Etude ACTED Situation économique et endettement des ménages ...

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20 groups ont été menés, soit trois par communes. Au sein de chaque commune, 10 petits marchands, 10 petits métiers et 10 agriculteurs ont été rassemblés pour participer aux focus groups. L’ensemble des focus groups a été mené avec succès. Il a été plus aisé de conduire ces réunions avec l’ensemble des catégories professionnelles dans la mesure où chacune des catégories était plus aisément identifiable par les moniteurs AME d’ACTED qu’à Port-au- Prince Table 5. Répartition des focus groups petit marchands Commune Participants Trouin Chatuley Darbonne 10 Petits Marchands 10 Agriculteurs 10 Petits métiers 10 Petits Marchands 10 Agriculteurs 10 Petits métiers 10 Petits Marchands 10 Agriculteurs 10 Petits métiers 90 Etudes de cas : Afin de proposer une vision claire et vivante des données de ce rapport, six entretiens poussés ont été conduit par les moniteurs AME d’ACTED auprès de représentants de chaque catégorie socioprofessionnelle étudiée. Ainsi, ces entretiens prolongés ont donné lieu à des études de cas qui permettent de saisir rapidement la situation des personnes interrogées vis-à-vis de la dette mais également de leur activité professionnelle en générale. Ainsi, début janvier 2011, trois entretiens sur Port-au-Prince ont été conduits avec une petite marchande, le propriétaire d’un salon de coiffeur (petit service) et un couturier (petit métier). Dans la même optique, trois autres entretiens ont été mené auprès d’un agriculteur, d’une petite marchande et d’un maçon (petit métier) à Léogane à la même époque. Les articles complets sont disponibles en annexe de ce rapport. Echantillon total : Au total, les panels quantitatifs et qualitatifs représentent un échantillon global de 576 personnes.
21 Ce rapport se concentre principalement sur un acteur du cycle de la dette : celui qui emprunte. Cependant, afin de mieux saisir les différents types de dette et d’obtenir une vision claire de l’ensemble des acteurs du cycle de la dette, il est nécessaire de s’intéresser également à ceux qui prêtent (les créanciers) et aux différentes techniques proposées. En préalable de l’enquête, avec l’aide de discussion initiale en focus group, quatre types de dettes ont été retenus : 1. Les dettes contractées auprès d’usuriers ; 2. Les dettes sans paiement d’intérêt ; 3. Les dettes formelles ; 4. Les dettes auprès des maisons d’affaires. Les dettes contractées auprès d’usuriers : un usurier est un particulier qui, grâce à un capital financier important, décide de faire des prêts à des taux relativement élevés à des personnes dans le besoin. L’usurier peut, s’il est reconnu, vivre de son activité de rente. Ce type de dette est appelé en Haïti « ponya 26 » et se réfère aux taux d’intérêt élevés qui accompagnent ces prêts. Les dettes sans paiement d’intérêt : il existe plusieurs types de prêt sans taux d’intérêt. Le premier est le prêt de particulier à particulier. Il est généralement réalisé entre deux personnes qui se connaissent, vivent dans la 26 Equivalent créole du mot poignard, « ponya » est utilisé en Haïti pour exprimer les prêts informels ayant un taux d’intérêt très élevé. DEFINITIONS DES TYPES DE DETTES même zone ou sont de la même famille. Aucun taux d’intérêt n’est appliqué au prêt, c’est un prêt d’argent basé sur la confiance, l’amitié ou les liens familiaux. Le second type de prêt est le Sol. Il se réalise en groupe. Chaque personne est appelée à mettre une somme égale dans un fond commun. Une fois que l’ensemble des participants a donné cette première somme, le fond est prêté à l’un des participants (en haïtien, on lui donne une « main sol »). Selon une durée déterminée par le groupe lui-même et selon le même procédé, chaque membre du groupe recevra le même financement tour après tour. Il s’agit d’un système similaire à celui de la tontine africaine. 27 A noter que si la durée de chaque tour est d’une journée, on parle de « sabotay » ; si elle va au delà d’une journée, on parle de « sol ». Les dettes formelles : il s’agit des dettes contractées auprès des Institutions de Micro- Finance (IMF) et des banques haïtiennes. Les taux d’intérêt sont généralement moins élevés que chez les usuriers. Mais les pré-requis sont importants (ex : carte d’identité, etc.) Les maisons d’affaires : lieux où une personne peut emprunter une somme d’argent en échange d’un objet personnel. Cette personne est ensuite amenée à reverser régulièrement 27 La tontine africaine fonctionne de la manière suivante : La forme la plus élémentaire de la tontine consiste en une formule mixte d'épargne et de crédit qui fonctionne comme suit. Les participants versent régulièrement des cotisations de montant fixe a un fonds commun qui est distribué tour à tour à chacun des membres, désigné en général par tirage au sort. Quand chaque membre a recul le fonds une fois, le cycle doit normalement recommencer. http://www.gdrc.org/icm/french/matthieu/section-2.html
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