La mort de gavroche-les misérables - cours première S2
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<strong>La</strong> <strong>mort</strong> <strong>de</strong> <strong>gavroche</strong>-<strong>les</strong> misérab<strong>les</strong><br />
Victor Hugo (1802-1885), un grand écrivain et intelectuel commença très<br />
jeune sa carrière littéraire. Il s'imposa come chef <strong>de</strong> file du romantisme. Il<br />
fut à la fois romancier, poète,dramaturge et homme politique, aux côté <strong>de</strong>s<br />
libéraux, républicains. Il s'éxile pendant 18 ans à la suite du coup d'état <strong>de</strong><br />
Lousi Napoléon Bonaparte dans <strong>les</strong> i<strong>les</strong> anglo-norman<strong>de</strong>s (jersey et<br />
guernesey) et rentre victoreiux en 1870, à la chute <strong>de</strong> l'empire. Il perd sa<br />
fille ainé, noyée dans un étang avec son fiancé. Ses romans ont largement<br />
contribués à sa gloire, notamment <strong>les</strong> misérab<strong>les</strong> (1862), une oeuvre qu'il<br />
porte en lui <strong>de</strong>puis 1845. Il y met en scèe <strong>de</strong>s personnages connus du grand<br />
public (Causette, Fantine, Jean Valjean, <strong>les</strong> affreux thénardiers ou<br />
Gavroche). En juin 1832, une manifestation républicaine tourne à l'émeute,<br />
<strong>les</strong> principaux personnages <strong>de</strong> l'histoire se retrouvent <strong>de</strong>rrière <strong>les</strong><br />
barrica<strong>de</strong>s. Ici nous somes à un moment clé: la <strong>mort</strong> <strong>de</strong> Gavroche.<br />
I) la dramatisation <strong>de</strong> la scène<br />
Hugo fait ici tout pour rendre saisissante la <strong>mort</strong> <strong>de</strong> Gavroche,victime <strong>de</strong> la<br />
répression. Le texte est rythmé par la chanson, le décompte <strong>de</strong>s bal<strong>les</strong> fait<br />
monter la tendion dramatique, on a une alterance <strong>de</strong> mouvements et <strong>de</strong><br />
pauses, ainsi qu'une multiplication <strong>de</strong> verbes d'action pour Gavroche. Les<br />
pauses sont quand il chante, le texte est découpé en <strong>de</strong>ux parties:<br />
-lignes 1 à 28: passage ponctué par 5 bal<strong>les</strong> et 3 couplets<br />
-lignes 29 à 53: passage avec le jeu <strong>de</strong> Gavroche face à la <strong>mort</strong> et <strong>les</strong> 2<br />
bal<strong>les</strong> fata<strong>les</strong>.<br />
Le contraste crée un effet tragique, comme à la ligne 29, une prolepse qui<br />
laisse présager une fin malheureuse..<br />
<strong>La</strong> dimension théatrale <strong>de</strong> la scène augmente la dramatisation, l'enfant est<br />
mis en scène dans une sorte <strong>de</strong> spectacle, est l'objet <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> regards. Il y<br />
a le champ lexical du jeu. Tout est fait pour rendre la scène dramatique.<br />
II)le réalisme historique<br />
Il domine notamment dans la <strong>première</strong> partie du texte, Hugo renvoie à un<br />
fait réel <strong>de</strong> l'histoire. On trouve tout un jargon militaire comme<br />
"fusilla<strong>de</strong>","barrica<strong>de</strong>","cartouche" ou "sergent". Certains <strong>de</strong> ces termes<br />
conotent la révolte <strong>de</strong> rue. <strong>La</strong> chanson est empruntée à un chant<br />
révolutionnaire <strong>de</strong> l'époque.<br />
III)<strong>gavroche</strong><br />
Au début on a un gamin <strong>de</strong>s rues, sympathique,dégourdi, drole,brave.
Dans la <strong>de</strong>uxième partie, <strong>gavroche</strong> prend une dimension symbolique. <strong>La</strong><br />
transformation est marquée par <strong>de</strong>s métaphores empruntées aux légen<strong>de</strong>s<br />
médiéva<strong>les</strong> et à la mythologie, mais aussi le moineau bequetant <strong>les</strong><br />
chasseurs. L'enfant <strong>de</strong>vient merveilleux, comme prtégé par <strong>de</strong>s instances<br />
surnaturel<strong>les</strong>. Il y a plusieurs marques du registre épique (multiplication<br />
<strong>de</strong>s verbes d'action, gradation: enfant->homme->étrange gamin fée, et<br />
aussi <strong>de</strong>s hyperbo<strong>les</strong>) Il y a tout un jeu d'opposition entr l'un et le multiple.<br />
L'orsqu'il meurt, il <strong>de</strong>vient un héros, un symbole <strong>de</strong> la révolte, un martyr<br />
<strong>de</strong> la révolution.<br />
IV)<strong>les</strong> sentiments suscités<br />
Hugo suscite la sympathie du lecteur pour son personnage, il nous touche<br />
en choisissant un enfant innocent. Le lecteur est séduit par le charme<br />
insolent <strong>de</strong> l'enfant. Sa <strong>mort</strong> nous apparait comme un crime, une injustice<br />
et le lecteur hésite <strong>de</strong>vant l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>gavroche</strong>, est-ce une barva<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
gamin inconscient ou un acte courageux qui annonce le trimomphe a venir<br />
du peuple. Gavroche incarne la lutte révolutionnaire zt Hugo suscite<br />
l'admiration du lecteur <strong>de</strong>vant l'abnégation <strong>de</strong> Gavroche.Dès 1962,<br />
Gavroche rentre dans la mémoire collective et <strong>de</strong>vient l'archétype du<br />
gamin parisien.<br />
Ce type <strong>de</strong> scène touche un très large public et parle à l'imagination du<br />
lecteur. Hugo développe dans son roman une thèse humanitaire. Son<br />
roman <strong>de</strong>vait, au début s'appeller "<strong>les</strong> misères".