Roman Ondak - Musée d'Art Moderne - Ville de Paris
Roman Ondak - Musée d'Art Moderne - Ville de Paris
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Parcours <strong>de</strong> visite autonome<br />
<strong>Roman</strong> Ondák<br />
28 septembre au 16 décembre 2012<br />
MUSEE D’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS<br />
11 Avenue du Prési<strong>de</strong>nt Wilson – 75116 <strong>Paris</strong><br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
Avant propos :<br />
Ce livret a été conçu pour les responsables <strong>de</strong> groupes.<br />
C’est un gui<strong>de</strong> d’accompagnement <strong>de</strong>stiné à la préparation <strong>de</strong> votre visite<br />
autonome en fonction <strong>de</strong> votre projet pédagogique et <strong>de</strong> votre type d’approche.<br />
Il propose un choix d’œuvres commentées et <strong>de</strong>s clefs d’analyses d’œuvres,<br />
pour prendre la parole en toute liberté <strong>de</strong>vant les œuvres et faire participer<br />
votre groupe.<br />
Il comprend <strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong> textes <strong>de</strong> catalogue, <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> à la visite, ou<br />
d’articles <strong>de</strong> presse…pour construire un parcours adapté au temps dont vous<br />
disposez.<br />
00 Introduction<br />
Le <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> a proposé à <strong>Roman</strong> Ondák, l’un <strong>de</strong>s<br />
artistes phares <strong>de</strong> la scène artistique internationale, <strong>de</strong> concevoir une exposition<br />
pour les espaces <strong>de</strong> l’ARC.<br />
Le travail <strong>de</strong> <strong>Roman</strong> Ondák se développe généralement à partir du contexte dans<br />
lequel il est invité à intervenir. En s’intéressant aux réminiscences, aux décalages<br />
infimes ou aux apparences <strong>de</strong> déjà-vu, l’artiste accor<strong>de</strong> à la mémoire une valeur<br />
centrale et offre un espace libre à l'imagination. L’exposition <strong>de</strong>vient ainsi le<br />
réceptacle d’expériences individuelles et collectives.<br />
Au <strong>de</strong>là du principe d’une rétrospective, l’artiste entend offrir, avec cette exposition,<br />
un panorama <strong>de</strong> ses recherches actuelles. La démarche <strong>de</strong> <strong>Roman</strong> Ondák vise à<br />
créer <strong>de</strong>s situations, <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue inhabituels à partir <strong>de</strong>squels le regard posé<br />
sur le mon<strong>de</strong> extérieur se transforme imperceptiblement.<br />
Son travail s’inscrit <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 1990 dans le sillage <strong>de</strong> l’art<br />
conceptuel et <strong>de</strong> l’art minimal, tout en se confrontant aussi aux formes particulières<br />
à l’Europe <strong>de</strong> l’Est. Une œuvre complexe en résulte, ouvrant sur différents niveaux<br />
d’interprétation.<br />
<strong>Roman</strong> Ondák est né en 1966, à Žilina (Slovaquie). Il vit et travaille à Bratislava.<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
01 Before Waiting Becomes Part of Your Life, 2010<br />
Deux vidéoprojections, 24 vitrines, livres, catalogues<br />
1 : 3’24, couleur, sonore, en boucle<br />
2 : 4’16, couleur, sonore, en boucle<br />
Galerie Martin Janda, Vienne<br />
(Avant que l’attente fasse partie <strong>de</strong> votre vie)<br />
Le thème <strong>de</strong> l’attente revêt un intérêt considérable pour <strong>Roman</strong> Ondák. Au lieu <strong>de</strong> la<br />
voir comme une absence d’occupation, il l’envisage en tant qu’activité positive<br />
incarnée par la file d’attente. Sa performance Good Feelings in Good Times (2003)<br />
est un exemple particulièrement éloquent : elle présente une file d’attente créée<br />
artificiellement. Il s’agit d’un clin d’œil au quotidien <strong>de</strong> la Tchécoslovaquie à l’époque<br />
du communisme, dans les années 1970 et 1980, où <strong>Roman</strong> Ondák a grandi : les<br />
queues <strong>de</strong>vant les boutiques matérialisaient alors la situation économique du pays et<br />
notamment l’articulation délicate entre l’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
L’installation Before waiting becomes part of your life, se compose <strong>de</strong> vingt-quatre<br />
vitrines réalisées par l’artiste à partir <strong>de</strong> meubles récupérés en Slovaquie. Elles<br />
contiennent <strong>de</strong>s revues et articles <strong>de</strong> journaux relatifs aux performances d’Ondák sur<br />
le thème <strong>de</strong> l’attente. L’ensemble est complété par <strong>de</strong>ux vidéos présentant une<br />
femme accompagnée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jeunes enfants – pour l’une d’elles, il s’agit <strong>de</strong> la<br />
femme et <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> l’artiste. Tous patientent dans <strong>de</strong>s lieux insolites (dans un<br />
square, <strong>de</strong>vant une entrée fermée, <strong>de</strong>vant une petite porte en métal…) et la femme<br />
semble enseigner aux enfants comment faire la queue correctement : la file d’attente<br />
<strong>de</strong>vient alors métaphore du développement, <strong>de</strong> la croissance.<br />
Avec cette œuvre, <strong>Roman</strong> Ondák inscrit le thème <strong>de</strong> l’attente dans sa mythologie<br />
personnelle : les vitrines bricolées font référence à la réappropriation d’objets, très<br />
fréquente dans la Tchécoslovaquie communiste <strong>de</strong> son enfance, les archives<br />
participent d’une rétrospective <strong>de</strong> son travail, tandis que la présence <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong><br />
l’artiste achève <strong>de</strong> faire se croiser tous les plans (public, personnel, historique…)<br />
Qui sont les personnes dans les queues ?<br />
<strong>Roman</strong> Ondák :<br />
« Les participants sont soit <strong>de</strong>s volontaires, souvent recrutés dans <strong>de</strong>s écoles<br />
d’art, soit <strong>de</strong>s acteurs. Et parfois, bien sûr, ce sont <strong>de</strong>s personnes qui ne<br />
savent pas qu’il s’agit d’une performance. Voir un groupe <strong>de</strong> gens patienter<br />
suscite inévitablement <strong>de</strong>s questions, cela peut avoir un côté clan<strong>de</strong>stin, par<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
exemple. Quand on l’a fait à la foire <strong>de</strong> Frieze, le fait qu’un groupe s’agglutine<br />
<strong>de</strong>vant un stand provoquait immédiatement un attroupement qui <strong>de</strong>vait avoir<br />
<strong>de</strong>s répercutions sur les ventes, mais comme il se défaisait aussi vite qu’il<br />
s’était constitué, pour se reformer plus loin, le public était assez perplexe. A<br />
<strong>Paris</strong>, la queue s’étendait dans la rue, <strong>de</strong>vant les grilles <strong>de</strong> la Cité internationale<br />
<strong>de</strong>s arts qui jouxte le Mémorial <strong>de</strong> la Shoah, et inévitablement certaines<br />
personnes ont pensé que c’était la file d’attente pour l’entrée du Mémorial et se<br />
sont postées normalement <strong>de</strong>rrière nous. » (Numéro # 71, Contre toute attente,<br />
entretien avec Nicolas Trembley, mars 2006.<br />
« Mon inspiration vient essentiellement <strong>de</strong> mon expérience « locale » »<br />
Entretien : <strong>Roman</strong> <strong>Ondak</strong> avec Eric Mangion, Villa Arson Nice 2010<br />
02 Untitled, 2005<br />
Installation<br />
Edition <strong>de</strong> trois exemplaires et une épreuve d’artiste<br />
Collection Jörg Johnen, Berlin<br />
Cette installation se compose d’un simple panneau blanc, maintenu par un fil tendu entre les <strong>de</strong>ux<br />
murs <strong>de</strong> la salle. On peut y lire : « DEADLINE POSTPONED UNTIL TOMORROW ». Le lecteur, qui<br />
attend vraisemblablement qu’une information, même mystérieuse, lui soit révélée – voire qu’une<br />
mission lui soit confiée – se trouve confronté à cette étrange réalité : la date limite est reportée jusqu’à<br />
<strong>de</strong>main. Or, puisqu’aucune date n’est précisée, ce « len<strong>de</strong>main » est perpétuellement reculé, et<br />
l’attente <strong>de</strong>vient infinie. Le seul point <strong>de</strong> repère auquel le visiteur puisse se rattacher est le souvenir<br />
d’avoir lu ce message – une expérience singulière qu’il partage désormais avec les autres visiteurs.<br />
03 Untitled (Post-it), 2005<br />
Post-it et porte<br />
Collection Gerwin Janke, Frankfurt<br />
Une variation formelle sur le même thème.<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
Cette salle regroupe 21 œuvres anciennes et récentes, réalisées entre 1991 et<br />
2012. La mise en espace s’est organisée autour <strong>de</strong> Nest, première œuvre<br />
accrochée. <strong>Roman</strong> Ondák s’est isolé un long moment dans cet espace avec les<br />
objets juste sortis <strong>de</strong>s caisses, pour créer, trouver la mise en relation <strong>de</strong>s différentes<br />
œuvres. L’accrochage a été réalisé minutieusement par l’artiste et l’équipe du<br />
musée.<br />
« Ce qui les décale <strong>de</strong> la réalité, ce n’est pas seulement qu’ils sont <strong>de</strong>s<br />
simulations <strong>de</strong> réalité, mais aussi que leurs fonctions spatiales et<br />
psychologiques soient déplacées. » Standard - N°29, October/December 2010<br />
http://www.timotheechaillou.com/conversations/roman-ondak/<br />
Le parcours se compose <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> forme et d’échelle diverses, objets du<br />
quotidien, manufacturés, objets assemblés, déplacés, détournés, transposés.<br />
La suppression <strong>de</strong> la valeur d’usage <strong>de</strong> l’objet et son intégration dans l’espace du<br />
musée crée un sens inédit, engendre une nouvelle signification.<br />
« J’essaie <strong>de</strong> maintenir une certaine ambiguïté dans ma pratique, <strong>de</strong> manière à<br />
ce que l’on ne puisse pas se contenter d’une unique interprétation. Pour<br />
beaucoup <strong>de</strong> mes œuvres n’importe quelle analyse est susceptible d’apporter<br />
un élément <strong>de</strong> compréhension, ou à l’inverse d’invali<strong>de</strong>r une autre<br />
interprétation. » Entretien : <strong>Roman</strong> <strong>Ondak</strong> avec Eric Mangion, Villa Arson Nice 2010<br />
Le « ludisme » <strong>de</strong> l’œuvre : Le goût <strong>de</strong> l’artiste pour le jeu, l’amène à jouer avec les<br />
mots, les titres, avec les idées. Ces œuvres sont pleines d’un humour surréaliste.<br />
« L’humour est un outil pour exprimer mes pensées, comme un récipient qui<br />
s’ouvre toujours un peu plus. Je transforme la simplicité d’une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
situations quotidiennes grâce à un humour léger me permettant d’accé<strong>de</strong>r à<br />
<strong>de</strong>s questions plus compliquées. L’humour rend la communication visuelle (ou<br />
tout autre) plus facile. Des lacets défaits peuvent évoquer une protestation, la<br />
plus légère possible, cependant à l’encontre <strong>de</strong> rien. » Standard - N°29,<br />
October/December 2010 http://www.timotheechaillou.com/conversations/roman-ondak/<br />
<strong>Roman</strong> Ondák aime particulièrement tous ces objets, plus particulièrement les<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
pièces détachés <strong>de</strong>s maisons, les objets qui racontent <strong>de</strong>s histoires.<br />
Sa passion c’est l’histoire, l’histoire <strong>de</strong> son pays, <strong>de</strong> sa famille <strong>de</strong> ses enfants et<br />
comment cela peut se raconter à travers les objets.<br />
Toutes les œuvres racontent une histoire, par bribes ou interrogations, une histoire<br />
prise dans le mouvement <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art, en rapport avec la vie et avec la<br />
société mo<strong>de</strong>rne et contemporaine.<br />
« […] les formes que j’utilise sont justes <strong>de</strong>s convoyeurs apportant ce qui reste<br />
au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’aspect formel. » Standard - N°29, October/December 2010<br />
http://www.timotheechaillou.com/conversations/roman-ondak/<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
04 Nest, 2012<br />
Installation<br />
Le nid (Nest) découvert dans une maison ancienne en démolition se love dans une<br />
cheminée, reproduite à l’i<strong>de</strong>ntique mais dans un autre matériau, en zinc peint.<br />
(Matériau très léger)<br />
Dans cette structure industrielle et minimaliste il y a une chose, qui a trait à l’univers<br />
<strong>de</strong> l’enfance, <strong>de</strong> la famille.<br />
<strong>Roman</strong> <strong>Ondak</strong> nous recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> mettre nos mains <strong>de</strong> chaque coté <strong>de</strong> notre<br />
visage, pour former <strong>de</strong>s œillères nous permettant <strong>de</strong> mieux observer l’intérieur du<br />
conduit. Si les autres visiteurs nous imitent, une action sera créée.<br />
L’artiste aimerait que Nest soit « une <strong>de</strong>s premières visions » <strong>de</strong> la salle.<br />
05 I Turned the Window Handle, 2012<br />
Installation<br />
Deux poignets <strong>de</strong> fenêtre accrochées sur le mur.<br />
La référence intuitive est du coté d’André Breton, auteur du Manifeste du surréalisme<br />
en 1924, qui impute à l'objet trouvé le pouvoir <strong>de</strong> provoquer l'imaginaire, <strong>de</strong> produire<br />
<strong>de</strong>s images poétiques.<br />
06 Trap, 1991<br />
Installation<br />
(Piège)<br />
Assemblage incongru d’une toile blanche et d’un objet trouvé, qui perd ici sa<br />
fonction d’usage. Un rond noir sur un rectangle blanc. Ces objets sans valeur ont une<br />
fonction esthétique.<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
07 Strayed Sputnik, 2012<br />
Installation<br />
Edition <strong>de</strong> trois exemplaires et une épreuve d’artiste<br />
Le Spoutnik est un satellite, (mot russe pouvant être traduit aussi par « compagnon<br />
<strong>de</strong> route »), ici le spoutnik est échoué, il est « pris » dans le béton, tombé, arrêté et<br />
<strong>de</strong>vient sculpture.<br />
Le Spoutnik fait partie <strong>de</strong> la mythologie <strong>de</strong> la patrie socialisme triomphant (URSS).<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Spoutnik :<br />
Spoutnik 1 a été le premier satellite artificiel <strong>de</strong> la Terre. Lancé par l'URSS et mis sur orbite le<br />
4 octobre 1957, par la fusée R-7, conçue par les ingénieurs Sergueï Korolev et O. Lisovyi : pour <strong>de</strong>s<br />
raisons <strong>de</strong> secret et <strong>de</strong> sécurité, leurs noms ne sont pas dévoilés. Le KGB présente à la presse<br />
occi<strong>de</strong>ntale Leonid I. Sedov, physicien membre <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> Russie, comme « le<br />
père du Spoutnik ».<br />
Il s'agissait d'une sphère <strong>de</strong> 58 cm <strong>de</strong> diamètre, pesant 83,6 kg. Satellisé sur une orbite elliptique à<br />
une altitu<strong>de</strong> comprise entre 230 et 950 km, il tournait autour <strong>de</strong> la Terre en environ 96 minutes.<br />
Sa seule fonctionnalité a été l'émission d'un « bip-bip » sur les fréquences radio <strong>de</strong> 20,005 et<br />
40,002 MHz.<br />
Ce lancement fut vécu comme un véritable traumatisme par les États-Unis, plusieurs journaux<br />
comparèrent cet évènement à un Pearl Harbor technologique. Il prouvait, selon eux, que les<br />
Soviétiques possédaient la technologie pour envoyer un missile nucléaire sur le continent américain.<br />
Si le lancement <strong>de</strong> Spoutnik 1 apparut comme un simple évènement, il a marqué le début <strong>de</strong> la course<br />
entre les États-Unis et l'URSS pour la conquête <strong>de</strong> l'espace. Cet évènement symbolise donc le début<br />
<strong>de</strong> la course à l'espace, qui prendra un nouvel essor avec le premier pas <strong>de</strong> Neil Armstrong sur la<br />
Lune.<br />
08 Retreat, 2012<br />
Installation<br />
Assemblage <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éléments un parachute posé sur un cadre <strong>de</strong> table. Toujours la<br />
même « logique » que pour le Souptnik, <strong>Roman</strong> Ondák détourne une chose faite<br />
pour se déplacer dans l’espace en une installation figée, statique, au sol.<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
09 Behind, 1998<br />
Installation<br />
Charnière ou fermoir à loquet sur un angle <strong>de</strong> mur. Détournement.<br />
10 Two Walking in the Desert, 1991<br />
Huile sur toile, fil <strong>de</strong> cuivre<br />
Deux éléments récupérés assemblés.<br />
11 Captured Void, 2012<br />
Installation<br />
(Le Vi<strong>de</strong> capturé) Assemblage avec un panier à champignons. Un trou noir ? Une<br />
chose invisible qui nous échappe ?<br />
12 Drawer of the Enthusiast, 2012<br />
Installation<br />
(Le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> l’enthousiaste) Tiroir contenant les restes <strong>de</strong>s poches <strong>de</strong> son fils. Est-<br />
ce un portrait ?<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
13 Pit, 1991<br />
Huile sur toile, photographie noir et blanc, fer blanc et grillage<br />
Au départ <strong>Roman</strong> Ondák a étudié et pratiqué la peinture, ici il assemble une<br />
photographie, une toile et du grillage, l’œuvre évoque le mon<strong>de</strong> souterrain, sorte <strong>de</strong><br />
strate géologique…ou une tombe.<br />
14 Outlined Stream, 2012<br />
Installation<br />
(Courant détourné)<br />
Assemblage d’une chaine (évoquant un cours d’eau, un courant) et <strong>de</strong> pièces<br />
détachées <strong>de</strong> conduits d’évacuation <strong>de</strong> vapeur…<br />
15 Two Keyholes Facing Each Other, 2012<br />
Installation<br />
Deux caches serrures montées sur un socle. Un viseur ? L’artiste nous invite à<br />
regar<strong>de</strong>r par le trou <strong>de</strong> la serrure : Que voyons-nous ? Comment regar<strong>de</strong> t on ?<br />
Comment percevons-nous ? …<br />
Deux trous <strong>de</strong> serrures qui se font face, en référence au Baiser <strong>de</strong> Brancusi – et<br />
l’appel à (se) regar<strong>de</strong>r…<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
Constantin Brancusi (1876 1957), Le baiser, 1923-1925, Centre Pompidou MNAM<br />
16 Sitting Door, 1998<br />
Porte <strong>de</strong> bois découpée et charnière <strong>de</strong> piano<br />
17 Elapsed Time, 2012<br />
Installation<br />
Une vitrine qui sert à protéger les objets contient un objet en verre cassé.<br />
(Le temps passé)<br />
18 Third Way, 2012<br />
Installation<br />
La troisième voie, ce titre n’a « aucun sens politique » affirme l’artiste.<br />
19 Puddle, 2012<br />
Installation<br />
« Une flaque d’eau » associée à un siphon d’évier, es-ce un ready-ma<strong>de</strong> assisté ?<br />
Figure référentielle <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art du XXe siècle Marcel Duchamp (1887-1968)<br />
crée le ready-ma<strong>de</strong> : il choisit un objet « tout fait » un porte-bouteilles, acheté au<br />
BHV en 1913 et le nomme objet d’art. Le ready-ma<strong>de</strong> Porte-bouteilles est une œuvre<br />
donnant plus à penser qu’à regar<strong>de</strong>r. Il pose comme principe que l’idée a autant <strong>de</strong><br />
valeur que l’œuvre qu’elle peut générer. A l’écart <strong>de</strong> toute considération esthétique,<br />
Duchamp rompt avec la « beauté mo<strong>de</strong>rne » et affirme « une beauté d’indifférence »<br />
(Porte-bouteilles est présenté dans la 1ère salle <strong>de</strong> l’exposition L’art en Guerre)<br />
20 Descending the Staircase, 2012<br />
Installation<br />
Galerie Martin Janda, Vienne<br />
<strong>de</strong>scending the staircase<br />
Cette installation est réalisée à partir <strong>de</strong> la rampe d’escalier <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> ses<br />
parents. Le titre (Descendant l’escalier) évoque une œuvre <strong>de</strong> Marcel Duchamp : Nu<br />
<strong>de</strong>scendant un escalier.<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
Commentaire <strong>de</strong> Marcel Duchamp au sujet du Nu <strong>de</strong>scendant un escalier :<br />
« Cette version définitive du Nu <strong>de</strong>scendant un escalier, peinte en janvier<br />
1912, fut la convergence dans mon esprit <strong>de</strong> divers intérêts, dont le cinéma,<br />
encore en enfance, et la séparation <strong>de</strong>s positions statiques dans les<br />
chronophotographies <strong>de</strong> Marey en France, d'Eakins et Muybridge en<br />
Amérique. Peint, comme il l'est, en sévères couleurs bois, le nu anatomique<br />
n'existe pas, ou du moins, ne peut pas être vu, car je renonçai complètement<br />
à l'apparence naturaliste d'un nu, ne conservant que ces quelques vingt<br />
différentes positions statiques dans l'acte successif <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scente. Avant<br />
d'être présenté à l'Armory Show <strong>de</strong> New York en 1913, je l'avais envoyé aux<br />
Indépendants <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> en février 1912, mais mes amis artistes ne l'aimèrent<br />
pas et me <strong>de</strong>mandèrent au moins d'en changer le titre. Au lieu <strong>de</strong> modifier<br />
quoi que ce fût, je le retirai et l'exposai en octobre <strong>de</strong> la même année au<br />
Salon <strong>de</strong> la Section d'or, cette fois sans opposition. (...) Je me sentais plus<br />
cubiste que futuriste dans cette abstraction d'un nu <strong>de</strong>scendant un escalier:<br />
l'aspect général et le chromatisme brunâtre du tableau sont nettement<br />
cubistes, même si le traitement du mouvement a quelques connotations futuristes. » Entretiens <strong>de</strong><br />
Marcel Duchamp avec le critique d’art, journaliste et écrivain français Pierre Cabanne – <strong>Paris</strong>, éd.<br />
Belfond, 1967, rééd. Somogy, 1995.<br />
Référence formelle :<br />
J. E. Marey, Locomotion humaine (chronophotographie)<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong><br />
Passionné par la capture du mouvement, le physiologiste Jules-<br />
Etienne Marey (1830-1904) met au point, en 1882, le fusil<br />
photographique qui lui permet <strong>de</strong> photographier sur le vif un être en<br />
mouvement. Il influencera <strong>de</strong>s artistes du XX siècle comme Marcel<br />
Duchamp ou Giacomo Balla.<br />
21 Doorbell, 2012<br />
Photographie trouvée par l’artiste et sonnette<br />
R Ondák a trouvé cette photographie datant <strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong> la Tchécoslovaquie il y a<br />
2 ans, elle représente l’endroit où vivaient ses parents, son père travaillait dans les<br />
montagnes. Leur maison était à l’emplacement exact <strong>de</strong> la sonnette.
22 Silence, Please, 2004<br />
Installation<br />
L’installation se compose d’un <strong>de</strong>ssin du projet contenant cette phrase : « Des<br />
gardiens <strong>de</strong> musée dans <strong>de</strong>s uniformes <strong>de</strong>s époques du passés, <strong>de</strong>s années 40 » -<br />
d’une chaise avec une veste <strong>de</strong> gardien <strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong> la naissance <strong>de</strong> l’artiste et<br />
d’un cartel (Silence Please, 1999-2004).<br />
L’artiste prend continuellement <strong>de</strong>s notes-esquisses qu’il expose, ici quelques coups<br />
<strong>de</strong> crayon sur une performance possible.<br />
Une performance <strong>de</strong> 1999 sur une situation que l’on peut rencontrer dans un musée,<br />
l’évocation d’une présence et d’une l’absence.<br />
23 Open Corner, 1997<br />
Installation<br />
Un groom, ferme porte automatique, semble fermer l’angle ouvert <strong>de</strong> la salle.<br />
24 Within, 1998<br />
Installation<br />
Le loquet dans un coin du musée relie <strong>de</strong>ux murs <strong>de</strong> Measuring the Universe<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
25 Measuring the Universe, 2007<br />
Performance<br />
Edition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux exemplaires et une épreuve d’artiste<br />
The Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art,<br />
Fund for Twenty-First Century, New York<br />
<strong>Roman</strong> Ondák, avec Measuring the Universe, évoque le désir <strong>de</strong> l’être humain <strong>de</strong><br />
prendre la mesure <strong>de</strong> l’univers. Cette œuvre, à la frontière <strong>de</strong> l’installation et <strong>de</strong> la<br />
performance, sollicite <strong>de</strong> manière égale le personnel du musée et les visiteurs, qui la<br />
construisent progressivement. Avec un feutre noir, un agent trace une ligne<br />
horizontale pour marquer la taille <strong>de</strong>s visiteurs qui le souhaitent et, à droite <strong>de</strong> cette<br />
marque, le prénom du visiteur et la date <strong>de</strong> sa venue. Si le personnel du musée est<br />
seul autorisé à écrire sur le mur, le visiteur peut choisir son emplacement. Ainsi, le<br />
fossé qui sépare traditionnellement l’artiste et le profane est aboli. Le public fait partie<br />
intégrante <strong>de</strong> la conception <strong>de</strong> l’œuvre, au lieu d’en être le simple témoin.<br />
Measuring the Universe dévoile ce qui est habituellement invisible dans un musée :<br />
les milliers <strong>de</strong> visiteurs. Désormais, leur présence sur un jour donné <strong>de</strong>vient<br />
palpable. Cependant, compte tenu du flux désordonné et <strong>de</strong> la circulation<br />
imprévisible <strong>de</strong>s visiteurs, il s’agit d’un « échantillon » du mon<strong>de</strong> : la création est<br />
éphémère et existe surtout dans l’esprit du public, d’autant plus qu’avec l’afflux <strong>de</strong>s<br />
visiteurs, les inscriptions se fon<strong>de</strong>nt dans une masse indéterminée, à l’instar <strong>de</strong><br />
l’individu qui n’est ni mesurable, ni stable, mais fluctuant.<br />
Un acte personnel, tel qu’on le trouverait sur les murs d’une chambre d’enfant, est<br />
donc hissé à l’échelle d’un musée. Ondák crée un espace d’expérimentation, <strong>de</strong><br />
réflexion, ainsi qu’un espace temporel.<br />
« Chacune <strong>de</strong> mes œuvres illustre ma vie d’une manière ou d’une autre. Depuis<br />
le début <strong>de</strong>s années 90, et au fil <strong>de</strong>s ans <strong>de</strong>puis la chute du communisme, j’ai<br />
essayé <strong>de</strong> comprendre ma propre position, mon rôle individuel dans la société.<br />
Mais je n’ai jamais souhaité documenter ces sentiments, ces principes <strong>de</strong><br />
manière littérale. Ce qui m’intéresse, c’est <strong>de</strong> les transformer en objets ou en<br />
situations dotées <strong>de</strong> qualités plus abstraites, compréhensibles et perceptibles<br />
dans divers contextes culturels. » Entretien : <strong>Roman</strong> Ondák avec Eric Mangion, Villa<br />
Arson Nice 2010<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
26 Futuropolis, 2006<br />
Serie <strong>de</strong> 100 <strong>de</strong>ssins réalisés par <strong>de</strong>s connaissances<br />
et <strong>de</strong>s proches<strong>de</strong> <strong>Roman</strong> Ondák leur <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner<br />
leur vision <strong>de</strong> la “ville du futur”<br />
Galerie Martin Janda, Vienne<br />
<strong>Roman</strong> Ondák a invité sa famille et ses amis à réaliser <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins sur le thème <strong>de</strong><br />
la ville du futur. Il en est résulté Futuropolis, une série <strong>de</strong> cent <strong>de</strong>ssins présentée<br />
dans l’exposition.<br />
On remarque la variété <strong>de</strong> style <strong>de</strong> ces œuvres graphiques, mais aussi la multiplicité<br />
<strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s créateurs, bien qu’ils aient tous reçu la même consigne <strong>de</strong><br />
départ. Dans certains <strong>de</strong>ssins se côtoient <strong>de</strong>s véhicules volants, <strong>de</strong>s maisons<br />
étranges, qui traduisent une conception du futur nourrie par les médias. L’artiste<br />
aime à faire participer son entourage à ses œuvres.<br />
En 2000, avec Common Trip, il avait déjà <strong>de</strong>mandé à ses proches <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ssins à partir <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scriptions données <strong>de</strong>s lieux qu’il avait visités.<br />
Avec Futuropolis, il les laisse libres <strong>de</strong> s’exprimer à leur guise, niant par là même le<br />
principe traditionnel <strong>de</strong> la marque <strong>de</strong> l’artiste en tant que preuve d’authenticité.<br />
« En impliquant <strong>de</strong>s gens extérieurs au système artistique, comme ceux issus <strong>de</strong><br />
mon entourage ou du public, j’aime provoquer <strong>de</strong>s situations dans lesquelles ces<br />
<strong>de</strong>ux systèmes peuvent se fondre » <strong>Roman</strong> Ondák<br />
27 Butterfly, 2007<br />
Vidéoprojection, couleur, muet<br />
Edition <strong>de</strong> cinq exemplaires et <strong>de</strong>ux épreuves d’artiste<br />
Une vidéo pour conclure l’exposition…<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
L’ARTISTE<br />
“I think that I was creative from an early age, but I suppose one can say that about every<br />
child. What I remember is that I wanted to change many things around me, to transform them<br />
into something else. There’s a story from my childhood my parents like to tell: when I was<br />
only tree years old I <strong>de</strong>stroyed part of a woo<strong>de</strong>n floor in the house by hammering fifty or so<br />
nails into it in or<strong>de</strong>r to make a small fence for a little gar<strong>de</strong>n. Actually my parents weren’t<br />
upset by this; rather they were quite surprised that <strong>de</strong>spite my young age the fence had a<br />
very or<strong>de</strong>rly, rectangular shape. This story says something about how my parents supported<br />
me in creating my own freedom and universe as an artist from the very beginning. During the<br />
1970s and 1980s, all this inner i<strong>de</strong>alism was slowly ground down and ero<strong>de</strong>d by communist<br />
corruption and the tricks of propaganda. So the belief that I could someday become an artist<br />
seemed too i<strong>de</strong>alistic.”<br />
<strong>Roman</strong> Ondák Notebook, 2012, published on the occasion of the "Artist of the Year 2012" prize<br />
awar<strong>de</strong>d to him by the Deutsche Bank for his artistic work. Edited by Deutsche Bank, page 13.<br />
« […] il (<strong>Roman</strong> Ondák) nous plonge en pleine pério<strong>de</strong> communiste et nous raconte<br />
l’histoire <strong>de</strong> cet étudiant qui, une année après son entrée aux Beaux-arts <strong>de</strong> Bratislava, voit<br />
le système renversé en novembre 1989, suite à la chute du mur <strong>de</strong> Berlin. « En <strong>de</strong>ux mois,<br />
tout a changé pour nous. Nous n’étions pas limités au réalisme et aux anciens, nous avions<br />
le droit <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s choix, mais aussi <strong>de</strong> découvrir l’art contemporain et l’art conceptuel,<br />
interdits sous le communisme. » Dans cette pério<strong>de</strong> d’euphorie, il voyage, s’instruit, cherche<br />
sa voie et se passionne pour le travail <strong>de</strong> Joseph Beuys et <strong>de</strong> Marcel Duchamp. Fasciné<br />
comme ce <strong>de</strong>rnier par les objets du quotidien, il les place dans un autre contexte et les vi<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> leur matérialité. »<br />
Article d’Anouchka Roggeman in L’œil, novembre 2012.<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
SES RÉFÉRENCES SONT DU COTE DE :<br />
Voir le site <strong>de</strong> la galerie : http://www.gbagency.fr<br />
Július Koller<br />
Né en 1939 à Piestany, décédé en 2007.<br />
A vécu et travaillait à Bratislava, Slovaquie.<br />
L’œuvre <strong>de</strong> Július Koller questionne la possibilité d’une vie meilleure dans notre réalité<br />
sociale et la mise en relation <strong>de</strong>s êtres à travers l’art. Chaque pièce, chaque action est en<br />
relation directe avec le mon<strong>de</strong> réel : gestes décalés presque invisibles, entre imagination et<br />
réalité, poésie et constat politique. Extrait <strong>de</strong> la page J Koller sur : http://www.gbagency.fr<br />
Jiří Kovanda<br />
Né en 1953 à Prague. Vit et travaille à Prague, République Tchèque.<br />
Jiří Kovanda rejoint les artistes du mouvement 'body art' au milieu <strong>de</strong>s années 70 et réalise<br />
<strong>de</strong>s actions (performances) minimales, discrètes dans les rues <strong>de</strong> Prague. L'activité passive<br />
<strong>de</strong> Kovanda rejoint quelque peu le situationnisme. La plupart <strong>de</strong> ses actions corporelles se<br />
déroulent dans la ville. Elles sont tellement intrusives qu’il est presque impossible <strong>de</strong> les<br />
différencier <strong>de</strong> la vie réelle. A Prague dans les années 60, le mouvement Fluxus a trouvé un<br />
écho. L'expérience politique du printemps <strong>de</strong> Prague s'est résumé en un nettoyage <strong>de</strong><br />
l'espace public. Jiri Kovanda utilise cet espace public comme une sphère mentale,<br />
dématérialisée et la performance comme un processus <strong>de</strong> changement. Extrait <strong>de</strong> la page J<br />
Kovanda sur http://www.gbagency.fr<br />
Service Culturel <strong>Musée</strong> d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>
POUR PREPARER VOTRE VISITE AUTONOME<br />
La réservation est obligatoire au 01 53 67 40 80<br />
Le groupe est limité à 30 personnes<br />
Durée <strong>de</strong> la visite : environ 45 minutes<br />
Billet couplé Bertille Bak/ <strong>Roman</strong> Ondák<br />
Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3,50 € / Demi-tarif : 2,50 €<br />
Gratuit pour les moins <strong>de</strong> 14 ans<br />
Horaires d’ouverture<br />
Du mardi au dimanche <strong>de</strong> 10h à 18h<br />
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h (expositions seulement)<br />
Fermeture le lundi et les jours fériés<br />
L’exposition est accessible aux personnes à mobilité réduite<br />
POUR UNE REFLEXION PLUS APPROFONDIE<br />
Catalogue:<br />
<strong>Roman</strong> Ondák Notebook, 2012, published on the occasion of the "Artist of the Year 2012" prize<br />
awar<strong>de</strong>d to him by the Deutsche Bank for his artistic work. Edited by Deutsche Bank.<br />
<strong>Roman</strong> Ondák, Observations, 2012, Editor <strong>Roman</strong> Ondák, Published by Verlag <strong>de</strong>r Buchhandlung<br />
Walther König, Köln/Cologne<br />
Gui<strong>de</strong> <strong>Roman</strong> Ondák, Mousse Publishing, Verlag Der Buchhandlung Walther König<br />
Sites :<br />
http://www.gbagency.fr/#/fr/22/<strong>Roman</strong>_<strong>Ondak</strong>/<br />
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