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Le premier plan régional santé au travail - Direccte

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DIRECCTE


Éditorial<br />

<strong>Le</strong> <strong>premier</strong> <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> de la Basse-Normandie<br />

a permis de donner davantage de visibilité <strong>au</strong>x objectifs publics en<br />

matière de <strong>santé</strong> et de sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong>. Il a <strong>au</strong>ssi contribué à une<br />

meilleure connaissance des acteurs de la prévention et de leurs<br />

actions.<br />

Un nouvel élan a ainsi été donné dans un processus de diffusion d’une<br />

véritable culture de prévention <strong>au</strong> sein des entreprises.<br />

<strong>Le</strong> deuxième <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, pour la période 2010-2014,<br />

s’est quant à lui construit <strong>au</strong>tour de 3 axes majeurs :<br />

• amélioration de la connaissance en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>,<br />

• poursuite d’une politique active de prévention des risques<br />

professionnels,<br />

• soutien <strong>au</strong>x démarches de prévention des risques,<br />

en particulier dans les PME-TPE.<br />

Des enseignements ont été tirés du <strong>premier</strong> <strong>plan</strong>, en particulier <strong>au</strong><br />

nive<strong>au</strong> méthodologique, et des objectifs plus opérationnels ont pu être<br />

fixés dans le cadre de partenariats renforcés.<br />

Au-delà des acteurs institutionnels de la prévention, CARSAT,<br />

OPPBTP, ARACT, la <strong>Direccte</strong> a souhaité associer et mobiliser, très en<br />

amont du projet, les organisations professionnelles et syndicales mais<br />

<strong>au</strong>ssi les services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

Cela a permis à chacun de se positionner véritablement en tant<br />

qu’acteur de la prévention et non en tant que simple vecteur ou<br />

promoteur d’un projet.<br />

L’engagement de tous doit être particulièrement souligné.<br />

De même, nous avons souhaité replacer très clairement les<br />

entreprises <strong>au</strong> centre de notre stratégie en prenant davantage en<br />

compte notre environnement et ses évolutions : poids des PME-TPE,<br />

problématique de la désinsertion professionnelle, multiplicité des<br />

acteurs et des actions en matière de prévention…<br />

Ce 2ème <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, présenté <strong>au</strong>x acteurs de la<br />

<strong>santé</strong> publique et approuvé à l’unanimité par le Comité Régional de<br />

Prévention des Risques Professionnels, constitue, à cet égard, une<br />

véritable avancée pour le développement de la politique de <strong>santé</strong> <strong>au</strong><br />

<strong>travail</strong> en Basse-Normandie.<br />

Il nous appartient <strong>au</strong>jourd’hui de le faire vivre et de l’installer dans<br />

une dynamique constructive pour une amélioration durable de la <strong>santé</strong><br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans notre région.<br />

<strong>Le</strong> directeur <strong>régional</strong> des entreprises<br />

de la concurrence, de la consommation<br />

du <strong>travail</strong> et de l’emploi de Basse-Normandie<br />

Rémy Bréfort<br />

3


4<br />

Sommaire<br />

A • Du PRST1 <strong>au</strong> PRST2 7<br />

1) <strong>Le</strong>s enseignements du <strong>premier</strong> Plan Régional<br />

Santé <strong>au</strong> Travail Basse-Normandie 8<br />

2) L’évolution du panorama institutionnel<br />

dans le champ de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> depuis le PRST 1 9<br />

• La DIRECCTE Basse-Normandie 9<br />

• L’ARACT Basse-Normandie 10<br />

• La CARSAT 11<br />

• La MSA 13<br />

• L’OPPBTP 14<br />

• <strong>Le</strong>s services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> Bas-Normands 15<br />

• <strong>Le</strong> Comité Régional de Prévention des Risques Professionnels 17<br />

• L’Observatoire Régional de Santé <strong>au</strong> Travail 17<br />

• L’Agence Régionale de Santé 17<br />

3) <strong>Le</strong> diagnostic <strong>régional</strong>, évolutions marquantes<br />

depuis le PRST 1 (socio-économique et <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>) 20<br />

• <strong>Le</strong> contexte socio-économique <strong>régional</strong> 20<br />

• <strong>Le</strong>s données de sinistralité 23<br />

- du régime général 23<br />

- du régime agricole 25<br />

• Quelques données chiffrées des services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> 27<br />

• <strong>Le</strong> document unique : Quel regard porté par les entreprises Bas-Normandes<br />

sur le Document Unique d’Évaluation des Risques 27<br />

4) L’élaboration du PRST 2 29<br />

B • <strong>Le</strong> Plan Régional Santé <strong>au</strong> Travail 2011-2014 :<br />

<strong>Le</strong>s priorités 31<br />

I. Améliorer la connaissance en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> 32<br />

I.1- Développer la recherche sur des risques spécifiques 32<br />

I.2- Améliorer la connaissance sur les expositions professionnelles<br />

et favoriser la traçabilité des expositions <strong>au</strong>x risques professionnels 33<br />

II. Poursuivre une politique active de prévention<br />

des risques professionnels 34<br />

II.1- Développer <strong>au</strong> sein d’un groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong> et multi-partenarial<br />

une réflexion partagée sur les moyens de prévenir la désinsertion<br />

professionnelle et de contribuer <strong>au</strong> maintien en emploi : Axe <strong>régional</strong> 1 34<br />

II.2- Développer des actions de prévention sur des risques spécifiques : 35<br />

Risque chimique 35<br />

TMS 36<br />

Risques Psycho-Soci<strong>au</strong>x 37<br />

Risque routier professionnel 38<br />

II.3- Développer des actions de prévention sur des secteurs<br />

et publics prioritaires : 39<br />

<strong>Le</strong> BTP 39<br />

<strong>Le</strong> secteur agricole et forestier 40


III. Encourager les démarches de prévention des risques<br />

dans les entreprises, notamment les PME et TPE 41<br />

III.1- Développer une réflexion <strong>régional</strong>e multi-partenariale sur les moyens<br />

d’améliorer la prise en compte de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les PME-TPE :<br />

groupe de <strong>travail</strong> « <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les PME » : Axe <strong>régional</strong> 2 41<br />

III.2- Développer la sensibilisation des acteurs dans l’entreprise 42<br />

III.3- Poursuivre la démarche d’évaluation des risques professionnels 43<br />

IV. Construire des partenariats région<strong>au</strong>x afin d’améliorer<br />

l’appui <strong>au</strong>x branches et/ou <strong>au</strong>x entreprises<br />

dans la prévention des risques professionnels 44<br />

IV.1- Développer une réflexion <strong>régional</strong>e multi-partenariale sur la stratégie<br />

d’intervention pluridisciplinaire en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> : groupe de <strong>travail</strong><br />

« mieux <strong>travail</strong>ler ensemble » : Axe <strong>régional</strong> 3 44<br />

IV.2- Renforcer le rôle des services de <strong>santé</strong> comme acteurs de la prévention 45<br />

IV.3- Développer les échanges entre les différents acteurs préventeurs<br />

d’un même secteur géographique 45<br />

V. Assurer le suivi et l’évaluation du PRST2 46<br />

Mettre en place un groupe de <strong>travail</strong> assurant ces fonctions<br />

et produisant des actions de communications sur le <strong>plan</strong><br />

VI. Annexe : <strong>Le</strong>s différentes actions du PRST2 47<br />

Glossaire des sigles et abréviations 55<br />

<strong>Le</strong>s acteurs de la construction du PRST2<br />

en Basse-Normandie 56<br />

5


Du PRST1 <strong>au</strong> PRST2<br />

7


8<br />

1 • <strong>Le</strong>s enseignements du <strong>premier</strong><br />

Plan Régional Santé <strong>au</strong> Travail Basse-Normandie<br />

<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>travail</strong> 2007-<br />

2009 avait pour ambition d’engager<br />

<strong>au</strong> sein de la région Basse-Normandie<br />

une dynamique nouvelle pour une<br />

amélioration durable de la prévention<br />

des risques professionnels.<br />

Toutefois, il n’a jamais été perdu de<br />

vue qu’il ne pouvait s’agir que d’une<br />

étape dans un processus engagé depuis<br />

plusieurs années et qui avait vocation<br />

à se poursuivre bien <strong>au</strong>-delà de<br />

cette première échéance.<br />

Ce <strong>premier</strong> temps de <strong>travail</strong> collectif<br />

devait permettre de mieux appréhender<br />

l’environnement dans lequel nous<br />

nous trouvions, que ce soit en matière<br />

socio-économique ou en matière de<br />

<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

Il devait <strong>au</strong>ssi contribuer à mieux identifier<br />

les acteurs impliqués dans la démarche<br />

d’évaluation et de prévention<br />

des risques, connaître leurs engagements<br />

et leurs actions en ce domaine.<br />

En mobilisant les énergies et les compétences,<br />

en renforçant les coopérations<br />

et en fédérant les acteurs, le projet<br />

visait <strong>au</strong>ssi à améliorer l’efficacité<br />

collective.<br />

Ce <strong>premier</strong> <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> portait en<br />

lui l’espérance de faire des partenaires<br />

soci<strong>au</strong>x associés à la démarche de véritables<br />

vecteurs et promoteurs d’une<br />

culture de prévention dans les organisations<br />

et les entreprises.<br />

<strong>Le</strong> comité <strong>régional</strong> de prévention des<br />

risques professionnels (CRPRP) devenait<br />

un espace de dialogue et de propositions<br />

pour des améliorations<br />

concrètes de la prévention des risques<br />

professionnels.<br />

<strong>Le</strong> 26 février 2010, un bilan a été présenté<br />

<strong>au</strong> CRPRP, qui a porté essentiellement<br />

sur les actions menées dans<br />

le cadre de 9 thématiques prioritaires<br />

retenues dans ce <strong>premier</strong> <strong>plan</strong>.<br />

Cette présentation, à caractère technique,<br />

avec des indicateurs d’actions<br />

réalisées en termes d’appui, de<br />

conseils, de contrôles, a permis de<br />

conclure à un bilan positif de ce <strong>premier</strong><br />

<strong>plan</strong> <strong>santé</strong> <strong>travail</strong>.<br />

Toutefois, il est apparu nécessaire de<br />

tirer <strong>au</strong>ssi tous les enseignements relatifs<br />

<strong>au</strong>x conditions d’élaboration et<br />

de mise en œuvre de ce <strong>premier</strong> <strong>plan</strong><br />

<strong>santé</strong> <strong>travail</strong>.<br />

Certaines difficultés ont ainsi pu être<br />

identifiées :<br />

• Une association tardive des partenaires<br />

soci<strong>au</strong>x <strong>au</strong> projet<br />

• Un effet « catalogue » du PRST 1<br />

(empilement et peu de co-construction<br />

de projets)<br />

• Une faible implication des partenaires<br />

soci<strong>au</strong>x dans la mise en œuvre<br />

et le suivi d’actions<br />

• Des partenariats peu développés<br />

• Des difficultés à mettre en place et à<br />

suivre des indicateurs d’impact pertinents<br />

• Des connexions limitées avec le<br />

champ de la <strong>santé</strong> publique.<br />

Des points forts doivent, par ailleurs,<br />

être soulignés :<br />

• Une meilleure connaissance partagée<br />

des acteurs et des intervenants<br />

sur le champ de la <strong>santé</strong>-sécurité <strong>au</strong><br />

<strong>travail</strong>.<br />

• Une visibilité accrue des actions réalisées<br />

par l’ensemble des acteurs.<br />

• Des éléments de diagnostic pertinents<br />

toutefois insuffisamment exploités.<br />

• Une prise de conscience des spécificités<br />

de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, de sa complexité<br />

et de la nécessité de « <strong>travail</strong>ler<br />

ensemble <strong>au</strong>trement ».


2 • L’évolution du panorama institutionnel<br />

dans le champ de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> depuis le PRST1<br />

La DIRECCTE<br />

Basse-Normandie<br />

L’organisation territoriale des services<br />

de l’Etat a été profondément modifiée<br />

<strong>au</strong> cours des dernières années. <strong>Le</strong><br />

processus, s’il est juridiquement<br />

achevé, se poursuit pour ce qui<br />

concerne sa mise en œuvre effective.<br />

Deux grandes étapes méritent d’être<br />

soulignées :<br />

A) La fusion des services d’inspection<br />

du <strong>travail</strong> et son <strong>plan</strong> de développement<br />

et modernisation.<br />

B) La création de la DIrection Régionale<br />

des Entreprises, de la Concurrence,<br />

de la Consommation, du Travail<br />

et de l’Emploi (DIRECCTE).<br />

A • La fusion<br />

des services d’inspection<br />

Résultant d’une décision du Conseil<br />

de modernisation des politiques publiques,<br />

la mise en œuvre de cette fusion<br />

a impliqué les Ministères du <strong>travail</strong>,<br />

de l’agriculture et de la pêche et<br />

de l’écologie, énergie et développement<br />

durable.<br />

Au nive<strong>au</strong> territorial, elle a concerné,<br />

outre les services d’inspection du <strong>travail</strong><br />

des ministères concernés, les directions<br />

<strong>régional</strong>es du <strong>travail</strong> des<br />

transports ainsi que les fonctions<br />

d’inspection du <strong>travail</strong>, de l’emploi et<br />

de la protection sociale agricole et<br />

l’inspection du <strong>travail</strong> maritime.<br />

Au titre de ce service unique de l’inspection<br />

du <strong>travail</strong>, 18 sections territoriales<br />

ont été créées en Basse-<br />

Normandie, réparties sur les 3 départements<br />

et se substituant <strong>au</strong>x entités<br />

existantes.<br />

Chacun des départements est doté<br />

d’une section plus particulièrement<br />

chargée du contrôle des professions<br />

agricoles et qui dispose, pour ce qui<br />

concerne les départements côtiers,<br />

des attributions et missions de l’inspection<br />

du <strong>travail</strong> maritime.<br />

En plaçant l’ensemble de ces services<br />

sous l’<strong>au</strong>torité du seul ministre du <strong>travail</strong>,<br />

l’objectif est de développer la cohérence<br />

et la lisibilité de l’action de<br />

l’inspection du <strong>travail</strong>.<br />

Des grands principes et impératifs ont<br />

été rappelés à cette occasion, qui<br />

concernent :<br />

• <strong>Le</strong> maintien d’un h<strong>au</strong>t nive<strong>au</strong> de service<br />

rendu <strong>au</strong>x usagers<br />

• <strong>Le</strong> respect des engagements nation<strong>au</strong>x<br />

et européens en matière de<br />

contrôle et la mise en œuvre d’actions<br />

prioritaires.<br />

<strong>Le</strong> cœur des missions et les fondements<br />

juridiques de l’action ne sont<br />

pas impactés par ce processus de fusion,<br />

que cela concerne les droits fondament<strong>au</strong>x<br />

et les libertés individuelles,<br />

les relations individuelles de<br />

<strong>travail</strong>, les institutions représentatives<br />

du personnel, la négociation collective<br />

et les conflits de <strong>travail</strong> ainsi que la<br />

prévention et la protection de la <strong>santé</strong><br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> de modernisation et de développement<br />

de l’inspection du <strong>travail</strong><br />

(PMDIT)<br />

Ce <strong>plan</strong>, sur 4 ans, a permis de renforcer<br />

de façon substantielle, les moyens<br />

de l’inspection du <strong>travail</strong>.<br />

Il a de même permis de développer<br />

les outils et les méthodes ainsi que<br />

l’appui et le soutien à l’action de l’inspection,<br />

en particulier <strong>au</strong> travers de<br />

la mobilisation renforcée d’une cellule<br />

<strong>régional</strong>e pluridisciplinaire (juridique,<br />

technique et médicale).<br />

Ce <strong>plan</strong> devra permettre, à court<br />

terme, de consolider et mieux valoriser<br />

l’action de l’inspection du <strong>travail</strong>,<br />

en particulier dans le domaine de la<br />

prévention des risques professionnels.<br />

B • La création de<br />

la DIrection Régionale<br />

des Entreprises,<br />

de la Concurrence, de<br />

la Consommation, du Travail<br />

et de l’Emploi (DIRECCTE)<br />

Dans le cadre de la modernisation des<br />

politiques publiques, le Décret du<br />

10 novembre 2009 et l’Arrêté du 14 février<br />

2010 ont créé les DIRECCTE.<br />

Cette nouvelle entité regroupe 8 directions<br />

ou services de l’Etat en région<br />

: DRTEFP – DDTEFP - DRCCRF<br />

(concurrence consommation répression<br />

des fr<strong>au</strong>des) - DRIRE (développement<br />

industriel-métrologie) - DRCE<br />

(commerce extérieur) - DRT (tourisme)<br />

- DRCA (commerce-artisanat) - CRIE<br />

(intelligence économique).<br />

La DIRECCTE en Basse-Normandie représente<br />

près de 300 agents, dont le<br />

1/3 <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong>.<br />

9


10<br />

La création de la structure poursuit un<br />

triple objectif :<br />

- Créer un interlocuteur économique<br />

et social unique de l’Etat, bien identifié<br />

pour les entreprises et les acteurs<br />

socio-économiques,<br />

- Permettre une intervention globale<br />

et cohérente de l’Etat,<br />

- Construire une organisation <strong>régional</strong>isée<br />

pour améliorer la performance<br />

de l’action publique.<br />

A côté des trois unités territoriales départementales<br />

(UT), 3 pôles ont été<br />

constitués (Entreprises-Economie-<br />

Emploi ; Concurrence-Consommation-Répression<br />

des fr<strong>au</strong>des ; Politique<br />

du Travail).<br />

<strong>Le</strong> pôle Politique du <strong>travail</strong>, en liaison<br />

avec les UT, a pour objectif de contribuer<br />

à l’amélioration de la qualité du<br />

<strong>travail</strong> et des relations sociales. Il agit<br />

sur les relations individuelles et collectives<br />

de <strong>travail</strong>, la lutte contre le<br />

<strong>travail</strong> illégal et la <strong>santé</strong>-sécurité <strong>au</strong><br />

<strong>travail</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s priorités d’actions du pôle en matière<br />

de <strong>santé</strong>-sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong> vont<br />

porter principalement sur :<br />

- L’élaboration, la mise en œuvre, le<br />

suivi du PRST, dans un cadre partenarial,<br />

- La mise en œuvre de la réforme des<br />

services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> et la<br />

contractualisation,<br />

- L’animation et la gouvernance du<br />

Comité Régional de Prévention des<br />

Risques Professionnels (CRPRP),<br />

- La programmation et l’évaluation de<br />

l’activité des services (application de la<br />

norme, prévention des risques, promotion<br />

de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, maintien<br />

dans l’emploi),<br />

- <strong>Le</strong> renforcement des coopérations<br />

<strong>régional</strong>es,<br />

- La contribution à l’élaboration de<br />

projets transvers<strong>au</strong>x inter-pôles (emploi<br />

des seniors, pénibilité, <strong>travail</strong>leurs<br />

handicapés…).<br />

L'ARACT<br />

Basse- Normandie<br />

L’amélioration des<br />

conditions de <strong>travail</strong><br />

<strong>au</strong> service de<br />

la performance économique<br />

et sociale<br />

Créée en 2010, l’Association Régionale<br />

pour l’Amélioration des Conditions de<br />

Travail de Basse-Normandie est administrée<br />

par les principales organisations<br />

professionnelles d’employeurs<br />

et les organisations syndicales de salariés,<br />

avec une approche paritaire des<br />

conditions de <strong>travail</strong>.<br />

Membre du rése<strong>au</strong> de l’ANACT, elle a<br />

pour mission de diffuser, en région,<br />

les bonnes pratiques d’amélioration<br />

des conditions de <strong>travail</strong> dans des<br />

formes appropriables par les entreprises,<br />

les partenaires soci<strong>au</strong>x, les acteurs<br />

publics et l’ensemble des acteurs<br />

intervenant dans l’entreprise.<br />

Pour cela, elle conseille et aide les entreprises<br />

<strong>régional</strong>es, particulièrement<br />

les PME et TPE, à développer des dé-<br />

marches innovantes relatives <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

et à son organisation. Elle incite à<br />

mieux prendre en compte les conditions<br />

de réalisation du <strong>travail</strong> et leur<br />

impact sur l’efficacité de l’entreprise.<br />

Réunissant des compétences en organisation<br />

du <strong>travail</strong>, ressources humaines,<br />

ergonomie, prévention des<br />

risques professionnels, gestion de projet,<br />

montage d’actions collectives et<br />

communication, l’équipe de l'ARACT<br />

Basse-Normandie est pluridisciplinaire.<br />

L'ARACT Basse-Normandie agit sur différents<br />

champs :<br />

- Place du salarié dans la prévention<br />

et la sécurité.<br />

- Situation et conditions de <strong>travail</strong> de<br />

l’encadrement.<br />

- Pénibilité et usure prématurée.<br />

- Évolutions et changements de l’organisation<br />

de <strong>travail</strong> ayant des impacts<br />

sur la <strong>santé</strong> et les compétences<br />

mises en œuvre.<br />

- Accompagnement des entreprises<br />

confrontées à des mutations des<br />

conditions de <strong>travail</strong>.<br />

Elle est soutenue, dans son action, par


le Conseil Régional de Basse-Normandie,<br />

l’État en région, l’ANACT et le<br />

Fonds Social Européen.<br />

L’ARACT Basse-Normandie<br />

un centre de ressources<br />

<strong>régional</strong> :<br />

Construire une approche concertée<br />

du <strong>travail</strong> et des organisations <strong>au</strong><br />

sein des entreprises<br />

L’ARACT intervient à la demande de<br />

l’entreprise, et <strong>au</strong> service de tous ses acteurs.<br />

Parce qu’il n’existe pas de réussite sans<br />

concertation, l'ARACT Basse-Normandie<br />

veille à favoriser l’implication de<br />

tous les acteurs de l’entreprise (salariés<br />

et leurs représentants, encadrement, direction)<br />

pour une approche partagée<br />

des actions d’amélioration des conditions<br />

de <strong>travail</strong>.<br />

L’objectif est double, il s’agit d’améliorer<br />

simultanément la situation des salariés<br />

et le fonctionnement de l’entreprise<br />

à partir de méthodes d’intervention<br />

fondée sur les conditions<br />

réelles de réalisation du <strong>travail</strong>.<br />

Plusieurs modes d’actions possibles :<br />

- Interventions diagnostiques<br />

- Accompagnement de projets par<br />

l’apport de méthodologies et d’outils<br />

- Conduite d’actions collectives, territoriales<br />

de branche ou interprofessionnelles<br />

pour les petites entreprises<br />

- Animation de rése<strong>au</strong>x de consultants,<br />

de médecins du <strong>travail</strong><br />

- Aide à la rédaction de cahier des<br />

charges<br />

- Formations pour les acteurs internes<br />

à l’entreprise ou intervenants extérieurs<br />

- Évaluation d’actions publiques.<br />

Expérimenter des solutions innovantes<br />

pour en diffuser les enseignements<br />

Au delà de ses interventions sur le terrain<br />

et <strong>au</strong> travers de ses partenariats, le<br />

rôle de l’Aract Basse-Normandie est<br />

d’assurer le transfert de son expérience<br />

<strong>au</strong>près des acteurs de l’entreprise<br />

(responsables d’entreprise, DRH,<br />

représentants des salariés, consultants,<br />

préventeurs, médecins du <strong>travail</strong>,..),<br />

des partenaires soci<strong>au</strong>x région<strong>au</strong>x et<br />

des institutionnels.<br />

Plusieurs moyens de communication<br />

sont utilisés :<br />

- Valorisation de pratiques d’entreprise<br />

lors de témoignages<br />

- Forum annuel « Agir sur les conditions<br />

de <strong>travail</strong> en Basse-Normandie »<br />

- <strong>Le</strong>ttre électronique mensuelle<br />

- Diffusion <strong>régional</strong>e de « Fiches pratiques<br />

».<br />

Informations disponibles <strong>au</strong> centre de<br />

documentation de l’Aract Basse-Normandie<br />

et sur le site <strong>régional</strong> de l’amélioration<br />

des conditions de <strong>travail</strong> :<br />

www.basse-normandie.aract.fr<br />

LA CARSAT<br />

La CRAM de Normandie a changé de<br />

nom le 01 juillet 2010 pour devenir la<br />

CARSAT Normandie (Caisse d’Assurance<br />

Retraite et de la Santé <strong>au</strong> Travail).<br />

Il s’agit d’un effet de la loi H.P.S.T (Hôpital<br />

Patients Santé et Territoires) du 21<br />

juillet 2009 qui a créé notamment les<br />

Agences Régionales de Santé et transféré<br />

à ces structures les activités hospitalières<br />

des CRAM, ainsi que leurs<br />

équipes en charge de ces missions.<br />

La loi H.P.S.T du 21 juillet 2009 précise<br />

les trois missions de service public de<br />

la CARSAT :<br />

- le service de la retraite <strong>au</strong>x salariés,<br />

- la prévention et la tarification des<br />

risques professionnels <strong>au</strong>près des entreprises,<br />

- l’aide et l’accompagnement <strong>au</strong>x assurés<br />

fragilisés.<br />

La CARSAT Normandie, qui appartient<br />

<strong>au</strong> régime général de la Sécurité Sociale,<br />

intervient ainsi dans les domaines<br />

de la <strong>santé</strong> et de la retraite <strong>au</strong>près<br />

des salariés, des retraités, des entreprises<br />

et de ses partenaires dans les<br />

cinq départements normands.<br />

Elle est également prestataire de services<br />

pour les déclarations des données<br />

sociales des employeurs.<br />

Elle emploie 1 111 personnes, elle a un<br />

budget de 68,8 millions d'euros, elle<br />

verse 4,4 milliards d'euros de prestations<br />

à 621 930 retraités.<br />

- 5 336 personnes sont bénéficiaires de<br />

l'Allocation Amiante.<br />

- 22 agences retraite et 31 lieux d'accueil<br />

retraite sont ouverts <strong>au</strong>x retraités<br />

et futurs retraités sur l'ensemble de la<br />

Normandie.<br />

- 129 points d'accueil du service social<br />

<strong>régional</strong> sont à disposition des personnes<br />

en difficulté du fait de la maladie,<br />

du handicap, d'une perte d'<strong>au</strong>tonomie<br />

ou en situation de précarité.<br />

11


12<br />

Concernant la reconnaissance des maladies<br />

professionnelles, la CARSAT est<br />

consultée en qualité d’expert par le Comité<br />

Régional de Reconnaissance des<br />

Maladies Professionnelles (CRRMP).<br />

<strong>Le</strong> service « Prévention » de la CARSAT<br />

est <strong>au</strong> cœur du dispositif de lutte<br />

contre les AT/MP. Il fait partie, avec le<br />

service «Tarification », du département<br />

des risques professionnels.<br />

<strong>Le</strong> service prévention a pour mission<br />

de développer et de coordonner la<br />

prévention des risques professionnels<br />

dans toutes les entreprises dont les<br />

salariés sont affiliés <strong>au</strong> régime général.<br />

En Basse Normandie, 47 726 établissements<br />

regroupent 376 900 salariés.<br />

En 2010, il disposait, pour l’ensemble<br />

de la Normandie, de 86 agents dont :<br />

12 ingénieurs-conseils et 29 contrôleurs<br />

de sécurité assurant la fonction<br />

de conseil et de contrôle <strong>au</strong>près des<br />

entreprises.<br />

La CARSAT dispose pour la région Normandie<br />

:<br />

- d’un laboratoire de chimie (compétent<br />

pour la Normandie, le Centre et la<br />

Guyane),<br />

- d’un centre de mesures physiques<br />

(basé à la CARSAT du Centre),<br />

- d’un pôle de formation,<br />

- d’un pôle ergonomie.<br />

L’action de la CARSAT en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

s’articule <strong>au</strong>tour de plusieurs prestations<br />

:<br />

- Intervention directe en entreprise<br />

(diagnostic, conseil, contrôle...). <strong>Le</strong>s<br />

agents de la CARSAT ont le pouvoir<br />

de mettre des injonctions.<br />

En 2009, leur activité s’est traduite par<br />

3 592 journées en entreprises, ces entreprises<br />

représentant 29,3 % des salariés<br />

de la région et 32,4% des accidents<br />

du <strong>travail</strong> avec arrêt.<br />

<strong>Le</strong>s actions menées consistent notamment<br />

à inciter et à aider les entreprises<br />

à réaliser l’évaluation des risques<br />

qu’elles font encourir à leurs salariés.<br />

- Participation à des études, des<br />

groupes de <strong>travail</strong>, …<br />

- Conception et mise en place de partenariats<br />

avec les <strong>au</strong>tres acteurs de la<br />

région,<br />

- Formations en direction des salariés,<br />

des membres de CHSCT, des chargés<br />

de sécurité,…<br />

- Actions de communication : organisation<br />

de manifestations, diffusion du<br />

journal « expressions »,…<br />

- Réalisation et distribution de brochures<br />

pour les différents acteurs de<br />

prévention,<br />

- Utilisation d’incitations financières<br />

(subventions, modification du t<strong>au</strong>x de<br />

cotisation AT/MP).<br />

En 2009, dans le cadre des contrats<br />

de prévention, 1 466 513 euros d’aides<br />

financières ont été attribuées à 65 entreprises<br />

de la région pour contribuer<br />

à l’amélioration des conditions de tra-<br />

vail des salariés et réduire les risques<br />

professionnels.<br />

Au nive<strong>au</strong> national, la CARSAT Normandie<br />

signe, avec la Direction des<br />

Risques Professionnels de la CNAMTS,<br />

un Contrat Pluriannuel de Gestion qui<br />

fixe ses priorités d’action. Ces priorités<br />

pour la période 2009-2012 ciblent notamment<br />

quatre risques professionnels<br />

: les Troubles Musculo-Squelettiques,<br />

le risque routier, les cancers<br />

professionnels et les risques psychosoci<strong>au</strong>x.


La MSA<br />

La MSA est l’interlocuteur pour la Santé<br />

et la Sécurité <strong>au</strong> Travail du monde agricole.<br />

A ce titre, la MSA prend en charge<br />

les actifs non salariés, comme les chefs<br />

d’exploitation ou les employeurs de<br />

main-d’oeuvre, les salariés agricoles,<br />

ainsi que leurs ayants droit et les retraités.<br />

Au nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong>, la MSA se décline<br />

en caisses départementales, l’une la<br />

MSA Côtes Normandes qui recouvre<br />

le Calvados et la Manche, l’<strong>au</strong>tre la<br />

caisse Mayenne-Orne- Sarthe.<br />

Outre ses missions de protection<br />

sociale, la MSA mène des actions d’ordre<br />

sanitaire et social. Elle participe à la<br />

médecine préventive et gère en son<br />

sein la médecine du <strong>travail</strong> et la prévention<br />

des risques professionnels <strong>au</strong><br />

travers de services de Santé et Sécurité<br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong> qui sont constitués de<br />

médecins du <strong>travail</strong> et de conseillers<br />

en prévention.<br />

<strong>Le</strong>s priorités de la MSA <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national<br />

sont définies dans le <strong>plan</strong> Santé<br />

Sécurité <strong>au</strong> Travail. Des <strong>plan</strong>s loc<strong>au</strong>x<br />

déclinent le <strong>plan</strong> national dans les différentes<br />

caisses.<br />

<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> <strong>santé</strong>-sécurité<br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong> en agriculture<br />

2011-2015 :<br />

Il est reconnu que certains modes d’organisation<br />

du <strong>travail</strong> et de management<br />

des entreprises peuvent avoir<br />

des conséquences sur l’état physique<br />

et l’équilibre psychique de l’Homme<br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

L’investissement dans l’amélioration<br />

des conditions de <strong>travail</strong> est une condition<br />

de la performance économique<br />

agricole mais <strong>au</strong>ssi du maintien dans<br />

l’emploi des <strong>travail</strong>leurs vieillissants.<br />

La connaissance de l’évaluation des<br />

risques professionnels, la mise en<br />

œuvre d’actions visant à réduire accidents<br />

et maladies du <strong>travail</strong>, à prévenir<br />

l’usure et la dégradation de la <strong>santé</strong><br />

font naturellement partie de la mission<br />

de service de la MSA. <strong>Le</strong>s équipes<br />

<strong>santé</strong> sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong> s’y consacrent<br />

entièrement sur l’ensemble du territoire.<br />

<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> SST a été construit en s’appuyant<br />

sur :<br />

- l’évaluation du <strong>plan</strong> SST 2006-2010,<br />

- les orientations des pouvoirs publics<br />

(PST 2, PNSE2, <strong>plan</strong> cancer…),<br />

- l’Accord des partenaires soci<strong>au</strong>x sur<br />

les conditions de <strong>travail</strong> en agriculture<br />

du 23 décembre 2008,<br />

- les indicateurs de risque (observa-<br />

toire des risques professionnels, statistiques<br />

AT-MP, bilan de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong><br />

<strong>travail</strong>, l’enquête SUMER, veille sur les<br />

risques émergents…),<br />

<strong>Le</strong> Plan présente des orientations partagées,<br />

il comprend des axes prioritaires<br />

sur 5 ans, les acteurs et les modes<br />

d’intervention de la MSA en <strong>santé</strong> sécurité.<br />

<strong>Le</strong> diagnostic <strong>régional</strong> permet à chacun<br />

des Comités de protection sociale<br />

des organismes de MSA de retenir des<br />

objectifs nation<strong>au</strong>x.<br />

<strong>Le</strong>s salariés du régime agricole sont<br />

globalement plus exposés <strong>au</strong>x nuisances<br />

que l’ensemble des salariés. <strong>Le</strong>s<br />

expositions <strong>au</strong>x pénibilités physiques<br />

(vibrations, port de charges,…) ainsi<br />

qu’<strong>au</strong>x agents biologiques et chimiques<br />

sont les plus importants chez<br />

les salariés de la production et de la<br />

coopération agricoles.<br />

<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> présente 6 axes prioritaires :<br />

- <strong>Le</strong> risque chimique par des actions<br />

sur la prévention des produits phytosanitaires<br />

et produits CMR,<br />

- <strong>Le</strong>s TMS,<br />

- <strong>Le</strong>s RPS en particulier les risques de<br />

harcèlement, les risques d’agression<br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong>, les situations de stress,<br />

- <strong>Le</strong>s risques liés <strong>au</strong>x anim<strong>au</strong>x et <strong>au</strong>x<br />

maladies transmises par les anim<strong>au</strong>x<br />

(zoonoses),<br />

- <strong>Le</strong>s risques liés <strong>au</strong>x équipements<br />

mécaniques agricoles,<br />

- <strong>Le</strong>s risques spécifiques <strong>au</strong>x petites<br />

entreprises.<br />

13


14<br />

L’OPPBTP<br />

Organisme Professionnel<br />

de Prévention du Bâtiment<br />

et des Trav<strong>au</strong>x Publics<br />

L’OPPBTP est un organisme paritaire :<br />

le comité national et les comités région<strong>au</strong>x<br />

comportent cinq représentants<br />

des fédérations d’employeurs et<br />

cinq représentants des organisations<br />

syndicales de salariés ainsi que des<br />

conseillers techniques : un représentant<br />

de la DIRECCTE, un Médecin Conseil et<br />

un représentant de la CARSAT.<br />

L’OPPBTP compte environ 330 collaborateurs<br />

répartis dans 6 grandes régions,<br />

composées de 18 agences. Sur<br />

la région « Grand-Ouest », l’OPPBTP<br />

couvre les Pays de la Loire, la Bretagne,<br />

la H<strong>au</strong>te et la Basse-Normandie.<br />

Ces deux dernières régions composent<br />

le Comité Nord-Ouest représenté par<br />

l’Agence de Normandie dont le siège<br />

est à Rouen.<br />

L’Agence Normande compte 15 collaborateurs<br />

dont 14 rattachés <strong>au</strong> chef<br />

d’agence, à savoir 8 conseillers en prévention,<br />

1 ingénieur de prévention,<br />

1 formatrice, 1 gestionnaire de formation<br />

et 3 assistantes.<br />

Cet organisme est financé par une cotisation<br />

« employeur » proportionnelle<br />

à la masse salariale des entreprises.<br />

L’OPPBTP a pour missions le Conseil,<br />

l’Information et la Formation pour<br />

le compte des entreprises du BTP sur<br />

le champ de la Prévention des risques<br />

professionnels et de l’amélioration des<br />

conditions de <strong>travail</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s moyens d’action de l’OPPBTP sont<br />

variés :<br />

• conseil <strong>au</strong>près des chefs d’entreprises<br />

• organisation de sessions de formation<br />

et d’information (catalogue de 60 stages<br />

métier),<br />

• publication de documents et de référentiels<br />

techniques (fiches métier,<br />

Prévention BTP).<br />

A noter que l’OPPBTP a <strong>au</strong>ssi un droit<br />

d’entrée dans les lieux de <strong>travail</strong>. Il<br />

peut donc intervenir à la demande<br />

d’une entreprise ou de sa propre initiative<br />

mais il n’a pas de pouvoir coercitif.<br />

• <strong>Le</strong>s conseillers de l’OPPBTP effectuent<br />

deux à trois « baromètres » par<br />

an. Il s’agit d’enquêtes dont les sujets<br />

varient, et qui sont organisées sur tout<br />

le territoire français. 15 baromètres<br />

ont déjà été effectués, ce qui représente<br />

entre 15 000 et 22 000 enquêtes<br />

réalisées.<br />

• Organisation depuis 2004 de campagnes<br />

gratuites nationales « les gestes<br />

qui s<strong>au</strong>vent », « 100 minutes pour la<br />

vie ». Elles permettent de sensibiliser les<br />

salariés et/ou les apprentis.<br />

• Entre <strong>au</strong>tres démarches de conseil<br />

et d’accompagnement des entreprises,<br />

les conseillers proposent <strong>au</strong>x<br />

chefs d’entreprises de s’engager dans<br />

un « contrat de progrès » d’une durée<br />

d’un an ayant pour objectif une amélioration<br />

des conditions de <strong>travail</strong>. La<br />

première étape consiste à mettre à<br />

plat l’état réel des conditions de <strong>travail</strong><br />

et de poser des objectifs et des actions<br />

pour remédier <strong>au</strong>x problèmes.<br />

<strong>Le</strong>s actions mises en place varient<br />

donc d’un contrat à l’<strong>au</strong>tre et à la fin<br />

du contrat, l’entreprise se voit remettre<br />

une attestation du nive<strong>au</strong> de<br />

prévention acquis. Ce système a été<br />

mis en place depuis 2001.<br />

<strong>Le</strong>s grandes lignes de l’action de<br />

l’OPPBTP sont fixées annuellement <strong>au</strong><br />

nive<strong>au</strong> national et <strong>régional</strong>ement selon<br />

un programme d’actions issu d’une<br />

étude de ciblage <strong>régional</strong>e dénommée<br />

le <strong>plan</strong> Régional de Prévention.<br />

Pour 2011, le ciblage porte sur les<br />

PME et TPE exposées <strong>au</strong>x risques différés,<br />

les Troubles Musculo-Squelettiques<br />

(TMS), <strong>au</strong>x risques de chutes, <strong>au</strong><br />

risque routier, …mais <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>x nouve<strong>au</strong>x<br />

arrivants dans l’entreprise<br />

(jeunes, apprentis, intérimaires, …), à<br />

l’accompagnement des CHSCT et enfin<br />

<strong>au</strong>x donneurs d’ordre (maître d’ouvrage,<br />

maître d’œuvre, coordonnateur<br />

SPS, …).<br />

De plus, afin de proposer une complémentarité<br />

d’actions Technique et de<br />

Santé <strong>au</strong>x entreprises du BTP, l’OPPBTP<br />

et les 5 Services de Santé <strong>au</strong> Travail du<br />

BTP de Normandie se sont associés fin<br />

2009 pour créer un Comité Régional de<br />

Coordination Santé-Prévention.


<strong>Le</strong>s services<br />

de SANTÉ AU TRAVAIL<br />

Bas-Normands<br />

La médecine du <strong>travail</strong> est une médecine<br />

exclusivement préventive : elle a<br />

pour objet d'éviter toute altération de<br />

la <strong>santé</strong> des salariés, du fait de leur <strong>travail</strong>,<br />

notamment en surveillant leur<br />

état de <strong>santé</strong>, les conditions d'hygiène<br />

du <strong>travail</strong> et les risques de contagion.<br />

Exercée <strong>au</strong> sein d'un «service de <strong>santé</strong><br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong>» (anciennement «service médical<br />

du <strong>travail</strong> »), la médecine du <strong>travail</strong><br />

est organisée, depuis 1946, sur le<br />

<strong>plan</strong> matériel et financier par les employeurs.<br />

Elle est placée sous la surveillance<br />

des représentants du personnel<br />

et le contrôle des services du ministère<br />

du <strong>travail</strong>.<br />

<strong>Le</strong> Service de Santé <strong>au</strong> Travail (SST) a<br />

pour objet exclusif la pratique de la médecine<br />

du <strong>travail</strong>. Il met en œuvre des<br />

moyens médic<strong>au</strong>x et techniques nécessaires<br />

à la prévention des risques<br />

professionnels et à l’amélioration des<br />

conditions de <strong>travail</strong>.<br />

Ils contribuent à la protection de la<br />

<strong>santé</strong> et de la sécurité et à l'amélioration<br />

des conditions de <strong>travail</strong> par une approche<br />

globale initialisée en 2002 :<br />

- analyse des situations et postes de <strong>travail</strong><br />

selon une approche pluridisciplinaire,<br />

- conseils <strong>au</strong>x salariés et à l'employeur<br />

sur tout ce qui concerne la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>,<br />

- suivi de l'état de <strong>santé</strong> des <strong>travail</strong>leurs<br />

en fonction des risques professionnels<br />

<strong>au</strong>xquels ils sont soumis.<br />

La région Basse-Normandie compte<br />

36 services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> :<br />

- 7 services d’entreprises assurant la surveillance<br />

de 12 575 salariés par 11 médecins<br />

du <strong>travail</strong>, 28 infirmières et 10 secrétaires.<br />

- 9 services interentreprises assurant le<br />

suivi de 350 740 salariés et 31 830 entreprises.<br />

Ces services emploient 134<br />

médecins du <strong>travail</strong>, 15 infirmières,<br />

130 secrétaires et assistantes.<br />

- 15 services hospitaliers assurant la surveillance<br />

de 25 546 agents par 24 médecins<br />

du <strong>travail</strong>, 19 infirmières et 20<br />

personnels de secrétariat.<br />

- <strong>Le</strong> service de la MSA.<br />

- 2 services de la fonction publique territoriale<br />

et des services de la fonction<br />

publique d’Etat.<br />

Depuis le PRST1, les<br />

évolutions majeures des<br />

services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

(SST), régime général,<br />

de la région ont été :<br />

• Une démographie médicale de plus<br />

en plus défavorable :<br />

- Moins 15 médecins du <strong>travail</strong> en<br />

équivalent temps plein depuis 4 ans,<br />

- 75% des médecins du <strong>travail</strong> de la région<br />

ont 50 ans ou plus dont 57% ont<br />

55 ans ou plus,<br />

- 1 ou 2 internes en médecine du <strong>travail</strong><br />

sont formés par an et le recrutement<br />

de médecins de <strong>travail</strong> est extrêmement<br />

difficile.<br />

• <strong>Le</strong>s conséquences de ce manque de<br />

médecins du <strong>travail</strong> touchent, en particulier,<br />

les services de <strong>santé</strong> interentreprises<br />

avec une <strong>au</strong>gmentation de<br />

l’effectif de salariés suivi par chaque<br />

médecin du <strong>travail</strong> rendant irréalisable<br />

l’ensemble des missions prévues par la<br />

réglementation, activités de tiers<br />

temps et visites médicales. <strong>Le</strong>s services<br />

sont donc devant l’obligation de<br />

fixer des priorités d’actions.<br />

Parallèlement, un certain nombre<br />

d’agents de la fonction publique<br />

d’Etat n’ont pas de suivi de médecine<br />

du <strong>travail</strong>.<br />

• <strong>Le</strong> développement de la pluridisciplinarité<br />

dans les services a principalement<br />

touché les SST interentreprises<br />

: progressivement depuis 2003<br />

des compétences pluridisciplinaires<br />

sont apparues dans les services. A ce<br />

jour, on compte 26 techniciens hygiène<br />

et sécurité, 5 chimistes, 5 ergonomes,<br />

1 toxicologue, 2 psychologues<br />

et des conseillères (4) et assistantes<br />

en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> (17), intervenant<br />

tous sur le milieu de <strong>travail</strong>. Parmi ces<br />

personnels qui viennent en appui des<br />

médecins du <strong>travail</strong>, 33 sont habilités<br />

Intervenants en Prévention des<br />

Risques Professionnels (IPRP).<br />

• <strong>Le</strong> développement du rôle des infirmières<br />

en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> :<br />

<strong>Le</strong>s infirmières en <strong>santé</strong> <strong>travail</strong> sont<br />

prévues règlementairement dans les<br />

entreprises à partir de 200 salariés<br />

dans l’industrie et à partir de 500 salariés<br />

dans le commerce. En fonction<br />

de la taille de l’entreprise, ces infirmières<br />

sont soit dans un service de<br />

<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> d’entreprises, soit<br />

mises à disposition d’un médecin du<br />

<strong>travail</strong> interentreprises. <strong>Le</strong>ur rôle est<br />

d’assister le médecin du <strong>travail</strong> dans<br />

toutes ses activités cliniques et en milieu<br />

de <strong>travail</strong>.<br />

Plusieurs SST interentreprises ont anticipé,<br />

depuis peu, la réforme de la<br />

médecine du <strong>travail</strong> de 2011 en emb<strong>au</strong>chant<br />

des infirmières dont le rôle<br />

reste encore à définir.<br />

• <strong>Le</strong> développement d’actions collectives<br />

dans les SST et en interservices<br />

depuis quelques années a été initié<br />

par les commissions médico-techniques<br />

des services ou par la DI-<br />

RECCTE. C’était un des objectifs de la<br />

réforme de la médecine du <strong>travail</strong> de<br />

2004, le passage de l’abord l’individuel<br />

à l’abord collectif et le développement<br />

de la prévention primaire par<br />

15


16<br />

une priorisation des actions en milieu<br />

de <strong>travail</strong> pour les services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong><br />

<strong>travail</strong>.<br />

La Santé-Sécurité <strong>au</strong> Travail<br />

de la MSA :<br />

<strong>Le</strong>s équipes de la S-ST (Santé-Sécurité<br />

<strong>au</strong> Travail) sont constituées de médecins<br />

du <strong>travail</strong> et de conseillers en prévention,<br />

qui œuvrent en synergie pour<br />

améliorer les conditions de <strong>travail</strong> des<br />

actifs agricoles et pour diminuer les<br />

accidents ou maladies liés à l'activité<br />

professionnelle. Pour la région de<br />

Basse Normandie, les caisses de MSA<br />

disposent d’équipes pluridisciplinaires<br />

avec 12 médecins du <strong>travail</strong> et 9<br />

conseillers de prévention, répartis sur<br />

les trois départements dans deux<br />

caisses de MSA, dont les objectifs sont<br />

coordonnés par l’AROMSA (Association<br />

Régionale des Organismes de<br />

Mutualité Sociale Agricole) qui regroupe<br />

les caisses Côtes Normandes<br />

(14 et 50) et Mayenne Orne Sarthe (61)<br />

de Basse Normandie.<br />

La <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> (médecine du <strong>travail</strong><br />

jusqu'<strong>au</strong> 29 juillet 2004) est assurée par<br />

les médecins du <strong>travail</strong>. Ils ont pour mission<br />

de protéger la <strong>santé</strong> des <strong>travail</strong>leurs<br />

agricoles à travers une surveillance<br />

médicale des salariés et de prévenir<br />

les risques professionnels par<br />

des actions en milieu de <strong>travail</strong>. <strong>Le</strong>s médecins<br />

du <strong>travail</strong> prennent particulièrement<br />

en compte pour chaque salarié,<br />

les conditions et la nature des trav<strong>au</strong>x<br />

exercés ainsi que les risques professionnels<br />

identifiés ou potentiels.<br />

<strong>Le</strong>urs actions s’inscrivent dans une<br />

approche pluridisciplinaire avec pour<br />

objectifs de mieux cibler l'examen médical<br />

en direction des salariés les plus<br />

exposés et de développer les actions<br />

(individuelles ou collectives) en milieu<br />

de <strong>travail</strong>.<br />

<strong>Le</strong> conseiller en prévention et le médecin<br />

du <strong>travail</strong> interviennent en accompagnement<br />

des petites et grandes<br />

entreprises notamment sur l'évaluation<br />

des risques, l'élaboration de <strong>plan</strong>s de<br />

prévention, la transformation de postes<br />

de <strong>travail</strong>, de chaîne de production ou<br />

de bâtiments... Ils apportent un conseil<br />

adapté, des formations spécifiques,<br />

un accompagnement sur la durée. La<br />

concertation avec la direction et l'encadrement<br />

ainsi que la participation<br />

des salariés dans l'amélioration de la sécurité<br />

de leur outil de production (démarche<br />

participative) font partie de leur<br />

stratégie d'intervention.<br />

<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> Santé Sécurité <strong>au</strong> Travail en<br />

agriculture pour 2011 – 2015 :<br />

La MSA s’est engagée, <strong>au</strong> travers de<br />

ses équipes pluridisciplinaires, sur 6<br />

axes de développement nation<strong>au</strong>x :<br />

le risque chimique dont produits phytosanitaires,<br />

les risques liés <strong>au</strong>x anim<strong>au</strong>x,<br />

les risques liés <strong>au</strong>x équipements<br />

de <strong>travail</strong> agricoles, les très<br />

petites entreprises, les Troubles Musculo-Squelettiques<br />

(TMS) et les<br />

Risques Psycho-Soci<strong>au</strong>x (RPS).<br />

Au nive<strong>au</strong> de la Basse Normandie, l’attention<br />

s’est portée plus particulièrement<br />

sur :<br />

• <strong>Le</strong> risque chimique avec le suivi de la<br />

cohorte AGRICAN (utilisation des produits<br />

phytosanitaires et cancer en<br />

agriculture), la formation des utilisateurs<br />

par le dispositif CERTIPHYTO,<br />

ainsi que sur les produits CMR en général.<br />

• <strong>Le</strong>s TMS en particulier dans les pe-<br />

tites entreprises du maraîchage et de<br />

l’agro-alimentaire.<br />

• <strong>Le</strong>s RPS avec la déclinaison locale<br />

d’une action nationale Satis’Action.<br />

• <strong>Le</strong>s risques liés <strong>au</strong>x équipements de<br />

<strong>travail</strong> agricoles en particulier ceux liés<br />

<strong>au</strong>x vibrations dans les secteurs d’activité<br />

de culture et élevage, des entreprises<br />

de trav<strong>au</strong>x agricoles et des paysagistes<br />

(JEV).<br />

• <strong>Le</strong>s TPE pour lesquelles il s’agit de<br />

développer la prise en compte de la<br />

<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> en s’appuyant sur le<br />

DUERP et la mise en place d’aides financières<br />

simplifiées et de contrats de<br />

prévention.<br />

Localement, les caisses de MSA restent<br />

impliquées dans la prévention du<br />

risque routier professionnel (convention<br />

avec les Préfectures et la CARSAT),<br />

le suivi des <strong>travail</strong>leurs vieillissants<br />

avec le bilan des expositions professionnelles<br />

à 50 ans, le maintien dans<br />

l’emploi des <strong>travail</strong>leurs handicapés<br />

(convention avec l’AGEFIPH, la DI-<br />

RECCTE et la CARSAT), la formation de<br />

formateurs dans l’enseignement agricole<br />

(convention avec la DRAF et la<br />

DIRECCTE).


<strong>Le</strong> Comité Régional<br />

de Prévention<br />

des Risques<br />

Professionnels<br />

(CRPRP)<br />

<strong>Le</strong> Comité Régional de Prévention des<br />

Risques Professionnels (CRPRP) est un<br />

organisme consultatif placé <strong>au</strong>près du<br />

Préfet de région qui a été créé dans le<br />

cadre du précédent Plan National<br />

Santé <strong>au</strong> Travail. Déclinaison de l’instance<br />

nationale du Comité d’Orientation<br />

des Conditions de Travail (COCT),<br />

ce comité <strong>régional</strong> est une instance<br />

de dialogue et d’échanges <strong>au</strong> sein de<br />

laquelle l’ensemble des acteurs région<strong>au</strong>x<br />

et loc<strong>au</strong>x impliqués coordonnent<br />

les actions de prévention en milieu<br />

de <strong>travail</strong> et relaient la politique<br />

nationale de prévention.<br />

Missions :<br />

Élaboration et actualisation de diagnostics<br />

territori<strong>au</strong>x portant sur les<br />

conditions de <strong>travail</strong> et la prévention<br />

des risques professionnels. Avis sur les<br />

orientations <strong>régional</strong>es des politiques<br />

publiques intéressant la <strong>santé</strong> et la sécurité<br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong> et qui sont soumis par<br />

les <strong>au</strong>torités publiques. Consultation<br />

sur le <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

qui fixe à l’échelon <strong>régional</strong> les actions<br />

et les moyens en matière d’amélioration<br />

des conditions de <strong>travail</strong>.<br />

Composition :<br />

• 8 représentants d’administrations <strong>régional</strong>es<br />

de l'État (DIRECCTE, ARS,<br />

DREAL) ;<br />

• 8 représentants de salariés (CGT,<br />

CFDT, CGT-FO, CFTC, CFE-CGC) ;<br />

• 8 représentants d’employeurs (ME-<br />

DEF, CGPME, UPA, FNSEA) ;<br />

• 4 organismes région<strong>au</strong>x d’expertise<br />

et de prévention (CARSAT, ARACT,<br />

OPPBTP, MSA) ;<br />

• 10 personnes qualifiées (experts<br />

scientifiques ou techniques, représentants<br />

d’associations de victimes..)<br />

nommées pour une durée de trois ans<br />

renouvelable.<br />

L’Observatoire<br />

Régional de Santé<br />

<strong>au</strong> Travail (ORST)<br />

Dans le cadre de l’accord du 13 septembre<br />

2000, les organisations syndicales<br />

d’employeurs et de salariés ont<br />

décidé de la création d’observatoires région<strong>au</strong>x<br />

de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

L’Observatoire Régional de Santé <strong>au</strong><br />

Travail – Basse-Normandie a été créé le<br />

7 juillet 2003 entre la CGPME Basse-<br />

Normandie, le MEDEF Basse-Normandie,<br />

l’UPAR Basse-Normandie, l’Union<br />

<strong>régional</strong>e CFDT Basse-Normandie,<br />

l’Union <strong>régional</strong>e CFTC Basse-Normandie<br />

et l’Union <strong>régional</strong>e CFE-CGC<br />

Basse-Normandie. <strong>Le</strong>s organisations <strong>régional</strong>es<br />

de la CGT et de Force Ouvrière<br />

ont rejoint l’ORST début 2010.<br />

L’ORST, lieu d’échanges, de concertation<br />

et de coordination, a pour objet de<br />

promouvoir, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong>, les<br />

orientations politiques en matière de<br />

<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, d’hygiène et de prévention.<br />

Il prend en compte les préoccupations<br />

et les risques définis dans les<br />

branches professionnelles.<br />

<strong>Le</strong> Président et le Vice-Président de<br />

l’ORST sont membres du Comité Régional<br />

de Prévention des Risques Professionnels<br />

(CRPRP).<br />

L’Agence Régionale<br />

de Santé (ARS)<br />

La loi du 21 juillet 2009, portant réforme<br />

de l’hôpital et relative <strong>au</strong>x patients,<br />

à la <strong>santé</strong> et <strong>au</strong>x territoires, a<br />

créé, dans son article 118, les Agences<br />

Régionales de Santé. Elles sont le pilier<br />

de la réforme du système de <strong>santé</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s ARS ont été créées afin d’assurer<br />

17


18<br />

un pilotage unifié de la <strong>santé</strong> en région,<br />

de mieux répondre <strong>au</strong>x besoins<br />

et d’accroître l’efficacité du système.<br />

Un service public de <strong>santé</strong><br />

<strong>régional</strong>, unifié et simplifié<br />

L’ARS rassemble <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong> les<br />

ressources de l'État et de l’Assurance<br />

maladie, pour renforcer l’efficacité collective<br />

et garantir l’avenir du service<br />

public de la <strong>santé</strong>. L’ARS regroupe en<br />

une seule entité plusieurs organismes<br />

chargés des politiques de <strong>santé</strong> dans<br />

les régions et les départements : directions<br />

<strong>régional</strong>es et départementales<br />

des affaires sanitaires et sociales<br />

(DRASS et DDASS), agences <strong>régional</strong>es<br />

de l’hospitalisation (ARH), groupements<br />

région<strong>au</strong>x de <strong>santé</strong> publique<br />

(GRSP), Unions <strong>régional</strong>es des caisses<br />

d’assurance maladie (URCAM), missions<br />

<strong>régional</strong>es de <strong>santé</strong> (MRS) et volet<br />

hospitalier de l’assurance maladie,<br />

composé d’une partie du personnel<br />

des caisses <strong>régional</strong>es d’assurance maladie<br />

(CRAM), du régime social des indépendants<br />

(RSI), de la Mutualité sociale<br />

agricole (MSA), des directions<br />

<strong>régional</strong>es du service médical (DRSM).<br />

Interlocuteur <strong>régional</strong> unique, l’ARS<br />

garantit <strong>au</strong>x professionnels de <strong>santé</strong><br />

des procédures plus simples (guichet<br />

unique pour les aides à l’installation<br />

par exemple) et <strong>au</strong>x patients un égal<br />

accès <strong>au</strong>x soins et une meilleure coordination<br />

sur le terrain entre les professionnels<br />

et les établissements de<br />

<strong>santé</strong> et médico-soci<strong>au</strong>x.<br />

Une approche globale<br />

de la <strong>santé</strong><br />

<strong>Le</strong>s compétences réunies dans une<br />

même structure <strong>au</strong>torisent une approche<br />

globale de la <strong>santé</strong>, une plus<br />

grande cohérence des réponses et des<br />

parcours pour les patients et personnes<br />

en situation de perte d’<strong>au</strong>tonomie.<br />

<strong>Le</strong> champ d’intervention de<br />

l’ARS est large, il comprend la <strong>santé</strong><br />

publique et l’organisation de l’offre de<br />

soins.<br />

La <strong>santé</strong> publique comprend la prévention<br />

(campagnes contre le cancer,<br />

l’obésité, le diabète…), la promotion<br />

de la <strong>santé</strong> (favoriser une bonne hygiène<br />

de vie), la veille et la sécurité sanitaires<br />

(qualité de l’environnement,<br />

contrôle des établissements, veille épidémiologique…).<br />

L’organisation de l’offre de soins désigne<br />

l’organisation des professionnels<br />

et des établissements de <strong>santé</strong><br />

(hôpit<strong>au</strong>x, cliniques) mais également<br />

des structures d’accueil médico-social<br />

(maisons d’accueil pour les personnes<br />

âgées et les personnes handicapées).


Des politiques de <strong>santé</strong><br />

ancrées sur un territoire<br />

L’ancrage territorial des politiques de<br />

<strong>santé</strong> est renforcé pour mieux adapter<br />

les réponses <strong>au</strong>x spécificités et <strong>au</strong>x besoins<br />

loc<strong>au</strong>x, pour améliorer la répartition<br />

territoriale de l’offre de soins et<br />

lutter contre les inégalités de <strong>santé</strong>.<br />

La loi HPST prévoit que les ARS définissent<br />

des territoires de <strong>santé</strong>, « pertinents<br />

pour les activités de <strong>santé</strong> publique,<br />

de soins et d’équipement des<br />

établissements de <strong>santé</strong>, de prise en<br />

charge et d’accompagnement médico-social<br />

ainsi que pour l’accès <strong>au</strong>x<br />

soins de <strong>premier</strong> recours » (Art. L.<br />

1434-16 du code de la <strong>santé</strong> publique).<br />

Ces territoires concernent l’ensemble<br />

des activités des ARS. Dix critères<br />

ont été retenus pour contribuer<br />

à la définition de ces nouve<strong>au</strong>x territoires,<br />

parmi lesquels le souci de délimiter<br />

des territoires cohérents avec la<br />

répartition et les pratiques spatiales<br />

de la population, le maintien d’une<br />

distance d’accès à l’offre de services<br />

acceptable, ou encore l’intégration de<br />

l’offre de soins et de services.<br />

Une politique de <strong>santé</strong><br />

publique <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong><br />

L’Agence Régionale de Santé est chargée<br />

de mettre en œuvre la politique<br />

de <strong>santé</strong> publique <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong>.<br />

La stratégie de l’ARS est définie dans<br />

son Projet Régional de Santé (PRS) qui<br />

doit être arrêté pour fin 2011.<br />

<strong>Le</strong> PRS est prévu par la loi HPST de juillet<br />

2009 : « <strong>Le</strong> projet <strong>régional</strong> de <strong>santé</strong><br />

définit les objectifs pluriannuels des actions<br />

que mène l’Agence Régionale de<br />

Santé dans ses domaines de compétences,<br />

ainsi que les mesures tendant<br />

à les atteindre. »<br />

Avec la création des ARS, le PRS devient<br />

l’outil stratégique unifié de la politique<br />

<strong>régional</strong>e de <strong>santé</strong>, intégrant un<br />

ensemble de démarches stratégiques<br />

en faveur de la <strong>santé</strong>, définie dans un<br />

sens large englobant tous les champs<br />

de compétences de l’ARS : la prévention,<br />

les soins hospitaliers et ambulatoires<br />

et le médico-social.<br />

<strong>Le</strong> PRS fait ainsi référence à un modèle<br />

de <strong>santé</strong> pluridimensionnel, porteur de<br />

transversalité et d’inter-sectorialité (recherche<br />

de complémentarité <strong>au</strong> sein et<br />

hors ARS, intégration de la <strong>santé</strong> dans<br />

l’ensemble des politiques <strong>régional</strong>es).<br />

<strong>Le</strong> PRS est constitué de :<br />

- Un Plan Stratégique Régional de<br />

Santé (PSRS), qui définit les priorités <strong>régional</strong>es<br />

et les objectifs génér<strong>au</strong>x.<br />

- Des schémas d’organisation : un<br />

Schéma Régional de Prévention (SRP),<br />

un Schéma Régional de l’Offre de<br />

Soins (SROS) comprenant plusieurs<br />

volets, un Schéma Régional de l’Offre<br />

Médico-Sociale (SROMS).<br />

- Des programmes : le PRAPS (Programme<br />

Régional d’Accès à la Prévention<br />

et <strong>au</strong>x Soins), le PRGDR (Programme<br />

Régional de Gestion Du<br />

Risque), PRIAC (programme interdépartemental<br />

d’accompagnement des<br />

handicaps et de la perte d’<strong>au</strong>tonomie,<br />

programme télémédecine).<br />

- Des contrats loc<strong>au</strong>x de <strong>santé</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s différents éléments constitutifs du<br />

PRS, dont le Plan Régional Santé Environnement<br />

et le Plan Régional Santé <strong>au</strong><br />

Travail, doivent être arrêtés pour fin<br />

2011, après consultation de la Conférence<br />

Régionale de la Santé et de l’Autonomie.<br />

19


20<br />

3 • <strong>Le</strong> diagnostic <strong>régional</strong>, évolutions marquantes depuis le PRST1<br />

sur le <strong>plan</strong> socio-économique et en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

<strong>Le</strong> contexte<br />

socio-économique<br />

<strong>régional</strong><br />

La région Basse-Normandie présente<br />

un certain nombre de caractéristiques<br />

spécifiques, tant en ce qui concerne les<br />

pôles d’emploi que la structuration<br />

des entreprises qui constituent ces<br />

pôles. De même, l’activité <strong>régional</strong>e est<br />

fortement marquée par la présence de<br />

filières de production dominantes.<br />

Des pôles d’emplois diffus<br />

et répartis sur un territoire<br />

assez étendu :<br />

Une spécificité qui reste un atout<br />

Avec près de 1,5 millions d’habitants<br />

répartis sur 18.000 km2, la Basse-<br />

Normandie est une région à taille<br />

humaine (densité moyenne : 83 habitants<br />

<strong>au</strong> km2).<br />

Au 1er janvier 2006, la Basse-<br />

Normandie comptait 343 300 emplois<br />

salariés. L’emploi s’est dégradé et, <strong>au</strong><br />

1er janvier 2009, on recensait une<br />

baisse de l’emploi équivalent à 0,8%. Au<br />

2ème trimestre 2010, on dénombre<br />

344 200 salariés. (Données Assedic<br />

emplois du secteur privé).<br />

Tous secteurs confondus, la Basse-<br />

Normandie occupe 2,3% des emplois<br />

de la France métropolitaine.<br />

La région maintient un bon dynamisme<br />

de ses zones rurales grâce à un<br />

rése<strong>au</strong> dense et bien réparti de bourgs<br />

et de petites villes qui confère <strong>au</strong>x<br />

habitants une grande proximité et un<br />

accès plutôt rapide à l’emploi, <strong>au</strong>x<br />

commerces et <strong>au</strong>x services à la population.<br />

Cette structuration en 74 bassins<br />

de vie est un atout face <strong>au</strong>x difficultés<br />

économiques. La région s’appuie également<br />

sur une capitale <strong>régional</strong>e dynamique<br />

de près de 220.000 habitants<br />

(agglomération de Caen) et de<br />

deux agglomérations, l’une de plus de<br />

92.000 habitants (Cherbourg) et l’<strong>au</strong>tre<br />

de près de 45.000 habitants (Alençon).<br />

Une prédominance de T.P.E.<br />

en nombre et de P.M.E.<br />

en taille moyenne :<br />

Une constante bas-normande<br />

qui constitue à la fois une force<br />

et une faiblesse<br />

La structure par taille des 35 300 établissements<br />

de la région montre une légère<br />

prédominance des TPE de moins<br />

de 10 salariés (82,4%) par rapport <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

moyen national (82,2%).<br />

<strong>Le</strong>s PME de moins de 50 salariés sont<br />

d’une taille moyenne un peu supérieure<br />

à celle du nive<strong>au</strong> moyen national,<br />

particulièrement dans l’industrie.<br />

30% des salariés bas-normands <strong>travail</strong>lent<br />

dans une entreprise d’<strong>au</strong> moins<br />

100 salariés tandis que la proportion est<br />

de 34% sur la France entière.<br />

Cette structure évite la concentration<br />

des risques tant sur le <strong>plan</strong> économique<br />

que sur celui de l’emploi et des<br />

risques professionnels.<br />

Cependant, elle trouve rapidement<br />

ses limites quand il s’agit de peser sur<br />

des choix et des décisions ou d’accompagner<br />

des évolutions en matière<br />

de prévention des risques profession-<br />

nels et d’amélioration de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

Une région agricole<br />

et industrielle :<br />

Un poids en terme d’emploi<br />

plus important que la moyenne<br />

nationale<br />

En comparaison avec l’ensemble des régions<br />

françaises, la Basse-Normandie<br />

se démarque par l’importance de ses<br />

secteurs agricole et industriel.<br />

<strong>Le</strong> secteur de l’agriculture, sylviculture<br />

et pêche occupe encore 6,5% des<br />

emplois région<strong>au</strong>x (moyenne nationale<br />

de 3,7%).<br />

L’industrie en occupe encore 24% (25%<br />

en 2006) contre 19% en France (21% en<br />

2006).<br />

En termes de secteurs d’activité, la<br />

construction, les industries agroalimentaires<br />

(IAA), l’<strong>au</strong>tomobile et<br />

l’électronique constituent les quatre<br />

princip<strong>au</strong>x secteurs économiques de<br />

production de la région. Ils sont à la fois<br />

les plus employeurs de la région et prédominants<br />

dans la structure des em-


plois <strong>régional</strong>e comparée à la structure<br />

nationale.<br />

Avec 3.400 établissements et 83.000<br />

emplois salariés, l’industrie <strong>régional</strong>e<br />

emploie 2,7% de l’emploi salarié industriel<br />

français : depuis 2006, la baisse<br />

de l’emploi industriel a atteint 5%.<br />

L’espace à dominante rurale abrite encore<br />

40% des emplois industriels de la<br />

région.<br />

Des filières de production spécifiques,<br />

tels que le bois et le papier (7ème rang<br />

français), complètent le tissu productif.<br />

• la construction : Un secteur important<br />

en terme d’emploi salarié<br />

et d’emploi précaire<br />

4.850 établissements emploient 30.500<br />

salariés. <strong>Le</strong> secteur de la construction<br />

a subi très fortement la crise et s’est<br />

érodé, ne représentant plus que 9% de<br />

l’emploi salarié <strong>régional</strong> en 2009, soit<br />

un poids un peu plus élevé qu’<strong>au</strong> <strong>plan</strong><br />

national (7%).<br />

<strong>Le</strong> nive<strong>au</strong> de l’emploi devrait encore<br />

quelque peu s’effriter dans un contexte<br />

de maintien de l’activité (davantage de<br />

rénovation mais moins de construction<br />

de logements neufs).<br />

Malgré cela, la construction reste le 1er<br />

utilisateur de l’intérim en terme de<br />

nombre d’emplois équivalents temps<br />

plein (2700 en 2010) avec un t<strong>au</strong>x<br />

d’utilisation en forte baisse (6,5%<br />

contre 9% en 2005).<br />

• les industries agro-alimentaires :<br />

<strong>Le</strong> <strong>premier</strong> secteur d’activité industrielle<br />

en Basse-Normandie<br />

Premier secteur d’activité industrielle,<br />

les IAA occupent 18 000 salariés répartis<br />

dans plus de 1 300 unités, soit<br />

plus d’un salarié industriel sur cinq<br />

(22%). <strong>Le</strong> nombre des établissements<br />

y a baissé de 4,5% depuis 2006 mais<br />

l’effectif salarié a <strong>au</strong>gmenté dans le<br />

même temps de 4%.<br />

Adossées à une agriculture centrée<br />

sur l’élevage, les IAA bas-normandes<br />

se sont très tôt spécialisées dans les<br />

produits laitiers. <strong>Le</strong> second fleuron de<br />

l’agro-alimentaire bas-normand est le<br />

secteur de la viande avec des PME de<br />

transformation, des abattoirs et des<br />

entreprises de découpe. <strong>Le</strong> secteur artisanal<br />

de la charcuterie et de la boulangerie-pâtisserie<br />

représente quant<br />

à lui 1/5e des emplois salariés du secteur<br />

mais <strong>au</strong>ssi plus de 3.000 emplois<br />

non salariés, répartis dans 1.800 établissements.<br />

Hors des secteurs de la viande, du lait<br />

et de la filière cidricole, plusieurs créne<strong>au</strong>x<br />

de diversification se sont ancrés<br />

<strong>au</strong> fil des dernières années sur la<br />

région : industrie du poisson et des<br />

plats cuisinés, pâtes alimentaires, fabrication<br />

d’aliments pour anim<strong>au</strong>x…<br />

Moins âgés que dans les <strong>au</strong>tres secteurs<br />

industriels, les salariés de ce secteur<br />

sont <strong>au</strong>ssi moins qualifiés.<br />

<strong>Le</strong> secteur dans son ensemble, et notamment<br />

les plus grandes unités, utilise<br />

le recours à l’intérim. Avec 1 400<br />

emplois intérimaires en ETP en 2010,<br />

le secteur vient en 2ème position <strong>régional</strong>e<br />

pour l’utilisation intensive de<br />

l’intérim (après l’industrie pharmaceutique<br />

et para-chimique).<br />

• L’<strong>au</strong>tomobile (secteur et filière) :<br />

Un secteur important mais qui<br />

continue de perdre des emplois<br />

Fortement im<strong>plan</strong>tée en Basse-Normandie,<br />

l’industrie <strong>au</strong>tomobile perd<br />

cependant près d’un millier de salariés<br />

en 4 ans.<br />

<strong>Le</strong> secteur d’activité emploie 14.000<br />

salariés dans plus de 100 établissements,<br />

mais la filière dans son ensemble<br />

avec constructeurs, équipementiers,<br />

sous-traitants et intérim compris,<br />

doublerait approximativement le<br />

nombre des établissements et celui<br />

des emplois occupés, équipementiers<br />

et sous-traitants étant souvent répertoriés<br />

dans d’<strong>au</strong>tres secteurs d’activité<br />

(métallurgie, équipements mécaniques,<br />

équipements électroniques,<br />

plasturgie…).<br />

Cet ensemble pèse un poids économique<br />

comparable à celui des industries<br />

agro-alimentaires avec un salarié<br />

industriel sur cinq.<br />

L’intérim, en équivalent temps plein, a<br />

représenté 6,7% de l’effectif total en<br />

2010 avec 1070 emplois dans l’industrie<br />

<strong>au</strong>tomobile seule.<br />

• L’électrique, l’électronique et<br />

l’équipement du foyer : Une baisse<br />

tendancielle des effectifs depuis<br />

10 ans<br />

Équipements et composants électriques<br />

et électroniques, équipements<br />

du foyer font un ensemble qui employait<br />

17.300 salariés en 2000, soit à<br />

l’époque 16% des effectifs industriels<br />

de la région. Il n’atteint <strong>au</strong>jourd’hui<br />

que 10.500 emplois salariés (11% des<br />

effectifs industriels) dans 520 établissements.<br />

Cet ensemble reste malgré tout dominant<br />

<strong>au</strong> <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> avec notamment<br />

la présence de l’industrie des<br />

composants électroniques (2 700 salariés).<br />

• La métallurgie et la mécanique :<br />

Un pilier industriel qui contribue<br />

<strong>au</strong> maintien de l’activité et de l’emploi<br />

en milieu rural<br />

Traditionnellement puissant dans la<br />

région, le secteur de la métallurgie et<br />

de la transformation des mét<strong>au</strong>x demeure<br />

un pilier industriel de la Basse-<br />

Normandie avec 8 800 emplois répartis<br />

dans 350 unités. L’effectif salarié y a<br />

cependant baissé de 13% en 4 ans.<br />

Cette industrie est particulièrement<br />

bien im<strong>plan</strong>tée dans les territoires<br />

21


22<br />

rur<strong>au</strong>x de Lisieux, L’Aigle, Mortagne<strong>au</strong>-Perche,<br />

Vire et Flers. Comme le textile<br />

ou l’agro-alimentaire, la métallurgie<br />

contribue fortement <strong>au</strong> maintien de<br />

l’activité industrielle en milieu rural, <strong>au</strong><br />

travers de nombreuses petites, voire<br />

très petites unités.<br />

<strong>Le</strong> secteur des équipements mécaniques,<br />

pour sa part, emploie 9.700 salariés<br />

dans 500 unités. La mécanique<br />

est le 5ème secteur industriel de la<br />

région. Situé en amont des industries<br />

<strong>au</strong>xquelles il fournit des biens d’équipements,<br />

le secteur est très diversifié.<br />

Un pôle domine cependant en<br />

Basse-Normandie : celui des constructions<br />

métalliques et de la ch<strong>au</strong>dronnerie<br />

avec plus de 3 600 emplois salariés.<br />

• <strong>Le</strong> secteur des services : une place<br />

moindre que dans d’<strong>au</strong>tres régions<br />

Du fait de la prééminence des secteurs<br />

agricoles et industriels dans la région,<br />

le secteur des services occupe une<br />

place moins importante en Basse-Normandie<br />

qu’<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national.<br />

<strong>Le</strong>s services représentent encore seulement<br />

65% des emplois salariés du<br />

privé soit 7 points de moins qu’en<br />

moyenne nationale avec un écart qui<br />

tend à se creuser.<br />

- <strong>Le</strong> secteur d’activité le plus employeur<br />

est de loin « la <strong>santé</strong> et l’action<br />

sociale » qui compte 39 000 agents<br />

dans 2 400 unités pour le seul secteur<br />

privé.<br />

- <strong>Le</strong>s structures sanitaires d’accueil de<br />

publics divers (personnes âgées, handicapés,<br />

enfance inadaptée, garde<br />

d’enfants …) d’interventions à domicile,<br />

sont <strong>au</strong>tant de structures répondant<br />

<strong>au</strong>x besoins de la population <strong>régional</strong>e,<br />

le secteur « <strong>santé</strong>, social »<br />

constituant un pan important de l’économie<br />

<strong>régional</strong>e (2ème secteur employeur<br />

du secteur privé après le<br />

commerce de détail-réparation <strong>au</strong>tomobile)<br />

et bénéficiant d’une présence<br />

dominante par rapport <strong>au</strong> poids<br />

moyen national : 18% en Basse-Normandie<br />

contre 12% en France.<br />

- <strong>Le</strong>s services opérationnels (intérim,<br />

nettoyage, sécurité) demeurent le<br />

4ème secteur employeur de la région<br />

avec 24 800 salariés et 900 entreprises.<br />

<strong>Le</strong>ur présence est un peu moindre<br />

qu’<strong>au</strong> <strong>plan</strong> national.<br />

- Un <strong>au</strong>tre secteur, celui des structures<br />

associatives, emploie 8 000 salariés<br />

dans le secteur privé dans 1.700 établissements<br />

et demeure, lui <strong>au</strong>ssi,<br />

d’une présence <strong>régional</strong>e largement<br />

supérieure à la présence nationale.<br />

• <strong>Le</strong> <strong>travail</strong> précaire : Un poids plus<br />

important de l’intérim en Basse-<br />

Normandie qu’en France entière<br />

En 2007, 92 000 actifs occupaient un<br />

emploi précaire en Basse-Normandie,<br />

soit une proportion (15,5%) strictement<br />

identique à celle de la France.<br />

Si le poids du sous-emploi – qui<br />

concerne les actifs à temps partiel désirant<br />

<strong>travail</strong>ler davantage – est identique<br />

à ce qu’il est en France entière<br />

(5,2% de la population active), celui<br />

de l’intérim est en revanche un peu<br />

plus important avec 2,1% des salariés<br />

en Basse-Normandie contre 1,9% en<br />

France entière. <strong>Le</strong> poids des CDD est<br />

<strong>au</strong> contraire plus faible dans notre région<br />

qu’en France entière : 8,2%<br />

contre 8,4%.<br />

<strong>Le</strong> <strong>travail</strong> précaire est une réalité deux<br />

fois plus prégnante pour les femmes<br />

que pour les hommes : 21,1% des<br />

femmes ayant un emploi occupent un<br />

emploi précaire alors que seulement<br />

10,6% des hommes sont dans la<br />

même situation. Ainsi, le sous-emploi<br />

touche 8,8% des femmes contre 2%<br />

des hommes.<br />

<strong>Le</strong>s hommes sont en revanche plus<br />

représentés dans l’intérim que les<br />

femmes : 2,7% contre 1,4%.<br />

En huit ans (de 1999 à 2007), l’emploi<br />

précaire a progressé moins rapidement<br />

que l’emploi total (+6% contre<br />

+8%), en raison du repli du sous-emploi<br />

(-13%). <strong>Le</strong>s <strong>au</strong>tres formes d’emploi<br />

ont <strong>au</strong> contraire progressé nettement<br />

plus rapidement que l’emploi<br />

total : +17% pour l’intérim et + 21%<br />

pour les CDD.<br />

Durant ces huit années, le <strong>travail</strong> à<br />

temps partiel a légèrement diminué :<br />

18% en 1999 ; 17,3% en 2007 en raison<br />

du recul de la proportion de<br />

femmes occupant ce type d’emploi :<br />

32,8% en 1999 ; 30,2% en 2007. La<br />

proportion de 17,3% est très proche<br />

de celle qu’on relève en France entière<br />

pour la population des deux sexes soit<br />

17%.


Une relative faiblesse de<br />

la représentation syndicale<br />

des salariés :<br />

Un frein à la négociation<br />

collective dans les entreprises<br />

bas-normandes<br />

<strong>Le</strong> t<strong>au</strong>x de participation <strong>au</strong>x élections<br />

professionnelles qui avait diminué en<br />

2004-2005 à 63,9% est remonté en<br />

2006 à 75,5% en Basse-Normandie.<br />

La Basse-Normandie demeure une<br />

des régions de France où les syndicats<br />

obtiennent le pourcentage le plus faible<br />

de suffrages lors des élections <strong>au</strong>x<br />

CE. En 2006, la Basse-Normandie se<br />

classait 19ème parmi les 22 régions<br />

pour ce t<strong>au</strong>x mais avec une progression<br />

notable puisque 71,4% des suffrages<br />

revenaient <strong>au</strong>x candidats syndiqués en<br />

2006 contre seulement 66,2% en 2004-<br />

2005. La progression a pour origine le<br />

département du Calvados où le t<strong>au</strong>x<br />

est passé de 68% à 80%.<br />

En France entière, le pourcentage de<br />

suffrages revenant <strong>au</strong>x candidats syndiqués<br />

est passé dans le même temps<br />

de 74 à 78%, soit 10 points <strong>au</strong>-dessus<br />

de notre région.<br />

La structure des entreprises dans la<br />

région (prééminence des TPE-PME)<br />

explique, en partie, cette faible présence<br />

des relais que peuvent constituer<br />

les représentants du personnel et les<br />

organisations syndicales.<br />

La population handicapée<br />

salariée en milieu ordinaire<br />

en Basse-Normandie :<br />

Une situation qui reste à améliorer<br />

En 2008, 6 893 <strong>travail</strong>leurs handicapés<br />

sont salariés dans les 2 193 établissements<br />

bas-normands assujettis à<br />

l’obligation d’emploi dans le secteur<br />

privé, ce qui représente 3,26% des effectifs<br />

de salariés. Près de ¾ ont une<br />

reconnaissance de <strong>travail</strong>leurs handicapés,<br />

20% sont des victimes d’accident<br />

du <strong>travail</strong> ou de maladie professionnelle,<br />

6% sont titulaires d’une<br />

pension d’invalidité de la Sécurité sociale<br />

et 3% ont un <strong>au</strong>tre type de reconnaissance<br />

(titulaire d’une allocation<br />

adulte handicapé, d’une carte<br />

d’invalidité, sapeurs-pompiers volontaires<br />

ou mutilés de guerre ou assimilés).<br />

<strong>Le</strong> nombre de salariés handicapés<br />

<strong>au</strong>gmente chaque année, à un<br />

rythme plus soutenu que le nombre<br />

total des salariés.<br />

Malgré un dispositif plus incitatif pour<br />

les entreprises depuis la loi du 11 février<br />

2005, encore 17% des établissements<br />

n’emploient <strong>au</strong>cun bénéficiaire.<br />

23% des établissements remplissent<br />

leur obligation par le seul emploi de<br />

<strong>travail</strong>leurs handicapés (contre 27%<br />

en 2007). Un établissement sur 3 utilise<br />

la sous-traitance.<br />

Dans le secteur public, on compte<br />

2 202 bénéficiaires de l’obligation<br />

d’emploi, ce qui représente 4,4% de la<br />

totalité des agents des 282 structures<br />

assujetties en Basse-Normandie,<br />

4,66% dans la fonction publique territoriale,<br />

4,25% dans la fonction publique<br />

hospitalière et une estimation<br />

de 2,46% dans la fonction publique<br />

d’état.<br />

<strong>Le</strong>s données<br />

de sinistralité<br />

Du régime général<br />

<strong>Le</strong>s indicateurs de morbidité accidents<br />

de <strong>travail</strong> (AT) et maladies<br />

professionnelles (MP) à partir des<br />

données de la CARSAT Normandie<br />

(2009).<br />

<strong>Le</strong>s chiffres de la CARSAT couvrent,<br />

pour la Basse-Normandie 47 726<br />

établissements, pour un effectif de<br />

376 900 salariés (stable depuis 5 ans).<br />

L’analyse des AT :<br />

En 2009, l’indice de fréquence des accidents<br />

diminue fortement, passant<br />

en moyenne à 38,7 contre 43,4 l’année<br />

précédente. Cet indice reste un peu<br />

plus élevé que celui qui est calculé sur<br />

23


24<br />

la France entière (36,0). Après une<br />

h<strong>au</strong>sse en 2007, le nombre d’accidents<br />

de <strong>travail</strong> avec arrêt baisse de<br />

13,7 % de 2008 à 2009, passant endessous<br />

du seuil le plus bas enregistré<br />

en 1997. Sur 5 ans, la baisse est de<br />

8,9%.<br />

La durée moyenne d’un accident <strong>au</strong>gmente.<br />

En 2005, une personne était<br />

arrêtée en moyenne 42,6 jours suite à<br />

un AT, contre 51,4 jours en 2009.<br />

<strong>Le</strong>s accidents les plus graves, donnant<br />

lieu à une Incapacité Permanente, diminuent<br />

(-8,3% sur 5 ans). Ce sont<br />

ceux occasionnés par l’électricité, les<br />

accidents de circulation et les chutes<br />

de h<strong>au</strong>teur.<br />

<strong>Le</strong> nombre de décès reconnus en<br />

2009, après une baisse de 32,5 % de<br />

2007 à 2008, <strong>au</strong>gmente de nouve<strong>au</strong> :<br />

37 victimes en 2009. Il est constaté<br />

que le nombre de décès sur la route<br />

(17 en accident de trajet et 5 en accident<br />

de <strong>travail</strong>) connaît une légère<br />

<strong>au</strong>gmentation entre 2008 et 2009.<br />

<strong>Le</strong> nombre des accidents de trajet<br />

avec arrêt est en <strong>au</strong>gmentation de<br />

3,2% sur 5 ans, s’élevant à 1 768.<br />

<strong>Le</strong>s accidents de circulation, qui représentaient<br />

plus de 45 % des c<strong>au</strong>ses<br />

de mortalité professionnelle en 2008,<br />

se situent à un peu plus de 40 % en<br />

2009.<br />

En ce qui concerne les maladies<br />

professionnelles reconnues en<br />

Basse-Normandie :<br />

En 2009, 1 478 MP ont été reconnues,<br />

nombre multiplié par 3 en dix ans. Cet<br />

accroissement est dû principalement<br />

<strong>au</strong>x affections péri-articulaires. <strong>Le</strong>ur<br />

nombre a été multiplié par 5 en dix<br />

ans. <strong>Le</strong> nombre des affections liées à<br />

l’amiante a diminué de moitié en<br />

4 ans. Cette baisse s’explique par la<br />

décision de 1997 du gouvernement<br />

français d’interdire l’utilisation des fibres<br />

d’amiante. La durée moyenne<br />

d’un arrêt en MP est de 142 jours en<br />

2009 contre 94,8 jours en 2005. <strong>Le</strong><br />

nombre de maladies professionnelles<br />

avec Incapacité Permanente a diminué<br />

de plus de 31,9% depuis 2005,<br />

contrairement <strong>au</strong> nombre de décès<br />

reconnus en 2009, suite à une maladie<br />

professionnelle, qui <strong>au</strong>gmente après<br />

avoir stagné pendant plusieurs années<br />

(72 victimes).<br />

Graphique 1 : évolution du nombre de MP de 1990 à 2009<br />

Plusieurs secteurs d’activité restent<br />

particulièrement exposés en<br />

terme de AT et/ou MP :<br />

- La construction<br />

Bien que l’indice de fréquence des accidents<br />

(IFA) ne cesse de baisser, il<br />

reste égal à plus du double de l’indice<br />

général en Basse-Normandie : 79,7 et<br />

un peu plus élevé que l’indice pour la<br />

France entière dans ce secteur : 76. En<br />

2006, l’IFA atteignait 95, soit 95 accidents<br />

déclarés pour 1 000 salariés.<br />

L’indice de fréquence des accidents<br />

graves qui a atteint par le passé près<br />

de 8 (8 accidents avec incapacité permanente<br />

pour 1 000 salariés) était<br />

descendu à 5 en 2006. L’amélioration<br />

pressentie en 2007 avec un indice de<br />

4,2 ne s’est pas confirmée, une lente<br />

remontée s’en étant suivie : 4,6 en<br />

2009.<br />

<strong>Le</strong>s activités de métallerie, fermetures,<br />

construction de maisons individuelles,<br />

couverture et menuiserie du bâtiment<br />

demeurent très exposées.


- <strong>Le</strong>s industries agricoles et alimentaires<br />

Plusieurs, parmi ces industries, cumulent<br />

toujours un fort risque <strong>au</strong> <strong>plan</strong><br />

des accidents avec une fréquence élevée<br />

de reconnaissance de maladies<br />

professionnelles, presque exclusivement<br />

des affections péri-articulaires.<br />

La fréquence des accidents y a fléchi<br />

ces dernières années. Citons :<br />

• la découpe de viande : IFA 78,1<br />

contre 110 en 2006<br />

• la production de viandes de volailles<br />

: IFA 73 et IFG 4,1 contre respectivement<br />

86 et 5,2 en 2006<br />

• la préparation industrielle de produits<br />

à base de viandes : IFA 89,2<br />

contre 109 en 2006.<br />

Ces trois activités, qui emploient un<br />

peu moins de 4000 salariés en Basse-<br />

Normandie, ont été à l’origine de 411<br />

maladies professionnelles, de type affection<br />

péri-articulaire, reconnues depuis<br />

1999. Ce sont ainsi 6% des affections<br />

péri-articulaires reconnues dans<br />

la région qui ont pour origine l’une<br />

de ces activités et 10,5% des salariés y<br />

occupant un emploi ont eu une reconnaissance<br />

de ce type d’affection.<br />

L’ensemble des industries agricoles et<br />

alimentaires concentre 11% des affections<br />

péri-articulaires de la région<br />

et 4,4% des salariés de ces industries<br />

se sont vus reconnaître une telle affection<br />

sur les 12 années étudiées.<br />

Hors IAA mais avec un risque similaire,<br />

le commerce de gros de viandes de<br />

boucherie et celui de produits à base<br />

de viandes ont des IFA respectivement<br />

de 183 et 62.<br />

- <strong>Le</strong>s activités utilisant le bois<br />

La fréquence des accidents du CTN intitulé<br />

« bois ameublement papier carton<br />

textile… » est similaire en Basse-<br />

Normandie à celle constatée sur la<br />

France entière : 48,8 contre 49,3 avec<br />

une amélioration.<br />

Au sein de ce CTN, les activités basées<br />

sur le <strong>travail</strong> <strong>au</strong> sens large (exploitation<br />

forestière et ensemble des fabrications<br />

utilisant le bois) sont en moyenne<br />

à un nive<strong>au</strong> très élevé de risque avec<br />

un IFA moyen en 2009 de 88 et une fréquence<br />

des accidents graves de 5,1.<br />

En revanche, les maladies professionnelles<br />

liées à l’inhalation de poussières<br />

de bois sont, le plus souvent, d’origine<br />

non déterminée précisément (24 cas<br />

sur 43), les activités à plus forte occurrence<br />

étant du secteur du bâtiment<br />

(9 cas en 12 ans) et 4 cas seulement<br />

se rapportant <strong>au</strong> <strong>travail</strong> du bois<br />

évoqué précédemment.<br />

- <strong>Le</strong> transport routier de marchandises<br />

L’activité regroupe 7 800 salariés et fait<br />

partie des plus exposées en terme de<br />

fréquence d’accidents avec un IFA de<br />

66 et de mortalité puisqu’on y compte<br />

26 tués en 12 ans dont 2 sur l’année<br />

2009.<br />

Du régime agricole<br />

(Données AROMSA de Basse Normandie)<br />

En Basse Normandie, pour le secteur<br />

agricole, 96% des entreprises ont moins<br />

de 10 salariés (7 370 entreprises en<br />

2009), 75% sont dans le secteur de la<br />

production agricole et 11% dans celui<br />

des entreprises de trav<strong>au</strong>x agricoles<br />

(ETA) et des entreprises de jardin – espaces<br />

verts (JEV).<br />

<strong>Le</strong> nombre de salariés reste assez sta-<br />

ble sur les 10 dernières années (54 916<br />

en 2000, 53 302 en 2009) avec une<br />

baisse modérée de 2,9%. Cette baisse<br />

touche davantage les entreprises de<br />

moins de 5 salariés (-12,9%) <strong>au</strong> profit<br />

des entreprises de 50 à 250 (+16,8%).<br />

<strong>Le</strong> nombre d’heures <strong>travail</strong>lées reste<br />

également stable (-0,7% sur 2000-<br />

2009).<br />

Sur la période 2000-2009 pour la<br />

région, l’indice de fréquence annuel<br />

des accidents de <strong>travail</strong> du régime<br />

agricole reste <strong>au</strong>tour de 30, mais il<br />

est constamment <strong>au</strong>-dessus de l’indice<br />

national (29,7 contre 22,1 en<br />

2009).<br />

Graphique 2 : Indice de fréquence annuel des AT par secteurs, MSA Basse-Normandie 2000-2009<br />

25


26<br />

<strong>Le</strong> secteur des trav<strong>au</strong>x forestiers et des<br />

scieries fixes se détache des <strong>au</strong>tres<br />

secteurs (94,1 en 2009). Après avoir<br />

amorcé une baisse, l’indice repart à la<br />

h<strong>au</strong>sse depuis 2007 alors que le nombre<br />

d’heures <strong>travail</strong>lées baisse pour ce<br />

secteur. <strong>Le</strong>s secteurs Entreprises de<br />

Travail Agricole( ETA)/paysagistes<br />

(JEV) et les entreprises de la coopération<br />

sont également surexposés.<br />

Sur la même période, nous avons<br />

eu 1 024 maladies professionnelles<br />

reconnues <strong>au</strong> titre du régime<br />

agricole pour la région. <strong>Le</strong>s<br />

TMS représentent 78% de ces déclarations,<br />

les affections du rachis liées <strong>au</strong><br />

port de charges lourdes 7% et <strong>au</strong>x vibrations<br />

4%, les affections allergiques<br />

d’origine professionnelle 4,7%, celles<br />

dues <strong>au</strong> bruit 2,5%. <strong>Le</strong>s TMS touchent<br />

plus particulièrement le secteur de<br />

l’agro-alimentaire (conditionnement,<br />

traitement de la viande) et les cultures<br />

spécialisées (maraîchage, arboriculture),<br />

les affections du rachis le secteur<br />

culture et élevage.<br />

Pour déterminer ses priorités d'actions,<br />

la MSA utilise également<br />

SECTEURS D’ACTIVITE<br />

Note de risque - Année 2009<br />

Table<strong>au</strong> 1 : Note de risque par secteur d'activité (année 2009)<br />

une note de risque. C’est un indicateur<br />

permettant de déterminer un<br />

classement des secteurs d'activité professionnelle<br />

dans leur contexte géographique<br />

(national, <strong>régional</strong> ou départemental),<br />

à partir de données<br />

Basse-<br />

Normandie<br />

14 Calvados 50 Manche 61 Orne<br />

note rang note rang note rang note rang<br />

Entraînement, dressage, haras 17,27 1 17,70 1 18,98 1 18,59 1<br />

Culture et élevage non spécialisés 9,50 2 11,78 2 8,04 3 11,36 2<br />

Entreprises de jardins,<br />

reboisement, paysagistes (JEV)<br />

7,44 3 11,07 3 8,22 2 4,63 7<br />

Produits laitiers 6,47 4 8,42 4 7,89 4 5,36 6<br />

Traitement de la viande 5,47 5 8 7,56 5 9<br />

Scieries fixes 4,58 6 8 11 8,10 4<br />

Cultures spécialisées 4,34 7 5,62 5 5,29 7 9<br />

Conchyliculture 3,62 8 2,73 7 5,57 6 9<br />

Entreprises de trav<strong>au</strong>x agricoles<br />

(ETA)<br />

3,17 9 3,23 6 4,20 8 2,84 8<br />

Sylviculture 3,03 10 8 11 6,53 5<br />

Approvisionnement 2,65 11 8 3,48 10 9<br />

Exploitations de bois<br />

proprement dites<br />

12 8 11 11,24 3<br />

Stockage, conditionnement,<br />

fleurs fruits légumes<br />

12 8 3,57 9 9<br />

statistiques relatives <strong>au</strong>x accidents du<br />

<strong>travail</strong> proprement dits.<br />

Cette note est un indicateur relatif<br />

propre à la zone géographique pour<br />

laquelle il a été calculé. Elle ne permet<br />

pas de comparer les secteurs se-<br />

lon les départements ou les régions<br />

ou d'apprécier l'évolution du risque<br />

sur plusieurs années.<br />

Pour la Basse Normandie, le table<strong>au</strong><br />

des notes de risque place en tête les<br />

secteurs de l’élevage et de l’entraînement<br />

des chev<strong>au</strong>x, culture et élevage<br />

non spécialisés, et les entreprises paysagistes.<br />

Valeur de ces indicateurs<br />

de sinistralité :<br />

Ces indicateurs, tant pour le régime<br />

général que pour le régime agricole,<br />

ne reflètent qu’une partie des atteintes<br />

de la <strong>santé</strong> liées <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, c’est<br />

à dire celles reconnues et prises en<br />

charge en AT ou MP.<br />

En Basse-Normandie, comme dans les<br />

<strong>au</strong>tres régions, nous n’avons pas de<br />

données précises des <strong>au</strong>tres atteintes<br />

de la <strong>santé</strong> liées <strong>au</strong> <strong>travail</strong> (absence<br />

de déclaration bien que le lien <strong>santé</strong><strong>travail</strong><br />

soit fait, affections hors table<strong>au</strong><br />

maladie professionnelle, lien <strong>santé</strong><strong>travail</strong><br />

non fait …).<br />

Une évaluation du coût de cette sousdéclaration<br />

et sous-reconnaissance


est réalisée régulièrement sur le <strong>plan</strong><br />

national (Cf rapport de la commission<br />

Diricq). Cette commission, pour 2008,<br />

a abouti à une fourchette sur le <strong>plan</strong><br />

national comprise entre 564,7 millions<br />

et 1,015 milliard d'euros, ces chiffres<br />

servant de base <strong>au</strong> montant de 410<br />

millions d'euros versés par la branche<br />

AT/MP à la branche maladie.<br />

Quelques données<br />

chiffrées des services<br />

de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> :<br />

L’évolution des avis des<br />

médecins du <strong>travail</strong><br />

interentreprises du régime<br />

général :<br />

L’évolution des avis se fait vers une<br />

<strong>au</strong>gmentation des avis <strong>au</strong>tres que «<br />

apte », c'est-à-dire des situations de<br />

salariés en inadéquation <strong>santé</strong>-<strong>travail</strong><br />

partielle ou totale. Parallèlement, on<br />

note une <strong>au</strong>gmentation des visites<br />

dites « occasionnelles » (à la demande<br />

du salarié ou de l’employeur) traduisant<br />

des difficultés des salariés en lien<br />

avec leur <strong>travail</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s visites médicales sont fréquemment<br />

déclarées par les médecins du<br />

<strong>travail</strong> plus longues et plus complexes<br />

qu’<strong>au</strong>paravant avec, en particulier, le<br />

développement des situations de<br />

souffrance <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

Dans le régime agricole, pour la<br />

Manche et le Calvados, sur la période<br />

2004-2008, 253 inaptitudes définitives<br />

ont été prononcées par les<br />

médecins du <strong>travail</strong> :<br />

- 73,2% sont représentées par 5 c<strong>au</strong>ses<br />

dans l’ordre d’importance : déficience<br />

<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du rachis, tr<strong>au</strong>matisme,<br />

anxio-dépression, affections péri-articulaires,<br />

affections articulaires chroniques<br />

;<br />

- 51,0% des salariés déclarés inaptes<br />

définitifs <strong>au</strong> poste de <strong>travail</strong> ont plus<br />

de 45 ans ;<br />

- 66,4% se répartissent essentiellement<br />

sur 6 secteurs d’activité, par or-<br />

2001 2006 2008 2009<br />

Apte 94,57% 94,1% 93,6% 93 %<br />

Apte avec restriction 3,51% 3,47% 3,14% 3,20 %<br />

Apte avec aménagement 0,68% 0,98% 1,44% 1,79 %<br />

Inapte temporaire 0,60% 0,68% 0,75% 0,86 %<br />

Inapte <strong>au</strong> poste mutation proposée 0,37% 0,54% 0,74% 0,82 %<br />

Inapte sans proposition dans l’entreprise 0,28% 0,28% 0,32% 0,30 %<br />

dre d’importance : culture et élevage<br />

non spécialisés, coopération, élevage<br />

équin, cultures spécialisées (maraîchage),<br />

conchyliculture.<br />

<strong>Le</strong> document unique :<br />

Quel regard porté par les<br />

entreprises Bas-Normandes<br />

sur le Document Unique<br />

d’Évaluation des Risques<br />

(DUER)<br />

En France, le DUER a été créé par le décret<br />

n° 2001-1016 du 5 novembre<br />

2001, adoptant la directive européenne<br />

sur la prévention des risques<br />

professionnels. Il est la transposition,<br />

par écrit, de l'évaluation des risques,<br />

imposée à tout employeur par le Code<br />

du Travail (article R. 4121-1 et sui-<br />

vants). <strong>Le</strong> DUER est obligatoire pour<br />

toutes les entreprises et associations<br />

de plus d’un salarié.<br />

<strong>Le</strong> décret défini 3 exigences pour le<br />

document unique :<br />

- <strong>Le</strong> document unique doit lister et<br />

hiérarchiser les risques pouvant nuire<br />

à la sécurité de tout salarié. En ce sens,<br />

c'est un inventaire exh<strong>au</strong>stif et structuré<br />

des risques.<br />

- Il doit préconiser des actions visant<br />

à réduire les risques, voire les supprimer.<br />

En ce sens, c'est un <strong>plan</strong> d'action.<br />

- Il doit faire l'objet de réévaluations<br />

régulières.<br />

<strong>Le</strong> document unique est un élément<br />

essentiel de la prévention des risques<br />

dans l'entreprise. Il doit permettre de<br />

définir un programme d’actions de<br />

prévention découlant directement<br />

des analyses et évaluations qui <strong>au</strong>ront<br />

été effectuées.<br />

27


28<br />

<strong>Le</strong>s résultats d’une enquête <strong>régional</strong>e ARACT Basse-Normandie (Société SYMBIAL) réalisée <strong>au</strong>près de 300 entreprises bas-normandes.<br />

Des entreprises bas-normandes ont été interrogées par téléphone entre le 26 avril 2010 et le 6 mai 2010. <strong>Le</strong> panel d’entreprises est constitué de l’industrie (26%), les<br />

artisans (19%), le commerce (23%), les services (24%) et 10% d’entreprises du secteur public des 3 départements.<br />

<strong>Le</strong>s princip<strong>au</strong>x enseignements sont les suivants :<br />

1) A quoi cela sert-il d’améliorer les conditions de <strong>travail</strong> ?<br />

• Dans les principes, les entrepreneurs accordent une utilité réelle à l’amélioration<br />

des conditions de <strong>travail</strong>. La corrélation des conditions de <strong>travail</strong> avec<br />

la motivation du personnel et sa productivité est largement reconnue.<br />

2) Qui vous conseille en matière de sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong> ?<br />

organisme de contrôle<br />

siège<br />

médecine du <strong>travail</strong><br />

• <strong>Le</strong> sujet de la sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong> se prête très peu <strong>au</strong>x conseils extérieurs. Et<br />

si c’est le cas, c’est le comptable qui a le rôle majeur. Mais on peut noter l’action<br />

de la médecine du <strong>travail</strong> qui est citée par 12% des entreprises comme un<br />

conseil dans ce domaine.<br />

3) L’existence d’un DU dans l’entreprise?<br />

1 à 5<br />

6 à 10<br />

• L’existence du Document<br />

Unique peut être estimée à 67%<br />

si l’on prend en compte les entreprises<br />

déclarant ne pas avoir ou<br />

qui, après relance ne savent pas<br />

le décrire. Elle est plus fréquente<br />

dans le monde industriel et les<br />

plus grandes entreprises.<br />

<strong>Le</strong>s entreprises qui déclarent ne<br />

pas avoir fait leur DU invoquent<br />

une ignorance dans 54% des cas.<br />

• <strong>Le</strong> chef d’entreprise est partie prenante à la conception du DU dans deux cas sur trois, aidé<br />

par les salariés dans un cas sur quatre et surtout par les intervenants extérieurs ou spécialisés<br />

dans plus de 50% des cas. <strong>Le</strong> DU est mis à jour annuellement dans 1 cas sur 2, 1 cas sur<br />

4 plus souvent qu’annuellement.<br />

4) L’utilité du DUER ?<br />

• Pour 67% des entreprises ayant fait un DU, celui-ci n’est pas utilisé pour faire des actions<br />

préventives, il est considéré comme « à priori il n’est pas utile pour cela ».<br />

• L’utilité du document unique est reconnue pour gérer les risques (37%), être en règle (36%),<br />

informer le personnel (10%) et n’est pas utile dans 18% des réponses.


4 • L’élaboration du PRST<br />

Prenant en compte les enseignements<br />

tirés du bilan du PRST 1, la <strong>Direccte</strong><br />

Basse-Normandie a souhaité que la<br />

démarche d’élaboration de ce 2ème<br />

<strong>plan</strong> soit la plus largement participative<br />

possible.<br />

A cet effet, il a été proposé <strong>au</strong>x partenaires<br />

soci<strong>au</strong>x, très en amont du projet,<br />

de participer à un comité de pilotage<br />

qui sera rapidement élargi en<br />

2010 à l’ensemble des acteurs « institutionnels<br />

» de la prévention (CARSAT,<br />

OPPBTP, ARACT).<br />

Par ailleurs, le choix a été fait de chercher<br />

à mobiliser dès cette première<br />

phase les services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

Un cadre et un certain nombre de<br />

priorités d’actions définis nationalement<br />

ont contribué à structurer le<br />

projet.<br />

Rapidement, un consensus s’est dégagé<br />

sur l’importance et la nécessité<br />

de faire de ce <strong>plan</strong> un outil pour favoriser<br />

les synergies entre les acteurs et<br />

la cohérence des actions.<br />

De même, il est apparu nécessaire de<br />

mieux faire apparaître les spécificités<br />

de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans le champ de<br />

la <strong>santé</strong> publique.<br />

La participation de membres du<br />

CRPRP à certaines commissions <strong>santé</strong><br />

publique peut, à cet égard, constituer<br />

un atout.<br />

Enfin, pour mieux faire face <strong>au</strong>x enjeux<br />

identifiés à partir des éléments de bilan<br />

et de diagnostic, le comité de pilotage<br />

a proposé la mise en place de<br />

3 groupes de <strong>travail</strong> spécifiques :<br />

• Prévention de la désinsertion et<br />

maintien en emploi (animateur ARACT)<br />

• Santé <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les TPE-PME<br />

(animateur CARSAT)<br />

• « Mieux <strong>travail</strong>ler ensemble » (animateur<br />

partenaires soci<strong>au</strong>x).<br />

L’action de ces groupes devra contribuer<br />

à renforcer les partenariats et les<br />

coopérations, les rendre plus opérationnels<br />

<strong>au</strong> travers de l’élaboration de<br />

démarches méthodologiques partagées<br />

et de productions d’actions<br />

concrètes mesurables et susceptibles<br />

d’être diffusées, mutualisées et reproduites.<br />

29


<strong>Le</strong> Plan Régional<br />

Santé <strong>au</strong> Travail 2011- 2014 :<br />

<strong>Le</strong>s priorités<br />

31


32<br />

La volonté des membres du comité de pilotage mis en place en vue d’élaborer le PRST2 Basse-Normandie (DIRECCTE-Partenairessoci<strong>au</strong>x,<br />

élargi <strong>au</strong>x préventeurs), est de cibler et de valoriser dans l’ensemble des actions projetées, trois priorités <strong>régional</strong>es spécifiques<br />

qui seront approfondies et développées <strong>au</strong> sein de groupes de <strong>travail</strong> thématiques (axes région<strong>au</strong>x de 1 à 3) :<br />

• Groupe <strong>régional</strong> sur la prévention de la désinsertion professionnelle et le maintien en emploi (Action II-1-)<br />

• Groupe <strong>régional</strong> sur « Santé <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les PME » (Action III-1-)<br />

• Groupe <strong>régional</strong> sur « Mieux <strong>travail</strong>ler ensemble » (Action IV-1-).<br />

Ces groupes <strong>au</strong>ront la volonté de renforcer les partenariats et de les rendre plus opérationnels, <strong>au</strong> travers de l’élaboration de démarches<br />

méthodologiques partagées et d’actions concrètes, mesurables, mutualisables, diffusables et reproductibles.<br />

1 • Améliorer la connaissance en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

I-1- Développer la recherche sur des risques spécifiques (action 3 du PNST 2) :<br />

Des trav<strong>au</strong>x de recherche en <strong>santé</strong> <strong>travail</strong>, déjà repérés dans le PRST1, se poursuivent <strong>au</strong> travers de ce nouve<strong>au</strong> <strong>plan</strong>. Ces trav<strong>au</strong>x concernent les expositions à<br />

l’amiante et les phytosanitaires, la région étant particulièrement touchée par ces deux thématiques ainsi qu'une enquête sur les liens entre les gestes suicidaires<br />

et le <strong>travail</strong>. Ces trav<strong>au</strong>x ont pour objectifs d’améliorer les connaissances sur l’impact de ces risques sur la <strong>santé</strong>.<br />

Pilote : DIRECCTE<br />

Partenaires : CARSAT, GRECAN, IURFST-BN, MSA, SST,<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Étude « cohorte pour le dépistage des affections liées à l’amiante (ARDCO) » : suivi de la cohorte normande.<br />

• Enquête AGRICAN : suivi d’une cohorte afin d’évaluer le rôle des expositions <strong>au</strong>x produits phytosanitaires dans la survenue des cancers professionnels.<br />

• Poursuivre et terminer l’enquête « Gestes suicidaires, rôle du <strong>travail</strong> » dont l’objectif est de mieux connaître les facteurs <strong>travail</strong> protecteurs et/ou décompensateurs des<br />

gestes suicidaires.<br />

Indicateur :<br />

- Bilan des apports de connaissances liés à ces recherches.


I-2- Améliorer la connaissance sur les expositions professionnelles et favoriser la traçabilité<br />

des expositions <strong>au</strong>x risques professionnels (action 5 du PNST 2) :<br />

<strong>Le</strong> développement d’outils permettant d’améliorer la connaissance des expositions dans l’intérim avait été engagé dans le précédent PRST1. <strong>Le</strong>s actions dans ce<br />

cadre vont être poursuivies et développées. Des actions innovantes concernant la traçabilité des expositions professionnelles vont être élaborées, la région étant<br />

l’une des régions pilote de l’expérimentation nationale sur cette problématique.<br />

Pilote : CARSAT<br />

Partenaires : ARACT, DIRECCTE, IURFST-BN, MSA, OPPBTP, Partenaires Soci<strong>au</strong>x, SST<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Développer pour le secteur intérimaire la connaissance des expositions, leur traçabilité et l’adaptation du suivi médical<br />

• Inciter des entreprises utilisatrices d’intérimaires à compléter la fiche préparation de la mission intérimaire décrivant les risques <strong>au</strong>x postes et leur prévention<br />

• Développer des bilans des expositions professionnelles des <strong>travail</strong>leurs vieillissants « bilan 50 ans » (action 19 du PNST 2) dans l’agriculture et l’expertise des emplois<br />

des artisans retraités ayant pu être exposés à l’amiante (Protocole ESPRi) afin de permettre le suivi post-professionnel des salariés exposés.<br />

• Promouvoir des dispositifs de traçabilité individuelle et collective des expositions professionnelles CMR 1 et 2 vers des secteurs ciblés.<br />

Indicateurs :<br />

- Réalisation d’un guide pratique intérim pour les entreprises utilisatrices<br />

- Nombre de fiches de préparation à la mission intérim obtenu par les services de <strong>santé</strong><br />

participant à l’expérimentation par rapport <strong>au</strong> nombre total<br />

- Nombre de « bilan 50 ans » annuels<br />

- Bilan du protocole ESPRi<br />

- Nombre d’expérimentation de traçabilité des expositions professionnelles.<br />

33


34<br />

II. Poursuivre une politique active de prévention<br />

des risques professionnels<br />

II-1- Développer <strong>au</strong> sein d’un groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong> et multi partenarial une réflexion partagée<br />

sur les moyens de prévenir la désinsertion professionnelle et de contribuer <strong>au</strong> maintien en emploi :<br />

Axe <strong>régional</strong> 1 (action 3 du PNST 2)<br />

La question du maintien en emploi et de la prévention de l’exclusion professionnelle reste prégnante pour plusieurs raisons : gestion des salariés âgés de plus en<br />

plus nombreux, allongement des carrières professionnelles, décret seniors, gestion des conséquences de l’<strong>au</strong>gmentation des inaptitudes ou des restrictions médicales,<br />

persistance -voire apparition- de situations de <strong>travail</strong> pénibles, mise en place de coopération de salariés de diverses générations entre eux et enfin nécessité<br />

du maintien d’un nive<strong>au</strong> d’implication de tous dans la durée. Au-delà de la prévention « classique » des risques professionnels, l’objectif vise à promouvoir<br />

et à renforcer les initiatives et les démarches en vue de la préservation de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> tout <strong>au</strong> long de la vie professionnelle.<br />

Animateur : ARACT<br />

Partenaires : AGEFIPH, ARACT, CARSAT, DIRECCTE, MSA, OPPBTP, ORST et Partenaires Soci<strong>au</strong>x, SST<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Développer des actions expérimentales en entreprises de gestion anticipée de la désinsertion visant notamment les seniors<br />

• Développer le protocole lombalgie 14<br />

• Réaliser des « ordonnances de prévention » à destination des salariés atteints de TMS permettant <strong>au</strong>x salariés d’être en capacité de mieux appréhender les situations<br />

de <strong>travail</strong> et à l’employeur de réduire les risques<br />

• Décliner, par la Charte Régionale Maintien dans l’Emploi, 2 groupes de <strong>travail</strong> :<br />

- « optimiser la coordination entre les acteurs opérationnels »<br />

- « informer et sensibiliser sur le maintien dans l’emploi ».<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre de réunions réalisées<br />

- Nombre de participants <strong>au</strong> groupe<br />

- Types d’actions et/ou documents réalisés.


II-2 - Développer des actions de prévention sur des risques spécifiques :<br />

Une focale particulière sera portée sur un certain nombre de risques professionnels, dans le cadre de ce Plan Régional Santé <strong>au</strong> Travail, compte tenu<br />

en particulier de leur singularité en matière de leur fréquence et/ou de leur gravité.<br />

<strong>Le</strong>s chiffres Bas-normands rapportés dans ce document à partir de l'enquête SUMER 2003 sont des chiffres qui ont été extrapolés des chiffres nation<strong>au</strong>x<br />

et ne représentent qu'une approche <strong>régional</strong>e quantitative, les données exactes n'étant pas disponibles.<br />

Parmi ces risques professionnels, nous avons retenu les risques chimiques, en particulier les CMR <strong>au</strong>xquels sont exposés 15% des salariés bas-normands,<br />

le risque de troubles musculo-squelettiques (TMS) <strong>au</strong>xquels sont exposés 76% des salariés, les risques psychosoci<strong>au</strong>x (RPS) qui ont des liens étroits avec<br />

les TMS, et le risque routier professionnel qui, <strong>au</strong>-delà des entreprises de transport, va concerner de nombreux secteurs d’activité professionnelles.<br />

Pilote : DIRECCTE<br />

Partenaires : CARSAT, DREAL, GIMPMT, Inspection du <strong>travail</strong>, MSA, Observatoire Régional Social des Transports, OPPBTP, Partenaires Soci<strong>au</strong>x, SST<br />

>> Risque chimique (action 11 du PNST 2) :<br />

L’exposition <strong>au</strong>x nuisances chimiques touche environ 43% des salariés Bas-normands versus 37,5% en France, et affecte tous les secteurs d’activité. <strong>Le</strong> secteur du bâtiment<br />

rassemble le nombre le plus important de salariés exposés (presque 33 000). Environ 15% des salariés sont exposés à des produits Cancérogènes Mutagène ou<br />

toxiques pour la Reproduction contre 13,5% sur le <strong>plan</strong> national (SUMER 2003), sachant qu’entre 4 et 8,5% des cancers sont d’origine professionnelle.<br />

Dans notre région, la problématique amiante reste très prégnante et demeure la c<strong>au</strong>se de mortalité la plus importante s’agissant des maladies professionnelles. L’amiante<br />

en place continue d’exposer gravement les salariés, en particulier dans les activités d’entretien, de réhabilitation et de démolitions d’ouvrage.<br />

Parmi les risques émergents, ceux liés <strong>au</strong>x nanoparticules nécessitent de réaliser un état des lieux de leur utilisation en milieu de <strong>travail</strong> et de sensibiliser les entreprises<br />

sur les risques pour les <strong>travail</strong>leurs exposés.<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Inciter et accompagner les entreprises dans la démarche d’évaluation du risque chimique et l’élaboration de <strong>plan</strong>s pluriannuels de réduction des CMR 1 et 2 (cibles : garages-carossiers-peintres,<br />

entreprises à produits d’usinages, expositions <strong>au</strong> formaldéhyde dans la plasturgie, soudeurs).<br />

• Apporter un appui technique <strong>au</strong>x entreprises pour l’évaluation de certains risques (poussières de bois) et <strong>au</strong>x préventeurs.<br />

• Développer les contrôles lors des repérages avant trav<strong>au</strong>x de réhabilitation ou démolition ou interventions de maintenance (amiante, plomb), sur les opérations de soudage,<br />

sur les risques d’expositions <strong>au</strong>x poussières de bois et produits phytosanitaires.<br />

• Développer le repérage des entreprises et des salariés à risque nanoparticules (dans le cadre d’une action nationale de recherche sur ce risque émergent) et sensibiliser ces<br />

employeurs sur la prévention du risque.<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre d’incitations (informations, sensibilisations) et nombre d’acteurs d’entreprises bénéficiaires<br />

- Nombre et types d’outils réalisés pour développer la prévention des risques<br />

- Nombre d’évaluations des risques réalisées dont les prélèvements d’atmosphères<br />

- Nombre d’incitations à la substitution réalisées/nombre de substitution<br />

- Nombre de salariés et entreprises à risque nanoparticules repérés<br />

- Nombre de contrôles par thématiques.<br />

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36<br />

>> Troubles Musculo Squelettiques (TMS) (action 12 du PNST 2) :<br />

<strong>Le</strong>s TMS sont des maladies multifactorielles à composante professionnelle. <strong>Le</strong>s sollicitations qui sont à l'origine<br />

des TMS sont biomécaniques, organisationnelles et psychosociales (INRS 2010).<br />

<strong>Le</strong>s expositions <strong>au</strong>x contraintes posturales et articulaires sont particulièrement importantes dans notre région,<br />

environ 76% des salariés contre 71,8% sur le <strong>plan</strong> national. De même, le pourcentage de salariés exposés <strong>au</strong>x<br />

gestes répétitifs est de l'ordre de 19% en Basse-Normandie contre 16,9% en France (SUMER).<br />

<strong>Le</strong>s TMS représentent 72% des MP reconnues en Basse-Normandie (1073 en 2009). L’importance du secteur de<br />

l’agroalimentaire, 1er secteur d’activité industrielle et employeur d’1 salarié sur 5 dans la région, explique en<br />

partie ces chiffres.<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Inciter et accompagner les entreprises dans la démarche d’évaluation des risques professionnels TMS et dans la<br />

mise en place de <strong>plan</strong>s d’actions<br />

• Favoriser les actions de prévention par des aides financières<br />

• Travailler par secteur professionnel : BTP (Promotion de la campagne nationale sur les TMS, études parpaings)<br />

• Développer des outils d’aide pour les entreprises<br />

• Informer les acteurs des entreprises<br />

• Appuyer la mise en œuvre dans la région de la Charte Nationale Agro-alimentaire sur le volet 2 par la prévention des TMS.<br />

• Sensibiliser les apprentis du secteur BTP dans les CFA.<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre d’aides financières octroyées pour la prévention des TMS<br />

- Nombre d’entreprises ayant répondu <strong>au</strong> questionnaire de la campagne nationale BTP<br />

- Nombre d’actions collectives menées<br />

- Nombre d’entreprises ayant engagées un <strong>plan</strong> d’action TMS et bilan qualitatif<br />

- Nombre d’apprentis sensibilisés <strong>au</strong>x risques TMS<br />

- Bilans des actions de communication sur la charte IAA réalisées et nombre et nature des actions accompagnées.


Risques PsychoSoci<strong>au</strong>x (RPS) (action 13 du PNST 2) :<br />

<strong>Le</strong>s risques psychosoci<strong>au</strong>x sont souvent résumés par simplicité sous le terme<br />

de « stress », qui n’est en fait qu’une manifestation de ce risque en entreprise.<br />

Ils recouvrent en réalité des risques professionnels d’origine et de nature variées,<br />

qui mettent en jeu l’intégrité physique et la <strong>santé</strong> mentale des salariés et<br />

ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises. On<br />

les appelle "psychosoci<strong>au</strong>x" car ils sont à l’interface de l’individu (le"psycho")<br />

et de sa situation de <strong>travail</strong> (Définition Travailler-mieux.gouv.fr).<br />

22% des européens déclarent souffrir de troubles de <strong>santé</strong> liés <strong>au</strong> stress <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />

17% des salariés déclarent être l’objet de comportements hostiles dans le<br />

cadre du <strong>travail</strong> (SUMER 2003). <strong>Le</strong>s remontées des acteurs de terrain (médecins<br />

du <strong>travail</strong>, agents de contrôle de l’inspection du <strong>travail</strong>) sont en faveur d’une<br />

forte prégnance de cette thématique tant sur le <strong>plan</strong> individuel que sur le<br />

<strong>plan</strong> collectif.<br />

Dans l'accord interprofessionnel sur le stress du 2 juillet 2008, étendu le 23 avril<br />

2009, le stress <strong>au</strong> <strong>travail</strong> est considéré sur le <strong>plan</strong> international, européen et national<br />

comme une préoccupation à la fois, des employeurs et des <strong>travail</strong>leurs.<br />

<strong>Le</strong> stress est défini ainsi « un état de stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre<br />

la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement<br />

et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire<br />

Thématiques d’actions :<br />

• Accompagner les Partenaires soci<strong>au</strong>x dans la mise en place des accords (stress, harcèlement moral)<br />

• Sensibiliser les entreprises sur la prévention des RPS<br />

• Développer des outils de détection et d’identification des RPS tant sur le <strong>plan</strong> individuel que collectif<br />

• Aider les entreprises dans leur appel à des consultants externes<br />

• Développer l’appui des agents de contrôle sur l’entretien et l’analyse du DU sur ce thème (action 10 du PNST2).<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre d’actions de sensibilisation des acteurs de l’entreprise sur ce thème<br />

- Nombre de personnes formées à l’initiation à la démarche de prévention des RPS<br />

- Nombre d’entreprises ayant été accompagnées pour un diagnostic des RPS<br />

- Nombre et types d’outils d’appui <strong>au</strong>x entreprises et <strong>au</strong>x préventeurs.<br />

face ». Dans cet accord, les partenaires soci<strong>au</strong>x souhaitent concourir à la préservation<br />

de la <strong>santé</strong> des <strong>travail</strong>leurs par :<br />

• la mise en place d’une prévention efficace contre les problèmes générés par<br />

les facteurs de stress liés <strong>au</strong> <strong>travail</strong>,<br />

• l’information et la formation de l’ensemble des acteurs de l’entreprise,<br />

• la lutte contre les problèmes de stress <strong>au</strong> <strong>travail</strong> et la promotion de bonnes<br />

pratiques notamment de dialogue dans l’entreprise et dans les modes organisationnels<br />

pour y faire face,<br />

• la prise en compte de l’équilibre entre vie professionnelle, vie familiale et personnelle.<br />

Cet accord a été complété par l'accord national interprofessionnel sur le harcèlement<br />

et la violence <strong>au</strong> <strong>travail</strong> signé le 26 mars 2010 entre syndicats et patronat<br />

et étendu par un arrêté du 23 juillet 2010. Il a pour objectif de mieux prévenir<br />

et traiter le harcèlement et la violence <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, "les réduire et si possible<br />

les éliminer", en améliorant "la sensibilisation, la compréhension et la prise de<br />

conscience des employeurs, des salariés et de leurs représentants". <strong>Le</strong> texte apporte<br />

un "cadre concret pour l'identification, la prévention et la gestion des problèmes<br />

de harcèlement et de violence <strong>au</strong> <strong>travail</strong>. Il couvre la multiplicité des<br />

formes que peuvent prendre le harcèlement et la violence <strong>au</strong> <strong>travail</strong> : morale,<br />

physique ou sexuelle ».<br />

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38<br />

>> Risque routier professionnel (action 14 du PNST 2) :<br />

<strong>Le</strong> nombre de décès sur la route en 2009 pour la région est de 17 en accident de trajet et 5 en accident de<br />

<strong>travail</strong> connaissant ainsi une légère <strong>au</strong>gmentation entre 2008 et 2009. <strong>Le</strong> nombre des accidents de trajet avec<br />

arrêt est, lui <strong>au</strong>ssi, en <strong>au</strong>gmentation de 3,2% sur 5 ans, s’élevant à 1768.<br />

L’accident routier est la première c<strong>au</strong>se d’accidents mortels dans le BTP ainsi que pour les salariés du secteur<br />

des Transports Routiers de Marchandises (TRM).<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Accompagner la mise en place de dispositifs collectifs de prévention des accidents de trajets<br />

• Aider à la prise en compte du risque dans le DUER (dont volet circulation de chantier)<br />

• Développer l’information sur ce thème (CHSCT, centres de formation transport)<br />

• Mettre en place de l’Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC) dans des entreprises dans lesquelles <strong>travail</strong>lent des apprentis (partenariat branches-préventeurs-<br />

CFA) et développer le thème du risque routier dans ces entreprises<br />

• Décliner la charte nationale dans le secteur du TRM<br />

• Mettre en place des opérations de contrôle relatives à la prise en compte effective du risque routier professionnel dans le DU et sa prévention dans un <strong>plan</strong> d’action.<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre d’actions collectives de prévention (risque trajet et risque routier).<br />

- Nombre d’entreprises bénéficiaires des actions collectives et/ou de l’aide à l’évaluation du risque<br />

- Nombre de salariés concernés<br />

- Nombre et nature des orientations dans le cadre de la déclinaison de la charte nationale TRM<br />

- Nombre de CFA ayant signé une convention, nombre d’entreprises ayant adhéré <strong>au</strong> dispositif, nombre d’apprentis engagés dans la démarche Apprentissage Anticipé<br />

de la Conduite<br />

- Nombre d’opérations de contrôle effectuées.


II-3- Développer des actions de prévention sur des secteurs et publics prioritaires :<br />

Dans notre région, 2 secteurs sont traités spécifiquement car ils recouvrent à la fois un nombre de salariés importants, des risques particuliers et une organisation<br />

de la prévention des risques professionnels qui leur est propre.<br />

>> <strong>Le</strong> BTP (action 16 du PNST 2) :<br />

La région est dotée de 4.850 établissements relevant du secteur du BTP, qui emploient 30 500 salariés. <strong>Le</strong> secteur<br />

de la construction représente plus que 9% de l’emploi salarié <strong>régional</strong> en 2009, contre 7% sur le <strong>plan</strong> national.<br />

Dans ce secteur, les salariés sont soumis à des poly-expositions professionnelles avec environ 87% des salariés<br />

exposés à des contraintes posturales et articulaires, 71% <strong>au</strong>x manutentions manuelles de charges, 70%<br />

à des substances chimiques et 67% <strong>au</strong> bruit (SUMER 2003).<br />

9,7% des AT sont issus du secteur du BTP dans la région contre 8,7% en France. Sur les 11 AT mortels bas-normands<br />

déplorés en 2008, 4 étaient du BTP. En ce qui concerne les maladies professionnelles, en Basse-Normandie,<br />

le BTP comptait en 2008 12% des MP déclarées, contre 10,7% en France et 5,9% des décès contre 2,4<br />

<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national (source CRAM).<br />

Pilote : OPPBTP<br />

Partenaires : CARSAT, inspection du <strong>travail</strong>, SST, ASN<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Renforcer l’appui <strong>au</strong>x entreprises sur l’Evaluation des Risques Professionnels et notamment sur les TMS, et sur l’accueil des jeunes (livrets d’accueil)<br />

• Diffuser l’information générale sur la prévention des risques professionnels et des informations spécifiques par thèmes, par secteurs (façadiers)<br />

• Former spécifiquement les agents de contrôle (action 10 du PNST 2)<br />

• Renforcer les opérations de contrôle (chute de h<strong>au</strong>teur, coordination, conception et réalisation).<br />

• Décliner <strong>régional</strong>ement et localement les chartes nationales de partenariat entre préventeurs et, de façon générale, les actions partenariales avec retour d’expériences.<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre d’entreprises et d’acteurs de l’entreprise sensibilisés par thème<br />

- Nombre d’entreprises et d’acteurs de l’entreprise (CHSCT entre <strong>au</strong>tres) ayant bénéficié d’une démarche d’accompagnement dans l’évaluation des risques<br />

- Nombre de livrets d’accueil distribués<br />

- Nombre de contrôles réalisés.<br />

- Nombre d’actions partenariales développées et leur capitalisation.<br />

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40<br />

>> <strong>Le</strong> secteur agricole et forestier (action 17 du PNST 2) :<br />

<strong>Le</strong> secteur agricole, particulièrement développé dans notre région, emploie 53 302 salariés (chiffres<br />

2009). Il présente un indice de fréquence des AT régulièrement <strong>au</strong>tour de 30, constamment <strong>au</strong>-dessus de<br />

l’indice national (avec <strong>au</strong> <strong>premier</strong> rang les secteurs forestiers et des scieries). 1 024 maladies professionnelles<br />

sont reconnues <strong>au</strong> titre du régime agricole dont 78% de TMS qui prédominent dans les secteurs de<br />

l’agro-alimentaire et des cultures spécialisées. D’<strong>au</strong>tre part, 46% des salariés du régime agricole sont exposés<br />

<strong>au</strong>x risques chimiques dont 12% <strong>au</strong>x produits phytosanitaires.<br />

Pilote : MSA<br />

Partenaires : DIRECCTE, inspection du <strong>travail</strong>, MSA,<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Développer la prévention des phytosanitaires en maraîchage et arboriculture<br />

• Développer l’aide <strong>au</strong> contrôle dans le domaine de l’élevage et de l’entraînement des chev<strong>au</strong>x (action 10 et 24 du PNST 2)<br />

• Mettre en place des formations spécifiques en lien avec les gros anim<strong>au</strong>x<br />

• Renforcer les contrôles ciblés sur des risques (phyto, chute de h<strong>au</strong>teur) et/ou sur des secteurs (équin).<br />

• Appuyer la mise en œuvre de la Charte Régionale visant à la formation des maîtres d’apprentissage.<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre d’entreprises ayant bénéficié d’actions d’aide à la prévention<br />

- Nombre de formations réalisées<br />

- Nombre de contrôles dans les secteurs ciblés.


III. Encourager les démarches de prévention des risques<br />

dans les entreprises, notamment les PME et TPE<br />

Une des particularités de notre région est l’existence des pôles d’emploi diffus et répartis sur un territoire assez étendu avec une prédominance des TPE en nombre<br />

et des PME en taille moyenne : 81% des entreprises ont moins de 10 salariés et 65% des salariés sont employés par des entreprises de moins de 100 salariés.<br />

Parmi ces entreprises, celles comprises entre 25 et 60 salariés ont un t<strong>au</strong>x de sinistralité <strong>au</strong> moins de 20% supérieur à la sinistralité globale (source Dares).<br />

L’appui et la mise en œuvre effective d’une véritable démarche de prévention des risques professionnels de ces TPE-PME pose des problèmes spécifiques justifiant<br />

des outils et actions adaptées.<br />

III-1 - Développer une réflexion <strong>régional</strong>e multi-partenariale sur les moyens d’améliorer<br />

la prise en compte de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les PME-TPE :<br />

groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong> « Santé <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les TPE-PME »<br />

Axe <strong>régional</strong> 2<br />

Animateur : CARSAT<br />

Partenaires : ARACT, DIRECCTE, MSA, OPPBTP, Partenaires Soci<strong>au</strong>x, SST<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre de réunions réalisées<br />

- Nombre de participants <strong>au</strong> groupe<br />

- Bilan des actions et/ou documents réalisés.<br />

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42<br />

III-2 - Développer la sensibilisation des acteurs dans l’entreprise :<br />

L’appropriation d’une véritable culture de prévention <strong>au</strong> sein des entreprises doit être accompagnée par des actions de sensibilisations, d’informations et de formations<br />

à destination de tous les acteurs de l’entreprise et en particulier des membres des CHSCT (actions 26, 27 et 29 du PNST 2).<br />

Pilote : DIRECCTE<br />

Partenaires : ARACT, CARSAT, MSA, OPPBTP, Partenaire Soci<strong>au</strong>x, SST<br />

Objectif :<br />

Développer les capacités des acteurs des entreprises à l’action sur la prévention des risques professionnels <strong>au</strong> travers d’actions de formations, de sensibilisations et de<br />

diffusions d’outils dans des secteurs ciblés.<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Développer des formations par secteurs : intérim, BTP, transport ;<br />

• Développer des formations pour les thématiques prioritaires ;<br />

• Développer des outils de formation à socle commun entre les différents préventeurs ;<br />

• Développer des échanges préventeurs-membres des CHSCT, soit <strong>au</strong> cours de forums région<strong>au</strong>x,<br />

soit par des ateliers département<strong>au</strong>x sur des thématiques d'actualité afin de faire des acteurs de CHSCT des acteurs de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> ;<br />

• Développer des formations spécifiques membres des CHSCT et DP.<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre de sensibilisations collectives réalisées par thématiques<br />

- Nombre d’entreprises, de membres de CHSCT, de DP et de salariés concernés<br />

- Nombre d’outils développés, communs <strong>au</strong>x différents préventeurs.


III-3 - Poursuivre la démarche d’évaluation des risques professionnels (action 28 du PNST 2) :<br />

La démarche d’évaluation des risques professionnels reste encore absente dans un certain nombre d’entreprises. Lorsqu’elle a été réalisée, l’enquête de l’ARACT<br />

Basse-Normandie indique que pour 67% des entreprises, cette évaluation des risques n’est pas utilisée pour faire des actions préventives.<br />

Un <strong>travail</strong> très important est donc à réaliser <strong>au</strong>près des acteurs de l’entreprise afin que ce DUER soit effectivement réalisé et opérationnel et face l’objet d’une<br />

véritable appropriation par les chefs d’entreprise pour constituer un outil indispensable à la prévention des risques.<br />

Pilote : DIRECCTE<br />

Partenaires : ARACT, CARSAT, Chambres de Métiers, CGPME, MSA, OPPBTP, organisations professionnelles et socioprofessionnelles, SST<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Accompagner les entreprises par branches (aide à la personne), par secteurs professionnels (garages, dentistes, entreprises de négoce de matéri<strong>au</strong>x) dans l’évaluation<br />

des risques professionnels et la formalisation du DUER et du <strong>plan</strong> d’action.<br />

• Faire partager à des entreprises volontaires une méthodologie d’analyse des relations entre l’organisation du <strong>travail</strong> et les risques professionnels dans le but de compléter<br />

leur DUER<br />

• Apporter des appuis <strong>au</strong>x TPE-PME sur la prévention des RPS par l’approche favorisant le développement du Dialogue Social.<br />

• Développer des informations ciblées thématiques et des formations-actions <strong>au</strong>près des entreprises sur l’ERP.<br />

• Développer une approche pluridisciplinaire de la conception des situations de <strong>travail</strong> prenant d’avantage en compte les conditions d’utilisation (simul§ception)<br />

• Réaliser des opérations de contrôles sur la mise en place du DUER, son actualisation, la prise en compte de risques spécifiques et l’élaboration effective de <strong>plan</strong>s d’actions.<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre d’entreprises accompagnées dans le diagnostic et/ou la construction de <strong>plan</strong>s d’actions,<br />

- Nombre d’entreprises ayant participé à des actions collectives de sensibilisation, de formations, de partage méthodologique avec leur témoignage,<br />

- Nombre et types d’outils d’information-sensibilisation et d’aide <strong>au</strong>x entreprises créés.<br />

- Nombre de contrôles réalisés.<br />

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44<br />

IV. Construire des partenariats région<strong>au</strong>x afin d’améliorer l’appui<br />

<strong>au</strong>x branches et/ou <strong>au</strong>x entreprises dans la prévention<br />

des risques professionnels (action 34 du PNST 2) :<br />

<strong>Le</strong> bilan du PRST1 Basse-Normandie avait mis en évidence un début de <strong>travail</strong> en partenariat entre les acteurs de la prévention des risques professionnels, celuici<br />

devra être renforcé tant entre les préventeurs en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> eux-mêmes, qu’avec les partenaires soci<strong>au</strong>x, les branches professionnelles et l’ensemble des<br />

acteurs de l’entreprise. L’objectif est d’œuvrer ensemble afin d’améliorer l’effectivité de la prévention des risques professionnels.<br />

La création de l’ARS et sa mise en place devrait permettre <strong>au</strong>x acteurs de la prévention en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> de s’impliquer dans la politique de <strong>santé</strong> publique de<br />

la région, nous devons y répondre favorablement afin que la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> de la région devienne effectivement une composante de la <strong>santé</strong> publique <strong>régional</strong>e<br />

et qu’elle soit reconnue par tous comme telle.<br />

IV-1- Développer une réflexion <strong>régional</strong>e multipartenariale sur la stratégie d’intervention<br />

pluridisciplinaire en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> : groupe de <strong>travail</strong> « Mieux <strong>travail</strong>ler ensemble »,<br />

Axe <strong>régional</strong> 3<br />

Animateur : L'ORST et les Partenaires Soci<strong>au</strong>x<br />

Partenaires : ARACT, CARSAT, DIRECCTE, Inspection du Travail, MSA, OPPBTP, SST<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre de réunions réalisées<br />

- Nombre de participants <strong>au</strong> groupe<br />

- Actions réalisées.


IV-2- Renforcer le rôle des services de <strong>santé</strong> comme acteur de la prévention (objectif 10 du PNST2)<br />

Pilote : DIRECCTE<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Organiser une réflexion <strong>régional</strong>e partant des médecins du <strong>travail</strong> sur les nouve<strong>au</strong>x enjeux de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

• Développer la contractualisation entre les préventeurs (action 32 et 34 du PNST2).<br />

Indicateurs :<br />

• Nombre de médecins du <strong>travail</strong> ayant participé à la réflexion <strong>régional</strong>e<br />

• Documents élaborés dans le cadre de la réflexion<br />

• Actions réalisées pour développer la contractualisation<br />

• Nombre de contractualisations réalisées<br />

• Nombre de SST concernés<br />

• Thématiques couvertes.<br />

IV-3-Développer les échanges entre les différents acteurs préventeurs (objectif 12 du PNST2)<br />

Pilote : DIRECCTE<br />

Partenaires : ARACT, CARSAT, inspection du <strong>travail</strong>, MSA, OPPBTP, SST<br />

<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />

• Organiser des échanges entre les différents acteurs à un nive<strong>au</strong> local (même secteur géographique)<br />

• Développer les synergies <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> et <strong>santé</strong> publique (action 34 du PNST2).<br />

Indicateurs :<br />

- Nombre de réunions d’échanges entre les préventeurs<br />

- Actions communes mises en place<br />

- Nombre de réunions de l’ARS avec participation DIRECCTE<br />

- Implications des acteurs de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans l’ARS.<br />

45


46<br />

V - Assurer le suivi et l’évaluation du PRST2<br />

Mise en place d’un groupe de <strong>travail</strong> assurant ces fonctions<br />

et produisant des actions de communications sur le <strong>plan</strong> (action 33 du PNST2)<br />

Pilote : DIRECCTE<br />

• Suivi : comité de pilotage du PRST2<br />

• Périodicité : Réunions semestrielles.


VI . ANNEXES : <strong>Le</strong>s différentes actions du PRST2<br />

Développer la recherche<br />

Améliorer la connaissance<br />

et la traçabilité<br />

des expositions professionnelles<br />

I. Améliorer la connaissance en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />

Étude ARDCO<br />

Enquête AGRICAN<br />

Enquête<br />

« geste suicidaire et <strong>travail</strong> »<br />

Secteur intérimaire<br />

Bilan 50 ans<br />

Protocole ESPRi<br />

Expérimentations traçabilité<br />

des expositions professionnelles<br />

Suivi d’une cohorte : le dépistage des affections liées à l’amiante<br />

Suivi d’une cohorte : évaluer le rôle des expositions <strong>au</strong>x phytosanitaires dans<br />

la survenue des cancers professionnels<br />

Mettre en évidence les facteurs <strong>travail</strong> protecteurs et/ou décompensateurs<br />

des gestes suicidaires<br />

Développer la connaissance des expositions par la promotion de la fiche<br />

préparation de la mission intérimaire, leur traçabilité et l’adaptation du suivi<br />

médical<br />

Développer les bilans des expositions professionnelles<br />

Expertise des emplois des artisans retraités ayant pu être exposés à l’amiante<br />

pour suivi post-professionnel<br />

Accompagner les entreprises dans la collecte des données et la recherche<br />

de mesures de prévention<br />

IURTST-BN<br />

GRECAN<br />

GIMPMT<br />

CARSAT<br />

MSA- SST agri<br />

IURTST-BN<br />

CARSAT- SST<br />

CARSAT-DIRECCTE-<br />

SST-PRISME<br />

47


48<br />

Désinsertion professionnelle<br />

et maintien en emploi<br />

Développer des actions<br />

de prévention<br />

sur des risques spécifiques<br />

II. Poursuivre une politique active de prévention des risques professionnels<br />

Risque chimique<br />

Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />

Groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong><br />

Développer le protocole<br />

lombalgies 14<br />

Ordonnances de prévention<br />

Décliner la Charte Régionale<br />

Maintien dans l’Emploi<br />

Accompagnement des entreprises<br />

BTP dans évaluation<br />

du risque chimique<br />

Action formaldéhyde<br />

dans la plasturgie (CMR)<br />

Contrôles ciblés<br />

Réduire les expositions<br />

<strong>au</strong>x produits d’usinage<br />

Incitation à l’évaluation<br />

des risques menuiseries scieries<br />

Action soudeurs<br />

Enquête nanoparticules<br />

Action garages-carrossiers<br />

soudeurs<br />

Accompagnement des salariés en reprise de <strong>travail</strong> après arrêt pour TMS<br />

Travail <strong>régional</strong> sur « optimiser la coordination entre les acteurs<br />

opérationnels » et « informer et sensibiliser sur le maintien dans l’emploi »<br />

Traitement du risque chimique et CMR dans le DU et diagnostic<br />

poussières dans les ateliers bois<br />

Campagne ciblée de prélèvements d’atmosphère en collectant les<br />

données d’exposition pour réaliser un guide pratique de ventilation pour la<br />

profession<br />

Développer les contrôles secteur réhabilitation maintenance ou<br />

démolition (amiante/plomb), risques d’exposition <strong>au</strong>x poussières de bois, <strong>au</strong>x<br />

produits phytosanitaires et fumées de soudage<br />

Inciter et accompagner des entreprises (TPE-PME) dans la démarche<br />

d’évaluation du risque chimique des produits d’usinage, substitution et<br />

traçabilité<br />

Sensibilisation des entreprises <strong>au</strong>x risques poussières et polluants et<br />

appui pour des prélèvements atmosphériques et mise en place de fiches<br />

d’expositions<br />

Améliorer la connaissance des postes de <strong>travail</strong>, accompagner<br />

les entreprises dans la prévention, améliorer le suivi médical par la<br />

biométrologie<br />

Repérage ciblé d’entreprises (prothésistes dentaires, peintres, cosmétiques)<br />

avec sensibilisation via la fiche d’entreprise<br />

Sensibilisation et appui du SST à l’évaluation des risques <strong>au</strong>près de ces<br />

professionnels<br />

ARACT<br />

Cellule technique<br />

PRESIJ ?<br />

SST CIST61<br />

AGEFIPH-<br />

DIRECCTE<br />

OPPBTP<br />

CARSAT<br />

DIRECCTE- IT<br />

SST ASTIF<br />

SST SANTRAVIR<br />

SST : AIPST-SIST,<br />

CMAIC, SISTM<br />

SST AIPST-SIST<br />

SST CMAIC<br />

<strong>Le</strong>s membres du CRPRP<br />

ou leurs représentants<br />

SST<br />

CPAM, CARSAT, SST<br />

SST BTP<br />

Branche<br />

professionnelle,<br />

INRS, ISPA<br />

CARSAT,<br />

CISME


Développer des actions<br />

de prévention<br />

sur des risques spécifiques<br />

(suite)<br />

TMS<br />

RPS<br />

Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />

Secteur IAA<br />

Étude parpaing<br />

Accompagnement des entreprises<br />

BTP dans la prévention<br />

Semaine TMS novembre 2011<br />

Information et accompagnement<br />

des entreprises<br />

Développer la pluridisciplinarité<br />

externe à l’entreprise<br />

Comment détecter et identifier<br />

le risque de stress<br />

dans l’entreprise<br />

Action sur les incivilités<br />

<strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

Prévenir les RPS<br />

par l’approche individuelle<br />

et collective<br />

Guide RPS Basse-Normandie<br />

Appui à la mise en œuvre dans la région de la charte des Industries<br />

Agro-Alimentaires volet TMS<br />

Études ergonomiques et biomécaniques sur les parpaings pour développer<br />

la prévention<br />

Accompagnement pour la prise en compte de l’étude du poste de <strong>travail</strong> et<br />

des conditions de <strong>travail</strong> dans leur analyse de risque et leur organisation,<br />

sensibilisation des apprentis <strong>au</strong> sein des CFA<br />

Communiquer <strong>au</strong>près des entreprises pour valoriser les démarches TMS<br />

engagées et les inciter avec appui à <strong>travail</strong>ler sur cette thématique<br />

Développer la connaissance sur le risque, la démarche de prévention et<br />

accompagner par co-pilotage cette démarche<br />

Préparer l’intervention d’un consultant en entreprise, constituer un rése<strong>au</strong><br />

de consultants, former les acteurs de l’entreprise<br />

Réaliser des diagnostics des déterminants organisationnels du stress dans<br />

des entreprises demandeuses, et réaliser des formations de sensibilisation<br />

sur ce thème,<br />

accompagner en entreprise les partenaires soci<strong>au</strong>x dans la mise en place de<br />

l’accord stress<br />

Sensibilisation d’entreprises avec apport d’outils d’identification du risque<br />

et informations pratiques sur les moyens de prévention organisationnels<br />

adaptés<br />

Mettre <strong>au</strong> point et tester des outils de détection des RPS en entreprise<br />

Guide permettant d’outiller les agents de contrôle sur les RPS à la fois dans<br />

l’entretien individuel d’un salarié en souffrance et dans les points d’investigations<br />

permettant d’apprécier l’effectivité de l’évaluation des RPS par l’entreprise<br />

DIRECCTE<br />

OPPBTP<br />

OPPBTP<br />

CARSAT<br />

CARSAT<br />

CARSAT<br />

ARACT<br />

SST SISTM<br />

SST AIPST<br />

DIRECCTE<br />

Organisations<br />

professionnelles et<br />

syndicales, OPCA,<br />

DRAAF, MSA, ARACT<br />

SIST BTP<br />

SIST BTP<br />

ARDEFA, SST, OPPBTP,<br />

ARACT<br />

INRS, DIRECCTE<br />

49


50<br />

Développer des actions<br />

de prévention<br />

sur des risques<br />

spécifiques<br />

(suite)<br />

Développer des actions<br />

de prévention<br />

sur des secteurs<br />

prioritaires<br />

Risque routier professionnel<br />

BTP<br />

Secteur agricole<br />

et forestier<br />

Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />

Déclinaison des chartes<br />

nationales risques routiers<br />

Intégrer le Risque routier <strong>au</strong>x<br />

formations des futurs responsables<br />

d’entreprises de transport<br />

Développer les actions<br />

de communications<br />

Développer le traitement<br />

du risque dans le DU<br />

Accompagnement<br />

des dispositifs de prévention<br />

du risque trajet<br />

Prévenir le risque routier<br />

chez les jeunes<br />

Retour d’expérience<br />

de l’EPR Flamanville (50)<br />

Conseil, intervention<br />

dans les entreprises<br />

Développer la prévention<br />

des risques professionnels<br />

pour les façadiers<br />

Développer les contrôles<br />

Développer la prévention<br />

des phytosanitaires en maraîchage<br />

et arboriculture<br />

Développer<br />

les contrôles<br />

Sensibilisation des entreprises et accompagnement d’entreprises « pilotes »<br />

sur les actions de management des déplacements, des véhicules, des<br />

communications et des compétences dans le secteur du BTP, du transport<br />

Routier de Marchandises<br />

Réaliser un cahier des charges quant <strong>au</strong> développement du risque routier<br />

dans les différentes formations et promotion de cette action <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

<strong>régional</strong><br />

Action de communication vers les CHSCT BTP et réalisation un outil de<br />

communication sur ce thème à destination des tuteurs et apprentis CFA BTP<br />

Accompagnement des entreprises du BTP dans l’analyse des risques du DU en<br />

particulier VUL et volet organisation du <strong>travail</strong>, chargement et arrimage<br />

(questionnaire pour l’aide à évaluation du risque et fiche d’entreprise)<br />

Mise en place de dispositifs collectifs de prévention des accidents de trajets,<br />

actions qui pourront tout particulièrement être associées à la mise en place<br />

de Plans de déplacements Inter Entreprises (PDIE)<br />

Mise en place de l’Apprentissage Anticipé à la Conduite (AAC) <strong>au</strong> sein des<br />

entreprises dans lesquelles <strong>travail</strong>lent les apprentis<br />

Établir un retour d’expérience, le plus exh<strong>au</strong>stif possible des trav<strong>au</strong>x réalisés<br />

sur l’EPR afin de proposer un <strong>plan</strong> d’action pour les projets à venir<br />

Déploiement de nouvelles actions d’accompagnement afin d’<strong>au</strong>gmenter<br />

l’effectivité du traitement des risques majeurs dans les DUER (actions vers<br />

CFA, CHSCT, entreprises), promotion et diffusion de livrets d’accueils DIANA<br />

pour les jeunes<br />

Sensibilisation des employeurs et salariés à partir du résultat des études de<br />

poste (étude spécifique risque TMS et mesures d’empoussièrement) pour<br />

modification des pratiques et améliorer les conditions de <strong>travail</strong><br />

Contrôles privilégiés sur les chutes de h<strong>au</strong>teur, la coordination, la conception<br />

et la réalisation de chantiers ?<br />

Mise en place d’un module de formation et test en entreprise<br />

Outils d’aide <strong>au</strong> contrôle pour l’élevage et l’entraînement des chev<strong>au</strong>x,<br />

½ journées thématiques de formation des agents de contrôle sur les<br />

risques liés <strong>au</strong>x produits phytosanitaires, contrôles ciblés sur des risques<br />

(phytosanitaires, chute de h<strong>au</strong>teur)<br />

CARSAT<br />

DIRECCTE<br />

DIRECCTE<br />

OPPBTP<br />

CARSAT<br />

CARSAT-OPPBTP<br />

OPPBTP<br />

SST Santé BTP 50<br />

DIRECCTE<br />

MSA<br />

DIRECCTE<br />

OPPBTP, DIRECCTE<br />

organisations<br />

professionnelles<br />

DREAL, organisation<br />

de formation<br />

du transport<br />

OPPBTP, CARSAT, SST BTP,<br />

branches professionnelles<br />

SIST BTP<br />

ADEME,<br />

Collectivités locales, CCI,<br />

Clubs d’entreprises<br />

Pro BTP, ANPER,<br />

CFA BTP, Préfectures<br />

CARSAT, DIRECCTE,<br />

OPPBTP, ASN<br />

OPPBTP


III. Encourager les démarches de prévention des risques dans les entreprises, notamment les PME-TPE<br />

Développer une réflexion<br />

« <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

dans les TPE-PME »<br />

Développer<br />

la sensibilisation<br />

des acteurs<br />

dans l’entreprise<br />

Par théme<br />

Par secteur<br />

Par<br />

public<br />

Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />

Groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong><br />

Sensibilisations collectives<br />

Apporter des appuis <strong>au</strong>x TPE-PME<br />

sur la prévention des RPS<br />

BTP<br />

Aides à la personne<br />

Aides à domicile-<br />

Négoce de matéri<strong>au</strong>x<br />

Membres de CHSCT<br />

Thèmes retenus : reprise de <strong>travail</strong>, incivilités, risque biologique, sommeil et<br />

<strong>travail</strong>, alcool et <strong>travail</strong>, seniors <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, risque routier<br />

« Forum <strong>santé</strong> <strong>travail</strong> » sur la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, prévention générale et risques<br />

professionnels, ambiances physiques, risque chimique, incivilités et évènements<br />

graves en entreprise, maintien dans l’emploi et manutentions, risque<br />

routier, sessions de sensibilisations sur l’aide à la rédaction du DUER<br />

Réunions d’informations et d’échanges sur des thématiques : risque routier,<br />

RPS, risque chimique, étiquetage, sensibilisation sur la perception des<br />

dangers et risques et EPI<br />

Réunions d’informations sur des thématiques d’actualité en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

avec échanges d’expériences<br />

Mettre à la disposition des entreprises des outils d’approche de la<br />

prévention des RPS en favorisant le développement du dialogue social<br />

Formation du personnel permanent des agences d’emploi <strong>au</strong>x « métiers et<br />

risques du BTP », « accueil des nouve<strong>au</strong>x arrivants et sensibilisations et formations<br />

recouvrant un grand nombre de thématiques<br />

Adapter, proposer le « guide évaluation et prévention des risques professionnels<br />

» 1<br />

Développer la sensibilisation des acteurs <strong>au</strong>x risques professionnels <strong>au</strong> travers<br />

d’actions d’information et d’accompagnement pour un <strong>plan</strong> de prévention<br />

des RP 2<br />

Sensibilisations collectives sur le risque routier 3<br />

Réaliser à partir des fiches d’entreprises un guide méthodologique d’évaluation<br />

et de prévention des risques pour les entreprises de ce secteur<br />

Développer des échanges annuels entre préventeurs et membres de CHSCT<br />

en alternance soit sous forme d’ateliers département<strong>au</strong>x soit sous forme de<br />

forum <strong>régional</strong><br />

CARSAT<br />

SST AIPST,<br />

SIST Lisieux<br />

SST SISTM<br />

SST CMAIC<br />

CARSAT/<br />

CCI de Caen<br />

CGPME<br />

OPPBTP<br />

SST CIST61 1 ,<br />

ASTIF 2<br />

SIST Lisieux-<br />

CMAIC 3<br />

SST CIST61<br />

DIRECCTE<br />

<strong>Le</strong>s membres<br />

du CRPRP ou<br />

leurs représentants<br />

INRS, SST,<br />

ARACT, entreprises<br />

SST SIST BTP<br />

CARSAT<br />

SST BTP,<br />

CARSAT, entreprises<br />

ARACT, CARSAT, SST<br />

51


52<br />

Poursuivre la démarche<br />

d’évaluation<br />

des risques professionnels<br />

Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />

Renforcer l’accompagner<br />

les TPE-PME<br />

dans la prévention des RP<br />

Accompagner les entreprises<br />

vers une approche organisationnelle<br />

du DUER<br />

Accompagner des entreprises<br />

dans des projets de conception<br />

de situation de <strong>travail</strong><br />

en y intégrant davantage<br />

les conditions d’utilisation<br />

Accompagnement des entreprises<br />

ciblées dans le diagnostic<br />

et la construction de <strong>plan</strong> d’action<br />

Mettre en place un partenariat avec la chambre des métiers de la Manche<br />

pour cet accompagnement, réflexions sur les modalités de mise à<br />

disposition des Aides Financières Simplifiées, mise en service d’une page<br />

d’outils et d’informations dédiée <strong>au</strong>x TPE sur le site CARSAT<br />

Partage collectif avec des entreprises d’une méthodologie d’analyse des<br />

relations entre l’organisation du <strong>travail</strong> et les risques professionnels afin de<br />

rédiger le DU<br />

Développer une approche pluridisciplinaire de la conception des situations<br />

de <strong>travail</strong> en développant des coopérations avec les professionnels et les<br />

plates-formes universitaires de l’imagerie virtuelle : SIMUL§CEPTION<br />

Réalisation des fiches d’entreprises base pour l’accompagnement ainsi que<br />

des outils de prévention des risques professionnels pour des garages, des<br />

dentistes (assistantes dentaires)<br />

CARSAT<br />

ARACT<br />

ARACT<br />

SST AIPST<br />

Chambres des métiers,<br />

DIRECCTE, SST,<br />

OPPBTP, ARACT


IV. Construire des partenariats région<strong>au</strong>x afin d’améliorer l’appui <strong>au</strong>x branches et/ou <strong>au</strong>x entreprises<br />

dans la prévention des risques professionnels<br />

Développer une réflexion<br />

« Mieux <strong>travail</strong>ler ensemble »<br />

Renforcer le rôle<br />

des services de <strong>santé</strong><br />

comme acteurs de la prévention<br />

Développer les échanges<br />

entre les différents acteurs<br />

préventeurs<br />

Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />

Groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong><br />

Organiser une réflexion <strong>régional</strong>e partant des médecins du <strong>travail</strong> sur les nouve<strong>au</strong>x enjeux de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />

Développer la contractualisation entre les préventeurs<br />

Organiser des échanges entre les différents acteurs à un nive<strong>au</strong> local infra départemental<br />

Développer les synergies <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> et <strong>santé</strong> publique<br />

<strong>Le</strong>s partenaires<br />

soci<strong>au</strong>x, l’ORST<br />

DIRECCTE<br />

DIRECCTE<br />

DIRECCTE<br />

DIRECCTE<br />

<strong>Le</strong>s membres du CRPRP<br />

ou leurs représentants<br />

SST<br />

CARSAT, OPPBTP, SST<br />

SST- MSA- IT- CARSAT<br />

CARSAT, SST,<br />

Partenaires soci<strong>au</strong>x<br />

53


Glossaire des sigles et abréviations<br />

ARACT : Agence Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail<br />

ARS : Agence Régionale de Santé<br />

ASN : Autorité de Sûreté Nucléaire<br />

AT : Accidents de Travail<br />

CCPP : Consultation Conventionnée de Pathologie Professionnelle<br />

CFB : Centre François Baclesse<br />

CHSCT : Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail<br />

CARSAT : Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé <strong>au</strong> Travail<br />

CRPRP : Comité Régional de Prévention des Risques Professionnels<br />

DIRECCTE : Direction Régionale des Entreprises de la Concurrence,<br />

de la Consommation du Travail et de l’Emploi<br />

GIMPMT : Groupement d’Intervention Médico-Psychologique en Milieu de Travail<br />

GIRES : Groupement Intervention Recherche Ergonomie Sécurité<br />

GRECAN : Groupe Régional d'Études sur le CANcer<br />

IMTMO : Inspection Médicale du Travail et de la Main d’œuvre<br />

INRS : Institut National de Recherche et de Sécurité<br />

IURFST-BN : Institut Universitaire de Recherche et de Formation en Santé<br />

<strong>au</strong> Travail de Basse-Normandie<br />

MDPH : Maison Départementale des Personnes Handicapées<br />

MIT : Médecin Inspecteur du Travail<br />

MP : Maladie Professionnelle<br />

MSA : Mutualité Sociale Agricole<br />

OPPBTP : Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment<br />

et des Trav<strong>au</strong>x Publics<br />

ORST : Observatoire Régional de Santé <strong>au</strong> Travail<br />

PRSE : Plan Régional Santé Environnement<br />

PSP : Plan Santé Publique<br />

SANTRABANOR : association SANté <strong>au</strong> TRAvail en BAsse-NORmandie<br />

SESE : Service Études Statistiques Évaluation<br />

SUMER : SUrveillance MEdicale des Risques professionnels<br />

UT : Unités Territoriales départementales de la DIRECCTE<br />

55


56<br />

ARACT<br />

CARSAT<br />

<strong>Le</strong>s acteurs de la construction du PRST2 en Basse-Normandie<br />

DIRECCTE<br />

de Basse Normandie<br />

MSA<br />

ARACT BASSE NORMANDIE<br />

Parc Athéna-Immeuble Paséo<br />

12 rue Ferdinand Buisson<br />

14280 SAINT CONTEST<br />

ADRESSE TEL FAX E.MAIL SITE INTERNET<br />

Service Prévention des risques professionnels<br />

Avenue du Grand Cours<br />

76028 ROUEN CEDEX 1<br />

Antenne du service prévention<br />

UNICITE - 10 rue Alfred Kastler<br />

14053 CAEN CEDEX 4<br />

DIRECCTE<br />

3 place St Clair - BP 70034<br />

14201 HEROUVILLE SAINT CLAIR Cedex<br />

Unité Territoriale du Calvados<br />

3 place St Clair - BP 30004<br />

14201 HEROUVILLE SAINT CLAIR Cedex<br />

Unité Territoriale de la Manche<br />

Centre d'Affaires Atlantique<br />

BP 240 Boulevard Félix Amiot<br />

50102 CHERBOURG Cedex<br />

Section d'inpection du <strong>travail</strong><br />

détachée de la Manche<br />

50 place Georges Pompidou<br />

50000 ST LO<br />

Unité Territoriale de l'Orne<br />

57 rue Caz<strong>au</strong>lt - BP 253<br />

61007 ALENCON Cedex<br />

MSA CÔTES NORMANDES<br />

37 rue de Maltot<br />

14026 CAEN CEDEX 9<br />

02 31 46 13 90 02 31 46 13 91 anactbn@wanadoo.fr www.basse-normandie.anact.fr<br />

02 35 03 58 21<br />

02 31 03 58 22<br />

02 35 03 60 76 prevention@carsat-normandie.fr www.carsat-normandie.fr<br />

02 31 46 89 30 02 31 95 04 28 prevention@carsat-normandie.fr www.carsat-normandie.fr<br />

02 31 47 73 00 02 31 47 73 01 dr-bnorm.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />

02 31 47 74 00 02 31 47 75 01 dd-14.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />

02 33 88 32 00 02 33 88 32 32 dd-50.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />

02 31 77 32 89 02 33 56 73 63 dd-50.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />

02 33 82 54 00 02 33 82 54 49 dd-61.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />

02 72 96 14 50 02 31 25 38 07 contact@cotesnormandes.msa.fr http://www.msa-cotesnormandes.fr


OPPBTP<br />

ORST<br />

Union Régionale CFDT<br />

Union Régionale CFE-CGC<br />

Union Régionale CFTC<br />

Comité Régional CGT<br />

Union Régionale CGT-FO<br />

CGPME Basse-Normandie<br />

FRSEA<br />

MEDEF Basse-Normandie<br />

UPAR<br />

25-27, rue des Bénédictins<br />

14000 CAEN<br />

10 rue Alfred Kastler<br />

14000 CAEN<br />

29 avenue Charlotte Corday<br />

14000 CAEN<br />

29 avenue Charlotte Corday<br />

14000 CAEN<br />

29 avenue Charlotte Corday<br />

14000 CAEN<br />

29 avenue Charlotte Corday<br />

14000 CAEN<br />

29 avenue Charlotte Corday<br />

14000 CAEN<br />

31 espace Jean Mantelet<br />

14123 CORMELLES LE ROYAL<br />

2 avenue du Pays de Caen<br />

14460 COLOMBELLES<br />

10 rue Alfred Kastler<br />

14000 CAEN<br />

Maison du Boulanger - BP 421<br />

50204 COUTANCES CEDEX<br />

ADRESSE TEL FAX E.MAIL SITE INTERNET<br />

02 31 44 23 61 02 31 43 75 76 http://www.oppbtp.fr/<br />

02 31 06 09 90 02 31 94 82 40<br />

02 31 35 32 32 02 31 35 32 30 basse-normandie@cfdt.fr http://www.cfdt.fr<br />

02 31 83 42 37 02 31 70 90 64 ud14@cfecgc.fr http://www.cfecgc.org<br />

02 31 34 36 29 02 31 35 32 30 cftc.basse.normandie@wanadoo.fr http://www.cftc.fr<br />

02 31 83 34 19 02 31 52 25 80 normandie@cgt.fr http://www.cgt.fr/<br />

02 31 35 65 75 02 31 35 65 70 udfo14@wanadoo.fr<br />

02 31 86 85 39 02 31 86 24 32 contact@cgpme-bn.fr http://www.cgpmebn.org<br />

02 31 70 88 13 02 31 52 45 44<br />

02 31 06 09 90 02 31 94 82 40 contact@medef-calvados.fr http://www.medef-calvados.fr<br />

02 33 19 05 50 02 33 19 05 58 isabelle.uparbn@orange.fr<br />

57


58<br />

Services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> interentreprises de Basse-Normandie<br />

ASTIF<br />

CIST 61<br />

CMAIC<br />

PST<br />

SANTE BTP 50<br />

SANTRAVIR<br />

SIST BTP 61<br />

SISTM<br />

Place de la gare<br />

61100 FLERS<br />

40 rue Puits <strong>au</strong> Verrier - BP 29<br />

61001 ALENCON CEDEX<br />

9 rue du Dr Laennec - BP 10063<br />

14203 HEROUVILLE SAINT CLAIR Cedex<br />

10 avenue du 43eme régiment d'artillerie<br />

14020 CAEN<br />

50 place Napoléon - BP 12<br />

50101 CHERBOURG<br />

11 place du champ de foire<br />

14500 VIRE<br />

23 avenue Basingstoke - BP 46<br />

61002 ALENCON Cedex<br />

ZI le Bois Ardent<br />

107 rue Auguste Grandin<br />

50009 ST LO Cedex<br />

ADRESSE TEL FAX E.MAIL SITE INTERNET<br />

02 33 65 26 87 02 33 66 10 28 astif61@wanadoo.fr<br />

02 33 28 19 19 02 33 28 44 29 cist61@cist61.fr<br />

02 31 46 26 60 02 31 47 50 23 gcollin@cmaic.fr www.cmaic.fr<br />

02 31 72 75 00 02 31 72 75 67 pst@pst14.fr www.lasante<strong>au</strong><strong>travail</strong>.fr<br />

02 33 10 05 40 02 33 10 05 49 service.administratif@sante-btp-50.fr<br />

02 31 66 27 07 02 31 66 27 09 santravir@wanadoo.fr<br />

02 33 29 01 60 02 33 29 15 85 sistbtp61@wanadoo.fr<br />

02 33 57 12 93 02 33 57 40 97 p.martin@sistm50.com www.sistm50.com


Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi de Basse-Normandie<br />

3, place Saint Clair - B.P. 70034 - 14202 HEROUVILLE SAINT CLAIR cedex<br />

Tél. : 02 31 47 73 00 - Fax : 02 31 47 73 01<br />

avec le concours<br />

des partenaires soci<strong>au</strong>x<br />

Nii - 02 31 70 88 10 - 29228 - 11/2011

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