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AGDE - the OA Library - Oxford Archaeology

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<strong>Oxford</strong> Archéologie Méditerranée, 115 rue Merlot, ZAC la Louvade, 34130 Mauguio<br />

Au sud, au pied du versant opposé du Mont Saint-<br />

Loup, au site de Saint Loup I (34-003-016H), un<br />

petit ensemble de céramique (amphore, sigillée,<br />

dolia, tegulae, imbrices), associé à des éléments<br />

de sol en tuileau et d’enduit blanc, suggère la<br />

présence d’un établissement rural du Ier av. au Ier<br />

ap. J.-C. L’abbé J. Giry a également identifié un<br />

habitat gallo-romain à Saint-Martin des Vignes<br />

(34-003-19H), sur la base de briquettes d’opus<br />

spicatum, morceaux de dolia, tegulae, imbrices,<br />

amphores et autres céramiques.<br />

Et cela pour ne citer que les sites les plus<br />

proches.<br />

2.2.5 Quelques problématiques autour d’Agde<br />

De ce contexte général, nous pouvons tirer<br />

quelques remarques.<br />

La ville d’Agde est mal connue, ainsi que<br />

l’étendue de son territoire et sa caractérisation.<br />

Si l’existence de la Chôra est retenue par tous<br />

les auteurs consultés, sa caractérisation, son<br />

étendue et son évolution ne sont pas établies de<br />

façon incontestée. La connaissance pratique du<br />

territoire du bassin de Thau repose surtout sur les<br />

prospections pédestres et il semble que la Chôra<br />

agathoise échappe au chercheur avant le IIème<br />

siècle avant J.-C.<br />

Les petits établissements, types fermes, sont<br />

attestés, même si souvent mal définis. La part<br />

d’élément indigène et d’élement italique, grec,<br />

voir ibérique reste aussi un point à définir.<br />

Par contre, il semble clair maintenant que dès le<br />

IIème siècle (avant même la fin de ce siècle) cette<br />

campagne sert en partie à la production à grande<br />

échelle de vin, certainement pour l’exportation.<br />

La présence de nombreux épandages de<br />

matériaux, principalement des amphores, souvent<br />

italiques, est le signe d’une anthropisation des<br />

zones rurales. L’origine de ces concentrations<br />

est souvent inconnue : colluvionnement (mais<br />

la densité des concentrations laisse peu de place<br />

aux phénomènes naturels), amendement des<br />

sols, restes d’habitat ou structures en matériaux<br />

périssables (Dellong dans document internet<br />

http://lemo.irht.cnrs.fr/44/narbonne-antique.<br />

htm).<br />

La fouille du Capiscol s’inscrit dans ce cadre<br />

général et bien que modeste en elle-même, s’est<br />

efforcée de considérer ces problématiques au<br />

travers des méthodes mises en oeuvre par la<br />

fouille.<br />

2.3 Méthodes de fouilles et enregistrement de<br />

terrain<br />

2.3.1 Les terrassements<br />

Le décapage mécanique fut réalisé, pendant<br />

14 jours, à l’aide d’une pelle à chenille (20<br />

tonnes), équipée d’un godet lisse de curage et<br />

sous direction archéologique. La terre arable fut<br />

décapée par passes d’environ 0,20 m jusqu’à<br />

ce que les niveaux archéologiques ou bien le<br />

sommet du substrat géologique soient atteints.<br />

Des camions bennes (19 tonnes) furent utilisés<br />

afin d’emporter la terre dans des aires de<br />

stockage appropriées, adjacentes au site. Tous les<br />

terrassements ont été réalisés par la société CMP.<br />

La terre arable a été enlevée sur une profondeur<br />

variant entre 0,30 m et 1,50 m.<br />

Un problème survint avant l’intervention de<br />

l’équipe archéologique et le décapage de la<br />

zone B, au nord du site. Une mauvaise lecture<br />

des piquets de délimitation de la zone touchée par<br />

la prescription a induit les terrassiers préparant<br />

les voies d’accès pour le compte de l’aménageur<br />

à installer un bassin de rétention temporaire<br />

au milieu de la zone B. Par comparaison avec<br />

les résultats obtenus par le diagnostic de<br />

l’I.N.R.A.P., il apparaît qu’environ 10% de<br />

la surface projetée comme étant occupée par<br />

l’éventuel habitat a été détruite.<br />

2.3.2 Stratégie de fouille<br />

Les trois zones furent ouvertes consécutivement.<br />

La zone A fut fouillée en premier puis les deux<br />

autres zones simultanément.<br />

Après le décapage et un plan des faits observés,<br />

établi au préalable de la fouille à l’aide d’une<br />

Station Totale TPS1200, des interventions d’un<br />

mètre minimum ont été effectuées manuellement<br />

à intervalles réguliers au travers des linéaires, les<br />

fosses ont été sectionnées à moitié. Les sections<br />

ont été dessinées à la main au 1/20e ou 1/10e<br />

au besoin. Les intersections entre fossés ont été<br />

étudiées spécifiquement pour établir précisément<br />

la chronologie relative du site.<br />

La couche riche en matériel de la zone B a été<br />

nettoyée à la main et dessinée au 1/20e.<br />

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