AGDE - the OA Library - Oxford Archaeology

Oxford Archaeology Agde - Le Capiscol
Proposition d’étude pour des fouilles archéologiques préventives
Oxford Archaeology Agde - Le Capiscol
Proposition d’étude pour des fouilles archéologiques préventives
Oxford Archéologie Méditerranée, 115 rue Merlot, ZAC la Louvade, 34130 Mauguio
exportations d’Agde les plus importantes était sa roche volcanique basaltique
avec sa couleur foncée caractéristique, sur laquelle la cité repose, et qui ne se
trouve que dans la zone du delta de l’Hérault. La roche était exportée sous la
forme de meules grossièrement taillées, et se trouve dan la méditerranée
occidentale, y compris dans la colonie grecque d’Ampurias en Espagne. Les
meules de basalte découvertes dans une épave échouée sur l’île de Brescou
furent découpées dans la carrière d’Embonne (Mauné 2001), qui se trouve sur
la colline de la Clape, site du musée d’Agde.
amphore massaliète découverte à Usclas, 25 km à l’intérieur des terres
(Ugolini 2001).
3.3.2 A la période gallo-romaine, Agde faisait partie du territoire de Béziers, mais
demeura néanmoins un port important. L’ancienne ville romaine se trouve à
présent sous la ville moderne, mais en dépit des preuves de quais et de pont,
peu de traces structurelles ou documentaires de cette période ont survécu et la
connaissance de la ville est limitée. Les preuves sont beaucoup plus
abondantes pour la campagne environnante. Le modèle de division du paysage
d’Agde extra-muros, visible à partir de photographies aériennes, suit le
quadrillage des rues de la période gecque aussi loin que le chemin d’Heraklean
et la Via Domitia (Lugand 2001). la chora grecque apparaît avoir survécu à la
période gallo-romaine et même plus tard, quand le diocèse de l’église couvre
le même territoire (Bromwich 1993).
3.2.3 L’ancienne cité d’Agde était situé sur une colline de basalte sur les rives de
l’Hérault, à l’emplacement où les navires d’amphores ou d’autres importations
depuis la Grêce, l’Ibérie, les régions puniques et plus tard Marseille, était
transféré des vaisseaux maritimes sur des bateaux plus légers adaptés au
transport en amont de la rivière (Berard-Azzouz 2004). Le Cap d’Agde était
un repère pour les marins qu’ils avaient atteints l’estuaire de l’Hérault et la
sécurité du port d’Agde, qui était situé 4 km à l’intérieur des terres. Mais au
cours de la période antique, la perte de navires et de leur cargaison était banale
dans les zones côtières proches du Cap d’Agde ainsi que dans l’Hérault
(Bromwich 1993, 51). Une épave contenant des bronzes fut découverte à
Rochelongue en 1964 et fouillée par André Bouscaras (1964). Jusqu’à ce jour,
cette dernière représente la seule épave complète datée du début de l’âge du
Fer dans le sud de la France. Le mobilier comprenait des lingots de cuivre,
d’étain, des scories de cuivre, du crystal et des assiettes en plomb, des
matériaux associés aux artefacts découverts sur des sites à l’intérieur des
terres. Les objets les plus récents datèrent l’épave à la fin du VIIe - début du
Ve siècles av. J.-C mais des pièces de l’âge du Bronze se trouvaient parmi la
cargaison, conservée pour la valeur du métal comme devise d’échange.
3.3.3 Plusieurs villas furent établies dans le secteur de l’Etang de Thau et la vallée
de l’Hérault au cours du haut Empire. Plus de cinquante villas avec des
artisanats associés ont été identifiés dans le secteur adjacent à Aghde
(Bermond 2001, 97). Le site de la carrière de basalte d’Embonne, fouillé par
Aris en 1939, était associé à des artisanats et des habitats. En 1999, Gomez
découvrit des fourneaux et des cuves datés des Ier-IIe siècles ap. J.-C à Saint
Michel, près de Bagnas, qui constituent la preuve de la fabrication d’amphores
destinées à l’exportation de vin (Ugolini et al, 2001). Les affleurements
rocheux du cap d’Agde fournissaient également une abondance d’oursins
(Bermond 2001, 99).
4 LA FOUILLE DE LA ZONE 2A
3.2.4 En 1938-39, Aris et Puig dirigèrent les premières fouilles de la cité grecque.
Agde a peut-être été à l’origine une fondation phocéenne indépendante telle
que Marseille, mais Strabon et Pline affirment qu’elle fut fondée par
Massalia. Agde était certainement une dépendance massaliote au IVe siècle
av. J.-C, date à laquelle furent édifiés les premiers remparts. Ce fut au cours de
cette période que la ville d’origine fut établie, avec des habitats disposés sur
un quadrillage orthogonal (Nickels 1981), dont la disposition est encore
reflétée dans les rues de l’ancien quartier d’Agde. Les fouilles d’Ugolini
(1997 ; 2001) démontrèrent la croissance de la cité au IVe siècle av. J.-C et les
modifications qui prirent place au cours du IIIe siècle av. J.-C. La cité se
développa au cours de cette période, au delà des remparts dans la campagne
agricole environnante (la chora) afin d’accommoder une population croissante.
4.1 Objectifs de la fouille
3.3 L’Époque romaine
4.1.1 Les paragraphes suivants représentent un résumé des objectifs présentés dans
le cahier des charges.
4.1.2 Deux séries de vestiges, identifiées au cours du diagnostic, vont faire l’objet
de la fouille
• une structure constituée d’éléments en adobe associées à des blocs de
basalte, qui représente peut-être les restes d’un bâtiment effondré
d’époque républicaine (IIe-Ier s siécles av. J.-C).
• Deux fosses situées au nord du bâtiment principal
4.1.3 Cet ensemble donnera lieu à une fouille concentrée avant tout sur
l’organisation spatiale des bâtiments afin de comprendre l’évolution des
3.3.1 L’influence continue de Rome sur la Méditerranée aboutit à la conquête de la
Gaule entre la fin du Iie et le début du Ier siècle av. J.-C. Agde était une
présence grecque importante en Languedoc et quand la région avoisinante
succomba à la romanisation, la ville conserva son statut de colonie massaliote
jusqu’en 49 av. J.-c, date à laquelle Masallia tomba. Le statut d’Agde resta
dépendant de sa position géographique comme port de commerce. Les biens,
en premier lieu le vin à l’époque sous contrôle massaliote, étaient débarqués là
avant d’être transporter à l’intérieur des terres par voie fluviale. Une large
collection d’amphores, de dates et d’origine variées, découvertes à Agde,
reflètent les liens commerciaux changeants de cette région (Bermond 2001).
Les produits exportés depuis la Gaule, étaient similaires à ceux exportés
depuis Narbonne et ailleurs dans le Languedoc - des métaux et des esclaves
depuis l’intérieur, des céréales, des fruits de mer et du sel. Cependant, une des
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© Oxford Archaeological Unit Ltd. Avril 2007 4
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