CIRCUIT C11 : HAUT ATLAS OCCIDENTAL FIG. 1.7 : Coupe des formations du Crétacé d’Imi n’Tanout (Ettachfini, 1993). FIG. 1.7 : Stratigraphic section of the Cretaceous formations at Imi n’Tanout (Ettachfini, 1993). 17
18 NOUVEAUX GUIDES GÉOLOGIQUES ET MINIERS DU MAROC - VOLUME 7 faciès confinés qui témoignent de la pérennité des environnements infralittoraux restreints à supra-littoraux. ● L’unité C3 est dominée à sa base par des marnes beiges riches en ostracodes et à rares foraminifères benthiques, surmontés par une succession de calcaires lumachelliques-calcaires dolomitiques. Par endroits, apparaissent des marnes gypsifères associées à des bancs métriques de gypse massif saccharoïde. Cette unité révèle à sa base des influences marines infralittorales de durée limitée, et au sommet, des environnements confinés dominants. ● L’unité C4 montre des calcaires dolomitiques et bioclastiques. La biophase est diversifiée et composée de foraminifères benthiques, nombreux ostracodes et des bioclastes variés. Cette unité traduit des conditions marines relevant vraisemblablement d’un environnement infralittoral. La Formation des calcaires de la Kasbah (= Casbah) d’Agadir (Turonien) succède en continuité sédimentaire à la Formation des Marnes d’Aït Lamine (fig. 1.6). Elle se présente sous la forme d’une grande falaise d’environ 59 m de hauteur, correspondant à son épaisseur. Son étude peut être effectuée le long d’une piste sur la rive droite de l’Oued Imi n’Tanout. Les calcaires ont pu être subdivisés en 4 unités lithostratigraphiques (T1 à T4), limitées par des discontinuités d’ampleur régionale (fig. 1.7). Par ses dépôts de calcaires micritique fins en plaquettes à la base, et de calcaires dolomitiques massifs au sommet, l’unité T1 traduit, à sa base, la phase maximale d’inondation de la plate-forme dans un environnement infralittoral ouvert, suivi de l’installation d’environnements restreints infralittoraux à médiolittoraux. Dans l’unité T2, les faciès évoluent depuis un calcaire wackestone à rares filaments et spicules de spongiaires et quelques foraminifères planctoniques d’environnement infralittoral jusqu’à un grainstone fortement dolomitisé déposé dans un environnement plus restreint, vraisemblablement médiolittoral. L’unité T3, par son faciès de calcaires dolomitiques et bioclastiques, s’est déposée vraisemblablement dans un environnement restreint de type médiolittoral. L’unité T4 révèle à sa base des influences marines infralittorales de courte durée comme en témoigne la présence de calcaires micritiques en plaquettes et à nodules de silex ; par la suite, ce sont les calcaires dolomitiques d’environnements médiolittoraux qui dominent. Cette série est surmontée par des marnes et dolomies jaunes de la Formation d’Anou N’Feg (fig. 1.6) attribuée au Sénonien (Duffaud et al., 1966). Arrêt 2 : La faille d’Ichemraren-Imi n’Tanout (accident nord-atlasique) 31°08’40”N ; 08°52’55”W Sortant d’Imi n’Tanout, la route d’Agadir tourne à l’ouest pour suivre la vallée d’Asserratou, remarquable par ses amandiers. Situé au milieu de la vallée, à environ 3 km du arrêt précédent, cet arrêt panoramique permet d’avoir une belle vue vers l’est sur la faille d’Ichemraren-Imi n’Tanout, le premier accident « nord-atlasique » rencontré sur le parcours (figs. 1.5, 1.8). La trace de la faille, qui monte vers le col, est soulignée par les argiles et grès rouges de l’<strong>Haut</strong>erivien inférieur, chevauchées par les schistes et quartzites FIG. 1.8 : Vue vers l’est de l’accident nord-atlasique d’Ichemraren-Imi n’Tanout depuis la route nationale Marrakech-Agadir à la sortie SW d’Imi n’Tanout. FIG. 1.8 : Eastward view of the Ichemraren-Imi n’Tanout North-<strong>Atlas</strong> fault from the Marrakech-Agadir highway.