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Réhabilitation du béton armé dégradé par la corrosion

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AFGC<br />

<strong>Réhabilitation</strong> <strong>du</strong> <strong>béton</strong> <strong>armé</strong> <strong>dégradé</strong> <strong>par</strong> <strong>la</strong> <strong>corrosion</strong><br />

Il est malheureusement souvent constaté que des ré<strong>par</strong>ations locales sont responsables<br />

de nouvelles pathologies :<br />

• <strong>la</strong> zone ré<strong>par</strong>ée éc<strong>la</strong>te, et les armatures se corrodent de nouveau ;<br />

• les zones adjacentes se fissurent, et ce sont les armatures non ré<strong>par</strong>ées qui se<br />

corrodent.<br />

Ainsi à proximité d'une ré<strong>par</strong>ation locale, <strong>la</strong> <strong>corrosion</strong> se caractérise <strong>par</strong> l’ap<strong>par</strong>ition<br />

possible de zones anodiques (dissolution) à bas potentiel et de zones cathodiques (acier<br />

protégé). Le coup<strong>la</strong>ge entre ces surfaces se tra<strong>du</strong>it <strong>par</strong> le passage d’un courant de<br />

<strong>corrosion</strong> sortant de <strong>la</strong> surface anodique. La pré<strong>par</strong>ation de surface et <strong>la</strong> reconstitution<br />

<strong>du</strong> <strong>par</strong>ement ont pour effet de modifier les conditions électrochimiques des armatures.<br />

D’une façon générale, les zones ré<strong>par</strong>ées sont protégées d’une future <strong>corrosion</strong>.<br />

Toutefois :<br />

• leur potentiel croît (l’armature se trouve progressivement de nouveau dans un<br />

état de passivité),<br />

• de nouvelles anodes se créent autour de cette zone.<br />

Des courants de <strong>corrosion</strong> vont se créer. La densité de courant, qui correspond à <strong>la</strong><br />

vitesse de <strong>corrosion</strong>, sera d’autant plus importante que :<br />

• <strong>la</strong> différence de potentiel est importante,<br />

• les surfaces anodiques sont plus petites,<br />

• <strong>la</strong> résistance électrique est plus faible (dépendant fortement de l’humidité et de <strong>la</strong><br />

présence de sels),<br />

• les po<strong>la</strong>risations à <strong>la</strong> fois des zones anodiques et cathodiques sont plus faibles.<br />

Ces po<strong>la</strong>risations dépendent essentiellement des conditions électrochimiques<br />

régnant à l’interface acier/<strong>béton</strong>. Dans <strong>la</strong> zone anodique, plus le milieu sera<br />

pollué <strong>par</strong> les chlorures ou ren<strong>du</strong> voisin de <strong>la</strong> neutralité <strong>par</strong> <strong>la</strong> carbonatation,<br />

plus faible sera cette po<strong>la</strong>risation et plus grand sera le courant de <strong>corrosion</strong>.<br />

L’éten<strong>du</strong>e des surfaces touchées <strong>par</strong> ces courants de <strong>corrosion</strong> dépend principalement de<br />

l’état d’humidité <strong>du</strong> <strong>béton</strong> pollué. En général <strong>la</strong> surface de cette zone ne dépasse pas<br />

quelques centimètres carrés. Au delà, c’est <strong>la</strong> <strong>corrosion</strong> “ naturelle ” qui est le<br />

mécanisme principal de <strong>la</strong> dégradation.<br />

En fait, plusieurs cas sont à considérer :<br />

a- <strong>la</strong> ré<strong>par</strong>ation est effectuée correctement : les zones adjacentes sont passivées (absence<br />

totale de carbonatation, de chlorures). Les risques d’amorçage et d’évolution de <strong>corrosion</strong><br />

localisée sont faibles. La <strong>corrosion</strong> était <strong>du</strong>e à un défaut local (enrobage, ou <strong>béton</strong><br />

défail<strong>la</strong>nts).<br />

b- <strong>la</strong> ré<strong>par</strong>ation est effectuée correctement : les surfaces adjacentes sont protégées (zone<br />

sans carbonatation ou à faible teneur en chlorures), mais ces deux agents agressifs<br />

atteindront les armatures dans un dé<strong>la</strong>i de quelques années.<br />

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