Quelques anecdotes locales - Le blog de Jean Daumas dit Lamatte
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COUP DE FER CELEBRE<br />
(Anecdote vécue)<br />
Il s‟appelait René <strong>Daumas</strong> : Mais pour tous les Marsillarguois <strong>de</strong> souche, il avait un surnom :<br />
C‟était Fafet ; Comme les <strong>Lamatte</strong>, Lamecque, Calmanot, Pouchiche et autres <strong>Daumas</strong>,il n‟était<br />
nullement fâché qu‟on l‟appelle le Père Fafet.<br />
Ca le distinguait aussi <strong>de</strong> son célèbre homonyme le Petit Maître.<br />
Il avait la passion <strong>de</strong>s taureaux et <strong>de</strong>s chevaux. Passion qu‟il avait en commun avec son fils<br />
Maurice,personnage haut en couleur et bien connu,qui,dans sa jeunesse était Gardian amateur et<br />
participait aux abrivados et aux bandidos dans toute les fêtes <strong>de</strong> la région.<br />
Il faisait parti du Club Taurin La Sounaîa et tous ses amis se souviennent <strong>de</strong> son morceau <strong>de</strong> bravoure<br />
dans les banquets ou les sorties. « Ce sont les yeux <strong>de</strong>s femmes qui toujours troublent mon âme »(sic)<br />
C‟était l‟époque ou il avait quitté les „quatorze cances‟ pour habiter au Boulevard Louis Uni <strong>dit</strong><br />
Appolon, dans la maison même ou naquit l‟Hercule et ou, aujourd‟hui habite son petit fils Pierre<br />
Ferrandis.<br />
Il était à la retraite, et, avec son vélo à la tra<strong>dit</strong>ionnelle „banaste‟,il donnait un peu la main à son fils<br />
qui avait repris l‟exploitation <strong>de</strong>s vignes,mais avait beaucoup <strong>de</strong> temps libre qu‟il meublait comme il<br />
le pouvait.<br />
Un jour d‟Octobre pendant la fête locale, il rencontra au coin du temple le Cabo et Lucien Volle qui<br />
avec le char <strong>de</strong> Paul Laurent Manadier, locataire <strong>de</strong> la Palus allaient aux Marquises en Camargue<br />
transférer <strong>de</strong>s Ternains. C‟était le matin ! „Vos véni, séren dé rétour avan miéjour ? (Veux-tu venir on<br />
sera <strong>de</strong> retour avant midi!) oï vèné !‟(Oui, je viens !).<br />
Il laissa son vélo et sa banaste contre un platane, et il embarqua dans le char pensant être <strong>de</strong><br />
retour avant Midi sans prévenir personne.<br />
Mais dans la vie, il y a parfois ce que l‟on appelle <strong>de</strong>s aléas. Lorsqu‟ils furent aux Marquises,<br />
le char tomba en panne,et comme il fallait du temps pour le réparer,il ne pu rentre à l‟heure<br />
prévue .<br />
Vers Midi, Alice née Coste, son épouse, était très étonnée <strong>de</strong> ne pas le voir arriver, car ce n‟était pas<br />
dans ses habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> manquer les heures <strong>de</strong>s repas...mont és passa !mount és passa ! pa poussiblé sés<br />
passa quicon !( Ou est-il passé ou est,ou est-il passé ! pas possible il s’est passé quelque chose!)<br />
L‟inquiétu<strong>de</strong> était à son comble et le quartier en révolution, d‟autant qu‟un voisin avait retrouvé le<br />
vélo contre le platane en face le temple. La police municipale était alertée, les voisins réquisitionnés<br />
pour le chercher, mais personne et pour cause ne le trouvait. Au fur et à mesure <strong>de</strong> l‟avancée <strong>de</strong><br />
l‟heure, toujours rien en vue ; La gendarmerie était alors alertée, bref ! C‟était l‟angoisse.<br />
Quand tout à coup, vers 19 heures, le char réparé, notre homme se pointa frésca<strong>de</strong>t et guilleret à la<br />
maison.<br />
Il était là ! Quel soulagement ! Mais je vous assure selon les voisins, que vous n‟avez jamais assisté à<br />
un semblable coup <strong>de</strong> tri<strong>de</strong>nt. La brave Alice qui n‟avait pas sa langue dans sa poche lui sorti tout son<br />
répertoire et René, tout contrit dû à son corps défendant faire amen<strong>de</strong> honorable en promettant qu‟il ne<br />
recommençerait plus.<br />
Suite à cette aventure, un <strong>de</strong>s ternain qui n‟était pas baptisé fut appelé „Fafet‟.<br />
Taureau fantasque, d‟une rare méchanceté, en piste il alternait le pire et l„extraordinaire. On se<br />
souvient <strong>de</strong> sa mémorable prestation dans la piste <strong>de</strong> Marsillargues un Jeudi <strong>de</strong> la fête ou le grand<br />
André Soler lui fit atteindre les sommets.<br />
A sa mort, le regretté Marcel Guillarmet naturalisa sa tête que la famille à conservé<br />
Tous les acteurs <strong>de</strong> cette petite anecdote ont aujourd‟hui disparus.<br />
C‟est donc à leur mémoire qu‟elle est dédiée.