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journal de bord de la 12ème étape - Le Tour du monde du Taranis

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cabri, nous étions heu-reux, d'être arrivés fourbus mais sans casse après une <strong>étape</strong> aussi<br />

difficile ! En tout 1165 miles avalés à une moyenne <strong>de</strong> 5,8 nœuds, ce qui n'était pas si mal<br />

avec ces allures aussi serrées.<br />

<strong>Le</strong> len<strong>de</strong>main matin, nous faisions connaissance par VHF avec nos voisins <strong>du</strong> p<strong>la</strong>n d'eau : 3<br />

voiliers au mouil<strong>la</strong>ge sur plus d'un mile (<strong>Taranis</strong> y compris) en attente <strong>de</strong> <strong>la</strong> fenêtre météo<br />

pour <strong>de</strong>scendre à Richard's Bay. Nous ne nous connûmes que par VHF, risquer une annexe<br />

eut tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> gageure ! <strong>Le</strong>s journées s'écoulèrent simples et tranquilles rythmées par les<br />

<strong>la</strong>vages <strong>du</strong> <strong>bord</strong> (et il y en avait…), le menu brico<strong>la</strong>ge et les vacations radio. En effet, les<br />

gribs ne pouvaient être reçus qu'acci<strong>de</strong>ntellement, les émetteurs, trop proches, <strong>de</strong> Durban et <strong>de</strong><br />

Prétoria ne pouvant être facilement accrochés, et l'émetteur <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> que nous utilisions<br />

<strong>de</strong>puis <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie étant vraiment loin (plus <strong>de</strong> 3600 miles). Aussi, par les réseaux amateurs,<br />

je pris contact avec <strong>de</strong>s routeurs qui nous prodiguèrent leurs conseils sur ce fameux créneau<br />

suffisant pour couvrir nos 200 <strong>de</strong>rniers miles.<br />

<strong>Le</strong> passage d'un <strong>de</strong>rnier front froid <strong>de</strong>vait marquer l'arrivée <strong>du</strong> vent portant tant atten<strong>du</strong>.<br />

Comme l'ancre avait bien tenu <strong>de</strong>puis notre arrivée, nous décidâmes <strong>de</strong> rester <strong>de</strong>rrière notre<br />

île (au lieu <strong>de</strong> nous dép<strong>la</strong>cer à <strong>la</strong> pointe nord d'Inhaca). Mal nous en pris, car le 14 octobre<br />

dans l'après-midi, le vent forcit brutalement (comme à l'accoutumée), virant au sud-sud-ouest<br />

et le bateau se mit à faire <strong>de</strong>s bonds sur un p<strong>la</strong>n d'eau où <strong>de</strong>s vagues <strong>de</strong> plus d'un mètre le<br />

faisait rappeler sur son ancre avec violence. Dans <strong>la</strong> nuit, par plus <strong>de</strong> 35 nœuds (mais d'après<br />

les bateaux voisins, notre anémomètre était paresseux, car ils eurent plus <strong>de</strong> 45 nœuds), nous<br />

dûmes faire <strong>de</strong>s manips scabreuses au moteur pour remettre en p<strong>la</strong>ce l'accrochage <strong>du</strong><br />

mouil<strong>la</strong>ge qui sautait <strong>du</strong> davier d'étrave… Nous n'en menions pas <strong>la</strong>rge, d'autant plus que vent<br />

et pluie s'alliaient pour rendre <strong>la</strong> nuit noire encore plus impressionnante !<br />

Souvenir d'Inhaca !<br />

<strong>Le</strong> len<strong>de</strong>main matin, le vent avait calmi, et<br />

nos routeurs, nous prévenant que le<br />

créneau météo al<strong>la</strong>it s'ouvrir, mais se<br />

refermer plus tôt que prévu, nous<br />

incitèrent à nous tenir prêts au départ en<br />

al<strong>la</strong>nt à ce fameux mouil<strong>la</strong>ge au nord <strong>de</strong><br />

l'île (où nous <strong>de</strong>vrions être, d'ailleurs,<br />

mieux abrités). Quelle ne fut pas notre<br />

surprise en relevant notre ancre (une CQR<br />

<strong>de</strong> 45 livres) <strong>de</strong> voir son bras tor<strong>du</strong> <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 30°. <strong>Le</strong>s efforts avaient dû être<br />

considérables, l'ancre était restée crochée,<br />

mais avait plié sous les coups <strong>de</strong> boutoir<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit passée. Nous <strong>la</strong> réutilisâmes quand même et rejoignîmes notre nouveau site d'attente<br />

où nous fûmes rejoints par Fi<strong>de</strong>lio qui avait trouvé un mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> miséricor<strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit passée<br />

<strong>de</strong> l'autre côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie. <strong>Le</strong> vent avait bien molli (autour <strong>de</strong> 20 nœuds), mais une houle<br />

d'enfer contournant <strong>la</strong> pointe faisait rouler <strong>Taranis</strong> <strong>bord</strong> sur <strong>bord</strong>.<br />

N'y tenant plus, et vou<strong>la</strong>nt être sûrs d'être à temps (avant le passage <strong>du</strong> prochain front froid) à<br />

Richard's Bay, nous décollâmes le 17 octobre ainsi que 3 autres bateaux avec encore <strong>de</strong>s vents<br />

contraires, mais qui <strong>de</strong>vaient mollir en virant au nord-est en fin <strong>de</strong> journée ou dans <strong>la</strong> nuit.<br />

Nous recommençâmes ainsi, sans enthousiasme, à tirer <strong>de</strong>s <strong>bord</strong>s au près serré avec <strong>de</strong>s vents<br />

<strong>de</strong> 20 à 25 nœuds, en tapant beaucoup dans une mer hachée en raison <strong>du</strong> courant contre le<br />

vent. Heureusement, dans <strong>la</strong> nuit, comme prévu, le vent tomba nous permettant <strong>de</strong> passer un<br />

bonne partie <strong>de</strong> celle-ci au moteur, pour revenir au nord est en fin <strong>de</strong> matinée, en fraîchissant<br />

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