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Test réfracteur 127 mm Meade Série 5000 ED APO - AstroSurf

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<strong>Meade</strong> nous dévoile la nouvelle version de son <strong>réfracteur</strong> de grand diamètre.<br />

Les spécifications principales du modèle antérieur sont conservées<br />

Triplet Apochromatique à vide d’air avec verre <strong>ED</strong> de Ø <strong>127</strong><strong>mm</strong> avec un<br />

rapport F/D= 7.5<br />

Ce tube joue la carte de la polyvalence : visuelle avec un diamètre respectable<br />

apportant une très bonne résolution sur le planétaire et photographique avec<br />

un rapport F/D permettant des temps de pose courts.<br />

<strong>Meade</strong> nous a livré ce tube optique dans sa version « Pack » (Fig.1)<br />

_Une solide mallette en aluminium prévue pour loger de nombreux accessoires<br />

_Un chercheur 8x50<strong>mm</strong> réticulé et éclairé,<br />

_Un double collier avec poignée intégrée (servant aussi de support<br />

pour le montage éventuel d’une lunette guide où d’un APN) monté<br />

sur une platine au standard Vixen<br />

_Un renvoi coudé de 50.8<strong>mm</strong> diélectrique<br />

L’ensemble reste très cohérent avec des mensurations propres<br />

à un tube de ce diamètre (1050<strong>mm</strong> de long , Ø pare buée de 165<strong>mm</strong>)<br />

tout en ayant un poids total n’excédant pas 8,5 Kg.<br />

Afin de profiter au maximum de ses possibilités, l’utilisation<br />

d’une monture adaptée est donc reco<strong>mm</strong>andée.<br />

Le tube, bien fini, est en aluminium. A l’intérieur, afin d’augmenter<br />

le contraste , on trouve 2 baffles rapportés.<br />

L’ensemble porte-oculaire est vissé sur le tube et maintenu<br />

en rotation par une vis (système identique aux <strong>réfracteur</strong>s<br />

Astrophysics équipant les anciennes versions).<br />

Fig.2<br />

Réfracteur <strong>127</strong><strong>mm</strong><br />

MEADE <strong>Série</strong> <strong>5000</strong><br />

<strong>ED</strong> <strong>APO</strong><br />

Marc Khatchadourian<br />

Tony Heidemann<br />

SPECIFICATIONS<br />

Diamètre optique <strong>127</strong><strong>mm</strong><br />

Longueur focale 950<strong>mm</strong> (F/D=7.5)<br />

Traitements optiques Multicouches sur toutes les surfaces<br />

Porte-oculaire Crayford 50.8<strong>mm</strong> démultiplié 1/10<br />

Pare-buée Rétractable<br />

Longueur du tube 1050<strong>mm</strong> (870<strong>mm</strong> pare buée rétracté)<br />

Poids du tube seul 7.3Kg<br />

Prix de vente 1499€ (tube seul) 1599€ (version<br />

Pack)<br />

Fig.1<br />

Fig.1<br />

L’Objectif : Triplet Apochromatique à vide d’air avec verre <strong>ED</strong>, réglable<br />

(Fig.2) moyennant le démontage du pare-buée. Co<strong>mm</strong>e nous le verrons plus loin<br />

la très bonne correction du chromatisme permet, de par son diamètre conséquent,<br />

de très belles observations tant planétaires que stellaires.<br />

Le pare-buée rétractable, très bien dimensionné, protège très efficacement<br />

le triplet (situé alors à une distance de 185<strong>mm</strong> du bord extrême) contre le dépôt de<br />

buée.<br />

Il dispose d’un bouchon de protection fileté en aluminium anodisé noir.


Fig.3<br />

<strong>Test</strong>s visuels :<br />

Observation de la lune (la photo ci contre a été faite le même soir).<br />

Avec le renvoi coudé diélectrique et un oculaire Pentax XW de 10<strong>mm</strong> (95x), cadrée<br />

plein champ, il n’y a pas de chromatisme (aucun liseré).<br />

Lorsque l’on déplace l’image sur les bords extérieurs (le limbe) la courbure de champ<br />

reste plus que modérée avec un chromatisme très discret.<br />

Avec un oculaire Pentax XW 3.5<strong>mm</strong> (271x), donnant inévitablement un contraste<br />

en retrait, l’image est splendide, tranchée et très détaillée. Coté terminateur pas de liseré<br />

disgracieux entre les ombres et les remparts des cratères.<br />

Les mers montrent toutes les formes de leurs surfaces, petits cratères, dômes, failles.<br />

On trouve ici l’intérêt d’un grand diamètre.<br />

Sur Saturne, l’image est fine et l’anneau passant devant le disque nettement visible.<br />

La couleur du disque est naturelle sans chromatisme.<br />

A 271x, le disque reste très défini et exempt de tout liseré.<br />

Pour le stellaire, les amas globulaires accessibles sont piqués, résolus et superbes<br />

(voir photo de M13 en fin de test) et les nébuleuses à émission<br />

(H Alpha) très esthétiques.<br />

Ce <strong>réfracteur</strong> est sans conteste un outil idéal pour toutes ces applications visuelles sans<br />

oublier les observateurs de notre astre du jour et des étoiles doubles.<br />

Le diamètre conséquent offre une bonne résolution et une très bonne qualité d’image.<br />

Le chercheur est un classique 8x50<strong>mm</strong> avec réticule éclairé (de série) dont la<br />

qualité optique est correcte. Le pare-buée très court expose la lentille au moindre<br />

dépôt de buée. Bien qu’il soit monté sur une bague rotative bien pensée et bien<br />

pratique (Fig.3) le support du chercheur est trop court pour assurer le confort<br />

de la vision lorsque l’on cherche un objet et ne possède pas 2 x 3vis (à 120°)<br />

pour garantir l’alignement du chercheur. Cette conception<br />

perfectible permet, malgré le serrage des trois vis à 120°<br />

situées à l’arrière, une liberté de mouvement (jeu entre<br />

le tube du chercheur avec le support) rendant<br />

l’alignement inopérant. Un joint torique, un feutre<br />

épais, où trois vis (avec où sans tête), ...,<br />

seraient les bienvenus.<br />

Le porte-oculaire (Fig .4), au coulant 50.8<strong>mm</strong> emprunte en partie<br />

les nouveaux standards utilisés par la généralité des constructeurs.<br />

<strong>Meade</strong> utilise ici le système Crayford. La mise au point est assurée par 2 molettes<br />

dont une est démultipliée d’un facteur1/10 sur une course totale de 118<strong>mm</strong>.<br />

L’ensemble est rigide, efficace, avec un jeu très bien maîtrisé sur la totalité de la<br />

course, parfaitement adapté au montage d’accessoires lourds.<br />

Les photos réalisées dans ce test ont été faites avec un APN Nikon D700 et une CCD SBIG STL 11000M (poids de 1.8Kg avec filtres)<br />

le Réglage de la dureté (2) et du blocage (1) complètent le tout.<br />

Par contre ce porte-oculaire n’étant pas rotatif, cette fonction étant exclusivement réservée au chercheur, ceci obligera l’utilisateur à<br />

tourner le tube dans ses colliers pour le cadrage photographique. Le serrage des accessoires sur le coulant 50.8<strong>mm</strong> est assuré par<br />

l’intermédiaire d’une vis (avec insert laiton). S’il était rotatif, avec un serrage muni de 2 vis ce porte oculaire réaliserait un sans faute.<br />

Petit aparté généraliste sur la fixation des accessoires sur les porte oculaires et le maintien de la Mise Au Point (MAP)<br />

La grande majorité des constructeurs n’utilise pas un standard universel mais plutôt « propriétaire »<br />

dans le nombre de vis utilisées et surtout dans la position des gorges où est logé l’insert laiton, ce qui<br />

engendre des difficultés de serrage,de maintien en position, où de chute d’accessoires. Je pense<br />

Fig.5<br />

que bon nombre d’entre nous ont déjà rencontré ce problème.<br />

Il faut distinguer deux cas : le visuel beaucoup moins contraignant que la photographie<br />

Pour la photographie, le serrage et le montage d’un accessoire parfaitement parallèle au tube optique<br />

sont indispensables (Fig.5).La butée arrière du porte oculaire déno<strong>mm</strong>ée en mécanique « appui plan »<br />

(cercle jaune) permettra de garder l’orthogonalité avec le capteur de l’imageur. Le centrage<br />

(coulant 50.8<strong>mm</strong>) est alors déno<strong>mm</strong>é « centrage court » car sa longueur est volontairement réduite<br />

vis-à-vis de l’appui plan prépondérant. Mécaniquement, deux vis (trois idéalement) à 120° sont<br />

nécessaires pour assurer un serrage efficace et perpendiculaire au chemin optique ce que ne permet pas<br />

une seule vis car le serrage se faisant simplement à l’opposé (180°) on ne rattrape le jeu que sur un<br />

seul axe d’où la possibilité pour l’accessoire de légèrement tourner radialement en induisant la perte<br />

de la MAP et (où) un défaut de parallélisme donnant des étoiles de Ø plus important d’un coté.<br />

Afin de conserver la MAP, l’adaptateur doit, en lieu et place d’une gorge à fond plat, avoir une pente<br />

afin de garantir le contact avec l’appui plan lors du serrage (système déjà existant sur certains matériels).<br />

Pour le visuel, l’orthogonalité reste peu gênante, mais le serrage est primordial afin d’éviter la chute<br />

de son accessoire préféré.<br />

Pour nous astronomes ces améliorations amèneront un confort et une sécurité indéniables ainsi qu’une une faible incidence sur la répercussion du coût d’achat.<br />

Photo prise le 20-04-2010 avec Barlow 2’’<br />

et APN Nikon D700 Réglé sur 800 iso : pose 1/500s<br />

Fig.4


<strong>Test</strong> photographique :<br />

Matériel utilisé :<br />

Monture AP GTO-900<br />

CCD SBIG STL 11000M<br />

Nikon D700 avec Aplanisseur de champ WO AFR N°4<br />

Logiciels : MaximDl et CCD Inspector<br />

Avec la focale de 950<strong>mm</strong>, afin de respecter l’échantillonnage<br />

il aurait été nécessaire d’utiliser un capteur dont les pixels<br />

aient une taille de 7µ. NB: STL11000M = 9µ<br />

NB : Pour notre MAP nous utilisons des aigrettes (deux tiges de Ø2<strong>mm</strong><br />

disposées à 90°sur le pare buée) visibles sur différentes figures où photos<br />

de ce test. Les conditions météo étaient très bonnes<br />

avec une turbulence faible< à 2’’.<br />

Après trois observations étalées sur trois nuits la taille d’étoile exprimée<br />

en FWHM (Full Width Half Maximum) est de 2.2 à 2.5 ‘’<br />

ce qui est remarquable. Voir Fig.6. (valeur cerclée en violet).<br />

Fig.5<br />

Le chromatisme est très bien corrigé et confirme les observations<br />

visuelles. Le tableau 1 montre les tailles d’étoiles<br />

dans les 4 longueurs d’onde (moyenne sur quatre photos).<br />

Avec un F/D de 7.5 on obtient des étoiles fines sur un diamètre de 20<strong>mm</strong><br />

(Fig.7: champ d’étoiles autour de M57), ensuite la courbure de champ<br />

inévitable apparaît (essai réalisé sans correcteur où aplanisseur).<br />

Fig.6<br />

1 FWHM Pixels Taille pixel<br />

capteur STL<br />

Taille étoile<br />

en microns<br />

LUMINANCE 3.4 1.74 15.7<br />

ROUGE 3.2 1.54 13.9<br />

9µ<br />

BLEU 3.2 1.54 13.9<br />

VERT 3.4 1.74<br />

Sur la Fig.8, extraite de la même photo (M57), la collimation est excellente (parfaitement centrée). Visuellement en zoomant fortement sur<br />

la photo originale, la coma orientée symétriquement corrobore l’extrapolation donnée par le logiciel CCD Inspector. Les deux valeurs cerclées<br />

en violet correspondent aux décalages en X et Y. <strong>Meade</strong> n’ayant pas à ce jour de correcteur dédié nous avons testé trois correcteurs<br />

(aplanisseurs): Televue (ancien et nouveau modèle) et Williams Optics AFR N°4.<br />

Si tous ces correcteurs se montent sans souci sur les APN (filetage M42<strong>mm</strong>) le montage de la CCD STL11000M, co<strong>mm</strong>e bon nombre de CCD,<br />

requiert un raccord spécial que nous n’avions pas. Les photos réalisées avec la CCD en fin de test ont donc été volontairement recadrées.<br />

Fig.7<br />

Fig.7<br />

Fig.8<br />

Fig.9<br />

Fig.8<br />

15.7<br />

Parmi les trois aplanisseurs, les deux modèles Televue<br />

n’ont pas donné de bons résultats avec une correction<br />

très perfectible même sur un capteur de taille APS-C<br />

(15x22<strong>mm</strong>) et un vignettage prononcé (filetage M42).<br />

Le WO N°4 tire son épingle du jeu en présentant<br />

un champ très bien corrigé sur le plein format (Fig.9)<br />

avec un vignettage moins important que les modèles<br />

Televue. Par contre, au niveau du tirage nous so<strong>mm</strong>es<br />

malencontreusement pratiquement en bout de course<br />

du porte oculaire (position rentrée).<br />

Dans cette configuration, la bague rotative permettant<br />

d’ajuster la focale entre 500 et 1000<strong>mm</strong> était réglée<br />

sur 750<strong>mm</strong> car au-delà il n’est plus possible de faire<br />

la MAP. Résultat : sur les bords de champ le<br />

chromatisme est assez marqué (Fig.9)<br />

Les lois de l’optique sont décide<strong>mm</strong>ent très<br />

contraignantes et il faudrait disposer d’un nombre<br />

conséquent d’aplanisseurs afin de trouver lequel<br />

est le plus approprié pour ce tube optique.<br />

NB : Le « tirage » donné par le back-focus de la<br />

STL11000M est de 98<strong>mm</strong> (course du porte oculaire<br />

de 118<strong>mm</strong>)


Conclusions<br />

<strong>Meade</strong> continue sa progression sur la qualité optique<br />

des instruments qu’il propose aux astronomes amateurs,<br />

sur les tubes ACF et maintenant sur le renouvellement<br />

de sa ga<strong>mm</strong>e de <strong>réfracteur</strong>s.<br />

On ne peut que s’en réjouir en analysant les prestations<br />

délivrées par ce tube optique de <strong>127</strong><strong>mm</strong> proposé<br />

à un tarif très raisonnable.<br />

Avec un diamètre conséquent et le rapport F/D de 7.5<br />

la grande polyvalence de cette optique satisfera<br />

plus d’un amateur lui laissant ,visuellement et<br />

photographiquement, un vaste choix sur les cibles<br />

potentielles stellaires et planétaires.<br />

Pour le correcteur (aplanisseur), bien que le modèle<br />

Williams Optics corrige très bien le plein format<br />

(avec du chromatisme sur les bords), bien qu’il y ait<br />

certainement sur le marché actuel un aplanisseur<br />

d’une autre marque qui convienne, Il lui manque<br />

un aplanisseur dédié (nous renouvelons ici l’idée<br />

au constructeur <strong>Meade</strong> de nous proposer ultérieurement<br />

un aplanisseur).<br />

De toutes façons, même sans cela, nous ne so<strong>mm</strong>es pas<br />

tous équipés de capteurs plein format et les nombreux<br />

astrophotographes équipés de capteurs de taille inférieure<br />

réaliseront de superbes photos piquées.<br />

En restant dans le registre des observations, bien qu’il<br />

ne soit pas rotatif, la qualité première du porte-oculaire<br />

est de supporter sans souci tous les accessoires<br />

que l’on souhaite monter (oculaires lourds, binoculaire,<br />

APN plein format (avec poignée et aplanisseur) et CCD<br />

STL11000M<br />

NB : Au moment de la rédaction finale de ce test, <strong>Meade</strong><br />

France, nous a envoyé un aplanisseur dont nous ferons<br />

le test et qui sera mis en ligne sur le site :<br />

http://www.astrosurf.com/heidemann/<br />

_Très bonne qualité optique<br />

_Correction du Chromatisme<br />

_Prix /prestations<br />

_Polyvalence<br />

_Finition générale<br />

M13 : Amas globulaire dans Hercule<br />

Aigrettes dues à la présence de 2 fils positionnés<br />

sur le pare buée<br />

Temps de pose: L: 9*5 minutes, RGB: (5,5,6)* 5<br />

minutes, binning: 1*1,<br />

M101 : Galaxie spirale dans la grande ourse :<br />

Aigrettes dues à la présence de 2 fils positionnés sur le pare buée<br />

Temps de pose: LRGB: (6,3,2,2)* 10 mn, binning: 1*1, FWHM au centre: 2.5"<br />

_Alignement chercheur<br />

_Porte-oculaire non rotatif<br />

avec serrage par une seule vis<br />

Remerciements à MEADE FRANCE pour le prêt du matériel

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