garder qu’un seul terme des expressions déjà approchées<br />

des champs ⎯⎯→<br />

E et ⎯⎯→<br />

B .<br />

Remarque : on aurait pu introduire directement un dipôle électrique formé d’une charge fixe – q placé en O et d’une<br />

charge mobile +q en S sur l’axe Oz : on a alors ⎯→<br />

p (t) = +q ⎯⎯→<br />

OS =q z(t) ⎯→<br />

uz avec z(t) = z0 cos ωt dans le modèle le plus simple.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 21 sur 30<br />

2. Champ de rayonnement d'un dipôle de direction fixe.<br />

On a les trois hypothèses présentées précédemment et de plus le moment dipolaire électrique ⎯→<br />

p garde une direction fixe<br />

(comme dans la remarque). Après calculs (hors programme) on obtient:<br />

⎯→<br />

p de direction fixe ( Oz ) : ⎯→<br />

p = p(t) ⎯→<br />

uz et r >> λ >> a On a, en coordonnées sphériques:<br />

⎯⎯→<br />

E ( ⎯→<br />

r , t ) = µ0sinθ<br />

4πr c<br />

l’onde est donc polarisée rectilignement<br />

⎯⎯→<br />

B ( ⎯→<br />

r , t ) = µ0sinθ<br />

4πrc<br />

On peut écrire ⎯⎯→<br />

B = 1<br />

• Les champs sont nuls sur l'axe du dipôle ( θ = 0 ou π ) et maxima pour θ = π<br />

: le rayonnement n’est pas isotrope, il se<br />

2<br />

fait surtout au voisinage du plan perpendiculaire à ⎯→<br />

p .<br />

• Toutes les ondes se propagent à la vitesse c , quelle que soit leur fréquence : il n’y a pas de dispersion (on est dans le<br />

vide illimité).<br />

3. Puissance rayonnée<br />

Le vecteur de Poynting est ⎯⎯→<br />

Π = 1<br />

• Choisissons p = p0 cos ωt . Alors ⎯⎯→<br />

Π = 1<br />

µ0<br />

⎯⎯→<br />

E Λ ⎯⎯→<br />

B = µ0sin 2 θ<br />

16π 2 r 2 c (<br />

..<br />

p ( t – r ⎯→<br />

))2 ur .<br />

c<br />

µ0<br />

⎯⎯→<br />

E Λ ⎯⎯→<br />

B = µ0sin 2 θ<br />

16π 2 r 2 c p0 2 ω 2 (cos ω( t – r ⎯→<br />

))2 ur et <<br />

c ⎯⎯→<br />

Π > = A sin2θ ⎯→<br />

2 ur .<br />

r<br />

On trace alors pour r fixé || < ⎯⎯→<br />

Π > || en fonction de θ : c’est le diagramme de rayonnement dans un plan φ<br />

quelconque:<br />

• Revenons à ⎯→<br />

p non sinusoïdal (mais toujours de direction fixe et toujours dans la zone de rayonnement).<br />

La puissance rayonnée à l'instant t à travers la sphère de rayon r centrée sur le dipôle est donc :<br />

P = ∫∫<br />

⎯⎯→<br />

Π . ⎯⎯→<br />

2π<br />

dS = ∫<br />

0<br />

..<br />

p ( t – r<br />

π<br />

dφ ∫<br />

0<br />

) ⎯→<br />

uθ<br />

..<br />

p ( t – r ⎯→<br />

) uφ M<br />

c<br />

c ⎯→<br />

E :<br />

ur Λ ⎯⎯→<br />

l'onde est localement plane, O<br />

mais pas sphérique ( on a bien du 1/r<br />

mais il y a sin θ )<br />

sin 2 θ<br />

r 2 r 2 sinθ dθ µ0<br />

16π 2 c ((<br />

..<br />

p ( t – r<br />

c ))2 =<br />

1<br />

6πε0c 3((<br />

..<br />

p ( t – r<br />

c ))2 et ainsi toute charge<br />

accélérée rayonne de l'énergie. Le rayonnement moyen dans le temps ( ) est indépendant du rayon de la sphère, il y a<br />

conservation de l’énergie (on est dans le vide).<br />

• Si ⎯→<br />

p (t) = p0 cosωt ⎯→<br />

ez alors < P > = ω 4 2 1 1<br />

p0<br />

2 6πε0c 3 = 4π3 2<br />

c p0<br />

2<br />

3ε0 λ 4 c'est la diffusion Rayleigh: le bleu ( λ = 0.4 µm )<br />

est 16 fois plus diffusé que le rouge ( λ = 0.8 µm ) : d'où le bleu du ciel et le rouge du soleil couchant.<br />

Ouvrages à consulter:<br />

Physique 2 ième année MP TEC DOC chap 21,p501, notamment les « questions » p517<br />

Physique tout en un 2 ième année MP j’intègre DUNOD chap 16<br />

Ondes Hprépa HACH<strong>ET</strong>TE chap 6<br />

Toute la Physique Chimie MP ELLIPSES p590 à 594 + exos<br />

Mille et une questions de physique en prépa ELLIPSES p 138, 146, 151 + réponses<br />

θ<br />

⎯→<br />

uz<br />

φ<br />

θ<br />

r<br />

⎯⎯→<br />

B<br />

⎯⎯→<br />

E<br />

⎯→<br />

ur


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 22 sur 30<br />

IV Réflexion d’une onde EM sur un métal. Onde stationnaire. Guides d’ondes.<br />

Programme:<br />

ELECTROMAGN<strong>ET</strong>ISME<br />

C4 Propagation et rayonnement<br />

Réflexion sous incidence normale d’une onde plane,<br />

progressive et monochromatique sur un plan conducteur<br />

parfait. Onde stationnaire.<br />

Propagation guidée entre deux plans métalliques parallèles.<br />

Application au guide d’ondes infini à section rectangulaire.<br />

L’étude se limite à celle des champs de l’onde<br />

réfléchie et de l’onde stationnaire. L’étude de<br />

l’effet de peau est hors programme.<br />

L’étude se limite à celle des champs du mode<br />

fondamental TE10. On met en évidence le fait que<br />

la relation de dispersion et la présence d’une<br />

fréquence de coupure sont dues aux conditions<br />

aux limites.<br />

On s’intéresse dans ce chapitre à une onde EM qui se propage dans le vide et qui rencontre un autre milieu. Ceci est très<br />

général et mène aux lois de Descartes à la réflexion et à la réfraction ainsi qu’à la répartition de l’énergie entre l’onde<br />

transmise et l’onde réfléchie mais on se restreint ici à une arrivée sous incidence normale sur un milieu conducteur supposé<br />

parfait.<br />

1. Réflexion d’une OEMPP sur un plan métallique parfait, sous incidence normale.<br />

1.1 Métal parfait. Aspect qualitatif.<br />

Un métal parfait est d’abord un métal ohmique homogène très bon conducteur: ⎯→<br />

j = γ ⎯⎯→<br />

E ( avec γ très grand). La<br />

puissance volumique dissipée est donc γ E 2 et elle est nulle par définition d’un conducteur parfait. On en déduit ⎯⎯→<br />

E = ⎯⎯→<br />

0<br />

dans un tel conducteur. L’équation de Maxwell Gauss conduit à ρ = 0 , celle de Maxwell Faraday à ce que seul un champ<br />

magnétique statique peut y régner. L’équation de Maxwell Ampère donne de même que seuls des courants permanents peuvent<br />

circuler dans le conducteur. Ainsi, en régime variable, dans le conducteur parfait : ⎯⎯→<br />

E = ⎯⎯→<br />

0 ; ⎯⎯→<br />

B = ⎯⎯→<br />

0 ; ⎯→<br />

j = ⎯⎯→<br />

0 ; ρ = 0 ;<br />

P = 0 . Ceci correspond à un modèle de métal réel où l’on fait tendre la conductivité γ vers l’infini ou bien δ (épaisseur de<br />

peau) vers 0.<br />

Il peut par contre exister en régime variable une densité surfacique de charges σ et une densité de courant surfacique ⎯→<br />

jS<br />

sur un métal parfait. Il y aura alors (éventuellement) discontinuité de la composante normale du champ électrique et de la<br />

composante tangentielle du champ magnétique (revoir relations de passage).<br />

Une OEM , transportant donc de l’énergie (vecteur de Poynting non nul) arrivant du vide sur un tel métal parfait ne peut y<br />

pénétrer et est donc réfléchie, avec toute l’énergie initiale : il faut donc déterminer cette onde.<br />

1.2 Onde réfléchie.<br />

L’OEM dans le vide est Plane et Progressive et Monochromatique (cf Fourier, élément constitutif d’un paquet d’ondes) et<br />

arrive sous incidence normale, elle est prise de Polarisation rectiligne car toutes les directions sur le plan métallique sont<br />

équivalentes quand on arrive sous incidence normale (on peut ensuite faire la somme sur deux directions perpendiculaires pour<br />

traiter une polarisation elliptique).<br />

Par isotropie et symétrie, l’onde réfléchie est aussi normale, plane et est régressive bien sûr. Elle est de même fréquence<br />

(cela se montre, exercice n° 15 ) et se propage à la même vitesse c.<br />

⎯⎯→<br />

Ei<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

0<br />

Ei0cos( ωt – kx)<br />

0<br />

⎪<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎯⎯→<br />

Bi<br />

⎩⎪<br />

0<br />

0<br />

Ei0<br />

c cos( ωt – kx)<br />

avec k = ω<br />

c<br />

plan conducteur parfait placé en x = 0. On peut alors écrire ⎯⎯→<br />

Er<br />

, la propagation se faisant selon les x croissants jusqu’au<br />

⎧ 0(car onde plane régressive donc transverse)<br />

Er0 cos (ωt + kx + φ)<br />

⎨<br />

⎩<br />

Ez0 cos( ωt + kx + φ')<br />

applique les conditions aux limites ou de passage au champ électrique « en » x = 0, conditions vraies à tout instant, le champ<br />

dans le métal étant nul et le champ pour x < 0 étant la superposition du champ incident et du champ réfléchi.<br />

On obtient ainsi en raisonnant sur les composantes tangentielles :Ez0 = 0 ; φ = 0 ; Er0 = – Ei0 et , en raisonnant sur la<br />

composante normale : σ = 0 . D’où :<br />

⎯⎯→<br />

Er<br />

⎧ 0<br />

⎨<br />

⎩ 0<br />

et ⎯⎯→<br />

Br =<br />

( – ⎯→<br />

ux ) Λ ⎯⎯→<br />

Er<br />

c<br />

⎪<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩⎪<br />

0<br />

0<br />

– Ei0 cos (ωt + kx )<br />

=<br />

Ei0<br />

cos( ωt + kx)<br />

c<br />

La continuité de la composante normale de ⎯⎯→<br />

B est assurée et la discontinuité de la composante tangentielle conduit à<br />

l’existence d’un courant surfacique de densité ⎯→<br />

jS =<br />

2 Ei<br />

µ0c<br />

et on<br />

cos (ωt) ⎯→<br />

uy , qui, rappelons-le, ne dissipe pas de puissance. On peut<br />

dire que l’origine physique de ce courant est le champ électrique qui met donc en mouvement les électrons dans le même sens<br />

(et en phase) ; ce courant variable avec le temps, dans une direction fixée, est assimilable à un ensemble de dipôles électriques


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 23 sur 30<br />

qui donc rayonnent dans toutes les directions d’où l’existence du champ réfléchi qui se superpose au champ incident. On peut<br />

dire que cette superposition a aussi lieu dans le métal et elle conduit à un champ nul partout.<br />

1.3 Onde stationnaire.<br />

On calcule les champs totaux pour x < 0 : ⎯⎯→<br />

E = 2 Ei0 sin(ωt) sin (kx) ⎯→<br />

uy et ⎯⎯→ 2 Ei0<br />

B =<br />

cos(ωt) cos(kx) ⎯→<br />

uz<br />

c<br />

Il y a superposition, somme, interférence des deux ondes qui donnent une onde ici appelée stationnaire.<br />

En x = –n π λ<br />

⎯⎯→<br />

= – n ( n ∈ IN ) le champ électrique est nul quel que soit t ; ce sont les nœuds de E .<br />

k 2<br />

Les nœuds de ⎯⎯→<br />

B sont en x = – (n+ 1 λ<br />

⎯⎯→<br />

) qui sont les positions des ventres de E : points ou l’amplitude du champ électrique<br />

2 2<br />

est maximale. Et les ventres de ⎯⎯→<br />

B sont aux positions des nœuds de ⎯⎯→<br />

E .<br />

En un point donné, les deux champs électrique et magnétique sont en quadrature, ce que montre le schéma suivant du tracé des<br />

champs en fonction de x à deux instants différents :<br />

1.4 Aspect énergétique.<br />

La densité volumique d’énergie est w = 1<br />

2 ε0 E 2 + 1<br />

2µ0<br />

B 2 = 2 ε0E0i 2 sin 2 ωt sin 2 kx + 2 ε0E0i 2 cos 2 ωt cos 2 kx<br />

Le vecteur de Poynting est nul en chaque nœud, de ⎯⎯→<br />

E comme de ⎯⎯→<br />

B , donc, comme on est dans le vide et qu’il n’y a donc<br />

pas de dissipation d’énergie, l’énergie comprise dans une tranche (de surface S) entre deux nœuds successifs doit être<br />

indépendante du temps. Vérifions : W = 2 ε0E0i 2 ⌠<br />

S ⎮<br />

⌡–<br />

(n+ 1<br />

– n<br />

λ<br />

)<br />

2 2<br />

λ<br />

2 ( sin 2 ωt sin 2 kx + cos 2 ωt cos 2 kx ) dx = ε0E0i 2 S λ<br />

4 indépendant<br />

de t.<br />

On peut aussi calculer le flux moyen (dans le temps) du vecteur de Poynting de l’onde incidente à travers une section<br />

droite en x fixé et le flux moyen pour l’onde réfléchie : ils sont opposés. Toute l’énergie incidente est réfléchie.<br />

Ouvrages à consulter (CDI) :<br />

Physique 2 ième année MP TEC DOC chap 18<br />

Physique tout en un 2 ième année MP j’intègre DUNOD chap 15<br />

Ondes Hprépa HACH<strong>ET</strong>TE chap 8<br />

Toute la Physique Chimie MP ELLIPSES p488 à 503 + exos<br />

Sur le site de Y Cortial voir : ondes stationnaires (dans ondes EM) ; onde réfléchie et onde stationnaire (dans ondes<br />

générales) ; réflexion par une paroi fixe (dans ondes mécaniques)<br />

Voir aussi les deux très courtes vidéos : ondes transversales puis ondes longitudinales sur un ressort.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 24 sur 30<br />

2. Ondes stationnaires. Modes propres. Résonances.<br />

2.1 Ondes stationnaires.<br />

• Soit une équation de propagation c'est-à-dire une équation reliant des dérivées partielles par rapport au temps et par<br />

rapport à l’espace d’une grandeur scalaire (ou vectorielle) réelle s(M,t). En chercher une solution en onde stationnaire est<br />

chercher une solution (sans doute particulière) de la forme s(M,t) = h(M) l(t) ( h et l fonctions à valeurs réelles).<br />

• Prenons l’exemple de l’équation de propagation dite de d’Alembert : ∆s – 1<br />

v 2 ∂2s ∂t 2 = 0<br />

Il vient : l ∆h – 1<br />

v 2 h d2l dt 2 2 ∆h 1<br />

= 0 et, en séparant les variables, v =<br />

h l d2l dt 2 , équation dans laquelle le premier membre ne<br />

dépend que de la position et le deuxième que du temps donc ces deux termes égaux sont la même constante (réelle puisque l et<br />

h le sont).<br />

Résolvons alors 1<br />

l d2l dt 2 = cste . Si la constante est positive la solution l(t) est une somme de ch et de sh ( de cste t ) et<br />

| l(t) | = + ∞ ce qu’on exclut en physique. Il en est de même si cste = 0 où l(t) est alors fonction affine de t . Il ne<br />

donc lim<br />

t → +∞<br />

reste donc que la seule possibilité : cste négative, et la fonction l(t) est alors fonction sinusoïdale du temps de pulsation<br />

ω = – cste , valeur pour l’instant arbitraire et plusieurs (toutes) valeurs sont a priori possible et comme l’équation de<br />

d’Alembert considérée ici est linéaire, on peut superposer des solutions de différentes pulsations. Une solution est donc<br />

l(t) = A cos ( ωt + φ ) , ω quelconque.<br />

2 ∆h<br />

On a donc maintenant à résoudre v<br />

h = – ω2 .<br />

• Supposons alors en plus que h(M) ne dépende que d’une seule coordonnée cartésienne ( x par exemple ), il vient<br />

d 2 h<br />

dx 2 + ω2<br />

v 2 h = 0 d’où h(x) = B cos ( kx + ψ) avec k = ω<br />

et ainsi :<br />

v<br />

Une solution s(M,t) en onde stationnaire de l’équation de d’Alembert dans le cas où une seule variable cartésienne<br />

intervient est s(x,t) = C cos ( ωt + φ ) cos ( ω<br />

x + ψ ) ; toute somme de fonctions de ce type où l’on change ω et C convient<br />

v<br />

aussi.<br />

Mais on vient en fait de chercher une solution en onde plane de l’équation de d’Alembert puisqu’on cherche s(x,t) et on<br />

sait qu’alors s(x,t) est la somme d’une onde progressive f ( t – x<br />

x<br />

) et d’une onde régressive g( t + ) où f et g sont deux<br />

v v<br />

fonctions quelconques. C’est effectivement tout à fait compatible puisque :<br />

cos ( ωt + φ ) cos ( kx + ψ ) = 1<br />

1<br />

cos (ωt + φ – kx – ψ ) + cos (ωt + φ + kx + ψ ) et f et g sont donc, pour des ondes<br />

2 2<br />

planes stationnaires (et pour l’équation de d’Alembert) deux fonction très particulières : sinusoïdales de même amplitude (ou<br />

mieux des sommes de fonctions sinusoïdales).<br />

Une onde stationnaire plane solution de l’équation de d’Alembert est donc la superposition de deux ondes planes<br />

sinusoïdales de même pulsation et de même amplitude, progressive et régressive (ou mieux une somme de superposition de<br />

deux ondes planes sinusoïdales de même pulsation et de même amplitude, progressive et régressive) .<br />

• On peut aussi chercher des ondes stationnaires cylindriques, sphériques pour l’équation de d’Alembert et aussi utiliser<br />

d’autres équations de propagation (télégraphistes, plasma, métal …).<br />

2.2 Modes propres.<br />

Comme il a été vu dans le premier paragraphe de ce chapitre, l’onde réfléchie par un métal parfait à une structure liée aux<br />

conditions aux limites sur ce métal : relations de passage avec ⎯⎯→<br />

E = ⎯⎯→<br />

0 et ⎯⎯→<br />

B = ⎯⎯→<br />

0 dans le métal.<br />

Les conditions aux limites sont souvent la nullité de la fonction ou de sa dérivée en un point, quel que soit t.<br />

On s’intéresse ici au cas d’une onde électromagnétique plane stationnaire entre deux plans métalliques parfaits :<br />

On recherche un champ électrique ⎯⎯→<br />

E sous la forme :<br />

⎯⎯→<br />

E = f(x) cos (ωt) ⎯→<br />

ey ( la fonction l(t) est prise ici sinusoïdale car...<br />

Fourier et linéarité ).<br />

(on peut aussi chercher ⎯⎯→<br />

E sur ⎯→<br />

ez, ce qui est évidemment équivalent<br />

puis superposer, en déphasant ce qui nous ramène à une polarisation<br />

elliptique somme de deux polarisations rectilignes)<br />

D’après les relations de passage pour ⎯⎯→<br />

E c'est-à-dire ⎯⎯→<br />

y<br />

a<br />

x<br />

E tangentiel<br />

continu, on a , compte tenu du métal parfait des deux cotés : f(0) = 0 et<br />

f(a) = 0 .<br />

L’équation locale de Maxwell Gauss est vérifiée (elle ne le serait pas si<br />

on avait cherché un champ selon ⎯→<br />

ex ).<br />

L’équation de Maxwell Faraday permet de calculer ⎯⎯→<br />

⎯⎯→<br />

rot ⎯⎯→<br />

E = df<br />

⎯→<br />

cos (ωt) ez = –<br />

dx<br />

⎯⎯→<br />

∂ B<br />

∂t<br />

B :<br />

d’où ⎯⎯→<br />

B = – 1<br />

ω df<br />

⎯→<br />

sin (ωt) ez<br />

dx


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 25 sur 30<br />

L’équation de Maxwell flux est vérifiée, la continuité de la composante normale de ⎯⎯→<br />

B aussi et l’équation de Maxwell<br />

B = 1<br />

⎯⎯→<br />

∂ E<br />

2 donne :<br />

c ∂t<br />

1<br />

ω d2f dx 2 sin (ωt) ⎯→<br />

ey = – 1<br />

c 2 ω f(x) sin (ωt) ⎯→<br />

ey d’où l’équation vérifiée par f : f ’’ + ω2<br />

c 2 f = 0 .<br />

Ampère ⎯⎯→<br />

rot ⎯⎯→<br />

La solution de cette équation différentielle est f(x) = D cos ( ω<br />

c<br />

ω<br />

x) + A sin ( x ) , les conditions aux limites donnent :<br />

c<br />

f(0) = 0 d’où D = 0 et f(a) = 0 d’où A sin( ω<br />

ωa<br />

a ) = 0 d’où soit A = 0 ce qui est sans intérêt soit = n π .<br />

c c<br />

Ainsi les conditions aux limites ne permettent l’existence d’ondes électromagnétiques stationnaires qu’à certaines<br />

pulsations appelées pulsations propres (ou modes propres). Le champ électrique le plus général s’écrit alors:<br />

+ ∞<br />

⎯⎯→<br />

E = ∑<br />

n=1<br />

An sin ( n π x c ⎯→<br />

) cos ( n π t) ey Les An sont quelconques ou plutôt déterminés par les conditions de création<br />

a a<br />

de l’OEM comme pour une corde vibrante : une même corde ne donne pas le même son suivant qu’elle est frottée (guitare) ,<br />

écartée (clavecin) ou frappée (piano) et à quel endroit elle l’est. Le spectre est composée des mêmes harmoniques mais leurs<br />

poids sont différents.<br />

Sur le site de Y Cortial voir : onde réfléchie et onde stationnaire (dans ondes générales) ; réflexion par une paroi fixe, corde de<br />

Melde simple, amélioré, clavecin (dans ondes mécaniques).<br />

3. Guides d’ondes.<br />

3.1 Guide d’onde plan-plan : recherche d’ondes TE.<br />

Les deux plans sont métalliques, parfaits. On cherche le champ<br />

électrique ⎯⎯→<br />

E sous la forme la plus générale suivante :<br />

⎧ E01(x,y)exp(i(ωt – kz))<br />

⎯⎯→<br />

E ⎨ E02(x,y)exp(i(ωt – kz))<br />

ωt – kz car<br />

⎩ 0 car ondeTE se propageant selon z<br />

onde « plane » progressive dans la direction z, sinusoïdale (car Fourier) , en complexe car équations linéaires, mais l’onde n’est<br />

peut être pas plane d’où E01 et E02 sont fonctions de x et y (mais ni z ni t !) et k est réel car la propagation est dans le vide entre<br />

deux plans de métal parfait donc il n’y a nulle part de dissipation d’énergie.<br />

Il y a invariance par translation suivant y donc les deux fonctions inconnues à déterminer E01 et E02 ne dépendent en fait<br />

que de x. Il faut aussi déterminer la relation de dispersion.<br />

div ⎯⎯→<br />

E = 0 conduit à E01(x) est une constante (à déterminer et non à supprimer : Ex a la même forme que dans les<br />

OEMPPVM). Attention : si l’on n’a pas dit que E01 et E02 ne sont fonction que de x on ne peut « rien » faire (voir guide à<br />

section rectangulaire, modes TEm,n). Attention : surtout ne pas utiliser ⎯⎯→<br />

nabla = – i ⎯→<br />

k l’onde n’est pas plane rigoureusement<br />

( x et y sont dans l’amplitude, pas seulement dans ⎯→<br />

k . ⎯→<br />

x<br />

y<br />

z<br />

r )<br />

L’équation de d’Alembert appliquée à Ex conduit à (k 2 – ω2<br />

c 2 ) E01 = 0 soit : E01 = 0 ou k 2 – ω2<br />

c 2 = 0 ou les deux.<br />

L’équation de d’Alembert appliquée à Ey conduit à d2 E02(x)<br />

dx 2 + ( ω2<br />

c 2 – k 2 ) E02(x) = 0 qui va permettre de déterminer Ey<br />

On calcule ⎯⎯→<br />

B par l’équation de Maxwell Faraday : ⎯⎯→<br />

–<br />

B<br />

k<br />

ω E02(x)exp(i(ωt – kz))<br />

k<br />

ω E01 exp(i(ωt – kz))<br />

i<br />

ω dE02(x)<br />

exp( i(ωt – kz ))<br />

dx<br />

Cette expression vérifie bien Maxwell flux.<br />

L’application de l’équation de d’Alembert aux trois composantes de ⎯⎯→<br />

B redonne les deux équations déjà vues pour<br />

déterminer E01 et E02(x).<br />

L’application de Maxwell Ampère ne donne rien de plus (on a aurait pu l’appliquer et dans ce cas, c’est l’application de<br />

l’équation de d’Alembert à ⎯⎯→<br />

E qui n’aurait rien donné de plus).<br />

L’onde étant limitée par deux plans de métal parfait, on applique les relations de passage en exprimant donc la<br />

continuité de E tangentiel et de B normal soit : E02(0) = 0 et E02(a) = 0 pour E tangentiel et B normal continu donne la même<br />

chose. L’application des relations de passage, normale pour ⎯⎯→<br />

E et tangentielle pour ⎯⎯→<br />

B donnera σ et ⎯→<br />

jS quand on aura les<br />

champs. L’expérimentateur ne peut pas imposer σ et/ou ⎯→<br />

jS !<br />

On résout alors avec ces conditions aux limites l’équation différentielle vérifiée par E02(x) , en discutant :<br />

⎧<br />

⎨<br />


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Si ω2<br />

c 2 – k 2 < 0 , alors E02(x) = A sh (αx) + D ch(αx) ( ω2<br />

c 2 – k 2 est posé égal à – α 2 ) E02(0) = 0 conduit à D = 0 et<br />

E02(a) = 0 conduit à A = 0 . De plus on a, d’après l’équation pour E01 , E01 = 0 . Il est vrai que tout champ nul vérifie bien les<br />

équations de Maxwell mais ce n’est pas vraiment intéressant !!<br />

Si ω2<br />

c 2 – k 2 = 0 alors E02(x) = Ax + D et les conditions aux limites conduisent là encore à A = 0 et D = 0 . Mais<br />

maintenant E01 peut ne pas être nul (sinon tout est nul ce qui est encore possible mais toujours sans intérêt) et on a alors une<br />

onde TE polarisée rectilignement sur x qui se propage sans dispersion ( ω2<br />

c 2 – k 2 = 0 ) selon z et ⎯⎯→<br />

B est alors selon y et en<br />

fait la structure de l’onde est exactement comme dans le vide illimité. L’onde est TEM. On a ainsi restreint l’extension<br />

« surfacique » infinie dans deux directions (x et y) des plans d’ondes à une seule direction (y) : on peut penser à réduire<br />

(problème d’énergie totale à injecter dans le guide) dans cette direction en plaçant de nouveau deux plans métalliques parfaits<br />

perpendiculairement à y (en 0 et b) , on obtient un guide d’onde à section rectangulaire. On verra qu’alors malheureusement<br />

l’onde TEM ne peut plus exister et par contre celle que l’on va étudier ci-dessous existe (ainsi que d’autres, voir exercices).<br />

Si ω2<br />

c 2 – k 2 > 0 alors E02(x) = A sin(αx) + D cos (αx) ( ω2<br />

c 2 – k 2 est posé égal à α 2 ) E02(0) = 0 conduit à D = 0<br />

et E02(a) = 0 conduit à : A = 0 ce qui donne alors des champs nuls (puisqu’on a alors E01 =0 vu que ω2<br />

c 2 – k 2 ≠ 0) ou bien<br />

sin(αa) = 0 soit αa = mπ (m ∈ IN*) ou ω2<br />

c 2 – k 2 = m 2 π 2<br />

a 2 ou mieux k 2 = ω2<br />

c 2 –<br />

Gordon) avec ωc = m πc<br />

a<br />

, m est le numéro du mode dans lequel il y a propagation.<br />

ωc 2<br />

c 2 (relation de dispersion de Klein<br />

E01 est ici nul ( ω2<br />

c 2 – k 2 ≠ 0 ) et l’onde TE est polarisée rectilignement mais l’onde n’est pas TM (Bz ≠ 0 ) .<br />

La vitesse de phase est vφ =<br />

c<br />

1 – ⎝ ⎛<br />

ωc<br />

ω<br />

⎞<br />

⎠<br />

2<br />

( > c ) et la vitesse de groupe est vg = c 1 – ⎝ ⎛<br />

ωc<br />

ω<br />

⎞<br />

⎠<br />

2 ( < c ) et il y a une<br />

vitesse de phase et une de groupe pour chaque mode ( ωc = m πc<br />

dépend du mode).<br />

a<br />

En général on fixe expérimentalement ω et alors plusieurs modes peuvent se propager ensemble : il faut k réel donc<br />

ω 2<br />

c 2 2<br />

ωc<br />

–<br />

c 2 > 0 donc m < ωa<br />

: seuls un nombre fini de modes peuvent se propager.<br />

πc<br />

On peut donc écrire ⎯⎯→<br />

E = ∑<br />

0 < m < ωa<br />

Am sin( m π x<br />

a<br />

πc<br />

) cos( ωt –<br />

ω 2<br />

c 2 – ⎝ ⎛<br />

mπ<br />

a<br />

⎞<br />

⎠<br />

2 ⎯→<br />

z) ey<br />

On peut interpréter de façon graphique en traçant ω(k) ou mieux ω / (π c<br />

) . Si ω =3.6 πc par exemple, seuls les modes 1<br />

a a<br />

2 et 3 peuvent exister. L’énergie se répartit sur ces trois modes d’une façon liée à la façon dont on « excite » le guide c’est à<br />

dire dont on injecte l’onde à l’extrémité du guide (les valeurs de Am sont différentes, un peu comme les poids des différentes<br />

harmoniques d’une même note jouée par deux instruments de musique différents).


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Les vitesses de groupe étant différentes, il est bien clair qu’on va avoir du mal à s’y retrouver parmi tous les signaux à<br />

l’arrivée et c’est pour cela que l’on préfère les guides monomodes (les fibres optiques monomodes dans les communications).<br />

Le schéma suivant montre en fonction du temps les signaux correspondants à un dédoublement d’un signal initial<br />

unique du à deux modes, signaux arrivants en x = 1 puis x = 5 puis x = 10.<br />

Voir fichiers Maple : 09_propa_guide1.mws 12_propaguide_1_2_3_modes.mws<br />

On prendra donc un paquet d’ondes centré sur ωp < 2 π c<br />

ou, plus précisément tel que<br />

a<br />

ωp – ∆ω<br />

> πc<br />

2 a et ωp + ∆ω<br />

< 2 πc (voir schéma)<br />

2 a<br />

Ainsi l’onde qui se propage dans la direction z à l’intérieur du guide n’est pas plane, ni TM alors qu’elle est choisie TE.<br />

On peut aussi dire que cette onde se propage dans la direction z et qu’elle est stationnaire dans la direction x c'est-à-dire<br />

entre les deux plans : on comprend ainsi le nom de mode et qu’on peut en avoir un ou plusieurs suivant « l’excitation ».<br />

On peut enfin dire et vérifier qu’elle est la superposition de deux ondes TEM dans le vide illimité puisque l’on peut<br />

écrire :<br />

sin(m π<br />

1<br />

1<br />

x) cos (ωt – kz) = sin( ωt– k z + m πx ) – sin( ωt– k z – mπx ) ;<br />

a 2 a 2 a<br />

ondes se propageant dans les directions ⎯→<br />

k1<br />

la relation de dispersion.<br />

⎪<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

⎪<br />

– m π<br />

a<br />

0<br />

k<br />

et ⎯→<br />

k2<br />

⎪<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

⎪<br />

m π<br />

a<br />

0<br />

k<br />

avec || ⎯→<br />

k1 || = || ⎯→<br />

k2 || = k 2 + m 2 π 2<br />

a 2 = ω<br />

c vue<br />

C’est donc l’existence de conditions aux limites (sur ici des conducteurs parfaits) qui font qu’il y a dispersion et que<br />

l’onde n’est pas plane ni TM quand on la choisit TE.<br />

On peut compléter l’étude de ces deux types de propagation c'est-à-dire TEM sans dispersion comme dans le vide (on<br />

l’appelle aussi mode m = 0 puisque cela donne bien ω2<br />

c 2 – k 2 = 0, mais on fera attention que le champ ⎯⎯→<br />

E est sur ⎯→<br />

ux), TE avec<br />

dispersion et plusieurs modes ( ⎯⎯→<br />

E est sur ⎯→<br />

uy), par la recherche de la densité surfacique de charge sur les deux plans ainsi que<br />

la densité de courant surfacique.<br />

σ : E normal est Ex donc dans le cas de l’onde TE σ = 0 sur chacun des deux plans. Pour l’onde TEM :<br />

σ = ε0 E01 cos(ωt – kz) sur le plan x = 0 et l’opposé sur le plan x = a.<br />

⎯→<br />

jS : B tangentiel est By et Bz . Pour l’onde TEM ⎯→<br />

jS = E01 ω ⎯→<br />

cos(ωt – z) uz en x = 0 et l’opposé en x = a<br />

µ0c c<br />

Pour l’onde TE et pour le mode m : ⎯→<br />

jS = Am m π<br />

aωµ0<br />

sin (ωt – kz) ⎯→<br />

uy en x = 0


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⎯⎯→<br />

Π =<br />

et ⎯→<br />

jS = Am m ( – 1) m π<br />

aωµ0<br />

sin (ωt – kz) ⎯→<br />

uy en x = a<br />

On peut aussi chercher la vitesse de propagation de l’énergie et la comparer à vg comme dans le vide et dans le plasma.<br />

On choisit un seul mode, on verra si la vitesse dépend du mode.<br />

On calcule, en réels :<br />

⎯⎯→<br />

E Λ<br />

µ0<br />

⎯⎯ →<br />

B<br />

= 1<br />

µ0<br />

Am sin( m π x<br />

⎯→<br />

) cos( ωt –kz) ey Λ[–<br />

a k<br />

⎯→<br />

ez ]<br />

= 1<br />

µ0<br />

k<br />

ω Am 2 sin 2 ( m π x<br />

a ) cos2 ( ωt –kz) ⎯→<br />

ez – m 1<br />

µ0<br />

ω 2<br />

ω Am sin( m π x<br />

⎯→<br />

) cos( ωt –kz)<br />

a<br />

ex – Am m π<br />

π<br />

aω Am 2 sin( m π x<br />

⎯→<br />

) cos( m πx)<br />

cos( ωt –kz) sin( ωt –kz) ex<br />

a a<br />

aω<br />

cos( m πx)<br />

sin( ωt –kz)<br />

a<br />

avec k =<br />

c 2 – ⎛mπ<br />

⎞2<br />

. Le premier terme représente une propagation de l’énergie dans le sens de z et le second selon x !<br />

⎝ a ⎠<br />

mais en x = 0 et en x = a Πx s’annule et donc l’énergie reste en quelque sorte confinée entre ces deux plans : c’est l’aspect<br />

onde stationnaire suivant x que l’on retrouve.<br />

Calculons le flux moyen dans le temps du vecteur de Poynting à travers la surface perpendiculaire à z, en un z fixé, de<br />

largeur a selon x et de largeur finie b selon y (on peut calculer d’abord la moyenne dans le temps puis intégrer sur x et y ou le<br />

contraire, mais il est toujours plus facile de faire la moyenne dans le temps d’abord, la dépendance en z disparaissant alors) :<br />

< P > = 1<br />

2 1<br />

µ0<br />

k<br />

ω Am 2 a<br />

⌠ 2 x<br />

sin ( m π<br />

⌡0 a ) dx ⌡⌠ b dy =<br />

0<br />

1<br />

2 1<br />

µ0<br />

k 2 a<br />

Am b . L’énergie moyenne traversant cette section pendant la<br />

ω 2<br />

durée dt est donc 1<br />

2 1<br />

µ0<br />

k 2 a<br />

Am b dt .<br />

ω 2<br />

On calcule ensuite en réels : w = 1<br />

2 ε0E 2 + 1<br />

2µ0<br />

B 2 = 1<br />

2 ε0 Am 2 sin 2 ( m π x<br />

a ) cos2 ( ωt –kz) + 1<br />

2µ0<br />

k2<br />

ω 2 Am 2 sin 2 ( m π x<br />

a ) cos2 ( ωt –kz)<br />

+ Am 2 m 2⎛<br />

π ⎞<br />

⎝aω⎠<br />

a ) sin2 ( ωt –kz) qu’il faut intégrer sur un parallélépipède de largeur a selon x, b selon y et ve dt<br />

suivant z, avec dt suffisamment petit pour que z reste pratiquement le même et on en prend la valeur moyenne dans le temps.<br />

Là encore, on fait les deux calculs d’intégration sur le temps et sur l’espace dans un ordre quelconque et il vaut mieux ici faire<br />

d’abord la moyenne dans le temps. On obtient :<br />

k2<br />

ω 2 2 1<br />

Am<br />

2 a<br />

2 b ve dt + Am 2 m 2⎛<br />

π ⎞2<br />

1<br />

aω 2 a<br />

2 b ve dt ce qui s’écrit, compte tenu de la<br />

2 cos 2 ( m π x<br />

< W > = 1<br />

2 ε0<br />

2 1<br />

Am<br />

2 a<br />

2 b ve dt + 1<br />

2µ0<br />

relation de dispersion: < W > = 1<br />

2 ε0<br />

2 1<br />

Am<br />

2 a<br />

2 b ve dt + 1<br />

2µ0<br />

⎝<br />

⎠<br />

1<br />

c 2 2 1<br />

Am<br />

2 a<br />

2 b ve<br />

2 1<br />

dt = ε0 Am<br />

2 a<br />

2 b ve dt et on dit que c’est cette<br />

énergie qui a traversé (flux moyen du vecteur de Poynting pendant dt) la section droite (a,b) , d’où : 1<br />

2 k<br />

ve = c<br />

ω<br />

c2<br />

= = vg comme c’est presque toujours le cas.<br />

vφ<br />

µ0<br />

k<br />

ω = ε0 ve et<br />

Cette vitesse ne semble pas dépendre du mode mais en fait, comme on peut le voir sur les courbes de dispersion, pour<br />

une fréquence de porteuse donnée, il y a plusieurs modes avec chacun une vitesse de groupe différente. ve dépend donc du<br />

mode.<br />

On peut bien sûr reprendre une telle étude systématique avec la recherche d’une onde TM (exercice).<br />

Pour préciser le mode étudié on ajoute l’indice du mode au type d’onde: TEm .<br />

3.2 Guide à section rectangulaire .<br />

On place maintenant en plus deux plans parfaitement conducteurs en y = 0 et y = b . On recherche par exemple de<br />

nouveau une onde TE que l’on suppose seulement polarisée selon ⎯→<br />

ey : ⎯⎯→ ⎧ 0<br />

E ⎨ E0(x,y)exp(i(ωt – kz)) .<br />

⎩ 0<br />

div ⎯⎯→<br />

E = 0 conduit à E0 n’est fonction que de x .<br />

L’équation de d’Alembert conduit à d2 E0(x)<br />

dx 2 + ( ω2<br />

c 2 – k 2 ) E0(x) = 0<br />

On calcule ⎯⎯→<br />

B par l’équation de Maxwell Faraday : ⎯⎯→<br />

B<br />

⎪⎧<br />

⎨<br />

⎩⎪<br />

– k<br />

ω E0(x)exp(i(ωt – kz))<br />

0<br />

i<br />

ω dE0(x)<br />

exp( i(ωt – kz ))<br />

dx<br />

Cette expression vérifie bien Maxwell flux.<br />

L’application de l’équation de d’Alembert aux deux composantes de ⎯⎯→<br />

B redonne l’ équation déjà vue pour déterminer E0 .


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN Chapitre 3 d'électromagnétisme: <strong>PROPAGATION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RAYONNEMENT</strong> Page 29 sur 30<br />

L’application de Maxwell Ampère ne donne rien de plus (on a aurait pu l’appliquer et dans ce cas, c’est l’application de<br />

l’équation de d’Alembert qui n’aurait rien donné de plus).<br />

L’onde étant limitée par des plans de métal parfait, on applique les relations de passage en exprimant donc la continuité<br />

de E tangentiel (c'est-à-dire de Ey et Ez sur les plans x = 0 et x = a et de Ex et Ez sur les plans y = 0 et y = b) de B normal (c'està-dire<br />

de Bx sur les plans x = 0 et x = a et de By sur les plans y = 0 et y = b) soit finalement :<br />

E0(0) = 0 et E0(a) = 0<br />

On résout alors avec ces conditions aux limites l’équation différentielle vérifiée par E0(x) , en discutant : c’est la même<br />

équation et donc les mêmes résultats que l’étude des mode TE du paragraphe précédent. On note ces modes TEm,0 .<br />

⎯⎯→<br />

E = ∑<br />

0 < m < ωa<br />

Am sin( m π<br />

πc<br />

x<br />

a<br />

) cos( ωt –<br />

ω 2<br />

c 2 – ⎝ ⎛<br />

mπ<br />

a<br />

⎞<br />

⎠<br />

2 ⎯→<br />

z) ey<br />

On peut bien sûr reprendre cette étude en cherchant cette fois une onde TE polarisée rectilignement selon ⎯→<br />

ex . Cela<br />

revient à permuter les rôles de x et de y et une telle onde convient aussi : onde TE0,n .<br />

⎯⎯→<br />

E = ∑<br />

0 < n < ωb<br />

An sin( n π<br />

πc<br />

y<br />

ω<br />

) cos( ωt –<br />

b 2<br />

c 2 – ⎛mπ<br />

⎞2<br />

⎯→<br />

z) ex<br />

⎝ a ⎠<br />

Afin d’éviter les confusions entre x et y, on appelle par convention x le plus grand coté du rectangle.<br />

Une onde TEM imposerait dans le premier cas E0(x) = cste (vient de Bz = 0 ) ce qui est impossible vue l’expression de<br />

⎯⎯→<br />

E , il en est de même dans le deuxième cas.<br />

La superposition de ces deux types de modes TEm,0 et TE0,n est bien sûr possible mais on peut aussi rechercher des<br />

solutions du type suivant, pris initialement dans l’étude du paragraphe précédent :<br />

⎧ E01(x,y)exp(i(ωt – kz))<br />

⎯⎯→<br />

E ⎨ E02(x,y)exp(i(ωt – kz))<br />

⎩ 0<br />

Il n’y a plus cette fois d’invariance par translation donc il n’est pas question de supprimer une des variables x ou y et<br />

l’application de div ⎯⎯→<br />

E = 0 ne permet pas non plus l’élimination d’une variable car on a ici deux composantes non nulles de<br />

⎯⎯→<br />

E . Le calcul est néanmoins faisable (voir exercice 17) et conduit à des modes TEm,n avec un champ électrique de la<br />

forme !!!:<br />

nπ<br />

⎯⎯→<br />

b<br />

E = ∑ – Am,n<br />

sin(n π<br />

m, n ⎛mπ⎞2<br />

+ ⎛nπ⎞2<br />

⎝ a ⎠ ⎝ b⎠<br />

y x<br />

⎯→<br />

) cos(m π ) sin( ωt – k z) ex +<br />

b a<br />

mπ<br />

a<br />

∑ Am,n<br />

cos(n π<br />

m, n ⎛mπ⎞2<br />

+ ⎛nπ⎞2<br />

⎝ a ⎠ ⎝ b ⎠<br />

y x<br />

⎯→<br />

) sin(m π ) sin( ωt – k z) ey avec k<br />

b a 2 = ω2<br />

c 2 – ⎛mπ⎞2<br />

– ⎛nπ⎞2<br />

et<br />

⎝ a ⎠ ⎝ b ⎠<br />

les sommes sur n (>0) et m (>0) sont limitées par ⎛mπ⎞2<br />

+ ⎛nπ⎞2<br />

ω<br />

<<br />

⎝ a ⎠ ⎝ b ⎠<br />

2<br />

c 2 !!!<br />

Voici les lignes de champs électriques en z fixé à un instant t dans le mode TE11 puis le mode TE32


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On peut aussi rechercher des ondes TMm,0 TM0,n et TMm,n et on peut dans tous ces cas chercher les charges<br />

surfaciques et les courants surfaciques sur les 4 faces du guide ainsi que la vitesse de propagation de l’énergie : c’est encore vg<br />

donc elle dépend du mode.

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