etude et restauration d'un bol a punch du - Au Coup d'Eclat
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Restauration d’un <strong>bol</strong> à <strong>punch</strong>* de la compagnie des Indes (XVIII ème ).<br />
Avant d’effectuer le n<strong>et</strong>toyage, on réalise une étude attentive de l’obj<strong>et</strong>. C’est le constat<br />
d’état. Cela perm<strong>et</strong> d’examiner minutieusement son état de conservation, de se documenter <strong>et</strong>, de<br />
le photographier sous toutes les coutures <strong>et</strong> d’établir le travail à effectuer sur l’œuvre.<br />
Le restaurateur se doit de réaliser le minimum d’intervention sur l’obj<strong>et</strong>, en utilisant des<br />
pro<strong>du</strong>its réversibles tout en privilégiant la conservation à la <strong>restauration</strong>.<br />
La conservation a pour but de prolonger la <strong>du</strong>rée de vie d’un obj<strong>et</strong> en limitant ou en<br />
ralentissant les facteurs de dégradations.<br />
La <strong>restauration</strong> concerne les interventions perm<strong>et</strong>tant l’amélioration l’aspect d’un obj<strong>et</strong><br />
afin de lui rendre une meilleure visibilité. Ce professionnel doit respecter le code de déontologie.<br />
Il lui impose d’utiliser des pro<strong>du</strong>its les plus réversibles. Ce choix est difficile dans certains cas <strong>et</strong><br />
le restaurateur, pour une meilleure conservation, enfreint c<strong>et</strong>te règle principale.<br />
Pour transm<strong>et</strong>tre ce patrimoine, on créa en 1748 le métier de raccommodeur de céramiques. C<strong>et</strong><br />
artisan remontait des obj<strong>et</strong>s en céramique à l’aide de colle (généralement), puis consolidait<br />
l’obj<strong>et</strong> à l’aide d’agrafes. C<strong>et</strong>te méthode est destructrice pour les pièces. Lorsque le<br />
raccommodeur plaçait les agrafes, il perforait préalablement la pâte. C<strong>et</strong>te technique est donc<br />
irréversible. <strong>Au</strong> XX ème siècle, un code déontologique fut créé pour « réglementer » ce métier : il<br />
perm<strong>et</strong> le respect de l’obj<strong>et</strong> <strong>et</strong> la réversibilité de la <strong>restauration</strong>. La <strong>restauration</strong> aux agrafes, ne<br />
correspondant donc plus à c<strong>et</strong>te déontologie, fut abandonnée peu à peu. D’autres méthodes furent<br />
ainsi utilisées, respectant le code déontologique.<br />
A – Description de l’état de conservation.<br />
Les pièces en céramique peuvent présenter de nombreux défauts qui apparaissent lors de<br />
la fabrication, de la cuisson ou après lors de la manipulation.<br />
Il existe deux types de défauts : Les défauts de surface (qui ne traversent pas l’épaisseur de la<br />
pâte) <strong>et</strong> les défauts de profondeur (qui traversent entièrement la pâte).<br />
Sur notre <strong>bol</strong>, il existe des défauts de surfaces (colle, crasse, ébréchure, manipulations, …) <strong>et</strong> des<br />
défauts de profondeur (cassures, fêles, manques,…).<br />
1-état de surface :<br />
• Colle :<br />
La pièce a été recollée avec une colle qui a jauni en vieillissant. A certains endroits, elle a<br />
coulé.<br />
Mathilde SWARTVAGHER RCO3 Céramique Ecole de Condé Paris 2005-2006 50