Le premier plan régional santé au travail - Direccte
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DIRECCTE
Éditorial<br />
<strong>Le</strong> <strong>premier</strong> <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> de la Basse-Normandie<br />
a permis de donner davantage de visibilité <strong>au</strong>x objectifs publics en<br />
matière de <strong>santé</strong> et de sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong>. Il a <strong>au</strong>ssi contribué à une<br />
meilleure connaissance des acteurs de la prévention et de leurs<br />
actions.<br />
Un nouvel élan a ainsi été donné dans un processus de diffusion d’une<br />
véritable culture de prévention <strong>au</strong> sein des entreprises.<br />
<strong>Le</strong> deuxième <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, pour la période 2010-2014,<br />
s’est quant à lui construit <strong>au</strong>tour de 3 axes majeurs :<br />
• amélioration de la connaissance en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>,<br />
• poursuite d’une politique active de prévention des risques<br />
professionnels,<br />
• soutien <strong>au</strong>x démarches de prévention des risques,<br />
en particulier dans les PME-TPE.<br />
Des enseignements ont été tirés du <strong>premier</strong> <strong>plan</strong>, en particulier <strong>au</strong><br />
nive<strong>au</strong> méthodologique, et des objectifs plus opérationnels ont pu être<br />
fixés dans le cadre de partenariats renforcés.<br />
Au-delà des acteurs institutionnels de la prévention, CARSAT,<br />
OPPBTP, ARACT, la <strong>Direccte</strong> a souhaité associer et mobiliser, très en<br />
amont du projet, les organisations professionnelles et syndicales mais<br />
<strong>au</strong>ssi les services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
Cela a permis à chacun de se positionner véritablement en tant<br />
qu’acteur de la prévention et non en tant que simple vecteur ou<br />
promoteur d’un projet.<br />
L’engagement de tous doit être particulièrement souligné.<br />
De même, nous avons souhaité replacer très clairement les<br />
entreprises <strong>au</strong> centre de notre stratégie en prenant davantage en<br />
compte notre environnement et ses évolutions : poids des PME-TPE,<br />
problématique de la désinsertion professionnelle, multiplicité des<br />
acteurs et des actions en matière de prévention…<br />
Ce 2ème <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, présenté <strong>au</strong>x acteurs de la<br />
<strong>santé</strong> publique et approuvé à l’unanimité par le Comité Régional de<br />
Prévention des Risques Professionnels, constitue, à cet égard, une<br />
véritable avancée pour le développement de la politique de <strong>santé</strong> <strong>au</strong><br />
<strong>travail</strong> en Basse-Normandie.<br />
Il nous appartient <strong>au</strong>jourd’hui de le faire vivre et de l’installer dans<br />
une dynamique constructive pour une amélioration durable de la <strong>santé</strong><br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans notre région.<br />
<strong>Le</strong> directeur <strong>régional</strong> des entreprises<br />
de la concurrence, de la consommation<br />
du <strong>travail</strong> et de l’emploi de Basse-Normandie<br />
Rémy Bréfort<br />
3
4<br />
Sommaire<br />
A • Du PRST1 <strong>au</strong> PRST2 7<br />
1) <strong>Le</strong>s enseignements du <strong>premier</strong> Plan Régional<br />
Santé <strong>au</strong> Travail Basse-Normandie 8<br />
2) L’évolution du panorama institutionnel<br />
dans le champ de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> depuis le PRST 1 9<br />
• La DIRECCTE Basse-Normandie 9<br />
• L’ARACT Basse-Normandie 10<br />
• La CARSAT 11<br />
• La MSA 13<br />
• L’OPPBTP 14<br />
• <strong>Le</strong>s services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> Bas-Normands 15<br />
• <strong>Le</strong> Comité Régional de Prévention des Risques Professionnels 17<br />
• L’Observatoire Régional de Santé <strong>au</strong> Travail 17<br />
• L’Agence Régionale de Santé 17<br />
3) <strong>Le</strong> diagnostic <strong>régional</strong>, évolutions marquantes<br />
depuis le PRST 1 (socio-économique et <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>) 20<br />
• <strong>Le</strong> contexte socio-économique <strong>régional</strong> 20<br />
• <strong>Le</strong>s données de sinistralité 23<br />
- du régime général 23<br />
- du régime agricole 25<br />
• Quelques données chiffrées des services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> 27<br />
• <strong>Le</strong> document unique : Quel regard porté par les entreprises Bas-Normandes<br />
sur le Document Unique d’Évaluation des Risques 27<br />
4) L’élaboration du PRST 2 29<br />
B • <strong>Le</strong> Plan Régional Santé <strong>au</strong> Travail 2011-2014 :<br />
<strong>Le</strong>s priorités 31<br />
I. Améliorer la connaissance en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> 32<br />
I.1- Développer la recherche sur des risques spécifiques 32<br />
I.2- Améliorer la connaissance sur les expositions professionnelles<br />
et favoriser la traçabilité des expositions <strong>au</strong>x risques professionnels 33<br />
II. Poursuivre une politique active de prévention<br />
des risques professionnels 34<br />
II.1- Développer <strong>au</strong> sein d’un groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong> et multi-partenarial<br />
une réflexion partagée sur les moyens de prévenir la désinsertion<br />
professionnelle et de contribuer <strong>au</strong> maintien en emploi : Axe <strong>régional</strong> 1 34<br />
II.2- Développer des actions de prévention sur des risques spécifiques : 35<br />
Risque chimique 35<br />
TMS 36<br />
Risques Psycho-Soci<strong>au</strong>x 37<br />
Risque routier professionnel 38<br />
II.3- Développer des actions de prévention sur des secteurs<br />
et publics prioritaires : 39<br />
<strong>Le</strong> BTP 39<br />
<strong>Le</strong> secteur agricole et forestier 40
III. Encourager les démarches de prévention des risques<br />
dans les entreprises, notamment les PME et TPE 41<br />
III.1- Développer une réflexion <strong>régional</strong>e multi-partenariale sur les moyens<br />
d’améliorer la prise en compte de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les PME-TPE :<br />
groupe de <strong>travail</strong> « <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les PME » : Axe <strong>régional</strong> 2 41<br />
III.2- Développer la sensibilisation des acteurs dans l’entreprise 42<br />
III.3- Poursuivre la démarche d’évaluation des risques professionnels 43<br />
IV. Construire des partenariats région<strong>au</strong>x afin d’améliorer<br />
l’appui <strong>au</strong>x branches et/ou <strong>au</strong>x entreprises<br />
dans la prévention des risques professionnels 44<br />
IV.1- Développer une réflexion <strong>régional</strong>e multi-partenariale sur la stratégie<br />
d’intervention pluridisciplinaire en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> : groupe de <strong>travail</strong><br />
« mieux <strong>travail</strong>ler ensemble » : Axe <strong>régional</strong> 3 44<br />
IV.2- Renforcer le rôle des services de <strong>santé</strong> comme acteurs de la prévention 45<br />
IV.3- Développer les échanges entre les différents acteurs préventeurs<br />
d’un même secteur géographique 45<br />
V. Assurer le suivi et l’évaluation du PRST2 46<br />
Mettre en place un groupe de <strong>travail</strong> assurant ces fonctions<br />
et produisant des actions de communications sur le <strong>plan</strong><br />
VI. Annexe : <strong>Le</strong>s différentes actions du PRST2 47<br />
Glossaire des sigles et abréviations 55<br />
<strong>Le</strong>s acteurs de la construction du PRST2<br />
en Basse-Normandie 56<br />
5
Du PRST1 <strong>au</strong> PRST2<br />
7
8<br />
1 • <strong>Le</strong>s enseignements du <strong>premier</strong><br />
Plan Régional Santé <strong>au</strong> Travail Basse-Normandie<br />
<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>travail</strong> 2007-<br />
2009 avait pour ambition d’engager<br />
<strong>au</strong> sein de la région Basse-Normandie<br />
une dynamique nouvelle pour une<br />
amélioration durable de la prévention<br />
des risques professionnels.<br />
Toutefois, il n’a jamais été perdu de<br />
vue qu’il ne pouvait s’agir que d’une<br />
étape dans un processus engagé depuis<br />
plusieurs années et qui avait vocation<br />
à se poursuivre bien <strong>au</strong>-delà de<br />
cette première échéance.<br />
Ce <strong>premier</strong> temps de <strong>travail</strong> collectif<br />
devait permettre de mieux appréhender<br />
l’environnement dans lequel nous<br />
nous trouvions, que ce soit en matière<br />
socio-économique ou en matière de<br />
<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
Il devait <strong>au</strong>ssi contribuer à mieux identifier<br />
les acteurs impliqués dans la démarche<br />
d’évaluation et de prévention<br />
des risques, connaître leurs engagements<br />
et leurs actions en ce domaine.<br />
En mobilisant les énergies et les compétences,<br />
en renforçant les coopérations<br />
et en fédérant les acteurs, le projet<br />
visait <strong>au</strong>ssi à améliorer l’efficacité<br />
collective.<br />
Ce <strong>premier</strong> <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> portait en<br />
lui l’espérance de faire des partenaires<br />
soci<strong>au</strong>x associés à la démarche de véritables<br />
vecteurs et promoteurs d’une<br />
culture de prévention dans les organisations<br />
et les entreprises.<br />
<strong>Le</strong> comité <strong>régional</strong> de prévention des<br />
risques professionnels (CRPRP) devenait<br />
un espace de dialogue et de propositions<br />
pour des améliorations<br />
concrètes de la prévention des risques<br />
professionnels.<br />
<strong>Le</strong> 26 février 2010, un bilan a été présenté<br />
<strong>au</strong> CRPRP, qui a porté essentiellement<br />
sur les actions menées dans<br />
le cadre de 9 thématiques prioritaires<br />
retenues dans ce <strong>premier</strong> <strong>plan</strong>.<br />
Cette présentation, à caractère technique,<br />
avec des indicateurs d’actions<br />
réalisées en termes d’appui, de<br />
conseils, de contrôles, a permis de<br />
conclure à un bilan positif de ce <strong>premier</strong><br />
<strong>plan</strong> <strong>santé</strong> <strong>travail</strong>.<br />
Toutefois, il est apparu nécessaire de<br />
tirer <strong>au</strong>ssi tous les enseignements relatifs<br />
<strong>au</strong>x conditions d’élaboration et<br />
de mise en œuvre de ce <strong>premier</strong> <strong>plan</strong><br />
<strong>santé</strong> <strong>travail</strong>.<br />
Certaines difficultés ont ainsi pu être<br />
identifiées :<br />
• Une association tardive des partenaires<br />
soci<strong>au</strong>x <strong>au</strong> projet<br />
• Un effet « catalogue » du PRST 1<br />
(empilement et peu de co-construction<br />
de projets)<br />
• Une faible implication des partenaires<br />
soci<strong>au</strong>x dans la mise en œuvre<br />
et le suivi d’actions<br />
• Des partenariats peu développés<br />
• Des difficultés à mettre en place et à<br />
suivre des indicateurs d’impact pertinents<br />
• Des connexions limitées avec le<br />
champ de la <strong>santé</strong> publique.<br />
Des points forts doivent, par ailleurs,<br />
être soulignés :<br />
• Une meilleure connaissance partagée<br />
des acteurs et des intervenants<br />
sur le champ de la <strong>santé</strong>-sécurité <strong>au</strong><br />
<strong>travail</strong>.<br />
• Une visibilité accrue des actions réalisées<br />
par l’ensemble des acteurs.<br />
• Des éléments de diagnostic pertinents<br />
toutefois insuffisamment exploités.<br />
• Une prise de conscience des spécificités<br />
de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, de sa complexité<br />
et de la nécessité de « <strong>travail</strong>ler<br />
ensemble <strong>au</strong>trement ».
2 • L’évolution du panorama institutionnel<br />
dans le champ de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> depuis le PRST1<br />
La DIRECCTE<br />
Basse-Normandie<br />
L’organisation territoriale des services<br />
de l’Etat a été profondément modifiée<br />
<strong>au</strong> cours des dernières années. <strong>Le</strong><br />
processus, s’il est juridiquement<br />
achevé, se poursuit pour ce qui<br />
concerne sa mise en œuvre effective.<br />
Deux grandes étapes méritent d’être<br />
soulignées :<br />
A) La fusion des services d’inspection<br />
du <strong>travail</strong> et son <strong>plan</strong> de développement<br />
et modernisation.<br />
B) La création de la DIrection Régionale<br />
des Entreprises, de la Concurrence,<br />
de la Consommation, du Travail<br />
et de l’Emploi (DIRECCTE).<br />
A • La fusion<br />
des services d’inspection<br />
Résultant d’une décision du Conseil<br />
de modernisation des politiques publiques,<br />
la mise en œuvre de cette fusion<br />
a impliqué les Ministères du <strong>travail</strong>,<br />
de l’agriculture et de la pêche et<br />
de l’écologie, énergie et développement<br />
durable.<br />
Au nive<strong>au</strong> territorial, elle a concerné,<br />
outre les services d’inspection du <strong>travail</strong><br />
des ministères concernés, les directions<br />
<strong>régional</strong>es du <strong>travail</strong> des<br />
transports ainsi que les fonctions<br />
d’inspection du <strong>travail</strong>, de l’emploi et<br />
de la protection sociale agricole et<br />
l’inspection du <strong>travail</strong> maritime.<br />
Au titre de ce service unique de l’inspection<br />
du <strong>travail</strong>, 18 sections territoriales<br />
ont été créées en Basse-<br />
Normandie, réparties sur les 3 départements<br />
et se substituant <strong>au</strong>x entités<br />
existantes.<br />
Chacun des départements est doté<br />
d’une section plus particulièrement<br />
chargée du contrôle des professions<br />
agricoles et qui dispose, pour ce qui<br />
concerne les départements côtiers,<br />
des attributions et missions de l’inspection<br />
du <strong>travail</strong> maritime.<br />
En plaçant l’ensemble de ces services<br />
sous l’<strong>au</strong>torité du seul ministre du <strong>travail</strong>,<br />
l’objectif est de développer la cohérence<br />
et la lisibilité de l’action de<br />
l’inspection du <strong>travail</strong>.<br />
Des grands principes et impératifs ont<br />
été rappelés à cette occasion, qui<br />
concernent :<br />
• <strong>Le</strong> maintien d’un h<strong>au</strong>t nive<strong>au</strong> de service<br />
rendu <strong>au</strong>x usagers<br />
• <strong>Le</strong> respect des engagements nation<strong>au</strong>x<br />
et européens en matière de<br />
contrôle et la mise en œuvre d’actions<br />
prioritaires.<br />
<strong>Le</strong> cœur des missions et les fondements<br />
juridiques de l’action ne sont<br />
pas impactés par ce processus de fusion,<br />
que cela concerne les droits fondament<strong>au</strong>x<br />
et les libertés individuelles,<br />
les relations individuelles de<br />
<strong>travail</strong>, les institutions représentatives<br />
du personnel, la négociation collective<br />
et les conflits de <strong>travail</strong> ainsi que la<br />
prévention et la protection de la <strong>santé</strong><br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> de modernisation et de développement<br />
de l’inspection du <strong>travail</strong><br />
(PMDIT)<br />
Ce <strong>plan</strong>, sur 4 ans, a permis de renforcer<br />
de façon substantielle, les moyens<br />
de l’inspection du <strong>travail</strong>.<br />
Il a de même permis de développer<br />
les outils et les méthodes ainsi que<br />
l’appui et le soutien à l’action de l’inspection,<br />
en particulier <strong>au</strong> travers de<br />
la mobilisation renforcée d’une cellule<br />
<strong>régional</strong>e pluridisciplinaire (juridique,<br />
technique et médicale).<br />
Ce <strong>plan</strong> devra permettre, à court<br />
terme, de consolider et mieux valoriser<br />
l’action de l’inspection du <strong>travail</strong>,<br />
en particulier dans le domaine de la<br />
prévention des risques professionnels.<br />
B • La création de<br />
la DIrection Régionale<br />
des Entreprises,<br />
de la Concurrence, de<br />
la Consommation, du Travail<br />
et de l’Emploi (DIRECCTE)<br />
Dans le cadre de la modernisation des<br />
politiques publiques, le Décret du<br />
10 novembre 2009 et l’Arrêté du 14 février<br />
2010 ont créé les DIRECCTE.<br />
Cette nouvelle entité regroupe 8 directions<br />
ou services de l’Etat en région<br />
: DRTEFP – DDTEFP - DRCCRF<br />
(concurrence consommation répression<br />
des fr<strong>au</strong>des) - DRIRE (développement<br />
industriel-métrologie) - DRCE<br />
(commerce extérieur) - DRT (tourisme)<br />
- DRCA (commerce-artisanat) - CRIE<br />
(intelligence économique).<br />
La DIRECCTE en Basse-Normandie représente<br />
près de 300 agents, dont le<br />
1/3 <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong>.<br />
9
10<br />
La création de la structure poursuit un<br />
triple objectif :<br />
- Créer un interlocuteur économique<br />
et social unique de l’Etat, bien identifié<br />
pour les entreprises et les acteurs<br />
socio-économiques,<br />
- Permettre une intervention globale<br />
et cohérente de l’Etat,<br />
- Construire une organisation <strong>régional</strong>isée<br />
pour améliorer la performance<br />
de l’action publique.<br />
A côté des trois unités territoriales départementales<br />
(UT), 3 pôles ont été<br />
constitués (Entreprises-Economie-<br />
Emploi ; Concurrence-Consommation-Répression<br />
des fr<strong>au</strong>des ; Politique<br />
du Travail).<br />
<strong>Le</strong> pôle Politique du <strong>travail</strong>, en liaison<br />
avec les UT, a pour objectif de contribuer<br />
à l’amélioration de la qualité du<br />
<strong>travail</strong> et des relations sociales. Il agit<br />
sur les relations individuelles et collectives<br />
de <strong>travail</strong>, la lutte contre le<br />
<strong>travail</strong> illégal et la <strong>santé</strong>-sécurité <strong>au</strong><br />
<strong>travail</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s priorités d’actions du pôle en matière<br />
de <strong>santé</strong>-sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong> vont<br />
porter principalement sur :<br />
- L’élaboration, la mise en œuvre, le<br />
suivi du PRST, dans un cadre partenarial,<br />
- La mise en œuvre de la réforme des<br />
services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> et la<br />
contractualisation,<br />
- L’animation et la gouvernance du<br />
Comité Régional de Prévention des<br />
Risques Professionnels (CRPRP),<br />
- La programmation et l’évaluation de<br />
l’activité des services (application de la<br />
norme, prévention des risques, promotion<br />
de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, maintien<br />
dans l’emploi),<br />
- <strong>Le</strong> renforcement des coopérations<br />
<strong>régional</strong>es,<br />
- La contribution à l’élaboration de<br />
projets transvers<strong>au</strong>x inter-pôles (emploi<br />
des seniors, pénibilité, <strong>travail</strong>leurs<br />
handicapés…).<br />
L'ARACT<br />
Basse- Normandie<br />
L’amélioration des<br />
conditions de <strong>travail</strong><br />
<strong>au</strong> service de<br />
la performance économique<br />
et sociale<br />
Créée en 2010, l’Association Régionale<br />
pour l’Amélioration des Conditions de<br />
Travail de Basse-Normandie est administrée<br />
par les principales organisations<br />
professionnelles d’employeurs<br />
et les organisations syndicales de salariés,<br />
avec une approche paritaire des<br />
conditions de <strong>travail</strong>.<br />
Membre du rése<strong>au</strong> de l’ANACT, elle a<br />
pour mission de diffuser, en région,<br />
les bonnes pratiques d’amélioration<br />
des conditions de <strong>travail</strong> dans des<br />
formes appropriables par les entreprises,<br />
les partenaires soci<strong>au</strong>x, les acteurs<br />
publics et l’ensemble des acteurs<br />
intervenant dans l’entreprise.<br />
Pour cela, elle conseille et aide les entreprises<br />
<strong>régional</strong>es, particulièrement<br />
les PME et TPE, à développer des dé-<br />
marches innovantes relatives <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
et à son organisation. Elle incite à<br />
mieux prendre en compte les conditions<br />
de réalisation du <strong>travail</strong> et leur<br />
impact sur l’efficacité de l’entreprise.<br />
Réunissant des compétences en organisation<br />
du <strong>travail</strong>, ressources humaines,<br />
ergonomie, prévention des<br />
risques professionnels, gestion de projet,<br />
montage d’actions collectives et<br />
communication, l’équipe de l'ARACT<br />
Basse-Normandie est pluridisciplinaire.<br />
L'ARACT Basse-Normandie agit sur différents<br />
champs :<br />
- Place du salarié dans la prévention<br />
et la sécurité.<br />
- Situation et conditions de <strong>travail</strong> de<br />
l’encadrement.<br />
- Pénibilité et usure prématurée.<br />
- Évolutions et changements de l’organisation<br />
de <strong>travail</strong> ayant des impacts<br />
sur la <strong>santé</strong> et les compétences<br />
mises en œuvre.<br />
- Accompagnement des entreprises<br />
confrontées à des mutations des<br />
conditions de <strong>travail</strong>.<br />
Elle est soutenue, dans son action, par
le Conseil Régional de Basse-Normandie,<br />
l’État en région, l’ANACT et le<br />
Fonds Social Européen.<br />
L’ARACT Basse-Normandie<br />
un centre de ressources<br />
<strong>régional</strong> :<br />
Construire une approche concertée<br />
du <strong>travail</strong> et des organisations <strong>au</strong><br />
sein des entreprises<br />
L’ARACT intervient à la demande de<br />
l’entreprise, et <strong>au</strong> service de tous ses acteurs.<br />
Parce qu’il n’existe pas de réussite sans<br />
concertation, l'ARACT Basse-Normandie<br />
veille à favoriser l’implication de<br />
tous les acteurs de l’entreprise (salariés<br />
et leurs représentants, encadrement, direction)<br />
pour une approche partagée<br />
des actions d’amélioration des conditions<br />
de <strong>travail</strong>.<br />
L’objectif est double, il s’agit d’améliorer<br />
simultanément la situation des salariés<br />
et le fonctionnement de l’entreprise<br />
à partir de méthodes d’intervention<br />
fondée sur les conditions<br />
réelles de réalisation du <strong>travail</strong>.<br />
Plusieurs modes d’actions possibles :<br />
- Interventions diagnostiques<br />
- Accompagnement de projets par<br />
l’apport de méthodologies et d’outils<br />
- Conduite d’actions collectives, territoriales<br />
de branche ou interprofessionnelles<br />
pour les petites entreprises<br />
- Animation de rése<strong>au</strong>x de consultants,<br />
de médecins du <strong>travail</strong><br />
- Aide à la rédaction de cahier des<br />
charges<br />
- Formations pour les acteurs internes<br />
à l’entreprise ou intervenants extérieurs<br />
- Évaluation d’actions publiques.<br />
Expérimenter des solutions innovantes<br />
pour en diffuser les enseignements<br />
Au delà de ses interventions sur le terrain<br />
et <strong>au</strong> travers de ses partenariats, le<br />
rôle de l’Aract Basse-Normandie est<br />
d’assurer le transfert de son expérience<br />
<strong>au</strong>près des acteurs de l’entreprise<br />
(responsables d’entreprise, DRH,<br />
représentants des salariés, consultants,<br />
préventeurs, médecins du <strong>travail</strong>,..),<br />
des partenaires soci<strong>au</strong>x région<strong>au</strong>x et<br />
des institutionnels.<br />
Plusieurs moyens de communication<br />
sont utilisés :<br />
- Valorisation de pratiques d’entreprise<br />
lors de témoignages<br />
- Forum annuel « Agir sur les conditions<br />
de <strong>travail</strong> en Basse-Normandie »<br />
- <strong>Le</strong>ttre électronique mensuelle<br />
- Diffusion <strong>régional</strong>e de « Fiches pratiques<br />
».<br />
Informations disponibles <strong>au</strong> centre de<br />
documentation de l’Aract Basse-Normandie<br />
et sur le site <strong>régional</strong> de l’amélioration<br />
des conditions de <strong>travail</strong> :<br />
www.basse-normandie.aract.fr<br />
LA CARSAT<br />
La CRAM de Normandie a changé de<br />
nom le 01 juillet 2010 pour devenir la<br />
CARSAT Normandie (Caisse d’Assurance<br />
Retraite et de la Santé <strong>au</strong> Travail).<br />
Il s’agit d’un effet de la loi H.P.S.T (Hôpital<br />
Patients Santé et Territoires) du 21<br />
juillet 2009 qui a créé notamment les<br />
Agences Régionales de Santé et transféré<br />
à ces structures les activités hospitalières<br />
des CRAM, ainsi que leurs<br />
équipes en charge de ces missions.<br />
La loi H.P.S.T du 21 juillet 2009 précise<br />
les trois missions de service public de<br />
la CARSAT :<br />
- le service de la retraite <strong>au</strong>x salariés,<br />
- la prévention et la tarification des<br />
risques professionnels <strong>au</strong>près des entreprises,<br />
- l’aide et l’accompagnement <strong>au</strong>x assurés<br />
fragilisés.<br />
La CARSAT Normandie, qui appartient<br />
<strong>au</strong> régime général de la Sécurité Sociale,<br />
intervient ainsi dans les domaines<br />
de la <strong>santé</strong> et de la retraite <strong>au</strong>près<br />
des salariés, des retraités, des entreprises<br />
et de ses partenaires dans les<br />
cinq départements normands.<br />
Elle est également prestataire de services<br />
pour les déclarations des données<br />
sociales des employeurs.<br />
Elle emploie 1 111 personnes, elle a un<br />
budget de 68,8 millions d'euros, elle<br />
verse 4,4 milliards d'euros de prestations<br />
à 621 930 retraités.<br />
- 5 336 personnes sont bénéficiaires de<br />
l'Allocation Amiante.<br />
- 22 agences retraite et 31 lieux d'accueil<br />
retraite sont ouverts <strong>au</strong>x retraités<br />
et futurs retraités sur l'ensemble de la<br />
Normandie.<br />
- 129 points d'accueil du service social<br />
<strong>régional</strong> sont à disposition des personnes<br />
en difficulté du fait de la maladie,<br />
du handicap, d'une perte d'<strong>au</strong>tonomie<br />
ou en situation de précarité.<br />
11
12<br />
Concernant la reconnaissance des maladies<br />
professionnelles, la CARSAT est<br />
consultée en qualité d’expert par le Comité<br />
Régional de Reconnaissance des<br />
Maladies Professionnelles (CRRMP).<br />
<strong>Le</strong> service « Prévention » de la CARSAT<br />
est <strong>au</strong> cœur du dispositif de lutte<br />
contre les AT/MP. Il fait partie, avec le<br />
service «Tarification », du département<br />
des risques professionnels.<br />
<strong>Le</strong> service prévention a pour mission<br />
de développer et de coordonner la<br />
prévention des risques professionnels<br />
dans toutes les entreprises dont les<br />
salariés sont affiliés <strong>au</strong> régime général.<br />
En Basse Normandie, 47 726 établissements<br />
regroupent 376 900 salariés.<br />
En 2010, il disposait, pour l’ensemble<br />
de la Normandie, de 86 agents dont :<br />
12 ingénieurs-conseils et 29 contrôleurs<br />
de sécurité assurant la fonction<br />
de conseil et de contrôle <strong>au</strong>près des<br />
entreprises.<br />
La CARSAT dispose pour la région Normandie<br />
:<br />
- d’un laboratoire de chimie (compétent<br />
pour la Normandie, le Centre et la<br />
Guyane),<br />
- d’un centre de mesures physiques<br />
(basé à la CARSAT du Centre),<br />
- d’un pôle de formation,<br />
- d’un pôle ergonomie.<br />
L’action de la CARSAT en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
s’articule <strong>au</strong>tour de plusieurs prestations<br />
:<br />
- Intervention directe en entreprise<br />
(diagnostic, conseil, contrôle...). <strong>Le</strong>s<br />
agents de la CARSAT ont le pouvoir<br />
de mettre des injonctions.<br />
En 2009, leur activité s’est traduite par<br />
3 592 journées en entreprises, ces entreprises<br />
représentant 29,3 % des salariés<br />
de la région et 32,4% des accidents<br />
du <strong>travail</strong> avec arrêt.<br />
<strong>Le</strong>s actions menées consistent notamment<br />
à inciter et à aider les entreprises<br />
à réaliser l’évaluation des risques<br />
qu’elles font encourir à leurs salariés.<br />
- Participation à des études, des<br />
groupes de <strong>travail</strong>, …<br />
- Conception et mise en place de partenariats<br />
avec les <strong>au</strong>tres acteurs de la<br />
région,<br />
- Formations en direction des salariés,<br />
des membres de CHSCT, des chargés<br />
de sécurité,…<br />
- Actions de communication : organisation<br />
de manifestations, diffusion du<br />
journal « expressions »,…<br />
- Réalisation et distribution de brochures<br />
pour les différents acteurs de<br />
prévention,<br />
- Utilisation d’incitations financières<br />
(subventions, modification du t<strong>au</strong>x de<br />
cotisation AT/MP).<br />
En 2009, dans le cadre des contrats<br />
de prévention, 1 466 513 euros d’aides<br />
financières ont été attribuées à 65 entreprises<br />
de la région pour contribuer<br />
à l’amélioration des conditions de tra-<br />
vail des salariés et réduire les risques<br />
professionnels.<br />
Au nive<strong>au</strong> national, la CARSAT Normandie<br />
signe, avec la Direction des<br />
Risques Professionnels de la CNAMTS,<br />
un Contrat Pluriannuel de Gestion qui<br />
fixe ses priorités d’action. Ces priorités<br />
pour la période 2009-2012 ciblent notamment<br />
quatre risques professionnels<br />
: les Troubles Musculo-Squelettiques,<br />
le risque routier, les cancers<br />
professionnels et les risques psychosoci<strong>au</strong>x.
La MSA<br />
La MSA est l’interlocuteur pour la Santé<br />
et la Sécurité <strong>au</strong> Travail du monde agricole.<br />
A ce titre, la MSA prend en charge<br />
les actifs non salariés, comme les chefs<br />
d’exploitation ou les employeurs de<br />
main-d’oeuvre, les salariés agricoles,<br />
ainsi que leurs ayants droit et les retraités.<br />
Au nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong>, la MSA se décline<br />
en caisses départementales, l’une la<br />
MSA Côtes Normandes qui recouvre<br />
le Calvados et la Manche, l’<strong>au</strong>tre la<br />
caisse Mayenne-Orne- Sarthe.<br />
Outre ses missions de protection<br />
sociale, la MSA mène des actions d’ordre<br />
sanitaire et social. Elle participe à la<br />
médecine préventive et gère en son<br />
sein la médecine du <strong>travail</strong> et la prévention<br />
des risques professionnels <strong>au</strong><br />
travers de services de Santé et Sécurité<br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong> qui sont constitués de<br />
médecins du <strong>travail</strong> et de conseillers<br />
en prévention.<br />
<strong>Le</strong>s priorités de la MSA <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national<br />
sont définies dans le <strong>plan</strong> Santé<br />
Sécurité <strong>au</strong> Travail. Des <strong>plan</strong>s loc<strong>au</strong>x<br />
déclinent le <strong>plan</strong> national dans les différentes<br />
caisses.<br />
<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> <strong>santé</strong>-sécurité<br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong> en agriculture<br />
2011-2015 :<br />
Il est reconnu que certains modes d’organisation<br />
du <strong>travail</strong> et de management<br />
des entreprises peuvent avoir<br />
des conséquences sur l’état physique<br />
et l’équilibre psychique de l’Homme<br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
L’investissement dans l’amélioration<br />
des conditions de <strong>travail</strong> est une condition<br />
de la performance économique<br />
agricole mais <strong>au</strong>ssi du maintien dans<br />
l’emploi des <strong>travail</strong>leurs vieillissants.<br />
La connaissance de l’évaluation des<br />
risques professionnels, la mise en<br />
œuvre d’actions visant à réduire accidents<br />
et maladies du <strong>travail</strong>, à prévenir<br />
l’usure et la dégradation de la <strong>santé</strong><br />
font naturellement partie de la mission<br />
de service de la MSA. <strong>Le</strong>s équipes<br />
<strong>santé</strong> sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong> s’y consacrent<br />
entièrement sur l’ensemble du territoire.<br />
<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> SST a été construit en s’appuyant<br />
sur :<br />
- l’évaluation du <strong>plan</strong> SST 2006-2010,<br />
- les orientations des pouvoirs publics<br />
(PST 2, PNSE2, <strong>plan</strong> cancer…),<br />
- l’Accord des partenaires soci<strong>au</strong>x sur<br />
les conditions de <strong>travail</strong> en agriculture<br />
du 23 décembre 2008,<br />
- les indicateurs de risque (observa-<br />
toire des risques professionnels, statistiques<br />
AT-MP, bilan de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong><br />
<strong>travail</strong>, l’enquête SUMER, veille sur les<br />
risques émergents…),<br />
<strong>Le</strong> Plan présente des orientations partagées,<br />
il comprend des axes prioritaires<br />
sur 5 ans, les acteurs et les modes<br />
d’intervention de la MSA en <strong>santé</strong> sécurité.<br />
<strong>Le</strong> diagnostic <strong>régional</strong> permet à chacun<br />
des Comités de protection sociale<br />
des organismes de MSA de retenir des<br />
objectifs nation<strong>au</strong>x.<br />
<strong>Le</strong>s salariés du régime agricole sont<br />
globalement plus exposés <strong>au</strong>x nuisances<br />
que l’ensemble des salariés. <strong>Le</strong>s<br />
expositions <strong>au</strong>x pénibilités physiques<br />
(vibrations, port de charges,…) ainsi<br />
qu’<strong>au</strong>x agents biologiques et chimiques<br />
sont les plus importants chez<br />
les salariés de la production et de la<br />
coopération agricoles.<br />
<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> présente 6 axes prioritaires :<br />
- <strong>Le</strong> risque chimique par des actions<br />
sur la prévention des produits phytosanitaires<br />
et produits CMR,<br />
- <strong>Le</strong>s TMS,<br />
- <strong>Le</strong>s RPS en particulier les risques de<br />
harcèlement, les risques d’agression<br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong>, les situations de stress,<br />
- <strong>Le</strong>s risques liés <strong>au</strong>x anim<strong>au</strong>x et <strong>au</strong>x<br />
maladies transmises par les anim<strong>au</strong>x<br />
(zoonoses),<br />
- <strong>Le</strong>s risques liés <strong>au</strong>x équipements<br />
mécaniques agricoles,<br />
- <strong>Le</strong>s risques spécifiques <strong>au</strong>x petites<br />
entreprises.<br />
13
14<br />
L’OPPBTP<br />
Organisme Professionnel<br />
de Prévention du Bâtiment<br />
et des Trav<strong>au</strong>x Publics<br />
L’OPPBTP est un organisme paritaire :<br />
le comité national et les comités région<strong>au</strong>x<br />
comportent cinq représentants<br />
des fédérations d’employeurs et<br />
cinq représentants des organisations<br />
syndicales de salariés ainsi que des<br />
conseillers techniques : un représentant<br />
de la DIRECCTE, un Médecin Conseil et<br />
un représentant de la CARSAT.<br />
L’OPPBTP compte environ 330 collaborateurs<br />
répartis dans 6 grandes régions,<br />
composées de 18 agences. Sur<br />
la région « Grand-Ouest », l’OPPBTP<br />
couvre les Pays de la Loire, la Bretagne,<br />
la H<strong>au</strong>te et la Basse-Normandie.<br />
Ces deux dernières régions composent<br />
le Comité Nord-Ouest représenté par<br />
l’Agence de Normandie dont le siège<br />
est à Rouen.<br />
L’Agence Normande compte 15 collaborateurs<br />
dont 14 rattachés <strong>au</strong> chef<br />
d’agence, à savoir 8 conseillers en prévention,<br />
1 ingénieur de prévention,<br />
1 formatrice, 1 gestionnaire de formation<br />
et 3 assistantes.<br />
Cet organisme est financé par une cotisation<br />
« employeur » proportionnelle<br />
à la masse salariale des entreprises.<br />
L’OPPBTP a pour missions le Conseil,<br />
l’Information et la Formation pour<br />
le compte des entreprises du BTP sur<br />
le champ de la Prévention des risques<br />
professionnels et de l’amélioration des<br />
conditions de <strong>travail</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s moyens d’action de l’OPPBTP sont<br />
variés :<br />
• conseil <strong>au</strong>près des chefs d’entreprises<br />
• organisation de sessions de formation<br />
et d’information (catalogue de 60 stages<br />
métier),<br />
• publication de documents et de référentiels<br />
techniques (fiches métier,<br />
Prévention BTP).<br />
A noter que l’OPPBTP a <strong>au</strong>ssi un droit<br />
d’entrée dans les lieux de <strong>travail</strong>. Il<br />
peut donc intervenir à la demande<br />
d’une entreprise ou de sa propre initiative<br />
mais il n’a pas de pouvoir coercitif.<br />
• <strong>Le</strong>s conseillers de l’OPPBTP effectuent<br />
deux à trois « baromètres » par<br />
an. Il s’agit d’enquêtes dont les sujets<br />
varient, et qui sont organisées sur tout<br />
le territoire français. 15 baromètres<br />
ont déjà été effectués, ce qui représente<br />
entre 15 000 et 22 000 enquêtes<br />
réalisées.<br />
• Organisation depuis 2004 de campagnes<br />
gratuites nationales « les gestes<br />
qui s<strong>au</strong>vent », « 100 minutes pour la<br />
vie ». Elles permettent de sensibiliser les<br />
salariés et/ou les apprentis.<br />
• Entre <strong>au</strong>tres démarches de conseil<br />
et d’accompagnement des entreprises,<br />
les conseillers proposent <strong>au</strong>x<br />
chefs d’entreprises de s’engager dans<br />
un « contrat de progrès » d’une durée<br />
d’un an ayant pour objectif une amélioration<br />
des conditions de <strong>travail</strong>. La<br />
première étape consiste à mettre à<br />
plat l’état réel des conditions de <strong>travail</strong><br />
et de poser des objectifs et des actions<br />
pour remédier <strong>au</strong>x problèmes.<br />
<strong>Le</strong>s actions mises en place varient<br />
donc d’un contrat à l’<strong>au</strong>tre et à la fin<br />
du contrat, l’entreprise se voit remettre<br />
une attestation du nive<strong>au</strong> de<br />
prévention acquis. Ce système a été<br />
mis en place depuis 2001.<br />
<strong>Le</strong>s grandes lignes de l’action de<br />
l’OPPBTP sont fixées annuellement <strong>au</strong><br />
nive<strong>au</strong> national et <strong>régional</strong>ement selon<br />
un programme d’actions issu d’une<br />
étude de ciblage <strong>régional</strong>e dénommée<br />
le <strong>plan</strong> Régional de Prévention.<br />
Pour 2011, le ciblage porte sur les<br />
PME et TPE exposées <strong>au</strong>x risques différés,<br />
les Troubles Musculo-Squelettiques<br />
(TMS), <strong>au</strong>x risques de chutes, <strong>au</strong><br />
risque routier, …mais <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>x nouve<strong>au</strong>x<br />
arrivants dans l’entreprise<br />
(jeunes, apprentis, intérimaires, …), à<br />
l’accompagnement des CHSCT et enfin<br />
<strong>au</strong>x donneurs d’ordre (maître d’ouvrage,<br />
maître d’œuvre, coordonnateur<br />
SPS, …).<br />
De plus, afin de proposer une complémentarité<br />
d’actions Technique et de<br />
Santé <strong>au</strong>x entreprises du BTP, l’OPPBTP<br />
et les 5 Services de Santé <strong>au</strong> Travail du<br />
BTP de Normandie se sont associés fin<br />
2009 pour créer un Comité Régional de<br />
Coordination Santé-Prévention.
<strong>Le</strong>s services<br />
de SANTÉ AU TRAVAIL<br />
Bas-Normands<br />
La médecine du <strong>travail</strong> est une médecine<br />
exclusivement préventive : elle a<br />
pour objet d'éviter toute altération de<br />
la <strong>santé</strong> des salariés, du fait de leur <strong>travail</strong>,<br />
notamment en surveillant leur<br />
état de <strong>santé</strong>, les conditions d'hygiène<br />
du <strong>travail</strong> et les risques de contagion.<br />
Exercée <strong>au</strong> sein d'un «service de <strong>santé</strong><br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong>» (anciennement «service médical<br />
du <strong>travail</strong> »), la médecine du <strong>travail</strong><br />
est organisée, depuis 1946, sur le<br />
<strong>plan</strong> matériel et financier par les employeurs.<br />
Elle est placée sous la surveillance<br />
des représentants du personnel<br />
et le contrôle des services du ministère<br />
du <strong>travail</strong>.<br />
<strong>Le</strong> Service de Santé <strong>au</strong> Travail (SST) a<br />
pour objet exclusif la pratique de la médecine<br />
du <strong>travail</strong>. Il met en œuvre des<br />
moyens médic<strong>au</strong>x et techniques nécessaires<br />
à la prévention des risques<br />
professionnels et à l’amélioration des<br />
conditions de <strong>travail</strong>.<br />
Ils contribuent à la protection de la<br />
<strong>santé</strong> et de la sécurité et à l'amélioration<br />
des conditions de <strong>travail</strong> par une approche<br />
globale initialisée en 2002 :<br />
- analyse des situations et postes de <strong>travail</strong><br />
selon une approche pluridisciplinaire,<br />
- conseils <strong>au</strong>x salariés et à l'employeur<br />
sur tout ce qui concerne la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>,<br />
- suivi de l'état de <strong>santé</strong> des <strong>travail</strong>leurs<br />
en fonction des risques professionnels<br />
<strong>au</strong>xquels ils sont soumis.<br />
La région Basse-Normandie compte<br />
36 services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> :<br />
- 7 services d’entreprises assurant la surveillance<br />
de 12 575 salariés par 11 médecins<br />
du <strong>travail</strong>, 28 infirmières et 10 secrétaires.<br />
- 9 services interentreprises assurant le<br />
suivi de 350 740 salariés et 31 830 entreprises.<br />
Ces services emploient 134<br />
médecins du <strong>travail</strong>, 15 infirmières,<br />
130 secrétaires et assistantes.<br />
- 15 services hospitaliers assurant la surveillance<br />
de 25 546 agents par 24 médecins<br />
du <strong>travail</strong>, 19 infirmières et 20<br />
personnels de secrétariat.<br />
- <strong>Le</strong> service de la MSA.<br />
- 2 services de la fonction publique territoriale<br />
et des services de la fonction<br />
publique d’Etat.<br />
Depuis le PRST1, les<br />
évolutions majeures des<br />
services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
(SST), régime général,<br />
de la région ont été :<br />
• Une démographie médicale de plus<br />
en plus défavorable :<br />
- Moins 15 médecins du <strong>travail</strong> en<br />
équivalent temps plein depuis 4 ans,<br />
- 75% des médecins du <strong>travail</strong> de la région<br />
ont 50 ans ou plus dont 57% ont<br />
55 ans ou plus,<br />
- 1 ou 2 internes en médecine du <strong>travail</strong><br />
sont formés par an et le recrutement<br />
de médecins de <strong>travail</strong> est extrêmement<br />
difficile.<br />
• <strong>Le</strong>s conséquences de ce manque de<br />
médecins du <strong>travail</strong> touchent, en particulier,<br />
les services de <strong>santé</strong> interentreprises<br />
avec une <strong>au</strong>gmentation de<br />
l’effectif de salariés suivi par chaque<br />
médecin du <strong>travail</strong> rendant irréalisable<br />
l’ensemble des missions prévues par la<br />
réglementation, activités de tiers<br />
temps et visites médicales. <strong>Le</strong>s services<br />
sont donc devant l’obligation de<br />
fixer des priorités d’actions.<br />
Parallèlement, un certain nombre<br />
d’agents de la fonction publique<br />
d’Etat n’ont pas de suivi de médecine<br />
du <strong>travail</strong>.<br />
• <strong>Le</strong> développement de la pluridisciplinarité<br />
dans les services a principalement<br />
touché les SST interentreprises<br />
: progressivement depuis 2003<br />
des compétences pluridisciplinaires<br />
sont apparues dans les services. A ce<br />
jour, on compte 26 techniciens hygiène<br />
et sécurité, 5 chimistes, 5 ergonomes,<br />
1 toxicologue, 2 psychologues<br />
et des conseillères (4) et assistantes<br />
en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> (17), intervenant<br />
tous sur le milieu de <strong>travail</strong>. Parmi ces<br />
personnels qui viennent en appui des<br />
médecins du <strong>travail</strong>, 33 sont habilités<br />
Intervenants en Prévention des<br />
Risques Professionnels (IPRP).<br />
• <strong>Le</strong> développement du rôle des infirmières<br />
en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> :<br />
<strong>Le</strong>s infirmières en <strong>santé</strong> <strong>travail</strong> sont<br />
prévues règlementairement dans les<br />
entreprises à partir de 200 salariés<br />
dans l’industrie et à partir de 500 salariés<br />
dans le commerce. En fonction<br />
de la taille de l’entreprise, ces infirmières<br />
sont soit dans un service de<br />
<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> d’entreprises, soit<br />
mises à disposition d’un médecin du<br />
<strong>travail</strong> interentreprises. <strong>Le</strong>ur rôle est<br />
d’assister le médecin du <strong>travail</strong> dans<br />
toutes ses activités cliniques et en milieu<br />
de <strong>travail</strong>.<br />
Plusieurs SST interentreprises ont anticipé,<br />
depuis peu, la réforme de la<br />
médecine du <strong>travail</strong> de 2011 en emb<strong>au</strong>chant<br />
des infirmières dont le rôle<br />
reste encore à définir.<br />
• <strong>Le</strong> développement d’actions collectives<br />
dans les SST et en interservices<br />
depuis quelques années a été initié<br />
par les commissions médico-techniques<br />
des services ou par la DI-<br />
RECCTE. C’était un des objectifs de la<br />
réforme de la médecine du <strong>travail</strong> de<br />
2004, le passage de l’abord l’individuel<br />
à l’abord collectif et le développement<br />
de la prévention primaire par<br />
15
16<br />
une priorisation des actions en milieu<br />
de <strong>travail</strong> pour les services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong><br />
<strong>travail</strong>.<br />
La Santé-Sécurité <strong>au</strong> Travail<br />
de la MSA :<br />
<strong>Le</strong>s équipes de la S-ST (Santé-Sécurité<br />
<strong>au</strong> Travail) sont constituées de médecins<br />
du <strong>travail</strong> et de conseillers en prévention,<br />
qui œuvrent en synergie pour<br />
améliorer les conditions de <strong>travail</strong> des<br />
actifs agricoles et pour diminuer les<br />
accidents ou maladies liés à l'activité<br />
professionnelle. Pour la région de<br />
Basse Normandie, les caisses de MSA<br />
disposent d’équipes pluridisciplinaires<br />
avec 12 médecins du <strong>travail</strong> et 9<br />
conseillers de prévention, répartis sur<br />
les trois départements dans deux<br />
caisses de MSA, dont les objectifs sont<br />
coordonnés par l’AROMSA (Association<br />
Régionale des Organismes de<br />
Mutualité Sociale Agricole) qui regroupe<br />
les caisses Côtes Normandes<br />
(14 et 50) et Mayenne Orne Sarthe (61)<br />
de Basse Normandie.<br />
La <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> (médecine du <strong>travail</strong><br />
jusqu'<strong>au</strong> 29 juillet 2004) est assurée par<br />
les médecins du <strong>travail</strong>. Ils ont pour mission<br />
de protéger la <strong>santé</strong> des <strong>travail</strong>leurs<br />
agricoles à travers une surveillance<br />
médicale des salariés et de prévenir<br />
les risques professionnels par<br />
des actions en milieu de <strong>travail</strong>. <strong>Le</strong>s médecins<br />
du <strong>travail</strong> prennent particulièrement<br />
en compte pour chaque salarié,<br />
les conditions et la nature des trav<strong>au</strong>x<br />
exercés ainsi que les risques professionnels<br />
identifiés ou potentiels.<br />
<strong>Le</strong>urs actions s’inscrivent dans une<br />
approche pluridisciplinaire avec pour<br />
objectifs de mieux cibler l'examen médical<br />
en direction des salariés les plus<br />
exposés et de développer les actions<br />
(individuelles ou collectives) en milieu<br />
de <strong>travail</strong>.<br />
<strong>Le</strong> conseiller en prévention et le médecin<br />
du <strong>travail</strong> interviennent en accompagnement<br />
des petites et grandes<br />
entreprises notamment sur l'évaluation<br />
des risques, l'élaboration de <strong>plan</strong>s de<br />
prévention, la transformation de postes<br />
de <strong>travail</strong>, de chaîne de production ou<br />
de bâtiments... Ils apportent un conseil<br />
adapté, des formations spécifiques,<br />
un accompagnement sur la durée. La<br />
concertation avec la direction et l'encadrement<br />
ainsi que la participation<br />
des salariés dans l'amélioration de la sécurité<br />
de leur outil de production (démarche<br />
participative) font partie de leur<br />
stratégie d'intervention.<br />
<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> Santé Sécurité <strong>au</strong> Travail en<br />
agriculture pour 2011 – 2015 :<br />
La MSA s’est engagée, <strong>au</strong> travers de<br />
ses équipes pluridisciplinaires, sur 6<br />
axes de développement nation<strong>au</strong>x :<br />
le risque chimique dont produits phytosanitaires,<br />
les risques liés <strong>au</strong>x anim<strong>au</strong>x,<br />
les risques liés <strong>au</strong>x équipements<br />
de <strong>travail</strong> agricoles, les très<br />
petites entreprises, les Troubles Musculo-Squelettiques<br />
(TMS) et les<br />
Risques Psycho-Soci<strong>au</strong>x (RPS).<br />
Au nive<strong>au</strong> de la Basse Normandie, l’attention<br />
s’est portée plus particulièrement<br />
sur :<br />
• <strong>Le</strong> risque chimique avec le suivi de la<br />
cohorte AGRICAN (utilisation des produits<br />
phytosanitaires et cancer en<br />
agriculture), la formation des utilisateurs<br />
par le dispositif CERTIPHYTO,<br />
ainsi que sur les produits CMR en général.<br />
• <strong>Le</strong>s TMS en particulier dans les pe-<br />
tites entreprises du maraîchage et de<br />
l’agro-alimentaire.<br />
• <strong>Le</strong>s RPS avec la déclinaison locale<br />
d’une action nationale Satis’Action.<br />
• <strong>Le</strong>s risques liés <strong>au</strong>x équipements de<br />
<strong>travail</strong> agricoles en particulier ceux liés<br />
<strong>au</strong>x vibrations dans les secteurs d’activité<br />
de culture et élevage, des entreprises<br />
de trav<strong>au</strong>x agricoles et des paysagistes<br />
(JEV).<br />
• <strong>Le</strong>s TPE pour lesquelles il s’agit de<br />
développer la prise en compte de la<br />
<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> en s’appuyant sur le<br />
DUERP et la mise en place d’aides financières<br />
simplifiées et de contrats de<br />
prévention.<br />
Localement, les caisses de MSA restent<br />
impliquées dans la prévention du<br />
risque routier professionnel (convention<br />
avec les Préfectures et la CARSAT),<br />
le suivi des <strong>travail</strong>leurs vieillissants<br />
avec le bilan des expositions professionnelles<br />
à 50 ans, le maintien dans<br />
l’emploi des <strong>travail</strong>leurs handicapés<br />
(convention avec l’AGEFIPH, la DI-<br />
RECCTE et la CARSAT), la formation de<br />
formateurs dans l’enseignement agricole<br />
(convention avec la DRAF et la<br />
DIRECCTE).
<strong>Le</strong> Comité Régional<br />
de Prévention<br />
des Risques<br />
Professionnels<br />
(CRPRP)<br />
<strong>Le</strong> Comité Régional de Prévention des<br />
Risques Professionnels (CRPRP) est un<br />
organisme consultatif placé <strong>au</strong>près du<br />
Préfet de région qui a été créé dans le<br />
cadre du précédent Plan National<br />
Santé <strong>au</strong> Travail. Déclinaison de l’instance<br />
nationale du Comité d’Orientation<br />
des Conditions de Travail (COCT),<br />
ce comité <strong>régional</strong> est une instance<br />
de dialogue et d’échanges <strong>au</strong> sein de<br />
laquelle l’ensemble des acteurs région<strong>au</strong>x<br />
et loc<strong>au</strong>x impliqués coordonnent<br />
les actions de prévention en milieu<br />
de <strong>travail</strong> et relaient la politique<br />
nationale de prévention.<br />
Missions :<br />
Élaboration et actualisation de diagnostics<br />
territori<strong>au</strong>x portant sur les<br />
conditions de <strong>travail</strong> et la prévention<br />
des risques professionnels. Avis sur les<br />
orientations <strong>régional</strong>es des politiques<br />
publiques intéressant la <strong>santé</strong> et la sécurité<br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong> et qui sont soumis par<br />
les <strong>au</strong>torités publiques. Consultation<br />
sur le <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
qui fixe à l’échelon <strong>régional</strong> les actions<br />
et les moyens en matière d’amélioration<br />
des conditions de <strong>travail</strong>.<br />
Composition :<br />
• 8 représentants d’administrations <strong>régional</strong>es<br />
de l'État (DIRECCTE, ARS,<br />
DREAL) ;<br />
• 8 représentants de salariés (CGT,<br />
CFDT, CGT-FO, CFTC, CFE-CGC) ;<br />
• 8 représentants d’employeurs (ME-<br />
DEF, CGPME, UPA, FNSEA) ;<br />
• 4 organismes région<strong>au</strong>x d’expertise<br />
et de prévention (CARSAT, ARACT,<br />
OPPBTP, MSA) ;<br />
• 10 personnes qualifiées (experts<br />
scientifiques ou techniques, représentants<br />
d’associations de victimes..)<br />
nommées pour une durée de trois ans<br />
renouvelable.<br />
L’Observatoire<br />
Régional de Santé<br />
<strong>au</strong> Travail (ORST)<br />
Dans le cadre de l’accord du 13 septembre<br />
2000, les organisations syndicales<br />
d’employeurs et de salariés ont<br />
décidé de la création d’observatoires région<strong>au</strong>x<br />
de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
L’Observatoire Régional de Santé <strong>au</strong><br />
Travail – Basse-Normandie a été créé le<br />
7 juillet 2003 entre la CGPME Basse-<br />
Normandie, le MEDEF Basse-Normandie,<br />
l’UPAR Basse-Normandie, l’Union<br />
<strong>régional</strong>e CFDT Basse-Normandie,<br />
l’Union <strong>régional</strong>e CFTC Basse-Normandie<br />
et l’Union <strong>régional</strong>e CFE-CGC<br />
Basse-Normandie. <strong>Le</strong>s organisations <strong>régional</strong>es<br />
de la CGT et de Force Ouvrière<br />
ont rejoint l’ORST début 2010.<br />
L’ORST, lieu d’échanges, de concertation<br />
et de coordination, a pour objet de<br />
promouvoir, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong>, les<br />
orientations politiques en matière de<br />
<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, d’hygiène et de prévention.<br />
Il prend en compte les préoccupations<br />
et les risques définis dans les<br />
branches professionnelles.<br />
<strong>Le</strong> Président et le Vice-Président de<br />
l’ORST sont membres du Comité Régional<br />
de Prévention des Risques Professionnels<br />
(CRPRP).<br />
L’Agence Régionale<br />
de Santé (ARS)<br />
La loi du 21 juillet 2009, portant réforme<br />
de l’hôpital et relative <strong>au</strong>x patients,<br />
à la <strong>santé</strong> et <strong>au</strong>x territoires, a<br />
créé, dans son article 118, les Agences<br />
Régionales de Santé. Elles sont le pilier<br />
de la réforme du système de <strong>santé</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s ARS ont été créées afin d’assurer<br />
17
18<br />
un pilotage unifié de la <strong>santé</strong> en région,<br />
de mieux répondre <strong>au</strong>x besoins<br />
et d’accroître l’efficacité du système.<br />
Un service public de <strong>santé</strong><br />
<strong>régional</strong>, unifié et simplifié<br />
L’ARS rassemble <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong> les<br />
ressources de l'État et de l’Assurance<br />
maladie, pour renforcer l’efficacité collective<br />
et garantir l’avenir du service<br />
public de la <strong>santé</strong>. L’ARS regroupe en<br />
une seule entité plusieurs organismes<br />
chargés des politiques de <strong>santé</strong> dans<br />
les régions et les départements : directions<br />
<strong>régional</strong>es et départementales<br />
des affaires sanitaires et sociales<br />
(DRASS et DDASS), agences <strong>régional</strong>es<br />
de l’hospitalisation (ARH), groupements<br />
région<strong>au</strong>x de <strong>santé</strong> publique<br />
(GRSP), Unions <strong>régional</strong>es des caisses<br />
d’assurance maladie (URCAM), missions<br />
<strong>régional</strong>es de <strong>santé</strong> (MRS) et volet<br />
hospitalier de l’assurance maladie,<br />
composé d’une partie du personnel<br />
des caisses <strong>régional</strong>es d’assurance maladie<br />
(CRAM), du régime social des indépendants<br />
(RSI), de la Mutualité sociale<br />
agricole (MSA), des directions<br />
<strong>régional</strong>es du service médical (DRSM).<br />
Interlocuteur <strong>régional</strong> unique, l’ARS<br />
garantit <strong>au</strong>x professionnels de <strong>santé</strong><br />
des procédures plus simples (guichet<br />
unique pour les aides à l’installation<br />
par exemple) et <strong>au</strong>x patients un égal<br />
accès <strong>au</strong>x soins et une meilleure coordination<br />
sur le terrain entre les professionnels<br />
et les établissements de<br />
<strong>santé</strong> et médico-soci<strong>au</strong>x.<br />
Une approche globale<br />
de la <strong>santé</strong><br />
<strong>Le</strong>s compétences réunies dans une<br />
même structure <strong>au</strong>torisent une approche<br />
globale de la <strong>santé</strong>, une plus<br />
grande cohérence des réponses et des<br />
parcours pour les patients et personnes<br />
en situation de perte d’<strong>au</strong>tonomie.<br />
<strong>Le</strong> champ d’intervention de<br />
l’ARS est large, il comprend la <strong>santé</strong><br />
publique et l’organisation de l’offre de<br />
soins.<br />
La <strong>santé</strong> publique comprend la prévention<br />
(campagnes contre le cancer,<br />
l’obésité, le diabète…), la promotion<br />
de la <strong>santé</strong> (favoriser une bonne hygiène<br />
de vie), la veille et la sécurité sanitaires<br />
(qualité de l’environnement,<br />
contrôle des établissements, veille épidémiologique…).<br />
L’organisation de l’offre de soins désigne<br />
l’organisation des professionnels<br />
et des établissements de <strong>santé</strong><br />
(hôpit<strong>au</strong>x, cliniques) mais également<br />
des structures d’accueil médico-social<br />
(maisons d’accueil pour les personnes<br />
âgées et les personnes handicapées).
Des politiques de <strong>santé</strong><br />
ancrées sur un territoire<br />
L’ancrage territorial des politiques de<br />
<strong>santé</strong> est renforcé pour mieux adapter<br />
les réponses <strong>au</strong>x spécificités et <strong>au</strong>x besoins<br />
loc<strong>au</strong>x, pour améliorer la répartition<br />
territoriale de l’offre de soins et<br />
lutter contre les inégalités de <strong>santé</strong>.<br />
La loi HPST prévoit que les ARS définissent<br />
des territoires de <strong>santé</strong>, « pertinents<br />
pour les activités de <strong>santé</strong> publique,<br />
de soins et d’équipement des<br />
établissements de <strong>santé</strong>, de prise en<br />
charge et d’accompagnement médico-social<br />
ainsi que pour l’accès <strong>au</strong>x<br />
soins de <strong>premier</strong> recours » (Art. L.<br />
1434-16 du code de la <strong>santé</strong> publique).<br />
Ces territoires concernent l’ensemble<br />
des activités des ARS. Dix critères<br />
ont été retenus pour contribuer<br />
à la définition de ces nouve<strong>au</strong>x territoires,<br />
parmi lesquels le souci de délimiter<br />
des territoires cohérents avec la<br />
répartition et les pratiques spatiales<br />
de la population, le maintien d’une<br />
distance d’accès à l’offre de services<br />
acceptable, ou encore l’intégration de<br />
l’offre de soins et de services.<br />
Une politique de <strong>santé</strong><br />
publique <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong><br />
L’Agence Régionale de Santé est chargée<br />
de mettre en œuvre la politique<br />
de <strong>santé</strong> publique <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>régional</strong>.<br />
La stratégie de l’ARS est définie dans<br />
son Projet Régional de Santé (PRS) qui<br />
doit être arrêté pour fin 2011.<br />
<strong>Le</strong> PRS est prévu par la loi HPST de juillet<br />
2009 : « <strong>Le</strong> projet <strong>régional</strong> de <strong>santé</strong><br />
définit les objectifs pluriannuels des actions<br />
que mène l’Agence Régionale de<br />
Santé dans ses domaines de compétences,<br />
ainsi que les mesures tendant<br />
à les atteindre. »<br />
Avec la création des ARS, le PRS devient<br />
l’outil stratégique unifié de la politique<br />
<strong>régional</strong>e de <strong>santé</strong>, intégrant un<br />
ensemble de démarches stratégiques<br />
en faveur de la <strong>santé</strong>, définie dans un<br />
sens large englobant tous les champs<br />
de compétences de l’ARS : la prévention,<br />
les soins hospitaliers et ambulatoires<br />
et le médico-social.<br />
<strong>Le</strong> PRS fait ainsi référence à un modèle<br />
de <strong>santé</strong> pluridimensionnel, porteur de<br />
transversalité et d’inter-sectorialité (recherche<br />
de complémentarité <strong>au</strong> sein et<br />
hors ARS, intégration de la <strong>santé</strong> dans<br />
l’ensemble des politiques <strong>régional</strong>es).<br />
<strong>Le</strong> PRS est constitué de :<br />
- Un Plan Stratégique Régional de<br />
Santé (PSRS), qui définit les priorités <strong>régional</strong>es<br />
et les objectifs génér<strong>au</strong>x.<br />
- Des schémas d’organisation : un<br />
Schéma Régional de Prévention (SRP),<br />
un Schéma Régional de l’Offre de<br />
Soins (SROS) comprenant plusieurs<br />
volets, un Schéma Régional de l’Offre<br />
Médico-Sociale (SROMS).<br />
- Des programmes : le PRAPS (Programme<br />
Régional d’Accès à la Prévention<br />
et <strong>au</strong>x Soins), le PRGDR (Programme<br />
Régional de Gestion Du<br />
Risque), PRIAC (programme interdépartemental<br />
d’accompagnement des<br />
handicaps et de la perte d’<strong>au</strong>tonomie,<br />
programme télémédecine).<br />
- Des contrats loc<strong>au</strong>x de <strong>santé</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s différents éléments constitutifs du<br />
PRS, dont le Plan Régional Santé Environnement<br />
et le Plan Régional Santé <strong>au</strong><br />
Travail, doivent être arrêtés pour fin<br />
2011, après consultation de la Conférence<br />
Régionale de la Santé et de l’Autonomie.<br />
19
20<br />
3 • <strong>Le</strong> diagnostic <strong>régional</strong>, évolutions marquantes depuis le PRST1<br />
sur le <strong>plan</strong> socio-économique et en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
<strong>Le</strong> contexte<br />
socio-économique<br />
<strong>régional</strong><br />
La région Basse-Normandie présente<br />
un certain nombre de caractéristiques<br />
spécifiques, tant en ce qui concerne les<br />
pôles d’emploi que la structuration<br />
des entreprises qui constituent ces<br />
pôles. De même, l’activité <strong>régional</strong>e est<br />
fortement marquée par la présence de<br />
filières de production dominantes.<br />
Des pôles d’emplois diffus<br />
et répartis sur un territoire<br />
assez étendu :<br />
Une spécificité qui reste un atout<br />
Avec près de 1,5 millions d’habitants<br />
répartis sur 18.000 km2, la Basse-<br />
Normandie est une région à taille<br />
humaine (densité moyenne : 83 habitants<br />
<strong>au</strong> km2).<br />
Au 1er janvier 2006, la Basse-<br />
Normandie comptait 343 300 emplois<br />
salariés. L’emploi s’est dégradé et, <strong>au</strong><br />
1er janvier 2009, on recensait une<br />
baisse de l’emploi équivalent à 0,8%. Au<br />
2ème trimestre 2010, on dénombre<br />
344 200 salariés. (Données Assedic<br />
emplois du secteur privé).<br />
Tous secteurs confondus, la Basse-<br />
Normandie occupe 2,3% des emplois<br />
de la France métropolitaine.<br />
La région maintient un bon dynamisme<br />
de ses zones rurales grâce à un<br />
rése<strong>au</strong> dense et bien réparti de bourgs<br />
et de petites villes qui confère <strong>au</strong>x<br />
habitants une grande proximité et un<br />
accès plutôt rapide à l’emploi, <strong>au</strong>x<br />
commerces et <strong>au</strong>x services à la population.<br />
Cette structuration en 74 bassins<br />
de vie est un atout face <strong>au</strong>x difficultés<br />
économiques. La région s’appuie également<br />
sur une capitale <strong>régional</strong>e dynamique<br />
de près de 220.000 habitants<br />
(agglomération de Caen) et de<br />
deux agglomérations, l’une de plus de<br />
92.000 habitants (Cherbourg) et l’<strong>au</strong>tre<br />
de près de 45.000 habitants (Alençon).<br />
Une prédominance de T.P.E.<br />
en nombre et de P.M.E.<br />
en taille moyenne :<br />
Une constante bas-normande<br />
qui constitue à la fois une force<br />
et une faiblesse<br />
La structure par taille des 35 300 établissements<br />
de la région montre une légère<br />
prédominance des TPE de moins<br />
de 10 salariés (82,4%) par rapport <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />
moyen national (82,2%).<br />
<strong>Le</strong>s PME de moins de 50 salariés sont<br />
d’une taille moyenne un peu supérieure<br />
à celle du nive<strong>au</strong> moyen national,<br />
particulièrement dans l’industrie.<br />
30% des salariés bas-normands <strong>travail</strong>lent<br />
dans une entreprise d’<strong>au</strong> moins<br />
100 salariés tandis que la proportion est<br />
de 34% sur la France entière.<br />
Cette structure évite la concentration<br />
des risques tant sur le <strong>plan</strong> économique<br />
que sur celui de l’emploi et des<br />
risques professionnels.<br />
Cependant, elle trouve rapidement<br />
ses limites quand il s’agit de peser sur<br />
des choix et des décisions ou d’accompagner<br />
des évolutions en matière<br />
de prévention des risques profession-<br />
nels et d’amélioration de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
Une région agricole<br />
et industrielle :<br />
Un poids en terme d’emploi<br />
plus important que la moyenne<br />
nationale<br />
En comparaison avec l’ensemble des régions<br />
françaises, la Basse-Normandie<br />
se démarque par l’importance de ses<br />
secteurs agricole et industriel.<br />
<strong>Le</strong> secteur de l’agriculture, sylviculture<br />
et pêche occupe encore 6,5% des<br />
emplois région<strong>au</strong>x (moyenne nationale<br />
de 3,7%).<br />
L’industrie en occupe encore 24% (25%<br />
en 2006) contre 19% en France (21% en<br />
2006).<br />
En termes de secteurs d’activité, la<br />
construction, les industries agroalimentaires<br />
(IAA), l’<strong>au</strong>tomobile et<br />
l’électronique constituent les quatre<br />
princip<strong>au</strong>x secteurs économiques de<br />
production de la région. Ils sont à la fois<br />
les plus employeurs de la région et prédominants<br />
dans la structure des em-
plois <strong>régional</strong>e comparée à la structure<br />
nationale.<br />
Avec 3.400 établissements et 83.000<br />
emplois salariés, l’industrie <strong>régional</strong>e<br />
emploie 2,7% de l’emploi salarié industriel<br />
français : depuis 2006, la baisse<br />
de l’emploi industriel a atteint 5%.<br />
L’espace à dominante rurale abrite encore<br />
40% des emplois industriels de la<br />
région.<br />
Des filières de production spécifiques,<br />
tels que le bois et le papier (7ème rang<br />
français), complètent le tissu productif.<br />
• la construction : Un secteur important<br />
en terme d’emploi salarié<br />
et d’emploi précaire<br />
4.850 établissements emploient 30.500<br />
salariés. <strong>Le</strong> secteur de la construction<br />
a subi très fortement la crise et s’est<br />
érodé, ne représentant plus que 9% de<br />
l’emploi salarié <strong>régional</strong> en 2009, soit<br />
un poids un peu plus élevé qu’<strong>au</strong> <strong>plan</strong><br />
national (7%).<br />
<strong>Le</strong> nive<strong>au</strong> de l’emploi devrait encore<br />
quelque peu s’effriter dans un contexte<br />
de maintien de l’activité (davantage de<br />
rénovation mais moins de construction<br />
de logements neufs).<br />
Malgré cela, la construction reste le 1er<br />
utilisateur de l’intérim en terme de<br />
nombre d’emplois équivalents temps<br />
plein (2700 en 2010) avec un t<strong>au</strong>x<br />
d’utilisation en forte baisse (6,5%<br />
contre 9% en 2005).<br />
• les industries agro-alimentaires :<br />
<strong>Le</strong> <strong>premier</strong> secteur d’activité industrielle<br />
en Basse-Normandie<br />
Premier secteur d’activité industrielle,<br />
les IAA occupent 18 000 salariés répartis<br />
dans plus de 1 300 unités, soit<br />
plus d’un salarié industriel sur cinq<br />
(22%). <strong>Le</strong> nombre des établissements<br />
y a baissé de 4,5% depuis 2006 mais<br />
l’effectif salarié a <strong>au</strong>gmenté dans le<br />
même temps de 4%.<br />
Adossées à une agriculture centrée<br />
sur l’élevage, les IAA bas-normandes<br />
se sont très tôt spécialisées dans les<br />
produits laitiers. <strong>Le</strong> second fleuron de<br />
l’agro-alimentaire bas-normand est le<br />
secteur de la viande avec des PME de<br />
transformation, des abattoirs et des<br />
entreprises de découpe. <strong>Le</strong> secteur artisanal<br />
de la charcuterie et de la boulangerie-pâtisserie<br />
représente quant<br />
à lui 1/5e des emplois salariés du secteur<br />
mais <strong>au</strong>ssi plus de 3.000 emplois<br />
non salariés, répartis dans 1.800 établissements.<br />
Hors des secteurs de la viande, du lait<br />
et de la filière cidricole, plusieurs créne<strong>au</strong>x<br />
de diversification se sont ancrés<br />
<strong>au</strong> fil des dernières années sur la<br />
région : industrie du poisson et des<br />
plats cuisinés, pâtes alimentaires, fabrication<br />
d’aliments pour anim<strong>au</strong>x…<br />
Moins âgés que dans les <strong>au</strong>tres secteurs<br />
industriels, les salariés de ce secteur<br />
sont <strong>au</strong>ssi moins qualifiés.<br />
<strong>Le</strong> secteur dans son ensemble, et notamment<br />
les plus grandes unités, utilise<br />
le recours à l’intérim. Avec 1 400<br />
emplois intérimaires en ETP en 2010,<br />
le secteur vient en 2ème position <strong>régional</strong>e<br />
pour l’utilisation intensive de<br />
l’intérim (après l’industrie pharmaceutique<br />
et para-chimique).<br />
• L’<strong>au</strong>tomobile (secteur et filière) :<br />
Un secteur important mais qui<br />
continue de perdre des emplois<br />
Fortement im<strong>plan</strong>tée en Basse-Normandie,<br />
l’industrie <strong>au</strong>tomobile perd<br />
cependant près d’un millier de salariés<br />
en 4 ans.<br />
<strong>Le</strong> secteur d’activité emploie 14.000<br />
salariés dans plus de 100 établissements,<br />
mais la filière dans son ensemble<br />
avec constructeurs, équipementiers,<br />
sous-traitants et intérim compris,<br />
doublerait approximativement le<br />
nombre des établissements et celui<br />
des emplois occupés, équipementiers<br />
et sous-traitants étant souvent répertoriés<br />
dans d’<strong>au</strong>tres secteurs d’activité<br />
(métallurgie, équipements mécaniques,<br />
équipements électroniques,<br />
plasturgie…).<br />
Cet ensemble pèse un poids économique<br />
comparable à celui des industries<br />
agro-alimentaires avec un salarié<br />
industriel sur cinq.<br />
L’intérim, en équivalent temps plein, a<br />
représenté 6,7% de l’effectif total en<br />
2010 avec 1070 emplois dans l’industrie<br />
<strong>au</strong>tomobile seule.<br />
• L’électrique, l’électronique et<br />
l’équipement du foyer : Une baisse<br />
tendancielle des effectifs depuis<br />
10 ans<br />
Équipements et composants électriques<br />
et électroniques, équipements<br />
du foyer font un ensemble qui employait<br />
17.300 salariés en 2000, soit à<br />
l’époque 16% des effectifs industriels<br />
de la région. Il n’atteint <strong>au</strong>jourd’hui<br />
que 10.500 emplois salariés (11% des<br />
effectifs industriels) dans 520 établissements.<br />
Cet ensemble reste malgré tout dominant<br />
<strong>au</strong> <strong>plan</strong> <strong>régional</strong> avec notamment<br />
la présence de l’industrie des<br />
composants électroniques (2 700 salariés).<br />
• La métallurgie et la mécanique :<br />
Un pilier industriel qui contribue<br />
<strong>au</strong> maintien de l’activité et de l’emploi<br />
en milieu rural<br />
Traditionnellement puissant dans la<br />
région, le secteur de la métallurgie et<br />
de la transformation des mét<strong>au</strong>x demeure<br />
un pilier industriel de la Basse-<br />
Normandie avec 8 800 emplois répartis<br />
dans 350 unités. L’effectif salarié y a<br />
cependant baissé de 13% en 4 ans.<br />
Cette industrie est particulièrement<br />
bien im<strong>plan</strong>tée dans les territoires<br />
21
22<br />
rur<strong>au</strong>x de Lisieux, L’Aigle, Mortagne<strong>au</strong>-Perche,<br />
Vire et Flers. Comme le textile<br />
ou l’agro-alimentaire, la métallurgie<br />
contribue fortement <strong>au</strong> maintien de<br />
l’activité industrielle en milieu rural, <strong>au</strong><br />
travers de nombreuses petites, voire<br />
très petites unités.<br />
<strong>Le</strong> secteur des équipements mécaniques,<br />
pour sa part, emploie 9.700 salariés<br />
dans 500 unités. La mécanique<br />
est le 5ème secteur industriel de la<br />
région. Situé en amont des industries<br />
<strong>au</strong>xquelles il fournit des biens d’équipements,<br />
le secteur est très diversifié.<br />
Un pôle domine cependant en<br />
Basse-Normandie : celui des constructions<br />
métalliques et de la ch<strong>au</strong>dronnerie<br />
avec plus de 3 600 emplois salariés.<br />
• <strong>Le</strong> secteur des services : une place<br />
moindre que dans d’<strong>au</strong>tres régions<br />
Du fait de la prééminence des secteurs<br />
agricoles et industriels dans la région,<br />
le secteur des services occupe une<br />
place moins importante en Basse-Normandie<br />
qu’<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national.<br />
<strong>Le</strong>s services représentent encore seulement<br />
65% des emplois salariés du<br />
privé soit 7 points de moins qu’en<br />
moyenne nationale avec un écart qui<br />
tend à se creuser.<br />
- <strong>Le</strong> secteur d’activité le plus employeur<br />
est de loin « la <strong>santé</strong> et l’action<br />
sociale » qui compte 39 000 agents<br />
dans 2 400 unités pour le seul secteur<br />
privé.<br />
- <strong>Le</strong>s structures sanitaires d’accueil de<br />
publics divers (personnes âgées, handicapés,<br />
enfance inadaptée, garde<br />
d’enfants …) d’interventions à domicile,<br />
sont <strong>au</strong>tant de structures répondant<br />
<strong>au</strong>x besoins de la population <strong>régional</strong>e,<br />
le secteur « <strong>santé</strong>, social »<br />
constituant un pan important de l’économie<br />
<strong>régional</strong>e (2ème secteur employeur<br />
du secteur privé après le<br />
commerce de détail-réparation <strong>au</strong>tomobile)<br />
et bénéficiant d’une présence<br />
dominante par rapport <strong>au</strong> poids<br />
moyen national : 18% en Basse-Normandie<br />
contre 12% en France.<br />
- <strong>Le</strong>s services opérationnels (intérim,<br />
nettoyage, sécurité) demeurent le<br />
4ème secteur employeur de la région<br />
avec 24 800 salariés et 900 entreprises.<br />
<strong>Le</strong>ur présence est un peu moindre<br />
qu’<strong>au</strong> <strong>plan</strong> national.<br />
- Un <strong>au</strong>tre secteur, celui des structures<br />
associatives, emploie 8 000 salariés<br />
dans le secteur privé dans 1.700 établissements<br />
et demeure, lui <strong>au</strong>ssi,<br />
d’une présence <strong>régional</strong>e largement<br />
supérieure à la présence nationale.<br />
• <strong>Le</strong> <strong>travail</strong> précaire : Un poids plus<br />
important de l’intérim en Basse-<br />
Normandie qu’en France entière<br />
En 2007, 92 000 actifs occupaient un<br />
emploi précaire en Basse-Normandie,<br />
soit une proportion (15,5%) strictement<br />
identique à celle de la France.<br />
Si le poids du sous-emploi – qui<br />
concerne les actifs à temps partiel désirant<br />
<strong>travail</strong>ler davantage – est identique<br />
à ce qu’il est en France entière<br />
(5,2% de la population active), celui<br />
de l’intérim est en revanche un peu<br />
plus important avec 2,1% des salariés<br />
en Basse-Normandie contre 1,9% en<br />
France entière. <strong>Le</strong> poids des CDD est<br />
<strong>au</strong> contraire plus faible dans notre région<br />
qu’en France entière : 8,2%<br />
contre 8,4%.<br />
<strong>Le</strong> <strong>travail</strong> précaire est une réalité deux<br />
fois plus prégnante pour les femmes<br />
que pour les hommes : 21,1% des<br />
femmes ayant un emploi occupent un<br />
emploi précaire alors que seulement<br />
10,6% des hommes sont dans la<br />
même situation. Ainsi, le sous-emploi<br />
touche 8,8% des femmes contre 2%<br />
des hommes.<br />
<strong>Le</strong>s hommes sont en revanche plus<br />
représentés dans l’intérim que les<br />
femmes : 2,7% contre 1,4%.<br />
En huit ans (de 1999 à 2007), l’emploi<br />
précaire a progressé moins rapidement<br />
que l’emploi total (+6% contre<br />
+8%), en raison du repli du sous-emploi<br />
(-13%). <strong>Le</strong>s <strong>au</strong>tres formes d’emploi<br />
ont <strong>au</strong> contraire progressé nettement<br />
plus rapidement que l’emploi<br />
total : +17% pour l’intérim et + 21%<br />
pour les CDD.<br />
Durant ces huit années, le <strong>travail</strong> à<br />
temps partiel a légèrement diminué :<br />
18% en 1999 ; 17,3% en 2007 en raison<br />
du recul de la proportion de<br />
femmes occupant ce type d’emploi :<br />
32,8% en 1999 ; 30,2% en 2007. La<br />
proportion de 17,3% est très proche<br />
de celle qu’on relève en France entière<br />
pour la population des deux sexes soit<br />
17%.
Une relative faiblesse de<br />
la représentation syndicale<br />
des salariés :<br />
Un frein à la négociation<br />
collective dans les entreprises<br />
bas-normandes<br />
<strong>Le</strong> t<strong>au</strong>x de participation <strong>au</strong>x élections<br />
professionnelles qui avait diminué en<br />
2004-2005 à 63,9% est remonté en<br />
2006 à 75,5% en Basse-Normandie.<br />
La Basse-Normandie demeure une<br />
des régions de France où les syndicats<br />
obtiennent le pourcentage le plus faible<br />
de suffrages lors des élections <strong>au</strong>x<br />
CE. En 2006, la Basse-Normandie se<br />
classait 19ème parmi les 22 régions<br />
pour ce t<strong>au</strong>x mais avec une progression<br />
notable puisque 71,4% des suffrages<br />
revenaient <strong>au</strong>x candidats syndiqués en<br />
2006 contre seulement 66,2% en 2004-<br />
2005. La progression a pour origine le<br />
département du Calvados où le t<strong>au</strong>x<br />
est passé de 68% à 80%.<br />
En France entière, le pourcentage de<br />
suffrages revenant <strong>au</strong>x candidats syndiqués<br />
est passé dans le même temps<br />
de 74 à 78%, soit 10 points <strong>au</strong>-dessus<br />
de notre région.<br />
La structure des entreprises dans la<br />
région (prééminence des TPE-PME)<br />
explique, en partie, cette faible présence<br />
des relais que peuvent constituer<br />
les représentants du personnel et les<br />
organisations syndicales.<br />
La population handicapée<br />
salariée en milieu ordinaire<br />
en Basse-Normandie :<br />
Une situation qui reste à améliorer<br />
En 2008, 6 893 <strong>travail</strong>leurs handicapés<br />
sont salariés dans les 2 193 établissements<br />
bas-normands assujettis à<br />
l’obligation d’emploi dans le secteur<br />
privé, ce qui représente 3,26% des effectifs<br />
de salariés. Près de ¾ ont une<br />
reconnaissance de <strong>travail</strong>leurs handicapés,<br />
20% sont des victimes d’accident<br />
du <strong>travail</strong> ou de maladie professionnelle,<br />
6% sont titulaires d’une<br />
pension d’invalidité de la Sécurité sociale<br />
et 3% ont un <strong>au</strong>tre type de reconnaissance<br />
(titulaire d’une allocation<br />
adulte handicapé, d’une carte<br />
d’invalidité, sapeurs-pompiers volontaires<br />
ou mutilés de guerre ou assimilés).<br />
<strong>Le</strong> nombre de salariés handicapés<br />
<strong>au</strong>gmente chaque année, à un<br />
rythme plus soutenu que le nombre<br />
total des salariés.<br />
Malgré un dispositif plus incitatif pour<br />
les entreprises depuis la loi du 11 février<br />
2005, encore 17% des établissements<br />
n’emploient <strong>au</strong>cun bénéficiaire.<br />
23% des établissements remplissent<br />
leur obligation par le seul emploi de<br />
<strong>travail</strong>leurs handicapés (contre 27%<br />
en 2007). Un établissement sur 3 utilise<br />
la sous-traitance.<br />
Dans le secteur public, on compte<br />
2 202 bénéficiaires de l’obligation<br />
d’emploi, ce qui représente 4,4% de la<br />
totalité des agents des 282 structures<br />
assujetties en Basse-Normandie,<br />
4,66% dans la fonction publique territoriale,<br />
4,25% dans la fonction publique<br />
hospitalière et une estimation<br />
de 2,46% dans la fonction publique<br />
d’état.<br />
<strong>Le</strong>s données<br />
de sinistralité<br />
Du régime général<br />
<strong>Le</strong>s indicateurs de morbidité accidents<br />
de <strong>travail</strong> (AT) et maladies<br />
professionnelles (MP) à partir des<br />
données de la CARSAT Normandie<br />
(2009).<br />
<strong>Le</strong>s chiffres de la CARSAT couvrent,<br />
pour la Basse-Normandie 47 726<br />
établissements, pour un effectif de<br />
376 900 salariés (stable depuis 5 ans).<br />
L’analyse des AT :<br />
En 2009, l’indice de fréquence des accidents<br />
diminue fortement, passant<br />
en moyenne à 38,7 contre 43,4 l’année<br />
précédente. Cet indice reste un peu<br />
plus élevé que celui qui est calculé sur<br />
23
24<br />
la France entière (36,0). Après une<br />
h<strong>au</strong>sse en 2007, le nombre d’accidents<br />
de <strong>travail</strong> avec arrêt baisse de<br />
13,7 % de 2008 à 2009, passant endessous<br />
du seuil le plus bas enregistré<br />
en 1997. Sur 5 ans, la baisse est de<br />
8,9%.<br />
La durée moyenne d’un accident <strong>au</strong>gmente.<br />
En 2005, une personne était<br />
arrêtée en moyenne 42,6 jours suite à<br />
un AT, contre 51,4 jours en 2009.<br />
<strong>Le</strong>s accidents les plus graves, donnant<br />
lieu à une Incapacité Permanente, diminuent<br />
(-8,3% sur 5 ans). Ce sont<br />
ceux occasionnés par l’électricité, les<br />
accidents de circulation et les chutes<br />
de h<strong>au</strong>teur.<br />
<strong>Le</strong> nombre de décès reconnus en<br />
2009, après une baisse de 32,5 % de<br />
2007 à 2008, <strong>au</strong>gmente de nouve<strong>au</strong> :<br />
37 victimes en 2009. Il est constaté<br />
que le nombre de décès sur la route<br />
(17 en accident de trajet et 5 en accident<br />
de <strong>travail</strong>) connaît une légère<br />
<strong>au</strong>gmentation entre 2008 et 2009.<br />
<strong>Le</strong> nombre des accidents de trajet<br />
avec arrêt est en <strong>au</strong>gmentation de<br />
3,2% sur 5 ans, s’élevant à 1 768.<br />
<strong>Le</strong>s accidents de circulation, qui représentaient<br />
plus de 45 % des c<strong>au</strong>ses<br />
de mortalité professionnelle en 2008,<br />
se situent à un peu plus de 40 % en<br />
2009.<br />
En ce qui concerne les maladies<br />
professionnelles reconnues en<br />
Basse-Normandie :<br />
En 2009, 1 478 MP ont été reconnues,<br />
nombre multiplié par 3 en dix ans. Cet<br />
accroissement est dû principalement<br />
<strong>au</strong>x affections péri-articulaires. <strong>Le</strong>ur<br />
nombre a été multiplié par 5 en dix<br />
ans. <strong>Le</strong> nombre des affections liées à<br />
l’amiante a diminué de moitié en<br />
4 ans. Cette baisse s’explique par la<br />
décision de 1997 du gouvernement<br />
français d’interdire l’utilisation des fibres<br />
d’amiante. La durée moyenne<br />
d’un arrêt en MP est de 142 jours en<br />
2009 contre 94,8 jours en 2005. <strong>Le</strong><br />
nombre de maladies professionnelles<br />
avec Incapacité Permanente a diminué<br />
de plus de 31,9% depuis 2005,<br />
contrairement <strong>au</strong> nombre de décès<br />
reconnus en 2009, suite à une maladie<br />
professionnelle, qui <strong>au</strong>gmente après<br />
avoir stagné pendant plusieurs années<br />
(72 victimes).<br />
Graphique 1 : évolution du nombre de MP de 1990 à 2009<br />
Plusieurs secteurs d’activité restent<br />
particulièrement exposés en<br />
terme de AT et/ou MP :<br />
- La construction<br />
Bien que l’indice de fréquence des accidents<br />
(IFA) ne cesse de baisser, il<br />
reste égal à plus du double de l’indice<br />
général en Basse-Normandie : 79,7 et<br />
un peu plus élevé que l’indice pour la<br />
France entière dans ce secteur : 76. En<br />
2006, l’IFA atteignait 95, soit 95 accidents<br />
déclarés pour 1 000 salariés.<br />
L’indice de fréquence des accidents<br />
graves qui a atteint par le passé près<br />
de 8 (8 accidents avec incapacité permanente<br />
pour 1 000 salariés) était<br />
descendu à 5 en 2006. L’amélioration<br />
pressentie en 2007 avec un indice de<br />
4,2 ne s’est pas confirmée, une lente<br />
remontée s’en étant suivie : 4,6 en<br />
2009.<br />
<strong>Le</strong>s activités de métallerie, fermetures,<br />
construction de maisons individuelles,<br />
couverture et menuiserie du bâtiment<br />
demeurent très exposées.
- <strong>Le</strong>s industries agricoles et alimentaires<br />
Plusieurs, parmi ces industries, cumulent<br />
toujours un fort risque <strong>au</strong> <strong>plan</strong><br />
des accidents avec une fréquence élevée<br />
de reconnaissance de maladies<br />
professionnelles, presque exclusivement<br />
des affections péri-articulaires.<br />
La fréquence des accidents y a fléchi<br />
ces dernières années. Citons :<br />
• la découpe de viande : IFA 78,1<br />
contre 110 en 2006<br />
• la production de viandes de volailles<br />
: IFA 73 et IFG 4,1 contre respectivement<br />
86 et 5,2 en 2006<br />
• la préparation industrielle de produits<br />
à base de viandes : IFA 89,2<br />
contre 109 en 2006.<br />
Ces trois activités, qui emploient un<br />
peu moins de 4000 salariés en Basse-<br />
Normandie, ont été à l’origine de 411<br />
maladies professionnelles, de type affection<br />
péri-articulaire, reconnues depuis<br />
1999. Ce sont ainsi 6% des affections<br />
péri-articulaires reconnues dans<br />
la région qui ont pour origine l’une<br />
de ces activités et 10,5% des salariés y<br />
occupant un emploi ont eu une reconnaissance<br />
de ce type d’affection.<br />
L’ensemble des industries agricoles et<br />
alimentaires concentre 11% des affections<br />
péri-articulaires de la région<br />
et 4,4% des salariés de ces industries<br />
se sont vus reconnaître une telle affection<br />
sur les 12 années étudiées.<br />
Hors IAA mais avec un risque similaire,<br />
le commerce de gros de viandes de<br />
boucherie et celui de produits à base<br />
de viandes ont des IFA respectivement<br />
de 183 et 62.<br />
- <strong>Le</strong>s activités utilisant le bois<br />
La fréquence des accidents du CTN intitulé<br />
« bois ameublement papier carton<br />
textile… » est similaire en Basse-<br />
Normandie à celle constatée sur la<br />
France entière : 48,8 contre 49,3 avec<br />
une amélioration.<br />
Au sein de ce CTN, les activités basées<br />
sur le <strong>travail</strong> <strong>au</strong> sens large (exploitation<br />
forestière et ensemble des fabrications<br />
utilisant le bois) sont en moyenne<br />
à un nive<strong>au</strong> très élevé de risque avec<br />
un IFA moyen en 2009 de 88 et une fréquence<br />
des accidents graves de 5,1.<br />
En revanche, les maladies professionnelles<br />
liées à l’inhalation de poussières<br />
de bois sont, le plus souvent, d’origine<br />
non déterminée précisément (24 cas<br />
sur 43), les activités à plus forte occurrence<br />
étant du secteur du bâtiment<br />
(9 cas en 12 ans) et 4 cas seulement<br />
se rapportant <strong>au</strong> <strong>travail</strong> du bois<br />
évoqué précédemment.<br />
- <strong>Le</strong> transport routier de marchandises<br />
L’activité regroupe 7 800 salariés et fait<br />
partie des plus exposées en terme de<br />
fréquence d’accidents avec un IFA de<br />
66 et de mortalité puisqu’on y compte<br />
26 tués en 12 ans dont 2 sur l’année<br />
2009.<br />
Du régime agricole<br />
(Données AROMSA de Basse Normandie)<br />
En Basse Normandie, pour le secteur<br />
agricole, 96% des entreprises ont moins<br />
de 10 salariés (7 370 entreprises en<br />
2009), 75% sont dans le secteur de la<br />
production agricole et 11% dans celui<br />
des entreprises de trav<strong>au</strong>x agricoles<br />
(ETA) et des entreprises de jardin – espaces<br />
verts (JEV).<br />
<strong>Le</strong> nombre de salariés reste assez sta-<br />
ble sur les 10 dernières années (54 916<br />
en 2000, 53 302 en 2009) avec une<br />
baisse modérée de 2,9%. Cette baisse<br />
touche davantage les entreprises de<br />
moins de 5 salariés (-12,9%) <strong>au</strong> profit<br />
des entreprises de 50 à 250 (+16,8%).<br />
<strong>Le</strong> nombre d’heures <strong>travail</strong>lées reste<br />
également stable (-0,7% sur 2000-<br />
2009).<br />
Sur la période 2000-2009 pour la<br />
région, l’indice de fréquence annuel<br />
des accidents de <strong>travail</strong> du régime<br />
agricole reste <strong>au</strong>tour de 30, mais il<br />
est constamment <strong>au</strong>-dessus de l’indice<br />
national (29,7 contre 22,1 en<br />
2009).<br />
Graphique 2 : Indice de fréquence annuel des AT par secteurs, MSA Basse-Normandie 2000-2009<br />
25
26<br />
<strong>Le</strong> secteur des trav<strong>au</strong>x forestiers et des<br />
scieries fixes se détache des <strong>au</strong>tres<br />
secteurs (94,1 en 2009). Après avoir<br />
amorcé une baisse, l’indice repart à la<br />
h<strong>au</strong>sse depuis 2007 alors que le nombre<br />
d’heures <strong>travail</strong>lées baisse pour ce<br />
secteur. <strong>Le</strong>s secteurs Entreprises de<br />
Travail Agricole( ETA)/paysagistes<br />
(JEV) et les entreprises de la coopération<br />
sont également surexposés.<br />
Sur la même période, nous avons<br />
eu 1 024 maladies professionnelles<br />
reconnues <strong>au</strong> titre du régime<br />
agricole pour la région. <strong>Le</strong>s<br />
TMS représentent 78% de ces déclarations,<br />
les affections du rachis liées <strong>au</strong><br />
port de charges lourdes 7% et <strong>au</strong>x vibrations<br />
4%, les affections allergiques<br />
d’origine professionnelle 4,7%, celles<br />
dues <strong>au</strong> bruit 2,5%. <strong>Le</strong>s TMS touchent<br />
plus particulièrement le secteur de<br />
l’agro-alimentaire (conditionnement,<br />
traitement de la viande) et les cultures<br />
spécialisées (maraîchage, arboriculture),<br />
les affections du rachis le secteur<br />
culture et élevage.<br />
Pour déterminer ses priorités d'actions,<br />
la MSA utilise également<br />
SECTEURS D’ACTIVITE<br />
Note de risque - Année 2009<br />
Table<strong>au</strong> 1 : Note de risque par secteur d'activité (année 2009)<br />
une note de risque. C’est un indicateur<br />
permettant de déterminer un<br />
classement des secteurs d'activité professionnelle<br />
dans leur contexte géographique<br />
(national, <strong>régional</strong> ou départemental),<br />
à partir de données<br />
Basse-<br />
Normandie<br />
14 Calvados 50 Manche 61 Orne<br />
note rang note rang note rang note rang<br />
Entraînement, dressage, haras 17,27 1 17,70 1 18,98 1 18,59 1<br />
Culture et élevage non spécialisés 9,50 2 11,78 2 8,04 3 11,36 2<br />
Entreprises de jardins,<br />
reboisement, paysagistes (JEV)<br />
7,44 3 11,07 3 8,22 2 4,63 7<br />
Produits laitiers 6,47 4 8,42 4 7,89 4 5,36 6<br />
Traitement de la viande 5,47 5 8 7,56 5 9<br />
Scieries fixes 4,58 6 8 11 8,10 4<br />
Cultures spécialisées 4,34 7 5,62 5 5,29 7 9<br />
Conchyliculture 3,62 8 2,73 7 5,57 6 9<br />
Entreprises de trav<strong>au</strong>x agricoles<br />
(ETA)<br />
3,17 9 3,23 6 4,20 8 2,84 8<br />
Sylviculture 3,03 10 8 11 6,53 5<br />
Approvisionnement 2,65 11 8 3,48 10 9<br />
Exploitations de bois<br />
proprement dites<br />
12 8 11 11,24 3<br />
Stockage, conditionnement,<br />
fleurs fruits légumes<br />
12 8 3,57 9 9<br />
statistiques relatives <strong>au</strong>x accidents du<br />
<strong>travail</strong> proprement dits.<br />
Cette note est un indicateur relatif<br />
propre à la zone géographique pour<br />
laquelle il a été calculé. Elle ne permet<br />
pas de comparer les secteurs se-<br />
lon les départements ou les régions<br />
ou d'apprécier l'évolution du risque<br />
sur plusieurs années.<br />
Pour la Basse Normandie, le table<strong>au</strong><br />
des notes de risque place en tête les<br />
secteurs de l’élevage et de l’entraînement<br />
des chev<strong>au</strong>x, culture et élevage<br />
non spécialisés, et les entreprises paysagistes.<br />
Valeur de ces indicateurs<br />
de sinistralité :<br />
Ces indicateurs, tant pour le régime<br />
général que pour le régime agricole,<br />
ne reflètent qu’une partie des atteintes<br />
de la <strong>santé</strong> liées <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, c’est<br />
à dire celles reconnues et prises en<br />
charge en AT ou MP.<br />
En Basse-Normandie, comme dans les<br />
<strong>au</strong>tres régions, nous n’avons pas de<br />
données précises des <strong>au</strong>tres atteintes<br />
de la <strong>santé</strong> liées <strong>au</strong> <strong>travail</strong> (absence<br />
de déclaration bien que le lien <strong>santé</strong><strong>travail</strong><br />
soit fait, affections hors table<strong>au</strong><br />
maladie professionnelle, lien <strong>santé</strong><strong>travail</strong><br />
non fait …).<br />
Une évaluation du coût de cette sousdéclaration<br />
et sous-reconnaissance
est réalisée régulièrement sur le <strong>plan</strong><br />
national (Cf rapport de la commission<br />
Diricq). Cette commission, pour 2008,<br />
a abouti à une fourchette sur le <strong>plan</strong><br />
national comprise entre 564,7 millions<br />
et 1,015 milliard d'euros, ces chiffres<br />
servant de base <strong>au</strong> montant de 410<br />
millions d'euros versés par la branche<br />
AT/MP à la branche maladie.<br />
Quelques données<br />
chiffrées des services<br />
de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> :<br />
L’évolution des avis des<br />
médecins du <strong>travail</strong><br />
interentreprises du régime<br />
général :<br />
L’évolution des avis se fait vers une<br />
<strong>au</strong>gmentation des avis <strong>au</strong>tres que «<br />
apte », c'est-à-dire des situations de<br />
salariés en inadéquation <strong>santé</strong>-<strong>travail</strong><br />
partielle ou totale. Parallèlement, on<br />
note une <strong>au</strong>gmentation des visites<br />
dites « occasionnelles » (à la demande<br />
du salarié ou de l’employeur) traduisant<br />
des difficultés des salariés en lien<br />
avec leur <strong>travail</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s visites médicales sont fréquemment<br />
déclarées par les médecins du<br />
<strong>travail</strong> plus longues et plus complexes<br />
qu’<strong>au</strong>paravant avec, en particulier, le<br />
développement des situations de<br />
souffrance <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
Dans le régime agricole, pour la<br />
Manche et le Calvados, sur la période<br />
2004-2008, 253 inaptitudes définitives<br />
ont été prononcées par les<br />
médecins du <strong>travail</strong> :<br />
- 73,2% sont représentées par 5 c<strong>au</strong>ses<br />
dans l’ordre d’importance : déficience<br />
<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du rachis, tr<strong>au</strong>matisme,<br />
anxio-dépression, affections péri-articulaires,<br />
affections articulaires chroniques<br />
;<br />
- 51,0% des salariés déclarés inaptes<br />
définitifs <strong>au</strong> poste de <strong>travail</strong> ont plus<br />
de 45 ans ;<br />
- 66,4% se répartissent essentiellement<br />
sur 6 secteurs d’activité, par or-<br />
2001 2006 2008 2009<br />
Apte 94,57% 94,1% 93,6% 93 %<br />
Apte avec restriction 3,51% 3,47% 3,14% 3,20 %<br />
Apte avec aménagement 0,68% 0,98% 1,44% 1,79 %<br />
Inapte temporaire 0,60% 0,68% 0,75% 0,86 %<br />
Inapte <strong>au</strong> poste mutation proposée 0,37% 0,54% 0,74% 0,82 %<br />
Inapte sans proposition dans l’entreprise 0,28% 0,28% 0,32% 0,30 %<br />
dre d’importance : culture et élevage<br />
non spécialisés, coopération, élevage<br />
équin, cultures spécialisées (maraîchage),<br />
conchyliculture.<br />
<strong>Le</strong> document unique :<br />
Quel regard porté par les<br />
entreprises Bas-Normandes<br />
sur le Document Unique<br />
d’Évaluation des Risques<br />
(DUER)<br />
En France, le DUER a été créé par le décret<br />
n° 2001-1016 du 5 novembre<br />
2001, adoptant la directive européenne<br />
sur la prévention des risques<br />
professionnels. Il est la transposition,<br />
par écrit, de l'évaluation des risques,<br />
imposée à tout employeur par le Code<br />
du Travail (article R. 4121-1 et sui-<br />
vants). <strong>Le</strong> DUER est obligatoire pour<br />
toutes les entreprises et associations<br />
de plus d’un salarié.<br />
<strong>Le</strong> décret défini 3 exigences pour le<br />
document unique :<br />
- <strong>Le</strong> document unique doit lister et<br />
hiérarchiser les risques pouvant nuire<br />
à la sécurité de tout salarié. En ce sens,<br />
c'est un inventaire exh<strong>au</strong>stif et structuré<br />
des risques.<br />
- Il doit préconiser des actions visant<br />
à réduire les risques, voire les supprimer.<br />
En ce sens, c'est un <strong>plan</strong> d'action.<br />
- Il doit faire l'objet de réévaluations<br />
régulières.<br />
<strong>Le</strong> document unique est un élément<br />
essentiel de la prévention des risques<br />
dans l'entreprise. Il doit permettre de<br />
définir un programme d’actions de<br />
prévention découlant directement<br />
des analyses et évaluations qui <strong>au</strong>ront<br />
été effectuées.<br />
27
28<br />
<strong>Le</strong>s résultats d’une enquête <strong>régional</strong>e ARACT Basse-Normandie (Société SYMBIAL) réalisée <strong>au</strong>près de 300 entreprises bas-normandes.<br />
Des entreprises bas-normandes ont été interrogées par téléphone entre le 26 avril 2010 et le 6 mai 2010. <strong>Le</strong> panel d’entreprises est constitué de l’industrie (26%), les<br />
artisans (19%), le commerce (23%), les services (24%) et 10% d’entreprises du secteur public des 3 départements.<br />
<strong>Le</strong>s princip<strong>au</strong>x enseignements sont les suivants :<br />
1) A quoi cela sert-il d’améliorer les conditions de <strong>travail</strong> ?<br />
• Dans les principes, les entrepreneurs accordent une utilité réelle à l’amélioration<br />
des conditions de <strong>travail</strong>. La corrélation des conditions de <strong>travail</strong> avec<br />
la motivation du personnel et sa productivité est largement reconnue.<br />
2) Qui vous conseille en matière de sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong> ?<br />
organisme de contrôle<br />
siège<br />
médecine du <strong>travail</strong><br />
• <strong>Le</strong> sujet de la sécurité <strong>au</strong> <strong>travail</strong> se prête très peu <strong>au</strong>x conseils extérieurs. Et<br />
si c’est le cas, c’est le comptable qui a le rôle majeur. Mais on peut noter l’action<br />
de la médecine du <strong>travail</strong> qui est citée par 12% des entreprises comme un<br />
conseil dans ce domaine.<br />
3) L’existence d’un DU dans l’entreprise?<br />
1 à 5<br />
6 à 10<br />
• L’existence du Document<br />
Unique peut être estimée à 67%<br />
si l’on prend en compte les entreprises<br />
déclarant ne pas avoir ou<br />
qui, après relance ne savent pas<br />
le décrire. Elle est plus fréquente<br />
dans le monde industriel et les<br />
plus grandes entreprises.<br />
<strong>Le</strong>s entreprises qui déclarent ne<br />
pas avoir fait leur DU invoquent<br />
une ignorance dans 54% des cas.<br />
• <strong>Le</strong> chef d’entreprise est partie prenante à la conception du DU dans deux cas sur trois, aidé<br />
par les salariés dans un cas sur quatre et surtout par les intervenants extérieurs ou spécialisés<br />
dans plus de 50% des cas. <strong>Le</strong> DU est mis à jour annuellement dans 1 cas sur 2, 1 cas sur<br />
4 plus souvent qu’annuellement.<br />
4) L’utilité du DUER ?<br />
• Pour 67% des entreprises ayant fait un DU, celui-ci n’est pas utilisé pour faire des actions<br />
préventives, il est considéré comme « à priori il n’est pas utile pour cela ».<br />
• L’utilité du document unique est reconnue pour gérer les risques (37%), être en règle (36%),<br />
informer le personnel (10%) et n’est pas utile dans 18% des réponses.
4 • L’élaboration du PRST<br />
Prenant en compte les enseignements<br />
tirés du bilan du PRST 1, la <strong>Direccte</strong><br />
Basse-Normandie a souhaité que la<br />
démarche d’élaboration de ce 2ème<br />
<strong>plan</strong> soit la plus largement participative<br />
possible.<br />
A cet effet, il a été proposé <strong>au</strong>x partenaires<br />
soci<strong>au</strong>x, très en amont du projet,<br />
de participer à un comité de pilotage<br />
qui sera rapidement élargi en<br />
2010 à l’ensemble des acteurs « institutionnels<br />
» de la prévention (CARSAT,<br />
OPPBTP, ARACT).<br />
Par ailleurs, le choix a été fait de chercher<br />
à mobiliser dès cette première<br />
phase les services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
Un cadre et un certain nombre de<br />
priorités d’actions définis nationalement<br />
ont contribué à structurer le<br />
projet.<br />
Rapidement, un consensus s’est dégagé<br />
sur l’importance et la nécessité<br />
de faire de ce <strong>plan</strong> un outil pour favoriser<br />
les synergies entre les acteurs et<br />
la cohérence des actions.<br />
De même, il est apparu nécessaire de<br />
mieux faire apparaître les spécificités<br />
de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans le champ de<br />
la <strong>santé</strong> publique.<br />
La participation de membres du<br />
CRPRP à certaines commissions <strong>santé</strong><br />
publique peut, à cet égard, constituer<br />
un atout.<br />
Enfin, pour mieux faire face <strong>au</strong>x enjeux<br />
identifiés à partir des éléments de bilan<br />
et de diagnostic, le comité de pilotage<br />
a proposé la mise en place de<br />
3 groupes de <strong>travail</strong> spécifiques :<br />
• Prévention de la désinsertion et<br />
maintien en emploi (animateur ARACT)<br />
• Santé <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les TPE-PME<br />
(animateur CARSAT)<br />
• « Mieux <strong>travail</strong>ler ensemble » (animateur<br />
partenaires soci<strong>au</strong>x).<br />
L’action de ces groupes devra contribuer<br />
à renforcer les partenariats et les<br />
coopérations, les rendre plus opérationnels<br />
<strong>au</strong> travers de l’élaboration de<br />
démarches méthodologiques partagées<br />
et de productions d’actions<br />
concrètes mesurables et susceptibles<br />
d’être diffusées, mutualisées et reproduites.<br />
29
<strong>Le</strong> Plan Régional<br />
Santé <strong>au</strong> Travail 2011- 2014 :<br />
<strong>Le</strong>s priorités<br />
31
32<br />
La volonté des membres du comité de pilotage mis en place en vue d’élaborer le PRST2 Basse-Normandie (DIRECCTE-Partenairessoci<strong>au</strong>x,<br />
élargi <strong>au</strong>x préventeurs), est de cibler et de valoriser dans l’ensemble des actions projetées, trois priorités <strong>régional</strong>es spécifiques<br />
qui seront approfondies et développées <strong>au</strong> sein de groupes de <strong>travail</strong> thématiques (axes région<strong>au</strong>x de 1 à 3) :<br />
• Groupe <strong>régional</strong> sur la prévention de la désinsertion professionnelle et le maintien en emploi (Action II-1-)<br />
• Groupe <strong>régional</strong> sur « Santé <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les PME » (Action III-1-)<br />
• Groupe <strong>régional</strong> sur « Mieux <strong>travail</strong>ler ensemble » (Action IV-1-).<br />
Ces groupes <strong>au</strong>ront la volonté de renforcer les partenariats et de les rendre plus opérationnels, <strong>au</strong> travers de l’élaboration de démarches<br />
méthodologiques partagées et d’actions concrètes, mesurables, mutualisables, diffusables et reproductibles.<br />
1 • Améliorer la connaissance en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
I-1- Développer la recherche sur des risques spécifiques (action 3 du PNST 2) :<br />
Des trav<strong>au</strong>x de recherche en <strong>santé</strong> <strong>travail</strong>, déjà repérés dans le PRST1, se poursuivent <strong>au</strong> travers de ce nouve<strong>au</strong> <strong>plan</strong>. Ces trav<strong>au</strong>x concernent les expositions à<br />
l’amiante et les phytosanitaires, la région étant particulièrement touchée par ces deux thématiques ainsi qu'une enquête sur les liens entre les gestes suicidaires<br />
et le <strong>travail</strong>. Ces trav<strong>au</strong>x ont pour objectifs d’améliorer les connaissances sur l’impact de ces risques sur la <strong>santé</strong>.<br />
Pilote : DIRECCTE<br />
Partenaires : CARSAT, GRECAN, IURFST-BN, MSA, SST,<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Étude « cohorte pour le dépistage des affections liées à l’amiante (ARDCO) » : suivi de la cohorte normande.<br />
• Enquête AGRICAN : suivi d’une cohorte afin d’évaluer le rôle des expositions <strong>au</strong>x produits phytosanitaires dans la survenue des cancers professionnels.<br />
• Poursuivre et terminer l’enquête « Gestes suicidaires, rôle du <strong>travail</strong> » dont l’objectif est de mieux connaître les facteurs <strong>travail</strong> protecteurs et/ou décompensateurs des<br />
gestes suicidaires.<br />
Indicateur :<br />
- Bilan des apports de connaissances liés à ces recherches.
I-2- Améliorer la connaissance sur les expositions professionnelles et favoriser la traçabilité<br />
des expositions <strong>au</strong>x risques professionnels (action 5 du PNST 2) :<br />
<strong>Le</strong> développement d’outils permettant d’améliorer la connaissance des expositions dans l’intérim avait été engagé dans le précédent PRST1. <strong>Le</strong>s actions dans ce<br />
cadre vont être poursuivies et développées. Des actions innovantes concernant la traçabilité des expositions professionnelles vont être élaborées, la région étant<br />
l’une des régions pilote de l’expérimentation nationale sur cette problématique.<br />
Pilote : CARSAT<br />
Partenaires : ARACT, DIRECCTE, IURFST-BN, MSA, OPPBTP, Partenaires Soci<strong>au</strong>x, SST<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Développer pour le secteur intérimaire la connaissance des expositions, leur traçabilité et l’adaptation du suivi médical<br />
• Inciter des entreprises utilisatrices d’intérimaires à compléter la fiche préparation de la mission intérimaire décrivant les risques <strong>au</strong>x postes et leur prévention<br />
• Développer des bilans des expositions professionnelles des <strong>travail</strong>leurs vieillissants « bilan 50 ans » (action 19 du PNST 2) dans l’agriculture et l’expertise des emplois<br />
des artisans retraités ayant pu être exposés à l’amiante (Protocole ESPRi) afin de permettre le suivi post-professionnel des salariés exposés.<br />
• Promouvoir des dispositifs de traçabilité individuelle et collective des expositions professionnelles CMR 1 et 2 vers des secteurs ciblés.<br />
Indicateurs :<br />
- Réalisation d’un guide pratique intérim pour les entreprises utilisatrices<br />
- Nombre de fiches de préparation à la mission intérim obtenu par les services de <strong>santé</strong><br />
participant à l’expérimentation par rapport <strong>au</strong> nombre total<br />
- Nombre de « bilan 50 ans » annuels<br />
- Bilan du protocole ESPRi<br />
- Nombre d’expérimentation de traçabilité des expositions professionnelles.<br />
33
34<br />
II. Poursuivre une politique active de prévention<br />
des risques professionnels<br />
II-1- Développer <strong>au</strong> sein d’un groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong> et multi partenarial une réflexion partagée<br />
sur les moyens de prévenir la désinsertion professionnelle et de contribuer <strong>au</strong> maintien en emploi :<br />
Axe <strong>régional</strong> 1 (action 3 du PNST 2)<br />
La question du maintien en emploi et de la prévention de l’exclusion professionnelle reste prégnante pour plusieurs raisons : gestion des salariés âgés de plus en<br />
plus nombreux, allongement des carrières professionnelles, décret seniors, gestion des conséquences de l’<strong>au</strong>gmentation des inaptitudes ou des restrictions médicales,<br />
persistance -voire apparition- de situations de <strong>travail</strong> pénibles, mise en place de coopération de salariés de diverses générations entre eux et enfin nécessité<br />
du maintien d’un nive<strong>au</strong> d’implication de tous dans la durée. Au-delà de la prévention « classique » des risques professionnels, l’objectif vise à promouvoir<br />
et à renforcer les initiatives et les démarches en vue de la préservation de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> tout <strong>au</strong> long de la vie professionnelle.<br />
Animateur : ARACT<br />
Partenaires : AGEFIPH, ARACT, CARSAT, DIRECCTE, MSA, OPPBTP, ORST et Partenaires Soci<strong>au</strong>x, SST<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Développer des actions expérimentales en entreprises de gestion anticipée de la désinsertion visant notamment les seniors<br />
• Développer le protocole lombalgie 14<br />
• Réaliser des « ordonnances de prévention » à destination des salariés atteints de TMS permettant <strong>au</strong>x salariés d’être en capacité de mieux appréhender les situations<br />
de <strong>travail</strong> et à l’employeur de réduire les risques<br />
• Décliner, par la Charte Régionale Maintien dans l’Emploi, 2 groupes de <strong>travail</strong> :<br />
- « optimiser la coordination entre les acteurs opérationnels »<br />
- « informer et sensibiliser sur le maintien dans l’emploi ».<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre de réunions réalisées<br />
- Nombre de participants <strong>au</strong> groupe<br />
- Types d’actions et/ou documents réalisés.
II-2 - Développer des actions de prévention sur des risques spécifiques :<br />
Une focale particulière sera portée sur un certain nombre de risques professionnels, dans le cadre de ce Plan Régional Santé <strong>au</strong> Travail, compte tenu<br />
en particulier de leur singularité en matière de leur fréquence et/ou de leur gravité.<br />
<strong>Le</strong>s chiffres Bas-normands rapportés dans ce document à partir de l'enquête SUMER 2003 sont des chiffres qui ont été extrapolés des chiffres nation<strong>au</strong>x<br />
et ne représentent qu'une approche <strong>régional</strong>e quantitative, les données exactes n'étant pas disponibles.<br />
Parmi ces risques professionnels, nous avons retenu les risques chimiques, en particulier les CMR <strong>au</strong>xquels sont exposés 15% des salariés bas-normands,<br />
le risque de troubles musculo-squelettiques (TMS) <strong>au</strong>xquels sont exposés 76% des salariés, les risques psychosoci<strong>au</strong>x (RPS) qui ont des liens étroits avec<br />
les TMS, et le risque routier professionnel qui, <strong>au</strong>-delà des entreprises de transport, va concerner de nombreux secteurs d’activité professionnelles.<br />
Pilote : DIRECCTE<br />
Partenaires : CARSAT, DREAL, GIMPMT, Inspection du <strong>travail</strong>, MSA, Observatoire Régional Social des Transports, OPPBTP, Partenaires Soci<strong>au</strong>x, SST<br />
>> Risque chimique (action 11 du PNST 2) :<br />
L’exposition <strong>au</strong>x nuisances chimiques touche environ 43% des salariés Bas-normands versus 37,5% en France, et affecte tous les secteurs d’activité. <strong>Le</strong> secteur du bâtiment<br />
rassemble le nombre le plus important de salariés exposés (presque 33 000). Environ 15% des salariés sont exposés à des produits Cancérogènes Mutagène ou<br />
toxiques pour la Reproduction contre 13,5% sur le <strong>plan</strong> national (SUMER 2003), sachant qu’entre 4 et 8,5% des cancers sont d’origine professionnelle.<br />
Dans notre région, la problématique amiante reste très prégnante et demeure la c<strong>au</strong>se de mortalité la plus importante s’agissant des maladies professionnelles. L’amiante<br />
en place continue d’exposer gravement les salariés, en particulier dans les activités d’entretien, de réhabilitation et de démolitions d’ouvrage.<br />
Parmi les risques émergents, ceux liés <strong>au</strong>x nanoparticules nécessitent de réaliser un état des lieux de leur utilisation en milieu de <strong>travail</strong> et de sensibiliser les entreprises<br />
sur les risques pour les <strong>travail</strong>leurs exposés.<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Inciter et accompagner les entreprises dans la démarche d’évaluation du risque chimique et l’élaboration de <strong>plan</strong>s pluriannuels de réduction des CMR 1 et 2 (cibles : garages-carossiers-peintres,<br />
entreprises à produits d’usinages, expositions <strong>au</strong> formaldéhyde dans la plasturgie, soudeurs).<br />
• Apporter un appui technique <strong>au</strong>x entreprises pour l’évaluation de certains risques (poussières de bois) et <strong>au</strong>x préventeurs.<br />
• Développer les contrôles lors des repérages avant trav<strong>au</strong>x de réhabilitation ou démolition ou interventions de maintenance (amiante, plomb), sur les opérations de soudage,<br />
sur les risques d’expositions <strong>au</strong>x poussières de bois et produits phytosanitaires.<br />
• Développer le repérage des entreprises et des salariés à risque nanoparticules (dans le cadre d’une action nationale de recherche sur ce risque émergent) et sensibiliser ces<br />
employeurs sur la prévention du risque.<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre d’incitations (informations, sensibilisations) et nombre d’acteurs d’entreprises bénéficiaires<br />
- Nombre et types d’outils réalisés pour développer la prévention des risques<br />
- Nombre d’évaluations des risques réalisées dont les prélèvements d’atmosphères<br />
- Nombre d’incitations à la substitution réalisées/nombre de substitution<br />
- Nombre de salariés et entreprises à risque nanoparticules repérés<br />
- Nombre de contrôles par thématiques.<br />
35
36<br />
>> Troubles Musculo Squelettiques (TMS) (action 12 du PNST 2) :<br />
<strong>Le</strong>s TMS sont des maladies multifactorielles à composante professionnelle. <strong>Le</strong>s sollicitations qui sont à l'origine<br />
des TMS sont biomécaniques, organisationnelles et psychosociales (INRS 2010).<br />
<strong>Le</strong>s expositions <strong>au</strong>x contraintes posturales et articulaires sont particulièrement importantes dans notre région,<br />
environ 76% des salariés contre 71,8% sur le <strong>plan</strong> national. De même, le pourcentage de salariés exposés <strong>au</strong>x<br />
gestes répétitifs est de l'ordre de 19% en Basse-Normandie contre 16,9% en France (SUMER).<br />
<strong>Le</strong>s TMS représentent 72% des MP reconnues en Basse-Normandie (1073 en 2009). L’importance du secteur de<br />
l’agroalimentaire, 1er secteur d’activité industrielle et employeur d’1 salarié sur 5 dans la région, explique en<br />
partie ces chiffres.<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Inciter et accompagner les entreprises dans la démarche d’évaluation des risques professionnels TMS et dans la<br />
mise en place de <strong>plan</strong>s d’actions<br />
• Favoriser les actions de prévention par des aides financières<br />
• Travailler par secteur professionnel : BTP (Promotion de la campagne nationale sur les TMS, études parpaings)<br />
• Développer des outils d’aide pour les entreprises<br />
• Informer les acteurs des entreprises<br />
• Appuyer la mise en œuvre dans la région de la Charte Nationale Agro-alimentaire sur le volet 2 par la prévention des TMS.<br />
• Sensibiliser les apprentis du secteur BTP dans les CFA.<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre d’aides financières octroyées pour la prévention des TMS<br />
- Nombre d’entreprises ayant répondu <strong>au</strong> questionnaire de la campagne nationale BTP<br />
- Nombre d’actions collectives menées<br />
- Nombre d’entreprises ayant engagées un <strong>plan</strong> d’action TMS et bilan qualitatif<br />
- Nombre d’apprentis sensibilisés <strong>au</strong>x risques TMS<br />
- Bilans des actions de communication sur la charte IAA réalisées et nombre et nature des actions accompagnées.
Risques PsychoSoci<strong>au</strong>x (RPS) (action 13 du PNST 2) :<br />
<strong>Le</strong>s risques psychosoci<strong>au</strong>x sont souvent résumés par simplicité sous le terme<br />
de « stress », qui n’est en fait qu’une manifestation de ce risque en entreprise.<br />
Ils recouvrent en réalité des risques professionnels d’origine et de nature variées,<br />
qui mettent en jeu l’intégrité physique et la <strong>santé</strong> mentale des salariés et<br />
ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises. On<br />
les appelle "psychosoci<strong>au</strong>x" car ils sont à l’interface de l’individu (le"psycho")<br />
et de sa situation de <strong>travail</strong> (Définition Travailler-mieux.gouv.fr).<br />
22% des européens déclarent souffrir de troubles de <strong>santé</strong> liés <strong>au</strong> stress <strong>au</strong> <strong>travail</strong>.<br />
17% des salariés déclarent être l’objet de comportements hostiles dans le<br />
cadre du <strong>travail</strong> (SUMER 2003). <strong>Le</strong>s remontées des acteurs de terrain (médecins<br />
du <strong>travail</strong>, agents de contrôle de l’inspection du <strong>travail</strong>) sont en faveur d’une<br />
forte prégnance de cette thématique tant sur le <strong>plan</strong> individuel que sur le<br />
<strong>plan</strong> collectif.<br />
Dans l'accord interprofessionnel sur le stress du 2 juillet 2008, étendu le 23 avril<br />
2009, le stress <strong>au</strong> <strong>travail</strong> est considéré sur le <strong>plan</strong> international, européen et national<br />
comme une préoccupation à la fois, des employeurs et des <strong>travail</strong>leurs.<br />
<strong>Le</strong> stress est défini ainsi « un état de stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre<br />
la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement<br />
et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire<br />
Thématiques d’actions :<br />
• Accompagner les Partenaires soci<strong>au</strong>x dans la mise en place des accords (stress, harcèlement moral)<br />
• Sensibiliser les entreprises sur la prévention des RPS<br />
• Développer des outils de détection et d’identification des RPS tant sur le <strong>plan</strong> individuel que collectif<br />
• Aider les entreprises dans leur appel à des consultants externes<br />
• Développer l’appui des agents de contrôle sur l’entretien et l’analyse du DU sur ce thème (action 10 du PNST2).<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre d’actions de sensibilisation des acteurs de l’entreprise sur ce thème<br />
- Nombre de personnes formées à l’initiation à la démarche de prévention des RPS<br />
- Nombre d’entreprises ayant été accompagnées pour un diagnostic des RPS<br />
- Nombre et types d’outils d’appui <strong>au</strong>x entreprises et <strong>au</strong>x préventeurs.<br />
face ». Dans cet accord, les partenaires soci<strong>au</strong>x souhaitent concourir à la préservation<br />
de la <strong>santé</strong> des <strong>travail</strong>leurs par :<br />
• la mise en place d’une prévention efficace contre les problèmes générés par<br />
les facteurs de stress liés <strong>au</strong> <strong>travail</strong>,<br />
• l’information et la formation de l’ensemble des acteurs de l’entreprise,<br />
• la lutte contre les problèmes de stress <strong>au</strong> <strong>travail</strong> et la promotion de bonnes<br />
pratiques notamment de dialogue dans l’entreprise et dans les modes organisationnels<br />
pour y faire face,<br />
• la prise en compte de l’équilibre entre vie professionnelle, vie familiale et personnelle.<br />
Cet accord a été complété par l'accord national interprofessionnel sur le harcèlement<br />
et la violence <strong>au</strong> <strong>travail</strong> signé le 26 mars 2010 entre syndicats et patronat<br />
et étendu par un arrêté du 23 juillet 2010. Il a pour objectif de mieux prévenir<br />
et traiter le harcèlement et la violence <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, "les réduire et si possible<br />
les éliminer", en améliorant "la sensibilisation, la compréhension et la prise de<br />
conscience des employeurs, des salariés et de leurs représentants". <strong>Le</strong> texte apporte<br />
un "cadre concret pour l'identification, la prévention et la gestion des problèmes<br />
de harcèlement et de violence <strong>au</strong> <strong>travail</strong>. Il couvre la multiplicité des<br />
formes que peuvent prendre le harcèlement et la violence <strong>au</strong> <strong>travail</strong> : morale,<br />
physique ou sexuelle ».<br />
37
38<br />
>> Risque routier professionnel (action 14 du PNST 2) :<br />
<strong>Le</strong> nombre de décès sur la route en 2009 pour la région est de 17 en accident de trajet et 5 en accident de<br />
<strong>travail</strong> connaissant ainsi une légère <strong>au</strong>gmentation entre 2008 et 2009. <strong>Le</strong> nombre des accidents de trajet avec<br />
arrêt est, lui <strong>au</strong>ssi, en <strong>au</strong>gmentation de 3,2% sur 5 ans, s’élevant à 1768.<br />
L’accident routier est la première c<strong>au</strong>se d’accidents mortels dans le BTP ainsi que pour les salariés du secteur<br />
des Transports Routiers de Marchandises (TRM).<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Accompagner la mise en place de dispositifs collectifs de prévention des accidents de trajets<br />
• Aider à la prise en compte du risque dans le DUER (dont volet circulation de chantier)<br />
• Développer l’information sur ce thème (CHSCT, centres de formation transport)<br />
• Mettre en place de l’Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC) dans des entreprises dans lesquelles <strong>travail</strong>lent des apprentis (partenariat branches-préventeurs-<br />
CFA) et développer le thème du risque routier dans ces entreprises<br />
• Décliner la charte nationale dans le secteur du TRM<br />
• Mettre en place des opérations de contrôle relatives à la prise en compte effective du risque routier professionnel dans le DU et sa prévention dans un <strong>plan</strong> d’action.<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre d’actions collectives de prévention (risque trajet et risque routier).<br />
- Nombre d’entreprises bénéficiaires des actions collectives et/ou de l’aide à l’évaluation du risque<br />
- Nombre de salariés concernés<br />
- Nombre et nature des orientations dans le cadre de la déclinaison de la charte nationale TRM<br />
- Nombre de CFA ayant signé une convention, nombre d’entreprises ayant adhéré <strong>au</strong> dispositif, nombre d’apprentis engagés dans la démarche Apprentissage Anticipé<br />
de la Conduite<br />
- Nombre d’opérations de contrôle effectuées.
II-3- Développer des actions de prévention sur des secteurs et publics prioritaires :<br />
Dans notre région, 2 secteurs sont traités spécifiquement car ils recouvrent à la fois un nombre de salariés importants, des risques particuliers et une organisation<br />
de la prévention des risques professionnels qui leur est propre.<br />
>> <strong>Le</strong> BTP (action 16 du PNST 2) :<br />
La région est dotée de 4.850 établissements relevant du secteur du BTP, qui emploient 30 500 salariés. <strong>Le</strong> secteur<br />
de la construction représente plus que 9% de l’emploi salarié <strong>régional</strong> en 2009, contre 7% sur le <strong>plan</strong> national.<br />
Dans ce secteur, les salariés sont soumis à des poly-expositions professionnelles avec environ 87% des salariés<br />
exposés à des contraintes posturales et articulaires, 71% <strong>au</strong>x manutentions manuelles de charges, 70%<br />
à des substances chimiques et 67% <strong>au</strong> bruit (SUMER 2003).<br />
9,7% des AT sont issus du secteur du BTP dans la région contre 8,7% en France. Sur les 11 AT mortels bas-normands<br />
déplorés en 2008, 4 étaient du BTP. En ce qui concerne les maladies professionnelles, en Basse-Normandie,<br />
le BTP comptait en 2008 12% des MP déclarées, contre 10,7% en France et 5,9% des décès contre 2,4<br />
<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national (source CRAM).<br />
Pilote : OPPBTP<br />
Partenaires : CARSAT, inspection du <strong>travail</strong>, SST, ASN<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Renforcer l’appui <strong>au</strong>x entreprises sur l’Evaluation des Risques Professionnels et notamment sur les TMS, et sur l’accueil des jeunes (livrets d’accueil)<br />
• Diffuser l’information générale sur la prévention des risques professionnels et des informations spécifiques par thèmes, par secteurs (façadiers)<br />
• Former spécifiquement les agents de contrôle (action 10 du PNST 2)<br />
• Renforcer les opérations de contrôle (chute de h<strong>au</strong>teur, coordination, conception et réalisation).<br />
• Décliner <strong>régional</strong>ement et localement les chartes nationales de partenariat entre préventeurs et, de façon générale, les actions partenariales avec retour d’expériences.<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre d’entreprises et d’acteurs de l’entreprise sensibilisés par thème<br />
- Nombre d’entreprises et d’acteurs de l’entreprise (CHSCT entre <strong>au</strong>tres) ayant bénéficié d’une démarche d’accompagnement dans l’évaluation des risques<br />
- Nombre de livrets d’accueil distribués<br />
- Nombre de contrôles réalisés.<br />
- Nombre d’actions partenariales développées et leur capitalisation.<br />
39
40<br />
>> <strong>Le</strong> secteur agricole et forestier (action 17 du PNST 2) :<br />
<strong>Le</strong> secteur agricole, particulièrement développé dans notre région, emploie 53 302 salariés (chiffres<br />
2009). Il présente un indice de fréquence des AT régulièrement <strong>au</strong>tour de 30, constamment <strong>au</strong>-dessus de<br />
l’indice national (avec <strong>au</strong> <strong>premier</strong> rang les secteurs forestiers et des scieries). 1 024 maladies professionnelles<br />
sont reconnues <strong>au</strong> titre du régime agricole dont 78% de TMS qui prédominent dans les secteurs de<br />
l’agro-alimentaire et des cultures spécialisées. D’<strong>au</strong>tre part, 46% des salariés du régime agricole sont exposés<br />
<strong>au</strong>x risques chimiques dont 12% <strong>au</strong>x produits phytosanitaires.<br />
Pilote : MSA<br />
Partenaires : DIRECCTE, inspection du <strong>travail</strong>, MSA,<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Développer la prévention des phytosanitaires en maraîchage et arboriculture<br />
• Développer l’aide <strong>au</strong> contrôle dans le domaine de l’élevage et de l’entraînement des chev<strong>au</strong>x (action 10 et 24 du PNST 2)<br />
• Mettre en place des formations spécifiques en lien avec les gros anim<strong>au</strong>x<br />
• Renforcer les contrôles ciblés sur des risques (phyto, chute de h<strong>au</strong>teur) et/ou sur des secteurs (équin).<br />
• Appuyer la mise en œuvre de la Charte Régionale visant à la formation des maîtres d’apprentissage.<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre d’entreprises ayant bénéficié d’actions d’aide à la prévention<br />
- Nombre de formations réalisées<br />
- Nombre de contrôles dans les secteurs ciblés.
III. Encourager les démarches de prévention des risques<br />
dans les entreprises, notamment les PME et TPE<br />
Une des particularités de notre région est l’existence des pôles d’emploi diffus et répartis sur un territoire assez étendu avec une prédominance des TPE en nombre<br />
et des PME en taille moyenne : 81% des entreprises ont moins de 10 salariés et 65% des salariés sont employés par des entreprises de moins de 100 salariés.<br />
Parmi ces entreprises, celles comprises entre 25 et 60 salariés ont un t<strong>au</strong>x de sinistralité <strong>au</strong> moins de 20% supérieur à la sinistralité globale (source Dares).<br />
L’appui et la mise en œuvre effective d’une véritable démarche de prévention des risques professionnels de ces TPE-PME pose des problèmes spécifiques justifiant<br />
des outils et actions adaptées.<br />
III-1 - Développer une réflexion <strong>régional</strong>e multi-partenariale sur les moyens d’améliorer<br />
la prise en compte de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les PME-TPE :<br />
groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong> « Santé <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans les TPE-PME »<br />
Axe <strong>régional</strong> 2<br />
Animateur : CARSAT<br />
Partenaires : ARACT, DIRECCTE, MSA, OPPBTP, Partenaires Soci<strong>au</strong>x, SST<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre de réunions réalisées<br />
- Nombre de participants <strong>au</strong> groupe<br />
- Bilan des actions et/ou documents réalisés.<br />
41
42<br />
III-2 - Développer la sensibilisation des acteurs dans l’entreprise :<br />
L’appropriation d’une véritable culture de prévention <strong>au</strong> sein des entreprises doit être accompagnée par des actions de sensibilisations, d’informations et de formations<br />
à destination de tous les acteurs de l’entreprise et en particulier des membres des CHSCT (actions 26, 27 et 29 du PNST 2).<br />
Pilote : DIRECCTE<br />
Partenaires : ARACT, CARSAT, MSA, OPPBTP, Partenaire Soci<strong>au</strong>x, SST<br />
Objectif :<br />
Développer les capacités des acteurs des entreprises à l’action sur la prévention des risques professionnels <strong>au</strong> travers d’actions de formations, de sensibilisations et de<br />
diffusions d’outils dans des secteurs ciblés.<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Développer des formations par secteurs : intérim, BTP, transport ;<br />
• Développer des formations pour les thématiques prioritaires ;<br />
• Développer des outils de formation à socle commun entre les différents préventeurs ;<br />
• Développer des échanges préventeurs-membres des CHSCT, soit <strong>au</strong> cours de forums région<strong>au</strong>x,<br />
soit par des ateliers département<strong>au</strong>x sur des thématiques d'actualité afin de faire des acteurs de CHSCT des acteurs de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> ;<br />
• Développer des formations spécifiques membres des CHSCT et DP.<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre de sensibilisations collectives réalisées par thématiques<br />
- Nombre d’entreprises, de membres de CHSCT, de DP et de salariés concernés<br />
- Nombre d’outils développés, communs <strong>au</strong>x différents préventeurs.
III-3 - Poursuivre la démarche d’évaluation des risques professionnels (action 28 du PNST 2) :<br />
La démarche d’évaluation des risques professionnels reste encore absente dans un certain nombre d’entreprises. Lorsqu’elle a été réalisée, l’enquête de l’ARACT<br />
Basse-Normandie indique que pour 67% des entreprises, cette évaluation des risques n’est pas utilisée pour faire des actions préventives.<br />
Un <strong>travail</strong> très important est donc à réaliser <strong>au</strong>près des acteurs de l’entreprise afin que ce DUER soit effectivement réalisé et opérationnel et face l’objet d’une<br />
véritable appropriation par les chefs d’entreprise pour constituer un outil indispensable à la prévention des risques.<br />
Pilote : DIRECCTE<br />
Partenaires : ARACT, CARSAT, Chambres de Métiers, CGPME, MSA, OPPBTP, organisations professionnelles et socioprofessionnelles, SST<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Accompagner les entreprises par branches (aide à la personne), par secteurs professionnels (garages, dentistes, entreprises de négoce de matéri<strong>au</strong>x) dans l’évaluation<br />
des risques professionnels et la formalisation du DUER et du <strong>plan</strong> d’action.<br />
• Faire partager à des entreprises volontaires une méthodologie d’analyse des relations entre l’organisation du <strong>travail</strong> et les risques professionnels dans le but de compléter<br />
leur DUER<br />
• Apporter des appuis <strong>au</strong>x TPE-PME sur la prévention des RPS par l’approche favorisant le développement du Dialogue Social.<br />
• Développer des informations ciblées thématiques et des formations-actions <strong>au</strong>près des entreprises sur l’ERP.<br />
• Développer une approche pluridisciplinaire de la conception des situations de <strong>travail</strong> prenant d’avantage en compte les conditions d’utilisation (simul§ception)<br />
• Réaliser des opérations de contrôles sur la mise en place du DUER, son actualisation, la prise en compte de risques spécifiques et l’élaboration effective de <strong>plan</strong>s d’actions.<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre d’entreprises accompagnées dans le diagnostic et/ou la construction de <strong>plan</strong>s d’actions,<br />
- Nombre d’entreprises ayant participé à des actions collectives de sensibilisation, de formations, de partage méthodologique avec leur témoignage,<br />
- Nombre et types d’outils d’information-sensibilisation et d’aide <strong>au</strong>x entreprises créés.<br />
- Nombre de contrôles réalisés.<br />
43
44<br />
IV. Construire des partenariats région<strong>au</strong>x afin d’améliorer l’appui<br />
<strong>au</strong>x branches et/ou <strong>au</strong>x entreprises dans la prévention<br />
des risques professionnels (action 34 du PNST 2) :<br />
<strong>Le</strong> bilan du PRST1 Basse-Normandie avait mis en évidence un début de <strong>travail</strong> en partenariat entre les acteurs de la prévention des risques professionnels, celuici<br />
devra être renforcé tant entre les préventeurs en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> eux-mêmes, qu’avec les partenaires soci<strong>au</strong>x, les branches professionnelles et l’ensemble des<br />
acteurs de l’entreprise. L’objectif est d’œuvrer ensemble afin d’améliorer l’effectivité de la prévention des risques professionnels.<br />
La création de l’ARS et sa mise en place devrait permettre <strong>au</strong>x acteurs de la prévention en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> de s’impliquer dans la politique de <strong>santé</strong> publique de<br />
la région, nous devons y répondre favorablement afin que la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> de la région devienne effectivement une composante de la <strong>santé</strong> publique <strong>régional</strong>e<br />
et qu’elle soit reconnue par tous comme telle.<br />
IV-1- Développer une réflexion <strong>régional</strong>e multipartenariale sur la stratégie d’intervention<br />
pluridisciplinaire en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> : groupe de <strong>travail</strong> « Mieux <strong>travail</strong>ler ensemble »,<br />
Axe <strong>régional</strong> 3<br />
Animateur : L'ORST et les Partenaires Soci<strong>au</strong>x<br />
Partenaires : ARACT, CARSAT, DIRECCTE, Inspection du Travail, MSA, OPPBTP, SST<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre de réunions réalisées<br />
- Nombre de participants <strong>au</strong> groupe<br />
- Actions réalisées.
IV-2- Renforcer le rôle des services de <strong>santé</strong> comme acteur de la prévention (objectif 10 du PNST2)<br />
Pilote : DIRECCTE<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Organiser une réflexion <strong>régional</strong>e partant des médecins du <strong>travail</strong> sur les nouve<strong>au</strong>x enjeux de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
• Développer la contractualisation entre les préventeurs (action 32 et 34 du PNST2).<br />
Indicateurs :<br />
• Nombre de médecins du <strong>travail</strong> ayant participé à la réflexion <strong>régional</strong>e<br />
• Documents élaborés dans le cadre de la réflexion<br />
• Actions réalisées pour développer la contractualisation<br />
• Nombre de contractualisations réalisées<br />
• Nombre de SST concernés<br />
• Thématiques couvertes.<br />
IV-3-Développer les échanges entre les différents acteurs préventeurs (objectif 12 du PNST2)<br />
Pilote : DIRECCTE<br />
Partenaires : ARACT, CARSAT, inspection du <strong>travail</strong>, MSA, OPPBTP, SST<br />
<strong>Le</strong>s thématiques d’actions :<br />
• Organiser des échanges entre les différents acteurs à un nive<strong>au</strong> local (même secteur géographique)<br />
• Développer les synergies <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> et <strong>santé</strong> publique (action 34 du PNST2).<br />
Indicateurs :<br />
- Nombre de réunions d’échanges entre les préventeurs<br />
- Actions communes mises en place<br />
- Nombre de réunions de l’ARS avec participation DIRECCTE<br />
- Implications des acteurs de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> dans l’ARS.<br />
45
46<br />
V - Assurer le suivi et l’évaluation du PRST2<br />
Mise en place d’un groupe de <strong>travail</strong> assurant ces fonctions<br />
et produisant des actions de communications sur le <strong>plan</strong> (action 33 du PNST2)<br />
Pilote : DIRECCTE<br />
• Suivi : comité de pilotage du PRST2<br />
• Périodicité : Réunions semestrielles.
VI . ANNEXES : <strong>Le</strong>s différentes actions du PRST2<br />
Développer la recherche<br />
Améliorer la connaissance<br />
et la traçabilité<br />
des expositions professionnelles<br />
I. Améliorer la connaissance en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />
Étude ARDCO<br />
Enquête AGRICAN<br />
Enquête<br />
« geste suicidaire et <strong>travail</strong> »<br />
Secteur intérimaire<br />
Bilan 50 ans<br />
Protocole ESPRi<br />
Expérimentations traçabilité<br />
des expositions professionnelles<br />
Suivi d’une cohorte : le dépistage des affections liées à l’amiante<br />
Suivi d’une cohorte : évaluer le rôle des expositions <strong>au</strong>x phytosanitaires dans<br />
la survenue des cancers professionnels<br />
Mettre en évidence les facteurs <strong>travail</strong> protecteurs et/ou décompensateurs<br />
des gestes suicidaires<br />
Développer la connaissance des expositions par la promotion de la fiche<br />
préparation de la mission intérimaire, leur traçabilité et l’adaptation du suivi<br />
médical<br />
Développer les bilans des expositions professionnelles<br />
Expertise des emplois des artisans retraités ayant pu être exposés à l’amiante<br />
pour suivi post-professionnel<br />
Accompagner les entreprises dans la collecte des données et la recherche<br />
de mesures de prévention<br />
IURTST-BN<br />
GRECAN<br />
GIMPMT<br />
CARSAT<br />
MSA- SST agri<br />
IURTST-BN<br />
CARSAT- SST<br />
CARSAT-DIRECCTE-<br />
SST-PRISME<br />
47
48<br />
Désinsertion professionnelle<br />
et maintien en emploi<br />
Développer des actions<br />
de prévention<br />
sur des risques spécifiques<br />
II. Poursuivre une politique active de prévention des risques professionnels<br />
Risque chimique<br />
Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />
Groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong><br />
Développer le protocole<br />
lombalgies 14<br />
Ordonnances de prévention<br />
Décliner la Charte Régionale<br />
Maintien dans l’Emploi<br />
Accompagnement des entreprises<br />
BTP dans évaluation<br />
du risque chimique<br />
Action formaldéhyde<br />
dans la plasturgie (CMR)<br />
Contrôles ciblés<br />
Réduire les expositions<br />
<strong>au</strong>x produits d’usinage<br />
Incitation à l’évaluation<br />
des risques menuiseries scieries<br />
Action soudeurs<br />
Enquête nanoparticules<br />
Action garages-carrossiers<br />
soudeurs<br />
Accompagnement des salariés en reprise de <strong>travail</strong> après arrêt pour TMS<br />
Travail <strong>régional</strong> sur « optimiser la coordination entre les acteurs<br />
opérationnels » et « informer et sensibiliser sur le maintien dans l’emploi »<br />
Traitement du risque chimique et CMR dans le DU et diagnostic<br />
poussières dans les ateliers bois<br />
Campagne ciblée de prélèvements d’atmosphère en collectant les<br />
données d’exposition pour réaliser un guide pratique de ventilation pour la<br />
profession<br />
Développer les contrôles secteur réhabilitation maintenance ou<br />
démolition (amiante/plomb), risques d’exposition <strong>au</strong>x poussières de bois, <strong>au</strong>x<br />
produits phytosanitaires et fumées de soudage<br />
Inciter et accompagner des entreprises (TPE-PME) dans la démarche<br />
d’évaluation du risque chimique des produits d’usinage, substitution et<br />
traçabilité<br />
Sensibilisation des entreprises <strong>au</strong>x risques poussières et polluants et<br />
appui pour des prélèvements atmosphériques et mise en place de fiches<br />
d’expositions<br />
Améliorer la connaissance des postes de <strong>travail</strong>, accompagner<br />
les entreprises dans la prévention, améliorer le suivi médical par la<br />
biométrologie<br />
Repérage ciblé d’entreprises (prothésistes dentaires, peintres, cosmétiques)<br />
avec sensibilisation via la fiche d’entreprise<br />
Sensibilisation et appui du SST à l’évaluation des risques <strong>au</strong>près de ces<br />
professionnels<br />
ARACT<br />
Cellule technique<br />
PRESIJ ?<br />
SST CIST61<br />
AGEFIPH-<br />
DIRECCTE<br />
OPPBTP<br />
CARSAT<br />
DIRECCTE- IT<br />
SST ASTIF<br />
SST SANTRAVIR<br />
SST : AIPST-SIST,<br />
CMAIC, SISTM<br />
SST AIPST-SIST<br />
SST CMAIC<br />
<strong>Le</strong>s membres du CRPRP<br />
ou leurs représentants<br />
SST<br />
CPAM, CARSAT, SST<br />
SST BTP<br />
Branche<br />
professionnelle,<br />
INRS, ISPA<br />
CARSAT,<br />
CISME
Développer des actions<br />
de prévention<br />
sur des risques spécifiques<br />
(suite)<br />
TMS<br />
RPS<br />
Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />
Secteur IAA<br />
Étude parpaing<br />
Accompagnement des entreprises<br />
BTP dans la prévention<br />
Semaine TMS novembre 2011<br />
Information et accompagnement<br />
des entreprises<br />
Développer la pluridisciplinarité<br />
externe à l’entreprise<br />
Comment détecter et identifier<br />
le risque de stress<br />
dans l’entreprise<br />
Action sur les incivilités<br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
Prévenir les RPS<br />
par l’approche individuelle<br />
et collective<br />
Guide RPS Basse-Normandie<br />
Appui à la mise en œuvre dans la région de la charte des Industries<br />
Agro-Alimentaires volet TMS<br />
Études ergonomiques et biomécaniques sur les parpaings pour développer<br />
la prévention<br />
Accompagnement pour la prise en compte de l’étude du poste de <strong>travail</strong> et<br />
des conditions de <strong>travail</strong> dans leur analyse de risque et leur organisation,<br />
sensibilisation des apprentis <strong>au</strong> sein des CFA<br />
Communiquer <strong>au</strong>près des entreprises pour valoriser les démarches TMS<br />
engagées et les inciter avec appui à <strong>travail</strong>ler sur cette thématique<br />
Développer la connaissance sur le risque, la démarche de prévention et<br />
accompagner par co-pilotage cette démarche<br />
Préparer l’intervention d’un consultant en entreprise, constituer un rése<strong>au</strong><br />
de consultants, former les acteurs de l’entreprise<br />
Réaliser des diagnostics des déterminants organisationnels du stress dans<br />
des entreprises demandeuses, et réaliser des formations de sensibilisation<br />
sur ce thème,<br />
accompagner en entreprise les partenaires soci<strong>au</strong>x dans la mise en place de<br />
l’accord stress<br />
Sensibilisation d’entreprises avec apport d’outils d’identification du risque<br />
et informations pratiques sur les moyens de prévention organisationnels<br />
adaptés<br />
Mettre <strong>au</strong> point et tester des outils de détection des RPS en entreprise<br />
Guide permettant d’outiller les agents de contrôle sur les RPS à la fois dans<br />
l’entretien individuel d’un salarié en souffrance et dans les points d’investigations<br />
permettant d’apprécier l’effectivité de l’évaluation des RPS par l’entreprise<br />
DIRECCTE<br />
OPPBTP<br />
OPPBTP<br />
CARSAT<br />
CARSAT<br />
CARSAT<br />
ARACT<br />
SST SISTM<br />
SST AIPST<br />
DIRECCTE<br />
Organisations<br />
professionnelles et<br />
syndicales, OPCA,<br />
DRAAF, MSA, ARACT<br />
SIST BTP<br />
SIST BTP<br />
ARDEFA, SST, OPPBTP,<br />
ARACT<br />
INRS, DIRECCTE<br />
49
50<br />
Développer des actions<br />
de prévention<br />
sur des risques<br />
spécifiques<br />
(suite)<br />
Développer des actions<br />
de prévention<br />
sur des secteurs<br />
prioritaires<br />
Risque routier professionnel<br />
BTP<br />
Secteur agricole<br />
et forestier<br />
Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />
Déclinaison des chartes<br />
nationales risques routiers<br />
Intégrer le Risque routier <strong>au</strong>x<br />
formations des futurs responsables<br />
d’entreprises de transport<br />
Développer les actions<br />
de communications<br />
Développer le traitement<br />
du risque dans le DU<br />
Accompagnement<br />
des dispositifs de prévention<br />
du risque trajet<br />
Prévenir le risque routier<br />
chez les jeunes<br />
Retour d’expérience<br />
de l’EPR Flamanville (50)<br />
Conseil, intervention<br />
dans les entreprises<br />
Développer la prévention<br />
des risques professionnels<br />
pour les façadiers<br />
Développer les contrôles<br />
Développer la prévention<br />
des phytosanitaires en maraîchage<br />
et arboriculture<br />
Développer<br />
les contrôles<br />
Sensibilisation des entreprises et accompagnement d’entreprises « pilotes »<br />
sur les actions de management des déplacements, des véhicules, des<br />
communications et des compétences dans le secteur du BTP, du transport<br />
Routier de Marchandises<br />
Réaliser un cahier des charges quant <strong>au</strong> développement du risque routier<br />
dans les différentes formations et promotion de cette action <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />
<strong>régional</strong><br />
Action de communication vers les CHSCT BTP et réalisation un outil de<br />
communication sur ce thème à destination des tuteurs et apprentis CFA BTP<br />
Accompagnement des entreprises du BTP dans l’analyse des risques du DU en<br />
particulier VUL et volet organisation du <strong>travail</strong>, chargement et arrimage<br />
(questionnaire pour l’aide à évaluation du risque et fiche d’entreprise)<br />
Mise en place de dispositifs collectifs de prévention des accidents de trajets,<br />
actions qui pourront tout particulièrement être associées à la mise en place<br />
de Plans de déplacements Inter Entreprises (PDIE)<br />
Mise en place de l’Apprentissage Anticipé à la Conduite (AAC) <strong>au</strong> sein des<br />
entreprises dans lesquelles <strong>travail</strong>lent les apprentis<br />
Établir un retour d’expérience, le plus exh<strong>au</strong>stif possible des trav<strong>au</strong>x réalisés<br />
sur l’EPR afin de proposer un <strong>plan</strong> d’action pour les projets à venir<br />
Déploiement de nouvelles actions d’accompagnement afin d’<strong>au</strong>gmenter<br />
l’effectivité du traitement des risques majeurs dans les DUER (actions vers<br />
CFA, CHSCT, entreprises), promotion et diffusion de livrets d’accueils DIANA<br />
pour les jeunes<br />
Sensibilisation des employeurs et salariés à partir du résultat des études de<br />
poste (étude spécifique risque TMS et mesures d’empoussièrement) pour<br />
modification des pratiques et améliorer les conditions de <strong>travail</strong><br />
Contrôles privilégiés sur les chutes de h<strong>au</strong>teur, la coordination, la conception<br />
et la réalisation de chantiers ?<br />
Mise en place d’un module de formation et test en entreprise<br />
Outils d’aide <strong>au</strong> contrôle pour l’élevage et l’entraînement des chev<strong>au</strong>x,<br />
½ journées thématiques de formation des agents de contrôle sur les<br />
risques liés <strong>au</strong>x produits phytosanitaires, contrôles ciblés sur des risques<br />
(phytosanitaires, chute de h<strong>au</strong>teur)<br />
CARSAT<br />
DIRECCTE<br />
DIRECCTE<br />
OPPBTP<br />
CARSAT<br />
CARSAT-OPPBTP<br />
OPPBTP<br />
SST Santé BTP 50<br />
DIRECCTE<br />
MSA<br />
DIRECCTE<br />
OPPBTP, DIRECCTE<br />
organisations<br />
professionnelles<br />
DREAL, organisation<br />
de formation<br />
du transport<br />
OPPBTP, CARSAT, SST BTP,<br />
branches professionnelles<br />
SIST BTP<br />
ADEME,<br />
Collectivités locales, CCI,<br />
Clubs d’entreprises<br />
Pro BTP, ANPER,<br />
CFA BTP, Préfectures<br />
CARSAT, DIRECCTE,<br />
OPPBTP, ASN<br />
OPPBTP
III. Encourager les démarches de prévention des risques dans les entreprises, notamment les PME-TPE<br />
Développer une réflexion<br />
« <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
dans les TPE-PME »<br />
Développer<br />
la sensibilisation<br />
des acteurs<br />
dans l’entreprise<br />
Par théme<br />
Par secteur<br />
Par<br />
public<br />
Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />
Groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong><br />
Sensibilisations collectives<br />
Apporter des appuis <strong>au</strong>x TPE-PME<br />
sur la prévention des RPS<br />
BTP<br />
Aides à la personne<br />
Aides à domicile-<br />
Négoce de matéri<strong>au</strong>x<br />
Membres de CHSCT<br />
Thèmes retenus : reprise de <strong>travail</strong>, incivilités, risque biologique, sommeil et<br />
<strong>travail</strong>, alcool et <strong>travail</strong>, seniors <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, risque routier<br />
« Forum <strong>santé</strong> <strong>travail</strong> » sur la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>, prévention générale et risques<br />
professionnels, ambiances physiques, risque chimique, incivilités et évènements<br />
graves en entreprise, maintien dans l’emploi et manutentions, risque<br />
routier, sessions de sensibilisations sur l’aide à la rédaction du DUER<br />
Réunions d’informations et d’échanges sur des thématiques : risque routier,<br />
RPS, risque chimique, étiquetage, sensibilisation sur la perception des<br />
dangers et risques et EPI<br />
Réunions d’informations sur des thématiques d’actualité en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
avec échanges d’expériences<br />
Mettre à la disposition des entreprises des outils d’approche de la<br />
prévention des RPS en favorisant le développement du dialogue social<br />
Formation du personnel permanent des agences d’emploi <strong>au</strong>x « métiers et<br />
risques du BTP », « accueil des nouve<strong>au</strong>x arrivants et sensibilisations et formations<br />
recouvrant un grand nombre de thématiques<br />
Adapter, proposer le « guide évaluation et prévention des risques professionnels<br />
» 1<br />
Développer la sensibilisation des acteurs <strong>au</strong>x risques professionnels <strong>au</strong> travers<br />
d’actions d’information et d’accompagnement pour un <strong>plan</strong> de prévention<br />
des RP 2<br />
Sensibilisations collectives sur le risque routier 3<br />
Réaliser à partir des fiches d’entreprises un guide méthodologique d’évaluation<br />
et de prévention des risques pour les entreprises de ce secteur<br />
Développer des échanges annuels entre préventeurs et membres de CHSCT<br />
en alternance soit sous forme d’ateliers département<strong>au</strong>x soit sous forme de<br />
forum <strong>régional</strong><br />
CARSAT<br />
SST AIPST,<br />
SIST Lisieux<br />
SST SISTM<br />
SST CMAIC<br />
CARSAT/<br />
CCI de Caen<br />
CGPME<br />
OPPBTP<br />
SST CIST61 1 ,<br />
ASTIF 2<br />
SIST Lisieux-<br />
CMAIC 3<br />
SST CIST61<br />
DIRECCTE<br />
<strong>Le</strong>s membres<br />
du CRPRP ou<br />
leurs représentants<br />
INRS, SST,<br />
ARACT, entreprises<br />
SST SIST BTP<br />
CARSAT<br />
SST BTP,<br />
CARSAT, entreprises<br />
ARACT, CARSAT, SST<br />
51
52<br />
Poursuivre la démarche<br />
d’évaluation<br />
des risques professionnels<br />
Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />
Renforcer l’accompagner<br />
les TPE-PME<br />
dans la prévention des RP<br />
Accompagner les entreprises<br />
vers une approche organisationnelle<br />
du DUER<br />
Accompagner des entreprises<br />
dans des projets de conception<br />
de situation de <strong>travail</strong><br />
en y intégrant davantage<br />
les conditions d’utilisation<br />
Accompagnement des entreprises<br />
ciblées dans le diagnostic<br />
et la construction de <strong>plan</strong> d’action<br />
Mettre en place un partenariat avec la chambre des métiers de la Manche<br />
pour cet accompagnement, réflexions sur les modalités de mise à<br />
disposition des Aides Financières Simplifiées, mise en service d’une page<br />
d’outils et d’informations dédiée <strong>au</strong>x TPE sur le site CARSAT<br />
Partage collectif avec des entreprises d’une méthodologie d’analyse des<br />
relations entre l’organisation du <strong>travail</strong> et les risques professionnels afin de<br />
rédiger le DU<br />
Développer une approche pluridisciplinaire de la conception des situations<br />
de <strong>travail</strong> en développant des coopérations avec les professionnels et les<br />
plates-formes universitaires de l’imagerie virtuelle : SIMUL§CEPTION<br />
Réalisation des fiches d’entreprises base pour l’accompagnement ainsi que<br />
des outils de prévention des risques professionnels pour des garages, des<br />
dentistes (assistantes dentaires)<br />
CARSAT<br />
ARACT<br />
ARACT<br />
SST AIPST<br />
Chambres des métiers,<br />
DIRECCTE, SST,<br />
OPPBTP, ARACT
IV. Construire des partenariats région<strong>au</strong>x afin d’améliorer l’appui <strong>au</strong>x branches et/ou <strong>au</strong>x entreprises<br />
dans la prévention des risques professionnels<br />
Développer une réflexion<br />
« Mieux <strong>travail</strong>ler ensemble »<br />
Renforcer le rôle<br />
des services de <strong>santé</strong><br />
comme acteurs de la prévention<br />
Développer les échanges<br />
entre les différents acteurs<br />
préventeurs<br />
Actions Contenu des actions Pilotes Partenaires<br />
Groupe de <strong>travail</strong> <strong>régional</strong><br />
Organiser une réflexion <strong>régional</strong>e partant des médecins du <strong>travail</strong> sur les nouve<strong>au</strong>x enjeux de la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
Développer la contractualisation entre les préventeurs<br />
Organiser des échanges entre les différents acteurs à un nive<strong>au</strong> local infra départemental<br />
Développer les synergies <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> et <strong>santé</strong> publique<br />
<strong>Le</strong>s partenaires<br />
soci<strong>au</strong>x, l’ORST<br />
DIRECCTE<br />
DIRECCTE<br />
DIRECCTE<br />
DIRECCTE<br />
<strong>Le</strong>s membres du CRPRP<br />
ou leurs représentants<br />
SST<br />
CARSAT, OPPBTP, SST<br />
SST- MSA- IT- CARSAT<br />
CARSAT, SST,<br />
Partenaires soci<strong>au</strong>x<br />
53
Glossaire des sigles et abréviations<br />
ARACT : Agence Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail<br />
ARS : Agence Régionale de Santé<br />
ASN : Autorité de Sûreté Nucléaire<br />
AT : Accidents de Travail<br />
CCPP : Consultation Conventionnée de Pathologie Professionnelle<br />
CFB : Centre François Baclesse<br />
CHSCT : Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail<br />
CARSAT : Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé <strong>au</strong> Travail<br />
CRPRP : Comité Régional de Prévention des Risques Professionnels<br />
DIRECCTE : Direction Régionale des Entreprises de la Concurrence,<br />
de la Consommation du Travail et de l’Emploi<br />
GIMPMT : Groupement d’Intervention Médico-Psychologique en Milieu de Travail<br />
GIRES : Groupement Intervention Recherche Ergonomie Sécurité<br />
GRECAN : Groupe Régional d'Études sur le CANcer<br />
IMTMO : Inspection Médicale du Travail et de la Main d’œuvre<br />
INRS : Institut National de Recherche et de Sécurité<br />
IURFST-BN : Institut Universitaire de Recherche et de Formation en Santé<br />
<strong>au</strong> Travail de Basse-Normandie<br />
MDPH : Maison Départementale des Personnes Handicapées<br />
MIT : Médecin Inspecteur du Travail<br />
MP : Maladie Professionnelle<br />
MSA : Mutualité Sociale Agricole<br />
OPPBTP : Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment<br />
et des Trav<strong>au</strong>x Publics<br />
ORST : Observatoire Régional de Santé <strong>au</strong> Travail<br />
PRSE : Plan Régional Santé Environnement<br />
PSP : Plan Santé Publique<br />
SANTRABANOR : association SANté <strong>au</strong> TRAvail en BAsse-NORmandie<br />
SESE : Service Études Statistiques Évaluation<br />
SUMER : SUrveillance MEdicale des Risques professionnels<br />
UT : Unités Territoriales départementales de la DIRECCTE<br />
55
56<br />
ARACT<br />
CARSAT<br />
<strong>Le</strong>s acteurs de la construction du PRST2 en Basse-Normandie<br />
DIRECCTE<br />
de Basse Normandie<br />
MSA<br />
ARACT BASSE NORMANDIE<br />
Parc Athéna-Immeuble Paséo<br />
12 rue Ferdinand Buisson<br />
14280 SAINT CONTEST<br />
ADRESSE TEL FAX E.MAIL SITE INTERNET<br />
Service Prévention des risques professionnels<br />
Avenue du Grand Cours<br />
76028 ROUEN CEDEX 1<br />
Antenne du service prévention<br />
UNICITE - 10 rue Alfred Kastler<br />
14053 CAEN CEDEX 4<br />
DIRECCTE<br />
3 place St Clair - BP 70034<br />
14201 HEROUVILLE SAINT CLAIR Cedex<br />
Unité Territoriale du Calvados<br />
3 place St Clair - BP 30004<br />
14201 HEROUVILLE SAINT CLAIR Cedex<br />
Unité Territoriale de la Manche<br />
Centre d'Affaires Atlantique<br />
BP 240 Boulevard Félix Amiot<br />
50102 CHERBOURG Cedex<br />
Section d'inpection du <strong>travail</strong><br />
détachée de la Manche<br />
50 place Georges Pompidou<br />
50000 ST LO<br />
Unité Territoriale de l'Orne<br />
57 rue Caz<strong>au</strong>lt - BP 253<br />
61007 ALENCON Cedex<br />
MSA CÔTES NORMANDES<br />
37 rue de Maltot<br />
14026 CAEN CEDEX 9<br />
02 31 46 13 90 02 31 46 13 91 anactbn@wanadoo.fr www.basse-normandie.anact.fr<br />
02 35 03 58 21<br />
02 31 03 58 22<br />
02 35 03 60 76 prevention@carsat-normandie.fr www.carsat-normandie.fr<br />
02 31 46 89 30 02 31 95 04 28 prevention@carsat-normandie.fr www.carsat-normandie.fr<br />
02 31 47 73 00 02 31 47 73 01 dr-bnorm.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />
02 31 47 74 00 02 31 47 75 01 dd-14.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />
02 33 88 32 00 02 33 88 32 32 dd-50.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />
02 31 77 32 89 02 33 56 73 63 dd-50.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />
02 33 82 54 00 02 33 82 54 49 dd-61.direction@direccte.gouv.fr http://basse-normandie.direccte.gouv.fr<br />
02 72 96 14 50 02 31 25 38 07 contact@cotesnormandes.msa.fr http://www.msa-cotesnormandes.fr
OPPBTP<br />
ORST<br />
Union Régionale CFDT<br />
Union Régionale CFE-CGC<br />
Union Régionale CFTC<br />
Comité Régional CGT<br />
Union Régionale CGT-FO<br />
CGPME Basse-Normandie<br />
FRSEA<br />
MEDEF Basse-Normandie<br />
UPAR<br />
25-27, rue des Bénédictins<br />
14000 CAEN<br />
10 rue Alfred Kastler<br />
14000 CAEN<br />
29 avenue Charlotte Corday<br />
14000 CAEN<br />
29 avenue Charlotte Corday<br />
14000 CAEN<br />
29 avenue Charlotte Corday<br />
14000 CAEN<br />
29 avenue Charlotte Corday<br />
14000 CAEN<br />
29 avenue Charlotte Corday<br />
14000 CAEN<br />
31 espace Jean Mantelet<br />
14123 CORMELLES LE ROYAL<br />
2 avenue du Pays de Caen<br />
14460 COLOMBELLES<br />
10 rue Alfred Kastler<br />
14000 CAEN<br />
Maison du Boulanger - BP 421<br />
50204 COUTANCES CEDEX<br />
ADRESSE TEL FAX E.MAIL SITE INTERNET<br />
02 31 44 23 61 02 31 43 75 76 http://www.oppbtp.fr/<br />
02 31 06 09 90 02 31 94 82 40<br />
02 31 35 32 32 02 31 35 32 30 basse-normandie@cfdt.fr http://www.cfdt.fr<br />
02 31 83 42 37 02 31 70 90 64 ud14@cfecgc.fr http://www.cfecgc.org<br />
02 31 34 36 29 02 31 35 32 30 cftc.basse.normandie@wanadoo.fr http://www.cftc.fr<br />
02 31 83 34 19 02 31 52 25 80 normandie@cgt.fr http://www.cgt.fr/<br />
02 31 35 65 75 02 31 35 65 70 udfo14@wanadoo.fr<br />
02 31 86 85 39 02 31 86 24 32 contact@cgpme-bn.fr http://www.cgpmebn.org<br />
02 31 70 88 13 02 31 52 45 44<br />
02 31 06 09 90 02 31 94 82 40 contact@medef-calvados.fr http://www.medef-calvados.fr<br />
02 33 19 05 50 02 33 19 05 58 isabelle.uparbn@orange.fr<br />
57
58<br />
Services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> interentreprises de Basse-Normandie<br />
ASTIF<br />
CIST 61<br />
CMAIC<br />
PST<br />
SANTE BTP 50<br />
SANTRAVIR<br />
SIST BTP 61<br />
SISTM<br />
Place de la gare<br />
61100 FLERS<br />
40 rue Puits <strong>au</strong> Verrier - BP 29<br />
61001 ALENCON CEDEX<br />
9 rue du Dr Laennec - BP 10063<br />
14203 HEROUVILLE SAINT CLAIR Cedex<br />
10 avenue du 43eme régiment d'artillerie<br />
14020 CAEN<br />
50 place Napoléon - BP 12<br />
50101 CHERBOURG<br />
11 place du champ de foire<br />
14500 VIRE<br />
23 avenue Basingstoke - BP 46<br />
61002 ALENCON Cedex<br />
ZI le Bois Ardent<br />
107 rue Auguste Grandin<br />
50009 ST LO Cedex<br />
ADRESSE TEL FAX E.MAIL SITE INTERNET<br />
02 33 65 26 87 02 33 66 10 28 astif61@wanadoo.fr<br />
02 33 28 19 19 02 33 28 44 29 cist61@cist61.fr<br />
02 31 46 26 60 02 31 47 50 23 gcollin@cmaic.fr www.cmaic.fr<br />
02 31 72 75 00 02 31 72 75 67 pst@pst14.fr www.lasante<strong>au</strong><strong>travail</strong>.fr<br />
02 33 10 05 40 02 33 10 05 49 service.administratif@sante-btp-50.fr<br />
02 31 66 27 07 02 31 66 27 09 santravir@wanadoo.fr<br />
02 33 29 01 60 02 33 29 15 85 sistbtp61@wanadoo.fr<br />
02 33 57 12 93 02 33 57 40 97 p.martin@sistm50.com www.sistm50.com
Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi de Basse-Normandie<br />
3, place Saint Clair - B.P. 70034 - 14202 HEROUVILLE SAINT CLAIR cedex<br />
Tél. : 02 31 47 73 00 - Fax : 02 31 47 73 01<br />
avec le concours<br />
des partenaires soci<strong>au</strong>x<br />
Nii - 02 31 70 88 10 - 29228 - 11/2011