02.09.2013 Views

INTERFEROMETRE DE MICHELSON - LCS

INTERFEROMETRE DE MICHELSON - LCS

INTERFEROMETRE DE MICHELSON - LCS

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 1 sur 22<br />

1. Présentation de l’appareil.<br />

<strong>INTERFEROMETRE</strong> <strong>DE</strong> <strong>MICHELSON</strong><br />

Le schéma joint ci dessous fournit une vue de dessus de l’appareil, une photo suit sur la page suivante.<br />

Nous y distinguons principalement :<br />

* trois lames de verre : le verre anticalorique, la séparatrice et la compensatrice.<br />

* les deux miroirs et<br />

* les différentes vis de réglage de l'interféromètre, numérotées V1 à V7 .<br />

Toutes les vis sauf V3 sont des vis de réglage :<br />

* 1 et 2 permettent un réglage d'orientation « grossier » de<br />

* 4 et 5 permettent un réglage d'orientation plus fin de<br />

* 7 permet un réglage d'orientation de la compensatrice autour d'un axe horizontal<br />

* 6 permet un réglage d'orientation de la compensatrice autour d'un axe vertical : ce dernier réglage peut être « mémorisé » , la<br />

vis 6 étant graduée.<br />

La vis V3 enfin permet une translation de ( appelée aussi chariotage ), également repérable grâce à une graduation en<br />

demi millimètre . Il faut tourner V3 munie de 50 divisions d’un tour pour se déplacer d’un demi millimètre d’où : une division<br />

du vernier = … µm (à compléter).<br />

Miroir M 2 ,<br />

Vis V7 de réglage<br />

de la compensatrice<br />

autour d'un axe<br />

horizontal<br />

Compensatrice<br />

Verre<br />

anticalorique<br />

Eclairage du<br />

Michelson<br />

Surface semi-réfléchissante<br />

de la séparatrice<br />

ŒIL ou<br />

lentille<br />

2. Réglages de l’interféromètre.<br />

2.1 Réglage de la compensatrice<br />

Vis V4 et V5 de réglage fin du<br />

miroir M 2 : il peut pivoter autour<br />

d’axes horizontaux et verticaux.<br />

Séparatrice<br />

Direction d’observation<br />

Vis V6 de réglage de la<br />

compensatrice autour d'un<br />

axe vertical<br />

Vis V1 et V2 de réglage grossier<br />

du miroir M 1 : il peut pivoter<br />

autour d’axes inclinés à 45° par<br />

rapport à la verticale.<br />

Miroir M 1 mobile<br />

Vis V3 permettant de<br />

déplacer (charioter) le<br />

miroir M 1 . (déplacement<br />

de l’ordre de quelques<br />

cm)<br />

Le but est d'amener la compensatrice parallèle à la séparatrice (sur certains Michelson la compensatrice est bloquée).<br />

Ce réglage n'utilise que les lois de l'optique géométrique. Il est possible d'utiliser une lumière quelconque : aucune<br />

cohérence aussi bien spatiale que temporelle de la source n'est nécessaire.<br />

Visualiser à l’œil nu directement un diaphragme éclairé situé à un ou plusieurs mètres, la lumière ne traversant que la<br />

séparatrice et la compensatrice (éclairage "à 45°").<br />

En agissant sur les vis d’orientation de la compensatrice chercher à confondre les deux images ou séries d’images<br />

observées.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 2 sur 22<br />

Application 1 : précision du réglage.<br />

Le diaphragme a un diamètre d’environ 3 mm et est placé à environ 5m. Où sont les deux images observées ? On admet<br />

que l’on peut au moins atteindre la précision suivante : une image recouvre la moitié de l’autre.<br />

Quel est alors l'angle entre compensatrice et séparatrice ?<br />

On peut remplacer le diaphragme éclairé par un objet éclairé ou bien contrasté (une croix noire tracée sur une feuille de<br />

papier blanc convient tout à fait). Le réglage peut alors être fait en présence de la lumière ambiante.<br />

On peut aussi utiliser un faisceau laser qui éclaire le Michelson lui aussi "à 45 ° " . observer sur un écran situé à 2-3 m<br />

les deux taches données par les deux lames et essayer de les confondre. La précision de ce réglage est-elle nettement meilleure?<br />

On peut aussi utiliser le faisceau laser éclairant le Michelson comme en utilisation habituelle. On voit sur un écran placé<br />

( à 1 m environ ) à la sortie du Michelson des séries de taches que l'on essaye de confondre au mieux en jouant sur les vis V6 et<br />

V7 .<br />

2.2 Réglage du « parallélisme » des deux miroirs.<br />

Le but est de rendre parallèles le miroir et le symétrique du miroir par la séparatrice afin d’obtenir une lame<br />

d’air à faces parallèles entre les miroirs et . Nous pourrons ensuite faire les expériences concernant les interférences par<br />

un tel système interférentiel : anneaux ( à l’infini si éclairage par une source large ). Nous pourrons aussi à partir de ce réglage<br />

en lame d’air faire un coin d’air en agissant sur les vis de réglage fin puis faire les manipulations concernant ce deuxième type<br />

de système interférentiel.<br />

Placer les vis de réglage fin à mi course pour pouvoir faire des réglages précis dans un sens ou dans l’autre dans la suite.<br />

2.2.1 Réglage géométrique.<br />

Ce réglage n'utilise que les lois de l'optique géométrique. Il est possible d'utiliser une lumière quelconque : aucune<br />

cohérence aussi bien spatiale que temporelle de la source n'est nécessaire.<br />

Utiliser un diaphragme éclairé. Visualiser à l’œil nu en se plaçant très près de l'appareil, directement le diaphragme<br />

éclairé situé à quelques mètres, la lumière passant « normalement » dans le Michelson.<br />

En agissant sur les vis de réglage grossier chercher à confondre les deux images observées.<br />

On peut là aussi utiliser un objet éclairé autre qu’un diaphragme ou bien une croix noire sur fond blanc. Sa position par<br />

rapport au Michelson peut ici être quelconque (quelques mètres ou 20 cm !) car ce réglage préliminaire indispensable est suivi<br />

d’un autre beaucoup plus précis.<br />

On peut aussi continuer le réglage précédent ( 2.1 ) avec le laser en essayant de confondre encore les séries de taches en<br />

jouant maintenant sur V1 et V2 . Que pensez vous de la précision de ce réglage, c'est à dire de l'ordre de grandeur de l'angle du<br />

coin d'air obtenu (penser à l'application 1 ci dessus)? Souvent lorsque ce réglage au laser est bien fait on voit "sur" les taches<br />

des franges d'interférences de direction et interfrange qui varient en retouchant légèrement V1 et/ou V2.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 3 sur 22<br />

2.2.2 Réglage ondulatoire.<br />

Le réglage géométrique est supposé fait.<br />

Nous allons chercher à obtenir les interférences dues à la lame d’air entre et . Il faut pour cela avoir une source<br />

avec une longueur de cohérence (temporelle) plus grande que la différence de marche. Régler donc celle-ci à l’aide de la vis de<br />

translation du miroir : regardant l’appareil par dessus faire en sorte que les deux bras aient à peu près la même longueur à<br />

environ 1 mm près (bien repérer pour cela où est la face réfléchissante de la séparatrice). Si ce premier réglage n’est pas fait on<br />

risque de ne pas voir les interférences nécessaires au réglage suivant.<br />

Placer alors une lampe à vapeur de mercure juste à l’entrée de l’interféromètre, près du verre anticalorique et interposer<br />

une feuille de papier calque pour diffuser la lumière (source très large) et pour éviter d’être ébloui en regardant la lampe, et<br />

pour éviter d’accommoder sur celle-ci lorsque l’on regardera à l’infini où sont les anneaux dus à une lame d'air éclairée par une<br />

source large.<br />

On voit des franges plus ou moins serrées, des portions d’anneaux. Si elles sont très serrées et presque rectilignes (on les<br />

voient alors plus facilement en accommodant sur les miroirs: il s'agit en fait d'un réglage en coin d'air) c’est que le réglage<br />

précédent n’a pas été assez précis et en agissant très doucement sur les vis de réglage grossier faire en sorte d’obtenir<br />

pratiquement des anneaux: il faut alors regarder à l'infini; placer alors l’œil très près de la sortie du Michelson pour éviter<br />

d’accommoder sur les miroirs.<br />

Si on ne voit pas de franges ( ni sur les miroirs ni à l’infini) c’est que soit le réglage géométrique soit le réglage de la<br />

différence de marche (ou les deux !) est mal fait: recommencer !!!<br />

Ces anneaux « défilent » lorsque l’on déplace la tête horizontalement et verticalement tout en regardant à l'infini avec<br />

un œil : « défiler » veut dire que les anneaux semblent sortir du centre et s’élargir ( comme des ronds dans l’eau !) ou le<br />

contraire (l’ordre d’interférence au centre change), mais le centre des anneaux « suit » le déplacement de la tête: faire en sorte<br />

de voir ( en réglant V3) une dizaine d'anneaux environ. Tout en déplaçant la tête, agir sur les vis de réglage fin pour que les<br />

anneaux ne défilent plus . On dit aussi qu’ils sont alors stables.<br />

Application 2 :<br />

Lorsque l’on déplace la tête de façon à ce que le centre des anneaux passe d’un coté à l’autre du champ de vision donc<br />

sur toute la largeur des miroirs c’est à dire sur environ 1.5 cm, le centre des anneaux passe d’un maximum à un minimum. (On<br />

doit au moins atteindre cette précision si les miroirs sont bien plans),<br />

Quelle est la variation de la différence de marche entre ces deux positions ?<br />

Quel est alors l’angle entre les deux miroirs ? Comparer la précision de ce réglage "ondulatoire" à celle du réglage<br />

"géométrique".<br />

Le réglage du « parallélisme » des miroirs du Michelson se fait ainsi en deux temps, après avoir réglé à peu près à l’œil<br />

l’égalité des deux bras : on confond avec les vis de réglage grossier les deux images vues par l’œil regardant directement dans<br />

l’appareil d’un objet éclairé ou d’une croix noire situé à quelques mètres, puis, éclairant l’appareil par une lampe à vapeur de<br />

mercure et un papier calque, on cherche en agissant sur les vis de réglage fin à ce que les anneaux ne défilent pas lorsque l’on<br />

bouge la tête qui observe directement dans le Michelson les anneaux à l’infini.<br />

3. Expériences avec le Michelson en lame d’air.<br />

3.1 Localisation à l’infini.<br />

L’interféromètre est éclairé par une source, ponctuelle tout d’abord, puis de plus en plus large, à distance finie. La<br />

source est une lampe spectrale au mercure, avec ou sans filtre vert. Placer à l’entrée successivement la lampe, une lentille très<br />

convergente ( 2 condenseurs : lentille très épaisse) et le diaphragme tout près du verre calorique puis éventuellement le filtre<br />

(mobile, en sortie) . Le diaphragme entièrement ouvert doit être entièrement éclairé.<br />

NE JAMAIS PLACER UN FILTRE INTERFÉRENTIEL PRÉS D'UNE LAMPE OU EN UN POINT <strong>DE</strong> CONVERGENCE.<br />

La source étant pratiquement ponctuelle au début, c’est à dire le diaphragme le plus fermé possible (compatible tout de<br />

même au point de vue luminosité avec une observation visible à l’œil ) on observe sur un écran placé n’importe où à la sortie<br />

des anneaux alternativement vert et noir si on utilise un filtre vert, ou de couleurs variables que l’on retrouve périodiquement si<br />

on ne met pas le filtre, ce que l’on fera le phénomène étant ainsi plus lumineux. Régler là encore V3 pour avoir environ une<br />

dizaine d'anneaux.<br />

Que peut-on dire de la netteté des anneaux en fonction de la position de l’écran ? Ces anneaux sont les intersections<br />

d’hyperboloïdes de révolution par un plan perpendiculaire à la droite joignant les deux foyers de hyperboloïdes, foyers qui sont<br />

les images de la source ponctuelle S par chaque voie de l’interféromètre.<br />

Ouvrir alors un peu le diaphragme (on peut dire aussi: élargir un peu la source) : où faut-il mettre l’écran d’observation<br />

pour avoir des anneaux nets ?<br />

Continuer à ouvrir le diaphragme : où faut-il mettre l’écran d’observation pour avoir des anneaux nets ?<br />

Conclure : plus on ouvre le diaphragme plus il faut .........l’écran.<br />

Utiliser alors une lentille convergente de 1m de distance focale image pour obtenir des anneaux très nets sur<br />

l’écran (placé alors où par rapport à la lentille ?).


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 4 sur 22<br />

Attention : si l’écran n’est pas bien placé, nous voyons tout de même des interférences mais moins contrastées. C’est,<br />

avec une source large, sur cette surface de localisation (ici à quel endroit ?) que les franges sont le plus contrastées, mais elles<br />

existent partout.<br />

Revenir au montage avec la lentille de projection de 1 m de distance focale sans mettre de diaphragme puisque la source<br />

peut être aussi large que l’on veut (voir cours). Que peut-on dire du champ d’interférences et du nombre d’anneaux visibles sur<br />

l’écran en fonction de la position de cette lentille par rapport au Michelson ?<br />

Régler aussi la position de la lampe source et placer au besoin une autre lentille entre la lampe et le Michelson pour<br />

récupérer le maximum de lumière et avoir ainsi des anneaux bien lumineux. Les deux réglages précédents ( position de la<br />

lentille de projection et façon d’éclairer avec la source) ne font appel qu’à l’optique géométrique.<br />

Remarque : si les anneaux ne sont pas bien nets partout sur l’écran, on peut retoucher légèrement les vis de réglage fin<br />

V4 et V5 pour obtenir une bonne netteté partout.<br />

3.2 Observation des anneaux.<br />

3.2.1 Vérification du rayon des anneaux.<br />

Placer un filtre vert entre les lentilles « d’éclairage » et le Michelson de façon à travailler en lumière monochromatique,<br />

ou à la sortie du Michelson avant ou après la lentille de 1 m de distance focale.<br />

Régler par la vis de translation du miroir l’épaisseur de la lame d’air de façon à obtenir environ une dizaine<br />

d’anneaux sur l’écran et que le centre des anneaux soit brillant (ou bien noir). Ce deuxième réglage est très délicat.<br />

On obtient :<br />

Application 3 :<br />

A quelle variation d’épaisseur (exprimée en fraction de longueur d’onde) correspond le passage au centre d’un<br />

maximum à un minimum voisin ? A quel déplacement (en micron) de cela correspond-il ? A combien de division de vernier<br />

cela correspond-il ?<br />

On cherche seulement à avoir un maximum ou un minimum au centre et un nombre d’anneaux de 5 à 20 convient aussi.<br />

Mesurer le rayon ρ1 du premier anneau brillant (noir) si le centre est brillant (noir) puis les rayons ρ2 ρ3 ρ4 ... des<br />

anneaux brillants (noirs) suivants. Calculer alors ρ2<br />

ρ1<br />

; ρ3<br />

ρ1<br />

; ρ4<br />

ρ1<br />

.... Conclure.<br />

Application 4 :<br />

Le centre est supposé brillant. Le cinquième anneau brillant a pour rayon 10 cm dans le plan focal image de la lentille de<br />

projection ( f’ = 1 m). Quel est l’ordre d’interférence au centre ?<br />

3.2.2 Près de la teinte plate.<br />

Enlever le filtre vert pour une meilleure observation.<br />

Constater qualitativement en agissant sur la vis de translation que plus l’épaisseur de la lame est faible moins il y a<br />

d’anneaux et plus leurs rayons sont grands.<br />

C’est ce que l’on voit sur le montage suivant de 3 photos :


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 5 sur 22<br />

Quand il n’y a plus pratiquement qu’un anneau, ou même mieux quand on ne voit que le centre d’un anneau c’est que<br />

nous sommes très près de la teinte plate ou de la différence de marche nulle ou du contact optique. On ne peut repérer<br />

précisément cette position qu’en lumière blanche. Noter néanmoins la position de la vis V3.<br />

Que se passe-t-il concernant les anneaux lorsque l’on déplace continûment à l’aide de la vis de translation V3 de part<br />

et d’autre de la teinte plate, en tournant toujours dans le même sens ?<br />

Remarque : si les anneaux se déforment (ellipses ou autres formes) lorsque l’on passe par la teinte plate c’est que le<br />

parallélisme de la séparatrice et de la compensatrice n’est pas bien réglé. Reprendre alors le réglage géométrique du paragraphe<br />

2.1 avec précision ou mieux: « arrondir » les « anneaux » à l’aide des deux vis V6 et V7 de réglage de la compensatrice.<br />

3.2.3 Loin de la teinte plate.<br />

Observer que les anneaux sont alors très nombreux et très serrés mais que si la différence de marche devient de plus en<br />

plus importante les anneaux sont de moins en moins nets : Quel aspect du phénomène d’interférence apparaît alors ?<br />

3.3 Mesures liées à la cohérence temporelle.<br />

3.3.1 Largeur spectrale de la raie verte du mercure.<br />

Se placer dans les conditions expérimentales exposées à la fin du paragraphe 3.1. Placer un filtre vert entre le système<br />

optique d’éclairage du Michelson et celui-ci ou mieux à la sortie du Michelson.<br />

En se plaçant à une différence de marche faible (il suffit d’apprécier à l’œil l’égalité approchée des deux bras), on<br />

observe des anneaux assez grands et bien contrastés. Translater alors le miroir à l’aide de la vis de translation toujours dans<br />

le même sens ( dévisser V3 ). ? On déplacera le miroir doucement par petites touches successives. Que peut-on dire du contraste<br />

des franges ?<br />

Repérer la position du miroir à l’aide de la graduation sur la vis V3 où les franges ne sont plus visibles car plus assez<br />

contrastées. Calculer la distance e entre cette position et celle de la teinte plate. Montrer que 2e = cτc .En déduire la largeur de<br />

la raie spectrale verte du mercure: ∆λ en nanomètre.<br />

Quelques remarques: - Il sera mieux pour la précision des mesures de repérer la disparition des anneaux de part et<br />

d’autre de la teinte plate.<br />

- Si le filtre a une bande passante plus étroite que la largeur spectrale, c’est cette bande<br />

passante que l’on mesure ! Qu’en pensez-vous ? (voir 3.3.6 )<br />

- Il se peut qu’en translatant le miroir le contraste des franges diminue dans une zone du<br />

champ seulement : cela veut dire que la translation n’est pas rigoureuse, elle est affectée d’un « lacet ». La lame n’est donc plus<br />

strictement à faces parallèles. On rattrape comme dans le réglage ondulatoire du paragraphe 2.2.2 le parallélisme par les vis de<br />

réglage fin de façon à avoir des franges de même contraste sur tout l’écran.<br />

Pour obtenir une meilleure précision sur la position où les franges disparaissent, il est conseiller de supprimer la lentille<br />

de projection et de regarder directement à l’infini dans le Michelson (attention à l'éblouissement: mettre le papier calque).<br />

Repérer ainsi les deux positions de part et d’autre de la teinte plate où les franges disparaissent. La distance mesurée entre elles<br />

est la longueur du train d’onde. Ces longueurs sont de l’ordre de quelques mm pour les raies des lampes spectrales habituelles.<br />

3.3.2 Différence des deux longueurs d’ondes du doublet du sodium.<br />

Remplacer la lampe à vapeur de mercure précédente par une lampe à vapeur de sodium et recommencer les mêmes<br />

manipulations.<br />

Après une première disparition des anneaux en translatant le miroir toujours doucement par petites touches<br />

successives ceux-ci réapparaissent puis disparaissent de nouveau et le phénomène continu périodiquement, les anneaux étant de<br />

plus en plus serrés et globalement moins contrastés.<br />

On vient d’observer des battements d’intensité entre les deux raies jaunes du doublet du sodium. En mesurant la distance<br />

e dont il faut déplacer le miroir entre deux anticoïncidences (repérées par l’œil avec une meilleure précision que les<br />

coïncidences), il est facile d’en déduire avec une incertitude faible la différence des longueurs d’ondes du doublet connaissant


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 6 sur 22<br />

la valeur moyenne de ces longueurs d’ondes ( λ = 589 nm). On mesurera bien sûr une distance sur plusieurs anticoïncidences<br />

successives (10 de la 1 ère à la 11 ème par exemple) pour des questions de précision. Montrer que l’on a : δλ ≈ λ²<br />

Donner δλ<br />

2e<br />

et son incertitude.<br />

Là encore on pourra regarder directement à l’infini dans le Michelson (mettre le papier calque). Il n’est pas alors<br />

nécessaire d’avoir un champ d’interférences très large. On voit ci dessus des photos: avant la première anticoïncidence, la<br />

première anticoïncidence, puis après la première anticoïncidence; sur la deuxième ligne: la première coïncidence et la deuxième<br />

anticoïncidence et la deuxième coïncidence et enfin la troisième anticoïncidence:<br />

La variation de l’ordre d’interférence entre une coïncidence et une anticoïncidence est de l’ordre de 500. Il est donc<br />

impossible de mettre en évidence ce phénomène de battements avec un système à division du front d’onde, contrairement au<br />

cas des battements de couleurs avec le mercure ( § 3.3.4) .


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 7 sur 22<br />

3.3.3 Longueur d’un train d’onde d’un laser.<br />

La source est maintenant un laser. Cette source étant en fait ponctuelle, il n’est pas nécessaire d’observer à l’infini<br />

(préciser pourquoi). Il faut s’arranger pour que le faisceau sortant de la lentille très convergente (un objectif de microscope<br />

utilisé « à l’envers » ou même deux !) couvre bien les miroirs.<br />

Il faut faire en sorte aussi en réglant l’alignement du faisceau que l’on voit bien le centre des anneaux qui apparaissent<br />

sur un écran placé donc n’importe où.<br />

On a placé ici pour ces 4 photos un écran à environ 1 m de distance et l’épaisseur e « entre » les deux miroirs est<br />

successivement d’environ 0.5 mm 1.5 mm 3.5 mm 5.5 mm . On peut constater que quand la différence de marche augmente<br />

(même jusqu’à 11 mm ) les franges restent toujours aussi bien contrastées . On peut remarquer que le nombre d’anneaux vus<br />

dans le même champ est bien proportionnel à e .<br />

Translater le miroir Que constate-t-on même arrivé en fin de course ? En déduire un minorant de la longueur du train<br />

d’onde.<br />

Attention : on observera toujours sur l’écran et jamais dans le Michelson comme précédemment !


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 8 sur 22<br />

On peut sur certains Michelson démonter le miroir et ainsi le reculer de façon à apprécier la longueur de cohérence<br />

temporelle du laser. Les franges sont alors de plus en plus serrées et ne sont plus visible à l'œil nu. On les agrandit avec un<br />

objectif de microscope. Voici ce qu'on obtient pour trois distances D successives allant jusqu'à 1 m:<br />

D<br />

La longueur de cohérence temporelle d'un laser hélium néon est<br />

donc d'au moins 1 m . (elle en fait de quelques dizaines de mètres ! ).<br />

On peut remarquer que l'on n'est pas sûr d'être en lame d'air mais cela<br />

n'a aucune importance puisque la source est ici en fait ponctuelle (à<br />

l'infini) et on ne regarde d'ailleurs pas à l'infini.<br />

3.3.4 Cas de la lumière de la lampe à vapeur de mercure.<br />

Reprendre ce qui a déjà été fait précédemment au paragraphe 3.3.1 à savoir le déplacement du miroir par la vis de<br />

translation mais ne pas placer de filtre. Partir d'une position voisine de la teinte plate. Que constate-t-on périodiquement ? On


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 9 sur 22<br />

déplacera le miroir doucement par petites touches successives. Comparer à 3.3.2. Quelle est la différence de marche maximale<br />

que l'on peut avoir?<br />

On remarque en déplaçant continûment le miroir que des couleurs (violet et jaune) puis (rose et vert) se succèdent<br />

périodiquement : on peut dire que l’on a des battements de couleurs, leur origine est la même que pour les battements des 2<br />

raies du sodium vu plus haut, c'est-à-dire l’existence de plusieurs raies de longueurs d’ondes différentes du rouge au bleu. On<br />

voit mieux ces battements lorsque l’on est en coin d’air ou avec un système interférentiel à division du front d’onde comme les<br />

miroirs de Fresnel (photo ci-dessous).<br />

3.3.5 Cas de la lumière blanche.<br />

Le spectre de la lumière blanche est continu. Les interférences obtenues sont alors une superposition continue<br />

d’intensités ce qui donne des couleurs (teintes de Newton) et du blanc d’ordre supérieur. Une façon simple et pratique mais<br />

fausse de faire rentrer le cas de la lumière blanche dans les cas déjà étudiés est de dire qu’elle est constituée d’une raie très<br />

large ( ∆λ = 0.75 – 0.45 = 0.3 µm) donc que le train d’onde associé est très court. On ne pourra donc observer des interférences<br />

que pour une différence de marche faible c’est à dire au voisinage de la différence de marche nulle.<br />

Application 5:<br />

La lumière blanche est considérée comme une raie de longueur d’onde moyenne 0.6 µm très large ou bien un spectre<br />

s'étalant de 0.45 à 0.75 µm . Que vaut environ ∆λ ? Quelle est la longueur du train d’onde associé et quelle est la valeur de la<br />

différence de marche que l’on ne doit dépasser si l’on veut obtenir des interférences en lumière blanche ?<br />

A partir du cas précédent (lampe à vapeur de mercure sans filtre) translater le miroir de façon à avoir des anneaux très<br />

grands sur l’écran pour être au plus près de la différence de marche nulle. Remplacer alors la source au mercure par une source<br />

blanche. Qu’observe-t-on sur l’écran ? On prendra un faisceau très convergent mais ne convergeant pas sur les miroirs!! Si il


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 10 sur 22<br />

n'y a rien , expliquer et retoucher très doucement V3 ( sans doute nettement moins d'une division de vernier).<br />

On constate sur ces 5 photos successives la progression sur les 3 premières d’un anneau blanc de l’extérieur vers le<br />

centre puis sur les deux suivantes on a continué à faire varier la différence de marche et le contraste des franges colorées<br />

diminue alors.<br />

3.3.6 Étude d'un filtre<br />

Placer un filtre vert en verre et évaluer la plage de variation de la vis V3 permettant d'obtenir des anneaux.<br />

Recommencer avec un filtre interférentiel et comparer: évaluer dans les deux cas la largeur de la bande passante (en µm) des<br />

filtres.<br />

3.3.7 Étude d'une source de profil spectral sinusoïdal<br />

Nous allons tout d'abord fabriquer une source de profil spectral quasiment sinusoïdal, puis l'étudier.<br />

Nous partons d'une source de lumière blanche située à l’infini (donc dans le plan focal objet d’une lentille convergente<br />

réglée par autocollimation).<br />

Nous plaçons à l’entrée du Michelson le montage suivant : un polariseur rectiligne suivi d’une lame biréfringente de<br />

quartz taillée parallèlement à l’axe optique, de 4 mm d’épaisseur, suivie d’un deuxième polariseur rectiligne. Les deux<br />

polariseurs sont parallèles (ou croisés) et à 45° des axes neutres de la lame. Ces directions sont quelconques par rapport au<br />

Michelson puisque celui-ci possède une invariance par rotation lorsqu’il est en lame d’air.<br />

Montrons tout d’abord que ce montage optique seul, éclairé par une source à l'infini, engendre en sortie c’est à dire<br />

après le deuxième polariseur un spectre continu sinusoïdal:<br />

une onde plane (la source est à l'infini, quasiment ponctuelle) traverse donc le système suivant : un polariseur rectiligne<br />

orienté d’un angle α par rapport à l’axe rapide (Ox) d’une lame biréfringente (dite aussi à retard) qui le suit et qui est donc<br />

aussi traversée, et un deuxième polariseur orienté d’un angle β.<br />

Le champ électrique d'une onde sinusoïdale se décompose ainsi à l’entrée de la lame :<br />

——→<br />

E = E0 cos α cos ωt —→<br />

i + E0 sin α cos ωt —→<br />

j où —→<br />

i et —→<br />

j sont les vecteurs unitaires sur les axes rapide et lent ; E0<br />

dépendant a priori de ω (cela dépend du spectre).<br />

A la sortie de la lame il s’écrit ——→<br />

E = E0 cos α cos ω( t – e ) —→<br />

i + E0 sin α cos ω( t – e ) —→<br />

j où v1 et v2 sont les<br />

vitesses de propagation sur les axes rapide et lent ( v1 > v2 ).<br />

En changeant l’origine des temps et en posant ϕ = ωe( – 1<br />

∆n positif ici avec notre choix d’axes), le champ électrique s’écrit :<br />

——→<br />

E = E0 cos α cos ωt —→<br />

i + E0 sin α cos (ωt – ϕ) —→<br />

j<br />

v1<br />

v1<br />

+ 1 ) = 2π<br />

v2<br />

e∆n<br />

λ<br />

v2<br />

où ∆n est la différence des deux indices (<br />

Le champ à la sortie du deuxième polariseur est dans la direction de celui ci et a donc pour valeur :<br />

E0 cos α cos β cos ωt + E0 sin α sin β cos (ωt–ϕ)<br />

Lorsque α = β = π /4 c'est à dire que les polariseurs sont parallèles, le champ s’écrit E0 cos (ωt – ϕ<br />

2<br />

) cos (<br />

ϕ<br />

) .<br />

2<br />

2<br />

L’intensité lumineuse correspondante vaut alors : I = I0 cos<br />

ϕ<br />

2 = I0 cos 2 ( πe∆n σ) où σ = 1/λ est le nombre d’onde. I0 est<br />

proportionnel à E0 2 et dépend donc aussi de la valeur du nombre d’onde. On peut donc dire qu’à chaque valeur du nombre<br />

d’onde σ est associé une transparence cos 2 ( πe∆n σ).<br />

Si l’on permute les deux axes neutres, ou ce qui revient au même si l’on ne sait pas lequel est l’axe rapide lequel est<br />

l’axe lent (ce qui est en général le cas), il faut changer le signe de ∆n, ce qui ne change donc pas la transparence.<br />

En prenant maintenant α = 45° et β = 135° (ou le contraire) c'est à dire des polariseurs croisés, on trouve une<br />

transparence égale à sin 2 ( πe∆n σ).<br />

En résumé la transparence est τ = 1<br />

( 1 ± cos( 2πe∆nσ)) + lorsque les deux polariseurs sont parallèles et à 45° des axes<br />

2<br />

neutres et – lorsqu’ils sont perpendiculaires et à 45° des axes neutres.<br />

Si nous considérons le spectre de la lumière blanche uniforme, le spectre de la lumière ayant traversée les deux<br />

polariseurs et la lame biréfringente est donc continu et sinusoïdal pour la variable nombre d’onde (et donc pour la variable<br />

fréquence).<br />

Observant alors les franges à l’infini (anneaux), nous ne voyons pas comme avec de la lumière blanche seule des<br />

irisations circulaires colorées au voisinage de la différence de marche nulle puisque nous éclairons ici par une onde quasiment<br />

plane et non très convergente: nous voyons seulement des variations de teintes ( de Newton ) uniforme sur l'écran quand on<br />

translate peu le miroir . Mais si nous translatons nettement le miroir de part et d’autre de la différence de marche nulle nous<br />

observons de nouveau ces mêmes successions de teintes pour deux plages de positions, plages disposées symétriquement par<br />

rapport à la position de différence de marche nulle.<br />

Expliquons:<br />

Supposons que le système polariseurs- lame biréfringente que nous pouvons appeler un filtre en fréquence ou en<br />

longueur d’onde ou en nombre d’onde σ ne soit pas encore en place pour l’instant et raisonnons sur un spectre uniforme de la


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 11 sur 22<br />

lumière blanche: l’intensité lumineuse des interférences dues aux fréquences comprises entre ν et ν + dν ou aux nombres<br />

d’ondes compris entre σ et σ + dσ est:<br />

dI = i0( 1 + cos( 2πδσ)) dσ avec i0 indépendant de σ (spectre uniforme) et l’intensité finalement observée dépend de δ et<br />

s’écrit: I(δ) =<br />

σ1<br />

σ2<br />

i0( 1 + cos( 2πδσ)) dσ<br />

Lorsque le filtre est en place l’intensité dépend toujours de δ et s’écrit:<br />

I(δ) =<br />

=<br />

σ1<br />

σ1<br />

σ2<br />

1<br />

2 ( 1 ± cos( 2πe∆nσ)) i0( 1 + cos( 2πδσ)) dσ<br />

σ2<br />

1<br />

2 i0 [ 1 ± cos( 2πe∆nσ) + cos( 2πδσ) ± 1<br />

2<br />

cos( 2πσ(δ + e∆n)) ± 1<br />

2<br />

cos( 2πσ(δ – e∆n)) ] dσ<br />

Considérons les trois premiers termes: la dépendance en fonction de δ est la même que précédemment. La présence du<br />

terme en ± cos( πe∆nσ) à coté du 1 montre qu’une fois l’intégrale faite la différence par rapport au cas sans filtre portera sur le<br />

contraste seulement ( qui vaut 1/ (1 ± cos( 2πe∆nσ)).<br />

Les deux termes en ± 1<br />

cos( 2πσ(δ ± e∆n)) donnent la même intégrale que le terme en cos( 2πδσ) à trois différences<br />

2<br />

près:<br />

- la fonction de δ obtenue est la même à condition de la centrer sur e∆n pour l’un des termes et sur – e∆n pour l’autre.<br />

- le facteur 1<br />

au lieu de 1 devant le cosinus montre que le contraste autour des deux positions trouvées précédemment<br />

2<br />

en ± e∆n est la moitié de celui autour de δ = 0.<br />

- si le signe devant le 1<br />

est + la frange correspondant à δ = e∆n est blanche comme celle du centre ( δ = 0) ainsi que<br />

2<br />

celle correspondant à δ = – e∆n. .<br />

- si le signe devant le 1<br />

est – la frange correspondant à δ = e∆n est noire contrairement à celle du centre ( δ = 0) qui est<br />

2<br />

blanche et celle correspondant à δ = – e∆n. est noire aussi.<br />

On comprend qu’avec ce raisonnement sans faire les calculs le caractère uniforme du spectre de la lumière blanche<br />

n’intervient pas en fait.<br />

La simulation suivante montre I(δ) dans les deux cas de disposition des polariseurs, pour un spectre initial de la lumière<br />

blanche uniforme.<br />

1.8<br />

1.6<br />

1.4<br />

1.2<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

1<br />

-20<br />

-10<br />

L’expérience confirme les conclusions précédentes avec quelques nuances:<br />

Il est difficile de constater que les teintes de Newton vues sont à centre blanc ou à centre noir car on voit défiler des<br />

couleurs en translatant le miroir : on ne voit pas les franges (anneaux à l’infini) colorées ensemble (voir plus haut les 5 photos :<br />

franges en lumière blanche).<br />

0<br />

10<br />

20


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 12 sur 22<br />

Il est possible de préciser ce dernier point (centre noir ou blanc) en utilisant le Michelson réglé en coin d’air puisque<br />

l’on voit alors des franges rectilignes colorées localisées « sur » les miroirs. On voit sur les photos suivantes des franges à<br />

centre blanc bien contrastées et des franges à centre plutôt noir moins bien contrastées comme prévu.<br />

Il est par contre difficile de voir que le contraste des franges dans les deux positions symétriques est la moitié de celui<br />

qu’on a au centre car on ne voit pas toutes ces franges ensemble. En utilisant le Michelson en coin d’air il peut être possible de<br />

voir ensemble les franges au voisinage de δ = 0 et de δ = e∆n et de constater une variation de contraste. On montre que<br />

l’épaisseur de la lame ne doit pas dépasser 1 à 2 mm ( ce qui n'est pas notre cas).<br />

Lors de l’expérience précédente nous avons trouvé expérimentalement les deux systèmes de franges extrêmes pour deux<br />

positions du miroirs distantes de 4 divisions de vernier c’est à dire 40 µm. Sachant que l’épaisseur de la lame de quartz utilisée<br />

est de 4 mm on en déduit l'ordre de grandeur de ∆n: la distance entre les deux positions étant de 40 µm la variation de la<br />

différence de marche entre ces deux positions est 80 µm et vaut deux fois e∆n ( on va de – e∆n à + e∆n ) d’où ∆n ≈ 10 –2 .<br />

La précision de cette mesure est difficile à évaluer car si la précision sur la position du miroir est excellente (on change<br />

de couleur pour un déplacement du miroir de moins de 0.1µm), le repérage de cette position est donné par un vernier gradué<br />

tous les 10 µm !!<br />

On pourra comparer l’ordre de grandeur trouvé et la précision à une autre estimation provenant de l’étude du spectre<br />

cannelé donné par dispersion par un prisme de la lumière sortant du « filtre ».<br />

3.3.8 Interférences en lumière polarisée.<br />

Nous utilisons pour plus de facilité une lampe spectrale. Il y a en effet des anneaux pour des différences de marche allant<br />

jusqu'à 1 mm au moins.<br />

Nous plaçons un polariseur rectiligne à l’entrée du Michelson. Nous constatons que nous observons toujours des<br />

interférences. Nous pouvons tourner le polariseur dans son plan, les interférences existent toujours et avec le même contraste.<br />

Plaçons maintenant en plus un polariseur sur une des voies seulement, entre la séparatrice et le miroir par exemple. Il<br />

y a encore des interférences. Les rayons des anneaux sont différents à cause de la différence de marche supplémentaire<br />

introduite par l’épaisseur du polariseur. C’est pour cela qu’il est préférable de ne pas utiliser la lumière blanche pour laquelle il<br />

faudrait chercher de nouveau la nouvelle teinte plate.<br />

Nous constatons que lorsque les directions des polariseurs sont parallèles il n’y a rien de changé mais lorsque l’on<br />

tourne un des polariseurs le contraste diminue pour devenir nul (il n’y a plus d’interférences !) lorsque ceux ci sont<br />

perpendiculaires. Ceci est tout à fait conforme à l’expérience déjà décrite dans le chapitre 2 (§ 5 ) et aux calculs faits dans le<br />

chapitre 1 (§ 7 ). Nous pourrions aussi ne pas mettre de polariseur à l’entrée et en mettre un sur chaque voie.<br />

3.4 Défaut d'un miroir


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 13 sur 22<br />

On remplace le miroir du Michelson par un miroir plan ( argenté) classique et on recherche toujours les anneaux<br />

avec le mercure. On obtient ceci:<br />

Cette déformation des anneaux montre que ce miroir n'est pas parfaitement plan.<br />

4. Expériences avec le Michelson en coin d’air.<br />

4.1 Réglage du Michelson en coin d’air.<br />

Le réglage géométrique du parallélisme des deux miroirs suffit à réaliser un coin d’air d’angle faible ( ≈ 0.5 10 –3 rad). Si<br />

l’angle est trop important les franges sont trop serrées pour être vues à l’œil nu.<br />

Application 6 :<br />

On voit environ une quarantaine de franges rectilignes sur les 1.5 cm de largeur du miroir. En déduire l’angle du coin<br />

d’air que forment les deux miroirs.<br />

Résultat :<br />

La variation de la différence de marche pour les points les plus extrêmes du champ est donc de 40λ soit environ 20 µm.<br />

D’où une différence entre les trajets correspondant aux deux extrémités du champ de 10 µm. Ce qui donne un angle de<br />

10 10 –6<br />

1.5 10 –2 de l’ordre de grandeur de 0.5 10–3 radian.<br />

Si l’angle est plus grand ou donc si la variation de la différence de marche correspondant à deux points les plus éloignés<br />

dans le champ est plus grande que 20 µm, les franges sont trop serrées pour être bien vues à l’oeil.<br />

Le réglage ondulatoire (§2.2.2) diminue très nettement cet angle et on peut alors passer à une lame d’air. Si donc le<br />

Michelson est réglé en lame d’air à faces parallèles, ce qui est le cas si l’on a suivi tout ce qui précède, il suffit de tourner ( un<br />

tour ou deux tout d’abord) l’une ou (et) l’autre ou les deux vis de réglage fin pour obtenir un coin d’air.<br />

On choisit de tourner la vis V5 qui fait tourner le miroir autour d’un axe vertical. L’arête du coin d’air sera alors<br />

verticale et le problème invariant par translation selon cette direction. Ceci permet d’utiliser une fente fine verticale plutôt<br />

qu’une source ponctuelle donc d’obtenir un gain de luminosité.<br />

Le passage inverse coin d’air lame d’air à faces parallèles est aussi très simple. On sait qu’en coin d’air on observe<br />

des franges rectilignes. Il suffit de les élargir à l’aide des vis de réglage fin puis de reprendre le réglage ondulatoire précis du §<br />

2.2.2<br />

4.2 Localisation des franges lors de l’utilisation d’une source large à l’infini.<br />

L’interféromètre est réglé en coin d’air et éclairé par une source de taille variable : prendre une fente verticale de largeur<br />

variable, parallèle à l’arête verticale du coin d’air, éclairée convenablement c’est-à-dire complètement même si elle est grande<br />

ouverte, par une lampe à vapeur de mercure. Cette fente est dans le plan focal objet d’une lentille convergente ( f ’ de 2 à 5 cm,<br />

condenseur(s)) de façon à réaliser une source à l’infini (réglage par autocollimation). Faire en sorte aussi que les deux bras du<br />

Michelson soient presque de la même longueur (réglage à l’œil par la vis de translation du miroir ) de façon à ce que les<br />

différences de marche soient inférieures à la longueur des trains d’ondes donc qu’il n’y ait pas de problème de cohérence<br />

temporelle.<br />

Nous commençons par placer l’écran d’observation loin du Michelson et nous prenons une fente source très fine.<br />

Nous observons sur cet écran des franges rectilignes verticales sombres ( quasiment noires ) et brillantes ( vertes<br />

évidemment ) alternées et très bien contrastées mais peu lumineuses ( la fente source est fermée au maximum ).<br />

Si nous rapprochons l’écran, les franges (plus serrées) restent bien contrastées et sont plus lumineuses. La luminosité<br />

change, pas le contraste ( il reste très voisin de 1 ).<br />

Revenons à la position initiale de l’écran et ouvrons un peu la fente : la luminosité augmente bien sûr, les franges<br />

gardent le même écartement ou interfrange mais ne sont plus aussi contrastées. Rapprochons l’écran : les franges<br />

retrouvent le contraste qu’elles avaient avec la fente source très fine et sont bien sûr plus lumineuses. Recommençons à


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 14 sur 22<br />

ouvrir la fente source et à déplacer l’écran : nous constatons que si l’on veut obtenir des franges bien contrastées il faut<br />

rapprocher l’écran de plus en plus au fur et à mesure que nous élargissons la source.<br />

Prenons une fente source très large. Pour observer sur un écran placé maintenant très près du Michelson nous<br />

utilisons nos connaissances d’optique géométrique : nous plaçons une lentille convergente à la sortie du Michelson<br />

(nous conseillons f’ de 10 à 15 cm ) et plaçons l’écran dans le plan conjugué du miroir (on fait l’image du miroir sur<br />

l’écran : doc 16 ). Les franges rectilignes sont alors très nettes ou bien contrastées sur l’écran donc en réalité au<br />

voisinage du miroir .<br />

L’élargissement de la source à l’infini conduit donc à un moins bon contraste des interférences (qui existent tout de<br />

même partout) sauf sur une surface située très près des miroirs . Il y a localisation des interférences.<br />

Pour des raisons de luminosité il peut être plus facile de ne pas mettre le filtre vert. Il y a seulement superposition<br />

des franges d’interférences dûes à chaque longueur d’onde donc un mélange de couleurs que l’on retrouve d’ailleurs<br />

périodiquement lorsque l’on change la différence de marche par la vis de translation : il y a des battements de couleurs.<br />

Nous pouvons nous poser la question suivante en rapport avec ce qui a été fait au § 3.1 et dans le chapitre 4 au §4 :<br />

la source peut elle être aussi large que l’on veut ? Nous savons qu’a priori une source large conduit à une perte de<br />

contraste en général (ce n’est pas le cas d’une lame à faces parallèles d’où le très grand intérêt du Michelson réglé ainsi).<br />

Mais la perte de contraste peut aussi être dûe à une question de cohérence temporelle d’où le protocole expérimental<br />

suivant :<br />

La fente source est fine. Nous observons les franges sur la surface de localisation. Nous déplaçons alors le miroir par la<br />

vis de translation et faisons ainsi varier la différence de marche. Si celle ci devient de l’ordre de grandeur de la longueur de<br />

cohérence de la source il y a perte de contraste par manque de cohérence temporelle. C’est ce que nous constatons. Là encore<br />

pour des raisons de luminosité il est préférable de ne pas mettre le filtre vert. Notons l’indication de la vis de translation où<br />

cette perte de contraste devient importante.<br />

Revenons en translatant le miroir à un endroit ou le contraste est bon. Elargissons alors la source et recommençons à<br />

translater le miroir. Avec une source assez large nous constaterons que la perte de contraste intervient pour un<br />

déplacement moins important du miroir. Cette perte est due cette fois à la cohérence spatiale : la source est « trop »<br />

large. Mais nous constatons aussi et ceci est très important à la fois d’un point de vue théorique et d’un point de vue<br />

expérimental que le contraste reste bon dans une zone de déplacement de plus en plus faible de part et d’autre de la<br />

position de la teinte plate déjà repérée approximativement (§ 3.2.2) au fur et à mesure que nous élargissons la source.<br />

Nous pouvons alors enlever la fente source ou la faire aussi large que possible (on peut même mettre un dépoli ou papier<br />

calque à sa place c’est à dire dans le plan focal objet de la lentille pour garder une source à l’infini). Nous verrons en déplaçant<br />

le miroir des franges colorées et il est assez facile de repérer la position de la vis de translation où le contraste de ces franges est<br />

maximal. Nous sommes alors au voisinage de la différence de marche nulle. Cela va nous permettre de faire maintenant des<br />

observations en lumière blanche.<br />

Commencer par placer l’écran d’observation loin du Michelson ( 1 m ) et prendre une fente source très fine.<br />

Qu’observe-t-on sur l’écran ? Que se passe-t-il si on rapproche l’écran ?<br />

Revenir à la position initiale de l’écran et ouvrir un peu la fente : que se passe-t-il ? Comment faut-il déplacer l’écran<br />

pour retrouver un bon contraste ? Recommencer à ouvrir la fente source et à déplacer l’écran plusieurs fois de suite. Que<br />

constate-t-on ?<br />

Conclure: plus on élargit la source plus il faut …. l'écran.<br />

Prendre une fente source très large. Utiliser vos connaissances d’optique géométrique pour observer ces franges sur un<br />

écran.<br />

Conclure.<br />

Prendre la source la plus large possible et éclairer le système de façon à ce que l’écran soit bien éclairé partout. Déplacer<br />

le miroir et observer le contraste des franges. Pour quelles positions est-il le meilleur ? Pour quelle position devient-il<br />

faible ? Comparer à ce qui a été fait en 3.3.4 et donner une interprétation de ce qu’on observe en s'appuyant sur le cours.<br />

Conclure sur l’utilisation de l’interféromètre de Michelson en coin d’air pour l’étude de spectre.<br />

4.3 Observations en lumière blanche.<br />

4.3.1 Obtention des franges.<br />

On se place dans la position précédemment repérée de la vis de translation où le contraste des franges avec la lampe<br />

au mercure est maximal ( on doit retrouver le repérage du 3.2.2 ). On enlève la fente source et on utilise donc en fait une<br />

source très large. Cela est possible puisque n’ayant des interférences en lumière blanche qu’au voisinage de la différence<br />

de marche nulle pour des raisons de cohérence temporelle nous savons par les expériences précédentes (et<br />

théoriquement) qu’au voisinage de la différence de marche nulle on peut utiliser une source très large.<br />

En remplaçant cette source au mercure par une source blanche on doit voir apparaître les franges en lumière blanche qui<br />

sont très colorées (comme sur une lame d’eau savonneuse).<br />

Si ce n’est pas le cas c’est que l’on est trop loin de la différence de marche nulle. Il suffit donc de tourner la vis de<br />

translation mais très délicatement car un déplacement du miroir de 5 µm donc d’une demi division du vernier suffit à faire<br />

défiler toutes les couleurs donc toutes les franges (revoir l’application 5).


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 15 sur 22<br />

Une fois les franges obtenues, les observer par projection sur l’écran ou directement en accommodant sur l’un ou l’autre<br />

des miroirs. On peut les élargir ou les resserrer et les orienter en agissant sur les deux vis de réglage fin.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 16 sur 22<br />

4.3.2 Couleur de la frange centrale.<br />

En les resserrant suffisamment nous pouvons voir les couleurs disposées de façon symétrique par rapport à la frange<br />

centrale et donc repérer la couleur de celle ci. Elle est souvent blanche. En déplaçant la lentille de projection dans son plan la<br />

teinte de cette frange centrale peut changer et la symétrie des couleurs disparaître (ou apparaître si on ne l’avait pas !), on peut<br />

même obtenir une frange centrale noire, et de même en déplaçant dans son plan la lentille nous permettant d’obtenir une source<br />

à l’infini .<br />

L’expérimentateur curieux pourra aussi dérégler la compensatrice ( la faire tourner à la main, sans la vis V6, autour de<br />

l'axe vertical ) et il constatera que la frange centrale change de teinte ( et se déplace, d'où un chariotage nécessaire). D’où<br />

l’intérêt de bien régler celle ci par le réglage géométrique.<br />

On voit ci contre une photo obtenue en<br />

inclinant assez fortement la compensatrice<br />

autour de l'axe vertical: il n'y a plus de frange<br />

centrale par rapport à laquelle on aurait<br />

symétrie des couleurs. On recherche dans ce cas<br />

la frange achromatique.<br />

La méthode pour connaître la teinte de la frange centrale est la suivante, compte tenu des observations précédentes :<br />

regarder directement sur les miroirs sans utiliser la lentille de projection. Supprimer toutes les lentilles entre la source blanche<br />

qui ne doit pas posséder de lentille non plus et le Michelson. Nous pouvons même supprimer la source blanche et utiliser la<br />

lumière du jour (attention pas celle des lampes au néon qui ont un spectre de raies et non continu). Nous saurons alors si la<br />

frange centrale est blanche ou noire... ou grise !<br />

Le lecteur peut s’étonner du fait que nous enlevions toutes les lentilles entre la source blanche et le Michelson alors que<br />

depuis le début de ce paragraphe 4 et dans tout celui concernant le Michelson en coin d’air du chapitre 4 nous n’avons étudié,<br />

pour des raisons de simplicité , que le cas d’une source à l’infini ce qui n’est plus alors le cas. On montre, et nous l’admettrons,<br />

que lorsque la source n’est pas à l’infini les franges d’interférences (rectilignes parallèles à l’arête) obtenues avec une source<br />

large existent comme toujours partout mais ont un meilleur contraste sur une surface (de localisation) qui est un cylindre<br />

passant notamment par l’arête du coin d’air. Comme en lumière blanche nous ne pouvons observer qu’au voisinage de l’arête<br />

pour des raisons de cohérence temporelle, nous verrons donc toujours des franges, que la source (large) soit à l’infini ou à<br />

distance finie. Ceci justifie donc la méthode proposée.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 17 sur 22<br />

4.3.3 Spectre cannelé.<br />

Lorsque l’on déplace le miroir de façon à s’éloigner de la différence de marche nulle, les franges deviennent de moins<br />

en moins colorées et on finit par obtenir du blanc d’ordre supérieur. On peut disperser ce blanc par un prisme (à vision directe<br />

en général) intercalé entre la lentille de projection et l’écran et on obtient un spectre cannelé. Expérimentalement il semble plus<br />

facile de faire en sorte ( à l’aide des vis de réglage fin) d’avoir pratiquement toutes les franges en lumière blanche d’abord<br />

visibles ensemble dans le champ.<br />

On voit ici sur les photos qui suivent l'aspect du champ d'interférences : quelques franges plus ou moins bien contrastées<br />

suivant qu'on est plus ou moins près de la différence de marche nulle avec le spectre cannelé correspondant:


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 18 sur 22<br />

Plus on est loin de la frange centrale, plus il y a de cannelures.<br />

Puis une photo du spectre cannelé lorsque l'on est encore plus loin de la frange centrale, dans le blanc d'ordre supérieur (<br />

non photographié car… sans intérêt !!, c'est blanc uniformément ( comme si on avait δ = 0 d'ailleurs) )<br />

On peut chercher pour quels déplacements de part et d’autre de la différence de marche nulle les cannelures<br />

deviennent trop serrées pour être visibles. On peut alors établir à partir de ces observations un protocole expérimental<br />

permettant de retrouver le voisinage des franges en lumière blanche puis la différence de marche nulle: on part du<br />

Michelson en lame d'air avec un éclairage mercure et on se place là où les anneaux sont les plus grands; on passe en coin<br />

d'air et on éclaire par de la lumière blanche. Si on ne voit pas les franges colorées, on disperse la lumière pour voir le<br />

spectre cannelé et on chariote de façon à avoir le moins de cannelures possible; on enlève le prisme à vision directe et..<br />

les franges colorées sont là ! L’avantage de cette méthode est la plus grande plage de recherche : 15 µm environ avec le<br />

prisme au lieu de 2.5 µm sans ( ce qui fait 1/4 de division de vernier ! ).<br />

4.4 Quelques mesures en coin d’air.<br />

4.4.1 Visualisation d’un écoulement.<br />

Utiliser le jet d’un briquet à gaz (pas la flamme ! pitié pour les miroirs et les crédits de laboratoire! !) placé entre la<br />

séparatrice et un des miroirs. On observe par exemple ce qui est sur les photos suivantes:<br />

Localement, à un endroit du jet traversé par la lumière, la différence de marche supplémentaire due au jet est de<br />

2(n–1)e . On confirme ainsi le nom de franges d’égale "épaisseur optique" que l’on donne aussi à ces interférences. On peut<br />

faire une évaluation de l’indice du gaz (on écrira n = 1 + δn, il faut donner un ordre de grandeur de δn ( 10 –3 ) ) en repérant de<br />

combien d'interfranges se déplace la frange centrale. Une mesure plus précise demande l'utilisation d'une lumière<br />

monochromatique: la lumière blanche précédente plus un filtre interférentiel suffit, mais il faut aussi connaître plus précisément<br />

l'épaisseur e du jet !


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 19 sur 22<br />

Élargir les franges en les centrant bien de façon à ce que l’on ne voit plus que la frange centrale. Le jet apparaît<br />

maintenant formé de couleurs différentes sur fond blanc si la frange centrale est blanche.<br />

On met ainsi en évidence l’écoulement d’un fluide transparent: ici un jet direct puis un jet venant "buter", "se<br />

réfléchir" sur la séparatrice. Que se passerait-il si la différence de marche introduite par l’épaisseur du jet et son indice était<br />

trop « grande » (préciser ! !) ?<br />

Le Michelson étant pratiquement en lame d’air (une seule frange très large visible), décaler très très légèrement le miroir<br />

(de bien moins que un micron !) de façon à ce que la teinte uniforme ne soit plus la teinte centrale blanche mais une teinte<br />

voisine (une des teintes de Newton à centre blanc). Faire de nouveau passer le jet de gaz du briquet. Observer, décrire...admirer<br />

aussi !<br />

Faisons deux remarques:<br />

La frange centrale blanche qui s'est décalée n'est plus blanche mais quasiment noire dans le jet: ceci est du au<br />

phénomène de dispersion ( indice variant avec la longueur d'onde ) : il faudrait repérer la frange achromatique. On voit donc là<br />

un intérêt de plus à utiliser une lumière monochromatique.<br />

Lorsque nous ne voyons plus que la frange centrale (blanche ici), c’est que l’angle entre les deux miroirs est très très<br />

faible. Nous sommes en fait revenu à un montage du Michelson en lame d’air. On peut alors s’étonner du fait que nous<br />

regardons les franges sur les miroirs et non à l’infini ! ! L’explication est simple : nous sommes à la différence de marche<br />

nulle dans le Michelson en lame d'air éclairé par une source large à l'infini et on montre que dans ces conditions il n’y a plus<br />

de surface de localisation ! On observe néanmoins au voisinage des miroirs de façon à voir l’image géométrique du jet<br />

sortant du briquet.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 20 sur 22<br />

4.4.2 Déformations, mesures d’épaisseurs.<br />

4.4.2.1 Mise en évidence d’une déformation d’une pièce métallique.<br />

Le Michelson étant réglé en coin d’air avec un angle très très faible (ou mieux nul) et étant éclairé en lumière blanche,<br />

appuyer avec un doigt sur le socle de l’appareil. Observer, décrire. On peut repérer en observant à l'œil les changements de<br />

couleurs des interférences en lumière blanche (teintes de Newton) des variations de différences de marche d'environ 0.01 µm.<br />

4.4.2.2 Mesure de l’épaisseur d’une lame de verre.<br />

Régler les vis de réglage fin de façon à avoir toutes les franges visibles dans le champ. Placer la frange centrale<br />

(blanche) en un endroit bien précis de l’écran (au centre si possible) en agissant sur la vis de translation.<br />

Introduire alors entre la séparatrice et le miroir une lame de verre transparente de faible épaisseur. Les franges<br />

disparaissent car on a en effet rallongé le chemin optique sur cette voie de deux fois (n–1)e.<br />

Rapprocher alors le miroir à l’aide de la vis de translation jusqu'à retrouver les franges et placer la frange centrale au<br />

même endroit. La distance entre les deux positions de la vis de translation est égal à la valeur de (n–1)e.<br />

L’expérience est délicate à réaliser car il est difficile comme il a été vu de trouver les franges en lumière blanche.<br />

L’utilisation d’une lumière monochromatique est impossible car on ne peut pas repérer plus particulièrement une frange<br />

parmi les autres.<br />

En réalité l’indice dépend de la longueur d’onde et la frange centrale que l’on observe en présence de la lame est une<br />

frange achromatique et on ne détermine qu’un indice moyen si l’on connaît l’épaisseur.<br />

On voit ici sur la photo le bord net de la lame de verre et<br />

l'absence de frange dans cette zone (blanc d'ordre supérieur) et<br />

les franges sur la lame de verre, assez peu contrastées et ne<br />

présentant pas de frange centrale (par rapport à laquelle on aurait<br />

une symétrie des couleurs). On remarque que ces franges ne sont<br />

pas rectilignes, c'est parce que la lame n'est pas vraiment à faces<br />

parallèles, on a bien ici des franges d'égale épaisseur (optique).<br />

Voici une deuxième photo où on se rapproche plus d'une<br />

lame à faces parallèles (au moins sur la partie droite) mais il y a<br />

toujours dispersion donc frange achromatique.


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 21 sur 22<br />

4.4.2.3 Mise en évidence et mesure d’une différence d’épaisseur.<br />

Régler les vis de réglage fin de façon à avoir toutes les franges visibles dans le champ. Introduire alors entre la<br />

séparatrice et le miroir une lame de mica transparente de faible épaisseur, celle-ci n’étant pas constante et variant<br />

brutalement. Rechercher comme précédemment la nouvelle position de la vis de translation (ceci doit être fait avec doigté) pour<br />

laquelle on observe de nouveau les franges en lumière blanche.<br />

On peut déduire de l’observation l'ordre de grandeur de la variation d'épaisseur produisant le décalage observé des<br />

franges.<br />

On peut constater là encore l'existence de dispersion (pas de frange centrale mais frange achromatique) mais on voit<br />

bien que les couleurs des franges sont les mêmes au dessus et en dessous (car la variation d'épaisseur est faible). Il est donc<br />

facile de mesurer de combien une frange de couleur donnée s'est déplacée mais on ne connaît pas précisément la longueur<br />

d'onde !<br />

Cette expérience peut donc être reprise en lumière monochromatique (raie verte du mercure ou filtre interférentiel avec<br />

la lumière blanche). Il sera beaucoup plus facile de voir les franges puisqu’il n’y a plus nécessité d’être au voisinage très proche<br />

de la différence de marche nulle. Par contre toutes les franges ont la même couleur et on ne peut pas savoir si le décalage est de<br />

six franges ou sept ou une....Ainsi seule la lumière blanche permet de mesurer des variations d’épaisseur ou alors il faut faire<br />

des superposition d'images ou utiliser plusieurs filtres successivement.<br />

Bibliographie :<br />

Optique ondulatoire ; Hprépa édition de 1998


JM VANHAECKE Lycée MALHERBE CAEN ( Spé MP ) Page 22 sur 22<br />

1. PRESENTATION <strong>DE</strong> L’APPAREIL.............................................................................................................................................1<br />

2. REGLAGES <strong>DE</strong> L’<strong>INTERFEROMETRE</strong>. ...................................................................................................................................1<br />

2.1 REGLAGE <strong>DE</strong> LA COMPENSATRICE .....................................................................................................................................................1<br />

2.2 REGLAGE DU « PARALLELISME » <strong>DE</strong>S <strong>DE</strong>UX MIROIRS.........................................................................................................................2<br />

2.2.1 Réglage géométrique. ...............................................................................................................................................................2<br />

2.2.2 Réglage ondulatoire..................................................................................................................................................................3<br />

3. EXPERIENCES AVEC LE <strong>MICHELSON</strong> EN LAME D’AIR. ..................................................................................................3<br />

3.1 LOCALISATION A L’INFINI. .................................................................................................................................................................3<br />

3.2 OBSERVATION <strong>DE</strong>S ANNEAUX............................................................................................................................................................4<br />

3.2.1 Vérification du rayon des anneaux. ..........................................................................................................................................4<br />

3.2.2 Près de la teinte plate. ..............................................................................................................................................................4<br />

3.2.3 Loin de la teinte plate. ..............................................................................................................................................................5<br />

3.3 MESURES LIEES A LA COHERENCE TEMPORELLE................................................................................................................................5<br />

3.3.1 Largeur spectrale de la raie verte du mercure. ........................................................................................................................5<br />

3.3.2 Différence des deux longueurs d’ondes du doublet du sodium.................................................................................................5<br />

3.3.3 Longueur d’un train d’onde d’un laser. ...................................................................................................................................7<br />

3.3.4 Cas de la lumière de la lampe à vapeur de mercure.................................................................................................................8<br />

3.3.5 Cas de la lumière blanche.........................................................................................................................................................9<br />

3.3.6 Étude d'un filtre.......................................................................................................................................................................10<br />

3.3.7 Étude d'une source de profil spectral sinusoïdal ....................................................................................................................10<br />

3.3.8 Interférences en lumière polarisée..........................................................................................................................................12<br />

3.4 <strong>DE</strong>FAUT D'UN MIROIR ......................................................................................................................................................................12<br />

4. EXPERIENCES AVEC LE <strong>MICHELSON</strong> EN COIN D’AIR...................................................................................................13<br />

4.1 REGLAGE DU <strong>MICHELSON</strong> EN COIN D’AIR........................................................................................................................................13<br />

4.2 LOCALISATION <strong>DE</strong>S FRANGES LORS <strong>DE</strong> L’UTILISATION D’UNE SOURCE LARGE A L’INFINI. ................................................................13<br />

4.3 OBSERVATIONS EN LUMIERE BLANCHE. ..........................................................................................................................................14<br />

4.3.1 Obtention des franges. ............................................................................................................................................................14<br />

4.3.2 Couleur de la frange centrale. ................................................................................................................................................16<br />

4.3.3 Spectre cannelé. ......................................................................................................................................................................17<br />

4.4 QUELQUES MESURES EN COIN D’AIR................................................................................................................................................18<br />

4.4.1 Visualisation d’un écoulement................................................................................................................................................18<br />

4.4.2 Déformations, mesures d’épaisseurs.......................................................................................................................................20

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!