dossier pedagogique face de cuillere lee hall - Ville Ostwald

Il existe plusieurs degrés d'autisme, du peu grave qui peut se soigner à l'aide de psychologues, au
cas très grave qui ne se soigne pas.
Chez les autistes profonds, c'est-à-dire les situations les plus graves, l'enfant va peu à peu
s'enfermer dans un monde qu'il sera le seul à comprendre. C'est comme s'il bâtissait une forteresse
invisible autour de lui, une forteresse vide.
Pourtant certains autistes ont des capacités peu ordinaires à l’image de Face de Cuillère, qui
maîtrise les dates et les nombres à l’infini.
A travers ce monologue intérieur, Face de cuillère nous confronte à la différence, à l’unicité de
chaque être qui appelle à la tolérance et à l’acceptation de soi.
Mais pourquoi sommes-nous si différents les uns des autres ?
Chaque individu est unique. Cette différence provient des gênes présents en chacun de nous, gênes
différents d’un individu à un autre. D’où notre différence de couleur de peau, de cheveux, de
yeux… Ce sont là des différences physiques. Ces différences peuvent être aussi psychiques,
psychologiques c’est à dire relatives au cerveau et à son fonctionnement. Lorsque les différences
sont trop grandes, il peut arriver qu’elles nous effraient.
Pourquoi la différence peut-elle faire peur ?
Il est bien souvent difficile d’accepter la différence de l’autre, parfois elle nous gêne, d’autre fois
elle nous dérange ou encore elle nous fait peur. La peur de l’autre est un réflexe venu de la nuit des
temps. Face à un autre être vivant, qu’il appartienne à notre espèce ou non, nous nous mettons
spontanément sur nos gardes car il représente un danger. C’est un réflexe qui paraît naturel. Tous
les animaux ont ainsi mis au point au cours de l’évolution des stratégies de reconnaissance : s’agitil
d’un ennemi ou d’un ami ? Chaque animal sait d’instinct ce qu’il faut faire pour menacer ou
montrer son intention amicale. La méfiance est certainement un réflexe qui remonte à nos plus
anciennes origines. Et cette méfiance est d’autant plus vive que « l’autre » est différent de nous ou
que nous le connaissons mal. C’est notamment le cas de tous ces enfants autistes, qui, certes, sont
différents des autres, mais identiques dans leurs pensées, leur désir de vivre.
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