pressfile - Comité départemental du tourisme du Lot
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Photo : Pierre SOISSONS<br />
<strong>Lot</strong><br />
dossierdepresse- <strong>pressfile</strong>- presse-info- persdossier- prensa- dossierstampa
Le <strong>Lot</strong>, on est sous le charme<br />
Belles pierres<br />
- Villes et Pays d’Art et d’Histoire<br />
- Les plus beaux villages <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
- Le tour des bastides <strong>du</strong> Quercy<br />
- De l’art préhistorique à l’art sacré <strong>du</strong> Moyen Age<br />
- Maisons de pays et autres singularités<br />
En chemin<br />
- Chemin de St-Jacques de Compostelle : un patrimoine<br />
local devenu mondial<br />
- Espaces Naturels Sensibles<br />
- Les inédits <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : chemins artistiques, le <strong>Lot</strong> à cheval<br />
- 26 façons de découvrir en se promenant le PNR des<br />
Causses <strong>du</strong> Quercy<br />
- La route mondiale de la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : sur les pas<br />
d’André Breton<br />
Le <strong>Lot</strong> côté jardins<br />
- Les jardins secrets de Cahors<br />
- Entre vignes et jardins<br />
- L’histoire dite avec des fleurs<br />
- Un métier, des passions<br />
- Parfums sauvages<br />
L’eau<br />
- Croisières sur le <strong>Lot</strong><br />
- Dans le vif des rivières<br />
- Rivières souterraines, un monde à l’envers<br />
- Les architectures de l’eau<br />
Vie gourmande<br />
- Les divas <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
- Les perles de la vallée de la Dordogne<br />
- Les célébrités <strong>du</strong> Quercy<br />
- C’est bio le <strong>Lot</strong><br />
- Les ambassadeurs <strong>du</strong> pays<br />
En bouteille<br />
- En visite sur l’AOC Cahors<br />
- Les excentriques de l’AOC Cahors<br />
- Vins de plaisir<br />
- Talents personnels<br />
Art et création<br />
- Les grands maîtres<br />
- Passions contemporaines<br />
- Objets de curiosité<br />
- L’art de créer la fête<br />
Mini agenda des maxi moments<br />
Martine BOUCHET - Tél. 05 65 35 81 94<br />
martine.bouchet@<strong>tourisme</strong>-lot.com<br />
Sommaire<br />
Vos contacts dans le <strong>Lot</strong><br />
Cathy SEGUY - Tél. 05 65 35 81 95<br />
cathy.seguy@<strong>tourisme</strong>-lot.com<br />
LOT TOURISME<br />
BP 7 - 46001 Cahors Cedex 9 Fax 05 65 23 92 76 - www.<strong>tourisme</strong>-lot.com<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 1
Au cœur <strong>du</strong> Sud-Ouest de la<br />
France, le <strong>Lot</strong> exerce un<br />
charme puissant où se mêlent<br />
beauté des paysages, élégance<br />
<strong>du</strong> patrimoine et simplicité<br />
terrienne. Le tout ensoleillé par<br />
un sens de l’accueil et un art de<br />
vivre qui ne demandent qu’à<br />
être vécus, partagés, savourés.<br />
Destination privilégiée pour le<br />
<strong>tourisme</strong> de découverte<br />
culturelle, le <strong>Lot</strong> possède un<br />
patrimoine réputé pour son<br />
caractère remarquable.<br />
Des vestiges gallo-romains<br />
jusqu’aux souvenirs de la<br />
guerre de Cent Ans, en passant<br />
par les palais des grands<br />
marchands <strong>du</strong> Moyen Age,<br />
l’histoire s’exprime partout avec<br />
grâce et vitalité. Elle se révèle<br />
passionnante dans les ruelles<br />
délicieusement animées de<br />
Cahors et de Figeac, toutes<br />
deux « villes d’art et d’histoire ».<br />
Elle est sé<strong>du</strong>i-sante dans les<br />
villages classés parmi les plus<br />
beaux de France : le <strong>Lot</strong> en<br />
compte 5, dont l’exceptionnel<br />
St-Cirq-Lapopie. L’histoire est<br />
harmonieuse dans les bastides<br />
héritées <strong>du</strong> 14 ème siècle :<br />
Castelnau-Montratier, Cazals,<br />
Bretenoux, … Elle touche au<br />
sacré dans les sanctuaires de<br />
Rocamadour, grand site de<br />
France.<br />
Elle devient immémoriale dans<br />
les grottes ornées de Pech<br />
Merle ou de Cougnac. L’histoire<br />
se montre également<br />
paysanne, vigneronne ou<br />
pastorale avec ces belles<br />
maisons de pays qui donnent<br />
aux différents terroirs <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
(Quercy Blanc, Bouriane,<br />
Ségala, …) une identité forte et<br />
un cachet indéniable.<br />
Profondément humain, le<br />
patrimoine <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> se trouve<br />
magnifié par un environ-nement<br />
de grande qualité et des<br />
paysages typiques. Le<br />
département est en effet rythmé<br />
par une alternance de causses<br />
(plateaux calcaires) et de<br />
vallées aux allures de frais<br />
jardins soulignés par des<br />
falaises impressionnantes<br />
(vallées <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, <strong>du</strong> Célé, de la<br />
Dordogne). On pourra ainsi<br />
explorer les contours<br />
changeants <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> en<br />
empruntant, par exemple, les<br />
chemins de St-Jacques de<br />
Compostelle. Le <strong>Lot</strong> est en effet<br />
traversé par le chemin <strong>du</strong> Puy<br />
(GR65) et possède à ce titre<br />
plusieurs sites et monuments<br />
inscrits au Patrimoine Mondial<br />
de l’Unesco (pont Valentré de<br />
Cahors, église St-Sauveur de<br />
Rocamadour, …). Avec un<br />
réseau dense de chemins<br />
balisés à parcourir à pied ou à<br />
cheval, le <strong>Lot</strong> propose bien<br />
d’autres aventures, randonnées<br />
ou balades. Parfois insolites,<br />
toujours riches de sens, ces<br />
itinéraires permettent de<br />
découvrir des richesses<br />
uniques, notamment celles des<br />
cinq Espaces Naturels<br />
Sensibles <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et celles <strong>du</strong><br />
Parc naturel régional des<br />
Causses <strong>du</strong> Quercy. Dans une<br />
tonalité très méridionale, ces<br />
espaces naturels préservés<br />
dévoilent une faune et une flore<br />
tout à fait particulières.<br />
Présentes avec une<br />
quarantaine d’espèces,<br />
côtoyant les petits chênes<br />
pubescents, les charmes ou les<br />
fruitiers sauvages, les orchidées<br />
Le <strong>Lot</strong>, on est sous le charme<br />
sont ainsi une spécificité lotoise<br />
dont les couleurs transforment<br />
les pelouses rases des causses<br />
en jardins d’Eden.<br />
D’autres jardins, d’autres<br />
parfums font tourner les têtes un<br />
peu partout dans le<br />
département. Démontrant une<br />
plaisante culture de la fantaisie<br />
florale, le <strong>Lot</strong> voit s’épanouir<br />
diverses créations et initiatives<br />
inédites. Les « jardins secrets »<br />
de Cahors racontent l’histoire de<br />
la cité au gré d’un itinéraire<br />
fléché très inventif.<br />
Ailleurs, de ravissants jardins<br />
thématiques s’abritent à l’ombre<br />
des murs des châteaux,<br />
bastides ou couvents, jardin des<br />
sens à Castelfranc, jardins <strong>du</strong><br />
Grand Couvent à Gramat.<br />
Si le climat doux et ensoleillé <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> est bon pour les fleurs, il l’est<br />
aussi pour les croisières au fil<br />
de l’eau. La rivière <strong>Lot</strong>, l’un des<br />
plus beaux domaines<br />
navigables de France, propose<br />
entre falaises et vignes plus de<br />
75 Km d’un parcours<br />
enchanteur qui s’étend de<br />
Larnagol à Luzech. L’eau pure<br />
des rivières se déguste aussi en<br />
version pêche, canyonning<br />
ludique et bien sûr, canoë sur<br />
les remous tendres <strong>du</strong> Célé et<br />
de la Dordogne. Pays des<br />
rivières souterraines et des<br />
gouffres légendaires (Padirac<br />
pour ne citer que celui-ci), le <strong>Lot</strong><br />
se distingue également par son<br />
petit patrimoine de l’eau, décliné<br />
en spécimens originaux de<br />
puits, moulins, lavoirs, …<br />
A sillonner ainsi un département<br />
rempli de curiosités historiques<br />
ou naturelles, l’appétit ne peut<br />
que s’aiguiser et l’on s’attablera<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 2
avec plaisir devant les<br />
spécialités gourmandes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
La truffe rare et le safran<br />
précieux jouent dans la<br />
catégorie pro<strong>du</strong>its de luxe ; la<br />
noix AOC Dordogne et la prune<br />
de Carennac sont la signature<br />
inimitable de la vallée de la<br />
Dordogne ; le petit fromage de<br />
chèvre AOC Rocamadour,<br />
l’agneau fermier <strong>du</strong> Quercy, le<br />
melon <strong>du</strong> Quercy ainsi que le<br />
foie gras sont une source<br />
d’inspiration inépuisable pour<br />
les chefs lotois.<br />
A noter par ailleurs que le <strong>Lot</strong><br />
est un département où<br />
l’agriculture biologique se<br />
développe d’une manière<br />
intéressante avec des petits<br />
pro<strong>du</strong>cteurs pétris d’exigence et<br />
d’imagination.<br />
Haut lieu de la gastronomie, le<br />
<strong>Lot</strong> s’apprécie en version table<br />
raffinée ou campagnarde, chez<br />
les étoilés Michelin, dans les<br />
restaurants membres de<br />
l’association des Bonnes Tables<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, ou bien encore dans<br />
l’ambiance des bistrots de pays.<br />
Ces derniers sont d’ailleurs une<br />
excellente façon de s’immerger<br />
dans une convivialité qui passe<br />
également par la dégustation<br />
d’une Vieille Prune de Souillac,<br />
d’une bière d’Olt ou d’un bon<br />
cru AOC Cahors.<br />
Réputés depuis toujours, les<br />
vins AOC Cahors se classent<br />
aujourd’hui parmi les meilleurs<br />
de France. Ce vignoble de<br />
grand talent se déploie dans<br />
l’opulente vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et sur le<br />
causse ardent qui domine<br />
Cahors.<br />
Ses talentueux classiques<br />
voisinent avec des créations<br />
surprenantes ou des vins<br />
pro<strong>du</strong>its en biodynamique.<br />
Joliment tournés, les vins des<br />
Coteaux <strong>du</strong> Quercy et les Vins<br />
de Pays <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> complètent une<br />
riche collection aux saveurs <strong>du</strong><br />
soleil.<br />
Les pro<strong>du</strong>its emblématiques <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> vont de pair avec des<br />
personnalités attachantes ou<br />
flamboyantes que l’on a plaisir à<br />
rencontrer. Les artisans se<br />
mettent de la partie, ouvrant<br />
leurs portes sur des mondes où<br />
s’animent le bois, le verre, la<br />
terre cuite, le métal, … Ailleurs<br />
sont à l’œuvre des artistes<br />
indépendants, sculpteurs,<br />
peintres ou inventeurs de<br />
curieux univers.<br />
D’autres courants, d’autres<br />
tendances s’expriment sur le fil<br />
d’une créativité résolument<br />
contemporaine. Avec la Maison<br />
des Arts Georges Pompidou à<br />
Cajarc et ses expositions<br />
d’envergure internationale, avec<br />
ses résidences d’artistes (à St-<br />
Cirq-Lapopie, aux Arques),<br />
avec des designers comme<br />
Christian Tortu qui travaillent<br />
pour les porcelaines Virebent, le<br />
<strong>Lot</strong> est devenu une terre<br />
d’élection pour toute une<br />
génération de créateurs et<br />
d’artistes. Ces derniers<br />
perpétuent une tradition qui<br />
avait pris racine avec de grands<br />
maîtres tels que Henri Martin,<br />
Ossip Zadkine, Jean Lurçat ou<br />
Francis Poulenc : tous ont<br />
travaillé dans le <strong>Lot</strong> et ont aimé<br />
cette terre qui leur fait<br />
aujourd’hui honneur au travers<br />
de ses musées.<br />
Cette dimension artistique est<br />
renforcée par un goût prononcé<br />
pour les festivals, fêtes et<br />
réjouissances de belle tenue.<br />
Cinéma avec les Rencontres de<br />
Gindou, théâtre à Figeac avec<br />
les spectacles mis en scène par<br />
Marcel Maréchal, musique avec<br />
le Cahors Blues Festival, art<br />
lyrique avec le festival de St-<br />
Céré et la compagnie Opéra<br />
Eclaté, … :<br />
Le <strong>Lot</strong> propose un répertoire qui<br />
témoigne <strong>du</strong> tempérament<br />
chaleureux de ce pays, et de<br />
son désir sincère de partager<br />
ses enthousiasmes comme ses<br />
trésors.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 3
Villes et Pays d’Art et<br />
d’Histoire<br />
Avec ses villes et pays labellisés<br />
d’Art et d’Histoire, le <strong>Lot</strong> fait vivre<br />
ses hôtes et ses habitants au<br />
contact d’un patrimoine<br />
remarquable qui révèle son<br />
âme à la chaleur d’un présent<br />
pleinement savouré.<br />
Cahors, la sé<strong>du</strong>ction<br />
Sanglée dans une boucle <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong>, Cahors est entrée<br />
récemment dans le cercle<br />
prestigieux des Villes d’Art et<br />
d’Histoire.<br />
Serti de pierres bronzées, de<br />
ruelles fleuries, de terrasses de<br />
café et de placettes rénovées, le<br />
cœur historique <strong>du</strong> chef-lieu <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> (20 000 habitants) s’avère<br />
particulièrement sé<strong>du</strong>i-sant.<br />
Importante place romaine (voir<br />
les vestiges des thermes galloromains),<br />
l’antique Divona<br />
Car<strong>du</strong>corum devint au 13 ème<br />
siècle l’une des plus<br />
importantes places financières<br />
d’Europe grâce à l’arrivée de<br />
marchands et de banquiers<br />
lombards.<br />
De cet âge d’or, puis de la<br />
guerre de Cent Ans <strong>du</strong>rant<br />
laquelle elle demeura invaincue,<br />
la ville conserve de<br />
magnifiques réminiscences. Le<br />
Secteur Sauvegardé dessine<br />
ainsi un tableau qui a la beauté<br />
nette des enluminures : façades<br />
gothiques des quartiers<br />
médiévaux, décors sculptés sur<br />
un thème particulier (le style des<br />
roses et bâtons écotés),<br />
demeures Renaissance,<br />
Tour Jean XXII, Maison Henri<br />
IV, sans oublier la Barbacane et<br />
le Pont Valentré, exemplaire de<br />
l’architecture militaire <strong>du</strong> 14 ème<br />
siècle. Avec sa nef coiffée de<br />
coupoles et son cloître<br />
Renaissance, la cathédrale St-<br />
Etienne veille le samedi et le<br />
mercredi sur l’un des marchés<br />
les plus typiques <strong>du</strong> Sud-Ouest.<br />
Artère très animée <strong>du</strong> centre<br />
ville, le boulevard Gambetta<br />
témoigne, avec le théâtre, l’hôtel<br />
de ville, la bibliothèque et le<br />
palais de justice, de<br />
l’architecture néo-classique <strong>du</strong><br />
19 ème siècle. L’ensemble baigne<br />
dans un climat méridional où se<br />
conjuguent vitalité et douceur de<br />
vivre.<br />
Un associé infernal<br />
La construction <strong>du</strong> Pont Valentré<br />
de Cahors, aujourd’hui classé au<br />
Patrimoine Mondial de l’Unesco,<br />
s’éternisa de 1308 à 1378.<br />
Désespéré par la lenteur <strong>du</strong><br />
chantier, son architecte pactisa<br />
avec le diable qui s’engagea à<br />
apporter son aide quel que soit<br />
l’ordre reçu. En échange,<br />
l’homme lui donnerait son âme.<br />
Les travaux connurent alors une<br />
accélération stupéfiante. Un jour,<br />
l’architecte demanda à son<br />
associé d’apporter de l’eau en<br />
utilisant un crible, sorte de tamis.<br />
Mission impossible ! Le diable fut<br />
défait, mais se vengea en<br />
enlevant la dernière pierre de la<br />
tour centrale <strong>du</strong> pont à chaque<br />
fois qu’elle était replacée. Lors de<br />
la restauration <strong>du</strong> pont, en 1880,<br />
un bas-relief fut sculpté à cet<br />
endroit en clin d’œil à la légende.<br />
Belles pierres<br />
Figeac, l’opulence<br />
Maison <strong>du</strong> Griffon, Hôtel de la<br />
Monnaie, Château de Balène,<br />
Hôtel de Livernon, … : Les<br />
palais urbains dont Figeac tire<br />
sa superbe offrent un<br />
témoignage exceptionnel sur<br />
l’évolution de l’architecture civile.<br />
Ainsi, sur une même façade,<br />
l’époque romane se signalera<br />
par des arcades et un soleilho<br />
(grenier ouvert), le gothique par<br />
un portail ouvragé, la<br />
Renaissance par une tourelle<br />
d’angle, et ainsi de suite<br />
jusqu’au classicisme <strong>du</strong> 18 ème<br />
siècle. Depuis 1998, l’Espace<br />
Patrimoine présente au public<br />
l’histoire de la ville.<br />
Réhabilité avec soin comme en<br />
témoignent les logements et les<br />
espaces publics inscrits dans<br />
son tissu historique, le Secteur<br />
Sauvegardé de Figeac évoque<br />
les riches heures de la cité.<br />
Celle-ci fit fortune grâce à ses<br />
grandes familles de marchands<br />
qui, <strong>du</strong> 12 ème au 14 ème siècle,<br />
s’imposèrent jusqu’en Orient<br />
pour le commerce des épices,<br />
soieries et autres denrées rares.<br />
Chaleureux, commerçant, le<br />
Vieux Figeac vit également<br />
naître, en 1790, Jean-François<br />
Champollion. La place des<br />
écritures lui rend hommage au<br />
travers de son immense dalle<br />
de granit noir coulée au sol : elle<br />
représente la pierre de Rosette,<br />
ce fragment de stèle égyptienne<br />
qui permit à Champollion de<br />
décrypter les hiéroglyphes.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 4
Le Musée Champollion s’est<br />
ouvert aux Ecritures <strong>du</strong> Monde.<br />
Avec l’ouverture à Figeac <strong>du</strong><br />
musée Champollion, les écritures<br />
<strong>du</strong> Monde, un évènement culturel<br />
voulu comme une aventure et<br />
comme un hommage au déchiffreur<br />
des hiéroglyphes né ici même il y a<br />
220 ans.<br />
L’équipe d’architecture dirigée par<br />
Alain Moatti a privilégié les relations<br />
visuelles entre le musée et l’espace<br />
public environnant. Il constitue donc<br />
un pôle d’intérêt culturel participant<br />
à la richesse <strong>du</strong> patrimoine de<br />
Figeac, site touristique majeur <strong>du</strong><br />
département labellisé ville d’Art et<br />
d’Histoire.<br />
La collection de référence, unique<br />
au monde, est présentée dans un<br />
cadre contemporain sur 4 niveaux<br />
regroupant près de 1000 m2.<br />
L’approche muséographique<br />
intègre une grande variété de<br />
médias permettant une approche<br />
originale, didactique et attractive<br />
des collections qui con<strong>du</strong>it le<br />
visiteur à un voyage dans l’histoire<br />
de l’écriture, de sa naissance en<br />
Mésopotamie à l’écriture numérique<br />
actuelle.<br />
La façade <strong>du</strong> musée en verre<br />
enserre, sur toute la hauteur, une<br />
feuille de cuivre percée de<br />
caractères d’écriture <strong>du</strong> monde<br />
entier : La façade aux mille lettres<br />
véritable « moucharabieh<br />
typographique. »<br />
Contact : musee@ville-figeac.fr-<br />
Tel : 05 65 50 31 08<br />
Vallée de la Dordogne,<br />
l’alliance nature et<br />
patrimoine<br />
Les eaux de la Dordogne<br />
creusent le nord <strong>du</strong><br />
département <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> sur une<br />
soixantaine de kilomètres. Le<br />
cours de la rivière se confond<br />
avec le Pays d’Art et d’Histoire<br />
de la vallée de la Dordogne.<br />
Composé de 62 communes, ce<br />
dernier s’étend de Sousceyrac<br />
à Souillac. Lié à la personnalité<br />
d’une rivière qui se plaça de tout<br />
temps au cœur des rivalités<br />
guerrières et des échanges<br />
marchands, l’attrait touristique<br />
<strong>du</strong> pays réside en partie dans le<br />
tempérament de ses paysages<br />
où se confrontent Limousin,<br />
Quercy et Dordogne. On<br />
découvre ici des sites naturels<br />
de toute beauté, nés des lignes<br />
de fractures puissantes entre<br />
causses et vallées. Citons<br />
l’immense cirque rocheux<br />
d’Autoire, les gorges de la Cère<br />
ou bien encore les falaises sous<br />
lesquelles se blottit le petit<br />
village de Gluges en bord de<br />
Dordogne.<br />
Le Moyen Age fut pour cette<br />
Dordogne lotoise une période<br />
de grand développement, grâce<br />
à l’action des ordres<br />
monastiques. En témoigne le<br />
prieuré de Carennac, village<br />
classé parmi les plus beaux de<br />
France. L’architecture militaire<br />
tient également son rang avec,<br />
par exemple, la forteresse en<br />
grès rouge de Castelnau-<br />
Bretenoux. L’architecture<br />
Renaissance, elle, s’exprime<br />
avec élégance dans le château<br />
de Montal tandis que les villes<br />
de Souillac, Martel et St-Céré<br />
présentent chacune un patrimoine<br />
remarquable, hérité des<br />
périodes romanes et gothiques.<br />
Installé dans le château des<br />
Doyens à Carennac, l’Espace<br />
Patrimoine présente<br />
de juin à septembre les<br />
richesses de ce Pays d’Art<br />
et d’Histoire qu’il est très<br />
agréable de découvrir au<br />
gré des routes de campagne,<br />
entre petits villages<br />
romantiques, vergers de<br />
pruniers, bourgs castraux et<br />
rives ourlées de falaises.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 5
Les plus beaux villages <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong><br />
Le <strong>Lot</strong> est riche de cinq villages<br />
classés parmi les plus beaux de<br />
France. Au-delà de leur<br />
patrimoine et de leur charme, ils<br />
ont tous un petit quelque chose<br />
de singulier ou d’inatten<strong>du</strong> à<br />
nous révéler.<br />
Saint-Cirq-Lapopie : pas plus<br />
de trois matériaux<br />
Site majeur de la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>,<br />
St-Cirq-Lapopie épouse sa<br />
haute falaise pour former un<br />
ensemble gothique d’une<br />
harmonie frappante, <strong>du</strong>e à la<br />
façon dont les demeures font<br />
appel à trois matériaux<br />
seulement. Chaque toit est<br />
couvert <strong>du</strong> tuilot lotois, fait à<br />
partir d’une argile locale de<br />
couleur presque sanguine.<br />
Chaque mur est construit avec<br />
la pierre calcaire ivoire des<br />
alentours. Chaque porte ou pan<br />
de bois est taillé dans le chêne<br />
brun <strong>du</strong> causse. C’est ainsi que<br />
matériaux et couleurs vibrent<br />
ensemble, avec une subtilité<br />
intacte depuis le Moyen Age.<br />
Loubressac :<br />
Une inspiration pour Doisneau<br />
Le grand photographe Robert<br />
Doisneau aimait à séjourner à<br />
Loubressac. Effectivement, tout<br />
est photogénique dans ce<br />
village situé à quelques minutes<br />
<strong>du</strong> gouffre de Padirac : les<br />
balcons et les escaliers chargés<br />
de fleurs, la porte fortifiée<br />
donnant accès aux ruelles,<br />
l’architecture des belles<br />
demeures quercynoises, le<br />
château manoir, le portail de<br />
l’église d’origine romane, sans<br />
oublier le panorama superbe<br />
sur la vallée de la Dordogne<br />
que ce bourg fortifié offre <strong>du</strong><br />
haut de son promontoire.<br />
Autoire : un repaire de<br />
brigands ?<br />
Dominé par un cirque<br />
impressionnant de falaises,<br />
Autoire se présente en un<br />
bouquet de tourelles, de<br />
façades ouvragées et<br />
d‘élégantes gentilhommières où<br />
les notables de St-Céré<br />
venaient se détendre.<br />
Difficile d’imaginer que ce<br />
village idyllique fut assiégé par<br />
les Anglais lors de la guerre de<br />
Cent Ans et fut même un<br />
repaire de brigands, parmi<br />
lesquels Bernard de la Salle, le<br />
rançonneur de Figeac à la fin <strong>du</strong><br />
14 ème siècle. Les vestiges<br />
accrochés à la paroi rocheuse<br />
<strong>du</strong> cirque seraient selon la<br />
légende ceux de son nid d’aigle.<br />
Cardaillac : un musée éclaté<br />
Belles pierres<br />
A 10 mn de Figeac, ce fort<br />
médiéval jadis tenu par la<br />
famille des Cardaillac est réputé<br />
pour son « musée éclaté ». Des<br />
bénévoles ont en effet réuni des<br />
centaines d’objets de la vie<br />
quotidienne d’autrefois pour les<br />
mettre en scène sur leurs lieux<br />
d’origine.<br />
Accompagnés d’un guide, on<br />
se promène ainsi de la<br />
saboterie au séchoir à<br />
châtaignes en passant par<br />
l’école et le moulin à huile de<br />
noix. Une découverte qui vient<br />
compléter agréablement la<br />
visite <strong>du</strong> quartier <strong>du</strong> fort, cité<br />
miniature dominée par la tour<br />
Ronde, la tour de Sagnes et la<br />
tour de l’horloge.<br />
Carennac : des parfums<br />
envoûtants<br />
Au détour des ruelles de<br />
Carennac se dévoile un joli<br />
musée des alambics associé à<br />
une aromathèque. C’est donc<br />
dans le sillage des fragrances<br />
de rose et de lavande distillées<br />
que l’on flâne dans ce village<br />
baigné par la Dordogne. Patiné<br />
par le temps, le bourg se<br />
resserre autour <strong>du</strong> prieuré<br />
fortifié qui lui apporta aisance et<br />
renommée. L’église St-Pierre<br />
est un pur joyau, avec son<br />
tympan sculpté <strong>du</strong> 12 ème siècle<br />
et son cloître où se conjuguent<br />
les styles roman et gothique. A<br />
voir également : le château des<br />
Doyens qui abrite l’espace<br />
patrimoine <strong>du</strong> Pays d’Art et<br />
d’Histoire de la Vallée de la<br />
Dordogne.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 6
Le tour des bastides <strong>du</strong><br />
Quercy<br />
Villes créées de toutes pièces<br />
aux 13 ème et 14 ème siècles, les<br />
bastides sont l’un des traits les<br />
plus saillants de<br />
Midi-Pyrénées. Le <strong>Lot</strong> en<br />
compte plusieurs dont<br />
Castelnau-Montratier, Cazals,<br />
Castelfranc,<br />
Montcabrier et Bretenoux.<br />
Première expression d’un<br />
urbanisme harmonieux, la<br />
floraison des bastides dans le<br />
Sud-Ouest n’a rien de<br />
spontané. Elle répond à des<br />
impératifs stratégiques, économiques<br />
et sociaux mûrement<br />
calculés par leurs fondateurs,<br />
comtes de Toulouse, seigneurs<br />
locaux ou rois de France. Dotée<br />
d’un véritable acte de naissance<br />
et de nombreux privilèges, la<br />
bastide se distingue par un plan<br />
carac-téristique dit « à damier ».<br />
Il se constitue de parcelles<br />
délimitées par des rues<br />
coupées à angle droit. Ces<br />
dernières s’ordonnent autour de<br />
la place encadrée de couverts,<br />
cœur de la cité où se déroulent<br />
les échanges marchands.<br />
Ce schéma réglé telle une<br />
horloge visait à faire de la « ville<br />
nouvelle » un ensemble aisé à<br />
gérer et à contrôler. Pourtant,<br />
par un petit miracle sans cesse<br />
renouvelé, aucune bastide ne<br />
ressemble à une autre. La<br />
diversité des matériaux,<br />
l’habileté des artisans,<br />
l’apparition autour de la place<br />
des couverts aux architectures<br />
magnifiquement variées, …<br />
bref, le jeu des initiatives<br />
indivi<strong>du</strong>elles a permis à chaque<br />
bastide de bâtir son identité bien<br />
à elle.<br />
Castelnau-Montratier<br />
Cette bastide très vivante <strong>du</strong><br />
Quercy Blanc, à 30 Km au sud<br />
de Cahors, fut une importante<br />
place marchande. Au 14 ème<br />
siècle, les marchands d’étoffes<br />
affluaient de tout le Midi pour s’y<br />
approvisionner en laine de<br />
mouton <strong>du</strong> Quercy. Bordée de<br />
beaux couverts en pierre<br />
blanche, sa place accueille<br />
toujours marchés et fêtes. A<br />
voir : les maisons sur arcades<br />
en ogives et parmi elles, la<br />
maison Jacob (13 ème siècle), la<br />
maison des consuls (actuelle<br />
mairie) ornée d’un beffroi à<br />
volutes, les maisons<br />
médiévales de la rue des<br />
Orfèvres, la curieuse église de<br />
style romano byzantin placé à<br />
l’extrémité de l’éperon rocheux<br />
sur lequel a grandi la bastide, …<br />
Cazals<br />
Situé à 25 Km de Cahors,<br />
l’ancien castrum des seigneurs<br />
de Gourdon connut l’époque<br />
faste des marchands caorsins.<br />
Vers 1320, elle s’épanouit en<br />
bastide avec la création d’une<br />
grande place de foires. Cazals<br />
connaîtra ensuite les affres de<br />
la guerre de Cent Ans puis des<br />
guerres de religion. A voir : la<br />
place Hugues Salel (<strong>du</strong> nom <strong>du</strong><br />
poète, protégé de François 1 er ,<br />
qui naquit ici), le château de<br />
Cazals, les hôtels particuliers<br />
<strong>du</strong> 17 ème siècle, …<br />
Castelfranc<br />
Belles pierres<br />
Etablie sur les berges <strong>du</strong> Vert,<br />
au cœur <strong>du</strong> vignoble de<br />
Cahors, cette bastide dégage<br />
avec ses toits de tuile grenat et<br />
ses murs de pierre blonde une<br />
atmosphère d’opulence et de<br />
simplicité mêlées. A voir : la<br />
place et sa halle, l’église<br />
classée datant <strong>du</strong> 14 ème avec<br />
son étonnant clocher peigne, le<br />
Jardin des Sens créé sur la<br />
thématique médiévale, …<br />
Bretenoux<br />
Située dans la vallée de la Cère,<br />
Bretenoux portait à l’origine le<br />
nom de « Villafranca de<br />
Orlanda ». La bastide, fondée<br />
en 1277 par le baron Guérin de<br />
Castelnau, fut une réussite et<br />
connut une grande prospérité<br />
jusqu’au 19 ème siècle. A voir : la<br />
place centrale qui a conservé<br />
son pavement en galets<br />
d’origine et une partie de ses<br />
couverts, l’hôtel de ville datant<br />
<strong>du</strong> 16 ème siècle, la maison des<br />
consuls, la maison « cornière »<br />
où séjourna l’écrivain Pierre<br />
<strong>Lot</strong>i, les hôtels particuliers aux<br />
toitures mansardées, …<br />
Montcabrier<br />
Montcabrier est une petite<br />
bastide fondée sur initiative<br />
royale. Située à 30Km à l’ouest<br />
de Cahors, elle a conservé en<br />
dépit d’une histoire tumultueuse<br />
son quadrillage tracé en<br />
1298 et ses maisons sont un<br />
précieux témoignage de<br />
l’architecture médiévale.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 7
De l’art préhistorique à l’art<br />
sacré <strong>du</strong> Moyen Age<br />
Dans le <strong>Lot</strong>, l’art préhistorique a<br />
ses sanctuaires : la grotte de<br />
Pech Merle et celle de<br />
Cougnac. Il faut également citer<br />
la grotte des Merveilles à<br />
Rocamadour, grand site de<br />
France où nous attendent<br />
d’autres sanctuaires, aériens<br />
ceux-là et issus d’une autre<br />
époque.<br />
Située près de Cabrerets, dans<br />
la vallée <strong>du</strong> Célé, la grotte de<br />
Pech Merle occupe sur le<br />
causse un agréable site<br />
ombragé. Découverte en 1922<br />
par deux jeunes gens de<br />
Cabrerets, elle est considérée<br />
comme un haut lieu de l’art<br />
pariétal dans le Sud-Ouest.<br />
Sur plus d’un kilomètre de<br />
galeries, dont le fastueux et<br />
fragile dédale menant à la salle<br />
rouge, Pech Merle révèle sept<br />
salles exceptionnelles : chapelle<br />
des mammouths, salle<br />
des disques, galerie de l’ours,<br />
…<br />
Elles sont emplies de<br />
concrétions minérales et<br />
d’œuvres gravées ou peintes, à<br />
la fois superbes et<br />
énigmatiques. La fresque des<br />
chevaux ponctués est la plus<br />
fameuse : son apparition dans<br />
l’obscurité ajoute à l’émotion<br />
d’explorer ces profondeurs où<br />
l’art est né il y a des milliers<br />
d’années.<br />
Un peu plus au nord <strong>du</strong><br />
département, à 5 mn de<br />
Gourdon, les grottes de<br />
Cougnac dévoilent des dessins<br />
qui semblent contemporains de<br />
ceux de Pech Merle (de –25<br />
000 à –22 000 ans) et<br />
présentent certaines similitudes<br />
trou-blantes. On retrouve ainsi,<br />
à Pech Merle comme à<br />
Cougnac, la représentation d’un<br />
homme au corps transpercé de<br />
lances. Les grottes de Cougnac<br />
se présentent en deux cavités<br />
dont l’intérêt réside également<br />
dans leur décor de stalactites.<br />
C’est dans la seconde grotte<br />
que l’on découvre la magnifique<br />
salle des colonnes et la<br />
salle des peintures préhistoriques.<br />
On peut y admirer<br />
notamment un panneau représentant<br />
des bouquetins, des<br />
mammouths, un cheval, …<br />
Belles pierres<br />
GOURDON « La médiévale »<br />
Impossible d’évoquer le passé de<br />
Gourdon sans remonter jusqu’à la<br />
Préhistoire comme en témoignent<br />
les peintures d e la grotte de<br />
Cougnac. Mais c’est le Moyen Age<br />
qui marque l’apogée de la<br />
puissance seigneurale et artisanale<br />
de Gourdon dont la vieille ville garde<br />
tous les accents : la rue <strong>du</strong> Majou, la<br />
Maison <strong>du</strong> Sénéchal, l’Eglise Saint<br />
Pierre qui renferme des boiseries de<br />
l’époque baroque (œuvres des<br />
Frères Tournier). La Maison<br />
Cavaignac, Eglises et chapelles…<br />
Et pour illuminer ce riche passé<br />
médiéval, la jolie citée lovée sur la<br />
butte, ravit son public tous les étés<br />
avec des spectacles de rues inédits<br />
et vivants lors des « Médiévales de<br />
Gourdon ».<br />
Poursuivons le voyage en<br />
visitant la grotte des Merveilles<br />
de Rocamadour où là encore,<br />
des concrétions minérales<br />
débridées mettent en valeur des<br />
peintures rupestres et des<br />
mains négatives remontant à<br />
– 20 000 ans.<br />
Rocamadour, le prodige<br />
Accrochée d’une main à la falaise jaillissante et de l’autre, au canyon de l’Alzou, la cité de Rocamadour fait aujourd’hui partie<br />
des grands sites de France. Elle fut, à partir <strong>du</strong> 12 ème siècle, le lieu où convergeaient les foules pour prier la Vierge Noire et<br />
vénérer les reliques de St-Amadour. Les pèlerins s’écartaient <strong>du</strong> chemin de St-Jacques de Compostelle tout proche (la voie<br />
<strong>du</strong> Puy) pour venir à Rocamadour qui devint ainsi, au 13 ème siècle, un lieu de pèlerinage à part entière.<br />
C’est à genoux que les pèlerins gravissaient les 216 marches de l’escalier monumental menant aux sept sanctuaires. Protégé<br />
par le ventre de la falaise, cet ensemble complexe de chapelles et d’églises apparaît comme un prodige relevant autant de<br />
l’architecture que de l’art religieux.<br />
Pièce maîtresse des sanctuaires, la chapelle Notre-Dame dévoile la célèbre Vierge Noire : une petite silhouette de bois<br />
sombre, émouvante et cependant, hiératique. Sa force d’attraction semble intacte, comme portée par le foisonnement vertical<br />
de Rocamadour qui empile, avec une grâce inextinguible, toits bruns, logis anciens, portes fortifiées, escaliers et ruelles.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 8
Maisons de pays et autres<br />
singularités<br />
A vivre au quotidien, à savourer<br />
comme lieu de villégiature, les<br />
maisons traditionnelles <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
sont la signature inimitable d’un<br />
département aux accents<br />
merveilleusement changeants.<br />
L’originalité <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, et sa forte<br />
identité, réside dans son<br />
architecture paysanne d’une<br />
élégance spontanée, à la fois<br />
harmonieuse et très inventive<br />
dans sa diversité. Evoquons,<br />
pèle mêle, les fermes<br />
épanouies à l’allure méditerranéenne<br />
<strong>du</strong> Quercy Blanc, les<br />
habitations cossues ornées<br />
dans la Bouriane d’épis de<br />
faîtage et de lucarnes, les belles<br />
demeures vigneronnes de la<br />
vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, les maisons des<br />
causses à un étage flanquées<br />
d’un pigeonnier avec un escalier<br />
extérieur menant au bolet, … le<br />
tout bâti en pierres de taille bien<br />
ajustés. Calcaire d’un blanc<br />
éclatant ou d’une teinte de miel,<br />
grès mordoré, tuiles canal, tuiles<br />
plates brunes, … : les matériaux<br />
employés créent une palette de<br />
couleurs raffinée qui ajoute au<br />
caractère des maisons<br />
quercynoises. On remarquera<br />
que ces dernières sont souvent<br />
entourées de nombreuses<br />
annexes (chai, pressoir, …)<br />
auxquelles les anciens ont<br />
apporté le plus grand soin. Les<br />
granges, avec leurs vastes<br />
volumes et leurs charpentes<br />
splendides, sont par exemple<br />
très recherchées pour être<br />
transformées en résidences<br />
secondaires.<br />
Le bolet, typique <strong>du</strong> Quercy<br />
De nombreuses maisons, en<br />
particulier sur les causses,<br />
s’ouvrent sur le bolet. Cet<br />
espace est couvert d’un auvent<br />
soutenu par des piliers de pierre<br />
ou de bois. Accessible par un<br />
escalier extérieur, il dessert<br />
l’étage habité. Formant perron<br />
ou galerie, le bolet abritait les<br />
tâches ménagères salissantes<br />
mais sa prestance en fait<br />
presque un élément d’apparat.<br />
On voit ici comment l’art de<br />
tailler la pierre, associé au désir<br />
de s’approprier certains signes<br />
de la noblesse (tours, pigeonniers,<br />
…) a donné de l’allure aux<br />
demeures les plus modestes.<br />
Cazelles et gariottes<br />
On pourrait qualifier ce petit<br />
patrimoine de « génétique » tant<br />
il révèle la mémoire <strong>du</strong> pays.<br />
Les causses <strong>du</strong> Quercy, ses<br />
champs et même, les jardins de<br />
ses maisons restaurées,<br />
foisonnent de cazelles et de<br />
gariottes. Ces cabanes sont<br />
Belles pierres<br />
construites en pierres et lauzes,<br />
assemblées sans mortier avec<br />
un art dont la simplicité n’est<br />
qu’apparente. Quelle différence<br />
entre cazelle et gariotte ? La<br />
cazelle est un édifice servant de<br />
remise à outils ou d’abri pour les<br />
animaux. La gariotte, elle, est un<br />
simple abri de berger niché<br />
dans un mur.<br />
Ces cabanes ont été bâties au<br />
19 ème siècle, avec les pierres<br />
que l’on extirpait <strong>du</strong> sol afin de<br />
le cultiver. Fruit d’une longue<br />
mémoire pastorale, elles sont<br />
aujourd’hui rénovées ou rebâties<br />
avec tout l’intérêt que requièrent<br />
les biens les plus fragiles.<br />
Maisons dans le rocher<br />
A certains endroits, les falaises<br />
qui bordent les vallées de la<br />
Dordogne, <strong>du</strong> Célé et <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>,<br />
ont accouché de maisons semitroglodytes.<br />
Les villages de<br />
Tour-de-Faure, Cabrerets,<br />
Sauliac-sur-Célé, St-Sulpice et<br />
Gluges en présentent de<br />
superbes exemplaires. Datant<br />
des 18 ème et 19 ème siècles, ces<br />
maisons utilisent comme façade<br />
arrière la paroi rocheuse. Elles<br />
semblent ainsi sortir de la<br />
falaise, dans une harmonie<br />
d’ocre et de brun.<br />
Cet habitat troglodytique<br />
témoigne d’une habileté à<br />
profiter <strong>du</strong> moindre espace pour<br />
s’installer dans les vallées, à<br />
des endroits où le roc et la<br />
rivière ne laissaient guère de<br />
place à l’homme.<br />
Vrais-faux châteaux<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 9
Les falaises portent en<br />
bandoulière d’autres constructions<br />
insolites semblables<br />
à des châteaux. Il s’agit en fait<br />
de murailles, bâties devant une<br />
grotte ou une anfractuosité de la<br />
falaise. Le plus beau spécimen<br />
de grotte ainsi fortifiée (ou<br />
roque) est visible à Bouziès,<br />
dans la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Ces fortifications dont l’origine<br />
reste obscure sont appelées<br />
« châteaux <strong>du</strong> diable » ou<br />
« châteaux des Anglais ». Or, il<br />
est peu probable que les<br />
Anglais aient occupé ces nids<br />
D’aigle lors de la guerre de Cent<br />
Ans. Ces appellations<br />
témoignent plutôt d’une tradition<br />
populaire qui s’est plue à<br />
mythifier les châteaux de<br />
falaises.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 10
Chemin de Saint-Jacques<br />
de Compostelle : un<br />
patrimoine local devenu<br />
mondial.<br />
Traversé tout entier par le<br />
légendaire chemin <strong>du</strong> Puy,<br />
le <strong>Lot</strong> compte à ce titre de<br />
nombreux monuments, sites<br />
et tronçons d’itinéraire<br />
classés au Patrimoine<br />
Mondial par l’Unesco.<br />
Sur un axe allant de l’est au<br />
sud-ouest, le <strong>Lot</strong> porte gravée<br />
sur sa peau la principale voie<br />
jacquaire : le chemin <strong>du</strong> Puy,<br />
ou GR65. En provenance de<br />
Conques, ce dernier entre<br />
dans le département par la<br />
vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, fait halte à<br />
Figeac et à Gréalou (près de<br />
Cajarc), puis repart vers<br />
Cahors et trace son sillon<br />
jusqu’à Montcuq avant de<br />
pousser la porte <strong>du</strong> Tarn-et-<br />
Garonne. 2 variantes permettent<br />
de découvrir la Vallée<br />
<strong>du</strong> Célé par GR651 ou<br />
Rocamadour par GR6, lieu de<br />
pèlerinage reconnu.<br />
A chaque grande étape de<br />
cette traversée lotoise<br />
correspond un monument<br />
aujourd’hui inscrit au<br />
Patrimoine Mondial, en tant<br />
que jalon hautement<br />
représentatif de cet héritage<br />
incomparable que sont les<br />
chemins de St-Jacques.<br />
Si l’on considère la liste de<br />
l’Unesco pour le <strong>Lot</strong>, on trouve<br />
ainsi trois « navires amiraux »<br />
que sont la cathédrale St-<br />
Etienne de Cahors, l’église St-<br />
Sauveur de Rocamadour et la<br />
crypte St-Amadour. On y voit<br />
aussi, très illustratif de la<br />
symbolique <strong>du</strong> passage, le<br />
Pont Valentré de Cahors. Il<br />
faut en effet imaginer son<br />
importance pour les pèlerins<br />
<strong>du</strong> Moyen Age, à une époque<br />
où traverser fleuves et rivières<br />
représentait une véritable<br />
épreuve.<br />
L’Unesco a également retenu<br />
l’hôpital St-Jacques de Figeac,<br />
témoin <strong>du</strong> réseau d’accueil<br />
créé spécialement pour<br />
soigner, restaurer et<br />
réconforter les pèlerins. Enfin,<br />
on notera avec curiosité la<br />
présence <strong>du</strong> dolmen de Pech-<br />
Laglaire à Gréalou. Une croix,<br />
plantée à proximité, rappelle<br />
l’assi-milation par le<br />
Christianisme des lieux de<br />
culte païens.<br />
Rando-Etape,<br />
l’esprit jacquaire<br />
Dans le <strong>Lot</strong>, où la tradition de<br />
l’accueil jacquaire est vivace,<br />
de nombreux hébergements<br />
bénéficient <strong>du</strong> label Rando-<br />
Etape. Ce label est attribué<br />
aux gîtes d’étape, chambres<br />
d’hôtes, hôtels ou tout autre<br />
hébergement qui s’engagent à<br />
respecter une charte<br />
garantissant leur qualité<br />
d’accueil et leur adaptation à<br />
la clientèle des randonneurs.<br />
Emprunter le chemin <strong>du</strong> Puy<br />
dans le <strong>Lot</strong>, à pied, à vélo ou à<br />
cheval, permet également de<br />
En chemin<br />
s’immerger dans des paysages<br />
qui, par leur beauté et<br />
leur sérénité permettent de<br />
retrouver l’authenticité <strong>du</strong><br />
pèlerinage vers Compostelle.<br />
Le défilé des gorges <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> qui<br />
se change en une vallée aux<br />
contours voluptueux, les<br />
causses <strong>du</strong> Quercy et leurs<br />
horizons méditatifs, les vignes<br />
et les vergers qui se<br />
bousculent dans la lumière <strong>du</strong><br />
Quercy Blanc, … : le bagage<br />
sensitif <strong>du</strong> voyageur sera sans<br />
nul doute bien rempli, qu’il soit<br />
poussé par le désir de s’élever<br />
spirituellement, de s’échapper<br />
<strong>du</strong> quotidien ou de relever tout<br />
autre défi personnel.<br />
Liste <strong>du</strong> Patrimoine Mondial<br />
dans le <strong>Lot</strong><br />
Monuments<br />
✓Cahors : cathédrale<br />
St-Etienne et Pont Valentré.<br />
✓Figeac : hôpital St-Jacques<br />
✓Rocamadour : église<br />
St-Sauveur et crypte de<br />
St-Amadour.<br />
✓Gréalou : dolmen de Pech<br />
Laglaire.<br />
Tronçons de chemin<br />
✓De Montredon à Figeac :<br />
18 Km.<br />
✓De Faycelle à Cajarc :<br />
22 Km.<br />
✓De Bach à Cahors : 26<br />
Km.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 11
Espaces Naturels<br />
Sensibles : ouvrons les<br />
yeux<br />
Dans le <strong>Lot</strong>, cinq Espaces<br />
Naturels Sensibles sont à<br />
découvrir au travers de<br />
sentiers d’interprétation qui<br />
allient plaisir de la balade et<br />
découverte d’un<br />
environnement unique.<br />
Energique en matière de<br />
protection de l’environnement,<br />
le département <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> a lancé le programme<br />
« Espaces Naturels Sensibles<br />
». Il concerne des sites<br />
exceptionnels par leur<br />
diversité écologique et leur<br />
petit patrimoine. L’objectif est<br />
de restaurer un équilibre<br />
<strong>du</strong>rable en intégrant les<br />
différents aspects naturels,<br />
paysagers et humains. Ce<br />
programme est expérimenté<br />
sur 5 secteurs emblématiques<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : la forêt de la<br />
Braunhie, les vallées de<br />
l’Ouysse et de l’Alzou, la<br />
vallée de la Masse, la<br />
Couasne de Floirac et les<br />
landes <strong>du</strong> Frau.<br />
Chacun devant pouvoir<br />
apprécier les qualités de ces<br />
Espaces Naturels Sensibles,<br />
des sentiers d’interprétation<br />
ont été aménagés sur chacun<br />
d’eux. On les parcourt avec<br />
un guide de découverte dont<br />
la devise, « ouvrons les<br />
yeux», donne le ton. Il s’agit<br />
en effet de prendre le temps<br />
de comprendre le paysage et<br />
son histoire. L’expérience des<br />
Espaces Naturels Sensibles<br />
est menée en concertation<br />
avec les collectivités locales<br />
et les usagers (propriétaires,<br />
agri-culteurs, chasseurs, …).<br />
Associer les habitants permet<br />
en effet de mieux préserver<br />
ces sites précieux.<br />
Le circuit des fonds de la<br />
Braunhie<br />
Au cœur <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, la forêt de la<br />
Braunhie (prononcez brogne)<br />
étend son maquis de petits<br />
chênes sur 5 000 hectares.<br />
Située sur le Parc naturel<br />
régional des Causses <strong>du</strong> Quercy,<br />
elle concentre tous les signes<br />
distinctifs des causses lotois :<br />
murets et enclos de pierre sèche,<br />
petits lacs creusés dans la roche<br />
calcaire, gouffres, dolmens, …<br />
Comme les autres sentiers<br />
d’interprétation créés récemment,<br />
le circuit des fonds de la<br />
Braunhie a son guide de<br />
découverte. Il comporte des<br />
fiches correspondant aux bornes<br />
placées sur le circuit. Chaque<br />
borne est surmontée d’une loupe<br />
en acier. Une fois insérée dans la<br />
loupe, la fiche guide le regard à<br />
la manière d’une table<br />
d’orientation. La grangette, le<br />
countadou aménagé dans un<br />
muret, le mimosa <strong>du</strong> causse, … :<br />
les fiches apportent les informations<br />
pour lire le paysage et<br />
décoder le dialogue que les<br />
paysans entretiennent ici avec la<br />
nature depuis toujours.<br />
Les circuits<br />
d’interprétation en<br />
Espaces Naturels<br />
Sensibles :<br />
En chemin<br />
■ Circuit des fonds de la<br />
Braunhie : 6 Km.<br />
■ Circuit de Planagrèze<br />
dans la Braunhie : 7,5 Km<br />
.<br />
■ Circuit de la Couasne de<br />
Floirac : 8,5 Km.<br />
■ Circuit de la Vallée de la<br />
Masse : 4,7 Km.<br />
■ Circuit <strong>du</strong> moulin <strong>du</strong><br />
Saut : 4,5 Km.<br />
■ Circuit entre Ouysse et<br />
Alzou : 7,2 Km<br />
.<br />
■ Circuit de Degagnazes:<br />
4,5 Km.<br />
■ Circuit <strong>du</strong> Frau: 2,5 Km.<br />
Les guides de découvertes<br />
correspondant à chaque<br />
circuit sont disponibles (1€)<br />
auprès des organismes<br />
suivants :<br />
✓ <strong>Lot</strong> Tourisme –<br />
Tel : 05 65 35 07 09.<br />
✓ Parc naturel régional des<br />
Causses <strong>du</strong> Quercy –<br />
Tel : 05 65 24 20 50.<br />
✓ Offices de <strong>tourisme</strong> <strong>du</strong><br />
département<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 12
Les inédits <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Artistiques, parlants ou<br />
équestres, ces sentiers nous<br />
font entrer en communion<br />
avec les paysages et leurs<br />
histoires, en nous invitant à<br />
randonner autrement.<br />
Le chemin art et nature à<br />
Latouille-Lentillac<br />
Au nord de Figeac, le Jardin<br />
<strong>du</strong> Ségala est un pays de<br />
moyenne montagne pris entre<br />
Quercy et Auvergne, fait<br />
d’arrondis tumultueux, de<br />
ruisseaux en ribambelle et de<br />
forêts mystérieuses. Là, au<br />
contact des gorges acérées<br />
<strong>du</strong> Tolerme, se faufile le<br />
chemin « art et nature » de<br />
Latouille-Lentillac. Reliant le<br />
village <strong>du</strong> haut et celui <strong>du</strong><br />
bas, le sentier associe un<br />
parcours botanique riche<br />
d’une trentaine d’espèces<br />
(aubé-pine, fougère aigle,<br />
coudrier, …) et un itinéraire<br />
jalonné d’œuvres signées par<br />
les artistes <strong>du</strong> cru, tels Pierre<br />
Decorse ou Dominique<br />
Régnier. Sculptures de bois,<br />
de terre ou de métal alternent<br />
avec des compo-sitions<br />
audacieuses dont la<br />
découverte demande un brin<br />
de vigilance, certaines se<br />
confondant à merveille avec<br />
la végétation.<br />
Au Pays de la Dordogne<br />
lotoise, les sentiers <strong>du</strong><br />
patrimoine ...<br />
Au Pays de la vallée de la<br />
Dordogne lotoise, le plaisir<br />
de la marche est<br />
indissociable de la<br />
découverte de l’environnement<br />
qui présente une<br />
incroyable diversité de<br />
paysages et de patrimoine.<br />
Vallées et hauteurs, falaises<br />
et rivières, châteaux ou<br />
maisons de caractère,<br />
fontaines et croix de<br />
chemins, avec les sentiers<br />
<strong>du</strong> patrimoine, les amateurs<br />
de balade se voient<br />
proposer une série de<br />
parcours répartis <strong>du</strong> Ségala<br />
jusqu’aux bords de la<br />
Dordogne. Pour tous ceux<br />
qui aiment la découverte se<br />
révèle alors un territoire où<br />
la nature s’allie au<br />
patrimoine à chaque détour<br />
de chemin. Faciles d’accès,<br />
praticables en famille,<br />
les sentiers <strong>du</strong> patrimoine<br />
permettent de vivre une<br />
expérience enrichissante<br />
grâce à des fiches documentées<br />
où chaque élément<br />
pittoresque fait l’objet d’une<br />
lecture simple et instructive.<br />
Apprendre en marchant, tout<br />
un programme !<br />
La véloroute –Vallée <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> : 160 km d’itinéraire<br />
sélectionné et jalonné<br />
Amateurs de balades<br />
cyclistes, en famille ou entre<br />
amis, la véloroute – vallée<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> fera le bonheur des<br />
flâneurs en quête de<br />
découvertes, qu’elles soient<br />
culturelles, gastronomiques<br />
ou humai-nes. En suivant<br />
les méandres <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, vous<br />
découvrirez ainsi la douceur<br />
de vivre <strong>du</strong> Sud-Ouest et le<br />
vignoble de Cahors. De<br />
domaines en châteaux, les<br />
haltes alliant visites et<br />
dégustations sont autant de<br />
prétextes à s’arrêter pour<br />
découvrir ce vin, haut en<br />
couleur, avec modération,<br />
bien sûr… Il s’agit d’un<br />
En chemin<br />
itinéraire partagé avec les<br />
voitures, ce n’est pas une<br />
piste cyclable, restez vigilent<br />
et respectez le code de la<br />
route… Documentation<br />
disponible auprès des<br />
Offices de Tourisme ou <strong>du</strong><br />
CDT <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Le <strong>Lot</strong> à cheval<br />
Le <strong>Lot</strong> a développé,<br />
parallèlement à son réseau<br />
très dense de sentiers<br />
pédestres, un réseau unique<br />
de pistes équestres balisées.<br />
Ce capital est entretenu par le<br />
<strong>Comité</strong> Départemental <strong>du</strong><br />
Tourisme <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> en<br />
partenariat avec l’Asso-ciation<br />
de Tourisme Equestre <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
(ATE <strong>Lot</strong>) dont le dynamisme<br />
est à l’origine d’une<br />
infrastructure <strong>départemental</strong>e<br />
de <strong>tourisme</strong> équestre<br />
de grande qualité.<br />
Découvrir le <strong>Lot</strong> à cheval est<br />
ainsi un bonheur à vivre au<br />
long de 700 Km de pistes<br />
équestres, qui complètent les<br />
600 Km de GR également<br />
fréquentables par les<br />
cavaliers. La carte de la<br />
randonnée éditée par le CDT<br />
est l’outil de référence : elle<br />
permet de visualiser les<br />
itinéraires équestres, ainsi<br />
que les structures<br />
spécialisées et les hébergements<br />
Rando Etape<br />
adaptés aux cavaliers. Les<br />
professionnels de l’en<strong>du</strong>rance<br />
ont bien conscience de<br />
ce potentiel et c’est pourquoi<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 13
le <strong>Lot</strong> accueille en<br />
entrainement les chevaux de<br />
3 écuries royales ceux <strong>du</strong><br />
Royaume de Barhreïn, ceux<br />
de l’Emirat de Dubaï et ceux<br />
<strong>du</strong> Royaume de Jordanie, 3<br />
c’est aussi le nombre des<br />
courses d’en<strong>du</strong>rance de<br />
niveau international qui sont<br />
organisées dans le <strong>Lot</strong>. Plus<br />
de 300 concurrents !!<br />
Et dans le <strong>Lot</strong>, on ne manque<br />
pas d’imagination !<br />
une randonnée bateau<br />
cheval, où cavaliers et marins<br />
se retrouvent le soir à l’étape,<br />
une balade vigneronne en<br />
compagnie de Geneviève à la<br />
découverte <strong>du</strong> vin de Cahors<br />
le fameux Black Wine,<br />
une aventure indienne en<br />
automne, dans le Ségala,<br />
la découverte de la magie <strong>du</strong><br />
cirque dans le cadre<br />
enchanteur d’un château <strong>du</strong><br />
XVème :voltige et clownerie<br />
garanties pour les 7/12 ans<br />
« des chevaux et des ailes »<br />
pour les 15/17 ans ,<br />
randonnés équestre à thème<br />
où une tribu d’ados , tels des<br />
nomades , monte et démonte<br />
tous les jours le camp pour<br />
partir vers de nouvelles<br />
aventures….<br />
Mais chut…. si vous<br />
souhaitez développer une<br />
relation harmonieuse avec<br />
votre cheval, basée sur la<br />
confiance et le respect ,<br />
Didier vous initiera à<br />
l’éthologie avec en prime le<br />
plaisir de randonner.<br />
le site Internet de l’ATE <strong>Lot</strong><br />
(www.cheval-lot.com) est<br />
également à consulter. On<br />
peut y télécharger des circuits<br />
thématiques<br />
(exemples : le Quercy blanc<br />
et le vignoble, le pays<br />
Bourian, le chemin de St-<br />
Jacques, …) et s’informer sur<br />
les pro<strong>du</strong>its clé en main<br />
(randonnées, stages et<br />
séjours enfants, roulottes, …)<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 14
Pour découvrir, comprendre<br />
et aimer le Parc naturel<br />
régional des Causses <strong>du</strong><br />
Quercy, 27 circuits de<br />
randonnée vous emmèneront<br />
à votre rythme par les<br />
chemins de traverse… Autant<br />
d’invitations à respirer,<br />
observer, écouter et déguster<br />
ce territoire d’exception.<br />
S’étirant <strong>du</strong> nord au sud <strong>du</strong><br />
département, cet espace<br />
unique offre une nature<br />
préservée, une faune et une<br />
flore rares, des paysages<br />
majestueux, un petit<br />
patrimoine singulier, des<br />
traditions pastorales toujours<br />
présentes et le charme de<br />
ses villages si caractéristiques.<br />
Des paysages qui reflètent<br />
les secrets de son âme<br />
Typiquement lotois, les<br />
paysages <strong>du</strong> Parc naturel<br />
régional sont rythmés par les<br />
on<strong>du</strong>lations <strong>du</strong> Causse tel un<br />
océan de pierres avec un<br />
spectacle sans cesse<br />
renouvelé. Entaillés par les<br />
vallées des rivières <strong>Lot</strong> et<br />
Célé et par les canyons de<br />
l’Ouysse et de l’Alzou, les<br />
paysages caussenards sont<br />
tout sauf monotones ! Les<br />
chemins créent des tunnels<br />
ombragés en sous-bois,<br />
côtoient des cuvettes fertiles,<br />
« les dolines », des pelouses<br />
rases façonnées par les<br />
brebis caussenardes<br />
reconnaissables à leurs<br />
lunettes noires, des petites<br />
hauteurs « les pechs » ou<br />
des vallées sans cours d’eau<br />
« les combes » où l’ombre et<br />
la lumière jouent avec les<br />
éléments.<br />
Un territoire marqué par<br />
l’homme et la pierre<br />
A la personnalité de ce<br />
relief tout en douceur, dont<br />
l’homme a su dompter les<br />
caprices et préserver les<br />
richesses, s’est greffé l’art<br />
ancestral des habitants à<br />
façonner la pierre.<br />
D’innombrables traces de la<br />
présence humaine témoignent<br />
de cette occupation<br />
ancienne et continue depuis<br />
des millénaires : grottes<br />
ornées, dolmens, oppida et<br />
voies gallo-romaines, « châteaux<br />
des Anglais », mines<br />
de phosphates…<br />
En témoignent également<br />
les linéaires de murets qui<br />
parcourent les Causses. De<br />
la confrontation permanente<br />
avec la pierre est née<br />
une tradition architec-turale<br />
qui a donné de la noblesse<br />
à la moindre cabane de<br />
berger en pierre sèche « les<br />
cazelles », à la plus petite<br />
maison, de la grange<br />
isolée, aux hameaux<br />
dévoilant leurs lavoirs<br />
papillons, aux bourgs<br />
organisés autour <strong>du</strong><br />
caussanel (espace libre<br />
communal). Châteaux,<br />
commanderies templières,<br />
En chemin<br />
granges cisterciennes et<br />
hospitalières, abbayes,<br />
village de St Cirq Lapopie,<br />
cité verticale de Rocamadour<br />
témoignent de cette<br />
très longue histoire et de<br />
cette harmonie entre<br />
l’homme et la nature.<br />
Pelouses sèches et falaises<br />
Issues d’un déboisement très<br />
ancien et lentement façonnées<br />
par le pâturage ovin,<br />
les pelouses calcaires sont<br />
sans conteste le milieu<br />
emblématique des Causses<br />
<strong>du</strong> Quercy. Ses espaces<br />
naturels particulièrement bien<br />
préservés abritent par ailleurs<br />
de véritables éco-systèmes<br />
où se mêlent, orchidées,<br />
plantes méditer-ranéennes,<br />
lézards ocellés, fauvettes<br />
orphée… mais aussi de<br />
nombreuses espèces de<br />
batraciens et de libellules<br />
autour des points d’eau.<br />
Les falaises abritent une<br />
avifaune particulière : circaète<br />
Jean-le-Blanc, faucon<br />
pèlerin, hibou grand <strong>du</strong>c…<br />
/Curieux … à vos jumelles !<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 15
A noter enfin que trois des<br />
Espaces Naturels Sensibles<br />
<strong>du</strong> département <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> sont<br />
situés sur le territoire <strong>du</strong> Parc<br />
naturel régional.<br />
L’étonnant parcours de<br />
l’eau.<br />
L’eau est rare et fuyante,<br />
comme le révèle ces bassins<br />
creusés par l’homme à même<br />
la roche les « lacs de Saint-<br />
Namphaise » pour la retenir<br />
afin d’abreuver les troupeaux.<br />
Elle se perd dans les fissures<br />
de sa roche calcaire,<br />
provoquant même la<br />
disparition soudaine des<br />
ruisseaux pour réapparaître<br />
dans de superbes<br />
résurgences. L’eau a creusé<br />
de nombreuses grottes et<br />
gouffres tel celui de Padirac,<br />
où l’on peut admirer le<br />
spectacle magique des<br />
concrétions…<br />
A ce monde souterrain,<br />
territoire des ancêtres, lieu<br />
des origines dont l’obscurité<br />
provoque frayeur et<br />
fascination répond en écho le<br />
triangle noir, espace aérien<br />
infini et vierge.<br />
Contempler les étoiles<br />
Sur une trentaine de km2, on<br />
trouve le ciel le plus pur et le<br />
plus noir de France, une<br />
fenêtre pour appréhender<br />
l’univers, une marche vers la<br />
connaissance… retrouver des<br />
sensations d’immensité ou<br />
tout simplement rêver…<br />
Retrouvez le topoguide<br />
« Parc naturel régional des<br />
Causses <strong>du</strong> Quercy –<br />
Promenades qui vous fera<br />
découvrir toutes les facettes<br />
de ce territoire où l’homme et<br />
la nature sont en harmonie. Il<br />
est disponible auprès <strong>du</strong><br />
<strong>Comité</strong> Départemental <strong>du</strong><br />
Tourisme <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et des<br />
Offices de Tourisme.<br />
Au fil des animations<br />
Le Parc naturel régional des<br />
Causses <strong>du</strong> Quercy propose aux<br />
visiteurs comme aux habitants<br />
des rendez-vous tout au long de<br />
l’année. L’hiver des veillées<br />
thématiques vous dévoilent des<br />
mystères et savoir-faire des<br />
Causses <strong>du</strong> Quercy. Des<br />
représentations de théâtre<br />
itinérant vous sont proposées<br />
hiver comme été. Puis au<br />
printemps, poursuivez votre<br />
parcours initiatique grâce aux<br />
« sorties nature » et aux nuits de<br />
la chouette et des chauves souris<br />
qui vous convient à la découverte<br />
d’un monde fas-cinant.<br />
Des hébergements pour<br />
mieux profiter encore de la<br />
nature : Les gîtes Panda et<br />
les hôtels au naturel...<br />
Le Parc naturel régional des<br />
Causses <strong>du</strong> Quercy comprend 9<br />
gîtes Panda. Engagés dans la<br />
préservation d’un environnement<br />
de qualité, les<br />
propriétaires de ces meublés ou<br />
chambres d’hôtes mettent à<br />
disposition de leur clientèle une<br />
malle pédagogique (réalisée par<br />
le Parc) qui contient des guides<br />
flore et faune, des jumelles et<br />
autres outils de découverte très<br />
appréciés, en particulier, par les<br />
enfants.<br />
Trois hôtels au naturel, implantés<br />
dans des sites calmes, pratiquent<br />
une gestion éco-responsable.<br />
Véritables ambas-sadeurs <strong>du</strong><br />
parc, ils sauront vous conseiller<br />
pendant votre séjour et en<br />
cuisine, ils vous prépa-reront une<br />
partition équilibrée de plats<br />
savoureux, élaborés à partir de<br />
pro<strong>du</strong>its frais et locaux… safran,<br />
truffes, agneau fermier, noix <strong>du</strong><br />
Périgord, cabécou de<br />
Rocamadour.<br />
La plupart de ces hébergements<br />
sont également équipés de<br />
télescopes afin de vous initier à<br />
une plongée dans l‘univers<br />
céleste…<br />
Parc naturel régional<br />
des Causses <strong>du</strong> Quercy –<br />
B.P.10 – 46240 Labastide-<br />
Murat - Tél : 05 65 24 20 50<br />
www.parc-causses-<strong>du</strong>quercy.org<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 16
La route mondiale de la<br />
vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : sur les pas<br />
d’André Breton<br />
Il existe bel et bien une<br />
« route mondiale » dans le<br />
<strong>Lot</strong>. Elle va de Cahors à St-<br />
Cirq-Lapopie, soit environ 30<br />
km. Son histoire est liée à<br />
l’écrivain André Breton et se<br />
raconte comme une légende,<br />
où l’on croise par ailleurs<br />
Orson Welles.<br />
« St-Cirq-Lapopie a disposé<br />
sur moi <strong>du</strong> seul enchantement<br />
: celui qui fixe à<br />
jamais. J’ai cessé de me<br />
désirer ailleurs » : ces paroles<br />
célèbres disent le coup de<br />
foudre <strong>du</strong> fondateur <strong>du</strong><br />
surréalisme pour ce village de<br />
la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. André Breton<br />
découvrit sa splendeur dans<br />
des circons-tances très<br />
particulières, le 26 juin 1950.<br />
Ce jour-là, un cortège<br />
surprenant partit de Cahors<br />
pour inaugurer la première<br />
« route mondiale » au long de<br />
la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Cette route<br />
voulait concré-tiser les idées<br />
des Citoyens <strong>du</strong> Monde<br />
auxquelles adhé-rait André<br />
Breton.<br />
Né en réaction aux nationalismes<br />
dangereux, en pleine<br />
guerre froide, ce mouvement<br />
pacifiste trouva à Cahors un<br />
écho des plus chaleureux.<br />
Sous l’impulsion des élus,<br />
soutenus par la population, la<br />
cité se proclama « Cahors<br />
Mundi » (Cahors, ville <strong>du</strong><br />
monde). L’enthousiasme<br />
gagna d’autres communes <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> et l’on décida de créer, à<br />
partir de Cahors, une route<br />
qui serait libre des frontières<br />
des états.<br />
Précédé par Orson Welles,<br />
Breton arrive à Cahors pour<br />
l’événement. Les voitures<br />
chargées de personnalités<br />
partent dans l’allégresse.<br />
On inaugure une borne à<br />
chaque étape, dans les<br />
villages de Vers, Saint-Géry,<br />
Tour de Faure et Bouziès. Et<br />
lorsque Saint-Cirq-Lapopie se<br />
découpe sur sa falaise haute<br />
de 80 m, embrasé par les<br />
feux de Bengale allumés pour<br />
l’événement, le stylo de<br />
l’écrivain s’emballe : « elle<br />
m’est apparue, telle une rose<br />
impossible dans la nuit».<br />
Aujourd’hui, dans les villages<br />
qui jalonnent la vallée, de<br />
nouvelles bornes ont été<br />
posées pour rendre<br />
hommage à cette belle<br />
histoire de fraternité et<br />
matérialiser, en rouge et<br />
blanc, la route mondiale <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong>.<br />
Cheminement des<br />
écrivains dans le <strong>Lot</strong><br />
André Breton à Saint-Cirq-<br />
Lapopie<br />
Chaque été, de 1950 et<br />
jusqu’à sa mort en 1966,<br />
André Breton revint « se<br />
poser au cœur de cette<br />
fleur » avec sa compagne<br />
Elisa. Dans l’ancienne<br />
« auberge des mariniers »<br />
qu’il a acquis, le couple reçoit<br />
ses amis : Péret, Man Ray,<br />
Gracq et autres artistes.<br />
Saint-Cirq-Lapopie n’a pas<br />
oublié son hôte d’honneur :<br />
un hôtel particulier <strong>du</strong> 16 ème<br />
siècle s’ouvre l’été sur une<br />
exposition consacrée au<br />
surréaliste et la cité<br />
médiévale s’offre aujour-d’hui<br />
à ses visiteurs telle qu’André<br />
Breton l’aima.<br />
Françoise Sagan à Cajarc<br />
La femme de lettres qui<br />
inventa avec « Bonjour<br />
tristesse » un style nouveau<br />
n’écrivit pas une ligne sur<br />
Cajarc, où pourtant elle naquit<br />
en 1935. La petite<br />
lotoise, de son vrai nom<br />
Françoise Quoirez, s’en<br />
expliqua sans détours :<br />
« Cajarc, ce domaine exquis<br />
En chemin<br />
auquel il ne faut pas toucher.<br />
J’aurais trop peur que trop de<br />
gens s’y précipitent. Je n’en<br />
ferai jamais un roman ! ».<br />
Pierre <strong>Lot</strong>i à Bretenoux<br />
Avant de devenir le romancier<br />
attitré de l’exo-tisme, Pierre<br />
<strong>Lot</strong>i découvrit tout bambin la<br />
bastide de Bretenoux : « elle<br />
avait encore ses vieilles<br />
portes ogivales et ses rues<br />
bordées de maisons<br />
gothiques ». C’était en 1861.<br />
Pierre <strong>Lot</strong>i avait alors 11 ans.<br />
Il passa plusieurs étés à<br />
Bretenoux, en vacances chez<br />
des cousins. Fasciné par le<br />
château immense de<br />
Castelnau-Bretenoux, <strong>Lot</strong>i<br />
garda longtemps la nostalgie<br />
de « la maison de l’oncle <strong>du</strong><br />
Midi » et <strong>du</strong> toit <strong>du</strong> grenier où<br />
il lisait Télémaque, blotti<br />
« contre les vieilles ardoises<br />
chaudes où séchaient des<br />
milliers de prunes d’Agen ».<br />
Christian Signol à Martel<br />
Auteur comblé de « La<br />
Rivière espérance », roman<br />
adapté pour la télévision,<br />
Christian Signol habite<br />
aujourd’hui près de Martel :<br />
« ce coin <strong>du</strong> causse de<br />
Martel fait partie de mes<br />
hauts lieux. Il représente l’un<br />
de ces endroits où je me<br />
sens vraiment intégré dans<br />
la vie terrestre ». Les gens<br />
<strong>du</strong> causse, Christian Signol<br />
les aime et les fait vivre<br />
dans ses romans. Ces<br />
dernières années, il s’est<br />
ainsi imposé, avec « Les<br />
cailloux bleus » ou « les<br />
menthes sauvages », comme<br />
un écrivain de la terre et<br />
<strong>du</strong> cœur que la critique<br />
littéraire compare volon-tiers<br />
à Bernard Clavel ou Claude<br />
Michelet.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 17
Les jardins secrets de<br />
Cahors<br />
Sur un scénario inédit,<br />
Cahors met en scène son<br />
patrimoine au fil de 30<br />
« jardins secrets » :<br />
enchâssés dans les coins et<br />
recoins des vieux quartiers,<br />
ils dessinent un parcours<br />
savamment composé pour<br />
entraîner le visiteur dans une<br />
découverte approfondie des<br />
secrets de la ville.<br />
Les jardins secrets, ou<br />
l’histoire contée dans le<br />
langage des fleurs …<br />
Pour découvrir ces 30 petits<br />
jardins l’un après l’autre, il<br />
suffit de se munir <strong>du</strong> plan<br />
disponible à l’Office de<br />
Tourisme (gratuit) et de se<br />
laisser guider par les feuilles<br />
d’acanthe en cuivre fixées au<br />
sol.<br />
Pas à pas, le promeneur se<br />
transforme en voyageur,<br />
savourant les noms<br />
évocateurs de créations<br />
artistiques qui riment avec art<br />
de vivre, beauté <strong>du</strong><br />
patrimoine et goût de<br />
l’invention. « Le jardin<br />
d’ivresse », « le petit clos des<br />
Clarisses », « l’hortus des<br />
dames de Cahors », … : les<br />
jardins pointent le bout de<br />
leurs feuilles l’un après<br />
l’autre, créant sur le thème<br />
médiéval un cheminement de<br />
découverte original <strong>du</strong><br />
secteur protégé de la ville<br />
(soit environ 300 édifices et<br />
maisons anciennes).<br />
La mise en œuvre des jardins<br />
secrets est le fruit <strong>du</strong> travail<br />
réalisé depuis 2002 par le<br />
bouillonnant pôle municipal<br />
« Nature, Cité et Jardins »,<br />
très inspiré par les<br />
événements, les personnages,<br />
les anecdotes, les us<br />
et coutumes de cette période<br />
faste que fut le Moyen Age<br />
pour Cahors.<br />
Ainsi déniche-t-on, dans la<br />
cour de la maison Roaldès, le<br />
« Pourpris <strong>du</strong> Vert Galant »<br />
composé de plantes jadis<br />
réputées aphrodisiaques<br />
(artichaut, chardon, safran,<br />
coriandre, …). Tout près de<br />
là, la cathédrale Saint-Etienne<br />
se laisse attendrir par une<br />
ligne colorée de quatre<br />
jardins secrets, déployés <strong>du</strong><br />
chevet de l’édifice au cloître :<br />
voici par exemple la « Cour<br />
des copistes » avec ses<br />
plantes utilisées pour les<br />
enluminures (garance, sureau,<br />
iris, pastel, …),<br />
« L’herbarius » avec ses<br />
plessis de châtaignier tressés<br />
où fleurissent les simples<br />
utilisées par les moines pour<br />
se soigner (sauges,<br />
armoises, vulnéraires, …),<br />
sans oublier le « Préau<br />
céleste » et son décor<br />
d’inspiration religieuse<br />
associant buis et romarin.<br />
Un peu plus loin, la rue <strong>du</strong><br />
Petit Mot dévoile le « Jardin<br />
mauresque ». Evoquant l’occupation<br />
<strong>du</strong> Sud de la France<br />
par les Sarrasins, il se<br />
compose de patios fleuris où<br />
Le <strong>Lot</strong> côté jardins<br />
l’eau murmure dans le<br />
moelleux d’une végétation<br />
capiteuse. Citons également,<br />
au sein de l’îlot Fouilhac,<br />
« La cour des Caorsins » :<br />
près de la fontaine musicale,<br />
un mur végétal luxuriant<br />
rappelle la richesse des<br />
banquiers caorsins <strong>du</strong> Moyen<br />
Age, si habiles au gain que<br />
leur royaume s’étendit <strong>du</strong><br />
Portugal en Angleterre en<br />
passant par l’Allemagne. Bien<br />
d’autres jardins secrets nous<br />
attendent au gré <strong>du</strong> parcours<br />
fléché. On le suit selon son<br />
envie, en appréciant le<br />
sérieux de l’évocation<br />
historique mais aussi la<br />
légèreté d’un spectacle<br />
rafraîchissant.<br />
Le parcours des jardins<br />
secrets a valu à Cahors le<br />
Prix de l’aménagement urbain<br />
en 2002, le Grand Prix <strong>du</strong><br />
patrimoine en 2003, ainsi que<br />
la médaille d’or au concours<br />
européen de l’Entente Florale<br />
en 2004 et le Label Jardin<br />
Remarquable 2006<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 18
L’histoire dite avec des<br />
fleurs<br />
Quand les jardins plongent<br />
leurs racines dans l’histoire,<br />
ils participent de toutes leurs<br />
couleurs au caractère <strong>du</strong><br />
couvent de Gramat, au<br />
romantisme <strong>du</strong> château de<br />
Saint-Dau, et au charme fou<br />
de la bastide de Castelfranc.<br />
Les Jardins <strong>du</strong> Grand<br />
Couvent<br />
A Gramat, la maison-mère<br />
des Sœurs de Notre-Dame<br />
<strong>du</strong> Calvaire a jeté aux orties<br />
les rigueurs monacales pour<br />
se parer de fleurs, sans se<br />
départir de sa noble séance.<br />
Le Grand Couvent de Gramat<br />
nous immerge aujourd’hui<br />
dans un bain parfumé de<br />
rosiers, de lavandes, de fleurs<br />
et de plantes aromatiques ou<br />
médicinales composant des<br />
univers à chaque fois<br />
différents. Protégés par de<br />
hauts murs et des arbres aux<br />
frondaisons séculaires, les<br />
jardins sont assez vastes<br />
pour proposer une balade<br />
longue de plus d’un kilomètre.<br />
On peut y suivre le chemin<br />
biblique ponctué de versets<br />
choisis incitant à la<br />
méditation. Le péché de<br />
gourmandise étant toutefois<br />
autorisé, on peut conclure<br />
cette flânerie par une halte au<br />
salon de thé.<br />
Le couvent offre également<br />
au regard son four à pain, sa<br />
buanderie et son lavoir, sa<br />
collection de fers à repasser<br />
d’antan. Dans le pré, ânes et<br />
chevaux de trait sont réunis<br />
au sein d’un petit conservatoire<br />
des races françaises<br />
de chevaux de trait. Garant<br />
des traditions, le Couvent<br />
organise par ailleurs des<br />
expositions temporaires qui<br />
mettent à l’honneur la<br />
mémoire <strong>du</strong> pays.<br />
Les jardins <strong>du</strong> Grand Couvent<br />
sont ouverts <strong>du</strong> 1 er mai à la<br />
Toussaint.<br />
Le Jardin des Sens à<br />
Castelfranc<br />
A 20 Km à l’ouest de Cahors,<br />
sur les rives <strong>du</strong> Vert,<br />
Castelfranc est une petite<br />
bastide <strong>du</strong> 13 ème siècle. Son<br />
charme intact est rehaussé<br />
par un jardin imaginé comme<br />
un petit coin de paradis au<br />
bord de l’eau, tout près de la<br />
halle <strong>du</strong> village. En harmonie<br />
avec le site, sans prétention<br />
mais avec une vraie sincérité,<br />
le Jardin des Sens nous fait<br />
voyager dans la spiritualité,<br />
l’ambiance et les usages de<br />
l’époque médié-vale. Né<br />
d’une recherche approfondie<br />
dans l’histoire et<br />
l’iconographie <strong>du</strong> Moyen Age,<br />
ce jardin est l’œuvre des<br />
Le <strong>Lot</strong> côté jardins<br />
enthousiastes Lily, Lulu,<br />
Françoise, Solange et autres<br />
bénévoles de l’association Art<br />
et Tradition. Clos de murs<br />
comme il se doit, fermé par<br />
un portail que l’on pousse<br />
avec un petit frisson de<br />
plaisir, le Jardin des Sens est<br />
ainsi un jardin intime, un<br />
jardin d’amour qui nous<br />
renvoie au temps où les<br />
dames allaient écouter le<br />
chant des troubadours entre<br />
tonnelles et fontaines.<br />
Ombragé par quelques<br />
fruitiers, le jardin s’organise<br />
avec simplicité en espaces<br />
dédiés à des usages précis :<br />
ici, des préaux de fleurs<br />
destinées à parer les églises ;<br />
là, des carrés réservés aux<br />
simples que l’on utilisait pour<br />
se soigner ; plus loin, les<br />
plantes tinctoriales comme le<br />
safran ou l’anthémis, sans<br />
oublier les plantes<br />
aromatiques (menthe coq,<br />
origan, estragon, …). On<br />
rencontre également moult<br />
raretés telles que la livèche,<br />
la carotte violette, la<br />
mandragore, la nigelle de<br />
Damas, la pimprenelle, ou<br />
bien encore la courge<br />
pèlerine et autres curiosités<br />
qui font revivre tout un pan de<br />
notre patrimoine historique.<br />
Le Jardin des Sens est ouvert<br />
toute l’année.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 19
Un métier, des passions<br />
Ils cultivent des iris, des<br />
épices, des orchidées ou des<br />
fruits : portraits de<br />
professionnels qui aiment<br />
faire partager leur passion au<br />
public.<br />
Les senteurs <strong>du</strong> Quercy<br />
Au Mas de la Freysse, près<br />
<strong>du</strong> village d’Escamps, Mélie<br />
et Fred cultivent 1 200<br />
variétés d’Iris : un jardin extraordinaire<br />
baptisé « Senteurs<br />
<strong>du</strong> Quercy » qui se déploie<br />
sur 2 hectares chatoyants<br />
d’une infinité de nuances.<br />
Pour Mélie, l’iris est un amour<br />
adolescent qui n’a cessé de<br />
grandir. C’est dans le<br />
Lubéron, où elle faisait ses<br />
premières armes horticoles,<br />
qu’elle a rencontré sa moitié.<br />
Fred et Mélie ont ainsi croisé<br />
leurs destins et leurs<br />
passions où se mêlent iris et<br />
goût de l’amé-nagement<br />
paysager. Avec en poche<br />
toutes les quali-fications<br />
requises, Mélie et Fred ont<br />
choisi de s’installer dans le<br />
<strong>Lot</strong> où ils ont développé l’une<br />
des pépinières de France les<br />
plus riches en variétés d’iris.<br />
Lorsque leur floraison<br />
s’achève, ce sont plus de 150<br />
variétés d’hémérocalles qui<br />
assurent la relève <strong>du</strong><br />
spectacle.<br />
Les Senteurs <strong>du</strong> Quercy<br />
proposent par ailleurs plus de<br />
600 espèces de plantes<br />
ornementales ou aromatiques<br />
adaptées aux terrains<br />
calcaires, ainsi qu’une<br />
délicieuse collection de<br />
tomates anciennes, rose de<br />
Pologne, soir de Crimée,<br />
cœur de bœuf jaune et<br />
géante rouge en tête.<br />
Aromatiques tropicales<br />
Un moulin <strong>du</strong> 17 ème siècle, à<br />
l’architecture typiquement<br />
quercynoise, transformé en<br />
paradis pour plantes<br />
tropicales et épices : c’est<br />
dans le village de Degagnac,<br />
près de Gourdon, que l’on<br />
découvre cet endroit hors <strong>du</strong><br />
commun créé par Christine et<br />
Philippe.<br />
Ces derniers sont spécialisés<br />
dans la vente par correspondance<br />
de plantes et<br />
fruitiers exotiques mais aussi<br />
de plantes à épices et<br />
odorantes. Ils sont également<br />
des habitués <strong>du</strong> marché de<br />
Cahors où ils proposent<br />
chaque semaine herbes<br />
aromatiques et épices. A<br />
Degagnac, leur serre se visite<br />
sur rendez-vous. Côté rue, le<br />
moulin présente une façade<br />
bien ordonnée en pierres <strong>du</strong><br />
pays. Côté jardin, on entre<br />
dans une autre dimension.<br />
Place à l’exubérance et aux<br />
arômes grisants, aux grandes<br />
potées de gingembre et de<br />
galanga, aux envolées <strong>du</strong><br />
poivrier <strong>du</strong> Sichuan, aux<br />
senteurs de la verveine des<br />
Le <strong>Lot</strong> côté jardins<br />
Indes, à la volubilité <strong>du</strong> jasmin<br />
d’Arabie et autres merveilles<br />
dont les noms sont à eux<br />
seuls un voyage.<br />
Parallèlement à leur travail de<br />
pépiniéristes, Philippe et<br />
Christine reçoivent les épices<br />
de l’extérieur et les<br />
conditionnent à leur façon.<br />
A découvrir : les mélanges<br />
originaux concoctés pour<br />
magrets, pains d’épices, vin<br />
chaud, etc.<br />
La rose de Cahors : sa robe<br />
est comme le vin<br />
Dans le vignoble AOC<br />
Cahors, d’opulents rosiers<br />
montent encore la garde<br />
devant les rangées des<br />
vignes. Autrefois, on<br />
surveillait de près leurs fleurs<br />
car celles-ci réagissaient aux<br />
attaques des ennemis de la<br />
vigne avant que celle-ci en<br />
soit atteinte. Le rôle essentiel<br />
des rosiers dans l’histoire <strong>du</strong><br />
vignoble a donné naissance à<br />
la rose de Cahors, une<br />
création signée Pierre Reuter.<br />
Cette superbe fleur rouge<br />
foncé présente un revers<br />
argenté et une couronne de<br />
pétales dentelés. Son coloris<br />
chaud, profond, voluptueux<br />
évoque la robe des vins AOC<br />
Cahors et vient en écho à<br />
leurs saveurs puissantes et<br />
équilibrées.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 20
Parfums sauvages<br />
Orchis pourpre, lis martagon,<br />
lin des collines, figuier et<br />
petite cerise <strong>du</strong> bois de<br />
Sainte-Lucie sont quelques<br />
unes des fantaisies<br />
végétales, florales et même,<br />
fruitières, dont le promeneur<br />
peut parfumer ses balades<br />
lotoises s’il a l’œil un tantinet<br />
curieux.<br />
La terre des orchidées<br />
Présentes avec 40 variétés<br />
sur la centaine que l’on<br />
recense en France, les<br />
orchidées sont une spécialité<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Nul besoin,<br />
cependant, d’être botaniste<br />
pour apprécier le galbe d’un<br />
orchis pourpre dont l’inflorescence<br />
fait d’abord penser<br />
à une jacinthe. Un peu de<br />
temps et quelques notions de<br />
base suffisent pour capturer<br />
des yeux la beauté de ces<br />
fascinantes indigènes qui<br />
aiment à piqueter les<br />
pelouses tendres des<br />
causses.<br />
Au printemps, l’ophrys jaune<br />
est l’une des premières à<br />
ouvrir le bal. Abondant au sud<br />
de Cahors, sur les terrains<br />
calcaires <strong>du</strong> Quercy Blanc où<br />
pointe la lavande, l’ophrys<br />
jaune a l’éclat <strong>du</strong> soleil. On le<br />
surprend parfois<br />
en compagnie de l’ophrys<br />
sombre qui, lui, se pare d’un<br />
bleu velouté couleur nuit. Le<br />
roi <strong>du</strong> mois de mai est sans<br />
conteste l’ophrys bécasse, un<br />
chef-d’œuvre esthétique<br />
baptisé par les gens <strong>du</strong> pays<br />
« l’oiseau pique la mouche ».<br />
Justement, l’ophrys mouche<br />
est une autre de ces<br />
orchidées fines stratèges qui<br />
imitent à la perfection oiseaux<br />
et insectes évoluant<br />
dans leur environnement.<br />
L’ophrys pyramidal est quant<br />
à lui si abondant sur les<br />
causses qu’il aurait pu, dit-on,<br />
figurer à la place <strong>du</strong> lion sur<br />
les armes <strong>du</strong> Quercy.<br />
Toujours sur le causse, mais<br />
à l’ombre des petits chênes<br />
cette fois-ci, l’on pourra<br />
croiser la néottie nid-d’oiseau<br />
ainsi que l’elléborine, une<br />
orchidée d’un rose délicat.<br />
Quittons les causses pour les<br />
prairies naturelles de la<br />
Bouriane, dans la région de<br />
Gourdon. L’orchis élevé se<br />
plaît ici, dans les creux<br />
humides, au contact des<br />
ruisselets. De grande taille<br />
(50 à 60 cm), il lance ses<br />
fleurs d’un rose pourpré audessus<br />
des herbes, splendide<br />
émissaire de la lignée florale<br />
envoûtante, si diverse et bien<br />
protégée, des orchidées <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong>.<br />
De chênaies en falaises<br />
En plus des orchidées, les<br />
pelouses <strong>du</strong> causse voient<br />
s’épanouir nombre de<br />
Le <strong>Lot</strong> côté jardin<br />
plantes d’affinité méri-dionale<br />
dont les plus typiques sont le<br />
lin des collines, la sabline des<br />
chaumes et le thym serpolet.<br />
Le causse possède une<br />
couverture boisée dense où<br />
domine le chêne pubescent,<br />
petit et noueux. L’érable de<br />
Montpellier et le charme<br />
participent à ces ombrages.<br />
Chênaies et charmaies<br />
gardent ainsi dans leur<br />
fraîcheur des espèces rares<br />
comme la centaurée de Lyon<br />
et le splendide lis martagon<br />
dont la cueillette est interdite.<br />
Ailleurs, à la faveur des<br />
falaises qui bordent la vallée<br />
<strong>du</strong> Célé notamment, des<br />
senteurs méditerranéennes<br />
se révèlent : buis, jasmin,<br />
sous-arbrisseau ou pistachier<br />
térébinthe aux baies rouge vif<br />
habillent les corniches<br />
exposées plein sud. Dans un<br />
climat plus frais, celui de la<br />
Bouriane, c’est le narcisse<br />
des poètes qui, au printemps,<br />
délivre la puis-sance de son<br />
parfum.<br />
Les plantes des vieux murs<br />
A Cahors comme dans la<br />
plupart des villages <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>,<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 21
les vieux murs qui se dorent<br />
au soleil laissent s’exprimer<br />
un foisonnement de plantes<br />
vivaces. Fougères dans<br />
toutes les déclinaisons<br />
possibles, orpin blanc,<br />
joubarde, touffes de giro-flée,<br />
lilas d’Espagne, sé<strong>du</strong>m aux<br />
fleurs blanches et autres<br />
cymbalaires cascadent et<br />
grimpent, profitant <strong>du</strong> moindre<br />
creux laissé par l’assemblage<br />
des pierres. Nombre de<br />
ces plantes ont été intro<strong>du</strong>ites<br />
et cultivées d’abord pour un<br />
usage médicinal ou<br />
alimentaire. Associées aux<br />
roses trémières, aux petits<br />
figuiers et aux glycines, elles<br />
parti-cipent au charme des<br />
villages et de leurs jardins<br />
ensau-vagés, tels qu’on les<br />
décou-vre, par exemple, au<br />
gré des rues pentues de<br />
Saint-Cirq-Lapopie.<br />
Les fruits sauvageons<br />
Autrefois, ils étaient savourés<br />
au pied de l’arbre ou mis<br />
à blettir dans le grenier, en<br />
attendant que leur âpreté se<br />
transforme en saveur sucrée.<br />
On en faisait des confitures,<br />
des gâteaux, des liqueurs ou<br />
des piquettes. Ren<strong>du</strong>s à<br />
l’exclu-sivité de la nature,<br />
sorbiers, néfliers, alisiers et<br />
noisetiers sont toujours là,<br />
ombrageant les prés et les<br />
sentiers. Le sorbier par<br />
exemple est présent dans<br />
tout le département. Ses<br />
fruits, les sorbes, ressemblent<br />
à de petites poires<br />
jaune-rouge. Les Gaulois les<br />
employaient dit-on pour<br />
fabriquer la cervoise. La<br />
petite cerise <strong>du</strong> bois de Ste-<br />
Lucie, elle, est fréquente sur<br />
le causse. Ici grandit également<br />
le cornouiller dont les<br />
fruits ressemblent à des<br />
olives rouges. Dès février, sa<br />
floraison évoque les mimosas<br />
de la Côte d’Azur. Bien<br />
d’autres arbres et fruits<br />
sauvages s’épanouissent<br />
dans le <strong>Lot</strong>, donnant à la<br />
campagne un air de verger<br />
où l’on pourrait glaner à<br />
l’envie nèfles à la peau<br />
<strong>du</strong>veteuse, prunes, merises<br />
bien noires ou fraises des<br />
bois.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 22
Croisières sur le <strong>Lot</strong><br />
Louvoyant entre la chaleur<br />
des falaises et les<br />
arabesques <strong>du</strong> vignoble de<br />
Cahors, la rivière <strong>Lot</strong> trace un<br />
parcours navigable long de<br />
75 Km, considéré comme l’un<br />
des plus beaux de France.<br />
Balade d’une heure, plaisir<br />
d’une journée ou véritable<br />
séjour : les formules pour<br />
jouer aux marins sur le <strong>Lot</strong> ne<br />
manquent pas.<br />
En bateau promenade<br />
Photographier le profil ardent<br />
de Cahors côté rivière,<br />
admirer les maisons<br />
gothiques de Saint-Cirq-<br />
Lapopie cascadant sur leur<br />
rocher, … : Les bateaux<br />
promenades sont la formule<br />
idéale pour ceux qui<br />
souhaitent profiter <strong>du</strong><br />
paysage en écoutant les<br />
commentaires d’un équi-page<br />
qui en sait long sur l’histoire<br />
d’une rivière à la forte<br />
personnalité. Jadis témoin<br />
d’une activité batelière<br />
florissante, le <strong>Lot</strong> fut dès le<br />
16 ème siècle un boulevard<br />
commerçant de première<br />
importance avant de se<br />
laisser supplanter par le rail et<br />
la route. Endormie pendant<br />
de longues années, ren<strong>du</strong>e à<br />
la nature, la rivière a repris<br />
peu à peu sa place au cœur<br />
des hommes. Ecluses<br />
remises en service, berges<br />
nettoyées, cours stabilisé, … :<br />
la réouverture<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> à la navigation,<br />
en1990, offre un parcours<br />
enchanteur qui s’étend de<br />
Larnagol à Luzech.<br />
Points d’embarquement<br />
à bord des bateaux<br />
promenades :<br />
Cahors et Bouziès.<br />
En gabare<br />
Du 16 ème au 19 ème siècle, le<br />
<strong>Lot</strong> était parcouru de<br />
gabarres qui, chargées de<br />
bois, de vin ou de charbon,<br />
permettaient au Quercy de<br />
commercer avec l’Aquitaine<br />
et autres régions. Baptisée en<br />
hommage à l’Histoire, une<br />
gabarre est aujourd’hui un<br />
petit bateau motorisé à fond<br />
plat. Il se loue pour une<br />
journée et se pilote sans<br />
permis, après une initiation à<br />
la navigation et au passage<br />
d’écluses. Une formule à<br />
choisir si l’on souhaite évoluer<br />
en toute liberté, faire une<br />
halte baignade à la plage de<br />
St-Cirq-Lapopie, etc. Le<br />
secteur dévolu aux gabarres<br />
est en effet compris entre<br />
Bouziès et St-Cirq-Lapopie.<br />
Point de location<br />
des gabarres (capacité :<br />
jusqu’à 12 personnes) :<br />
halte nautique de Bouziès.<br />
L’eau<br />
Le chemin de halage de Ganil<br />
A 6 Km en aval de St-Cirq-<br />
Lapopie, un sentier part de la<br />
halte nautique de Bouziès et<br />
mène rapidement au chemin de<br />
halage de Ganil. S’étirant sur<br />
près d’un kilomètre, cette<br />
encoche taillée à la base de la<br />
falaise est l’un des éléments les<br />
plus spectaculaires <strong>du</strong> patrimoine<br />
fluvial lotois. Elle fut<br />
creusée entre 1843 et 1847 afin<br />
de faciliter le trafic des gabarres<br />
sur le <strong>Lot</strong>, la rive opposée étant<br />
trop meuble pour supporter le<br />
passage des convois de halage.<br />
Aujourd’hui orné d’un bas-relief<br />
évoquant le monde aquatique<br />
(œuvre de D.Monnier), cette<br />
galerie permet de rejoindre St-<br />
Cirq-Lapopie en longeant le <strong>Lot</strong><br />
au fil d’une promenade magique.<br />
En bateau habitable<br />
Naviguant avec nonchalance<br />
sur une rivière dont chaque<br />
méandre révèle un spectacle<br />
nouveau, parfois chargés de<br />
bicyclettes, les house-boats<br />
ou bateaux habitables font<br />
désormais partie <strong>du</strong> décor de<br />
la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Confortables, bien équipés,<br />
ces « maisons sur l’eau » se<br />
pilotent sans permis et<br />
rencontrent un franc succès.<br />
Pour beaucoup, c’est<br />
l’occasion de réaliser le rêve<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 23
d’une croisière de plusieurs<br />
jours sur l’eau, à son rythme<br />
… et à celui des écluses.<br />
Le domaine navigable <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
est en effet jalonné de 17<br />
écluses, toutes à manœuvre<br />
manuelle. Avec le chemin de<br />
halage de Ganil, les écluses<br />
ont fait partie des aménagements<br />
qui ont permis, au<br />
19 ème siècle, de faciliter la<br />
navigation et d’assagir une<br />
rivière qui, autrefois, exi-geait<br />
des gabarriers et des<br />
mariniers d’avoir l’esprit fort<br />
aventureux.<br />
Points de réservation pour les<br />
bateaux habitables :<br />
Nautic à Luzech<br />
05 65 22 21 91<br />
Le boat à Douelle<br />
05 65 20 08 79<br />
Baboumarine à Cahors<br />
05 65 30 08 99<br />
<strong>Lot</strong> Navigation à Bouzies<br />
05 65 24 32 20<br />
La navigation est ouverte<br />
d’avril à octobre mais reste<br />
soumise aux conditions<br />
météo.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 24
Dans le vif des rivières<br />
En canoë-kayak sur le <strong>Lot</strong> ou<br />
la Dordogne, en canyonning<br />
dans les gorges <strong>du</strong><br />
Bervézoul, ou bien à la faveur<br />
d’un délicieux coin de pêche ,<br />
le <strong>Lot</strong> se vit au bord de l’eau.<br />
Il ne reste plus qu’à choisir<br />
l’équipement adapté.<br />
La pagaie<br />
Jalonnées de petites plages<br />
de galets et de villages de<br />
caractère, les rivières <strong>Lot</strong>,<br />
Célé et Dordogne comptent<br />
au total une trentaine de<br />
points d’embarquement pour<br />
canoë-kayak. Parfaits pour<br />
une initiation ou une balade<br />
en famille, les parcours<br />
proposés sont accessibles à<br />
tous.<br />
Plus amusantes que<br />
techniques, plus douces que<br />
tumultueuses, les trois grandes<br />
rivières <strong>du</strong> département<br />
ont en commun de transporter<br />
leurs randonneurs<br />
dans des décors très préservés<br />
où nature et histoire se<br />
rehaussent mutuellement.<br />
Soulignant tour à tour les<br />
ruines fascinantes de<br />
l’abbaye de Marcilhac-sur-<br />
Célé, la plage et le château<br />
de Sauliac-sur-Célé, puis les<br />
maisons troglodytiques de<br />
Cabrerets, le Célé par<br />
exemple trace une entaille<br />
paradisiaque, ourlée de<br />
falaises extravagantes qui<br />
veillent sur les sinuosités<br />
d’une eau vive et pure.<br />
Précisons que, en dehors de<br />
la pleine saison estivale, juin,<br />
septembre et octobre sont de<br />
bons mois pour le canoë<br />
dans le <strong>Lot</strong>.<br />
Le casque<br />
Le casque mais aussi la<br />
combinaison néoprène, les<br />
mousquetons, la tyrolienne et<br />
toute la panoplie <strong>du</strong><br />
canyonneur est requise pour<br />
explorer le Bervézoul et son<br />
gouffre des cloches. Nous<br />
sommes sur les terres<br />
granitiques <strong>du</strong> Ségala, au<br />
nord-est <strong>du</strong> département,<br />
près <strong>du</strong> village de Lacapelle-<br />
Marival. il s’agit de l’un des<br />
deux sites <strong>du</strong> département,<br />
avec le Saut Grand près de<br />
Latouille-Lentillac, a être<br />
équipé pour la pratique <strong>du</strong><br />
canyonning.<br />
C’est encadré par les guides<br />
<strong>du</strong> Bureau des sports de<br />
Con<strong>du</strong>ché que l’on s’aventure<br />
dans les gorges étroites<br />
<strong>du</strong> Bervézoul. Le parcours<br />
offre un dosage bien équilibré<br />
entre grimpette, natation et<br />
escalade, avec comme point<br />
d’orgue le saut de 5 mètres<br />
dans le gouffre des cloches.<br />
Offrant une succession de<br />
cascades, de vasques, de<br />
toboggans naturels creusés<br />
par les rapides <strong>du</strong> ruisseau,<br />
cette randonnée se place<br />
dans le registre <strong>du</strong> ludique.<br />
Même si elle offre son lot de<br />
sensations fortes, elle est<br />
parfaite pour une première<br />
approche <strong>du</strong> canyonning.<br />
La canne à pêche<br />
L’eau<br />
De l’avis autorisé des<br />
pêcheurs, le patrimoine<br />
naturel et piscicole <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> est<br />
d’une authenticité rare et<br />
d’une richesse qui permet de<br />
varier les plaisirs quasiment à<br />
l’infini. 1 500 Km de ruisseaux<br />
de 1 ère catégorie, 35 lacs et<br />
étangs, 400 Km de rivières de<br />
2 ème catégorie parmi<br />
lesquelles le <strong>Lot</strong> et la<br />
Dordogne : le département<br />
offre effec-tivement de vastes<br />
pos-sibilités pour taquiner<br />
truites, ablettes, carpes,<br />
brochets ou sandres.<br />
Côté pratique, un guide de la<br />
pêche dans le <strong>Lot</strong> qui<br />
permet de découvrir :<br />
✓ les parcours de pêche<br />
sportive : truite, No-kill et de<br />
pêche aux carnassiers :<br />
sandre, black-bass, brochet,<br />
silure<br />
✓ les secteurs de pêche à la<br />
carpe de nuit<br />
✓ la localisation de l’ensemble<br />
des postes handipêche<br />
ainsi que les structures<br />
labelliséesTourisme et<br />
Handicap<br />
✓les hébergements qualifiés<br />
Accueil Qualité Pêche.<br />
Il s’agit d’une sélection<br />
rigoureuse des meilleurs<br />
hébergements (15 à ce<br />
jour) :<br />
- situés à moins de 0,5 km<br />
d’un poste de pêche accessible<br />
et richement peuplé<br />
- ouvert pendant les périodes<br />
de pêche<br />
- mettant à disposition les<br />
cartes de pêche, sur<br />
demande, un local pour le<br />
matériel. Et bien enten<strong>du</strong><br />
prodiguant tous les conseils<br />
et informations utiles sur la<br />
pêche dans le <strong>Lot</strong><br />
✓contact : Fédération de<br />
Pêche <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
www.pechelot.com<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 25
Rivières souterraines, un<br />
monde à l’envers<br />
Par la grâce des puissances<br />
telluriques et la nature d’un<br />
sol qui laisse pénétrer en<br />
abondance l’eau dans ses<br />
profondeurs, gouffres et<br />
rivières souterraines s’associent<br />
pour rendre la<br />
découverte <strong>du</strong> Quercy<br />
passionnante aussi bien sous<br />
terre que sous le soleil.<br />
Ruisseaux disparaissant<br />
brutalement entre<br />
les mailles <strong>du</strong> rocher et<br />
réapparaissant des<br />
kilomètres plus loin, rivières<br />
souterraines em-pruntant<br />
d’immenses ré-seaux<br />
spéléologiques, lacs se<br />
formant à des dizaines de<br />
mètres sous terre, … : l’eau<br />
dans le Quercy se livre à<br />
toutes sortes de tours de<br />
magie provoqués par l’action<br />
de l’érosion sur les plateaux<br />
calcaires jurassiques.<br />
Sur le causse de Gramat, la<br />
forêt de la Braunhie<br />
témoigne de la façon dont<br />
l’eau s’éclipse pour mener<br />
une vie souterraine intense.<br />
La forêt est en effet truffée de<br />
180 gouffres (ou igues) parmi<br />
lesquels le gouffre de<br />
Planagrèze (site aménagé),<br />
le plus profond <strong>du</strong> département<br />
avec - 270 m. Un<br />
autre exemple avec la<br />
« fontaine » Saint-Georges,<br />
cachée dans la vallée de la<br />
Dordogne quelque part entre<br />
Montvalent et Gluges.<br />
Ici, en pleine nature, une eau<br />
bleu-vert d’un éclat<br />
irréel vient remplir une large<br />
vasque naturelle : il s’agit en<br />
fait d’une résurgence de la<br />
rivière de Padirac dont le<br />
réseau souterrain s’étend sur<br />
37 km.<br />
Grand site <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, le célèbre<br />
gouffre de Padirac se<br />
présente comme une porte<br />
grande ouverte sur le monde<br />
fantastique de l’eau souterraine.<br />
Large de 32 m de<br />
diamètre, profond de 103 m,<br />
Padirac invite à une<br />
promenade inoubliable de 2<br />
km, à pied puis en barque.<br />
Emmenés par des guides<br />
transformés en gondoliers,<br />
les visiteurs découvrent la<br />
galerie de la source, la rivière<br />
plane aux eaux étonnamment<br />
limpides, la grande<br />
pendeloque <strong>du</strong> lac de la pluie<br />
(une stalactite de 78 m de<br />
hauteur !) et les vasques<br />
superbes créées par les<br />
gours. La vision, depuis un<br />
belvédère, de la salle<br />
impressionnante <strong>du</strong> grand<br />
dôme complète cette<br />
incursion dans ce qui relève<br />
d’une quatrième dimension.<br />
L’eau<br />
La visite des grottes de<br />
Lacave permet elle aussi<br />
d’explorer ces royaumes<br />
ignorés <strong>du</strong> ciel. Site majeur<br />
de la vallée de la Dordogne,<br />
les grottes de Lacave ont<br />
été découvertes en 1902.<br />
Cette « synthèse des grottes<br />
de France », comme le<br />
résuma Norbert Casterets,<br />
s’ouvre par un haut portique<br />
naturel dans la falaise. La<br />
plongée au cœur des<br />
ténèbres révèle une dizaine<br />
de salles riches en<br />
concrétions délicates et<br />
féeriques. La salle <strong>du</strong> lac,<br />
longue de 90 m, est une<br />
pure merveille. Les jeux de<br />
la lumière noire sur la<br />
phosphorescence naturelle<br />
des concrétions font<br />
apparaître, sur le miroir<br />
liquide, des mirages de<br />
monuments et de cités<br />
englouties.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 26
Saint-Martin<br />
le cascadeur<br />
Un jour sur le causse de Gramat,<br />
dit la légende, St-Martin venu à<br />
dos d’âne porter la bonne parole<br />
se trouva nez à nez avec le<br />
diable. Portant un sac plein<br />
d’âmes damnées, ce dernier<br />
frappa le sol <strong>du</strong> talon : aussitôt,<br />
un gouffre gigantesque s’ouvrit.<br />
Se moquant <strong>du</strong> saint, le diable le<br />
mit au défi de franchir cet<br />
obstacle. En cas de réussite, St-<br />
Martin pourrait récupérer les<br />
âmes et les sauver. Le brave<br />
homme ne se démonta point et<br />
s’élança avec sa mule au-dessus<br />
de l’abîme.<br />
Mé<strong>du</strong>sé, dépité par cet exploit<br />
insensé, Satan abandonna les<br />
âmes dont il s’était chargé et<br />
disparut par le trou qu’il venait de<br />
créer. Ce trou, c’est bien sûr celui<br />
de Padirac et certains voient<br />
encore aujourd’hui, au rebord <strong>du</strong><br />
gouffre, les marques faites par<br />
les sabots de la mule<br />
cascadeuse.<br />
La plage aux ptérosaures:<br />
un rayonnement mondial<br />
Les mouvements de l’eau<br />
dans le Quercy ont laissé un<br />
héritage unique en son<br />
genre : la « plage aux<br />
ptérosaures ».<br />
Située sur la commune de<br />
Crayssac, elle est aujourd’hui<br />
connue dans le monde<br />
entier par les paléontologues.<br />
Cette plage fossile<br />
vieille de 140 millions<br />
d’années recèle des centaines<br />
d’empreintes de reptiles<br />
volants mais aussi de<br />
dinosaures, crocodiles, tortues,<br />
… Des chercheurs<br />
venus <strong>du</strong> monde entier<br />
poursuivent leurs fouilles sur<br />
ce site qui a fait récemment<br />
l’objet d’un documentaire<br />
tourné par la National<br />
Geographic Society.<br />
Ouverte au public au travers<br />
de visites guidées organisées<br />
en été, la plage aux<br />
ptérosaures accueille également,<br />
chaque année, des<br />
dizaines d’enfants qui<br />
viennent s’initier à la<br />
paléontologie.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 27
Les architectures de l’eau<br />
Sur les causses <strong>du</strong> Quercy,<br />
les hommes ont développé<br />
une grande ingéniosité pour<br />
retenir l’eau de pluie avant<br />
qu’elle ne file dans le soussol.<br />
Ainsi est née une<br />
véritable culture de l’eau dont<br />
on peut voir aujourd’hui les<br />
témoignages dans un petit<br />
patrimoine unique en son<br />
genre.<br />
Les puits<br />
« Karstique » : le terme<br />
géologique claque sec,<br />
qualifiant à bon escient la<br />
nature profondément calcaire<br />
<strong>du</strong> causse. La rareté de<br />
l’eau en surface a provoqué<br />
une floraison de lavoirs et de<br />
réservoirs bâtis en pierre,<br />
mais également de puits de<br />
tout gabarit. Certains<br />
ressemblent ainsi à d’énormes<br />
tours inversées. Le pays<br />
de Lalbenque possède une<br />
collection importante de ces<br />
constructions : on peut les<br />
découvrir à pied en<br />
empruntant le « circuit des<br />
puits et des lavoirs » au<br />
départ d’Aujols. Toujours<br />
dans les environs de<br />
Lalbenque, le hameau de<br />
Laburgade illustre la façon<br />
parfois insolite dont l’homme<br />
s’est arrangé <strong>du</strong> tempérament<br />
de la nature.<br />
En lisière de ce joli hameau,<br />
on découvre un chemin bordé<br />
par une douzaine de puits<br />
vieux de plus de 200 ans.<br />
Bâtis hors sol, tels de petites<br />
cabanes de pierre, ces puits<br />
sont implantés sur un terrain<br />
qui a été partagé au moment<br />
de la Révolution. Chaque<br />
propriétaire a alors fait<br />
construire son puits. Le<br />
curieux chapelet qui en<br />
résulte correspond au<br />
parcours souterrain de<br />
résurgences très convoitées.<br />
Les lavoirs « papillons »<br />
De nombreux villages <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
possèdent de beaux lavoirs<br />
qui présentent pour certains<br />
une architecture très<br />
spécifique.<br />
A Limogne et Aujols près de<br />
Lalbenque, les pierres qui<br />
bordent les lavoirs ont une<br />
forme particulière dite « en<br />
aile de papillon ». Inclinées<br />
deux par deux l’une vers<br />
l’autre, les pierres permettaient<br />
aux lavandières de<br />
bavarder à leur aise en têteà-tête.<br />
Formant un lac au<br />
milieu <strong>du</strong> village, le lavoir<br />
d’Aujols est ainsi surpiqué<br />
d’une vingtaine de dalles<br />
« papillon ».<br />
L’eau<br />
Les lacs de Saint-<br />
Namphaise<br />
Dans le <strong>Lot</strong>, on appelle « lacs<br />
de Saint-Namphaise » les<br />
bassins creusés à même le<br />
roc qui servent d’abreuvoirs<br />
aux animaux. Le Parc naturel<br />
régional des Causses <strong>du</strong><br />
Quercy en compte une<br />
centaine. Inscrits dans la liste<br />
des biens à protéger en<br />
raison de leur valeur<br />
historique et biologique, les<br />
lacs de Saint-Namphaise<br />
abritent un écosystème où le<br />
grand triton, le crapaud<br />
accoucheur et la reinette<br />
méridionale reignent en<br />
maîtres.<br />
Au temps de Charlemagne<br />
Saint-Namphaise, officier ou<br />
parent de Charlemagne selon<br />
la version que l’on choisit,<br />
serait l’instigateur inspiré des<br />
lacs qui portent aujourd’hui<br />
son nom. Miraculeusement<br />
épargné lors de la malédiction<br />
qui frappa le couvent de<br />
Lantouy près de Cajarc, le<br />
brave homme se retira en<br />
ermite dans la forêt de la<br />
Braunhie et creusa de ses<br />
mains les fameux « laquets »<br />
habiles à retenir l’eau de<br />
pluie.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 28
Les moulins<br />
Voici une autre spécialité<br />
lotoise dont on peut goûter la<br />
poésie en maints endroits.<br />
Dans le Quercy Blanc par<br />
exemple, les moulins émaillent<br />
depuis le 19 ème siècle les<br />
cours de la Lupte, de la<br />
Barguelonne, <strong>du</strong> Lendou et<br />
autres de ces ruisseaux qui<br />
ont creusé dans le plateau<br />
des vals fertiles, cultivés<br />
depuis l’époque galloromaine.<br />
Au nord <strong>du</strong> département, le<br />
causse de Gramat a lui aussi<br />
forgé une part de son identité<br />
sur le « tic-tac <strong>du</strong> moulin », ce<br />
bruit carac-téristique <strong>du</strong><br />
pignon distri-buant le grain à<br />
la meule. Ainsi, les canyons<br />
de l’Ouysse et de l’Alzou<br />
comptent 19 moulins sur un<br />
parcours de 20 Km environ.<br />
Parmi eux, citons le moulin de<br />
Cougnaguet, serti dans un<br />
coin de paradis près de<br />
Rocamadour. Hérité de<br />
l’ordre cistercien des Alix, ce<br />
moulin fortifié a été construit<br />
en 1350 pour alimenter en<br />
farine les foules de pèlerins.<br />
Classé Monument Historique,<br />
il a conservé son mécanisme<br />
intact et se visite d’avril à<br />
septembre. Près de Gramat,<br />
le moulin <strong>du</strong> Saut vaut<br />
également le détour. Un<br />
sentier en sous-bois révèle en<br />
20 minutes de marche une<br />
vision inoubliable : celle d’un<br />
moulin ruiné mais indestructible,<br />
altier et mys-térieux.<br />
Construit dans le lit même de<br />
l’Alzou, il s’accroche au<br />
rocher dans un exercice<br />
architectural fascinant.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 29
Les divas <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Leur caractère délicat,<br />
précieux et aléatoire en font<br />
les divas de l’arrière-saison :<br />
voici la Truffe <strong>du</strong> Quercy et le<br />
Safran <strong>du</strong> Quercy, marques<br />
déposées, l’un parfum et<br />
l’autre épice, luxe d’un pays<br />
où l’on aime la bonne chère.<br />
200 fleurs pour 1 gramme de<br />
safran<br />
Les safranières entament leur<br />
floraison en octobre. Elles<br />
forment de petites touches<br />
mauves, visibles dans la<br />
vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> autour de Cajarc<br />
ou St-Cirq-Lapopie. Les<br />
gestes des cueilleurs sont<br />
tout droit hérités de la période<br />
faste <strong>du</strong> safran (15 ème /18 ème<br />
siècles). Il s’agit d’envelopper<br />
chaque fleur de la paume,<br />
d’en couper la tige avec<br />
l’ongle, puis de recommencer<br />
des milliers de fois. Pensez !<br />
200 fleurs peinent à donner 1<br />
gramme de safran. Avec<br />
dextérité, il faut ensuite<br />
prélever et faire sécher l’or<br />
rouge, autrement dit les<br />
stigmates de la fleur. Après<br />
un contrôle strict à la<br />
coopérative de Cajarc, seul<br />
organisme habilité à commercialiser<br />
le Safran <strong>du</strong><br />
Quercy,les stigmates vermillon<br />
seront présentés entiers<br />
et purs dans un joli coffret noir<br />
et mauve (environ 30€/g).<br />
Relancée en 1997, la culture<br />
<strong>du</strong> safran occupe un total de<br />
3 hectares. Environ 60<br />
pro<strong>du</strong>cteurs sont concernés,<br />
faisant de cette épice cousue<br />
main une affaire exclusivement<br />
familiale. En effet,<br />
les stigmates ne sont jamais<br />
mélangés. Acheter un gramme<br />
de Safran <strong>du</strong> Quercy<br />
revient donc à acquérir le<br />
trésor d’une seule et même<br />
famille.<br />
Fête <strong>du</strong> safran : le dernier<br />
samedi d’octobre à Cajarc<br />
Marché tout safran (sirop,<br />
confitures, fromages, pâtés et<br />
autres pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> terroir au<br />
safran), concours <strong>du</strong> meilleur<br />
safran, repas gastronomique<br />
orchestré par les chefs des<br />
Bonnes Tables <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : chaque<br />
minute de cette fête révèle la<br />
saveur de l’épice la plus<br />
convoitée mais aussi la diversité<br />
de ses déclinaisons. A vivre dans<br />
le cadre de Cajarc, au bord <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong>.<br />
15 années de patience pour<br />
quelques truffes<br />
Daniel Chambon, chef étoilé<br />
au Michelin, possède ses<br />
propres chênes truffiers et sa<br />
cuisine s’en trouve for-cément<br />
transcendée. Il fait partie des<br />
passionnés qui participent au<br />
maintien de la trufficulture<br />
Vie gourmande<br />
dans le <strong>Lot</strong>. Leur principale<br />
vertu est la patience car il faut<br />
attendre environ 15 ans pour<br />
voir un chêne se décider à<br />
pro<strong>du</strong>ire, ou à ne pas<br />
pro<strong>du</strong>ire. Aujourd’hui, les<br />
truffières qui poussent sur le<br />
causse autour de Lalbenque<br />
sont plantées de chênes<br />
mycorisés : ce sont des<br />
plants auxquels on a associé<br />
le mycélium de la truffe afin<br />
d’augmenter les chances de<br />
cueillette.<br />
En dépit de cela, la formation<br />
de la truffe dans le sol<br />
demeure un mystère total et<br />
sa cueillette, qui se déroule<br />
de décembre à mars, se pare<br />
de conditionnel. Si les chênes<br />
ont été bien entretenus, si le<br />
printemps est tiède et<br />
humide, si l’été se déroule en<br />
une succession de chaleurs<br />
et d’orages, si le chien ou le<br />
cochon sont bien dressés et<br />
trouvent ce qu’ils doivent<br />
trouver, alors peut-être le<br />
parfum de l’or noir fera<br />
tourner les têtes au marché<br />
de Lalbenque.<br />
Marché et fête de la truffe à<br />
Lalbenque<br />
Lalbenque est classé « site<br />
remarquable <strong>du</strong> goût » pour son<br />
marché à la truffe : un rituel<br />
savoureux, très codifié, où le prix<br />
de l’or noir oscille entre 300 et<br />
700€ le kilo. Le marché se<br />
déroule de début décembre à fin<br />
mars, chaque mardi à 14h pour<br />
le marché au détail et à 14h30<br />
pour le marché en gros. La<br />
saison de la cueillette a son point<br />
d’orgue le dernier week-end de<br />
janvier : la fête de la truffe bat<br />
son plein, entre concours <strong>du</strong> plus<br />
beau panier de truffes, repas et<br />
animations diverses.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 30
Les perles de la vallée de la<br />
Dordogne<br />
L’une est craquante, l’autre<br />
est moelleuse. Toutes deux,<br />
noix et prune, sé<strong>du</strong>isent<br />
rondement nos papilles et<br />
nous invitent à sillonner leur<br />
berceau de naissance : la<br />
prestigieuse vallée de la<br />
Dordogne.<br />
La route de la noix<br />
Le noyer est aux rives de la<br />
Dordogne ce que l’olivier est<br />
à la Provence : la signature<br />
d’une terre, un patrimoine<br />
paysager, une source de<br />
richesse depuis le 10 ème<br />
siècle, époque où les<br />
paysans acquittaient leurs<br />
dettes en setiers de noix.<br />
Dans la vallée de la<br />
Dordogne, les noyers forment<br />
un écran végétal douillet<br />
entre falaises et rivière. Bien<br />
alignés, ils semblent savourer<br />
l’obtention récente (2002) de<br />
l’AOC Noix <strong>du</strong> Périgord qui<br />
déborde sur la Dordogne, la<br />
Corrèze et la Charente. Allant<br />
<strong>du</strong> croquant sé<strong>du</strong>cteur<br />
jusqu’au petit goût de<br />
noisette, Marbot, Corne,<br />
Granjean et Franquette sont<br />
les quatre variétés qui se<br />
partagent l’AOC, en version<br />
noix primeur, noix sèche ou<br />
cerneaux. La noix se décline<br />
également en huile et en<br />
liqueur.<br />
Pour savourer pleinement ces<br />
variations gourmandes, il faut<br />
suivre la route de la noix au fil<br />
des entrelacs de la vallée de<br />
la Dordogne. Restaurants,<br />
exploitations<br />
nucicoles, huileries, distilleries<br />
et marchés locaux<br />
jalonnent cette route créée<br />
par le Syndicat de défense de<br />
la noix <strong>du</strong> Périgord. Les<br />
fiches-itinéraires sont disponibles<br />
gratuitement dans les<br />
Offices de Tourisme de<br />
Souillac, Martel, Bretenoux et<br />
Saint-Céré.<br />
Fête de la noix :<br />
le dernier dimanche<br />
d’octobre à Thégra<br />
Dans ce petit village de l’AOC<br />
Noix <strong>du</strong> Périgord, la noix nous<br />
fait craquer de mille façons :<br />
marché tout noix (charcuteries,<br />
fromages, confiseries, …),<br />
démonstration de fabrication<br />
d’huile de noix, stands des<br />
métiers <strong>du</strong> bois, concours <strong>du</strong><br />
meilleur gâteau aux noix, le tout<br />
avec la participation<br />
gastronomique des Bonnes<br />
Tables <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
La reine-claude<br />
de Carennac<br />
Classé parmi les plus beaux<br />
villages de France, Carennac<br />
est le fief d’une variété de<br />
prune sur laquelle les<br />
gastronomes ne tarissent pas<br />
d’éloge. La Reine-Claude de<br />
Carennac, d’une subtile<br />
couleur verte et rosée,<br />
exprime en effet un parfum<br />
enivrant et une saveur<br />
sucrée-salée étourdissante.<br />
Rebelle à toute tentative de<br />
pro<strong>du</strong>ction à grande échelle,<br />
préférant l’intimité des petits<br />
vergers, la prune de<br />
Carennac apparaît comme un<br />
cadeau <strong>du</strong> ciel.<br />
Vie gourmande<br />
La dimension historique de<br />
cette confiserie naturelle<br />
ajoute à son caractère. Son<br />
origine remonte dit-on au<br />
règne de François 1 er . Au<br />
moment où le royaume de<br />
France se rapprochait de<br />
l’empire ottoman, Soliman le<br />
magnifique offrit au roi une<br />
des meilleures prunes <strong>du</strong><br />
Moyen Orient. François 1 er lui<br />
donna le nom de sa première<br />
épouse, Claude de France, et<br />
confia aux moines de Cluny<br />
le soin d’acclimater ce fruit<br />
délicieux sur ses terres. Les<br />
moines de Cluny en firent<br />
porter quelques plants à leurs<br />
frères <strong>du</strong> prieuré de<br />
Carennac, alors au sommet<br />
de son influence et de sa<br />
richesse. Et c’est ainsi que,<br />
chaque printemps depuis<br />
cette lointaine époque, les<br />
pruniers Reine-Claude<br />
fleurissent en légers nuages<br />
blancs sur les pentes de la<br />
vallée de la Dordogne<br />
Marché de la prune : début août<br />
à Carennac<br />
La prune Reine-Claude en son<br />
royaume fait le bonheur des<br />
gourmands et des connaisseurs<br />
le temps d’un marché qui lui est<br />
entièrement consacré.<br />
Dégustations, démonstration de<br />
distillation de prune et autres<br />
animations se déroulent dans le<br />
cadre d’exception de Carennac<br />
et de son prieuré fortifié au bord<br />
de la Dordogne.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 31
Les célébrités <strong>du</strong> Quercy<br />
Broutant les pelouses des<br />
causses, les brebis à lunettes<br />
<strong>du</strong> Quercy et les chèvres<br />
brunes de Rocamadour sont<br />
à l’origine de deux pro<strong>du</strong>its<br />
réputés portant l’un le Label<br />
Rouge et l’autre, le signe<br />
AOC. Dans une autre<br />
catégorie, celle <strong>du</strong> fruit, le<br />
melon <strong>du</strong> Quercy arbore<br />
quant à lui le blason de<br />
l’IGP*.<br />
* Indication Géographique<br />
Protégée<br />
Rocamadour AOC,<br />
un fromage vertige<br />
On ne présente plus le<br />
Rocamadour AOC, petit<br />
fromage de chèvre au lait cru<br />
fabriqué sur les causses <strong>du</strong><br />
Quercy depuis le 15 ème siècle.<br />
S’il porte le nom de la cité la<br />
plus vertigineuse de France,<br />
sa vision peut également<br />
susciter un vertige : celui de<br />
la gourmandise irrépressible.<br />
Aussi s’agit-il, avant de céder,<br />
de prendre l’exacte<br />
mesure <strong>du</strong> phénomène : un<br />
diamètre de 6 cm, une<br />
épaisseur de 1,5 cm, quatre<br />
stries sur le dessus, une peau<br />
toujours souple, veloutée,<br />
couleur ivoire. En bouche, ce<br />
fromage tout en douceur<br />
fond contre le palais, libérant<br />
des arômes de crème et<br />
d’herbe, relevés d’un peu de<br />
sel et de beurre.<br />
Ces saveurs résultent d’une<br />
alliance intime entre un<br />
terroir, des hommes et des<br />
méthodes qui répondent aux<br />
plus hautes exigences. Les<br />
pro<strong>du</strong>cteurs perpétuent les<br />
gestes hérités <strong>du</strong> savoir-faire<br />
familial et, même si les<br />
techniques les plus modernes<br />
sont aujourd’hui employées,<br />
la sensibilité et la main de<br />
l’éleveur restent déterminantes.<br />
A cela s’ajoute la<br />
qualité d’un élevage de pleine<br />
nature qui permet d’obtenir un<br />
lait parfumé au contact des<br />
genévriers, des fleurs et de<br />
l’herbe des causses.<br />
La fête des fromages à<br />
Rocamadour :<br />
Le dimanche de Pentecôte<br />
Le fameux cabécou de<br />
Rocamadour invite à festoyer ses<br />
cousins AOC <strong>du</strong> Grand Sud,<br />
avec un fromage invité vedette<br />
qui détermine le thème sur lequel<br />
se déroulent animations et repas.<br />
Une quinzaine de départements<br />
représentés, une quarantaine de<br />
fromagers, une dizaine de stands<br />
régionaux : on déguste<br />
gratuitement, on achète si l’on<br />
veut et l’on passe dans tous les<br />
cas une excellente journée<br />
Agneau fermier <strong>du</strong> Quercy,<br />
une tendresse<br />
Gastronomique<br />
Les paysages autour de<br />
Gramat ou de Rocamadour<br />
sont indissociables de leurs<br />
troupeaux de brebis pâturant<br />
entre prairies rases et bois de<br />
petits chênes verts.<br />
Grandes jardinières d’un<br />
causse dont elles entretiennent<br />
avec soin les<br />
pelouses et les sous-bois, ces<br />
brebis présentent autour des<br />
yeux un cercle de couleur<br />
foncé qui, de façon<br />
amusante, leur donne l’air de<br />
porter des lunettes noires (on<br />
dit que c’est pour mieux voir<br />
l’herbe <strong>du</strong> causse….parfois<br />
rare l’été !).De cette race<br />
rustique, typiquement<br />
causse-narde, sont issus les<br />
agneaux fermiers <strong>du</strong> Quercy.<br />
Elevés sous la mère dans<br />
des bergeries claires, propres<br />
et aérées, allaités par leurs<br />
mères qui passent la journée<br />
Vie gourmande<br />
à l’extérieur, les agneaux<br />
répondent à un cahier des<br />
charges unique en termes<br />
d’exigences de qualité, de<br />
respect de l’animal mais aussi<br />
de l’environnement. Décidés,<br />
non pas à faire bien, mais à<br />
faire mieux que partout<br />
ailleurs, leurs éle-veurs ont<br />
été les premiers à obtenir en<br />
France, dès 1991, le Label<br />
Rouge pour une viande<br />
ovine.Considéré comme un<br />
pro<strong>du</strong>it noble de la<br />
gastronomie <strong>du</strong> Sud-Ouest,<br />
l’agneau fermier <strong>du</strong> Quercy<br />
offre une chair tendre et<br />
rosée dont la saveur raffinée<br />
inspire bon nombre de chefs<br />
lotois.<br />
Melon <strong>du</strong> Quercy, un soleil<br />
dans l’assiette<br />
Dans le Quercy, les melons<br />
ont tout pour être heureux :<br />
un soleil qui se dépense sans<br />
compter, des coteaux bien<br />
exposés, un sol argilocalcaire<br />
comme ils aiment, et<br />
des pro<strong>du</strong>cteurs très attachés<br />
à une tradition de qualité.<br />
D’une génération à l’autre, on<br />
se transmet un savoir fait de<br />
maîtrise dans le choix des<br />
parcelles et des variétés,<br />
dans le suivi d’un fruit<br />
excessivement fragile, dans<br />
le choix <strong>du</strong> moment précis où<br />
la cueillette doit intervenir<br />
alors que le melon bascule<br />
dans sa pleine maturité.<br />
Offrant une densité parfaite,<br />
une chair sucrée et fondante<br />
au goût délicat de miel, le<br />
melon <strong>du</strong> Quercy ensoleille la<br />
gastro-nomie <strong>du</strong> Quercy et se<br />
prête à d’élégantes alliances<br />
culinaires (avec le magret de<br />
canard par exemple) qu’il soit<br />
consommé nature, rôti, en<br />
soupe ou en confiture.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 32
C’est bio le <strong>Lot</strong><br />
Respectueux de la nature et<br />
de notre santé, des dizaines<br />
de pro<strong>du</strong>cteurs <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> ont<br />
choisi par conviction la voie,<br />
certes difficile mais pleine<br />
d’avenir, de l’agriculture<br />
biologique.<br />
Avec une centaine d’exploitations<br />
couvrant plus de 5 500<br />
hectares, le <strong>Lot</strong> est un<br />
département bien engagé<br />
dans ce mode de culture et<br />
d’élevage dont les consommateurs<br />
plébiscitent aujourd’hui<br />
les principes : sols<br />
cultivés sans pesticides ni<br />
engrais chimiques de<br />
synthèse, cycles de la nature<br />
respectés, organismes génétiquement<br />
modifiés totalement<br />
proscrits, animaux<br />
nourris avec des aliments<br />
d’origine bio et soignés par<br />
homéopathie, … Obéissant à<br />
une réglementation très<br />
stricte, l’agriculture bio<br />
exprime une éthique qui, fort<br />
heureusement, n’exclue ni la<br />
diversité ni la gourmandise.<br />
Légumes de saison,<br />
asperges, melons, fraises, vin<br />
de Cahors, vin de Pays <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong>, vin des Coteaux <strong>du</strong><br />
Quercy, noix, fromages de<br />
chèvre, agneau fermier<br />
Causse <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, viande de<br />
bœuf, charcuteries mais<br />
aussi pains et biscuiterie<br />
traditionnelle : c’est un très<br />
grand panier qu’il faut prévoir<br />
lorsque l’on fait le tour des<br />
pro<strong>du</strong>cteurs bio <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Dans<br />
cette grande famille unie par<br />
le signe de qualité « AB », les<br />
pro<strong>du</strong>c-teurs conjuguent<br />
chacun à leur façon vérité <strong>du</strong><br />
pro<strong>du</strong>it et sens de<br />
l’innovation. Anne et Olivier<br />
Godin, Patricia et Thierry<br />
Poizat, Jean-Luc Carrières :<br />
en voici trois dont les<br />
pro<strong>du</strong>ctions ne manquent ni<br />
d’audace ni d’originalité.<br />
Le soin par le raisin bio : la<br />
mini-révolution de l’AOC<br />
Cahors<br />
Anne et Olivier Godin font<br />
souffler un vent nouveau<br />
depuis leur Château Vent<br />
d’Autan, domaine réputé<br />
depuis des années pour ses<br />
excellents vins AOC Cahors<br />
pro<strong>du</strong>its en biodynamie. En<br />
effet, ici est née la vino-cure,<br />
un concept de soins qui fait<br />
appel aux polyphénols de<br />
raisin biologique. Une<br />
première mondiale.<br />
De la culture bio de la vigne à<br />
la vino-cure, il n’y avait qu’un<br />
pas, motivé par les propriétés<br />
anti-vieillissement des<br />
polyphénols de raisin. Anne<br />
et Olivier Godin ont franchi ce<br />
pas au terme de deux ans de<br />
recherche, épaulés par<br />
l’Université de Bordeaux.<br />
Extraire les polyphénols est<br />
une chose, le faire avec des<br />
procédés non chimiques<br />
respectant le cahier des<br />
charges bio, c’était là une<br />
Vie gourmande<br />
autre histoire. Olivier Godin a<br />
réussi, déposant au final un<br />
procédé breveté. Les fruits de<br />
son travail : une ligne de<br />
cosmétiques pour le visage et<br />
le corps, ainsi qu’un bain<br />
revitalisant à savourer sur<br />
place. A côté <strong>du</strong> magnifique<br />
chai <strong>du</strong> Château Vent<br />
d’Autan, une pièce de remise<br />
en forme a été aménagée.<br />
L’endroit est cosy, simple et<br />
bien équipé. Sauna, tables<br />
massantes, jacuzzi saturé<br />
aux polyphénols de raisin bio,<br />
… : tout est prévu pour une<br />
séance de cocooning de<br />
1h30. On peut également<br />
découvrir la ligne beauté (lait<br />
corporel, gel bain douche,<br />
crème hydratante, …) : des<br />
cosmétiques com-portant<br />
uniquement des polyphénols<br />
de raisin bio et des huiles<br />
essentielles pures.<br />
Une façon cavalière de<br />
cultiver les légumes<br />
Situés non loin de Montcuq,<br />
les Jardins d’Escayrac sont<br />
dédiés à la pro<strong>du</strong>ction de<br />
légumes bio : 15 hectares<br />
que Patricia et Thierry Poizat<br />
cultivent d’une façon peu<br />
commune, à l’aide de deux<br />
chevaux. Cette utilisation de<br />
la traction animale pour<br />
l’agriculture biologique ne<br />
s’inscrit pas dans la nostalgie<br />
<strong>du</strong> passé. Autorisant la<br />
culture d’une grande variété<br />
de légumes, elle fait appel à<br />
un matériel tout à fait<br />
moderne. Patricia et Thierry<br />
Poizat font en effet partie d’un<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 33
groupement de pro<strong>du</strong>cteurs<br />
qui inventent et réalisent, au<br />
moyen d’une forge, des outils<br />
novateurs et spécifiques<br />
destinés à la traction animale.<br />
Le créateur de pommes<br />
Restons près de Montcuq<br />
pour rencontrer l’étonnant<br />
Jean-Luc Carrières. Raisin<br />
Chasselas de Moissac<br />
(AOC), prune Reine-Claude<br />
de Moissac (Label Rouge) et<br />
pommes : Jean-Luc Carrières<br />
cultive ses 15 hectares de<br />
vignes et de vergers selon les<br />
principes de l’agriculture<br />
raisonnée. S’y ajoute 1<br />
hectare de pommes bio. Les<br />
variétés principales (Golden,<br />
Fuji, Gala, …) sont<br />
complétées par une collection<br />
unique de 200 variétés de<br />
pommes, origi-naires de<br />
Chine, Russie, Nouvelle-<br />
Zélande et autres pays. En<br />
vente notamment sur le<br />
marché de Montcuq, cette<br />
pro<strong>du</strong>ction est éga-lement<br />
utilisée pour créer des<br />
hybrides. C’est ainsi que<br />
Jean-Luc propose des<br />
pommes à chair rose, des<br />
pommes marbrées, des<br />
pommes au parfum d’abricot<br />
et autres créations<br />
délicieusement originales.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 34
Les ambassadeurs <strong>du</strong> pays<br />
Attaché à l’excellence de ses<br />
pro<strong>du</strong>its comme à la<br />
convivialité de ses bonnes<br />
tables, le <strong>Lot</strong> s’apprécie en<br />
mode restaurant raffiné,<br />
bistrot de pays ou étoilé<br />
Michelin. Dans tous les cas<br />
se confirme un fait<br />
indiscutable : ici, on aime la<br />
bonne cuisine et la bonne<br />
compagnie.<br />
Les Bonnes Tables <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Truffe, foie gras, confit de<br />
canard, agneau <strong>du</strong> Quercy,<br />
melon <strong>du</strong> Quercy et autres<br />
petites merveilles <strong>du</strong> terroir<br />
ont trouvé avec les Bonnes<br />
Tables <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> d’ardents<br />
ambassadeurs. Cette association<br />
regroupe une<br />
vingtaine de chefs qui<br />
exercent leur art en tous<br />
points <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Parmi eux,<br />
citons Alexis Pelissou (Le<br />
Gindreau à St-Médard),<br />
Robert Véril (La Vieille<br />
Auberge à Souillac), Daniel<br />
Chambon (Le Pont de<br />
L’Ouysse à Lacave), Gilles<br />
Marre (Le Balandre à Cahors)<br />
Marinette Baldy (La Table de<br />
Marinette à Figeac) Bernard<br />
Philippe (Hostellerie Le Vert à<br />
Mauroux), …<br />
Classés en deux catégories,<br />
« tables élégantes » et<br />
« tables de tradition », ces<br />
chefs s’attachent à faire<br />
connaître les pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong><br />
pays, à les sublimer, à les<br />
renouveler avec un talent où<br />
chacun apporte sa flamme et<br />
son tempérament.<br />
Pour entrer au sein des<br />
Bonnes Tables <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, le<br />
restaurateur doit être cité au<br />
moins par quatre guides<br />
nationaux et se prêter au<br />
jugement sévère de la<br />
commission d’admission.<br />
Entouré par ce luxe de<br />
précautions, le convive n’aura<br />
plus qu’à se laisser bercer par<br />
des saveurs au naturel exalté,<br />
par un accueil aussi amical<br />
que soigné, par une<br />
ambiance où se révèle le<br />
caractère de chaque chef.<br />
Ainsi, c’est tout un art de vivre<br />
que défendent les Bonnes<br />
Tables <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, dont on peut<br />
avoir la liste en appelant au<br />
05 65 20 35 29.<br />
Les Bistrots de Pays<br />
Dans le <strong>Lot</strong> 17<br />
établissements sont<br />
détenteurs <strong>du</strong> label « Bistrot<br />
de Pays ». Label qui se base<br />
sur une charte de qualité<br />
prévoyant un accueil<br />
chaleureux, une assiette<br />
« Bistrot de Pays » ou un<br />
menu chez les restaurateurs,<br />
des informations touris-tiques,<br />
des animations régulières,<br />
une vitrine de pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong><br />
terroir ainsi que des services<br />
de base (dépôt de pain, petite<br />
épicerie, presse, …).<br />
Tous situés dans des<br />
communes de moins de<br />
2 000 habitants, constituant<br />
souvent le seul commerce <strong>du</strong><br />
village, les Bistrots de Pays<br />
ont été créés pour perpétuer<br />
ou faire revivre l’âme des<br />
petits villages. On y va pour<br />
manger un morceau, prendre<br />
un café, acheter son journal,<br />
se renseigner sur les endroits<br />
à visiter dans le coin.<br />
Ici, on a le sens de<br />
l’imagination et de l’honneur<br />
culinaire, le goût <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it<br />
frais qui vient de pas loin, de<br />
la recette de toujours. Grillade<br />
« à ma façon », mique,<br />
caucal et autres spécialités<br />
mitonnées maison sont au<br />
menu <strong>du</strong> jour. Nous voici<br />
Vie gourmande<br />
invités à partager les humbles<br />
enchantements de la<br />
gastronomie locale, entre<br />
terrasses ombragées et<br />
salles à manger conviviales.<br />
Le cadre sera celui d’un<br />
bistrot au cachet 19 ème siècle,<br />
d’une grange rénovée ou bien<br />
d’une belle auberge en pierre<br />
blanche <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Le tout se<br />
place sous le signe de la<br />
simplicité et de l’esprit rural<br />
dans ce qu’il a de meilleur.<br />
Les Bistrots de Pays<br />
lot@bistrotdepays.com<br />
Les étoilés <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> * * * *<br />
Le <strong>Lot</strong> a le privilège de compter 7<br />
chefs étoilés au Michelin. Il s’agit<br />
de :<br />
> Alexis Pélissou –<br />
Le Gindreau – Saint-Médard.<br />
Tel : 05 65 36 22 27.<br />
> Philippe Combet –<br />
le Château de Mercuès -<br />
Mercuès.<br />
Tel : 05 65 20 00 01<br />
> Daniel Chambon –<br />
Le Pont de l’Ouysse – Lacave.<br />
Tel : 05 65 37 87 04.<br />
> Frédéric Bizat –<br />
Les Trois Soleils de Montal. -<br />
Saint Jean Lespinasse<br />
Tel : 05 65 10 16 16.<br />
> Claude Marco – Lamagdelaine.<br />
Tel : 05 65 35 30 64.<br />
> Stéphane Andrieux –<br />
Le Château de la Treyne -<br />
Lacave<br />
Tel : 05 65 27 60 60<br />
> Patrick Lagnès<br />
« Au Déjeuner de Sousceyrac »<br />
Sousceyrac<br />
Tel 05 65 33 00 56<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 35
En visite sur l’AOC Cahors :<br />
grands domaines et fortes<br />
personnalités<br />
Il est des vins qui appellent<br />
aux actes de foi et aux<br />
aventures qui transcendent<br />
les générations : les vins de<br />
l’AOC Cahors sont de ceuxlà,<br />
puisant leurs saveurs dans<br />
l’âme des hommes et des<br />
femmes qui les élèvent au<br />
rang des meilleurs.<br />
Vignes gorgées de soleil,<br />
grands domaines et fortes<br />
personnalités : cette trilogie<br />
préside à la découverte <strong>du</strong><br />
vignoble le plus réputé <strong>du</strong><br />
Sud-Ouest. Au sein d’une<br />
AOC qui réunit environ 300<br />
exploitations indépendantes<br />
et 1 cave coopérative qui<br />
regroupe 180 viticulteurs, les<br />
haltes à ne pas manquer sont<br />
nombreuses. Voici quelques<br />
suggestions de visites qui<br />
donnent un aperçu des<br />
qualités <strong>du</strong> vignoble et de<br />
l’excellence de ceux qui le<br />
cultivent.<br />
Commençons notre périple<br />
par le Château Haute-Serre,<br />
situé sur le causse près de<br />
Lalbenque. Le portail ouvragé<br />
s’ouvre sur un décor raffiné :<br />
château 19 ème siècle<br />
restauré, grandes pelouses et<br />
chai à l’arcature monumentale.<br />
Tout autour, un<br />
océan de vignes se déploie<br />
sur le causse.<br />
Les 66 hectares <strong>du</strong> château<br />
Haute-Serre pro<strong>du</strong>isent un<br />
vin de haute tenue, un vin de<br />
soleil et de cailloux tièdes.<br />
Rien ne laisse affleurer<br />
l’histoire mouvementée <strong>du</strong><br />
domaine. En 1971, Georges<br />
Vigouroux, grand négociant<br />
en vin, l’achète en rêvant à ce<br />
temps où Haute-Serre figurait<br />
aux côtés <strong>du</strong> Château Margot<br />
sur les menus<br />
gastronomiques. Tout était<br />
alors à l’abandon, les vignes<br />
avaient disparu sous la<br />
végétation. La famille<br />
Vigouroux retrousse alors ses<br />
manches. On déboise, on<br />
broie les cailloux et on<br />
replante des milliers de ceps<br />
d’Auxerrois. L’entreprise<br />
insensée <strong>du</strong> « fou de<br />
Cahors » (dixit les journaux<br />
de l’époque) est un plein<br />
succès. Bertrand-Gabriel, le<br />
fils de Georges Vigouroux,<br />
veille aujourd’hui sur ce<br />
domaine qui s’impose comme<br />
une référence de<br />
l’Appellation. A l’instar de ses<br />
confrères de l’AOC Cahors<br />
épris de qualité, il a fait de la<br />
« maîtrise <strong>du</strong> rendement » sa<br />
devise.<br />
Quittons maintenant le<br />
causse pour descendre dans<br />
la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> vers Cahors.<br />
De là, direction Luzech. A<br />
Douelle, ancien port où les<br />
barriques de vin embarquaient,<br />
un pont franchit la<br />
rivière vers Caillac et le<br />
Château Lagrézette.<br />
Celui-ci se dresse sur sa<br />
butte avec tours et lucarnes,<br />
flanqué d’un superbe<br />
pigeonnier. Nous sommes<br />
chez A.Dominique Perrin,<br />
Vendôme International,<br />
En bouteille<br />
propriétaire <strong>du</strong> domaine<br />
depuis 1980. Erigé au 16 ème<br />
siècle, le château a retrouvé<br />
sa splendeur initiale et sa<br />
vocation de propriété viticole<br />
qui remonte aux années<br />
1500.<br />
Entreprenant, fin amateur de<br />
bons vins, Alain-Dominique<br />
Perrin s’est lancé dans la<br />
reconstruction des vignes et a<br />
développé, au cours de ces<br />
dernières années, un<br />
domaine riche de 50<br />
hectares. Le temps fort de la<br />
visite est le chai <strong>du</strong> domaine.<br />
Construit en 1992, il semble<br />
être là depuis des siècles.<br />
Annoncé par un frontispice de<br />
facture néo-classique, il<br />
s’ouvre sur une luxueuse<br />
salle de dégustation qui<br />
précède un alignement<br />
spectaculaire de barriques.<br />
Ce chai compte 3 étages,<br />
bâtis en pyramide dans le<br />
ventre de la colline. On y<br />
maîtrise toutes les étapes de<br />
l’élaboration des vins <strong>du</strong><br />
Château Lagrézette.<br />
Liste complète des<br />
pro<strong>du</strong>cteurs et caves de<br />
l’AOC Cahors dans le « livret<br />
<strong>du</strong> vin de Cahors » édité par<br />
l’Union Interprofessionnelle<br />
<strong>du</strong> Vin de Cahors –<br />
tél. 05 65 23 22 24.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 36
Le Vin Noir<br />
Renouant avec ses origines, le<br />
Cahors a décidé de réaffirmer<br />
son identité de Vin Noir.<br />
Le Secret <strong>du</strong> Vin Noir ?<br />
L’alchimie entre un sol, un<br />
cépage et des hommes. Nulle<br />
part ailleurs que dans la vallée <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> le malbec n’a donné des vins<br />
d’une profondeur pareille. Nos<br />
ancêtres <strong>du</strong> Moyen Age<br />
s’ingéniaient à le concentrer plus<br />
encore en chauffant une partie<br />
des baies dans des chaudrons.<br />
Aujourd’hui, le procédé n’a plus<br />
cours excepté chez un vigneron<br />
qui l’a remis au goût <strong>du</strong> jour.<br />
Mais le Cahors, toujours noir,<br />
continue de défier le temps. Sa<br />
vivacité et sa richesse en tanins<br />
sont les clés de son éternelle<br />
jeunesse.<br />
Au Moyen Age où l’on ne<br />
connaissait pas le liège, les vins,<br />
transportés par barriques ne<br />
résistaient guère à l’épreuve <strong>du</strong><br />
temps. Tous finissaient le voyage<br />
oxydés, piquants, au point qu’on<br />
devait les couper d’eau pour les<br />
boire. Tous à l’exception <strong>du</strong><br />
Cahors ::ce vin à la robe encre<br />
de Chine était en effet doté<br />
d’une propriété fabuleuse. Il ne<br />
vieillissait pas et gardait intacte la<br />
fraîcheur de ses parfums malgré<br />
les chaos des courses maritimes.<br />
Les Girondins qui étaient fins<br />
commerçants comprirent vite ce<br />
que cet élixir pouvait leur faire<br />
gagner. Plutôt que de vendre le<br />
vin de Cahors pour lui-même, ils<br />
l’utilisèrent pour améliorer le leur.<br />
Depuis le 2 avril 2007,<br />
l’appellation d’origine contrôlée<br />
expérimente officiellement la<br />
désignation « Vin Noir » sur les<br />
cartes de restaurants.<br />
L’histoire<br />
Apprécié depuis François 1 er<br />
par les rois et les princes qui<br />
le faisaient quérir à grands<br />
frais, le vin de Cahors connut<br />
des siècles de prospérité,<br />
défiant son voisin bordelais et<br />
les remous <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> à bord des<br />
gabarres. Gloire effacée par<br />
le phylloxéra dans les année<br />
1883-1885. Là comme<br />
ailleurs en France, le vignoble<br />
fut ré<strong>du</strong>it à néant. Faire<br />
renaître les vignes exsangues<br />
fut digne d’Hercule. En 1951,<br />
le vin de Cahors est classé<br />
VDQS (Vin Délimité de<br />
Qualité Supérieure). Il vivote<br />
cependant avec une image<br />
tenace de vin rustique, bien<br />
que certains vignerons n’aient<br />
jamais cessé de faire de<br />
grands Cahors. En 1971, le<br />
vignoble obtient enfin l’AOC<br />
pour ses 4 200 hectares. Sa<br />
résurrection doit beaucoup à<br />
des hommes tels Jean<br />
Jouffreau, Jean Baldès,<br />
Georges Vigouroux, Lucien-<br />
Emile Reutenauer et André<br />
de Monpezat entre autres.<br />
Grâce à leur exigence de<br />
qualité qui a fait école dans<br />
toute l’AOC, les vins de<br />
Cahors ont retrouvé leurs<br />
lettres de noblesse.<br />
La dégustation<br />
Soleil, terroir et savoir-faire se<br />
conjuguent pour donner des<br />
vins de Cahors qui tirent leur<br />
personnalité flam-boyante de<br />
leur cépage principal, le<br />
Malbec, admi-rablement<br />
secondé par le Tanat et le<br />
Merlot. Agréables à boire<br />
jeunes, beaucoup font<br />
d’excellents vins de garde<br />
(jusqu’à 12 ans et plus). Dans<br />
la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> entre Cahors<br />
et Puy-L’Evêque, où se<br />
concentre 70% <strong>du</strong> vignoble,<br />
les vins sont puissants,<br />
charnus, très fruités. Sur le<br />
causse, au-dessus de<br />
Cahors, ils se montrent un<br />
peu moins charpentés, mais<br />
se distinguent par leur finesse<br />
et leur élégance.<br />
Du nouveau dans le vignoble<br />
- Château Chambert : racheté<br />
par Philippe Lejeune<br />
- Château Cayrou : vient<br />
d'être racheté par un riche<br />
passionné<br />
- Domaine des Savarines :<br />
racheté par eric Treuillé, un<br />
ca<strong>du</strong>rcien exilé<br />
- Château Quattre : vient à<br />
peine d'être racheté par le<br />
négociant bordelais Ginestet<br />
- Château La Gineste :<br />
racheté par un ancien cadre à<br />
l'international<br />
- Clos d'Un jour : racheté par<br />
un jeune couple parisien<br />
- Château le Brézeguet : vient<br />
à peine d'être racheté par un<br />
chinois habitant Toulouse<br />
- Château Famaey : racheté<br />
par un hollandais passionné<br />
- Château Cantelauze :<br />
racheté par un champenois<br />
- Claude et Lydia<br />
Bourguignon pédologues<br />
mondialement connus<br />
replantant des vignes sur les<br />
terroirs ancestraux <strong>du</strong><br />
Cahors (19 e siècle) sur<br />
l'ancienne route de Paris,<br />
mais hors de l'AOC<br />
d'aujourd'hui !<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 37
Les excentriques de l’AOC<br />
Cahors<br />
Les uns cultivent la vigne en<br />
« jours fruits », les autres<br />
réinventent avec verve des<br />
traditions seigneuriales, un<br />
autre encore joue la carte <strong>du</strong><br />
vin citoyen : voici quelques<br />
« originaux » qui font de<br />
l’AOC Cahors un vignoble<br />
créatif.<br />
Le vin qui suit la course<br />
des planètes<br />
Sur le causse au-dessus de<br />
Cahors, le Domaine des<br />
Savarines se drape dans un<br />
splendide isolement. Au<br />
milieu des petits chênes<br />
apparaît la maison, typiquement<br />
quercynoise, de<br />
Rosie Kindersley et Eric<br />
Treuillé. Avec 7 hectares<br />
seulement, le petit Domaine<br />
des Savarines joue dans la<br />
cour des grands en inventant<br />
ses propres règles. Leur vin<br />
suit en effet les principes de<br />
la biodynamique, dont la vertu<br />
est de conférer une « force de<br />
vie » à ce que l’on cultive en<br />
faisant appel, entre autres,<br />
aux liens mystérieux qui<br />
unissent le cosmique et le<br />
tellurique. Rosie et Eric<br />
travaillent donc la vigne en<br />
fonction de la position des<br />
planètes, choisissant les jours<br />
« fruits » pour optimiser leurs<br />
soins. Bien sûr, aucun pro<strong>du</strong>it<br />
chimique n’est utilisé pour<br />
nourrir la terre. Contre toute<br />
attente, ce vin biologique qui<br />
fit ses débuts sur le marché<br />
de Cahors est désormais<br />
exporté dans le monde entier,<br />
jusqu’au Japon. Que ressenton<br />
à goûter ce vin si spécial ?<br />
Il est tout simplement<br />
équilibré, vivant, en accord<br />
parfait avec le ciel et la terre.<br />
D’autres domaines de l’AOC<br />
Cahors ont choisi la voie<br />
singulière de la viticulture en<br />
biodynamique, tels le<br />
Château Vent d’Autan<br />
(propriétaires : Anne et Olivier<br />
Godin) et le Château<br />
Lacapelle-Cabanal<br />
(propriétaires : Thierry Simon<br />
et Philippe Vérax).<br />
Vins de lune et New Black<br />
Wine<br />
Tout près de la cité médiévale<br />
de Puy-L’Evêque, dans la<br />
vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, le Clos<br />
Triguedina est depuis 1830 la<br />
propriété de la famille Baldès.<br />
Habitués des concours les<br />
plus prestigieux, les vins <strong>du</strong><br />
Clos Triguedina figurent<br />
parmi les Cahors les plus<br />
titrés. Ce qui ne veut pas dire<br />
que Jean-Luc Baldès,<br />
toujours en avance d’une<br />
idée, se repose sur ses<br />
lauriers. Ses « Vins de Lune »<br />
et son « New Black Wine »<br />
sont deux de ses spécialités<br />
qui tra<strong>du</strong>isent un désir<br />
d’invention cultivé au pied de<br />
la vigne.<br />
Ainsi, les raisins qui font les<br />
Vins de Lune sont cueillis à la<br />
main alors qu’il fait encore<br />
nuit. Bien frais, ils gardent<br />
tout leur fruit et font des vins<br />
blancs ronds, souples et vifs<br />
(existe aussi en rouge et<br />
rosé). Jean-Luc Baldès a<br />
repro<strong>du</strong>it ici une coutume <strong>du</strong><br />
16 ème siècle, lorsque les<br />
paysans se glissaient dans<br />
les vignes pour ramasser les<br />
raisins à l’insu <strong>du</strong> seigneur<br />
endormi.<br />
Le New Black Wine, lui,<br />
renoue avec un passé encore<br />
plus lointain. Dès le 13 ème<br />
siècle, le « vin noir » de<br />
Cahors, élaboré avec des<br />
grappes passées au four,<br />
faisaient fureur à la cour<br />
d’Angleterre. Jean-Luc<br />
Baldès en a retrouvé la<br />
recette, l’a expérimenté<br />
secrètement en utilisant le<br />
four à prunes de son voisin.<br />
Aujourd’hui, le New Black<br />
Wine est une vraie réussite,<br />
un vin très particulier qui allie<br />
des arômes puissants<br />
de pruneaux confits et de<br />
fruits rouges.<br />
En bouteille<br />
Le « permis de con<strong>du</strong>ire »<br />
Permettre au consommateur<br />
de boire mieux et sans<br />
danger : cette volonté<br />
citoyenne a pris corps au<br />
Château Lagrezette, où l’on a<br />
inventé le vin « Permis de<br />
Con<strong>du</strong>ire ». Ce dernier se<br />
présente en petite bouteille<br />
de 25 cl : une contenance<br />
correspondant au taux<br />
d’alcool autorisé pour la<br />
con<strong>du</strong>ite automobile. Comme<br />
un clin d’œil, son étiquette<br />
rose évoque la couleur de<br />
nos permis de con<strong>du</strong>ire.<br />
Sé<strong>du</strong>isant, de bonne qualité,<br />
le vin « Permis de con<strong>du</strong>ire »<br />
se décline en deux monocépages<br />
: le Cabernet-<br />
Sauvignon pour le rouge tout<br />
en rondeur, et le Cinsault<br />
pour le rosé élégant et fruité.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 38
Vins de plaisir<br />
En bons voisins de l’AOC<br />
Cahors, les Vins des Coteaux<br />
<strong>du</strong> Quercy et les Vins de<br />
Pays <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> y vont de leurs<br />
arômes pour constituer une<br />
collection qui joue sur un<br />
registre allant des notes les<br />
plus profondes aux plus<br />
légères.<br />
Vins des Coteaux <strong>du</strong><br />
Quercy<br />
Au Sud <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, autour de<br />
Castelnau-Montratier,<br />
Montcuq, St-Matre, Flaugnac,<br />
St-Cyprien ou St-Pantaléon,<br />
la lumière <strong>du</strong> Quercy Blanc a<br />
une tonalité presque<br />
provençale. Elle fait mûrir le<br />
raisin AOC Chasselas, le<br />
Melon <strong>du</strong> Quercy, les cerises<br />
et les prunes d’Ente. Le<br />
terroir calcaire convient<br />
également, d’accorte façon,<br />
aux vins des Coteaux <strong>du</strong><br />
Quercy dont le vignoble pare<br />
les coteaux appétissants.<br />
Situé à cheval sur les<br />
départements <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et <strong>du</strong><br />
Tarn-et-Garonne, ce vignoble<br />
de 400 hectares a acquis ces<br />
dernières années une jolie<br />
réputation.<br />
Côté <strong>Lot</strong>, 17 pro<strong>du</strong>cteurs<br />
embouteilleurs travaillent,<br />
dans le respect des traditions,<br />
à réussir les meilleurs<br />
assemblages de Cabernet<br />
Franc (le cépage majoritaire),<br />
de Merlot, Cot, Tannat et<br />
Gamay. Classés en<br />
AOVDQS (Appellation<br />
d’Origine Vin Délimité de<br />
Qualité Supérieure), les vins<br />
des Coteaux <strong>du</strong> Quercy<br />
s’offrent en une gamme<br />
complète de rosés de<br />
« saignée » et de rouges<br />
agréablement équilibrés.<br />
Fruités, présentant de<br />
subtiles nuances florales et<br />
poivrées<br />
ainsi que des tannins corsés,<br />
ces vins sont généreux,<br />
souples et charnus. Avec<br />
juste ce qu’il faut de<br />
caractère, ils révèlent une<br />
belle aptitude à vieillir et font<br />
preuve au fil des ans d’une<br />
maturité qui les classe parmi<br />
les vins les plus intéressants<br />
<strong>du</strong> Sud-Ouest. Syndicat des<br />
Vins des Coteaux <strong>du</strong> Quercy<br />
Tel : 05 63 65 02 01.<br />
Vins de Pays <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Voici des vins qui parlent<br />
d’amitié et de déjeuners d’été<br />
pris sous la tonnelle. Issus<br />
d’un excellent terroir, les vins<br />
de Pays <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> sont faits pour<br />
un plaisir de tous les jours. Ils<br />
témoignent également d’une<br />
diversification réussie <strong>du</strong><br />
vignoble lotois. Dans les<br />
environs de Vire, Flaugnac,<br />
St-Géry, Albas, Puy-L’Evêque<br />
et Rocamadour, de nombreux<br />
domaines réputés de l’AOC<br />
Cahors proposent ainsi, aux<br />
côtés de leurs grands crus,<br />
une petite mais exigeante<br />
pro<strong>du</strong>ction de vins de Pays<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Parmi eux, les blancs sont<br />
une pro<strong>du</strong>ction assez récente<br />
qui a remis au goût <strong>du</strong> jour<br />
une tradition <strong>du</strong> 19 ème siècle.<br />
Associant des cépages de<br />
qualité (Sauvignon, Chardonnay,<br />
Sémillon, …), les blancs<br />
éveillent la curiosité par leurs<br />
saveurs complexes, leur<br />
brillance estivale et limpide.<br />
Les rosés, fruités, frais et<br />
secs, font quant à eux revivre<br />
l’histoire <strong>du</strong> « clairet »<br />
En bouteille<br />
consommé autrefois dans les<br />
cafés. Vins à boire jeunes,<br />
vins de l’année, les rouges<br />
agréables délivrent pour leur<br />
part des arômes fruités,<br />
floraux, aromatiques. Avec<br />
simplicité mais passion, les<br />
vins de Pays <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> apportent<br />
une note de nouveauté et de<br />
fraîcheur que les amateurs<br />
sauront apprécier.<br />
Syndicat des Vins de Pays <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> – Tel : 05 65 23 22 21.<br />
Les derniers bouilleurs de cru<br />
Dans le <strong>Lot</strong>, ils sont encore une<br />
poignée de bouilleurs ambulants<br />
à faire chauffer leurs alambics,<br />
serrés de près par<br />
l’administration fiscale. Une<br />
tradition hautement pitto-resque,<br />
entourée de secret depuis que le<br />
« privilège des 1 000 degrés »<br />
remontant à Napoléon a été<br />
aboli.<br />
Les propriétaires-récoltants<br />
pouvaient en effet distiller 20<br />
litres à 50°C d’alcool, sans avoir<br />
à payer de taxes. Depuis 1960,<br />
cette petite faveur n’a plus cours.<br />
Les propriétaires de vergers et<br />
de vignobles doivent payer un<br />
droit à la consom-mation, ce qui<br />
a ré<strong>du</strong>it fortement les volumes<br />
apportés à la distillation. Malgré<br />
tout, l’eau de vie champêtre<br />
subsiste. A la fin des vendanges,<br />
les derniers bouilleurs ambulants<br />
de la campagne lotoise passent<br />
d’un village à l’autre avec leurs<br />
marmites infernales pour distiller<br />
les prunes, poires ou raisins en<br />
esprit de fruit : une substance<br />
que l’on entoure de respect, dans<br />
des gestes rituels qui évoquent<br />
un retour aux sources de la fête<br />
paysanne.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 39
Talents personnels<br />
Le vin n’est pas le seul à faire<br />
les bonnes bouteilles <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Voici une eau de vie de<br />
prune, une bière et une huile<br />
de noix où se révèle le goût<br />
des savoir-faire marqués <strong>du</strong><br />
sceau d’une personnalité,<br />
d’une famille, d’une histoire.<br />
Divine : la Vieille Prune de<br />
Souillac<br />
Il n’est pas un chef étoilé, et<br />
jusqu’à Alain Ducasse, qui ne<br />
vante les qualités de la Vieille<br />
Prune de Souillac.<br />
Il faut 10 kg de prunes pour<br />
faire une bouteille de cette<br />
eau de vie de grande classe,<br />
onctueuse et ambrée, dans<br />
laquelle on retrouve le goût<br />
exact <strong>du</strong> fruit. En version<br />
« Vieille prune classique » 3<br />
ans d’âge ou « Vieille prune<br />
impériale » 10 ans d’âge, le<br />
pro<strong>du</strong>it fétiche de la distillerie<br />
Louis Roques a toujours le<br />
vent en poupe, en dépit de<br />
son caractère d’institution<br />
centenaire. Sans doute parce<br />
que la distillerie Louis<br />
Roques, fondée en 1905, est<br />
restée une entreprise<br />
familiale fidèle au geste<br />
artisanal. Les bouteilles sont<br />
en effet remplies, bouchées,<br />
cache-tées et étiquetées à la<br />
main : opérations que l’on<br />
peut observer sur place. La<br />
visite, gratuite, <strong>du</strong>re environ<br />
une heure avec découverte<br />
<strong>du</strong> petit musée des alambics,<br />
<strong>du</strong> chai, des ateliers de<br />
pro<strong>du</strong>ction et de distillation.<br />
On appréciera également les<br />
autres créations de la<br />
distillerie dirigée aujourd’hui<br />
par Philippe Denoix :<br />
liqueurs de noix et de<br />
mirabelle mais aussi apéritif<br />
« Le Valentré », <strong>du</strong> nom <strong>du</strong><br />
pont de Cahors, où<br />
s’associent vin de Cahors,<br />
liqueur de noix et liqueur de<br />
cassis.<br />
Typée : la Bière d’Olt<br />
Les grandes bières <strong>du</strong> Nord<br />
peuvent frémir car ça mousse<br />
aussi dans le Sud. On<br />
dénombre actuellement une<br />
douzaine de petites brasseries<br />
artisanales en Midi-<br />
Pyrénées, nées entre 1994 et<br />
2003. Installé à Arcambal<br />
près de Cahors, Christophe<br />
Ratz fait partie de cette<br />
nouvelle génération de<br />
brasseurs qui parle le<br />
langage de l’exigence, des<br />
petits volumes, <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it<br />
naturel et vivant, ni filtré ni<br />
pasteurisé. Ingénieur de<br />
formation, Christophe Ratz<br />
est l’auteur de la Bière d’Olt,<br />
bière de garde et de<br />
caractère déclinée en blonde,<br />
blanche, ambrée et brune.<br />
Pour ce brasseur <strong>du</strong> Quercy,<br />
il s’agissait de montrer ce<br />
qu’était le goût de la vraie<br />
bière, par opposition à la<br />
platitude éhontée des bières<br />
tradi-tionnelles. Mission<br />
réussie : la Bière d’Olt sé<strong>du</strong>it<br />
les consommateurs. Ces<br />
derniers se laissent volontiers<br />
tenter par cette bière qui a le<br />
goût de son pays, le Sud-<br />
Ouest de la France, où l’on<br />
aime la bière peu amère,<br />
aromatique et désaltérante.<br />
Issue d’un tour de main et<br />
d’un savoir-faire très<br />
personnels, la Bière d’Olt est<br />
en vente sur place, dans la<br />
petite brasserie de<br />
Christophe. Elle est<br />
également commercialisée<br />
dans divers points de vente<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et figure en bonne<br />
place dans les cafés<br />
branchés toulousains.<br />
Affriolante : l’huile de noix<br />
de Martel<br />
En lisière <strong>du</strong> village médiéval<br />
de Martel, au nord <strong>du</strong><br />
département, des parfums<br />
irrésistibles enveloppent le<br />
moulin <strong>du</strong> lac de Diane. Voilà<br />
près de 20 ans, dans ce qui<br />
était autrefois un relais de<br />
chasse, Jean-Luc Castagné a<br />
En bouteille<br />
installé ce moulin équipé<br />
d’une meule et d’une presse<br />
hydraulique broyant les noix.<br />
Le moulin est aujourd’hui<br />
classé « Site remarquable <strong>du</strong><br />
goût » (un label national) pour<br />
la qualité de sa pro<strong>du</strong>ction qui<br />
perpétue la très ancienne<br />
tradition de la noix <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Des noix récoltées sur place,<br />
le moulin libère une huile<br />
blonde, fruitée, corsée d’un<br />
léger parfum de grillé. A cette<br />
saveur inégalée s’ajoutent les<br />
vertus naturelles de la noix,<br />
riche en magnésium, calcium,<br />
phosphore et vitamines.<br />
Le moulin de la famille<br />
Castagné, où l’on peut<br />
acheter l’huile de noix en<br />
bouteille de 50 cl ou 1 l, est<br />
également une fermeauberge<br />
où l’on déguste les<br />
pro<strong>du</strong>its maison (foie gras,<br />
confits, …).<br />
Visite commentée et<br />
démonstration de fabrication<br />
d’huile de noix sont<br />
proposées le samedi aprèsmidi.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 40
Les grands maîtres<br />
Une révélation,<br />
un attachement,<br />
une inspiration : le <strong>Lot</strong> fut tout<br />
cela à la fois pour Zadkine,<br />
Lurçat, Poulenc et Martin, ces<br />
artistes qui vécurent en<br />
Quercy. Leurs œuvres vivent<br />
aujourd’hui à travers les<br />
musées qui leur sont<br />
consacrés.<br />
Atelier-musée Zadkine aux<br />
Arques<br />
Même exilé aux USA pendant<br />
la seconde guerre mondiale,<br />
Ossip Zadkine n’oublia pas<br />
sa maison <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> où il<br />
pro<strong>du</strong>isit ses œuvres les plus<br />
importantes : « je revenais<br />
souvent en pensée au pays<br />
de Quercy (…), vers le village<br />
des Arques, si souvent<br />
doré ». Né en Russie en<br />
1890, Zadkine s’installa dans<br />
le Sud-Ouest vers 1918. Il<br />
reste l’une des références<br />
majeures de la sculpture <strong>du</strong><br />
20 ème siècle. Christ immense,<br />
Diane chasseresse, Piéta<br />
déchirante, … : ses statues<br />
fascinent par leur vibration<br />
intense, leur force émotive où<br />
s’allient modernité et<br />
inspiration tour à tour biblique<br />
ou lyrique. Dans le village des<br />
Arques, l’atelier-musée de<br />
Zadkine présente certaines<br />
de ses œuvres les plus<br />
prestigieuses. Citons les<br />
grands bois (Orphée, Diane,<br />
…), les bronzes puissants<br />
(Trio Musical, Arlequin<br />
Hurlant, …), sans oublier les<br />
sculptures exposées dans le<br />
village.<br />
Atelier-musée Zadkine - Tel :<br />
05 65 22 83 37.<br />
Atelier-musée Jean Lurçat<br />
à St-Laurent-les-Tours<br />
Saint-Laurent-les-Tours : une<br />
forteresse qui lance ses tours<br />
au-dessus de Saint-Céré, à<br />
l’endroit où se croisent les<br />
vents venus d’Auvergne, <strong>du</strong><br />
Limousin et <strong>du</strong> Quercy. Au<br />
creux de ces vestiges, l’on<br />
peut être surpris de découvrir<br />
l’atelier chaud et lumineux<br />
d’un artiste complet : Jean<br />
Lurçat. En 1945, ce dernier<br />
tomba amoureux de ces<br />
vieilles tours et s’en porta<br />
acquéreur. Jusqu’à sa<br />
mort en 1966, il se consacra<br />
en ce lieu à donner un souffle<br />
nouveau à l’art de la<br />
tapisserie et à l’inscrire, au fil<br />
d’une œuvre unique, dans la<br />
création contemporaine.<br />
De la salle des gardes jusqu’à<br />
la salle à manger décorée par<br />
l’artiste, chaque pièce de<br />
l’atelier-musée porte<br />
l’empreinte de l’auteur <strong>du</strong><br />
« Chant <strong>du</strong> monde ».<br />
Tapisseries éblouissantes,<br />
cartons, peintures, gouaches,<br />
céramiques, tissus, pièces de<br />
mobilier : on entre dans le vif<br />
de son intimité, on le suit<br />
dans son travail quotidien. A<br />
noter que l’atelier-musée<br />
Jean Lurçat fait partie des<br />
bâtiments protégés en Midi-<br />
Pyrénées au titre <strong>du</strong><br />
patrimoine <strong>du</strong> 20 ème siècle.<br />
Atelier-musée Jean Lurçat –<br />
Tel : 05 65 38 28 21.<br />
Art et création<br />
Musée Henri Martin à<br />
Cahors<br />
Né à Toulouse, Henri Martin<br />
(1860-1943) devint célèbre<br />
avec le grand triptyque des<br />
« Faucheurs » peint pour le<br />
Capitole de Toulouse. Elève<br />
de Delacroix, ami de Rodin,<br />
admiré par les uns,<br />
controversé par les autres,<br />
Henri Martin plaça son œuvre<br />
sous l’influence <strong>du</strong> néoimpressionnisme.<br />
Résidant à<br />
Paris, cet esprit libre aimait à<br />
quitter la capitale pour se<br />
ressourcer dans le <strong>Lot</strong>.<br />
Chaque printemps, il<br />
s’installait dans sa vaste<br />
demeure de Labastide-<strong>du</strong>-<br />
Vert pour y peindre de<br />
nombreuses toiles où l’on<br />
retrouve la lumière et les<br />
paysages <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
A Cahors, un musée est<br />
consacré à l’auteur inspiré<br />
par les matins de Labastide<strong>du</strong>-Vert<br />
et les couleurs de St-<br />
Cirq-Lapopie. Installé dans<br />
l’ancien palais épiscopal de<br />
Cahors, le musée expose 17<br />
toiles d’Henri Martin.<br />
S’attachant à créer des liens<br />
entre présent et passé, entre<br />
l’histoire <strong>du</strong> Quercy et sa<br />
réalité contemporaine, le<br />
musée présente également<br />
des expositions temporaires<br />
thématiques issues de ses<br />
riches collections.<br />
Musée Henri Martin –<br />
Tel : 05 65 30 15 13.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 41
Passions contemporaines<br />
Nouveaux talents, initiatives<br />
audacieuses, lieux de création:<br />
le <strong>Lot</strong> est pour l’art<br />
contemporain une terre fertile.<br />
Toute une génération<br />
d’artistes y ont trouvé les<br />
conditions favorables à leur<br />
épanouissement, perpétuant<br />
la tradition des grands maîtres<br />
(Henri Martin, Zadkine,<br />
Jean Lurçat, …) qui ont aimé<br />
le <strong>Lot</strong>.<br />
La Maison des Arts<br />
Georges Pompidou à<br />
Cajarc<br />
Homme politique et fin<br />
amateur d’art, Georges<br />
Pompidou avait choisi Cajarc,<br />
la ville ronde au bord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>,<br />
comme lieu de villégiature.<br />
C’est donc tout naturellement<br />
que la Maison des Arts de<br />
Cajarc porte son nom. Les<br />
expositions Chilida, Alejinski,<br />
Bernard Venet et Cueco,<br />
entre autres, l’ont hissée<br />
parmi les grandes places de<br />
l’art contem-porain.<br />
Dimension interna-tionale et<br />
démarche péda-gogique<br />
animent cette maison<br />
chaleureuse, dirigée par<br />
Martine Michaud avec la<br />
volonté de faire comprendre<br />
l’art contemporain par une<br />
approche ludique. Les écoliers,<br />
collégiens et lycéens<br />
sont les premiers à bénéficier<br />
de ce formidable outil de<br />
travail.<br />
La Maison des Arts gère<br />
également la résidence<br />
d’artistes de la Maison Daura<br />
à St-Cirq-Lapopie.<br />
Maison des Arts Georges<br />
Pompidou –<br />
Tel : 05 65 40 78 19.<br />
Les résidences d’artistes<br />
St-Cirq-Lapopie, la perle de la<br />
vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, est célèbre<br />
pour avoir été le lieu de<br />
rendez-vous de grands<br />
artistes et notamment des<br />
surréalistes (André Breton,<br />
Julien Gracq, Man Ray, …).<br />
Peintre catalan, Pierre Daura<br />
y possédait une magnifique<br />
demeure <strong>du</strong> 13 ème siècle.<br />
Selon le souhait de sa fille<br />
Martha, qui a fait don des<br />
lieux à la région Midi-<br />
Pyrénées, la maison Daura<br />
est depuis 2005 une résidence<br />
internationale d’artistes.<br />
Les artistes sélectionnés<br />
actuellement en résidence<br />
sont photographe, plasticien,<br />
écrivain, selon l’esprit<br />
d’ouverture et de pluridisciplinarité<br />
qui a toujours<br />
été celui de la Maison Daura.<br />
Une belle salle ouverte sur la<br />
rue, à la fois atelier et galerie,<br />
fait de cette résidence un lieu<br />
vivant où se retrouvent<br />
artistes au travail et visiteurs.<br />
Maisons Daura – Résidence<br />
internationale d’Artistes,<br />
Région Midi-Pyrénées<br />
Tel : 05 65 40 78 19<br />
(Maison des Arts George<br />
Pompidou).<br />
Autre « sweet home » pour<br />
les artistes dans le <strong>Lot</strong> : les<br />
ateliers résidences des<br />
Arques. Situés dans le village<br />
<strong>du</strong> même nom, célèbre pour<br />
son musée Zadkine, la<br />
résidence se compose de 5<br />
maisons et 4 ateliers.<br />
Installations, vidéo, sculpture<br />
végétale, sculpture gonfla-ble,<br />
poésie, … : une petite dizaine<br />
d’artistes, explora-teurs des<br />
arts visuels, ont trouvé ici le<br />
lieu idéal pour pro<strong>du</strong>ire, se<br />
confronter et faire connaître<br />
leur travail.<br />
Les Ateliers des Arques,<br />
résidences d’artistes<br />
Tel : 05 65 22 81 70.<br />
Art et création<br />
Le musée Rignault à St-<br />
Cirq-Lapopie<br />
Célèbre collectionneur, amateur<br />
d’art éclairé, Emile-<br />
Joseph Rignault s’installa en<br />
1922 à St-Cirq-Lapopie.<br />
Conviant ses amis, artistes et<br />
hommes de l’art, Rignault<br />
participa au renouveau de St-<br />
Cirq-Lapopie. Sa maison des<br />
13/14 ème siècles, dont les<br />
jardins en terrasses dominent<br />
la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, est devenu<br />
un musée qui permet de<br />
ressentir le lien presque<br />
charnel qui se tissa entre ce<br />
village et ses artistes. Le<br />
musée présente des expositions<br />
temporaires consacrées<br />
au printemps aux arts<br />
graphiques, et en été à la<br />
sculpture contemporaine.<br />
Musée Rignault –<br />
Tel : 05 65 31 23 22.<br />
Le collectif Reg’arts <strong>Lot</strong><br />
Peintres, photographes,<br />
sérigraphistes, sculpteurs,<br />
mosaïstes, créateurs d’art<br />
textile, … : l’association<br />
Reg’arts <strong>Lot</strong> réunit une<br />
quinzaine d’artistes de toutes<br />
nationalités qui ont choisi le<br />
<strong>Lot</strong> par plaisir et conviction.<br />
D’origine breton-ne,<br />
néerlandaise, russe ou bien<br />
nés à Cahors, ils se sont<br />
regroupés pour encourager la<br />
création plastique et favoriser<br />
sa connaissance, pour<br />
inscrire dans une démarche<br />
professionnelle le métissage<br />
et le renouvel-lement des<br />
disciplines. La plupart sont<br />
des talents confirmés,<br />
exposent en France et à<br />
l’étranger. Certains, sur<br />
rendez-vous, ouvrent au<br />
public la porte de leur atelier,<br />
cuisine ou salon.<br />
Association Reg’arts <strong>Lot</strong> –<br />
Tel : 06 75 95 58 06.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 42
Objets de curiosité<br />
Artisans d’art, designers,<br />
créateurs de curieux univers:<br />
ils sont nombreux à faire<br />
partager leurs talents, leur<br />
amour <strong>du</strong> bel objet et leurs<br />
singularités, contribuant à<br />
faire <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> une destination<br />
où découverte touristique et<br />
bonheur de la rencontre vont<br />
de pair.<br />
Les artisans d’art<br />
Ils et elles exercent à<br />
Rocamadour, Martel,<br />
Bretenoux, Gourdon,<br />
Lacapelle-Marival, …<br />
Léo Amery est peintre verrier,<br />
Rémi Desportes pratique le<br />
paillage et le cannage des<br />
chaises, François-Xavier<br />
Ducourteux est joaillier, Guy<br />
Dolls est tapissier-décorateur,<br />
Françoise Houette est<br />
créatrice textile, Patricia Neal<br />
est potier : on pourrait<br />
évoquer ainsi une<br />
quarantaine d’autres arti-sans<br />
d’art, témoins de la créativité<br />
vivante <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Se rendre chez eux, dans<br />
leurs ateliers et boutiques, est<br />
l’occasion de cheminer sur un<br />
itinéraire qui se confond avec<br />
les plus beaux sites <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Pour cela, il suffit de suivre la<br />
« route des métiers d’art »,<br />
mise en œuvre par la<br />
Chambre des Métiers <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Matérialisée dans une<br />
brochure comprenant une<br />
carte <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> ainsi que les<br />
portraits de chaque artisan<br />
sélectionné, la route des<br />
métiers d’art est une invitation<br />
à s’offrir, d’étape en étape,<br />
des instants privilégiés en<br />
compagnie de ces créateurs<br />
qui aiment recevoir et faire<br />
vivre leurs passions.<br />
« La route des métiers d’art »<br />
une brochure disponible<br />
auprès de la Chambre des<br />
Métiers <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> – Tel : 05 65<br />
35 13 55.<br />
Arts de la table : le design<br />
Virebent<br />
Le <strong>Lot</strong> est la patrie de la<br />
discrète et pourtant mythique<br />
manufacture Virebent. Située<br />
à Puy-L’Evêque, dans la<br />
vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, cette<br />
manufacture fut créée en<br />
1924 par la famille Virebent.<br />
Spécialisée dans la<br />
porcelaine in<strong>du</strong>strielle (bouchons,<br />
isolateurs, interrupteurs,<br />
…), elle fit la richesse<br />
de Puy-L’Evêque et de sa<br />
région jusqu’à l’invention<br />
Art et création<br />
fatidique <strong>du</strong> plastique. Cap fut<br />
alors mis sur les arts de la<br />
table. Virebent rencontra le<br />
succès en misant sur le talent<br />
des designers dès les années<br />
1970. Datant de cette<br />
époque, les assiettes carrées<br />
de René Berthoux sont par<br />
exemple entrées au musée<br />
des Arts Décoratifs de Paris.<br />
La création est plus que<br />
jamais à l’ordre <strong>du</strong> jour chez<br />
Virebent, où toutes les<br />
finitions sont faites à la main.<br />
Dirigée par Vincent Collin, luimême<br />
designer, la<br />
manufacture fabrique les<br />
soliflores de Christian Tortu,<br />
le service de table de Robert<br />
le Héros, les saladiers d’Yves<br />
Mohi, etc.<br />
Aujourd’hui, Virebent est l’un<br />
des rares fabricants français<br />
de petites séries en<br />
porcelaine, grès et faïence.<br />
Ses collections sont<br />
présentes dans les belles<br />
boutiques de Paris, Londres<br />
ou Tokyo.<br />
Manufacture Virebent<br />
(ateliers, boutique et espace<br />
muséographique)<br />
– Tel : 05 65 36 46 31.<br />
Les inclassables<br />
Dans le <strong>Lot</strong> résident de drôles<br />
de personnages qui, chacun<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 43
à leur façon, ont inventé des<br />
mondes parallèles. Ainsi en<br />
est-il de Louis de Verdal,<br />
installé à St-Céré. Connu audelà<br />
des frontières françaises,<br />
Louis de Verdal est un<br />
véritable artiste, auteur de<br />
sculptures surprenantes et<br />
volontiers humoristiques,<br />
« gueules » et « parodies »<br />
en bois ou en ferraille qui<br />
amusent et questionnent.<br />
Près de Duravel, l’impressionnant<br />
Alain Fix est un<br />
ferronnier atypique inspiré par<br />
les mystères de l’art africain,<br />
en particulier par les masques<br />
tribaux auxquels il confère<br />
une expressivité rare.<br />
A Montcléra, en Bouriane, la<br />
ferme de René Marty est un<br />
petit palais de la découverte.<br />
Ce génie bricoleur a passé sa<br />
vie à travailler la terre tout en<br />
créant une foultitude<br />
d’outillages et d’objets<br />
improbables à usage<br />
domestique ou ludique,<br />
comme son fameux petit train<br />
en bois dont les wagons sont<br />
de plus en plus petits.<br />
Autre électron libre à<br />
découvrir : Bertrand Chenu et<br />
son art <strong>du</strong> détournement<br />
d’objets.<br />
Son « musée de l’insolite »,<br />
situé dans la vallée <strong>du</strong> Célé,<br />
est rempli de compositions<br />
créées à partir de ferraille et<br />
de bois qui, sous l’effet de<br />
commentaires déjantés,<br />
acquièrent un sens inédit.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 44
L’art de créer la fête<br />
D’émotions en découvertes,<br />
le <strong>Lot</strong> a l’art d’emballer tous<br />
les publics avec son<br />
répertoire d’événements<br />
festifs et culturels d’une<br />
diversité enthousiasmante et<br />
d’une qualité réjouissante.<br />
Musique, opéra, théâtre,<br />
cinéma, … : <strong>du</strong> printemps à<br />
l’automne, le <strong>Lot</strong> déroule un<br />
programme composé d’une<br />
bonne trentaine de festivals.<br />
Portés par des têtes<br />
d’affiches et de jeunes<br />
talents, les accents chauds et<br />
intemporels <strong>du</strong> blues sont en<br />
leur royaume à Cahors,<br />
lorsque vient le temps béni <strong>du</strong><br />
Cahors Blues Festival.<br />
A Souillac, ferveur et swing<br />
illuminent les soirées de juillet<br />
avec le festival de jazz Sim<br />
Copans où l’on vient<br />
applaudir des musiciens<br />
mondialement connus.<br />
Dans un registre très<br />
différent, le festival de Saint-<br />
Céré et <strong>du</strong> Haut-Quercy<br />
chamboule avec bonheur les<br />
codes de l’art lyrique tout en<br />
investissant quelques uns<br />
des plus beaux sites<br />
historiques <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> (cloître de<br />
Carennac, châteaux de<br />
Castelnau et de Montal, …).<br />
A Belaye, l’instrument roi est<br />
le violoncelle : des instrumentistes<br />
de haut niveau<br />
viennent ici parfaire leur art,<br />
au contact d’un public où se<br />
côtoient mélomanes et<br />
profanes. Si les Rencontres<br />
de violoncelle de Belaye<br />
affirment leur heureuse<br />
spécialisation, le festival<br />
Assier dans tous ses états<br />
joue sa carte pluridisciplinaire<br />
en mêlant<br />
musiques et spectacles<br />
vivants dans le décor<br />
magique <strong>du</strong> château d’Assier.<br />
L’éclectisme préside également<br />
aux brillantes et bien<br />
nommées Eclectiques de<br />
Rocamadour, festival initié<br />
par Patrick de Carolis.<br />
Musique classique, chœurs<br />
symphoniques, danse, … :<br />
les interprètes et les œuvres,<br />
choisis pour leurs qualités<br />
originales, se révèlent dans le<br />
cadre somptueux de<br />
Rocamadour mis en lumière.<br />
A Montcuq, village médiéval<br />
ravissant et plein de vie, c’est<br />
l’art de la chorégraphie qui<br />
vient réunir participants et<br />
spectateurs dans un élan<br />
commun, lors <strong>du</strong> festival<br />
Montcuq en scène. Chaleur<br />
et convivialité sont aussi au<br />
rendez-vous d’Africajarc : ce<br />
festival qui se déroule à<br />
Cajarc s’est fait un nom en<br />
prenant le parti de présenter<br />
une Afrique éclatante et<br />
créative, tour à tour<br />
musicienne, littéraire ou<br />
conteuse.<br />
Art et Création<br />
A Figeac, place au Théâtre<br />
qui s’écrit là avec un « T »<br />
majuscule. Le jeune et déjà<br />
réputé festival théâtral de<br />
Figeac jongle avec les grands<br />
classiques et le répertoire<br />
contemporain grâce aux<br />
talents conjugués des<br />
Tréteaux de France (Centre<br />
dramatique national) et des<br />
meilleures compagnies de la<br />
région Midi-Pyrénées.<br />
Au cœur <strong>du</strong> vignoble lotois,<br />
Anne SICCO et sa<br />
compagnie théâtrale « l’œil<br />
<strong>du</strong> Silence » explore depuis<br />
toujours des pistes<br />
innovantes, de nouvelles<br />
esthétiques confrontant les<br />
disciplines présentant au<br />
jugement <strong>du</strong> public des pistes<br />
de travail et des textes<br />
d’auteurs vivants. Le cinéma,<br />
enfin, a fait la renommée <strong>du</strong><br />
village de Gindou.<br />
Très cotées, les Rencontres<br />
cinéma de Gindou donnent à<br />
voir ce que l’on ne voit pas<br />
ailleurs. Un petit festival<br />
pointu, ouvert, atypique, où<br />
l’on vient aussi pour<br />
l’ambiance, irrésistible.<br />
On tourne dans le <strong>Lot</strong><br />
« Je n’ai pas choisi de vivre ici,<br />
c’est ce pays qui a choisi pour<br />
moi » disait Louis Malle. Le<br />
réalisateur vécut pendant 25 ans<br />
dans le <strong>Lot</strong>, sur le Causse de<br />
Limogne. Il y tourna « Lacombe<br />
Lucien » ainsi que certaines<br />
scènes de « Milou en mai ». Sa<br />
fille Justine vient de prendre la<br />
relève en tournant l’été 2006 sur<br />
des lieux de son enfance « Cet<br />
été là ». André Téchiné, lui,<br />
choisit la vallée <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> comme<br />
décor de son film « Alice et<br />
Martin ». La vallée de la<br />
Dordogne et le village de<br />
Carennac accueillirent quant à<br />
eux les héros <strong>du</strong> célèbre<br />
feuilleton « La rivière<br />
Espérance ».<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 45
Le <strong>Lot</strong>, un festival de<br />
festivals »<br />
La signature « Le <strong>Lot</strong>, un<br />
festival de festivals » a fleuri<br />
pour la première fois, l’été<br />
dernier, sur tous les festivals<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> mais également hors<br />
des frontières <strong>départemental</strong>es.<br />
Ils sont douze festivals<br />
rassemblés sous la même<br />
bannière. Douze à proposer<br />
chaque année des moments<br />
culturels forts où plaisir et<br />
convivialité s’accordent.<br />
Blues, jazz, théâtre,<br />
musiques <strong>du</strong> monde,<br />
africaines, classique,<br />
actuelles, art lyrique ou<br />
cinéma, animent la saison<br />
artistique <strong>du</strong> département <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong>. Ici, pas de festival<br />
démesuré. Les événements<br />
sont à taille humaine. L’offre<br />
est variée et s’organise avec<br />
une exigence de la qualité.<br />
Ces manifestations sont<br />
consi-dérées par le Conseil<br />
général <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> comme ayant<br />
Opéra éclaté,<br />
un cas d’école<br />
une portée Extra<strong>départemental</strong>e<br />
et répondent<br />
à des critères qualitatifs,<br />
de rayonnement, de<br />
notoriété, de savoir-faire, de<br />
pérennité et de mobilisation<br />
sur le terri-toire.<br />
Les douze festivals lotois<br />
Jazz :<br />
Festival de jazz Sim Copans<br />
à Souillac.<br />
www.souillacenjazz.nett<br />
Blues :<br />
Cahors blues festival.<br />
www.cahorsbluesfestival.com<br />
Art lyrique :<br />
Festival de Saint-Céré et <strong>du</strong><br />
Haut-Quercy.<br />
www.festival-saint-céré.com<br />
Country<br />
Festival de Country<br />
www.gramatcountryfestival4<br />
6.com<br />
Théâtre :<br />
Festival théâtral de Figeac.<br />
www.treteauxdefrance.com<br />
Chantiers de l’acteur et des<br />
écritures.<br />
www.loeil<strong>du</strong>silence.com<br />
Musiques et culture <strong>du</strong><br />
monde :<br />
Africajarc.<br />
www.africajarc.com<br />
Visages francophones.<br />
www.mairie-cahors.fr<br />
Musiques actuelles :<br />
Festival Ecaussystème à<br />
Gignac.<br />
www.ecaussysteme.com<br />
Musique classique :<br />
Rencontre violoncelle de<br />
Bélaye. Tel.05.65.29.18.75.<br />
Cinéma :<br />
Rencontres cinéma de<br />
Gindou.<br />
www.gindoucinema.org<br />
Scènes découvertes :<br />
Le Chaînon Manquant à<br />
Figeac.<br />
www.reseau-chainon.com<br />
Contact presse:<br />
Jean-louis Barrère,<br />
service communication<br />
<strong>du</strong> Conseil général <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Tél : 05 65 53 41 20<br />
e-mail :<br />
jean-louis.barrere@cg46.fr<br />
Opéra Eclaté est une aventure unique en France qui a permis au spectacle lyrique de retrouver le chemin<br />
<strong>du</strong> public. Tout commence en 1985. Olivier Desbordes, directeur <strong>du</strong> festival de St-Céré et <strong>du</strong> Haut Quercy,<br />
souhaite diffuser plus largement les créations présentées dans le cadre <strong>du</strong> festival. Soutenu par les<br />
institutions régionales, Opéra Eclaté était né. Cette structure de création et de diffusion de spectacles<br />
obtient en 1999 le label « Compagnie nationale de théâtre lyrique et musical ». Portant un regard neuf<br />
voire impertinent sur une forme artistique intemporelle, Opéra Eclaté remplit avec brio sa mission : partir à<br />
la conquête <strong>du</strong> public en tous points de la région et au-delà, avec de jeunes artistes constitués en troupes<br />
fidèles à l’esprit de manufacture. Opéra Eclaté utilise comme base arrière de ses exploits le Théâtre de<br />
l’Usine à St-Céré, ancienne usine où l’on fabriquait des valises. Opéra Eclaté a aujourd’hui à son actif plus<br />
de 800 représentations.<br />
« Une Carmen arabo-andalouse », « L’enlèvement au sérail », « Cosi fan tutte » comptent parmi les<br />
créations éblouissantes qui ont fait sa notoriété.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 46
Mini agenda des maxi moments<br />
Les Chantiers de l’acteur<br />
et des Ecritures<br />
Février 2010 à Anglars Juillac<br />
C’est en plein cœur <strong>du</strong><br />
vignoble lotois, qu’Anne Sicco<br />
invite chaque année quelques<br />
artistes et chercheurs à<br />
établir un nouveau champ<br />
d’expéri-mentation et de<br />
réflexion autour de la<br />
création. «L’Oeil <strong>du</strong> Silence »,<br />
compagnie théâtrale qu’elle<br />
dirige, explore depuis toujours<br />
des pistes innovantes, de<br />
nouvelles esthétiques, confrontant<br />
les disciplines,<br />
présentant au jugement <strong>du</strong><br />
public des pistes de travail et<br />
des textes d’auteurs vivants.<br />
Dans le même temps les<br />
CHANTIERS continuent de<br />
s’inscrire en toute liberté dans<br />
une dynamique de<br />
rencontres, d’enrichissement<br />
mutuel entre artistes,<br />
chercheurs, attirés par un<br />
même désir d’échanger avec<br />
un public large et exigeant.<br />
Loin d’un certain théâtre<br />
urbain l’espace des<br />
CHANTIERS est un espace<br />
sensoriel, beau et familier.<br />
Précaire.<br />
www.loeil<strong>du</strong>silence.com<br />
Festival Souillac en Jazz<br />
20/25 juillet 2010 à Souillac<br />
Depuis le commencement,<br />
la programmation <strong>du</strong> festival<br />
s'articule autour de deux<br />
principes : toucher un public<br />
qui n'est pas forcément<br />
connaisseur <strong>du</strong> jazz et<br />
proposer des musiques et<br />
des musiciens plus<br />
inhabituels. Exigeante, cette<br />
programmation sort des<br />
sentiers battus et devant la<br />
respectable abbaye romane,<br />
le public, fidèle et curieux,<br />
se réjouit de nuits musicales<br />
originales. Situé en milieu<br />
rural, le festival Sim Copans<br />
s'inscrit dans une logique de<br />
développement et de mise<br />
en valeur <strong>du</strong> patrimoine.<br />
www.souillacenjazz.net<br />
Cahors Blues Festival :<br />
10/17 juillet 2010 à Cahors<br />
Ce festival s’est fait un nom<br />
incontesté dans le paysage<br />
<strong>du</strong> blues grâce à sa<br />
programmation de premier<br />
choix et à son ambiance<br />
survoltée. Grands noms <strong>du</strong><br />
blues (on y a vu James<br />
Harman, Benoît Blue Boy,<br />
Paul Personne, …).<br />
Musiciens représentant plusieurs<br />
nationalités font le<br />
bonheur des spectateurs en<br />
une quarantaine de concerts<br />
organisés sur 5 jours. Pour un<br />
plaisir encore plus grand, le<br />
village <strong>du</strong> blues propose une<br />
quinzaine de concerts<br />
gratuits.<br />
www.cahorsbluesfestival.com<br />
Les Eclectiques de<br />
Rocamadour<br />
17/24 juillet 2010<br />
Dans ce lieu de pèlerinage<br />
qui marque l’histoire de<br />
Rocamadour le festival Les<br />
Eclectiques a pour mission<br />
de promouvoir l’art et la<br />
culture. Il a aussi l’ambition<br />
de créer de nouvelles<br />
formes de solidarités grâce<br />
aux moments privilégiés que<br />
les artistes partagent avec le<br />
public. Accueillis avec<br />
chaleur et amitié par son<br />
initiateur Patrick de Carolis,<br />
les spectateurs se<br />
retrouvent de plus en plus<br />
nombreux à profiter <strong>du</strong><br />
passage d’une diva, d’un<br />
musicien de prestige, d’un<br />
comédien mythique ou de<br />
jeunes talents pleins de<br />
fougue. Cette année se<br />
tourneront des pages <strong>du</strong><br />
répertoire classique, de la<br />
danse, en passant par la<br />
création originale et la<br />
chanson française.<br />
www.leseclectiques.org<br />
Festival de Saint-Céré et <strong>du</strong><br />
Haut Quercy :<br />
27 juillet/15 août 2010à<br />
Saint-Céré et autres lieux<br />
D’année en année, ce festival<br />
surprend par sa façon<br />
d’explorer l’opéra, la musique<br />
et le chant. L’humour et<br />
l’impertinence sont la marque<br />
de fabrique de cet événement<br />
qui se veut dédié au public et<br />
non à une élite. D’ailleurs, le<br />
festival se définit comme<br />
« une sorte de journée porte<br />
ouverte dans des monuments<br />
de la musique ». Pendant<br />
trois semaines, les spectacles<br />
s’enchaînent en différents<br />
lieux : le théâtre de l’usine de<br />
Saint-Céré, l’abbatiale de<br />
Souillac, le château de<br />
Montal, la cathédrale de<br />
Cahors, le château de<br />
Castelnau Bretenoux, ….<br />
www.festival-saint-céré.com<br />
Africajarc :<br />
22/25 juillet 2010 à Cajarc<br />
Sur les bords <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, le bourg<br />
de Cajarc a créé un festival<br />
unique qui met à l’honneur<br />
une Afrique faisant jeu égal<br />
avec le reste <strong>du</strong> monde. Le<br />
plateau et les animations<br />
proposés pendant 4 jours par<br />
Africajarc illustrent de façon<br />
éclatante les arts africains,<br />
qu’il s’agisse de musique, de<br />
littérature, de théâtre ou<br />
d’humour. La volonté de faire<br />
la promotion des valeurs<br />
venues d’Afrique s’épanouit<br />
dans une ambiance où<br />
artistes et public sont à<br />
l’unisson.<br />
www.africajarc.com<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 47
Festival théâtral :<br />
29 juillet /7 août 2010 à<br />
Figeac<br />
Fruit de la complicité entre la<br />
Ville de Figeac et le Centre<br />
dramatique national des<br />
Tréteaux de France, dirigé<br />
par Marcel Maréchal, le<br />
festival théâtral de Figeac se<br />
veut avant tout populaire. Sur<br />
la place des Ecritures <strong>du</strong><br />
Vieux Figeac, sous chapiteau<br />
et en divers autres lieux, le<br />
plaisir <strong>du</strong> théâtre est au<br />
rendez-vous pour 10 jours.<br />
Autour des nouvelles<br />
créations des Tréteaux de<br />
France, la programmation<br />
donne une place importante<br />
aux compagnies professionnelles<br />
de la région Midi-<br />
Pyrénées et se plait à faire<br />
découvrir des pièces<br />
d’auteurs vivants.<br />
www.treteauxdefrance.com<br />
Festival Ecaussystème<br />
30/31 juillet 2010 à Gignac<br />
Situé aux portes <strong>du</strong> midi, sur<br />
les causses <strong>du</strong> Quercy, le<br />
festival Ecaussystème allie<br />
musiques actuelles et sensibilisation<br />
<strong>du</strong> public à<br />
diverses problèmatiques<br />
(sauvegarde de la planète,<br />
commerce équitable ,<br />
développement <strong>du</strong>rable) le<br />
tout dans un cadre<br />
champêtre emprunt de<br />
convivialité. La programmation<br />
s’articule autour <strong>du</strong><br />
reggae <strong>du</strong> ska, <strong>du</strong> rock<br />
festif et de la salsa ; les<br />
nombreuses animations font<br />
la part belle aux<br />
découvertes, à l’information.<br />
Pourquoi ne pas mêler<br />
l’esprit festif à l’esprit<br />
critique ? Pourquoi ne pas<br />
aller découvrir ce fameux<br />
« Ecaussystème » ?<br />
www.ecaussysteme.com<br />
Rencontres<br />
de violoncelle :<br />
30 juillet/6 août 2010 à<br />
Belaye<br />
Dirigées par Roland Pidoux,<br />
les Rencontres de violoncelle<br />
de Belaye réunissent pendant<br />
une semaine des instrumentistes<br />
qui viennent<br />
parfaire leur art. Ce séminaire<br />
permet à tous d’entrer dans<br />
l’intimité d’une œuvre et <strong>du</strong><br />
travail de l’interprète.<br />
Composé de mélomanes<br />
mais aussi, de plus en plus,<br />
de profanes, le public partage<br />
un moment de musique<br />
vivante. L’ému-lation qui<br />
s’instaure entre participants et<br />
musiciens participe au<br />
charme très particulier de ces<br />
rencontres.<br />
Rencontres cinéma :<br />
21/28 août 2010 à Gindou<br />
Des courts et des longs<br />
métrages, des fictions et des<br />
documentaires, le tout projeté<br />
en soirée dans la cour de<br />
l’école ou en journée sous<br />
chapiteau : chaque année en<br />
août, pendant une semaine,<br />
plus de 6 000 spectateurs<br />
affluent à Gindou. Une foule<br />
éclectique envahit ce petit<br />
village de la Bouriane,<br />
investissant campings et gîtes<br />
avec la même envie : voir<br />
autre chose, voir autrement.<br />
Un espoir jamais déçu<br />
comme en témoigne le<br />
succès croissant des<br />
Rencontres cinéma de<br />
Gindou, aussi appréciées<br />
pour leur ambiance que pour<br />
leur programmation.<br />
www.gindoucinema.org<br />
Montgolfiades :<br />
25/26 septembre 2010 à<br />
Rocamadour<br />
Rocamadour, grand amour<br />
des aérostiers. Voir, depuis le<br />
haut de la falaise, les ballons<br />
monter <strong>du</strong> canyon de l’Alzou<br />
et s’élever le long des<br />
sanctuaires est un spectacle<br />
inoubliable. Chaque année,<br />
environ 25 montgolfières<br />
pilotées par des équipages<br />
européens se livrent ainsi à<br />
une compétition aérienne<br />
dans le ciel de Rocamadour<br />
et de la vallée de la<br />
Dordogne.<br />
Le Chaînon Manquant :<br />
20/24 octobre 2010 à Figeac<br />
Festival dédié à la création<br />
contemporaine, le Chaînon<br />
Manquant fait la part belle<br />
aux musiques <strong>du</strong> monde, aux<br />
musiques actuelles, aux arts<br />
de la rue, à la chanson, au<br />
théâtre, au nouveau cirque,<br />
aux spectacles jeune public,<br />
… Sur plus de 10 lieux et<br />
pendant 5 jours, plus de 200<br />
artistes présentent une<br />
soixantaine de spectacles,<br />
attirant chaque année 15 000<br />
spectateurs et environ 350<br />
professionnels français et<br />
étrangers venus découvrir<br />
des talents en émergence.<br />
www.reseau-chainon.com<br />
Crédits photos :<br />
CDT LOT,<br />
P SOISSONS, J MAUREILLE,<br />
J MOREL, N HARDEVELD, N<br />
BLAYA, PJ ATGER, F BLANPAIN,<br />
A LORGNIER, C ROQUES,<br />
Grottes Pech Merle,<br />
N GICQUEL,<br />
Ph IMBAULT, JAC PHOT,<br />
P JAUBERT, C SEGUY,<br />
R ROCHERIEUX, Y CONFORTI,<br />
M BOUCHET, O ARSANDAUX –<br />
PNR des Causses <strong>du</strong> Quercy, SLA,<br />
UIVC.<br />
<strong>Lot</strong> Tourisme - 2010 48