AIR INFO 71.qxd - Groupe de presse Aïr Info Niger
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“Il ne peut y avoir <strong>de</strong> développement durable sans démocratie véritable”<br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong><br />
BIMENSUEL RÉGIONAL D’<strong>INFO</strong>RMATIONS GÉNÉRALES N° 71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008- 6 ÈME ANNÉE<br />
INSÉCURITÉ AU NORD NIGER<br />
LA MALÉDICTION DE<br />
L’URANIUM<br />
Photo : DR<br />
Grosse défection au sein du MNJ<br />
Les <strong>de</strong>ssous d’une rupture<br />
<strong>de</strong> rang<br />
Divers<br />
Aghali Ag Alambo, chef du MNJ<br />
L’ex-commandant Kindo Zada<br />
Des bandits armés enlèvent l’ambulance <strong>de</strong> Bilma qui évacuait une femme enceinte<br />
Prix : 300 F CFA<br />
Photos : DR<br />
P. 4<br />
P. 10
2<br />
“ Je vous dis que la situation est intenable dans cette localité<br />
( Ndlr : Arlit ) à partir <strong>de</strong> 17 heures, à cause <strong>de</strong> la poussière. Mais<br />
il faut aussi trouver une solution pour les déchets radioactifs qui<br />
sont exposés à l’air libre et les bassines d’évaporation...”<br />
martèle Almoustapha Alhacen, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ONG Aghir’man<br />
M.Almoustapha Alhacen, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ONG Aghirman<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt, vous revenez <strong>de</strong> Genève (Suisse) où vous<br />
aviez pris part à une rencontre en rapport avec les activités<br />
<strong>de</strong> AREVA. De quoi a-t-il été exactement question ?<br />
Merci <strong>de</strong> me donner l’occasion <strong>de</strong> revenir sur cette rencontre qui<br />
me paraît d’une importance capitale. J’étais effectivement à<br />
Genève, sur invitation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux organisations qui luttent contre la<br />
prolifération du nucléaire, qui ont décidé <strong>de</strong> décerner un prix<br />
négatif à AREVA et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la communauté internationale <strong>de</strong><br />
leur emboîter le pas pour sanctionner le groupe nucléaire français..<br />
Qu’est-ce qui a suscité l’octroi <strong>de</strong> ce prix négatif à AREVA ?<br />
Le prix a été décerné pour dénoncer la campagne <strong>de</strong> prolifération<br />
du nucléaire dans laquelle s’est engagée AREVA sur le plan international.<br />
Vous n’êtes pas sans le savoir, aujourd’hui AREVA a<br />
proposé <strong>de</strong> doter la Libye en réacteurs nucléaires, elle en a fait<br />
autant avec l’Algérie, avec la Chine, etc. Comme le gouvernement<br />
Suisse est aussi en train <strong>de</strong> se doter d’une autre centrale nucléaire,<br />
les <strong>de</strong>ux organisations entendaient à travers leur initiative stopper<br />
la construction <strong>de</strong> cette centrale et voir ce qui se passe sur le plan<br />
international. A cette rencontre, nous avons décliné notre point <strong>de</strong><br />
vue par rapport à AREVA qui exploite notre uranium avec lequel<br />
sont alimentés ces centrales. Toutefois, je tiens à souligner que<br />
l’octroi <strong>de</strong> ce prix n’a pas été motivé par les problèmes que l’extraction<br />
<strong>de</strong> l’uranium par le groupe pose au <strong>Niger</strong>. Mais malheureusement,<br />
j’ai constaté que AREVA a créé tout <strong>de</strong> suite un site<br />
pour présenter ce que ses filiales (la Cominak et la Somaïr) font<br />
comme interventions sociales au <strong>Niger</strong>, notamment dans le<br />
domaine <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> la scolarisation. J’ai trouvé cela dommage<br />
parce que le problème n’est pas là.<br />
Quelle a été votre contribution à cette rencontre en tant que<br />
société civile nigérienne ?.<br />
Notre contribution a consisté à exposer la situation que nous<br />
sommes en train <strong>de</strong> vivre <strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> 40 ans avec AREVA et ce<br />
que nous attendons véritablement <strong>de</strong> ce groupe. Parce que si eux ils<br />
se soucient <strong>de</strong>s centrales nucléaires qui sont en train d’être construites,<br />
c’est que nous, nous avons déjà la radioactivité à l’air libre.<br />
Mais ce que je trouve navrant, c’est l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos mé<strong>de</strong>cins au<br />
niveau <strong>de</strong> la Cominak et la Somaïr qui cherchent à justifier l’injustifiable,<br />
en disant qu’on a fait tel ou tel soin. Le problème n’est pas<br />
là, ce que nous disons, c’est qu’il ne faut pas faire <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s tout<br />
simplement ! Et pour ne pas faire ces mala<strong>de</strong>s, nous pensons qu’il<br />
y a un certain nombre <strong>de</strong> mesures qu’AREVA doit prendre, comme<br />
bitumer les routes au niveau d’Arlit, parce que je vous dis, la<br />
situation est intenable dans cette localité à partir <strong>de</strong> 17 heures, à<br />
cause <strong>de</strong> la poussière. Mais il faut aussi trouver une solution pour<br />
les déchets radioactifs qui sont exposés à l’air libre et les bassines<br />
d’évaporation. Il faut également créer les conditions pour éviter<br />
aux populations <strong>de</strong> s’abreuver à <strong>de</strong>s sources d’eau contaminées.<br />
C’est à ce niveau que se trouve le débat et non ailleurs.<br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong> ïr-<strong>Info</strong> N°71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008<br />
NATION<br />
INSÉCURITÉ AU NORD NIGER<br />
LA MALÉDICTION<br />
Uranium : le minérai <strong>de</strong> tous les<br />
problèmes<br />
“<br />
D es gamins <strong>de</strong> quinze et<br />
seize ans se font irradier<br />
dans les mines sous contrôle<br />
français au <strong>Niger</strong>…Il n'y a<br />
quasiment aucune protection<br />
contre l'inhalation <strong>de</strong> gaz<br />
radon.…La main d'œuvre<br />
reste totalement ignorante <strong>de</strong>s<br />
effets <strong>de</strong> l'exploitation<br />
minière... la détection <strong>de</strong>s<br />
radiations et les contrôles<br />
sanitaires sont inexistants."<br />
Ce ne sont là que quelquesuns<br />
<strong>de</strong>s faits rapportés par un<br />
réalisateur <strong>de</strong> télévision britannique<br />
du nom <strong>de</strong> Olgiati<br />
qui, avec une équipe <strong>de</strong><br />
caméramans <strong>de</strong> l'émission<br />
Panorama (UK) ont été les<br />
premiers étrangers à visiter<br />
Arlit située dans la partie nord<br />
du <strong>Niger</strong> au tout début <strong>de</strong> l'exploitation<br />
uranifère. Selon lui<br />
: "Il va <strong>de</strong> soi que les Français<br />
n'informent pas les indigènes<br />
qu'ils travaillent dans les<br />
mines les plus dangereuses du<br />
mon<strong>de</strong>, ils n'enten<strong>de</strong>nt jamais<br />
parler <strong>de</strong> mesures<br />
dosimétries, <strong>de</strong>s rayonnements<br />
et un suivi sanitaire<br />
quel qu'il soit est impensable".<br />
“Ces gens travaillaient<br />
dans l'ignorance absolue <strong>de</strong><br />
ce qui pouvait leur arriver<br />
dans vingt ou trente ans". Et<br />
Olgiati d’assurer qu'il:“n'a vu<br />
personne porter <strong>de</strong> masque et<br />
que les mineurs remontent <strong>de</strong>s<br />
galeries en fin <strong>de</strong> journée<br />
recouverts <strong>de</strong> poussière<br />
radioactive <strong>de</strong> la tête aux<br />
pieds".“Ils sont maintenus<br />
dans l'ignorance totale <strong>de</strong>s<br />
conséquences <strong>de</strong> leur travail<br />
et lorsqu'ils mourront leur<br />
corps ne sera même pas<br />
soumis à la formalité d'un<br />
examen post-mortem<br />
[autopsie]. Il serait difficile<br />
<strong>de</strong> trouver un exemple plus<br />
frappant <strong>de</strong> néo-colonia-lisme<br />
rampant."Des décennies<br />
après, les mêmes fautes et les<br />
mêmes fauteurs restent et<br />
<strong>de</strong>meurent ! Des mineurs<br />
lavent eux-mêmes leurs<br />
tenues <strong>de</strong> travail à domicile ;<br />
<strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong><br />
déchets radioactifs stockés à<br />
l'air libre ; <strong>de</strong>s gaz radioactifs<br />
rejetés dans l'atmosphère ; <strong>de</strong><br />
la ferraille contaminée sur le<br />
marché ; l'exposition <strong>de</strong>s travailleurs<br />
et <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la<br />
région aux rayonnements<br />
ionisants à travers l'eau et<br />
toujours Areva qui persiste et<br />
signe martelant à travers <strong>de</strong>s<br />
laconiques communiqués que<br />
: " <strong>de</strong>s analyses chimiques,<br />
bactériologiques et radiologiques<br />
effectuées périodiquement<br />
montrent<br />
l'absence <strong>de</strong> toute contamination"<br />
! Profession <strong>de</strong> foi sans<br />
foi ! Tout le mon<strong>de</strong><br />
sait que la multinationale<br />
cachant <strong>de</strong>s monstruosités<br />
refuse obstinément <strong>de</strong>s<br />
analyses indépendantes !<br />
Résultat ? Les populations<br />
ont su que Areva et ses filiales<br />
se moquent royalement <strong>de</strong><br />
leur santé et <strong>de</strong> leur avenir. À<br />
force <strong>de</strong> voir leurs frères<br />
engagés comme subalternes<br />
dans les mines et même leur<br />
cheptel mourir <strong>de</strong>s curieuses<br />
maladies, les noma<strong>de</strong>s ont fini<br />
par fuir ces " lieux maudits"<br />
préférant l'errance dans la<br />
précarité à la survie dans la<br />
"damnation".<br />
Comment auraient-ils su que<br />
les maladies curieuses qui<br />
affectent leurs animaux en<br />
asséchant les mamelles <strong>de</strong>s<br />
femelles et atrophiant les<br />
mâles ne sont dus qu'à la<br />
pollution <strong>de</strong> leur environnement<br />
par ce diabolique<br />
minerai ? Comment<br />
auraient-ils su que ce parent<br />
mineur qui mourrait en<br />
silence les yeux hagards ,<br />
affaibli par la toux insidieuse<br />
<strong>de</strong> la tuberculose est victime<br />
du gaz radon ? Comment<br />
auraient-ils su que si leurs<br />
potagers refusaient <strong>de</strong><br />
produire c'est parce que le sol<br />
est <strong>de</strong>venu inculte brûlé par<br />
l'âcre émanation <strong>de</strong>s mines ?<br />
Comment l'auraient-ils su eux<br />
qui n'ont pratiquement pas<br />
d'écoles pour apprendre à<br />
déchiffrer ces mystères ?<br />
Par le biais <strong>de</strong> ses filiales,<br />
Areva escroque et suce le<br />
sous-sol <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s Etats les<br />
plus pauvres du mon<strong>de</strong> sans<br />
que <strong>de</strong>s voix ne la condamnent<br />
En effet, la Somaïr,<br />
(société <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> l'<strong>Aïr</strong>)<br />
exploite l'uranium par<br />
carrières à ciel ouvert <strong>de</strong>puis<br />
1968. Sa production annuelle<br />
est <strong>de</strong> 1277 tonnes d'uranium<br />
et ses gisements ont une profon<strong>de</strong>ur<br />
<strong>de</strong> 35 à 80 mètres.<br />
Quant à laCominak(compagnie<br />
minière d'Akouta) exploite<br />
l'uranium par travaux souterrains<br />
<strong>de</strong>puis 1974. Sa capacité<br />
nominale est proche <strong>de</strong> 2000<br />
tonnes d'uranium par an. Le<br />
chiffre cumulé <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />
sociétés est estimé à <strong>de</strong>s<br />
milliards d’euros!<br />
Face à ces intrus qui les<br />
volent sans payer; qui dupent<br />
leur Etat à travers <strong>de</strong>s contrats<br />
léonins, les autochtones se<br />
laisseront gagner par un<br />
sentiment d'exclusion qui va<br />
se commuer petit à petit en<br />
haine! Et ce qui ne <strong>de</strong>vait pas<br />
arriver arriva ! En 1990,<br />
Rhissa Ag Boula et ses frères<br />
prirent les armes pour<br />
condamner et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
justice après le massacre <strong>de</strong><br />
plusieurs dizaines <strong>de</strong> touaregs<br />
à Tchintabara<strong>de</strong>n mais aussi<br />
fustiger le comportement irresponsable<br />
<strong>de</strong> la société<br />
Areva à Arlit qui dépouille<br />
allégrement le <strong>Niger</strong> <strong>de</strong> ses<br />
richesses en ignorant les<br />
pauvres populations se<br />
trouvant à côté! Ségrégation<br />
et exclusion ont été les principaux<br />
griefs <strong>de</strong>s rebelles<br />
d'alors à la société française !<br />
Le pillage sans précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
Areva couplé à la mauvaise<br />
gestion <strong>de</strong>s miettes ont fini par<br />
crever l’abcès<br />
Dix-sept ans après, Aghali Ag<br />
Alambo prend les armes et<br />
revendique plus <strong>de</strong> justice et<br />
plus d'équité en mettant Areva<br />
au pilori pour tant <strong>de</strong> péchés !<br />
Tout le mon<strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>! À<br />
qui la faute ? À ceux-là qui<br />
rompent le rang <strong>de</strong> la docilité<br />
pour se faire justice ou à<br />
ceux-là qui <strong>de</strong>s décennies<br />
durant exploitent sans<br />
vergogne <strong>de</strong>s prairies d'autrui<br />
au nom <strong>de</strong> la supériorité technologique<br />
? Si ces sociétés<br />
avaient été plus humaines, le<br />
drame que le <strong>Niger</strong> a vécu en<br />
1990 et celui qu'il vit actuellement<br />
n'auraient certainement<br />
pas eu lieu ! Oui ! Si les<br />
sociétés qui puisent leur force<br />
<strong>de</strong>s entrailles <strong>de</strong> notre pays<br />
avaient pensé à <strong>de</strong>s investissements<br />
corrects, concrets et<br />
légitimes, les <strong>de</strong>ux rébellions<br />
n'auraient pas eu leur raison<br />
d'être. Il suffisait à Areva <strong>de</strong><br />
penser au sort <strong>de</strong> toutes ces<br />
populations Toubous, peuls,<br />
kanuris et Touaregs et <strong>de</strong> les<br />
ai<strong>de</strong>r en aidant l'Etat dans les<br />
constructions <strong>de</strong> classes ou<br />
<strong>de</strong>s puits <strong>de</strong>stinés à ces<br />
localités pour que certains<br />
griefs se noient. Mais hélas, la<br />
gourmandise aidant et<br />
l'avarice s'accentuant, Areva<br />
continue <strong>de</strong> piller et <strong>de</strong> vendre<br />
à qui elle veut un minerai <strong>de</strong><br />
plus en plus prisé sur le<br />
marché international. Même<br />
les 15% prévus par l’Etat à<br />
ces populations <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong><br />
plus en plus chimériques.<br />
Comme si cela ne suffisait,<br />
Areva se bouscule encore<br />
avec d'autres sociétés<br />
étrangères au portillon du<br />
<strong>Niger</strong> pour s'accaparer<br />
d'autres permis aux fins<br />
d'autresexploitations acculant<br />
<strong>de</strong> ce fait et les aires <strong>de</strong> pas-
toralisme et les éleveurs aux<br />
flancs <strong>de</strong>s montagnes<br />
incultes.Oui, voilà ce que fait<br />
la France, pays qui se targue<br />
du respect du droit et d'égalité<br />
mais qui se nourrit <strong>de</strong>s<br />
viscères d'un naïf état qui a<br />
longtemps cru à la solidarité<br />
internationale.! Avec toutes<br />
ces ressources engrangées,<br />
Areva (entreprise publique à<br />
94 % dont le principal client<br />
EDF est une entreprise<br />
publique à 84 %) aurait dû<br />
songer à garantir un minimum<br />
<strong>de</strong> bien-être aux populations<br />
riveraines! On dirait, pour<br />
emprunter les mots à Hawad<br />
qu'elles : “ ont trop <strong>de</strong> graisse<br />
<strong>de</strong> vanité sur leur regard pour<br />
comprendre les silhouettes<br />
maigrichonnes <strong>de</strong>s noma<strong>de</strong>s".<br />
Donc! Il ne faut point se<br />
leurrer! La première rébellion<br />
et la <strong>de</strong>uxième et même celles<br />
qui suivront après auront<br />
toujours comme dénominateur<br />
commun ce problème <strong>de</strong><br />
ressources minières!Il est<br />
impératif pour nous <strong>de</strong> régler<br />
cela une bonne fois pour<br />
toutes! Et pour ce faire, il faut<br />
rappeler ces sociétés à l’ordre!<br />
Il faut les obliger à nous<br />
regar<strong>de</strong>r d’égal à égal!<br />
Qu’elles sachent que ce sont<br />
elles qui ont aujourd’hui<br />
besoin <strong>de</strong> nous et non le<br />
contraire! Alors que nos chefs<br />
d’Etat et nos cadres se<br />
débarassent du “complexe du<br />
colonisé” qui les anime pour<br />
véritablement protéger les<br />
intérêts <strong>de</strong> la nation. Il est<br />
unanime que c’est la somme<br />
<strong>de</strong> tant <strong>de</strong> déceptions qui a fini<br />
par embrumer les esprits et<br />
aiguiser les appétits divers. Ce<br />
que nous vivons aujourd’hui,<br />
nous ne l’aurions point vécu,<br />
s’il y a eu une bonne volonté<br />
<strong>de</strong> politique économique <strong>de</strong><br />
NATION<br />
DE L’URANIUM<br />
Un engin boueux <strong>de</strong> la Somaïr s’offrant en spectacle <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s enfants<br />
narines et yeux gran<strong>de</strong>ment ouverts ! Quelle insouciance!<br />
part et d’autre. Conséquence?<br />
Ce fut la guerre ! La guerre<br />
<strong>de</strong>s intérêts ! En un mot, la<br />
sale guerre que personne ne<br />
maîtrise et qui risque <strong>de</strong><br />
s’éterniser jusqu’à enfanter<br />
d’autres monstruosités plus<br />
viles et moins subtiles !<br />
Tout ce que nous savons, et<br />
cela seuls ceux qui sont sur le<br />
terrain diront que les armes<br />
doivent se taire ! Eux qui<br />
voient leurs troupeaux abattus<br />
par <strong>de</strong>s armes lour<strong>de</strong>s ; eux<br />
qui se voient délester <strong>de</strong> tous<br />
leurs biens par <strong>de</strong>s gens sans<br />
scrupules, eux qui sautent sur<br />
<strong>de</strong>s mines anti-chars en<br />
partant chercher leur pitance ;<br />
eux qui vivent le <strong>de</strong>uil ; eux<br />
Après Areva, d'autres"irresponsabilités"<br />
chinoises, indiennes, canadiennes ou Sudafricaines<br />
ne feront-elles pas naître d'autres<br />
drames qui risqueront d’ouvrir d'autres plaies ?<br />
qui sont au chevet <strong>de</strong>s<br />
amputés et <strong>de</strong>s brûlés ; eux qui<br />
ont <strong>de</strong>s fils enrôlés dans les<br />
<strong>de</strong>ux camps et qui vivent <strong>de</strong>s<br />
nuits et <strong>de</strong>s jours d'angoisse<br />
les yeux et l'ouïe rivés aux<br />
médias parfois mensongers et<br />
haineux : Oui ceux-là diront<br />
que cette guerre est absur<strong>de</strong> et<br />
qu'elle doit cesser ! Ces gens<br />
repus <strong>de</strong> maux savent que la<br />
guerre n'avantage personne !<br />
Ni les combattants du MNJ, ni<br />
les élements <strong>de</strong> défense, ni les<br />
voisins <strong>de</strong> notre pays et encore<br />
moins Areva et tous ses<br />
complices attirés par l'appât<br />
du minerai facile !<br />
A ce jour, cent quarante un<br />
(141) permis <strong>de</strong> recherche et<br />
d'exploitation ont été<br />
attribués, mais a t-on pensé à<br />
moraliser ces nouveaux détenteurs?<br />
Sinon, après Areva<br />
d'autres"irresponsabilités"<br />
chinoises, indiennes, canadiennes<br />
ou Sud-africaines feront<br />
naître d'autres drames qui risqueront<br />
d’ouvrir d'autres plaies<br />
! Pour corriger ces erreurs, il<br />
faut comme l'a si bien dit M.<br />
Ali Idrissa, coordonnateur du<br />
Photos : <strong>Aïr</strong> <strong>Info</strong><br />
ROTAB : " que les déci<strong>de</strong>urs<br />
politiques veuillent bien jouer<br />
sur la cor<strong>de</strong> <strong>de</strong> la transparence<br />
et la gestion <strong>de</strong>s<br />
ressources générées par ces<br />
richesses dont regorge notre<br />
sous-sol".<br />
Mais ce qui urge le plus, c'est<br />
la paix ! Rien que la paix afin<br />
que main dans la main, nous<br />
nous attelions à la construction<br />
<strong>de</strong> notre pays. Ce vœu<br />
franc et pieux est aussi partagé<br />
par SEM Mahamane<br />
Ousmane, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l'Assemblée Nationale qui<br />
disait le 1er mars 2008 à l'ouverture<br />
<strong>de</strong> la première session<br />
ordinaire ceci " Le <strong>Niger</strong>,<br />
notre pays, notre cher pays,<br />
dont nous tenons tous à l'intégrité<br />
territoriale, à la souveraineté<br />
nationale et à<br />
l'indépendance politique,<br />
autant qu'à la prunelle <strong>de</strong> nos<br />
yeux, ne mérite pas un tel<br />
cliché négatif. Celui-ci<br />
agissant sur le subconscient<br />
individuel et collectif <strong>de</strong>s populations<br />
conduit certains à<br />
s'interroger sur le <strong>de</strong>venir<br />
même <strong>de</strong> l'Etat et la viabilité<br />
<strong>de</strong> la nation. À l'issue <strong>de</strong>s<br />
réflexions menées par la<br />
classe politique, notamment<br />
au sein du conseil national <strong>de</strong><br />
dialogue politique (CNDP),<br />
sur les préoccupations sécuritaires,<br />
je pense, à présent que<br />
la session actuelle, pourra<br />
donner à la représentation<br />
nationale, l'occasion <strong>de</strong> faire,<br />
à nouveau le point sur la<br />
question, à travers ses structures<br />
compétentes." Ce désir<br />
<strong>de</strong> paix n'est pas une faiblesse<br />
mais une pensée pour ce pays<br />
alangui ; pour ces otages militaires<br />
et civils qui atten<strong>de</strong>nt<br />
dans les geôles du pouvoir et<br />
les grottes du MNJ que sonne<br />
enfin l'heure du pardon !<br />
Ibrahim Manzo Diallo<br />
NDLR : Dans le prochain numéro :<br />
Le Pastoralisme noma<strong>de</strong>: une fin programmée<br />
!<br />
Quelles sont les sources <strong>de</strong> contamination ?<br />
Vous avez trois sources <strong>de</strong> contamination . D’abord il y a l’eau,<br />
ensuite la poussière qui comporte <strong>de</strong>s particules radioactifs, et enfin<br />
les ferrailles et autres plastiques que les populations, par méconnaissance,<br />
récupèrent dans les usines pour confectionner <strong>de</strong>s<br />
fenêtres, <strong>de</strong>s portes, <strong>de</strong>s hangars, etc. Ces ferrailles et caissons sont<br />
ventilés sur l’ensemble du pays. Il faut donc une vaste campagne <strong>de</strong><br />
sensibilisation en direction <strong>de</strong>s populations pour les récupérer et les<br />
détruire..<br />
Le prix <strong>de</strong> vente du kg d’uranium vient d’être renégocié entre<br />
le gouvernement du <strong>Niger</strong> et AREVA. Il a connu une hausse<br />
<strong>de</strong> 50%, passant d’environ 40.000 à 60.000 francs. Quel est<br />
votre commentaire par rapport à cette nouvelle donne ?<br />
Sur cette question, je retiens <strong>de</strong>ux choses : d’abord je suis très<br />
content que les négociations se soient passées à Niamey. Mais outre<br />
le prix du kg d’uranium qui a connu une amélioration sensible, il<br />
faut dire que le <strong>Niger</strong> dispose aussi <strong>de</strong> 500 tonnes d’uranium qu’il<br />
peut lui-même commercialiser sur le marché. Notre troisième satisfaction,<br />
c’est que le contrat est aujourd’hui <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans. La<br />
quatrième chose, c’est que pour moi le prix est passé <strong>de</strong> 27.000 à<br />
65.000 francs ; cette histoire <strong>de</strong> 40.000 francs je ne la comprends<br />
pas. Pour toutes ces considérations que nous venons d’énumérer,<br />
nous pensons que tous les Nigériens doivent soutenir le gouvernement<br />
dans ses actions visant à rentabiliser au maximum nos ressources<br />
du sous-sol.<br />
AREVA s’est engagé sur un gigantesque projet, la mise en<br />
valeur du site d’Imouraren, qui va nécessiter <strong>de</strong>s investissements<br />
d’environ 600 milliards <strong>de</strong> francs, selon les responsables<br />
du groupe. On annonce également la création <strong>de</strong> plus<br />
d’un millier d’emplois. En tant que société civile locale, est-ce<br />
que vous êtes associée dans la mise en route <strong>de</strong> ce projet ?.<br />
Vous savez, cette question d’embauche, les gens veulent la<br />
politiser, la dramatiser. Arlit, par exemple, a aujourd’hui 40 ans. Et<br />
en 40 ans, on a eu le temps <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s enfants dont certains sont<br />
aujourd’hui <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s assassins ; il y en a qui ont eu à tuer un<br />
tablier à cause d’un paquet <strong>de</strong> sucre et qui sont actuellement en<br />
prison. Je n’invente rien. Donc, je dis : il est temps d’arrêter cette<br />
pratique d’embauche <strong>de</strong> mon beau-frère, <strong>de</strong> mon neveu, <strong>de</strong> mon<br />
cousin ; il faut que les gens regar<strong>de</strong>nt la réalité en face. Nous disons<br />
oui à l’embauche locale pour réduire les dégâts. Parce qu’on ne<br />
peut pas faire <strong>de</strong>s enfants et les regar<strong>de</strong>r comme ça <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s<br />
bandits, <strong>de</strong>s criminels, il faut bien qu’ils travaillent. Donc, c’est <strong>de</strong><br />
cela qu’il s’agit. Les Nigériens qui s’occupent <strong>de</strong> cette question<br />
doivent y réflechir ; il faut qu’ils soient responsables pour régler la<br />
question rationnellement. Aujourd’hui, quand je regar<strong>de</strong> ces<br />
sociétés minières, on va me dire qu’il n’y a pas ségrégation ; mais<br />
je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’aller voir qui dirigent les directions. Il y a bien<br />
quelque chose d’anormal dans ces directions là.<br />
Votre <strong>de</strong>rnier mot ?<br />
Dans le cadre du projet Imouraren, vous avez simplement parlé<br />
d’embauche mais il n’y a pas que cela. Il y a aussi l’impact sur l’environnement<br />
par rapport auquel je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Nigériens <strong>de</strong><br />
prendre conscience. Il y a la radioactivité, la disparition <strong>de</strong> la faune<br />
et <strong>de</strong> la flore, la pollution <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong>s sources d’eau. Tout cela<br />
constitue <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> préoccupations, à ne pas occulter. Nous<br />
<strong>de</strong>mandons que <strong>de</strong>s mesures soient prises pour protéger les travailleurs<br />
et les populations locales contre la contamination. Cette<br />
requête est aussi valable pour les autres nationalités qui sont sur<br />
place aujourd’hui comme les Chinois, les Canadiens. Malgré le<br />
statut <strong>de</strong> nation démocratique <strong>de</strong> la France, vous avez vu ce<br />
qu’AREVA fait. J’imagine donc qu’avec les Chinois nous <strong>de</strong>vons<br />
être très vigilants. Je ne suis pas en train <strong>de</strong> dire que je suis contre<br />
eux, mais je dis, il faut qu’ils respectent nos règles et celles internationales<br />
en matière d’exploitation minière et d’embauche.<br />
Interview réalisée par Ousseini Issa<br />
(Bulletin Transparence)<br />
soyez au coeur <strong>de</strong> l’info,<br />
lisez <strong>Aïr</strong> <strong>Info</strong><br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong> ïr-<strong>Info</strong> N° 71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008<br />
3
4 FORUUM<br />
COUP DE COUP DE<br />
GUEULE...<br />
Contre la vie chère à Aga<strong>de</strong>z :<br />
Avec la hausse <strong>de</strong> prix <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong><br />
première nécessité au <strong>Niger</strong> tout<br />
entier, la région d’Aga<strong>de</strong>z, déjà étranglée<br />
par l’insécurité, voit certains produits <strong>de</strong><br />
consommation monter en flèche.<br />
Acttuellement, les pauvres consommateurs<br />
ne savent plus où donner <strong>de</strong> la tête et sont<br />
obligés d’accepter les caprices <strong>de</strong> certains<br />
marchands véreux qui n’hésitent pas pour<br />
quelques francs <strong>de</strong> plus à jurer que c’est par<br />
<strong>de</strong> leur faute mais <strong>de</strong> l’inflation à Niamey !<br />
Quand on sait que les mois <strong>de</strong> soudure (<br />
mars-avril et mai) approchent, y a <strong>de</strong>s<br />
mauvais jours en perspective pour les<br />
agdéziens ! Allah ya kiyayé!<br />
Ka<strong>de</strong>r Paraiso<br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong> ïr-<strong>Info</strong> N°71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008<br />
APOSTROPHE CITOYENNE À<br />
A Monsieur Le Ministre <strong>de</strong> la<br />
justice, Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux<br />
’Monsieur, j’ai l’honneur <strong>de</strong> vous apostropher pour la troisième fois sur le sort<br />
<strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong> nos concitoyens détenus dans le cadre <strong>de</strong> l’insécurité au nord<br />
<strong>Niger</strong> (voir liste ci-<strong>de</strong>ssous). En effet, sous le prétexte <strong>de</strong> la mise en gar<strong>de</strong><br />
décrétée sur la région d’Aga<strong>de</strong>z, les forces <strong>de</strong> défense perquisitionnent <strong>de</strong>s<br />
maisons, arrêtent <strong>de</strong>s gens sans mandats et les mets en gar<strong>de</strong> à vue pendant<br />
<strong>de</strong>s semaines voire <strong>de</strong>s mois sans que leur soit notifié leur droit à un avocat<br />
ni même la prolongation <strong>de</strong> leur gar<strong>de</strong> à vue. Si ces <strong>de</strong>rniers arrivent à être<br />
déférés, c’est pour être mis sous mandat dépôt au camp pénal ou à la<br />
compagnie militaire. Ces nigériens arrêtés atten<strong>de</strong>nt impatiemment que la<br />
justice pense à eux, surtout que pour nombre d’entre eux, les dossiers sont<br />
désespérément vi<strong>de</strong>s.<br />
Qu’en est-il <strong>de</strong> leur cas ? Quand est ce que la justice va se pencher sur leurs<br />
dossiers ? Voilà <strong>de</strong>s questions que se posent les familles <strong>de</strong> ces détenus.<br />
Dans l’attente d’une réponse dans le prochain numéro, veuillez agréer<br />
Monsieur le ministre l’expression <strong>de</strong> mon grand respect.<br />
LISTE DE DÉTENUS LIÉS À L’INSÉCURITÉ AU 26 FÉVRIER 2008<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
8<br />
9<br />
10<br />
11<br />
12<br />
13<br />
14<br />
15<br />
16<br />
17<br />
18<br />
19<br />
20<br />
21<br />
22<br />
23<br />
24<br />
25<br />
26<br />
27<br />
28<br />
29<br />
30<br />
31<br />
32<br />
33<br />
34<br />
35<br />
36<br />
37<br />
38<br />
39<br />
40<br />
41<br />
42<br />
43<br />
44<br />
45<br />
46<br />
47<br />
48<br />
Nom et Prenom Lieu <strong>de</strong> détention Nom et Prénom<br />
Issouf Ag Matachi<br />
Aghali Aboubacar<br />
Ahmed Hama<br />
Moustapha Karimoune<br />
Moussana Mouha<br />
Moussa Albaka<br />
Aghali M'Barek<br />
Aziz Amayagi<br />
Abdouramane Youssouf<br />
Attayoub Ilechiwane<br />
Icheck Alhassane<br />
Sidi Algafet<br />
Mohamed Hamadi<br />
Aghali Barka<br />
Moussa Kaka<br />
Aboubacar Karda<br />
Mouhamed Emoud<br />
Mohamed Alkabous<br />
Mohamed Alarbi<br />
N’Tawawène Amoumane<br />
Mlle Amelie Ahandaka<br />
Mohamed Aghali<br />
Abdoul jalil Hamadane<br />
Ibrahim Ingad<br />
Mohamed Fillé<br />
Mme Amina Abdoussalam<br />
Khalifa Aghali<br />
Aboubacar Ando<br />
Asso Grésar<br />
Abdourahamane Mamane<br />
Issouf Abdoulahi<br />
Bazo Naferoune<br />
Mohamed Abdourahamane<br />
Ahamed Alassane<br />
Mohamed Ghousmane<br />
Wagaya Elane<br />
Sani Moudi<br />
Ibrahim Abdouramane<br />
Ajak Wahil<br />
Moussetan Boffane<br />
Harouna Yahaya<br />
Moussa Mohamed<br />
Aghali Rhaliou<br />
Alhassane Ibrahim Ramar<br />
Abdou Mamane<br />
Mohamed Sidi<br />
Koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
Koutouka lé<br />
Koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
Koutoukalé<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Niamey<br />
Say<br />
Say<br />
Say<br />
Say<br />
Say<br />
Kollo<br />
Kollo<br />
Kollo<br />
Kollo<br />
Kollo<br />
Kollo<br />
Kollo<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
49<br />
50<br />
51<br />
52<br />
53<br />
54<br />
55<br />
56<br />
57<br />
58<br />
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61<br />
62<br />
63<br />
64<br />
65<br />
66<br />
67<br />
Elh. Guichene Kari<br />
Alhassane Elilli<br />
Elhhadj Gousmane<br />
Tella Mohamed<br />
Djibril Hamada<br />
Aghali Ibrahim<br />
Alikimine Aghali<br />
Assalek Ikamane<br />
AlhassaneAlhamisse<br />
Haïballa Gado<br />
Ahmed Mohamed<br />
Maïnassara Baha<br />
Issouf Alharisse<br />
Mohamed Issaho<br />
Oubbo Bilalène<br />
Issouf Founta<br />
Idrissa Akila<br />
M.Inchibane<br />
Lieu <strong>de</strong> détention<br />
À AGADEZ,<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
J’ÉCOUTE<br />
SAHARA FM<br />
au<br />
Quartier<br />
Oumourdan<br />
Magass<br />
Zakari A.<br />
COEUR...<br />
Pour un prix bien mérité :<br />
La coopérative maraîchère <strong>de</strong> Timia a fait<br />
honneur à la région d’Aga<strong>de</strong>z lors <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>rnière foire agro-sylvo-pastorale en remportant<br />
le prix <strong>de</strong>s meilleurs produits maraîchers<br />
par ses agrumes succulents et<br />
pétillants <strong>de</strong> santé. Ce prix est un baume sur<br />
le coeur <strong>de</strong> nos braves producteurs locaux<br />
qui s’évertuent malgré toutes ces difficultés<br />
à travailler pour la renommée d’Aga<strong>de</strong>z.<br />
C’est le lieu aussi d’appeler l’Etat à les ai<strong>de</strong>r<br />
car cette année, la saison, bien que fructueuse<br />
a été catastrophique à cause <strong>de</strong> la<br />
mévente. Ils méritent vraiment un soutien<br />
pour traverser cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise.<br />
Ka<strong>de</strong>r Paraiso<br />
Grosse défection au<br />
sein du MNJ<br />
Les <strong>de</strong>ssous d’une<br />
rupture <strong>de</strong> rang<br />
La semaine passée, plusieurs dizaines <strong>de</strong> combattants du MNJ ont<br />
décidé <strong>de</strong> rendre les armes à Aga<strong>de</strong>z pour disaient-ils répondre à "<br />
l'appel du chef <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s frères nigériens !" Ils ont<br />
répondu à cet appel en ramenant tout leur arsenal (Lance-roquettes - kalachnikovs<br />
– grena<strong>de</strong>s et même <strong>de</strong>s véhicules). C'est un ouf <strong>de</strong> soulagement<br />
pour tous ceux qui oeuvrent pour le retour <strong>de</strong> la paix dans ce pays et cela<br />
est à encourager ! Mais il faut avouer que ce retour n'est pas si innocent que<br />
ça ! Il est la conséquence d'un profond malaise né au sein du MNJ avec il<br />
faut s'en rappeler la prise en otages par le MNJ <strong>de</strong> quatre civils à<br />
Tchitintagate qui ont ensuite été ramenés chez eux par leurs ravisseurs ! Ce<br />
village situé non loin du site <strong>de</strong> Imouraren est celui du sieur Ahmoudou<br />
Ehanlawé, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'homme et richissime<br />
homme d'affaires ! Même si le MNJ s'était défendu d'en être l'auteur,<br />
ce rapt n'a pas été du goût <strong>de</strong> Ahmoudou Ehanlawé qui a son tour aurait<br />
désigné aux forces <strong>de</strong> l'ordre les parents <strong>de</strong>s kidnappeurs qui se trouvaient<br />
au village <strong>de</strong> Jikat ! C'est alors que plusieurs personnes ont été interpellées<br />
dont Guichène Kari qui revenait juste <strong>de</strong>s lieux saints <strong>de</strong> l'islam et qui a eu<br />
la malchance <strong>de</strong> s'entendre dire que son fils faisait partie <strong>de</strong> la mission qui<br />
a enlevé les quatre personnes ! Ce <strong>de</strong>rnier est jusqu'à cette date en prison !<br />
Et le nœud du problème serait le site d'Imouraren ! En effet, les habitants<br />
du village <strong>de</strong> Tchitintagate désapprouvant le vol incessant <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong><br />
Areva par les éléments du MNJ ont fini par mettre en gar<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers<br />
contre leur sale besogne qui jette le discrédit et la suspicion sur <strong>de</strong>s<br />
innocents touaregs du village ! Cela n'a pas été du goût <strong>de</strong> quelques têtes du<br />
MNJ qui auraient alors décidé d'enlever ceux qu’ils qualifiaient <strong>de</strong>s " collaborateurs"<br />
<strong>de</strong> l’armée. Meurtri par une telle effraction <strong>de</strong> son campement<br />
par <strong>de</strong>s jeunes qui n’ont pas eu <strong>de</strong> respect pour un imam et d’autres<br />
habitants; affligé par cette insolence <strong>de</strong> ces jeunes qui s’étaient mis à tirer<br />
en l’air effrayant femmes et enfants du campement, Ahmoudou Ehanlawé a<br />
décidé <strong>de</strong> se venger <strong>de</strong> cet affront! Voilà pourquoi, Il a contacté tous ses<br />
proches et tous les ressortissants <strong>de</strong> son village qui ont rallié la cause du<br />
MNJ pour les ramener à la légalité républicaine. Pour récompenser Elh.<br />
Ahmoudou, quelques personnes proches <strong>de</strong> lui arrêtées dans le cadre <strong>de</strong><br />
l’insécurité ont été tout simplement libérées par la justice. Déjà, en octobre<br />
<strong>de</strong>rnier, une telle défection a eu lieu avec le retour <strong>de</strong> Ihiya Angat et<br />
quelques jeunes acquis à sa cause qui ont rompu le rang du MNJ parce que<br />
ce <strong>de</strong>rnier a refusé <strong>de</strong> reconnaître quatre <strong>de</strong> ses éléments (parents <strong>de</strong> Ihiya),<br />
pris les armes à la main vers Tchintaborak. Déci<strong>de</strong>ment , tous les moyens<br />
sont bons pour faire la paix!
EDUCATION<br />
ALTERNATIVE ESPACE CITOYENS AU<br />
CHEVET D’UNE ÉCOLE MALADE<br />
Du 23 au 24 février 2008 à la<br />
Maison <strong>de</strong> la <strong>presse</strong> <strong>de</strong> Niamey<br />
s’était tenue une gran<strong>de</strong><br />
rencontre sur le problème <strong>de</strong><br />
l’éducation au <strong>Niger</strong>! Cette<br />
rencontre initiée par<br />
l’Association Alternative<br />
Espace Citoyens consistait à<br />
<strong>de</strong>ux journées <strong>de</strong> réflexion sur<br />
la situation <strong>de</strong> l’école ! Il s’est<br />
agi pour les participants venus<br />
<strong>de</strong> tous les quatre coins du<br />
pays <strong>de</strong> penser sur les voies et<br />
moyens <strong>de</strong> sortir cette école<br />
<strong>de</strong> sa léthargie actuelle.<br />
Ka<strong>de</strong>r Paraiso,<br />
envoyé spécial à Niamey<br />
Cette rencontre qui a regroupé<br />
toutes les couches socioprofessionnelles<br />
du pays leur a<br />
permis <strong>de</strong> se pencher sur les<br />
problèmes qui minent l'éducation au<br />
<strong>Niger</strong>. Tout au long <strong>de</strong> ces journées,<br />
Alternatives Espace Citoyens a<br />
partagé sans langue <strong>de</strong> bois aucune<br />
les vrais problèmes qui mettent à<br />
genoux notre politique d’éducation.<br />
C’est ainsi que les différents participants<br />
ont passé en revue les conclusions<br />
d’un rapport d’analyse sur les<br />
politiques éducatives et le financement<br />
<strong>de</strong> l’éducation. C'est en effet au<br />
cours <strong>de</strong> ces journées riches <strong>de</strong><br />
plusieurs communications animées<br />
par différents panélistes issus <strong>de</strong><br />
Alternative, du Ministère <strong>de</strong><br />
l’Education Nationale, du Ministère<br />
<strong>de</strong> l'Enseignement Supérieur et <strong>de</strong> la<br />
Direction <strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong> la scolarisation<br />
<strong>de</strong>s filles. Ces intervenants<br />
ont entretenu les participants sur<br />
d’importants sujets comme<br />
‘"l’analyse <strong>de</strong>s politiques éducatives<br />
au <strong>Niger</strong>’’ ; ‘’le cycle budgétaire au<br />
<strong>Niger</strong>’’ ; ‘’analyse sectorielle du<br />
budget dans le domaine <strong>de</strong> l’éducation’’<br />
; " la mise en œuvre du<br />
programme décennal pour le développement<br />
<strong>de</strong> l’éducation’’ ; " les<br />
Bimensuel d’informations générales<br />
BP : 198 Aga<strong>de</strong>z - <strong>Niger</strong><br />
(227) 20 440 202<br />
Cel : 96 97 15 27 @<br />
E-mail : airhorizoncom@yahoo.fr<br />
Sites : tamtaminfo.com - aga<strong>de</strong>z.org<br />
DIRECTEUR DE PUBLICATION<br />
Ibrahim Manzo Diallo<br />
<strong>Info</strong>graphie<br />
Indi-Copieurs. Com<br />
93243582<br />
TIRAGE<br />
NIN / Aga<strong>de</strong>z<br />
Vue d’une école <strong>de</strong> la région d’Aga<strong>de</strong>z<br />
obstacles à la scolarisation <strong>de</strong> la<br />
petite fille au <strong>Niger</strong>" et " l'approche<br />
genre <strong>de</strong> l’allocation <strong>de</strong>s ressources<br />
dans le secteur <strong>de</strong> l’éducation’’. Ce<br />
rapport a mis à nu la hausse assez<br />
régulière <strong>de</strong>s fonds alloués à l’éducation<br />
dans le budget <strong>de</strong> l’Etat. Et<br />
qu'outre le budget en général, les<br />
ressources allouées à l’éducation<br />
viennent <strong>de</strong> l’extérieur. Ce rapport<br />
démontre que la part réservée à l’éducation<br />
primaire <strong>de</strong>meure plus<br />
importante que celles octroyées aux<br />
enseignements supérieur et professionnel.<br />
Mais malgré que le budget<br />
monte, le salaire <strong>de</strong>s enseignants se<br />
stagne rendant précaires leurs conditions<br />
<strong>de</strong> vie et par conséquent<br />
malaisée leur tâche d'éducateurs! "<br />
Que peut-on enseigner avec un<br />
ventre vi<strong>de</strong>" murmure un enseignant<br />
<strong>de</strong> profession venu d'Aga<strong>de</strong>z!<br />
Pourquoi l'éducation à la base est la<br />
plus désastreuse?. Où se trouve le<br />
problème? Si on regar<strong>de</strong> les chiffres,<br />
l’éducation reste une priorité comparativement<br />
aux autres secteurs<br />
sociaux <strong>de</strong> base comme la santé,<br />
l’eau, etc. Pourquoi la situation ne<br />
fait qu'empirer? C'est justement pour<br />
panser ces blessures que tous les participants<br />
ont <strong>de</strong>ux jours durant,<br />
Brèves<br />
SAHARA FM 97<br />
LA VOIX<br />
DES<br />
SANS-VOIX<br />
Quartier Oumourdan Magas<br />
Contact : 20 440 225<br />
Aga<strong>de</strong>z<br />
Photos : DR<br />
débattu sur les questions d’importance<br />
capitale relative à l’éducation. A<br />
l’issue <strong>de</strong> ces assises, il est enfin<br />
ressorti que l’éducation qui est un<br />
droit fondamental n’est pas garantie<br />
au <strong>Niger</strong>. Pire, les participants sont<br />
tous unanimes <strong>de</strong> la mauvaise<br />
qualité <strong>de</strong> l’enseignement et qu'il<br />
faille penser au plus vite à la sauver.<br />
‘’L’enseignant est le pilier <strong>de</strong> tout<br />
système éducatif, d’où la nécessité<br />
<strong>de</strong> revoir la question <strong>de</strong> contractualisation,<br />
<strong>de</strong> motivation, <strong>de</strong> formation,<br />
d’amélioration <strong>de</strong> ses conditions <strong>de</strong><br />
vie», a soutenu Moussa Tchangari.<br />
Désormais, a-t-il ajouté, il faut aussi<br />
donner à l’enfant la chance <strong>de</strong> passer<br />
le seuil primaire, aller au secondaire<br />
et mieux à l’enseignement professionnel,<br />
tout en facilitant aux jeunes<br />
l’accès à l’emploi. Il s’est enfin<br />
dégagé la nécessité <strong>de</strong> la mise en<br />
place d’un mécanisme <strong>de</strong> contrôle<br />
citoyen pour un suivi du plaidoyer<br />
en faveur <strong>de</strong> l’éducation dans notre<br />
pays. Au cours <strong>de</strong> ces travaux, les<br />
participants ont eu une pensée à<br />
l'endroit <strong>de</strong> tous les élèves et enseignants<br />
<strong>de</strong> la région d'Aga<strong>de</strong>z qui ont<br />
abandonné les cours à cause <strong>de</strong> la<br />
guerre.<br />
BRÈVES<br />
La fécondité <strong>de</strong> la femme<br />
nigérienne reste encore<br />
élevée, selon une enquête :<br />
La fécondité <strong>de</strong>s femmes nigériennes reste encore très élevée,<br />
chaque femme donnant naissance en moyenne à 7,1 enfants au<br />
cours <strong>de</strong> sa vie fécon<strong>de</strong>, a appris mardi APA, en marge d’un<br />
forum national <strong>de</strong> trois jours sur la maîtrise <strong>de</strong>s indicateurs démographiques<br />
au <strong>Niger</strong>. Les résultats d’une enquête démographique et <strong>de</strong><br />
santé menée par l’Institut nigérien <strong>de</strong>s statistiques (INS), dont APA a<br />
reçu copie, confirment que le <strong>Niger</strong> <strong>de</strong>meure l’un <strong>de</strong>s pays qui a le taux<br />
le plus élevé <strong>de</strong> croissance démographique. «Chaque femme donne<br />
naissance, en moyenne, à 7,1 enfants au cours <strong>de</strong> sa vie fécon<strong>de</strong>, et 33 %<br />
parmi les femmes adolescentes <strong>de</strong> 15-19 ans, ont déjà donné naissance<br />
à au moins un enfant » indiquent les résultats <strong>de</strong> cette enquête, réalisée<br />
en 1996. La même source indique qu’en matière <strong>de</strong> planification<br />
familiale au <strong>Niger</strong>, environ <strong>de</strong>ux femmes sur trois (68%) et neuf<br />
hommes sur dix (89%) connaissent au moins une métho<strong>de</strong> contraceptive<br />
mo<strong>de</strong>rne dont les plus connues sont la pilule, les injections, le préservatif<br />
masculin, et la stérilisation féminine. S’agissant <strong>de</strong> la mortalité<br />
<strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans, les résultats montrent que « sur 1.000<br />
naissances vivantes, 81 meurent avant d’atteindre leur premier anniversaire<br />
» faisant du <strong>Niger</strong> un <strong>de</strong>s pays où la mortalité infanto- juvénile<br />
est plus faible en milieu urbain (139 pour 1000) qu’en milieu rural (231<br />
pour 1000). Au <strong>Niger</strong> une femme court un risque <strong>de</strong> « 1 sur 20 <strong>de</strong><br />
décé<strong>de</strong>r par cause maternelle pendant les âges <strong>de</strong> procréation »,<br />
souligne le document. L’enquête a également rapporté que « 46% <strong>de</strong>s<br />
femmes ont reçu <strong>de</strong>s soins prénataux <strong>de</strong> la part du personnel formé, et<br />
au moins <strong>de</strong>ux injections antitétaniques, et 29% <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> 12-23<br />
mois ont reçu les vaccins du PEV et 16% n’ont reçu aucun vaccin ».<br />
Au niveau national 84% <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> 6 à 59 mois sont anémiés, et<br />
50% <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans ont un retard <strong>de</strong> croissance, et enfin<br />
pour la lutte contre le paludisme 69% <strong>de</strong>s ménages disposent au moins<br />
d’une moustiquaire. L’enquête qui a été réalisée sur le terrain <strong>de</strong> janvier<br />
à mai 2006 sur financement <strong>de</strong> l’USAID, a pour objectif général «<br />
d’évaluer globalement l’impact <strong>de</strong>s politiques et programmes <strong>de</strong> développement<br />
au niveau <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> 1998 à 2006 »a expliqué le<br />
secrétaire général <strong>de</strong> l’INS, Ghali Eka<strong>de</strong>. Il s’agit notamment, ajoute-til,<br />
« <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s informations sur la fécondité, la mortalité <strong>de</strong>s<br />
enfants, la planification familiale, la santé <strong>de</strong> la reproduction, la santé<br />
<strong>de</strong> l’enfant, la nutrition et le VIH/sida ».<br />
SAJEC<br />
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SIÈGE : QUARTIER TERMINUS<br />
BP 383 -TEL : 20 73 30 91-NIAMEY-NIGER<br />
RC :A.03/RCCM /2006/NY-NIF : 11715/P<br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong> ïr-<strong>Info</strong> N°71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008<br />
5
6<br />
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?<br />
Je m’appelle Philippe GRYN et suis prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association les « Enfants <strong>de</strong> L’<strong>Aïr</strong> » <strong>de</strong>puis Octobre<br />
2005, j’ai toujours fait partie du bureau <strong>de</strong>puis sa création en février 2000. J’ai donc participé en tant<br />
qu’acteur ou spectateur à tous les évènements qui ont écrit la jeune histoire <strong>de</strong> notre association, et<br />
notamment participé aux six convois qui sont venus dans votre cité. Je suis marié et père <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux (2)<br />
enfants et dans la vie professionnelle, j’exerce une activité commerciale dans une Banque Française. En<br />
tant que prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association, je suis comme la totalité <strong>de</strong>s membres, entièrement bénévole, prenant<br />
sur mes congés le temps nécessaire pour réaliser les missions.<br />
Faites-nous le point <strong>de</strong> votre tournée à l’intérieur <strong>de</strong> la région d’Aga<strong>de</strong>z :<br />
Il été très important pour nous <strong>de</strong> venir dans la région d’Aga<strong>de</strong>z en ce moment pour <strong>de</strong>ux raisons. D’abord<br />
pour montrer aux populations avec qui nous avons <strong>de</strong>s projets en cours que nous ne les abandonnions pas<br />
et que malgré la situation difficile qui règne dans la zone, nous continuons à être présents. Bien sûr ! Nous<br />
l’avons été moins cette année et il n’y a pas eu <strong>de</strong> convoi mais cela ne nous a pas empêché <strong>de</strong> continuer<br />
la plupart <strong>de</strong>s actions que nous avions mises en place. Je dirai même que ces circonstances particulières<br />
nous ont amené à mettre en place <strong>de</strong>s actions ponctuelles <strong>de</strong> soutien à <strong>de</strong>s populations particulièrement<br />
vulnérables ; c’est ainsi, par exemple, que nous soutenons <strong>de</strong>puis plusieurs mois l’association <strong>de</strong>s<br />
Handicapés d’Aga<strong>de</strong>z en participant au fonctionnement <strong>de</strong> leur centre <strong>de</strong> formation. Ensuite il a été<br />
important pour nous <strong>de</strong> nous rendre compte réellement <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> la région d’Aga<strong>de</strong>z. En France,<br />
beaucoup <strong>de</strong> gens sont très inquiets et pense qu’il ne sera plus possible <strong>de</strong> venir à Aga<strong>de</strong>z avant plusieurs<br />
années compte tenu <strong>de</strong> « l’insécurité ». Notre présence ici démontre bien le contraire. Sinon cette tournée<br />
nous a permis <strong>de</strong> rencontrer l’ensemble <strong>de</strong>s partenaires avec qui nous avons <strong>de</strong>s actions en cours, ainsi<br />
que, comme nous le faisons habituellement, l’ensemble <strong>de</strong>s autorités. Nous avons donc pu faire un point<br />
précis sur la situation actuelle et surtout sur l’avenir.<br />
L’aire d’intervention <strong>de</strong>s Enfants <strong>de</strong> l’<strong>Aïr</strong> est, on le sait bien, la<br />
région d’Aga<strong>de</strong>z, mais cette année vous étiez présents à Tanout .<br />
Est ce à dire que vous laissez tomber Aga<strong>de</strong>z pour Zin<strong>de</strong>r ?<br />
Non, Aga<strong>de</strong>z est, et restera l’aire principale d’intervention <strong>de</strong>s « Enfants <strong>de</strong> L’<strong>Aïr</strong> ».<br />
Je sais que beaucoup <strong>de</strong> gens sont inquiets du fait qu’ils ont vu moins <strong>de</strong> bénévoles <strong>de</strong> notre association<br />
cette année, il faut comprendre que ceci est uniquement dû à la situation particulière qui règne dans la<br />
région. Mais comme je vous le disais cette « absence » ne nous empêche pas <strong>de</strong> continuer à œuvrer dans<br />
la région. Vous savez, quand nous nous sommes rendus compte en septembre 2007 que nous ne pourrions<br />
pas venir cette année comme d’habitu<strong>de</strong> et ne sachant pas combien <strong>de</strong> temps cela durerait, certains<br />
membres <strong>de</strong> notre association m’ont <strong>de</strong>mandé si nous ne <strong>de</strong>vions pas carrément quitter le <strong>Niger</strong> pour un<br />
autre pays. Nous avons fait le choix <strong>de</strong> rester et c’est la raison pour laquelle nous avons renforcé nos interventions<br />
sur le secteur <strong>de</strong> Tanout où nous allions déjà <strong>de</strong>puis plusieurs années. Cela nous permet <strong>de</strong> ne pas<br />
trop nous éloigner d’Aga<strong>de</strong>z et surtout <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r mobilisée une bonne partie <strong>de</strong> nos bénévoles. J’espère<br />
que les lecteurs seront rassurés ; « Les enfants <strong>de</strong> L’<strong>Aïr</strong> » continuent et continueront à œuvrer principalement<br />
dans la région d’Aga<strong>de</strong>z même si ponctuellement nous pourrons être amenés à intervenir dans une<br />
autre région pour un domaine d’intervention bien précis.<br />
Avez-vous quelque chose <strong>de</strong> particulier ou <strong>de</strong> nouveau à dire ?<br />
Oui, je voudrais dire que ce séjour au <strong>Niger</strong> et dans la région a été très riche en contacts et<br />
enseignements et je rentre en France très optimiste pour l’avenir. Sans vous donner <strong>de</strong> dates<br />
précises, je pense, que les camions jaunes qui symboliseront notre retour dans une région en<br />
paix, arriveront bientôt dans la cité d’Aga<strong>de</strong>z.<br />
Un <strong>de</strong>rnier mot ?<br />
INVITÉ<br />
Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association<br />
“ Enfants <strong>de</strong> l’<strong>Aïr</strong>” à Aga<strong>de</strong>z<br />
Une délégation <strong>de</strong> l’Association “Enfants <strong>de</strong> l’<strong>Aïr</strong>” conduite par son prési<strong>de</strong>nt<br />
M.Philippe GRYN a séjourné dans la région d’Aga<strong>de</strong>z et <strong>de</strong> Zin<strong>de</strong>r. Cette<br />
mission a permis aux membres <strong>de</strong> l’Association d’échanger avec leurs partenaires<br />
tant à Aga<strong>de</strong>z qu’à Tanout mais aussi et surtout avec les autorités du pays.<br />
Au terme <strong>de</strong> ce séjour, M.Philippe a bien voulu répondre aux questions <strong>de</strong> notre<br />
reporter.<br />
“<br />
Oui , je voudrais dire que ce séjour au <strong>Niger</strong> et dans la région a été très riche<br />
en contacts et enseignements et je rentre en France très optimiste pour<br />
l’avenir. Sans vous donner <strong>de</strong> dates précises, je pense, que les camions<br />
jaunes qui symboliseront notre retour dans une région en paix, arriveront<br />
bientôt dans la cité d’Aga<strong>de</strong>z ” déclare M.Philippe GRYN, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Association “<br />
Enfants <strong>de</strong> l’<strong>Aïr</strong>”<br />
Si je ne <strong>de</strong>vais dire qu’un seul mot ce serait, PAIX! Je veux croire que 2008 apportera aux hommes la<br />
sagesse nécessaire afin que la région retrouve son calme et sa sérénité.<br />
Interview réalisée par DIM<br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong> ïr-<strong>Info</strong> N°71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008<br />
Photos :Isabelle<br />
LA VISITE EN IMAGES<br />
M.Philippe GRYN en compagnie du<br />
ministre <strong>de</strong> la santé Issa Lamine<br />
... avec le Directeur <strong>de</strong> l’Emaïr M.Rabiou et ses<br />
collaborateurs<br />
...avec le DREN d’Aga<strong>de</strong>z et ses collègues <strong>de</strong> travaildiscutant<br />
sur l’appui au secteur <strong>de</strong> l’éducation<br />
...avec Ezambé Achahid et le personnel<br />
<strong>de</strong> la pharmacie <strong>de</strong> cession
Billet<br />
Du pain ! Du pain !<br />
le 20 février <strong>de</strong>rnier, Bobo-Dioulasso, une ville du Burkina a<br />
focalisé sur elle toute l’ouïe et les regards <strong>de</strong>s gens! Jamais <strong>de</strong><br />
son hisoire, elle n’a connu pareille fièvre: c’était la révolte <strong>de</strong>s<br />
pauvres ! Le “mer<strong>de</strong>” <strong>de</strong>s démunis! Les commerçants <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
Sya ont, en effet, violemment manifesté contre la vie chère.<br />
Echoppes et autres lieux <strong>de</strong> commerce fermés, les grévistes ont, tôt<br />
dans la matinée, pris d’assaut la rue, brûlant <strong>de</strong>s pneus par-ci, saccageant<br />
<strong>de</strong>s feux tricolores, <strong>de</strong>s stations d’essence, <strong>de</strong>s services<br />
comme la Douane par-là. Des grands édifices <strong>de</strong> la ville comme<br />
ceux dits <strong>de</strong> Kadhafi et Blaise Compaoré, et <strong>de</strong> la Femme, dans l’arrondissement<br />
<strong>de</strong> Dafra, ont aussi essuyé la furie <strong>de</strong>s manifestants.<br />
La mairie centrale était l’autre infrastructure <strong>de</strong> la ville à laquelle ils<br />
tenaient visiblement à s’attaquer, obligeant les Forces <strong>de</strong> défense et<br />
<strong>de</strong> sécurité (FDS) à une mobilisation générale. Aucune force<br />
publique <strong>de</strong> sécurité n’a été épargnée en cette chau<strong>de</strong> matinée du 20<br />
février ; même les militaires ont été sollicités pour sécuriser <strong>de</strong>s<br />
lieux tel la SONABEL. Quant aux policiers (municipaux comme<br />
nationaux), gendarmes et sapeurs-pompiers, ils ont assuré la<br />
défense <strong>de</strong> la mairie centrale. C’était le ras-le-bol <strong>de</strong>s pauvres ! Il<br />
ne manquait qu’un seul slogan : du pain ! du pain ! Qu’est-ce qui<br />
explique un tel déferlement ? Comment sortir <strong>de</strong> cette crise qui<br />
risque <strong>de</strong> contaminer les autres pays ? Comment tout cela a-t-il<br />
commencé? C’est sans conteste comme on le lit dans le Pays :<br />
“l’érosion du pouvoir d’achat intervenant dans un contexte national<br />
marqué par l’échec <strong>de</strong> la lutte contre la pauvreté, la corruption grandissante,<br />
l’insécurité physique et juridique structurante - sans parler<br />
du désespoir né <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> confiance vis-à-vis du processus<br />
démocratique a su qu’il existait comme un trop-plein <strong>de</strong> frustrations<br />
ne cherchant qu’une occasion pour déflagrer”. Pour un parti<br />
politique burkinabé : “ces frustrations étaient d’autant plus mûres<br />
que le pouvoir avait pris soin, élection après élection, <strong>de</strong> concentrer<br />
entre ses mains l’essentiel du pouvoir politique et économique, <strong>de</strong><br />
réduire à force <strong>de</strong> déstabilisations, <strong>de</strong> frau<strong>de</strong>s et d’achats <strong>de</strong> conscience<br />
la plupart <strong>de</strong>s contre-pouvoirs politiques et <strong>de</strong> la société<br />
civile, fermant <strong>de</strong> la sorte la porte au dialogue démocratique. Ces<br />
contre-pouvoirs ainsi mis dans l’incapacité <strong>de</strong> jouer convenablement<br />
leur rôle <strong>de</strong> représentation, <strong>de</strong> critique, <strong>de</strong> pondération, les<br />
citoyens livrés à eux-mêmes, ne pouvaient qu’être acculés à <strong>de</strong><br />
telles manifestations <strong>de</strong> colère, voire <strong>de</strong> rage, pour leur survie.”<br />
Ce qui est sûr : “ les émeutes contre la vie chère sont la preuve <strong>de</strong><br />
déséquilibres qui n’existeraient pas si le pouvoir avait une bonne<br />
politique <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong> la conjoncture. Manifestement, ce n’est<br />
pas le cas avec la hausse <strong>de</strong>s prix, la charge fiscale par le bas, la stagnation<br />
<strong>de</strong>s salaires... qui contribuent à la structuration <strong>de</strong> la<br />
pauvreté. Les émeutes sont un révélateur surpuissant <strong>de</strong> la<br />
mauvaise qualité <strong>de</strong> la gouvernance que le parti ne cesse <strong>de</strong><br />
dénoncer, un signe précurseur indiscutable d’une grave crise <strong>de</strong><br />
société en marche, bref, un sérieux bémol à la politique d’exhibition<br />
<strong>de</strong> la croissance positive, consolidée et harmonisée du pouvoir.<br />
La recette pour nos frères burkinabés consiste :” à proscrire les<br />
taxes sans sensibilisation qui ne concourent, dans leur finalité, qu’à<br />
augmenter la pression fiscale sur les masses laborieuses. Il faut<br />
disent-ils que : “ que le pouvoir accompagne les efforts <strong>de</strong>s populations<br />
en les payant en retour <strong>de</strong> la transparence au niveau <strong>de</strong>s<br />
comptes <strong>de</strong> l’Etat. Pourquoi, en effet, ne pas taxer davantage la<br />
consommation <strong>de</strong> ceux qui concentrent le plus les richesses <strong>de</strong> ce<br />
pays entre leurs mains : alcool, tabac, jeux <strong>de</strong> hasard, véhicules <strong>de</strong><br />
luxe ? Non seulement, il y aurait <strong>de</strong>s retombées intéressantes en<br />
termes <strong>de</strong> recettes, mais cela donnerait le sentiment aux populations<br />
les moins favorisées qu’une volonté <strong>de</strong> meilleure répartition <strong>de</strong><br />
l’effort national existe”.<br />
Ce qui se passe actuellement au Burkina et au Cameroun doit interpeller<br />
nos dirigeants pour qu’ils soient visionnaires et anticipent sur<br />
cette hausse <strong>de</strong> prix et ce manque accru <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>s première<br />
nécessité. N’oublions surtout pas que cette forme <strong>de</strong> lutte citoyenne<br />
a vu le jour au <strong>Niger</strong> en 2005 et peut récidiver à tout moment ! Un<br />
dicton propre à nous ne dit pas “ quand la barbe <strong>de</strong> ton voisin prend<br />
feu, mouille la tienne”. À bon enten<strong>de</strong>ur, salut !<br />
Khadizatou Mohamed<br />
SOCIÉTÉ<br />
Un centre national <strong>de</strong> la cinématographie<br />
bientôt au <strong>Niger</strong> :<br />
Le conseil <strong>de</strong>s ministres du <strong>Niger</strong>, réuni jeudi sous la prési<strong>de</strong>nce du chef <strong>de</strong> l’Etat,<br />
Mamadou Tandja, a examiné et adopté plusieurs projets <strong>de</strong> loi dont celui portant<br />
création d’un centre national <strong>de</strong> la cinématographie du <strong>Niger</strong> (CNCN). Etablissement<br />
public à caractère professionnel (EPP), le CNCN sera doté <strong>de</strong>s prérogatives suffisantes<br />
pour atteindre les objectifs <strong>de</strong> la politique du gouvernement en matière <strong>de</strong> culture.<br />
Ce centre permet d’équilibrer les interventions <strong>de</strong> l’Etat et celles <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la cinématographie<br />
et <strong>de</strong> la vidéographie.Il assure également un contrôle général sur les activités cinématographiques<br />
et vidéographiques au <strong>Niger</strong>. Le conseil <strong>de</strong> ministres a aussi adopté un projet <strong>de</strong> décret<br />
portant approbation du document <strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> politique culturelle nationale qui s’inscrit dans<br />
le cadre <strong>de</strong>s conventions internationales pertinentes auxquelles le <strong>Niger</strong> a adhéré notamment celle<br />
<strong>de</strong> l’UNESCO sur le patrimoine mondial <strong>de</strong> 1972, du patrimoine culturel immatériel <strong>de</strong> 2003 et<br />
celle <strong>de</strong> la protection et <strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s expressions culturelles <strong>de</strong> 2005. Cette<br />
approbation fait suite aux recommandations <strong>de</strong> la conférence <strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong> la Culture <strong>de</strong>s Etats<br />
membres <strong>de</strong> la francophonie qui s’est tenue à Cotonou, au Bénin, en 2001.<br />
Niamey délivre <strong>de</strong>s permis miniers dans le nord à<br />
sept sociétés étrangères :<br />
Le gouvernement du <strong>Niger</strong> a accordé <strong>de</strong>s permis à sept sociétés <strong>de</strong> droit sud-africain, anglosud-africain,<br />
indien et canadien pour <strong>de</strong>s recherches minières dans la région d’Aga<strong>de</strong>z,<br />
théâtre <strong>de</strong> la rébellion du Mouvement <strong>de</strong>s Nigériens pour la justice (MNJ) a appris APA<br />
vendredi <strong>de</strong> source officielle à Nimey. L’attribution <strong>de</strong> ces permis aura pour principale conséquence<br />
la mobilisation pour l’Etat nigérien en trois ans d’environ 21 milliards FCFA (42.930.800<br />
dollars) <strong>de</strong> recettes provenant <strong>de</strong> la fiscalité minière en matière <strong>de</strong> recherche, indique un communiqué<br />
du gouvernement publié vendredi. Quelque 500 emplois sont prévus pour les 19 périmètres<br />
i<strong>de</strong>ntifiés ainsi que diverses contributions au développement <strong>de</strong>s communes dans lesquelles ces<br />
compagnies conduiront leurs activités, ajoute le communiqué. Les sociétés prévoient également <strong>de</strong><br />
contribuer à la formation <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong>s mines et <strong>de</strong> la géologie. Depuis l’adoption<br />
par le gouvernement nigérien d’une nouvelle politique minière qui préconise la diversification<br />
<strong>de</strong>s ressources minières et <strong>de</strong>s partenaires, quelque 122 permis ont été octroyés à <strong>de</strong>s compagnies<br />
françaises, chinoises, canadiennes, australiennes, américaines et sud-africaines.<br />
PROGRAMME DE LA JOURNÉE SPÉCIALE MOUSSA KAKA SUR RFI<br />
RFI<br />
JOURNEE SPECIALE<br />
DE SOUTIEN A MOUSSA KAKA<br />
Lundi 10 mars 2008<br />
Moussa Kaka, le correspondant <strong>de</strong> RFI au <strong>Niger</strong> est maintenu en détention à Niamey <strong>de</strong>puis le 20<br />
septembre 2007. Il a été inculpé <strong>de</strong> « complicité d'atteinte à l'autorité <strong>de</strong> l'Etat » pour ses contacts avec les<br />
rebelles touaregs, pourtant réalisés dans le strict cadre <strong>de</strong> son métier <strong>de</strong> journaliste.<br />
En partenariat avec Reporters sans frontières et Jeune Afrique, RFI mobilise ses 20 rédactions, en français<br />
et en langues étrangères et propose une journée <strong>de</strong> soutien à Moussa Kaka, journaliste réputé pour son professionnalisme<br />
et son indépendance.<br />
A l'antenne (programme non exhaustif):<br />
- 6h50 : L’invité Afrique par Christophe Boisbouvier (rediffusion à 8h50)<br />
- 8h18 : L’invité <strong>de</strong> la rédaction par Frédéric Rivière<br />
- 9h10 : Appels sur l’actualité par Juan Gomez. Les auditeurs <strong>de</strong> RFI sont interrogés sur la liberté <strong>de</strong> la<br />
<strong>presse</strong> dans le mon<strong>de</strong>.<br />
- 10h10 : Les visiteurs du jour par Hervé Guillemot<br />
- 10h40 : Reines d’Afrique par Kiddy Bebey (uniquement sur l’antenne Afrique)<br />
- 14h00 : Afrique midi<br />
- 14h40 : Décryptage : « La situation au <strong>Niger</strong> »<br />
- 14h40 : Médias d’Afrique (uniquement l’antenne Afrique. Diffusé à 1h10 sur Paris.<br />
- 20h15 : L’invité du soir<br />
- 21h40 : Couleurs Tropicales par Claudy Siar<br />
Egalement, tout au long <strong>de</strong> la journée, <strong>de</strong>s reportages et <strong>de</strong>s interviews seront diffusés. Les rédactions en<br />
langues étrangères proposeront <strong>de</strong>s émissions spéciales. Artistes et personnalités se mobilisent. Toute la<br />
journée, <strong>de</strong> nombreux messages <strong>de</strong> soutien d’artistes et <strong>de</strong> personnalités seront diffusés dans les sessions<br />
d’informations. On retrouvera notamment Youssou N’Dour, Alpha Blondy, Jean Yves Lou<strong>de</strong> (ethnologue,<br />
écrivain, lauréat du Prix RFI – Témoins du Mon<strong>de</strong> 2008 pours son livre « Coup <strong>de</strong> théâtre à Sao<br />
Tomé »), Les Ogres <strong>de</strong> Barback, Rithy Panh (cinéaste cambodgien), Alain Mabanckou (Prix Renaudot<br />
2006 pour "Mémoires <strong>de</strong> Porc-épic"), Robert Badinter, Ariane Mnouchkine ...<br />
Si vous souhaitez apporter votre soutien à Moussa Kaka et réclamer sa libération, consultez l'appel sur le<br />
site www.rsf.org ou bien envoyez votre mail <strong>de</strong> soutien à moussa@rsf.org.<br />
Contacts <strong>presse</strong> :<br />
Andrée Navarro 06 74 89 59 13 / andree.navarro@rfi.fr<br />
Anthony Ravera 01 56 40 29 85 / anthony.ravera@rfi.fr<br />
Guillaume Schmidt 01 56 40 12 93 / assistant.<strong>presse</strong>@rfi.fr<br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong> ïr-<strong>Info</strong> N°71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008<br />
7
8<br />
L’islam au <strong>Niger</strong> reste dominé par le courant Tidjania,<br />
selon un chercheur nigérien<br />
Les musulmans du <strong>Niger</strong> sont<br />
a<strong>de</strong>ptes d’un islam majoritairement<br />
sunnite lui même<br />
dominé par la voie Tidjane introduite<br />
dans le pays au début 19è S, prés <strong>de</strong><br />
12 siècles après l’entrée <strong>de</strong> l’Islam<br />
dans l’espace nigérien, a affirmé<br />
mercredi l’historien nigérien Zakari<br />
Maikorema dans un entretien avec<br />
APA. «C’est une adoration qui n’est<br />
pas dénuée <strong>de</strong> pratiques soufi, basées<br />
sur <strong>de</strong>s travaux spirituels facultatifs,<br />
<strong>de</strong>s invocations dont le but est <strong>de</strong> se<br />
rapprocher davantage d’Allah », a<br />
souligné Dr Maikoréma, également<br />
maître-assistant à l’Institut <strong>de</strong><br />
recherches en sciences humaines<br />
(IRSH) <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Niamey.<br />
Auteur d’une thèse <strong>de</strong> doctorat<br />
d’Etat sur l’Islam dans l’espace<br />
nigérien <strong>de</strong>s origines aux années<br />
2000, Dr Maikorema affirme que «<br />
La quasi totalité <strong>de</strong>s courants<br />
islamiques que l’on rencontre au<br />
<strong>Niger</strong> sont à l’école malékite ».<br />
Même si la pratique islamique reste<br />
peu confrérique au <strong>Niger</strong>, le<br />
chercheur décèle trois principales<br />
voies qui sont la Quadriya, la « Izala<br />
» et la Tidjania, cette <strong>de</strong>rnière étant<br />
majoritaire en raison du nombre<br />
croissant <strong>de</strong>s cercles <strong>de</strong> prières collectives<br />
<strong>de</strong> ses a<strong>de</strong>ptes. Selon lui, la<br />
Quadriya a été la première voie<br />
installée au <strong>Niger</strong> qui s’est élargie<br />
dans la partie septentrionale<br />
(Aga<strong>de</strong>z) puis dans la ban<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntale<br />
notamment dans les régions<br />
haoussa où elle a connu un essor<br />
important avec les prédications <strong>de</strong><br />
Cheikh Ousman Dan Fodio,<br />
fondateur du califat <strong>de</strong> Sokoto.<br />
Quant à la Tidjania, poursuit-il, elle a<br />
connu une véritable expansion au<br />
cours <strong>de</strong>s 19è et 20è s, se scindant en<br />
<strong>de</strong>ux grands groupes dont le plus<br />
massif est la tidjania niassan<br />
(niassène), du nom du Cheikh sénégalais<br />
Ibrahim Niasse auprès duquel<br />
d’éminents érudits musulmans ont<br />
appris les principes généraux <strong>de</strong> la<br />
religion et <strong>de</strong>s rites tidjanes. « La<br />
Tidjania est la voie musulmane la<br />
plus importante au <strong>Niger</strong>, s’étalant<br />
<strong>de</strong>puis la région <strong>de</strong> Téra à l’ouest<br />
jusqu’à N’guigmi dans l’extrême–est<br />
», souligne l’historien nigérien. De<br />
grands noms restent indissociables<br />
<strong>de</strong> la pratique tidjane au <strong>Niger</strong><br />
notamment Cheikh Aboubacar<br />
Hassoumi (1912-2004), également<br />
gendre <strong>de</strong> Cheikh Niasse, Cheikh<br />
Chaibou (1894-2007) et le défunt<br />
Cheikh <strong>de</strong> Koussa dans l’est du<br />
<strong>Niger</strong>. A la faveur <strong>de</strong> la démocratisation,<br />
qui a consacré le pluralisme,<br />
l’on a assisté à un autre courant, en<br />
pleine croissance dénommé « Izala »<br />
diminutif du terme arabe « Izalatoulbidi’a<br />
wa ikamatous Sounna ». La «<br />
Izala » est une doctrine théologique<br />
qui prône la suppression <strong>de</strong> l’innovation<br />
et qui est pour la restauration <strong>de</strong><br />
la tradition prophétique à l’exclusion<br />
<strong>de</strong> toute autre pratique ancestrale.<br />
Des recherches attestent que ce<br />
courant serait d’origine saoudienne<br />
et introduit au <strong>Niger</strong> à partir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
sources : le <strong>Niger</strong>ia et ceux qui vont<br />
en Arabie Saoudite dans le cadre du<br />
hadj et la oumra (pèlerinages). Du<br />
point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la pratique « il existe<br />
<strong>de</strong>s points <strong>de</strong> divergence entre<br />
partisans Izala et Tidjane, le premiers<br />
accusant les seconds <strong>de</strong> pratiquer, à<br />
travers l’allégeance aux Cheik,<br />
certaines invocations et d’introduire<br />
<strong>de</strong>s pratiques innovantes », explique<br />
le chercheur Maikorema Zakari<br />
Harouna Abdou, le taureau <strong>de</strong><br />
Tahoua sacré double champion :<br />
Sacré taureau! Encore lui!<br />
L’arène <strong>de</strong>s jeux « Salma<br />
Dan Rani » <strong>de</strong> Dosso (139<br />
km à l’ouest <strong>de</strong> Niamey) a son<br />
chef: Harouna Abdou <strong>de</strong> Tahoua!<br />
Il a terrassé le fulgurant<br />
Bindigaou <strong>de</strong> Maradi. C’est au<br />
prix <strong>de</strong>s grands combats que cet<br />
homme, lutteur exemplaire et<br />
craint qu’il a été courronné<br />
champion. Il rend ainsi hommage<br />
à sa région mais aussi à son pays<br />
qui a toujours su que la lutte est<br />
un sport d’unité et <strong>de</strong><br />
cohésion.Malgré son caractère<br />
traditionnel, il n’exclue pas l’application<br />
<strong>de</strong> règles codifiées.<br />
A l’instar <strong>de</strong>s autres disciplines<br />
sportives, la lutte traditionnelle<br />
au <strong>Niger</strong> obéit également à <strong>de</strong>s<br />
règles prescrites dans un co<strong>de</strong>,<br />
l’objectif pour les lutteurs restant<br />
<strong>de</strong> faire tomber l’adversaire. Les<br />
combats <strong>de</strong> lutte ont lieu dans<br />
une aire circulaire, en sable fin,<br />
d’un diamètre <strong>de</strong> 16 à 20 mètres,<br />
avec une zone bouclée par <strong>de</strong>s<br />
sacs bondés <strong>de</strong> sable où les<br />
lutteurs se présentent le torse nu,<br />
en culotte ou généralement en «<br />
walki » (caleçon en peau <strong>de</strong><br />
bouc). La coordination du<br />
combat se fait à partir <strong>de</strong> la «<br />
table technique », un collège<br />
arbitral constitué du directeur<br />
technique national <strong>de</strong> lutte, d’un<br />
chronométreur et d’un marqueur.<br />
Tout comme à la table technique,<br />
l’arbitrage s’effectue dans l’arène<br />
par un trio constitué d’un juge<br />
central et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux assistants<br />
tenant chacun <strong>de</strong>ux fanions correspondant<br />
aux couleurs <strong>de</strong>s<br />
ceintures que portent chacun <strong>de</strong>s<br />
lutteurs désignés par tirage au<br />
sort. Un temps est accordé aux<br />
lutteurs pour accomplir leur<br />
rituel, souvent constitué <strong>de</strong><br />
pratiques mystiques, <strong>de</strong>s incantations<br />
et <strong>de</strong> l’onction <strong>de</strong> griots.<br />
Selon les règles <strong>de</strong> la lutte traditionnelle<br />
nigérienne, la victoire<br />
est obtenue lorsqu’un lutteur se<br />
trouve « à terre, sur les fesses, la<br />
tête, le ventre, sur le flanc, le dos,<br />
un genou ou un cou<strong>de</strong> ainsi que<br />
lorsqu’il se retrouve en position<br />
<strong>de</strong> «brouette» ou <strong>de</strong> «ventre à<br />
l’air» ». Un combat dure quinze<br />
minutes et tout coup <strong>de</strong> poing<br />
étant interdit dans le combat<br />
contrairement à la lutte sénégalaise<br />
qui utilise cette pratique<br />
dans les joutes. Sport-roi au<br />
<strong>Niger</strong>, la lutte traditionnelle, jadis<br />
pratiquée par toutes les commu-<br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong> ïr-<strong>Info</strong> N°71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008<br />
NATION<br />
Un vainqueur après plusieurs combats<br />
Photo : DR<br />
nautés du pays, a été instituée<br />
comme sport national avec la<br />
mise en place d’un championnat<br />
national se déroulant chaque<br />
année. Toutes les huit régions<br />
disposent d’une arène <strong>de</strong> lutte.<br />
Plus qu’une simple discipline<br />
sportive, elle constitue un facteur<br />
<strong>de</strong> brassage entre les couches<br />
nigériennes. La lutte allie aussi<br />
les créations artistiques, plusieurs<br />
chansons étant dédiées aux<br />
lutteurs, accompagnés dans<br />
l’arène d’une pléia<strong>de</strong> <strong>de</strong> griots et<br />
<strong>de</strong> batteurs <strong>de</strong> « ganga », gros<br />
tambours haoussa. Nous reviendrons<br />
sur les temps forts <strong>de</strong> cette<br />
compétion dans notre prochaine<br />
édition.<br />
BRÈVES<br />
Un forum national sur la maîtrise<br />
démographique : Quels enjeux ?<br />
Le Premier ministre nigérien, Seyni Oumarou, a plaidé mardi à Niamey<br />
en faveur d’une meilleure maîtrise <strong>de</strong>s indicateurs démographiques et <strong>de</strong><br />
la vulgarisation <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s sur la santé <strong>de</strong> la reproduction dans le<br />
pays, a constaté APA. Seyni Oumarou qui s’exprimait à l’ouverture d’un forum<br />
national <strong>de</strong> trois jours sur les indicateurs démographiques et l’amélioration <strong>de</strong><br />
la santé <strong>de</strong> la reproduction au <strong>Niger</strong>, a affirmé que son pays figure parmi les<br />
nations ayant le plus fort taux <strong>de</strong> croissance démographique. « L’évolution<br />
démographique marquée par un taux annuel <strong>de</strong> 3,3 pour cent, fait du <strong>Niger</strong>,<br />
selon les analystes, l’un <strong>de</strong>s pays ayant le taux <strong>de</strong> natalité le plus élevés au<br />
mon<strong>de</strong> », a-t-il souligné. Une situation qui « développe le niveau <strong>de</strong> pauvreté<br />
<strong>de</strong>s populations ainsi que le faible accès aux infrastructures sanitaires et<br />
sociales », a indiqué à APA Idi Abdou, un démographe nigérien. La croissance<br />
démographique galopante s’explique, ajoute le démographe, « notamment par<br />
une fécondité exceptionnellement élevée consécutive à un très bas niveau d’utilisation<br />
<strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contraception ».Selon les statistiques, la population<br />
nigérienne s’est quadruplé en moins <strong>de</strong> 50 ans passant <strong>de</strong> 3 millions en 1960 à<br />
13 millions en 2006, soit en moyenne un doublement tous les 23 ans. En 2006,<br />
« un couple sur vingt seulement utilisait une métho<strong>de</strong> efficace <strong>de</strong> contraception<br />
au <strong>Niger</strong> », une proportion « très faible » comparée à ce qui est observable dans<br />
<strong>de</strong>s pays en développement et du mon<strong>de</strong> musulman « où au moins un couple<br />
sur <strong>de</strong>ux planifie volontairement ses grossesses », a ajouté Idi Abdou. Selon les<br />
projections, la population nigérienne pourrait atteindre 17 millions dès 2015, et<br />
56 millions en 2050.Cette augmentation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la population va déboucher,<br />
indiquent <strong>de</strong>s chiffres du ministère nigérien <strong>de</strong> la Population, sur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />
difficiles à satisfaire dans les domaines <strong>de</strong> l’agriculture, <strong>de</strong> l’environnement, <strong>de</strong><br />
l’eau potable, <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> l’éducation, <strong>de</strong> l’urbanisation et <strong>de</strong> l’emploi.C’est<br />
pourquoi, le gouvernement nigérien plai<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> « l’accès à <strong>de</strong>s services<br />
<strong>de</strong> proximité <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la reproduction efficaces, abordables et acceptables »,<br />
a déclaré Mme Boukary Zilla, ministre <strong>de</strong>s Réformes sociales. Le <strong>Niger</strong><br />
envisage également la mise en œuvre <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> contraception permettant<br />
d’augmenter d’au moins un point <strong>de</strong> pourcentage par an. Les analystes<br />
nigériens ont relevé l’inadéquation entre la croissance <strong>de</strong> la population et celle<br />
<strong>de</strong> l’économie, le taux annuel <strong>de</strong> croissance démographique <strong>de</strong> 3,3 pour cent,<br />
tranchant d’avec celui <strong>de</strong> la croissance économique annuel moyen qui se situe<br />
à seulement 3,1 pour cent. Le forum <strong>de</strong> Niamey, qui regroupe <strong>de</strong>s responsables<br />
étatiques, <strong>de</strong>s experts ainsi que <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs religieux et <strong>de</strong>s représentants d’institutions<br />
<strong>de</strong> la Banque mondiale, s’attellera à proposer <strong>de</strong> nouvelles initiatives<br />
permettant <strong>de</strong> maîtriser cette croissance démographique, en vue <strong>de</strong> conformer<br />
son adéquation avec le développement économique du pays .<br />
La fondation Magama déclare<br />
la guerre au Sida :<br />
La cérémonie du lancement <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> la fondation "Magama" dans<br />
le cadre <strong>de</strong> la lutte contre le VIH/sida au <strong>Niger</strong>, au titre <strong>de</strong> l'année 2008,<br />
a eu lieu mercredi à Niamey, en présence <strong>de</strong> la première dame nigérienne,<br />
Mme Laraba Tandja. Elle a indiqué dans son allocution que "cette<br />
cérémonie constitue le point <strong>de</strong> départ d'une série d'activités que nous nous<br />
proposons <strong>de</strong> mener avec l'appui <strong>de</strong> la coordination intersectorielle <strong>de</strong> lutte<br />
contre le sida". Mme Laraba Tandja a déclaré que "la fondation Magama pour<br />
l'ai<strong>de</strong> à l'enfant et à la femme en souffrance, fidèle à son engagement dans la<br />
lutte contre le VIH/sida, entend mettre une fois <strong>de</strong> plus l'accent cette année sur<br />
le plaidoyer et la sensibilisation à l'endroit <strong>de</strong>s autorités administratives, coutumières<br />
et religieuses". La marraine <strong>de</strong> la lutte contre le sida au <strong>Niger</strong> a invité<br />
les partenaires au développement, les techniciens <strong>de</strong> santé, la société civile,<br />
les lea<strong>de</strong>rs d'opinions et l'ensemble <strong>de</strong>s autorités administratives et coutumières<br />
à redoubler d'efforts pour une plus large adhésion <strong>de</strong> la population au<br />
dépistage volontaire et anonyme, gage <strong>de</strong> succès dans son combat contre le<br />
VIH/sida. Pour sa part, le coordonnateur national <strong>de</strong> la coordination intersectorielle<br />
<strong>de</strong> lutte conte le sida, le Dr Idé Moussa a affirmé que "bien que le taux<br />
<strong>de</strong> séroprévalence du VIH semble se stabiliser au <strong>Niger</strong> (0,77%) il n'en<br />
<strong>de</strong>meure pas moins vrai que le sida continue <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s victimes." "Face à<br />
cette situation, notre gouvernement a adopté une stratégie <strong>de</strong> politique multisectorielle<br />
et décentralisée <strong>de</strong> lutte contre le sida en vue <strong>de</strong> conjuguer les<br />
efforts pour freiner la propagation du virus avec l'implication <strong>de</strong> tous les<br />
acteurs à tous les niveaux", a-t-il rappelé.
Déclaration <strong>de</strong> l’ANEPI suite à l’interpellation<br />
<strong>de</strong> notre confrère Aboubacar Gourouza<br />
Association Nigérienne <strong>de</strong>s Editeurs <strong>de</strong> la <strong>presse</strong> Indépendante<br />
Siège social : Niamey- <strong>Niger</strong>, 1 er tournant à gauche après l’Hôtel Terminus<br />
Tél : (+227) 21763886 / 969796 22 / 96964561 / 93937372<br />
Niamey, le 27 février 2008<br />
COMMUNIQUE DE PRESSE<br />
Le Bureau Exécutif <strong>de</strong> l’Association Nigérienne <strong>de</strong>s Editeurs <strong>de</strong> la Presse Indépendante (ANEPI)<br />
s’est réuni le mercredi 27 février 2008, à l’effet d’examiner la situation née <strong>de</strong> l’arrestation par la<br />
Police Judiciaire <strong>de</strong> notre confrère GOUROUZA ABOUBACAR, Directeur <strong>de</strong> publication du<br />
journal «L’EVEIL PLUS» que nous apprenons déjà déféré à la prison civile <strong>de</strong> Niamey.<br />
Cette arrestation fait suite à <strong>de</strong>ux plaintes déposées le vendredi <strong>de</strong>rnier, l’une par le nommé Moussa<br />
Keïta, pour Diffamation et l’autre par le Procureur <strong>de</strong> la République pour «outrage à la justice»,<br />
relativement à <strong>de</strong>ux articles parus dans le numéro 29 du journal en date du 29 janvier 2008. Le<br />
premier article est intitulé «le complot et les comploteurs démasqués » et le second «Affaire<br />
Communauté Urbaine <strong>de</strong> Niamey :Un autre complot contre le MNSD».<br />
Après examen <strong>de</strong> la situation, l’ANEPI :<br />
1-Déplore le recours systématique <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux plaignants aux tribunaux, dans un contexte où<br />
beaucoup <strong>de</strong> nos confrères ont subi <strong>de</strong>s privations <strong>de</strong> leur liberté, alors même que <strong>de</strong>s mécanismes<br />
plus souples prévus par la loi peuvent régler <strong>de</strong> tels contentieux ;<br />
2-Condamne vivement l’arrestation expéditive <strong>de</strong> notre confrère et estime que ces plaintes constituent<br />
un recul grave à l’exercice <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> <strong>presse</strong> ;<br />
3-Exprime ses regrets face à la cabale dont font l’objet les journalistes dans l’exercice <strong>de</strong> leur<br />
fonction ;<br />
4-Lance un appel à toutes les forces démocratiques en général et au SAMAN en particulier, dont<br />
le rôle pour la construction <strong>de</strong> la démocratie et <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> droit n’est plus à démontrer, afin<br />
qu’elles s’inscrivent dans la logique <strong>de</strong> la dépénalisation du délit <strong>de</strong> <strong>presse</strong>, seul gage d’une <strong>presse</strong><br />
libre et indépendante.<br />
5. Invite les journalistes et toutes les associations socio professionnelles <strong>de</strong> la <strong>presse</strong> à apporter leur<br />
soutien sans réserve en assistant massivement à sa comparution prévue pour le jeudi 28 février<br />
2008.<br />
Pour le bureau<br />
Le Secrétaire Général<br />
Laoual Sallaou Ismaël<br />
COMMUUNIQUUÉS<br />
AÏR-<strong>INFO</strong> DISPONIBLE À<br />
Aga<strong>de</strong>z : Kiosque <strong>de</strong> l’<strong>Aïr</strong> - Pharmacie <strong>de</strong> l’<strong>Aïr</strong> -Magasin Elite - Kisoque EHGM-Marjane Market<br />
Tchiro : Chez Nash-Coiffure<br />
Arlit : Almoustapha Alhacen (ONG Aghir’man)<br />
Bilma : Ali Doungou Aboubacar<br />
Timia : Radio Aroyan FM;<br />
Iferouane : Ka<strong>de</strong>r Mohamed ;<br />
Ingall : Discothèque Tchimrass<br />
A<strong>de</strong>rbissanat : Boutique Ibrahima Bouhamid<br />
Zin<strong>de</strong>r : Librairie Labo<br />
Tahoua : <strong>Aïr</strong> Transport<br />
Maradi : Yatis Service <strong>Info</strong>rmatique<br />
Niamey : Chateau 1 - Alimentation Sara- Magasin Score- vente à la criée.<br />
Gaya :Radio Fara’a<br />
Confiez vos annonces<br />
au journal AÏR <strong>INFO</strong><br />
Nécrologie<br />
La rédaction du journal <strong>Aïr</strong> <strong>Info</strong> présente ses<br />
condoléances les plus attristées à Mohamed<br />
Elh. Nakacho suite au décés <strong>de</strong> son père<br />
survenu le Dimanche 02 mars 2008 à Aga<strong>de</strong>z.<br />
Puisse Allah le Tout puissant l’accueillir dans<br />
son paradis. Que la terre lui soit légère! Amen!<br />
communiqué<br />
Le journal régional Le Damagaram vous informe <strong>de</strong> l’ouverture<br />
<strong>de</strong> son siège à Zin<strong>de</strong>r. Il est situé en face <strong>de</strong> la nouvelle<br />
Caisse Nationale <strong>de</strong> Sécurité Sociale (CNSS) en allant sur la<br />
route <strong>de</strong> Tanout.<br />
Venez nous voir ou nous contacter aux coordonnées suivantes :<br />
Cel : 00 227 96 97 15 27 / 96 68 26 78<br />
Mail: damagaraminfo@yahoo.fr<br />
BP 65-Zin<strong>de</strong>r<br />
F<strong>AIR</strong>E - PART<br />
Les Familles :<br />
- Feu Hamidou Limamou à Ayorou et<br />
- René Joly, Sidibé, Ibro Halirou à Madaoua,<br />
Konni, Tahoua, Maradi, Tchadoua, USA et Belgique<br />
ont la joie <strong>de</strong> vous faire part du mariage <strong>de</strong> leurs<br />
enfants :<br />
Dr Hamidou Douma<br />
Pharmacie <strong>de</strong> l’<strong>Aïr</strong><br />
Mlle Kaltoum Fassouma René Joly<br />
Les cérémonies religieuses auront lieu le Samedi 8<br />
Mars 2008 à partir <strong>de</strong> 8 heures chez Mahamed René<br />
Joly au quartier Poudrière, <strong>de</strong>rrière Commune 3 non<br />
loin du journal Alternative.<br />
Nos costumes à l’honneur d’une<br />
fête nigériennee au Sénégal :<br />
Les étudiants et stagiaires nigériens au Sénégal ont organisé la 5<br />
ème édition <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong>s étudiants nigériens au Sénégal. Cette<br />
activité a été parrainée par l’ancien ministre Ahmed Moussa, ancien<br />
SGA <strong>de</strong> l’USTN. Elle a été consacrée au défilé <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong><br />
costumes nigériens traditionnels <strong>de</strong>s différentes ethnies du pays,<br />
ainsi l’élection d’une Miss <strong>de</strong> la journée.<br />
La manifestation a aussi mobilisé toute la diaspora nigérienne dans<br />
ce pays. Un site <strong>de</strong>s étudiants nigériens au Sénégal a été créé. Pour<br />
toutes informations complémentaires contactez Ahiya Mouhamed<br />
Kourouzane au :<br />
(221)775790179 ou consultez le site<br />
http://www.etunigerausenegal.com<br />
AÏR <strong>INFO</strong><br />
Une diffusion nationale.<br />
<strong>Aïr</strong> <strong>Info</strong> est distribué à Aga<strong>de</strong>z, à Tahoua, à Niamey,<br />
à Maradi et à Zin<strong>de</strong>r. Il est vendu en kiosques et par<br />
abonnement aux principales institutions nationales et<br />
internationales.<br />
<strong>Aïr</strong>-<strong>Info</strong> ïr-<strong>Info</strong> N°71 DU 15 FÉVRIER AU 5 MARS 2008<br />
9
10 MESSAGE<br />
Fin <strong>de</strong> poursuite judiciaire<br />
<strong>de</strong>s journalistes <strong>de</strong><br />
Sahara FM :<br />
C'est fini ! Il n'y a plus <strong>de</strong> poursuite contre nos confrères <strong>de</strong><br />
Sahara FM! Le père <strong>de</strong> l'enfant enlevé qui aurait porté plainte<br />
contre eux ne l'a en réalité jamais fait! Il ignorait d'ailleurs qui<br />
l'a fait et ne se rappelle pas en plus avoir autorisé quelqu'un à le faire à<br />
sa place ! Du coup, certains pensent que <strong>de</strong>s gens auraient voulu<br />
comme le disent nos amis ivoiriens " manger du piment avec sa<br />
bouche". Qui l'a fait et à quel <strong>de</strong>ssein ? Nul ne le sait ! Cependant tout<br />
cela ressemble étrangement à une cabale bien orchestrée pour faire taire<br />
nos amis dont le seul péché est <strong>de</strong> faire bien leur travail. Désormais, les<br />
braves journalistes <strong>de</strong> la SFM sont libres <strong>de</strong> toute poursuite judiciaire!<br />
Disons bravo à la justice d'Aga<strong>de</strong>z qui a su mettre fin à une telle<br />
procédure qui ne fera que ternir l'image <strong>de</strong> notre démocratie.<br />
Rappelons nous cependant que parce que Moussa kaka et Aboubacar<br />
Gourouza continuent eux <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r prison pour avoir fait leur boulot, il<br />
nous faut resserrer le rang et lutter pour que plus jamais un journaliste<br />
ne parte en prison à cause <strong>de</strong> ses écrits ou <strong>de</strong> ses opinions ! Pour cela,<br />
il nous faut inscrire l’année 2007 et même 2008 dans les annales <strong>de</strong><br />
l’histoire afin que ceux qui viendront après nous sachent que dans ce<br />
pays il y a eu ceux qui ont embastillé et agenouillé la liberté d'expression<br />
pour leur propre bonheur. Il nous faut dénoncer ces prédateurs <strong>de</strong><br />
la liberté d’expression jusqu’à ce qu’ils comprennent que pour rendre<br />
service à la démocratie, il n’y a que <strong>de</strong>ux choses à accepter : le débat<br />
contradictoire et la liberté d'expression ! Mais quand même, Il faut que<br />
nous aussi, hommes et femmes <strong>de</strong> médias nous responsabiliser en<br />
mettant en avant le respect <strong>de</strong> l’information diffusée à nos lecteurs et<br />
auditeurs.<br />
Des bandits armés enlèvent l’ambulance<br />
<strong>de</strong> Bilma qui évacuait une<br />
femme enceinte :<br />
La semaine passée, vers 12 heures aux environs du village <strong>de</strong><br />
Tourrayat, <strong>de</strong>s individus armés ont arrêté plusieurs véhicules qui<br />
venaient <strong>de</strong> Bilma dont l'ambulance <strong>de</strong> la localité qui évacuait<br />
une femme enceinte en travail. Après avoir dépouillé tous les passagers<br />
<strong>de</strong>s camions, les bandits armés n'ont pas hésité à faire dégager la<br />
mala<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'ambulance pour fuir avec le véhicule ! Quel cynisme et<br />
cruauté ! Comment laisser une femme en travail dans une telle brousse<br />
? Ces gens ont-ils une morale? Ont-ils eu une éducation ?<br />
Il faut rappeler que c'est toujours à ce même endroit que ces bandits<br />
opèrent et toujours <strong>de</strong> la même façon ! On déshabille tous les passagers,<br />
on les dépouille <strong>de</strong> tout, et parfois même aller jusqu'à les tabasser ! Il y<br />
a eu plus <strong>de</strong> cinquante attaques à main armée dans cette région <strong>de</strong>puis<br />
le début <strong>de</strong> cette insécurité! D’aucuns pensent ces gens qui enlèvent<br />
tous ces véhicules sont très bien organisés pour écouler leur marchandise<br />
dans les pays voisins. C'est grave, très grave ! À l'allure où vont les<br />
choses, le trafic entre Aga<strong>de</strong>z et certaines localités comme Bilma risque<br />
<strong>de</strong> s'arrêter et ce sont les pauvres populations du Kawar qui vont encore<br />
en pâtir ! Au secours !<br />
<strong>Aïr</strong> <strong>Info</strong>,<br />
toute l’info<br />
qu’il vous faut
SOUUTIEN<br />
MOUSSA KAKA<br />
EST INNOCENT<br />
LIBÉREZ-LE !