Le village de Luynes et ses extensions - Aix-en-Provence

Diagnostic,
enjeux et orientations…
Le village de Luynes et ses extensions
DOCUMENT PROVISOIRE 1
Décembre 2012

DOCUMENT PROVISOIRE 2

Eléments de diagnostic
Le village de Luynes et ses abords est situé dans l’extrême sud de la
commune sur l’axe (RD8n, A51, voie ferrée) de liaison entre Aix et Marseille.
Cette situation privilégiée à proximité du dynamique pôle d’activités d’Aix les
Milles impose de fait ce territoire à des processus métropolitains.
D’un point de vue paysager, ce territoire participe de la vaste unité
paysagère du bassin d’Aix-les Milles (2) mais plus précisément il s’inscrit au
cœur de la sous-unité paysagère des « collines de Luynes aux Milles ou
contreforts du Montaiguet » (2E).
Un village de plaine peu perçu dans le grand paysage
En se développant dans la vallée de la Luynes, au carrefour de l’ancienne
Route Nationale 8 de Marseille et de la Route Départementale 7 de
Gardanne, son inscription est discrète dans le grand paysage. Seules les
extensions récentes du bâti diffus dans les collines ou le lycée international
sont fortement perçus depuis les grands axes.
Ce sont en réalité les éléments marquants du paysage aux alentours du
village (massif du Montaiguet, domaines bastidaires implantés sur les pentes
collinaires du Montaiguet, ripisylve de la Luynes,) qui sont les plus présents
à l’approche du village.
Une entrée de village très routière et une
forte présence des collines en arrière plan
DOCUMENT PROVISOIRE 3
Carte des unités paysagères - EIE

Eléments de diagnostic
En venant d’Aix vers la RD8n, un effet de seuil fait basculer la vue
vers le bassin Luynois avec en point focal le lycée international
Le passage sur l’autoroute des 3 pigeons permet un point de vue remarquable sur le
grand paysage et les enjeux constitués par les collines du Serre et de la barre Saint Jean
DOCUMENT PROVISOIRE 4
Carte des perceptions du paysage - EIE

Eléments de diagnostic
Le périmètre d’étude
DOCUMENT PROVISOIRE 5
Le périmètre d’étude concerne le village de Luynes mais
également tous les espaces soumis au phénomène du
« mitage » qui le bordent. Il est compris entre :
- A l’Ouest l’A 51 et les limites du village aggloméré,
- Au Nord par la voie ferrée,
- A l’Est par les pentes du massif du Montaiguet,
- Au Sud par les pentes boisées de la colline des 3
Pigeons.
Ce périmètre représente une surface d’environ 480 ha. Il
compte environ 4500 habitants.
Scan25-IGN

Eléments de diagnostic
Photo aérienne 1975
DOCUMENT PROVISOIRE 6
Le village de Luynes s’inscrit dans un espace de plaine, la vallée de la Luynes, entre
les collines en « doigt de gant » au Nord, les pentes collinaires du Montaiguet à l’Est et
la rivière de la Luynes au Sud.
Le village historique ne représente en réalité à l’origine qu’un hameau de quelques
constructions regroupé de part et d’autre de l’ancienne route de Marseille devenue
aujourd’hui la RD8n (cf carte d’Etat Major).
Le développement réel du village est récent et s’est fait essentiellement sous forme
d’opération de logement individuel. Plus récemment s’est développé un habitat diffus
sur les coteaux en transgressant les limites d’urbanisation marquées par la voie ferrée
et la RD8n. La nécessité d’implanter des équipements d’enseignement a également
motivé l’investigation d’espaces au-delà de la Luynes.
La campagne environnante, à dominante largement agricole, a conservé certain de ses
éléments structurants (organisation parcellaires, haies, bastides), mais le phénomène
de péri-urbanisation sous forme de mitage a progressivement investit les structures
bocagères, évoluant vers une fermeture du paysage au fil des divisions foncières
successives, et laissant des séquences agricoles discontinues.
Carte d’Etat Major XIXème siècle

Eléments de diagnostic
Un village intégré dans la vallée de la Luynes
Colline du Serre
Pentes
Courbes de niveau à 5 m
Barre Saint Jean
Plateau de Malouesse
DOCUMENT PROVISOIRE 7
Montaiguet
La topographie du secteur est marquée par la vallée de la
Luynes d’orientation Sud Est / Nord Ouest. Etroite et encaissée
au niveau de Valabre, elle s’ouvre au niveau du village de
Luynes qui s’est développé sur des pentes douces en adret.
La barre Saint Jean et la colline du Serre viennent marquer la
vallée au Nord.
Au Sud ce sont les pentes boisées des collines des 3 Pigeions
qui viennent fermer le paysage.
Un secteur de plateau, dit « Malouesse », à l’Est de la voie
ferrée, propice au développement d’une agriculture de
coteaux, accueille désormais essentiellement de l’habitat
diffus. Il est bordé à l’Est par les piémonts du Montaiguet.

Eléments de diagnostic
Un village entouré de massifs
DOCUMENT PROVISOIRE 8
Les éléments forts de la trame végétale se situent aux abords
du village.
Ils sont d’origine « naturelle ». La ripisylve de la Luynes vient
traverser le secteur et border le village au Sud. Les masses
boisées des pentes collinaires du Montaiguet et de la Barre
Saint Jean enveloppent le pourtour du village.
Certains éléments sont également issus de la trame de
composition des bastides : arbres d’alignement le long des
chemins d’accès, masse boisée des jardins d’agrément… On
les retrouve à proximité du périmètre urbain et à l’intérieur
même du village (la Commanderie, Saint Jean…).
Ces éléments de trame végétale, peuvent perdre
progressivement de leur cohérence au contact du
phénomène de péri-urbanisation comme sur la Barre Saint
Jean où le boisement est fortement impacté par le
défrichement autour des constructions.
Des plantations d’alignement remarquables situées le long
des voies principales du village, avenue des Libérateurs ou
ancienne route de Gardanne méritent attention car ils
représentent la structure viaire historique du village avec ses
arbres d’ombrage.
Les pentes boisées des collines en toile de fond

Eléments de diagnostic
Des continuités écologiques à préserver
DOCUMENT PROVISOIRE 9
Les éléments naturels étant très présents dans ce secteur, le réseau
potentiel de la trame verte et bleue recouvrent presque la totalité du
territoire, sauf dans ses parties urbanisées.
Le massif du Montaiguet a été identifié comme réservoir de biodiversité
d’importance supra-communale. Une des principales continuités
écologiques du territoire repose sur sa mise en relation avec les collines
des 3 pigeons et au-delà la Jouine et l’Arc. La principale rupture dans
cette continuité étant l’A51.
La rivière de la Luynes, a été identifiée comme une continuité aquatique à
restaurer ou à développer et sa ripisylve comme une continuité terrestre.
En dehors des espaces urbanisés, le reste du secteur est identifié comme
zone secondaire.
La tulipe lortetii et le pélodyte ponctué potentiellement présents sur le secteur

Eléments de diagnostic
Un patrimoine bâti remarquable à découvrir au détour de séquences plus confidentielles
Bastide
Habitation
Eléments ponctuels
DOCUMENT PROVISOIRE 10
Le bâti ancien du village se situe le long de l’ancienne route
de Marseille mais ne présente pas d’intérêt patrimonial
particulier. Par contre le long de l’avenue des Libérateurs qui
était l’ancienne route de Gardanne s’est développé à partir du
début du XXème siècle un ensemble patrimonial à part
entière de bâtis domestiques entourant l’église et son parvis.
Les éléments de la trame végétale (arbres d’alignement et
jardins privatifs ouverts sur l’espace public) participent
également de l’ambiance du site.
Quelques éléments plus ponctuels s’égrènent aussi le long
de la RD8n ainsi que des ouvrages d’art intéressant le long
de la voie ferrée.
Dans et autour du village, le système bastidaire a conservé
ses éléments structurels originels, mais se découvre de façon
moins ostentatoire qu’en espace de plaine, au détour de
chemins plus confidentiels.
L’avenue des libérateurs

Eléments de diagnostic
Un village urbanisé de façon structurée, mais à la recherche d’une véritable centralité
Principaux regroupements commerciaux
Entrée de ville marquée par des activités ponctuelles
Zones d’activités
Equipements scolaires
Equipements sportifs
Equipements de santé
DOCUMENT PROVISOIRE 11
Le développement urbain progressif du village de Luynes,
depuis les années 1980, est à mettre en lien avec la proximité
des principaux pôles d’emplois (Aix centre, zone d’activités
des Milles) et commerciaux (Aix centre, La Pioline, Plan de
Campagne) et sa position de carrefour à la croisée de tous
ces pôles attractifs.
Le centre de Luynes a conservé cependant une identité
villageoise marquée, avec sa place, son petit centre, ses
équipements de proximité (équipements scolaires et de petite
enfance, équipements sportif et culturel, commerces de
proximité, services médicaux).
C’est donc l’ensemble de ces éléments qui en fait un lieu
recherché pour y habiter : âme villageoise, services de
proximité, équipements d’agglomération, proximité des pôles
économiques.
Ces équipements se sont implantés d’abord au centre du
village, mais ont progressivement investi des espaces aux
abords du village (lycée international, prochainement un
collège, équipements socio-culturels) conduisant à un
éclatement progressif des centres de vie sur plusieurs sites.
Certains sont même installés en campagne, sans le
nécessaire raccordement aux réseaux d’eau et
d’assainissement.
Le tissu urbain autour du centre historique s’est développé
progressivement sous forme d’habitat pavillonnaire en
enveloppant le noyau villageois, et plus récemment sous
forme d’opérations d’ensemble de petits collectifs.
Un phénomène d’amoncellement d’activités recherchant la
proximité des axes structurants le long de la RD8n afin de
capter la clientèle du trafic de transit en entrée de ville Sud a
créé un espace confus.

Eléments de diagnostic
Un maillage viaire globalement suffisant mais présentant des dysfonctionnements
au niveau des axes structurants
A51
Che de la
commanderie
RD7
RD8n
Che
frères
gris
RD7
RD8n
DOCUMENT PROVISOIRE 12
La présence de grands axes structurants traversant le village
Le village est desservi par la RD8n du Sud au Nord-Est, et d’Est
en Ouest par la RD7, deux axes structurants qui le rendent ainsi
facilement accessible de tout point. Il bénéficie également d’une
desserte par l’autoroute A51.
A l’approche du village, ces voies assurent une double fonction de
desserte locale et de transit (pour les habitants du village, mais
aussi pour les déplacements pendulaires liés aux pôles
économiques proches).
Cette double vocation commence à poser des problèmes de
sécurité aux heures de pointe et risque à terme de créer des
conflits d’usage en raison de l’accroissement du trafic de transit,
d’autant plus que les entrecroisements des axes structurants ne
sont pas toujours très fonctionnels.
De plus, il est à regretter que ces infrastructures, désormais
situées à l’intérieur du village étendu, n’aient pas fait l’objet d’un
traitement plus urbain, qui permettrait de sécuriser les circulations
piétonnes et cyclistes et de gommer le fractionnement du village
par ces ouvrages.
La desserte interne du village est assurée par un maillage viaire
bien structuré au fil des opérations d’ensemble et de gabarits bien
dimensionnés au regard des usages qu’elles supportent : véhicule
particuliers, TC, modes doux. La configuration en impasse favorise
cependant un cloisonnement des quartiers.
La présence de voies de grande qualité paysagère dans les
secteurs de campagne doit également attirer l’attention, car elles
supportent aujourd’hui un trafic et des usages pour lesquelles elles
ne sont ni calibrées ni aménagées (ex du chemin des frères gris).

Eléments de diagnostic
Le classement routier des voiries… …et les autres modes de transport
Le récent schéma départemental de voirie
des Bouches-du-Rhône a identifié la RD8n
comme une « voie urbaine » sur le tronçon Pont
de l’Arc-Luynes et comme une voie devant
permettre la liaison entre les centres
économiques, dans sa partie Sud du village audelà
de la rivière de la Luynes. Sa double
vocation de trafic de transit et de desserte locale
est donc confirmée. La capacité résiduelle de
cette infrastructure a été jugée suffisante au
regard du trafic de transit actuel ( 8460
véhicules/jours ).
Le projet de hiérarchisation des voies du
territoire communal a également identifié la RD7
comme faisant partie du réseau de transit
important et la RD8n du réseau structurant.
Seul le chemin de la Commanderie Saint Jean
de Malte est inscrit en liaison secondaire.
DOCUMENT PROVISOIRE 13
Les transports en commun du réseau de bus
urbain desservent le village de Luynes.
La réorganisation du réseau devrait en plus
permettre une meilleure liaison de Luynes vers
Aix et vers le pôle d’activités des Milles.
La voie ferrée de la ligne Aix/Briançon traverse
le village dans un axe Nord-Sud. Dans le cadre
de l’amélioration de la ligne, des études sont en
cours pour l’implantation d’une halte ferrée qui
serait préférentiellement localisée à Malouesse.

Eléments de diagnostic
Des nuisances sonores importantes issues essentiellement du trafic routier
Carte du bruit routier moyen sur 24 H
CPA - 2007
DOCUMENT PROVISOIRE 14
Le secteur est largement impacté par les nuisances
issues du trafic routier de l’A51 et des RD7 et RD8n. Il
s’agit en premier lieu du bruit qui dépasse les « valeurs
limites »* de 62 db sur une grande partie de ce territoire.
On note qu’un secteur comme Rempelin est quasiment
entièrement impacté par des valeurs supérieures à 60 db.
La partie sud du village n’est pas en reste.
La pollution issue du trafic routier impacte également la
proximité des ouvrages. Il s’agit principalement d’oxyde
d’azote, de CO et de particules.
*La notion de « valeurs limites » a été introduite par la Directive Européenne. On considère qu’il s’agit
du seuil à partir duquel un bruit va provoquer une « gêne » pour les habitants.

Eléments de diagnostic
Un maillage en réseaux humides publics de niveau variable
DOCUMENT PROVISOIRE 15
Le village dispose d’une bonne desserte en réseaux humides
publics d’adduction d’eau potable et d’assainissement qui ont
été réalisés à l’occasion de la viabilisation des opérations
d’aménagement d’ensemble successives.
Ce bon niveau de desserte concerne uniquement les tissus
urbains constitués du village, l’habitat diffus situé aux abords
du village bénéficiant d’une desserte en réseaux publics
beaucoup plus aléatoire, le mitage étant principalement issus
des zones NB non équipées. Ces habitations et équipements
bénéficient du réseau d’eau brute de la SCP et des systèmes
d’assainissements non collectifs.
Il est à noter que la capacité résiduelle des réseaux publics est
suffisante pour les perspectives d’évolution du village des
prochaines années.
Cependant, en raison de la présence de pentes collinaires aux
alentours du village ou d’ouvrages d’infrastructure, le
raccordement au réseau d’assainissement public ne pourra
pas toujours être envisagé de façon simple. C’est le cas pour
toutes les extrémités nord du secteur qui ne penchent pas
naturellement vers le sud et les réseaux existants.

Eléments de diagnostic
La présence de cours d’eau et de talwegs traversant le village suppose une bonne gestion du bâti existant,
mais également des choix appropriés pour des secteurs d’urbanisation nouvelle
Enveloppe hydro géomorphologique
(PAC 2006)
DOCUMENT PROVISOIRE 16
La présence de la rivière de la Luynes, au Sud du village, confronte les tissus urbains
au risque fluvial d’inondation. Plusieurs talwegs sortant du lit de la rivière ont
également été identifiés par l’approche hydrogéomorphologique.
Les études de modélisation ont montré que le lit de la rivière génère un aléa fort et
modéré. En milieu urbain, cette contrainte conduit à limiter toute extension du bâti
existant. Ces secteurs ne pourront donc pas faire l’objet d’une densification
conséquente ni d’un développement en direction du cours d’eau.

Eléments de diagnostic
Le risque incendie est très présent sur le pourtour du village
DOCUMENT PROVISOIRE 17
Les données de l’aléa subi transmises
par le Préfet dans le cadre du PAC
complémentaire de 2011 impactent
lourdement le secteur Luynois. Le village
et le quartier de Rempelin au sud sont
épargnés de cet aléa ainsi que le secteur
de plateau de Malouesse au Nord.
Les autres secteurs sont tous impactés
par un aléa moyen à exceptionnel.
Aucune zone à urbaniser nouvelle ne
pourra être autorisée dans ces secteurs.
Pour les zones déjà bâtie, l’extension des
constructions existantes où la
densification ne pourra être acceptés que
sous réserve d’équipements importants
en termes de voirie, de poteaux
incendie…
Des secteurs habités fortement boisés et une voirie
sous-dimensionnée

DOCUMENT PROVISOIRE 18

Synthèse - enjeux
Une consommation d’espace « extensive » autour du village supposant des choix
sur la vocation réelle de ces espaces
DOCUMENT PROVISOIRE 19
Le développement du village s’est opéré de façon successive, en greffe des
quartiers existants, tout en respectant le tissu urbain villageois.
Il aurait pu être recherché une plus grande densité urbaine plutôt qu’un tissu
urbain de type pavillonnaire, mais ce mode de consommation d’espace a
probablement permis d’éviter un plus grand mitage de la campagne alentour, et
s’est finalement bien intégré dans le tissu urbain existant de caractère villageois.
Le morcellement parcellaire issu de cette typologie pavillonnaire ne permettra
probablement que peu de densification, sauf à envisager des regroupements
d’unités foncières. Les dernières opérations d’ensemble ont proposé une plus
grande diversité de forme urbaine et de densité sous forme de petits collectifs et
de maisons de village, répondant à un souci de modération de consommation
d’espace.
Le développement urbain amorcé au Sud de Luynes semble se conforter avec
comme enjeu majeur la gestion de la coupure avec le village historique créée par
la Luynes et la RD7n.
Le développement conséquent du bâti diffus aux abords du village pose en
revanche la question de la clarification de la vocation de ces espaces : agricole,
naturel, urbain ? Outre les enjeux paysagers, agricoles ou naturels qui subsistent
dans certains cas, le risque incendie et les capacités techniques de rattrapage
des réseaux seront des facteurs déterminants.
OCSOL en 2009 à partir de photo-interprétation
Espaces artificialisés
Espaces agricoles
Espaces naturels ou semi-naturels

DOCUMENT PROVISOIRE 20

Orientations
Redéfinir des limites à l’urbanisation cohérentes
DOCUMENT PROVISOIRE 21
Le village était contenu dans des limites claires d’urbanisation, que ce soient les
limites naturelles fortes comme la Luynes au Sud, les coteaux et vallons à
l’Ouest et au Nord, ou les limites constituées par des infrastructures comme la
voie ferrée à l’Est. L’urbanisation récente sous forme de mitage a conduit à une
perte de la lisibilité des espaces traditionnels urbains, naturels ou agricoles sur
les franges d’urbanisation.
Seuls au Nord du village, les éléments marquants du paysage continuent à
former une limite claire à l’urbanisation. La trame verte d’un domaine bastidaire
ainsi que le massif boisé de la barre Saint-Jean forment non seulement une limite
à l’urbanisation, mais marquent également une coupure d’urbanisation forte au
regard des espaces naturels ou agricoles environnants.
A l’Est, l’urbanisation ayant transgressé la voie ferrée, ce sont les piémonts du
Montaiguet qui viennent fermer désormais l’urbanisation en alternance avec
plusieurs séquences de chemins qui épousent les courbes des piémonts, comme
la partie basse du chemin de la Capelasse, puis la voie ferrée au droit des lieuxdits
« Les Frères Gris » et « Bon Rencontre Ouest » qui vient constituer une
limite claire à l’urbanisation.
La limite naturelle initiale constituée par la rivière de la Luynes au Sud du village
ayant été franchie par l’implantation d’équipements de niveau d’agglomération
(lycée) et d’habitat collectif dense, la Luynes doit désormais constituer un lien
entre les deux espaces urbanisés et être traitée en tant que tel, et non plus en
tant que coupure. L’analyse paysagère a montré que l’espace situé au Sud de la
Luynes aux abords de la RD8n constitue une séquence de paysage confus et
dégradé avec des activités et équipements disséminés le long de la RD8n et un
habitat diffus qui conduit à un mitage progressif de la campagne. Ce secteur est
donc désormais destiné à une urbanisation mieux organisée, le site en lui-même
ne présentant pas d’éléments paysagers, naturels ou agricoles majeurs à
préserver. La limite à l’urbanisation en est d’autant repoussée afin d’inclure ce
secteur dans les espaces à urbaniser en continuité de ses extensions Sud. La
nouvelle limite Sud s’appuie sur des éléments de paysage forts à préserver : elle
se situe au niveau des piémonts de la colline boisée formant la limite Sud de la
commune. A l’Ouest et au Sud-Est ce sont des infrastructures routières qui
viennent ponctuer le secteur, avec respectivement l’autoroute A51 et la RD 59b.
Au Nord-Ouest, les piémonts de la barre Saint-Jean et la présence d’espaces
agricoles constituent des éléments de paysage et de relief incontournables et
confirment la limite actuelle à l’urbanisation.

Orientations
Réaffirmer la place centrale du village en facilitant les liens avec ses extensions
DOCUMENT PROVISOIRE 22
Les orientations d’aménagement ont pour objectif
de conforter la centralité du village
Le village dispose de capacités intéressantes à
développer tant en termes de renouvellement
urbain que de développement d’une urbanisation
nouvelle :
- Renforcer la capacité d’accueil des tissus
urbains à proximité du cœur de village en
incitant la réalisation de fronts bâtis mieux
structurés sur les espaces publics et moins
consommateurs d’espace
Utiliser les dents creuses pour créer des
alignements de façade tout en conservant
des espaces de respiration en cœur d’îlot
- Redonner une centralité au village en
traitant les liens entre le village constitué et
ses extensions au Sud sous forme de parc
urbain
- Optimiser les espaces libres dans le diffus
autour des axes structurant et les futures
dessertes TC
- Poursuivre le développement d’une
urbanisation nouvelle à court terme sous
forme organisée et optimisée
- Se réserver des possibilités de
développement à long terme
- Réorganiser les activités en entrée de ville

Orientations
Les orientations sur les équipements publics
L’objectif est de faciliter l’accessibilité des équipements tout en respectant et en mettant en valeur l’organisation villageoise originelle :
- Une meilleure mise en lien des différentes opérations successives et des pôles d’équipement en améliorant la lisibilité et la fonctionnalité des espaces publics
desservant ces pôles.
- La réservation en priorité du cœur de village aux déplacements piétons et modes doux en reportant le stationnement aux abords du centre historique et en
prévoyant un traitement des espaces facilitant la mise en place d’une zone de rencontre.
- Des aménagements accompagnés d’un élargissement éventuel de certaines voies participant au projet urbain. Le principe est d’obtenir un profil permettant la
circulation VL sur certains axes, tout en sécurisant les modes actifs et en préservant la qualité patrimoniale des itinéraires en cœur de village.
- Offrir un itinéraire modes doux – loisirs le long de la coulée verte de la Luynes en réservant un espace de promenade à haute valeur environnementale.
- Compléter certains équipements existants.
- Renforcer l’offre d’équipements…
DOCUMENT PROVISOIRE 23