Magie vaudou - [Jim Rook - Tome 1] - Free

deux, trois fois. Il s’appuya même sur l’épaule droite de
l’homme pour assurer ses coups. L’homme fut trop saisi
pour crier. Il resta là, les bras écartés, et baissa les yeux
vers son gilet. Celuici était cramoisi, comme si l’on avait
écrasé des fraises dessus. Puis, toujours silencieux,
l’homme tomba à genoux. Il toussa et cracha un flot de
sang, vacilla, puis s’affaissa sur le côté.
Les autres gorilles se tournaient dans tous les sens, leurs
pistolets brandis, essayant de voir qui les avait attaqués.
Au début ce fut comme s’ils s’accusaient réciproquement.
Après tout, il n’y avait absolument personne à proximité.
L’un d’eux recula et agita son automatique dans toutes les
directions. Jim les entendait crier, et durant un moment il
crut qu’ils allaient se mettre à tirer.
Puis Chill leur hurla d’arrêter de se comporter comme des
poulets décapités. Tout à fait de circonstance, songea Jim
farouchement, pour des hommes attaqués par le vaudou.
Chill montra du doigt les immeubles d’en face et les
gardes du corps, ôtant leurs lunettes de soleil, scrutèrent
frénétiquement le côté opposé de la rue, cherchant à
repérer un tireur embusqué. Puis l’un d’eux se mit sur un
genou à côté de l’homme mortellement poignardé et
déboutonna sa chemise ensanglantée. Il se tourna vers les
autres et secoua la tête. Ce n’était pas des trous causés
par des balles; les blessures, ovales et ouvertes, avaient
été causées par un couteau.