Test réfracteur 127 mm Meade Série 5000 ED APO - AstroSurf
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Fig.3<br />
<strong>Test</strong>s visuels :<br />
Observation de la lune (la photo ci contre a été faite le même soir).<br />
Avec le renvoi coudé diélectrique et un oculaire Pentax XW de 10<strong>mm</strong> (95x), cadrée<br />
plein champ, il n’y a pas de chromatisme (aucun liseré).<br />
Lorsque l’on déplace l’image sur les bords extérieurs (le limbe) la courbure de champ<br />
reste plus que modérée avec un chromatisme très discret.<br />
Avec un oculaire Pentax XW 3.5<strong>mm</strong> (271x), donnant inévitablement un contraste<br />
en retrait, l’image est splendide, tranchée et très détaillée. Coté terminateur pas de liseré<br />
disgracieux entre les ombres et les remparts des cratères.<br />
Les mers montrent toutes les formes de leurs surfaces, petits cratères, dômes, failles.<br />
On trouve ici l’intérêt d’un grand diamètre.<br />
Sur Saturne, l’image est fine et l’anneau passant devant le disque nettement visible.<br />
La couleur du disque est naturelle sans chromatisme.<br />
A 271x, le disque reste très défini et exempt de tout liseré.<br />
Pour le stellaire, les amas globulaires accessibles sont piqués, résolus et superbes<br />
(voir photo de M13 en fin de test) et les nébuleuses à émission<br />
(H Alpha) très esthétiques.<br />
Ce <strong>réfracteur</strong> est sans conteste un outil idéal pour toutes ces applications visuelles sans<br />
oublier les observateurs de notre astre du jour et des étoiles doubles.<br />
Le diamètre conséquent offre une bonne résolution et une très bonne qualité d’image.<br />
Le chercheur est un classique 8x50<strong>mm</strong> avec réticule éclairé (de série) dont la<br />
qualité optique est correcte. Le pare-buée très court expose la lentille au moindre<br />
dépôt de buée. Bien qu’il soit monté sur une bague rotative bien pensée et bien<br />
pratique (Fig.3) le support du chercheur est trop court pour assurer le confort<br />
de la vision lorsque l’on cherche un objet et ne possède pas 2 x 3vis (à 120°)<br />
pour garantir l’alignement du chercheur. Cette conception<br />
perfectible permet, malgré le serrage des trois vis à 120°<br />
situées à l’arrière, une liberté de mouvement (jeu entre<br />
le tube du chercheur avec le support) rendant<br />
l’alignement inopérant. Un joint torique, un feutre<br />
épais, où trois vis (avec où sans tête), ...,<br />
seraient les bienvenus.<br />
Le porte-oculaire (Fig .4), au coulant 50.8<strong>mm</strong> emprunte en partie<br />
les nouveaux standards utilisés par la généralité des constructeurs.<br />
<strong>Meade</strong> utilise ici le système Crayford. La mise au point est assurée par 2 molettes<br />
dont une est démultipliée d’un facteur1/10 sur une course totale de 118<strong>mm</strong>.<br />
L’ensemble est rigide, efficace, avec un jeu très bien maîtrisé sur la totalité de la<br />
course, parfaitement adapté au montage d’accessoires lourds.<br />
Les photos réalisées dans ce test ont été faites avec un APN Nikon D700 et une CCD SBIG STL 11000M (poids de 1.8Kg avec filtres)<br />
le Réglage de la dureté (2) et du blocage (1) complètent le tout.<br />
Par contre ce porte-oculaire n’étant pas rotatif, cette fonction étant exclusivement réservée au chercheur, ceci obligera l’utilisateur à<br />
tourner le tube dans ses colliers pour le cadrage photographique. Le serrage des accessoires sur le coulant 50.8<strong>mm</strong> est assuré par<br />
l’intermédiaire d’une vis (avec insert laiton). S’il était rotatif, avec un serrage muni de 2 vis ce porte oculaire réaliserait un sans faute.<br />
Petit aparté généraliste sur la fixation des accessoires sur les porte oculaires et le maintien de la Mise Au Point (MAP)<br />
La grande majorité des constructeurs n’utilise pas un standard universel mais plutôt « propriétaire »<br />
dans le nombre de vis utilisées et surtout dans la position des gorges où est logé l’insert laiton, ce qui<br />
engendre des difficultés de serrage,de maintien en position, où de chute d’accessoires. Je pense<br />
Fig.5<br />
que bon nombre d’entre nous ont déjà rencontré ce problème.<br />
Il faut distinguer deux cas : le visuel beaucoup moins contraignant que la photographie<br />
Pour la photographie, le serrage et le montage d’un accessoire parfaitement parallèle au tube optique<br />
sont indispensables (Fig.5).La butée arrière du porte oculaire déno<strong>mm</strong>ée en mécanique « appui plan »<br />
(cercle jaune) permettra de garder l’orthogonalité avec le capteur de l’imageur. Le centrage<br />
(coulant 50.8<strong>mm</strong>) est alors déno<strong>mm</strong>é « centrage court » car sa longueur est volontairement réduite<br />
vis-à-vis de l’appui plan prépondérant. Mécaniquement, deux vis (trois idéalement) à 120° sont<br />
nécessaires pour assurer un serrage efficace et perpendiculaire au chemin optique ce que ne permet pas<br />
une seule vis car le serrage se faisant simplement à l’opposé (180°) on ne rattrape le jeu que sur un<br />
seul axe d’où la possibilité pour l’accessoire de légèrement tourner radialement en induisant la perte<br />
de la MAP et (où) un défaut de parallélisme donnant des étoiles de Ø plus important d’un coté.<br />
Afin de conserver la MAP, l’adaptateur doit, en lieu et place d’une gorge à fond plat, avoir une pente<br />
afin de garantir le contact avec l’appui plan lors du serrage (système déjà existant sur certains matériels).<br />
Pour le visuel, l’orthogonalité reste peu gênante, mais le serrage est primordial afin d’éviter la chute<br />
de son accessoire préféré.<br />
Pour nous astronomes ces améliorations amèneront un confort et une sécurité indéniables ainsi qu’une une faible incidence sur la répercussion du coût d’achat.<br />
Photo prise le 20-04-2010 avec Barlow 2’’<br />
et APN Nikon D700 Réglé sur 800 iso : pose 1/500s<br />
Fig.4