etude et restauration d'un bol a punch du - Au Coup d'Eclat
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Restauration d’un <strong>bol</strong> à <strong>punch</strong>* de la compagnie des Indes (XVIII ème ).<br />
Dans les mariages chinois, la couleur rouge est omniprésente : c’est celle des vêtements<br />
des mariés, de la famille <strong>et</strong> des invités, des papiers qui emballent les cadeaux, des véhicules<br />
emmènent le cortège <strong>et</strong> de l’encre avec laquelle sont calligraphiés les vœux <strong>et</strong> les textes liés à ces<br />
évènements. Elle est signe de joie <strong>et</strong> de réjouissance.<br />
Dans la tradition taoïste chinoise, le rouge, couleur de sang, appartient également au<br />
monde féminin. Un pigment rouge occupe une place prépondérante dans c<strong>et</strong>te culture : le<br />
cinabre, un sulfure d’une magnifique teinte rouge sang qui se forme dans les mines de mercure.<br />
Ce pro<strong>du</strong>it, considéré depuis très longtemps en Chine comme une substance pouvant contrôler<br />
les forces de vie, entrait dans ma composition des élixirs d’immortalité. Les taoïstes qualifient<br />
l’espace situé sous le plexus solaire - qui joue un grand rôle dans la méditation - de « champ de<br />
cinabre » <strong>et</strong> la partie interne <strong>du</strong> vagin de « grotte de cinabre ». L’importance <strong>du</strong> cinabre est<br />
encore vivace aujourd’hui à travers la renommé <strong>du</strong> rouge dans toute la civilisation chinoise.<br />
C’est la couleur de la bonne fortune, de la joie <strong>et</strong> de la fécondité qui se reflète dans les mythes.<br />
Celui qui évoque la déesse Chen Jinggu, particulièrement vénérée par les taoïstes, raconte qu’un<br />
jour celle-ci parvient dans un paysage enchanté représenté comme un corps de femme. Les<br />
teintes vermeilles de la multitude de fleurs qui y poussent représentent la matrice, centre de la<br />
femme <strong>et</strong> abri de l’embryon.<br />
En Chine <strong>et</strong> en Inde, une ligne de caractères rouges s’insère parfois au milieu d’un texte<br />
imprimé à l’encre noire pour protéger le lecteur contre les esprits malfaisants qui pourraient<br />
surgir <strong>du</strong> livre.<br />
Viol<strong>et</strong> :<br />
Dans la civilisation chinoise, les couleurs ont toujours indiqué un rang précis dans la<br />
cour, <strong>et</strong> selon une ancienne <strong>et</strong> complexe série de corrélations, elles étaient intimement liées à tout<br />
un système religieux <strong>et</strong> philosophique. Le viol<strong>et</strong> semble avoir été ajouté au spectre considéré<br />
comme correct à la fin de la dynastie Han, au début <strong>du</strong> IIIe siècle de notre ère, <strong>et</strong> a toujours été<br />
associé à un haut rang. La couleur viol<strong>et</strong>te est également perçue comme l’unité transcendant la<br />
<strong>du</strong>alité <strong>du</strong> yin <strong>et</strong> <strong>du</strong> yang. Dans la peinture, elle sym<strong>bol</strong>ise ainsi l’harmonie ultime de l’univers.<br />
Bleu :<br />
La Chine associe, la couleur bleue au tourment. Elle évoque les spectres, peut annoncer la<br />
mort <strong>et</strong>, dans la Chine ancienne, signifie une position sociale élevée mais acquise dans les tracas.<br />
Les yeux bleus, qui évoquent les minorités <strong>et</strong>hniques d’Asie centrale, passent pour laids, <strong>et</strong> un<br />
homme à visage bleu est un fantôme ou un homme de mauvais caractère. Mais on offrait en<br />
signe de piété filiale à un père ou une mère très âgés de longs manteaux de soie bleue appelés<br />
« vêtements de longévité ».<br />
Mathilde SWARTVAGHER RCO3 Céramique Ecole de Condé Paris 2005-2006 145