pdf 11 Mo - Angélique des Estuaires
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7. Conclusion<br />
L’étude de la flore <strong>des</strong> berges à angélique <strong>des</strong> estuaires menée entre 2005 et 20<strong>11</strong> permet d’avoir une bonne<br />
connaissance <strong>des</strong> espèces présentes, de leur abondance, et de l’intérêt qu’elles possèdent.<br />
Cette étude visait initialement à préciser l’aire de répartition de l’angélique <strong>des</strong> estuaires sur le bassin Adour-<br />
Garonne. Cet objectif a été parfaitement atteint. Les cours d’eau sur lesquels l’angélique est présente sont la<br />
Charente, la Boutonne, La Gironde, la Dordogne, l’Isle, la Garonne, l’Adour, la Nive, l’Aran, l’Ardanavy, la<br />
Bidouze, les Gaves réunis et la Nivelle.<br />
Les prospections menées sur la Seudre et la Bidassoa n’ont pas permis d’identifier l’espèce.<br />
Une amélioration <strong>des</strong> connaissances sur de nombreux taxons patrimoniaux inféodés aux berges a également<br />
été permise et notamment sur l’œnanthe de Foucaud, espèce endémique de la façade atlantique française dont<br />
la limite sud de l’aire de répartition connue était les berges de la Garonne, et qui est aujourd’hui connue sur les<br />
berges de la Nivelle, bien plus au Sud. Sur la nivéole d’été, espèce protégée au niveau national et dont ce qui<br />
semble être les plus belles populations nationales ont été observées dans les marais et sur les berges de<br />
l’estuaire de la Gironde et de la Garonne. Ou encore sur le petit jonc tardif, espèce non protégée en France,<br />
mais dont les effectifs semblent en très forte régression, et dont l’extrême rareté justifierait une révision du<br />
statut de protection.<br />
Une amélioration, voire une acquisition de connaissances a également été faite dans le domaine <strong>des</strong> espèces<br />
exotiques à caractère envahissant sur berges. Ainsi, la colonisation de secteurs de berges par <strong>des</strong> espèces<br />
exotiques connues a été confirmée (cas de l’érable négundo, du bident à fruits noirs qui font partie <strong>des</strong> seize<br />
espèces les plus présentes <strong>des</strong> berges, ou encore du souchet vigoureux et de la renouée du Japon, présents<br />
plus ponctuellement mais sur l’ensemble <strong>des</strong> cours d’eau) et la découverte d’espèces exotiques développant un<br />
pouvoir envahissant a été faite (l’obedient-plant présent de manière assez importante sur les berges de l’Adour<br />
et de ses affluents, l’herbe à alligators qui tend à s’étendre sur le complexe hydrographique Gironde-Garonne-<br />
Dordogne et le sicyos anguleux observé initialement sur les berges de la Dordogne et qui tend à se propager le<br />
long d’autres cours d’eau).<br />
Une double vigilance doit s’appliquer sur les berges, écotone fragile soumis à de fortes contraintes<br />
environnementales, la première dirigée vers la préservation <strong>des</strong> espèces patrimoniales qui témoignent de la<br />
forte valeur écologique <strong>des</strong> berges, la seconde dirigée vers les espèces exotiques envahissantes qui menacent<br />
la biodiversité tellement particulière du milieu.<br />
Plan de conservation <strong>des</strong> berges à angélique <strong>des</strong> estuaires<br />
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