dossier pedagogique face de cuillere lee hall - Ville Ostwald
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DOSSIER PEDAGOGIQUE<br />
FACE DE CUILLERE<br />
<strong>de</strong><br />
LEE HALL<br />
Compagnie LA STRADA -1 bis avenue <strong>de</strong> Lattre <strong>de</strong> Tassigny -10000 Troyes<br />
Bureau : 21 avenue du Maréchal Leclerc – 10120 St André les Vergers<br />
03 25 83 28 22 / 03 25 75 25 91 -la-strada2@wanadoo.fr- lastrada2@orange.fr
SOMMAIRE<br />
PAGE(S)<br />
Un petit mot avant la représentation 1<br />
DISTRIBUTION 2<br />
FACE DE CUILLÈRE, UNE ENFANT PAS COMME LES AUTRES 3<br />
L’AUTEUR 4<br />
I. LA DIFFÉRENCE 5-6<br />
L’autisme<br />
II. LA SOUFFRANCE 7-8<br />
Le cancer<br />
L’art<br />
L’opéra<br />
III. LA MORT 9<br />
La secon<strong>de</strong> guerre mondiale<br />
IV. LA RELIGION 10<br />
V. L’ÉMERGENCE DE LA VIE 11<br />
Dieu à l’origine <strong>de</strong> tout<br />
La théorie du Big Bang<br />
LES COSTUMES 12-13<br />
BIBLIOGRAPHIE 14
Bonjour.<br />
Juste un mot avant <strong>de</strong> se rencontrer .<br />
Juste un petit mot pour vous dire qu’on ne va pas au théâtre comme on va au sta<strong>de</strong> ou comme on<br />
regar<strong>de</strong> la télévision. C’est bien aussi, mais ce ne sont pas les mêmes règles.<br />
Vous allez voir un spectacle vivant.<br />
Et c’est fragile un spectacle vivant, comme tout ce qui est vivant, comme les fleurs et les animaux.<br />
Comme nous…<br />
Et parce que c’est fragile, on peut « l’abîmer », même sans s’en apercevoir...<br />
C’est dommage pour les artistes et pour le spectacle, qui est comme un ca<strong>de</strong>au qu’ils souhaitent<br />
vous offrir, et pour lequel ils ont beaucoup travaillé…<br />
Pour votre plaisir - et aussi celui <strong>de</strong> vos voisins - on va ensemble essayer <strong>de</strong> respecter 2 petites<br />
règles toutes simples .<br />
D’abord, ce que j’ai envie <strong>de</strong> dire sur le spectacle, je le gar<strong>de</strong> dans ma tête jusqu’à la fin <strong>de</strong> la<br />
représentation et en parlerai après à mes copains ou à mon professeur.<br />
Et puis je vais faire attention à tous ces petits bruits qu’on n’entend pas d’habitu<strong>de</strong> mais qui, au<br />
théâtre peuvent gêner l’écoute <strong>de</strong> tous : les pieds qui tapent ou frottent le sol, les papiers <strong>de</strong> bonbons<br />
que l’on froisse, les fauteuils qui grincent...<br />
C’est tout simple,en fait, mais comme ce n’est pas si facile à respecter, on va <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux adultes<br />
qui sont avec nous <strong>de</strong> nous ai<strong>de</strong>r à y penser...<br />
Enfin, le spectacle ne dure qu’1heure...<br />
Alors nous vous souhaitons autant <strong>de</strong> bonheur à le découvrir que nous en avons à vous l’offrir.<br />
A bientôt et au plaisir <strong>de</strong> vous rencontrer…<br />
1
DISTRIBUTION<br />
Traduction<br />
Fabrice Melquiot<br />
Direction Artistique<br />
François Cancelli Catherine Toussaint<br />
Chorégraphie<br />
Marinette Dozeville<br />
Avec<br />
Catherine Toussaint<br />
Marinette Dozeville<br />
Scénographie<br />
William Noblet<br />
Lumières<br />
Daniel Linard<br />
Conception sonore<br />
Lyonnel Borel<br />
Costumes<br />
Gingolph Gateau<br />
2
FACE DE CUILLÈRE, UNE ENFANT PAS COMME LES AUTRES<br />
Face <strong>de</strong> Cuillère ce pourrait être l’histoire éphémère d’une chrysali<strong>de</strong><br />
ou d’un papillon.<br />
Un spécimen unique.<br />
Face <strong>de</strong> cuillère est unique parce qu’elle est chacun <strong>de</strong> nous, renvoyé à sa propre enfance et à ses<br />
questionnements les plus naïfs, c’est-à-dire essentiels.<br />
Pourquoi suis-je comme je suis ?<br />
Pourquoi est-elle comme elle est ?<br />
Ron<strong>de</strong>lette, pas comme les autres, toute <strong>de</strong> travers, attardée, autiste, juive, mala<strong>de</strong>, mourante ?<br />
Et son papa et sa maman, pourquoi ne dorment-ils plus dans le même lit ?<br />
Est-ce à cause <strong>de</strong> cette jeune « diplumée » que papa a rencontrée ?<br />
Ou est-ce à cause <strong>de</strong> l’enfant qu’ils se sont quittés …<br />
parce-qu’elle est née toute <strong>de</strong> travers avec sa tête molle et tout ça ?<br />
Et maman, pourquoi mélange-t-elle les médicaments et la vodka ?<br />
Et le docteur Bernstein à l’hôpital, pourquoi lui a-t-il refilé ce livre qui raconte mille et une<br />
manières <strong>de</strong> prier ?<br />
Est-ce que Dieu a le cancer lui aussi ? Est-ce que ça compte ou pas d’être juif ?<br />
Et pourquoi la grand-mère du docteur a-t-elle été dans un camp <strong>de</strong> concentration ?<br />
Et Madame Patate, pourquoi fait-elle les poussières là où ça ne se voit pas ?.<br />
Et pourquoi les choses les plus tristes ça te remplit à fond ?<br />
Et si tu vas mourir, c’est quoi le sens <strong>de</strong> tout ça ?<br />
Loin <strong>de</strong> tout pathos, avec une légèreté parfois déconcertante, la pièce <strong>de</strong> Lee Hall fouille sans tabou<br />
les eaux troubles <strong>de</strong> la famille, les couloirs aseptisés <strong>de</strong> l’hôpital, les bourbiers <strong>de</strong><br />
l’ Histoire et les entrailles plus intimes et combien plus mystérieuses <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> l’âme.<br />
Loin <strong>de</strong> s’en appesantir, il en rapporte une fabuleuse étincelle d’espoir, d’humour et <strong>de</strong> vie .<br />
Une parole clairvoyante qu’il ne convenait pas, (au risque <strong>de</strong> la réduire ) d’incarner, mais bien <strong>de</strong><br />
transmettre pour mieux la partager, et ainsi, mieux en affirmer l’universalité.<br />
Que fallait-il faire du corps ( <strong>de</strong> ce corps médicalisé, maltraité ) , sinon à l’instar <strong>de</strong> cette enfant<br />
idéalisant la mort à travers les grands airs pathétiques <strong>de</strong>s chanteuses d’opéra, qui meurent sur<br />
scène comme <strong>de</strong>s oiseaux très beaux, le transcen<strong>de</strong>r lui aussi par un geste dansé, ritualisé , sacralisé.<br />
Ainsi, la voix <strong>de</strong> l’actrice et le corps <strong>de</strong> la danseuse, dans un jeu <strong>de</strong> miroir sans cesse alterné,<br />
finissent par ne faire qu’un .<br />
3
L’AUTEUR<br />
Lee Hall<br />
Il est né en 1966 à Newcastle-upon-Tyne ( Royaume Uni). Il vit aujourd’hui à Hollywood.<br />
Depuis le début <strong>de</strong> sa carrière, il écrit pour le cinéma, théâtre, la télévision et la radio.<br />
Il a écrit le scénario <strong>de</strong> Dancer d’après ses propres souvenirs d’enfance, dans le Nord- Est <strong>de</strong><br />
l’Angleterre, pendant les gran<strong>de</strong>s grèves <strong>de</strong> mineurs <strong>de</strong>s années 80.<br />
En 1997 sa première pièce Spoon<strong>face</strong> Steinberg (Face <strong>de</strong> Cuillère Steinberg), monologue d’une<br />
petite autiste <strong>de</strong> 9 ans souffrant d’un cancer, est également diffusée dans un premier temps à la<br />
radio sur BBC4, avant d’être adaptée pour la télévision en 1998 et pour la scène en 2000. Cette<br />
pièce est créée en France par Michel Didym aux Abbesses en avril 2006, avec Romane Bohringer,<br />
dans une traduction <strong>de</strong> Fabrice Melquiot.<br />
Cooking with Elvis, adaptée <strong>de</strong> la pièce radiophonique Blood Sugar, est créée en mars 1998 au Live<br />
Theatre <strong>de</strong> Newcastle avant d’être reprise à l’Edinburgh Fringe Festival en 1999 et au London West<br />
End en 2000. La pièce sera créée en France au Théâtre <strong>de</strong> Poche Montparnasse en 2003.<br />
Invité en rési<strong>de</strong>nce d’écriture à la Royal Shakespeare Company dans le cadre du Prix Pearson, Lee<br />
Hall se partage entre radio et théâtre.<br />
Ses traductions et adaptations théâtrales contribuent également à sa notoriété : Léonce et Léna pour<br />
le Gate Theatre en 1997, Maître Puntilla et son Valet Matti pour le Right Size/Almeida Theatre et<br />
l’Edinburgh Fringe Festival en 1998 ; Arlequin Serviteur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Maîtres à la Stratford à la Royal<br />
Shakespeare Company en 1999 ; Mère Courage montée par la compagnie Shared Experience<br />
Theatre en 2000 ; The Good Hope <strong>de</strong> Herman Heijermans montée en 2001 au Royal National<br />
Theatre.<br />
Il écrit en 1999 le scénario <strong>de</strong> Billy Elliot (cet enfant <strong>de</strong> mineur qui réalise son rève <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />
danseur étoile), réalisé par Stephen Daldry pour Tiger/BBC Films WT2, dont le succès lui doit<br />
d’être nominé aux Oscars au titre du meilleur scénario l’année suivante.<br />
Lee Hall a en outre signé, aux États- Unis, les scénarios Solomon Grundy pour la Miramax et The<br />
Life of Peter Sellers pour Maverick Films, et en Gran<strong>de</strong>- Bretagne, celui <strong>de</strong> Gagarin pour Film<br />
Four.<br />
En 2005, il écrit le scénario <strong>de</strong> Pri<strong>de</strong> and Prejudice.<br />
4
I. LA DIFFÉRENCE<br />
C’est l’histoire d’une petite fille que l’on appelle Face <strong>de</strong> Cuillère. Son papa est professeur <strong>de</strong><br />
philosophie et sa maman prépare un doctorat à la maison. Il y a aussi Madame Patate, la femme <strong>de</strong><br />
ménage qui nettoie partout même là où ça ne se voit pas.<br />
Mais pourquoi appelle t-on cette petite fille Face <strong>de</strong> Cuillère ?<br />
« Maman a regardé ma figure et elle a remarqué qu’elle était toute ron<strong>de</strong> – et tout le mon<strong>de</strong> est<br />
venu me regar<strong>de</strong>r la figure –et ils ont rigolé et ils ont dit « Face <strong>de</strong> cuillère » parce qu’ils m’ont<br />
regardée et ma figure elle était ron<strong>de</strong> comme une cuillère et quand tu regar<strong>de</strong>s dans une cuillère tu<br />
vois ta tête comme la mienne. »<br />
A cause <strong>de</strong> son visage rond, on l’appelle donc Face <strong>de</strong> Cuillère. C’est une petite fille très spéciale<br />
aussi parce qu’elle est différente <strong>de</strong>s autres petites filles <strong>de</strong> son âge.<br />
Face <strong>de</strong> cuillère est autiste.<br />
Qu’est-ce que l’autisme ?<br />
L'autisme est un handicap mental qui touche l'enfant. Il est dû à une ou plusieurs défaillances du<br />
cerveau, défaillances qui ne sont pas encore très bien comprises. L'enfant autiste est littéralement<br />
coupé <strong>de</strong>s émotions <strong>de</strong>s autres personnes, il ne peut pas dire si une personne est malheureuse ou<br />
heureuse, intéressée ou ennuyée en regardant son visage contrairement aux autres enfants et adultes<br />
qui arrivent facilement à reconnaître ces sentiments et adaptent leur comportement selon ce qu'ils<br />
voient. Les enfants autistes en sont incapables et donnent ainsi l'impression <strong>de</strong> ne pas partager les<br />
émotions <strong>de</strong>s autres, <strong>de</strong> ne pas s'intéresser à eux.<br />
5
Il existe plusieurs <strong>de</strong>grés d'autisme, du peu grave qui peut se soigner à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> psychologues, au<br />
cas très grave qui ne se soigne pas.<br />
Chez les autistes profonds, c'est-à-dire les situations les plus graves, l'enfant va peu à peu<br />
s'enfermer dans un mon<strong>de</strong> qu'il sera le seul à comprendre. C'est comme s'il bâtissait une forteresse<br />
invisible autour <strong>de</strong> lui, une forteresse vi<strong>de</strong>.<br />
Pourtant certains autistes ont <strong>de</strong>s capacités peu ordinaires à l’image <strong>de</strong> Face <strong>de</strong> Cuillère, qui<br />
maîtrise les dates et les nombres à l’infini.<br />
A travers ce monologue intérieur, Face <strong>de</strong> cuillère nous confronte à la différence, à l’unicité <strong>de</strong><br />
chaque être qui appelle à la tolérance et à l’acceptation <strong>de</strong> soi.<br />
Mais pourquoi sommes-nous si différents les uns <strong>de</strong>s autres ?<br />
Chaque individu est unique. Cette différence provient <strong>de</strong>s gênes présents en chacun <strong>de</strong> nous, gênes<br />
différents d’un individu à un autre. D’où notre différence <strong>de</strong> couleur <strong>de</strong> peau, <strong>de</strong> cheveux, <strong>de</strong><br />
yeux… Ce sont là <strong>de</strong>s différences physiques. Ces différences peuvent être aussi psychiques,<br />
psychologiques c’est à dire relatives au cerveau et à son fonctionnement. Lorsque les différences<br />
sont trop gran<strong>de</strong>s, il peut arriver qu’elles nous effraient.<br />
Pourquoi la différence peut-elle faire peur ?<br />
Il est bien souvent difficile d’accepter la différence <strong>de</strong> l’autre, parfois elle nous gêne, d’autre fois<br />
elle nous dérange ou encore elle nous fait peur. La peur <strong>de</strong> l’autre est un réflexe venu <strong>de</strong> la nuit <strong>de</strong>s<br />
temps. Face à un autre être vivant, qu’il appartienne à notre espèce ou non, nous nous mettons<br />
spontanément sur nos gar<strong>de</strong>s car il représente un danger. C’est un réflexe qui paraît naturel. Tous<br />
les animaux ont ainsi mis au point au cours <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> reconnaissance : s’agitil<br />
d’un ennemi ou d’un ami ? Chaque animal sait d’instinct ce qu’il faut faire pour menacer ou<br />
montrer son intention amicale. La méfiance est certainement un réflexe qui remonte à nos plus<br />
anciennes origines. Et cette méfiance est d’autant plus vive que « l’autre » est différent <strong>de</strong> nous ou<br />
que nous le connaissons mal. C’est notamment le cas <strong>de</strong> tous ces enfants autistes, qui, certes, sont<br />
différents <strong>de</strong>s autres, mais i<strong>de</strong>ntiques dans leurs pensées, leur désir <strong>de</strong> vivre.<br />
6
II. LA SOUFFRANCE<br />
Souffrance <strong>de</strong> la famille <strong>face</strong> à ce handicap. Comment ses parents vont-ils l’accepter? Souffrance<br />
<strong>de</strong> Face <strong>de</strong> cuillère dans un cadre <strong>de</strong> vie pas toujours simple. Souffrance presque stoïque, détachée,<br />
d’une enfant entre <strong>de</strong>ux âges, ce temps <strong>de</strong> l’adolescence où l’enfant et l’adulte cohabitent, nous<br />
décrivant son quotidien avec une naïveté empreinte d’une terrible lucidité.<br />
Souffrance physique aussi lorsque survient le cancer. Un jour Face <strong>de</strong> Cuillère se sent fatiguée,<br />
patraque et commence à maigrir à vue d’oeil. Sa maman, inquiète, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’amener à l’hôpital où<br />
elle subit <strong>de</strong>s examens.<br />
On lui apprend qu’elle est atteinte d’un cancer.<br />
Le cancer<br />
Qu’est-ce que le cancer ?<br />
Le cancer est une maladie grave qui touche tous les êtres vivants, pas uniquement l'Homme. Il<br />
apparaît lorsque <strong>de</strong>s cellules se multiplient <strong>de</strong> façon désordonnée. Il existe beaucoup <strong>de</strong> types <strong>de</strong><br />
cancers. Tous les organes peuvent développer <strong>de</strong>s cancers. On rencontre <strong>de</strong>s cancers <strong>de</strong> la peau, du<br />
foie, du cerveau, <strong>de</strong> la gorge, <strong>de</strong>s cellules du sang...<br />
Les cancers sont plus ou moins agressifs selon la vitesse à laquelle ils poussent.<br />
7
Peut-on guérir du cancer ?<br />
Actuellement trois traitements tentent <strong>de</strong> soigner le cancer : la radiothérapie, la chimiothérapie et la<br />
chirurgie. Parfois ces traitements marchent d’autres fois non, tout dépend <strong>de</strong> l’avancée <strong>de</strong> la<br />
maladie.<br />
Face <strong>de</strong> cuillère va donc vivre <strong>de</strong>s « hauts et <strong>de</strong>s bas », et son seul réconfort, la jeune fille le<br />
trouvera dans la musique, l’art lyrique que le docteur <strong>de</strong> l’hôpital lui fait découvrir..<br />
L’art<br />
Qu’est-ce que l’art ?<br />
L’art est un mo<strong>de</strong> d'expression <strong>de</strong> la beauté ou d’autres sentiments. L'artiste est une personne qui<br />
arrive à transmettre <strong>de</strong>s émotions, <strong>de</strong>s idées à travers sa spécialité : peinture, sculpture, danse,<br />
théâtre, musique, ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée, cinéma... Lorsqu'on pleure en regardant un film, ou bien qu'on rit,<br />
ou qu'on se dit « c'est beau », alors l'artiste aura réussi à transmettre sa propre émotion.<br />
Face <strong>de</strong> Cuillère affectionne tout particulièrement l’opéra et notamment les chants <strong>de</strong> Maria Callas,<br />
chants dans lesquels tristesse et espoir, vie et mort ne font plus qu’un à l’image <strong>de</strong> son <strong>de</strong>stin.<br />
L’opéra<br />
Qu’est-ce que l’opéra et qui est Maria Callas ?<br />
L'opéra est une musique chantée qui raconte une histoire. Selon les rôles dans l'histoire (dans le<br />
langage savant, on dit le livret), les interprètes sont choisis en fonction <strong>de</strong> leur voix. Pour les voix<br />
d'hommes, du plus aigu au plus grave, il y a le ténor, le baryton et la basse ; pour celles <strong>de</strong> femmes,<br />
il y a la soprano (au pluriel les soprani) et l'alto (au pluriel les alti). Ce spectacle s'accompagne<br />
parfois <strong>de</strong> danse (<strong>de</strong>s ballets).<br />
Les œuvres sont jouées dans un bâtiment qui s'appelle lui aussi « opéra », mais aussi dans un<br />
théâtre ou une salle <strong>de</strong> concerts qui ne leur sont pas exclusivement dédiés.<br />
Quant à Maria Callas, surnommée « la Callas », c’est une chanteuse d’opéra, qui a bouleversé l'art<br />
lyrique du XXe siècle, La Callas <strong>de</strong>meure encore aujourd'hui l'une <strong>de</strong>s cantatrices les plus célèbres.<br />
Il existe également d’autres chanteurs lyriques tout aussi talentueux que Maria Callas tel Luciano<br />
Pavarotti, Alfredo Kraus ou Placido Domingo pour les hommes ou bien encore Marilyn Horne,<br />
Birgit Nilsson ou Elisabeth Schwartzkopf… pour les femmes.<br />
On pourra entendre au cours du spectacle “Casta Diva” extrait <strong>de</strong> “Norma” <strong>de</strong> Vincenzo Bellini,<br />
“Teneste la promessa” du célèbre opera “ La Traviata” <strong>de</strong> Giuseppe Verdi et d’autres airs connus<br />
d’opéra.<br />
8
III. LA MORT<br />
Lorsqu’on a une maladie grave, on peut avoir peur <strong>de</strong> la mort…Lorsqu’on est encore enfant, et que<br />
l’on a tant <strong>de</strong> choses à découvrir <strong>de</strong> la vie, comment penser à la mort ?<br />
Et qu’est-ce que la mort, pourquoi mourons-nous ?<br />
La mort est la fin <strong>de</strong> la vie. Tous les êtres vivants meurent, c’est drôle à dire, mais nous mourons<br />
parce que nous vivons. La mort fait partie <strong>de</strong> la vie, c’est une étape <strong>de</strong> la vie, la <strong>de</strong>rnière.<br />
Le docteur confie à Face <strong>de</strong> cuillère un peu <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> sa famille et évoque la mort <strong>de</strong> milliers<br />
d’enfants au cours <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre mondiale .<br />
Les camps <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre mondiale<br />
En 1939, l'armée alleman<strong>de</strong>, commandée par Hitler, envahissait la Pologne. C'était le début <strong>de</strong> la<br />
Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale. Elle a duré 6 ans. Tous nos grands-pères et nos grands-mères s'en<br />
souviennent. Presque toute l'Europe était aux mains <strong>de</strong>s Allemands.<br />
Il y a eu beaucoup <strong>de</strong> morts : 40 millions dont beaucoup dans les camps <strong>de</strong> concentration. C'étaient<br />
<strong>de</strong>s endroits dans lesquels <strong>de</strong>s prisonniers (civils et militaires, gran<strong>de</strong>s personnes et enfants) étaient<br />
tués, enfermés, battus, et travaillaient jusqu'à la mort.<br />
Les nazis (une fraction <strong>de</strong> l’armée alleman<strong>de</strong>) ont parqué dans ces camps <strong>de</strong>s populations entières<br />
parmi lesquelles, les Juifs, étaient considérés comme « racialement inférieurs » à la race alleman<strong>de</strong><br />
dite « aryenne ».<br />
Le docteur parle à Face <strong>de</strong> Cuillère <strong>de</strong> ces enfants qui continuaient à vivre et à jouer là où leurs<br />
parents avaient été tués, ou encore, <strong>de</strong> sa grand-mère, juive, qui chantait chaque soir <strong>de</strong>s airs<br />
d’opéra aux femmes emprisonnées, ce chant si précieux en ces pires instants, distillant la beauté<br />
dans l’atrocité. Il évoque le courage <strong>de</strong> ces hommes, <strong>de</strong> ces femmes, <strong>de</strong> ces enfants, qui, dans les<br />
pires moments, ne cessaient d’espérer.<br />
Pour ai<strong>de</strong>r Face <strong>de</strong> Cuillère à gar<strong>de</strong>r espoir, après lui avoir fait découvrir l’art (la musique d’opéra),<br />
le docteur lui enseigne la prière . Il offre à l’enfant un livre sur les religions.<br />
9
IV. LA RELIGION<br />
Qu’est-ce que la religion ?<br />
Très loin …jusqu’à l’Antiquité et même avant, on a cherché les origines <strong>de</strong> notre présence sur terre.<br />
Les religions sont un moyen <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s réponses à notre existence et un sens à la vie.<br />
La plupart <strong>de</strong>s religions se sont développées à partir d’une révélation s’appuyant sur l’histoire d’un<br />
peuple, d’un prophète ou d’un sage qui a enseigné un idéal <strong>de</strong> vie. Il existe plusieurs religions : le<br />
judaïsme, le christianisme, l’islam, l’hindouisme, le bouddhisme… La religion apporte aux<br />
personnes croyantes un soutien moral, un réconfort spirituel dans leur vie <strong>de</strong> tous les jours. Mais il<br />
existe aussi <strong>de</strong>s personnes non-croyantes dites athées.<br />
Dans certaines religions, on croit que les âmes <strong>de</strong>s morts sont transportées vers un autre mon<strong>de</strong> .<br />
C’est l’un <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong> nombreuses religions, telle la religions chrétienne, pour laquelle il existe<br />
un au-<strong>de</strong>là, où les âmes <strong>de</strong>s morts vont attendre jusqu’à la fin <strong>de</strong>s temps ( jusqu’au jugement<br />
<strong>de</strong>rnier.)<br />
Il existe d'autres religions, pour lesquelles les âmes <strong>de</strong>s morts reviennent sur Terre, sous la forme <strong>de</strong><br />
nouveaux êtres vivants (d'autres humains ou d'autres animaux). C'est le principe <strong>de</strong> la réincarnation,<br />
tel qu'on peut le trouver dans certaines religions d'Asie, dans certaines branches du bouddhisme ou<br />
<strong>de</strong> l'hindouisme.<br />
10
V. L’EMERGENCE DE LA VIE<br />
D’où provient le mon<strong>de</strong>, la vie ?<br />
Certains pour expliquer ce phénomène s’en réfèrent à Dieu, d’autres, plus rationnels évoquent la<br />
théorie du Big Bang.<br />
Dieu à l’origine <strong>de</strong> tout<br />
D’après la Bible, au commencement règne le chaos. Puis Dieu fait apparaître la lumière, la lune et<br />
les étoiles, les plantes et les animaux et enfin l’homme qu’il place dans un jardin <strong>de</strong> rêve : le jardin<br />
d’E<strong>de</strong>n où Adam et Eve, malgré l’injonction <strong>de</strong> Dieu, mangent le fruit défendu. Dieu en colère, les<br />
chasse alors du jardin d’E<strong>de</strong>n et les envoie sur terre où pour subsister ils doivent travailler et<br />
cultiver le sol.<br />
La théorie du Big Bang<br />
Tout a commencé par le Big Bang… tu imagines une explosion avec beaucoup <strong>de</strong> chaleur. Les<br />
petites poussières et les gaz se frottent, s’échauffent et s’assemblent pour former les étoiles…<strong>de</strong>s<br />
milliers d’étoiles. Ces étoiles se regroupent en galaxies et c’est là que s’est formée notre galaxie la<br />
voie lactée que l’on appelle ainsi car elle est toute blanche comme le lait. Dans la voie lactée il y a<br />
une étoile qu’on appelle le soleil, c’est notre étoile et tout autour du soleil tournent neuf planètes<br />
dont la Terre formée d’eau d’où la vie a jaillit sous forme <strong>de</strong> bactéries.<br />
« Dans le mon<strong>de</strong> tout est séparé – toutes les choses séparées les unes <strong>de</strong>s autres, à l’écart <strong>de</strong> tout –<br />
séparé du père et <strong>de</strong> la mère – il y a le jour et la nuit et le noir et le blanc et toutes ces choses mais<br />
tout au commencement et à la fin – tout ne sera plus séparé et il n’y aura pas <strong>de</strong> moi ou <strong>de</strong> toi – il<br />
n’y aura pas <strong>de</strong> ceci ou <strong>de</strong> cela, pas <strong>de</strong> petits chiens ou vas savoir, il y aura que tout est pareil – et<br />
chaque instant c’est pour toujours – et il brillera et ce sera tout et rien – et c’est tout ce qu’il y a à<br />
savoir – qu’on finira tous par n’être qu’un – et c’est rien – et c’est sans fin ».<br />
11
LES COSTUMES<br />
Les matériaux choisis pour la création <strong>de</strong>s costumes évoquent les matières qu’on utilise dans le<br />
milieu hospitalier à l’image du tulle <strong>de</strong> coton qui s’apparente à une gaze, une compresse.<br />
Ce ne sont pas <strong>de</strong>s matières nobles, elles ont un aspect chiffon qui donne au corps un aspect brut<br />
évoquant ainsi une poupée <strong>de</strong> chiffons.<br />
Chaque costume est constitué <strong>de</strong> trois matières superposées qui disparaissent au fur et à mesure <strong>de</strong><br />
la pièce.<br />
12
La robe <strong>de</strong> Face <strong>de</strong> Cuillère est une simple robe avec un trou pour la tête et les bras comme le sont<br />
les blouses d’hôpital, avec un système <strong>de</strong> fermeture à nouettes (ruban en coton).<br />
Echo entre les <strong>de</strong>ux interprètes, similitu<strong>de</strong>s dans leurs costumes qui les rapprochent comme si elles<br />
<strong>de</strong>venaient l’une ou l’autre sans pour autant ne faire qu’un. La couleur chair nous ramène à la<br />
couleur <strong>de</strong> la peau.<br />
13
BIBLIOGRAPHIE<br />
LA MORT :<br />
- Les goûters philo, La vie et la mort, Brigitte Labbé, Michel Puech, Editions Milan, 2000.<br />
LA DIFFERENCE :<br />
- 4 milliards <strong>de</strong> visages, Peter Spier, Editions l’école <strong>de</strong>s loisirs, 1981.<br />
-Tous pareils, tous différents, Albert Jacquard, J.M Poissenot, Editions Nathan, 1991.<br />
LA SECONDE GUERRE MONDIALE :<br />
- La secon<strong>de</strong> guerre mondiale, Philippe Godard, Edition Sorbier, 2003.<br />
LES ORIGINES :<br />
- Du big bang à l’homme, la spirale du temps, Isabelle Masson, Edition Milan, 2004.<br />
- Les récits <strong>de</strong>s origines, Pierre Talec, Edition le Centurion, 1982.<br />
L’UNIVERS :<br />
- L’univers voyage dans l’infiniment grand, Christopher Oxla<strong>de</strong>, 1996.<br />
14