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Ouvrir le texte au format PDF - Jean Contrucci

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car s’il avait résisté un jour, <strong>le</strong> brave homme, c’est à l’envie de partir en<br />

courant comme Pierangeli.<br />

Bilan : c’est un désastre. Quatre arrestations parmi <strong>le</strong>s rouages essentiels<br />

du rése<strong>au</strong>. En 24 heures Monk vient d’être décapité.<br />

Deux qui ont échappé de justesse <strong>au</strong> guet-apens, ce sont Suzanne Goute<br />

et <strong>Jean</strong> Hel<strong>le</strong>t. Ils <strong>au</strong>raient dû être là quand Eliane et Arthur se sont fait<br />

piéger. Eux-<strong>au</strong>ssi devaient participer à une réunion avec <strong>le</strong>ur chef de<br />

rése<strong>au</strong>. Ils ont pris <strong>le</strong> train pour venir à Marseil<strong>le</strong> dans l’après-midi du 25<br />

mars. Mais un sabotage de la voie entre Toulon et Aubagne a contraint <strong>le</strong>s<br />

voyageurs à patienter près de cinq heures en rase campagne en attendant<br />

<strong>le</strong>s réparations indispensab<strong>le</strong>s. Ce retard va <strong>le</strong>ur s<strong>au</strong>ver la vie. Car à<br />

l’arrivée à Saint-Char<strong>le</strong>s, l’heure du couvre-feu a sonné. 40 Suzanne et <strong>Jean</strong><br />

hésitent à s’aventurer dans une vil<strong>le</strong> qu’ils connaissent mal où grouil<strong>le</strong>nt<br />

<strong>le</strong>s patrouil<strong>le</strong>s et se multiplient <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s, surtout pendant <strong>le</strong> couvre-<br />

feu. Par chance, un train est en partance pour Aix-en-Provence où il sera<br />

plus faci<strong>le</strong> de se déplacer. Aix, c’est la vil<strong>le</strong> où s’est retirée <strong>le</strong>ur grande<br />

amie et camarade de combat Maryse Hilsz, qui tient avec sa soeur un<br />

magasin de mode. L’architecte et l’aviatrice optent pour la prudence. Ils<br />

s<strong>au</strong>tent dans <strong>le</strong> train pour Aix. On verra Truchot demain.<br />

Le <strong>le</strong>ndemain, en fin de matinée, <strong>le</strong>s voilà arrivés à l’ang<strong>le</strong> de la rue<br />

Mérentié. Par réf<strong>le</strong>xe, ils lèvent <strong>le</strong>s yeux vers <strong>le</strong>s fenêtres de l’immeub<strong>le</strong><br />

où loge <strong>le</strong>ur chef de rése<strong>au</strong>. Tout est bouclé. Ça n’est pas normal. Henri<br />

ne fermait jamais <strong>le</strong>s vo<strong>le</strong>ts, seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s ride<strong>au</strong>x pour indiquer à ses<br />

amis visiteurs si la voie était libre ou s’il avait lieu de se méfier.<br />

L’architecte conseil<strong>le</strong> à son amie de se mettre à l’écart et de ne pas<br />

bouger. Lui-même vient d’apercevoir <strong>le</strong> coiffeur Casseri qui balaie <strong>le</strong><br />

carrelage de sa boutique. Truchot lui confiait <strong>le</strong> soin de tail<strong>le</strong>r sa<br />

40 El<strong>le</strong> était fixée à 20 heures<br />

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