Plan de conservation <strong>des</strong> berges à angélique <strong>des</strong> estuaires 98
DESCRIPTION Plante aquatique à fleurs jaunes. Description de l’espèce (COSTE 1900). Physionomie générale et taille : plante vivace. Tiges : allongées, radicantes ou flottantes, redressées, glabres ou poilues. Feuilles : alternes, obovales-oblongues ou lancéolées, atténuées en pétiole, entières. BIOLOGIE Espèce se multipliant de manière végétative et à fort pouvoir colonisateur. Hélophyte pour qui la multiplication végétative est incontestablement le moyen le plus efficace de dissémination. Les diaspores peuvent être <strong>des</strong> fragments de tiges de quelques centimètres le plus souvent avec une rosette de feuilles : elles sont susceptibles de reconstituer une plante viable dès lors que le fragment peut se développer dans un habitat favorable. Ces diaspores peuvent subsister durant <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> relativement longues à la surface <strong>des</strong> eaux et résister plusieurs jours à la <strong>des</strong>siccation (DOSDA 2000). La production de biomasse peut être très importante : atteignant près de 2 kg de matière sèche par m² dans les biotopes favorables, elle contribue au potentiel d’extension <strong>des</strong> plantes par le développement <strong>des</strong> tiges sur plusieurs mètres de longueur, les rendant ainsi plus fragiles. Les possibilités de reproduction sexuée n’ont pas encore fait l’objet d’une évaluation complète (MULLER 2004). Les fleurs de cette plante seraient stériles (BERNER 1956). ECOLOGIE Jussie à gran<strong>des</strong> fleurs Ludwigia grandiflora (Michx.) Greuter & Famille <strong>des</strong> Oenotheracées Burdet Synonymes : Ludwigia michauxiana Fernald, Jussiaea repens subsp. grandiflora (Michx.) P.Fourn., Jussiaea michauxiana Fernald, Jussiaea grandiflora Michx., Adenola grandiflora (Michx.) Raf. Autre nom commun : Ludwigie à gran<strong>des</strong> fleurs Espèce naturalisée, peu commune N - PC Caractère envahissant avéré EA Milieux aquatiques stagnants ensoleillés ou partiellement ombragés. Plante qui colonise les milieux aquatiques stagnants ou à faible courant, comme <strong>des</strong> plans d’eau, zones humi<strong>des</strong>, réseaux de fossés, cours d’eau à étiages sévères. Sa très vaste amplitude écologique lui permet de se développer sur d’autres types de milieux comme par exemple <strong>des</strong> bancs de sédiments en bordure de cours d’eau à écoulements permanents. Elle s’installe aussi bien dans <strong>des</strong> milieux de dimensions restreintes que dans de Plan de conservation <strong>des</strong> berges à angélique <strong>des</strong> estuaires Fleurs : les jeunes, gran<strong>des</strong>, solitaires, axillaires, pédicellées, plus courtes que les feuilles avant la floraison ; ovaire à 5 lobes persistants, lancéolés-aigus ; 5 pétales étalés, obovales, échancrés, 2 fois plus longs que le calice ; 10 étamines ; style filiforme, à stigmate en tête. Fruit : capsule allongée, cylindrique, glabre ou velue, couronnée par le calice, à 5 loges polyspermes ; graines sans aigrette. Type biologique : hélophyte Multiplication végétative : oui Floraison : juin à septembre Multiplication sexuée : entomogame Dissémination : hydrochore vastes étendues d’eau où la relative solidité et la densité de ses tiges lui permettent de résister aux vents et à la houle. Son réseau dense de tiges peut s’implanter jusqu’à 3 m de profondeur dans <strong>des</strong> endroits très favorables et s’étaler jusqu’à 80 cm au-<strong>des</strong>sus de la surface moyenne <strong>des</strong> eaux dès lors que les sols restent suffisamment humi<strong>des</strong> (MULLER 2004). 6 99