Accident du travail mortel : France Télécom est responsable - Sud PTT
Accident du travail mortel : France Télécom est responsable - Sud PTT
Accident du travail mortel : France Télécom est responsable - Sud PTT
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>France</strong> <strong>Télécom</strong><br />
Orange - UI<br />
Les élu-es CHSCT<br />
ont alerté<br />
A l’UI Bretagne, ces<br />
plateformes n’ont<br />
jamais été mises en<br />
œuvre, suite à la<br />
mobilisation des<br />
élu-es. L’inspecteur<br />
<strong>du</strong> <strong>travail</strong> était<br />
intervenu en séance<br />
de CHSCT.<br />
En 2009, à l’UI<br />
Normandie,<br />
l’inspection <strong>du</strong><br />
<strong>travail</strong>, à la<br />
demande <strong>du</strong><br />
CHSCT, a interdit<br />
l’utilisation des<br />
plateformes.<br />
En 2009, à l’UI<br />
Languedoc-<br />
Roussillon,<br />
l’Inspection <strong>du</strong><br />
Travail <strong>est</strong> saisie par<br />
le CHSCT et fera<br />
une mise en<br />
demeure au<br />
directeur pour<br />
mettre à disposition<br />
des salarié-es des<br />
équipements<br />
garantissant des<br />
conditions de <strong>travail</strong><br />
«au moins<br />
équivalentes à<br />
celles (...) des<br />
nacelles<br />
élévatrices».<br />
<strong>Accident</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>mortel</strong> :<br />
<strong>France</strong> <strong>Télécom</strong> <strong>est</strong> <strong>responsable</strong> !<br />
Le 2 décembre, un accident <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>mortel</strong> a eu lieu à l’UI Marseille o L’utilisation des nouvelles<br />
plateformes pour le <strong>travail</strong> en hauteur <strong>est</strong> en cause o Pourtant les mise en garde ont<br />
été faites à la direction sur ce type d’équipement o La fédération SUD exige la tenue immédiate<br />
d’un CNSHSCT extraordinaire o <strong>France</strong> <strong>Télécom</strong> doit assumer sa responsabilité ! o<br />
Le <strong>travail</strong> des Lignes <strong>est</strong> un <strong>travail</strong> dangereux !<br />
L’accident ayant entraîné la mort de notre collègue Jean Claude Lachaux<br />
nous le rappelle douloureusement : les chutes de hauteur demeurent<br />
une des premières causes d’accidents <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, graves et<br />
<strong>mortel</strong>s. Depuis toujours l'ascension des appuis aériens (poteaux) <strong>est</strong><br />
une situation à risque : <strong>du</strong> fait de l'état <strong>du</strong> poteau, de sa situation sur le<br />
domaine public, mais surtout <strong>du</strong> fait de l'organisation <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (<strong>travail</strong><br />
en monôme, plan de charge des techniciens ten<strong>du</strong>, pressions multiples<br />
aux résultats, qualité de service très dégradée par manque d'effectifs et<br />
de moyens).<br />
La législation européenne a révisé les conditions réglementaires <strong>du</strong><br />
<strong>travail</strong> en hauteur par une directive en juin 2001 : les échelles ne doivent<br />
servir qu'à accéder au «poste de <strong>travail</strong>» constitué d'une plateforme<br />
sécurisée (échafaudage, plateforme élévatrice).<br />
<strong>France</strong> <strong>Télécom</strong> a «bricolé des plateformes»...<br />
Si ces mesures ont amélioré la sécurité dans nombre de métiers (bâtiment,<br />
Travaux Publics, maintenance in<strong>du</strong>strielle), elles correspondent<br />
mal à la réalité de l'intervention sur les réseaux aériens de téléphonie.<br />
En effet, un technicien des télécoms sera amené à gravir plusieurs appuis<br />
pour faire des contrôle, effectuer un branchement de ligne, changer<br />
<strong>du</strong> câble, etc.. La plupart de ces opérations vont demander au plus<br />
quelques minutes.<br />
Pour tenter de répondre à cette nouvelle législation, <strong>France</strong> <strong>Télécom</strong><br />
a fait mettre au point des échelles hybrides dites PFE (échelles supportant<br />
une petite plateforme). Le cahier des charges stipulait une utilisation<br />
par un technicien seul. Le souci premier de la direction a bien été<br />
d'abord de limiter le coût de l'intervention, puis le risque pénal de l'employeur.<br />
Ces échelles se sont révélées plus dangereuses que protectrices,<br />
de très nombreux techniciens ont refusé de les utiliser. L'inspection <strong>du</strong><br />
<strong>travail</strong> a rappelé lors <strong>du</strong> CHSCT de l'UI Marseille consécutif à l'accident<br />
<strong>du</strong> 2 décembre, que ces échelles ne pouvaient en aucune manière être<br />
considérées comme des plateformes de <strong>travail</strong>.<br />
L’entêtement de la direction a con<strong>du</strong>it à un drame !<br />
Fédération des activités postales et de télécommunications<br />
25/27 rue des Envierges 75020 paris<br />
Tél : 01 44 62 12 00 - Fax : 01 44 62 12 34<br />
Courriel : sudptt@sudptt.fr<br />
Site : www.sudptt.fr<br />
le 29 décembre 2011
Une organisation<br />
<strong>du</strong> <strong>travail</strong> à<br />
revoir !<br />
Les représentants <strong>du</strong><br />
personnel n'ont eu de<br />
cesse d’exiger une<br />
généralisation de<br />
l'utilisation des<br />
camions nacelle pour<br />
les interventions en<br />
hauteur.<br />
Depuis la nouvelle<br />
législation, le parc de<br />
nacelle s'<strong>est</strong> accru,<br />
mais cet équipement<br />
r<strong>est</strong>e «à la disposition»<br />
des techniciens<br />
selon les difficultés<br />
qu'ils rencontrent.<br />
Or souvent à pied<br />
d'œuvre, parfois déjà<br />
en retard sur le<br />
rendez-vous suivant,<br />
le technicien se<br />
débrouille, hésitant à<br />
remettre l'intervention<br />
à plus tard, en<br />
présence <strong>du</strong> client en<br />
rade depuis des jours<br />
et face à la pression<br />
d'une hiérarchie qui<br />
scrute ses indicateurs.<br />
C'<strong>est</strong> ainsi que la<br />
direction transfert la<br />
responsabilité de la<br />
prise de risque sur le<br />
technicien.<br />
Les mauvaises<br />
conditions d’utilisation<br />
de la plateforme<br />
dans le drame de<br />
Marseille ne doivent<br />
pas faire oublier que<br />
c'<strong>est</strong> bien<br />
l'organisation <strong>du</strong><br />
<strong>travail</strong> qui <strong>est</strong><br />
dangereuse et qui<br />
<strong>est</strong> à revoir !<br />
Une mise en danger délibérée<br />
des techniciens d'intervention<br />
L'accident inacceptable de notre<br />
collègue aurait dû être évité si<br />
les directions avaient suivi les<br />
avis des CHSCT depuis des années,<br />
les expertises réalisées sur<br />
le sujet, les injonctions de l'inspection<br />
<strong>du</strong> <strong>travail</strong>.<br />
<strong>France</strong> <strong>Télécom</strong>, par sa politique<br />
de limitation des coûts d'intervention<br />
agit sur deux leviers :<br />
n l'«optimisation» continue<br />
des interventions par des plans<br />
de charge ten<strong>du</strong>e (Rdv toutes les<br />
heures et demi), g<strong>est</strong>ion des plans<br />
de charge par application informatique<br />
(Optim) n'intégrant pas<br />
les aléas <strong>du</strong> terrain, un effectif insuffisant<br />
pour faire face aux crises<br />
et événements météo (nombres<br />
d'UI en plan de crise plusieurs<br />
Nos pensées vont évidemment<br />
à̀ la famille de Jean Claude Lachaux<br />
et à ses collègues. Mais<br />
nous n’oublions pas que le matériel<br />
fourni par <strong>France</strong> <strong>Télécom</strong><br />
(échelle plate-forme), n’<strong>est</strong><br />
pas conforme. Une déclaration<br />
unanime des représentants <strong>du</strong><br />
personnel au CNSHSCT <strong>du</strong> 26<br />
mars 2009 avait déjà alerté solennellement<br />
la direction.<br />
Nous exigeons que la décision<br />
<strong>du</strong> 15 décembre de DTF de retirer<br />
ces plateformes se fasse<br />
sans tergiversations.<br />
Nous exigeons une réunion extraordinaire<br />
<strong>du</strong> CNSHSCT afin<br />
semaines par an), surtout un mode<br />
d'intervention «normal» en monôme,<br />
l'appel à renfort n’étant<br />
qu’exceptionnel.<br />
n la sous traitance d'une partie<br />
importante <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : cela<br />
permet d'externaliser le risque et<br />
de renforcer la pression sur les<br />
TIC, <strong>France</strong> <strong>Télécom</strong> faisant valoir<br />
la différence de coût.<br />
Or, les méthodes d'intervention<br />
de la sous traitance sont encore<br />
pires, souvent hors réglementation<br />
<strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Pourtant le<br />
donneur d'ordre garde une part<br />
de responsabilité en matière de<br />
sécurité des «intervenants extérieurs»,<br />
mais là, pas ou peu de<br />
contrôle, des CHSCT non informés<br />
des accidents <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.<br />
Il faut réagir tous ensemble !<br />
d’examiner les différents moyens<br />
techniques et organisationnels<br />
pour éviter tout nouveau drame.<br />
Nous nous adressons aussi à<br />
toutes les fédérations syndicales<br />
de <strong>France</strong> <strong>Télécom</strong> pour<br />
construire ensemble une initiative<br />
nationale unitaire sur la<br />
pénibilité et sur les risques<br />
professionnels des métiers de<br />
«lignards», en intervention client<br />
ou sur les travaux <strong>du</strong> réseau.<br />
Enfin, nous sommes déterminés<br />
à ce que le <strong>travail</strong> ne tue<br />
pas impunément : <strong>France</strong> <strong>Télécom</strong><br />
doit assumer ses responsabilités<br />
!<br />
Nous n’accepterons pas de perdre<br />
notre vie, notre santé au <strong>travail</strong> !