musee des tissus - Musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon

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SI LE 18 e SIECLE M’ETAIT CONTE… COSTUMES D’EXCEPTION Le costume masculin se compose du justaucorps, de la veste (ou gilet), de la culotte et de la chemise. Au début du siècle, les vestes sont aussi longues que le justaucorps. Le col est au ras du cou. Les poches sont basses et verticales puis deviennent horizontales et remontent sous la taille. Le décor des vestes se concentre généralement sur les parements de devant et les poches. Comme le vêtement féminin, le costume masculin utilise à profusion les décors floraux brodés. La culotte s’arrête au niveau du genou. Vers 1740, les soufflets latéraux du justaucorps se multiplient sur les hanches donnant ainsi un volume maximal à la silhouette masculine. Les revers des poignets se réduisent et les boutons s’arrêtent sous la taille. A partir de la seconde moitié du XVIII e siècle, pour des raisons de confort, les manches de la veste disparaissent : on parle alors de gilet. Les plis latéraux du justaucorps se réduisent en se rejetant sur l’arrière. A partir de 1770, la hauteur du gilet diminue ; les revers des poches, toujours brodés, se réduisent. Les boutons ne sont présents qu’en partie supérieure du justaucorps et un petit col dit officier apparaît. A la fin du siècle, le col du justaucorps devient à grands revers et s’étale sur les épaules. En revanche les revers des manches disparaissent et ceux des poches ne sont plus que des bandes étroites comme ceux des gilets, dont la ligne de la taille se met à l’horizontale. On peut trouver une double rangée de boutonnage sur le devant du justaucorps (ou habit) qui se croise. 10 Habit d’homme, vers 1790
SI LE 18 e SIECLE M’ETAIT CONTE… COSTUMES D’EXCEPTION La restauration des costumes d’hommes et de femmes applique la même méthode d’intervention que celle utilisée pour les autres textiles anciens : observation des matériaux, essais de nettoyage, remise en forme (sans repassage), consolidation réversible, mise sur mannequin construit aux mesures exactes de chaque costume. Quelques robes étaient conservées dans les réserves du Musée des Tissus en pièces décousues, incomplètes ou encore transformées. Aussi ne pouvaient-elles pas être présentées au public en l’état sans restauration. C’est le cas en particulier pour la robe dite parée, dont le haut manquait. La robe était encore constituée de sa jupe et de son jupon portant des décors dignes de ceux décrits dans les mémoires de la baronne d’Oberkirch évoquant l’atelier de Rose Bertin, la marchande de mode préférée de la reine Marie-Antoinette. Une telle robe ne pouvait être présentée sans un haut. Il a été décidé d’en récréer un, dans l’esprit de l’original et en tenant compte des traces laissées sur la taille de la jupe. Ces dernières n’indiquant pas une forme à l’anglaise, la restauration a opté pour un caraco indépendant, solution assurant ainsi la réversibilité de la restauration. 11 Robe manteau dite à la française, vers 1770, détail
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