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© Orlando Galliard<br />
actualités<br />
MONDE<br />
Enfin <strong>des</strong> louveteaux en Suisse !<br />
Depuis le retour de l’espèce en 1995, soit il y a 17 ans,<br />
aucune reproduction de loup n’avait été détectée en<br />
Suisse. Venus naturellement depuis l’Italie, <strong>des</strong> mâles ont<br />
d’abord fait leur réapparition puis, en 2002, les premières<br />
femelles connues. Le 27 août, un louveteau a enfin été<br />
photographié dans le massif du Calanda, au col du Kunkels<br />
(Grisons). On ne connaît pas encore la taille de la portée ;<br />
certaines observations font état de trois louveteaux.<br />
L’association Pronatura, ravie de la nouvelle, en a profité<br />
pour publier une étude réalisée avec la fédération suisse de<br />
l’élevage ovin selon laquelle plus les troupeaux sont gardés,<br />
moins les pertes d’animaux sont nombreuses. Sur environ<br />
210 000 ovins sur les alpages suisses, 4221 animaux sont<br />
morts en 2011 soit 2 % du cheptel. Les maladies sont la<br />
cause première de mortalité, suivies de la foudre, <strong>des</strong><br />
éboulements ou de la prédation par les <strong>grands</strong> <strong>prédateurs</strong>.<br />
Le nombre de victimes dû à la prédation <strong>des</strong> ours et <strong>des</strong><br />
loups a été de 80 en 2010 (1,9% <strong>des</strong> pertes totales) et 294<br />
en 2011 (7% <strong>des</strong> pertes totales).<br />
Un ours du WWF abattu en Roumanie<br />
Un ours mâle de 6-8 ans et 150 kilos a été abattu<br />
illégalement dans les Maramures, au nord de la<br />
Roumanie.<br />
Depuis juin 2012, il était le premier ours suivi par<br />
GPS par le projet scientifique du WWF « Frontières<br />
ouvertes pour les ours <strong>des</strong> Carpates de Roumanie et<br />
d’Ukraine ». L’objectif du projet est de récolter <strong>des</strong><br />
données biologiques afin établir <strong>des</strong> zones et <strong>des</strong><br />
corridors écologiques à conserver en priorité dans les<br />
Carpates. Le projet prévoit le suivi de 5 ours.<br />
Source : WWF, septembre 2012.<br />
26 la gazette <strong>des</strong> <strong>grands</strong> <strong>prédateurs</strong> - novembre 2012<br />
Toutes les actualités monde sur www.ferus.org<br />
Coyote et pronghorn © Pat Gaines.<br />
Les loups bénéfiques aux pronghorns<br />
Selon une étude menée durant 3 ans sur les antilopes<br />
pronghorn (Antilocapra americana) du secteur de<br />
Yellowstone, la présence du loup serait bénéfique à cette<br />
espèce.<br />
Actuellement, la population de pronghorns de Yellowstone<br />
est d’environ 300 individus, bien en deçà <strong>des</strong> niveaux<br />
observés au cours du siècle dernier. Les causes de ce<br />
déclin dans le début <strong>des</strong> années 1990 n’ont jamais été<br />
clairement déterminées. On sait toutefois que la survie <strong>des</strong><br />
faons est faible en raison de la prédation <strong>des</strong> coyotes.<br />
L’étude s’est penchée sur les causes de mortalité <strong>des</strong><br />
pronghorns, en équipant plus de 100 faons de colliers<br />
émetteur. D’après les résultats, le taux de survie <strong>des</strong> faons<br />
est de seulement 10 % dans les zones d’absence du loup<br />
et de forte densité de coyotes ; il est de 34 % dans les<br />
zones à loups.<br />
Plus il y a de loups, moins il y a de coyotes : la prédation <strong>des</strong><br />
faons est limitée. Depuis que les loups ont été réintroduits<br />
à Yellowstone en 1995, la population de pronghorns a<br />
augmenté de 50%. Kim Berger, auteur principal de l’étude,<br />
s’en amuse : « Les gens ont tendance à penser que plus de<br />
loups veut toujours dire moins de proies ! »<br />
Une autre étude sur les antilopes d’Amérique a été<br />
publiée quelques temps après, révélant que les coyotes<br />
représentaient 56% de la prédation <strong>des</strong> adultes et jusqu’à<br />
79% de la prédation <strong>des</strong> faons. Selon cette autre étude,<br />
le coyote, le puma, l’aigle royal et l’ours noir sont les<br />
<strong>prédateurs</strong> ayant le plus d’incidence sur la mortalité <strong>des</strong><br />
antilopes par ordre d’importance. La prédation par le loup<br />
était très faible, voire purement opportuniste.<br />
Elsa Comte.