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musee des tissus - Musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon

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SI LE 18 e SIECLE M’ETAIT CONTE… COSTUMES D’EXCEPTION<br />

La robe à l’anglaise mise au goût du jour en France par la Reine Marie-Antoin<strong>et</strong>te fait<br />

référence à l’Angl<strong>et</strong>erre <strong>et</strong> apporte une certaine sobriété.<br />

En eff<strong>et</strong>, dès le premier tiers du XVIII e siècle, les aristocrates anglais ont pris<br />

l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> se vêtir plus simplement lorsqu’ils vivent r<strong>et</strong>irés sur leurs terres.<br />

Menant une existence plus près <strong>de</strong> la nature que la gran<strong>de</strong> noblesse française,<br />

obligée <strong>de</strong> se montrer proche <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Versailles, leurs vêtements habituels<br />

per<strong>de</strong>nt rapi<strong>de</strong>ment le caractère ostentatoire qui caractérise l’habit <strong>de</strong> cérémonie.<br />

Le costume gagne en confort <strong>et</strong> en simplicité.<br />

A noter que ce sont les anglais qui relancent la mo<strong>de</strong> du chapeau féminin.<br />

C<strong>et</strong>te vague d’anglophilie en matière d’habillement se r<strong>et</strong>rouve relayée par les idées<br />

<strong>de</strong> certains philosophes, tel Jean-Jacques Rousseau qui prône un idéal <strong>de</strong> vie plus<br />

simple <strong>et</strong> plus en adéquation avec la nature. Ainsi, la liberté du corps participe à c<strong>et</strong>te<br />

recherche <strong>de</strong> simplicité.<br />

La robe à l’anglaise est constituée <strong><strong>de</strong>s</strong> mêmes éléments que la robe à la française : un<br />

large décoll<strong>et</strong>é, une taille fine <strong>et</strong> une pointe dans le dos. Mais les plis dans le dos ont<br />

disparu.<br />

Le dos, rendu très étroit par le port du cors<strong>et</strong>, est coupé en quatre parties incurvées<br />

<strong>de</strong> façon à épouser parfaitement la forme conique du buste cors<strong>et</strong>é. Au milieu du<br />

dos, le corsage <strong><strong>de</strong>s</strong>cend en <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> manière à former une<br />

pointe.<br />

Elle peut être portée aussi bien à la ville que pour les cérémonies. Il suffit que l’étoffe<br />

utilisée <strong>et</strong> sa décoration soient appropriées aux circonstances.<br />

La recherche <strong>de</strong> la simplicité a tout naturellement conduit à l’utilisation <strong>de</strong> soies<br />

fines, <strong>de</strong> taff<strong>et</strong>as <strong>et</strong> d’étoffes légères pour confectionner ces robes. Certaines<br />

cherchent à imiter les soies peintes <strong>de</strong> la Compagnie <strong><strong>de</strong>s</strong> In<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />

La robe à la française a régné sur les portraits <strong>de</strong> cour du règne <strong>de</strong> Louis XV tandis<br />

que la robe à l’anglaise est mise en valeur dans les scènes intimistes <strong>et</strong> champêtres<br />

<strong>de</strong> la fin du XVIII e siècle, très appréciées par la Reine Marie-Antoin<strong>et</strong>te.<br />

Avec la célèbre marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> Rose Bertin, la Reine fait référence en matière<br />

d’élégance. Elle s’habille <strong>de</strong> robes légères <strong>de</strong> taff<strong>et</strong>as <strong>et</strong> se chausse <strong>de</strong> souliers <strong>de</strong> soie<br />

dont le talon est <strong>de</strong> faible taille (cf. le célèbre portrait <strong>de</strong> Marie-Antoin<strong>et</strong>te par<br />

Madame E. Louise Vigée-Lebrun).<br />

La simplicité à l’antique louée par Rousseau est privilégiée, abandonnant les corps à<br />

baleines au profit <strong>de</strong> robes chemises à taille haute sur un cors<strong>et</strong> plus p<strong>et</strong>it.<br />

Ces <strong>de</strong>rnières sont portées par les dames <strong>de</strong> haut rang.<br />

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