discours Claude Frey, président du Conseil national - Canton de ...

A5 – Areuse - Grandson – 12 mai 2005
Discours de Monsieur le conseiller d'Etat Pierre Hirschy,
chef du Département de la gestion du territoire
de la République et canton de Neuchâtel
Les paroles prononcées font foi!
Monsieur le conseiller fédéral,
Mesdames et Messieurs les parlementaires fédéraux,
Messieurs les présidents du Grand Conseil,
Mesdames et Messieurs les députés au Grand Conseil,
Messieurs les anciens conseillers d'Etat,
Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat et collègues
d'ici et d'ailleurs,
Mesdames et Messieurs les conseillers communaux et
généraux,
Mesdames et Messieurs les représentants des services et
offices fédéraux et cantonaux,
Mesdames et Messieurs les invités,
Chers amis,
Permettez-moi tout d'abord de vous souhaiter, au nom du
Conseil d'Etat de la République et canton de Neuchâtel,
une très cordiale bienvenue ici à la frontière entre nos deux
cantons de Neuchâtel et Vaud.
Heureux ! Le Conseil d'Etat et la population neuchâteloise
sont satisfaits et reconnaissants de voir enfin l'inauguration
de cette importante réalisation.

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Dans le plan de 1960, la desserte de l'Arc jurassien est en
effet dévolue à cette seule N5: une bretelle de 108 km
reliée à la N1 à Yverdon-les-Bains d'une part, à Soleure
d'autre part, en passant par les agglomérations de
Neuchâtel et de Bienne. Elle a la double fonction de
connecter la région jurassienne au réseau national et de
relier entre elles les localités du Pied du Jura. Mais, bien
que route nationale, et malgré cette vocation collectrice,
elle n'est définie que comme une sorte de route express:
colloquée en 3 e classe, elle ne prévoit pas de chaussées
séparées, mais uniquement deux ou trois voies de
circulation, à trafic mixte, et sans croisements dénivelés.
Quelle évolution, mais aussi quel long délai ! Le résultat
est heureusement excellent. Entre Yverdon-les-Bains et La
Neuveville, elle a passé en 2 e classe. Pour les Neuchâtelois,
il faut le répéter, c'est enfin le raccordement des routes de
notre canton au réseau national.
Restent maintenant les liaisons en direction de l'est, vers la
Suisse alémanique, mais pour lesquelles il faudra encore
patienter. Pensons à la traversée de Bienne.
Réaliser de meilleures routes ne signifie pas saccager les
paysages, mais au contraire les valoriser. Concentrer le
trafic sur des axes bien aménagés pour le recevoir, et
intégrés aussi discrètement que possible au site, c'est
permettre aux autres espaces, naturels ou bâtis, d'en être
libérés et de retrouver une qualité de vie recherchée.
Définir un tracé entre lac et montagne, avec la traversée
d'agglomérations importantes, a demandé une recherche,
un engagement extraordinaire et nous voulons remercier en
premier lieu le Conseil fédéral qui, en particulier, a admis
les deux tubes sous Neuchâtel, le classement en autoroute
de 2 e classe, d'importants travaux de fouilles
archéologiques et de nombreux branchements.

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Nous voulons également remercier tous ceux qui ont
participé, de près ou de loin, à cette réalisation :
travailleurs sur le chantier, dans les différents bureaux, les
services de l'Etat et l'Office fédéral des routes et, bien sûr,
mes prédécesseurs, ainsi que le Comité de soutien
intercantonal SOS-N5.
Nous rendons les rives du lac aux habitants de la région.
L'effort a été double, puisque le grand chantier de Rail
2000 a précédé de quelques années l'inauguration
d'aujourd'hui.
Plusieurs villages étaient séparés du rivage par deux
obstacles majeurs : le rail et la route. L'un et l'autre ont été
soustraits du paysage en se retrouvant sous terre pour une
bonne part. Ces travaux colossaux ont modifié durablement
le paysage en y offrant une qualité de vie améliorée. Un
merci sincère au Conseil fédéral et aux services fédéraux
pour la compréhension et le soutien dont nous avons
bénéficié.
En matière de routes nationales, il nous reste à réaliser le
tunnel de Serrières, mais notre intérêt va aussi dans le
classement de la route Le Locle - La Chaux-de-Fonds -
Neuchâtel dans cette catégorie.
J'ai lu hier avec intérêt dans la presse la nouvelle
intervention du conseiller national Didier Berberat,
proposant le classement de la route H20 dans le réseau des
routes nationales. On y signale la position réservée du
Conseil fédéral.
Monsieur le conseiller fédéral, vous qui êtes sensible à la
littérature, pensez à l'ouvrage de Victor Hugo : Les
Misérables.
Notre région est comme Cosette, obligée d'aller chercher
l'eau au puits : le fardeau est trop lourd pour nous.

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Une route internationale, recensant plus de 20'000
véhicules par jour, soit 20 % de plus que le tunnel du
Gotthard, représente une tâche qui dépasse nos forces et,
comme Cosette, nous ployons sous la charge. Soyez,
M. Leuenberger, comme Jean Valjean, secourable pour les
plus faibles, même si autour de nous les Ténardier ne s'en
soucient pas.
Les voies de communication ont un rôle déterminant à
jouer pour une région en marge des centres de
développement. Le professeur Bernd Schips, directeur du
Centre de recherches conjoncturelles de l'Ecole
polytechnique fédérale de Zürich le disait récemment dans
une interview : "En favorisant la mobilité, on renforce le
dynamisme économique".
Le long du Pied du Jura, le rail et la route ont subi une mue
salutaire, que nous soulignons.
Je n'aimerais pas terminer sans adresser de multiples
remerciements :
- aux cerveaux et aux mains qui ont conjugué leurs efforts
pour permettre une réalisation aussi importante
- à la Confédération, pour son aide déterminante dans les
montants qui nous ont été octroyés
- aux riverains, enfin, qui ont supporté avec patience les
nuisances liées aux importants travaux qui ont conduit à
la réalisation d'aujourd'hui…et je suis convaincu qu'ils
ne le regrettent pas.
Merci à tous de partager avec nous ces moments précieux.