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Avantages et limites du vectoriel<br />
Le dessin vectoriel permet de réaliser des graphismes bien particuliers. Il<br />
présente des avantages et des inconvénients spécifiques et très différents<br />
(voire opposés) des logiciels de retouche photo comme Gimp ou Krita.<br />
L’acronyme SVG signifie Scalable Vector Graphics, soit graphique ou<br />
dessin vectoriel redimensionnable. Ainsi, un dessin vectoriel réalisé avec<br />
<strong>Inkscape</strong> peut être agrandi à souhait sans jamais perdre de sa qualité de<br />
rendu, ce qui serait impossible avec un agrandissement de photo où nous<br />
verrions apparaître des zones floues. Imaginez un logo devant apparaître<br />
à la fois sur une carte de visite, un stylo et une bâche de plusieurs mètres<br />
de long destinée à être affichée lors des Rencontres mondiales du logiciel<br />
libre ou tout autre manifestation de ce genre. Quelle que soit la taille du<br />
support sur lequel ce logo sera imprimé, sa qualité devra toujours être<br />
irréprochable, même agrandi sur la bâche (figure 1-1).<br />
Ceci est très pratique, mais a néanmoins une forte incidence sur la façon<br />
de travailler : le graphiste doit toujours dessiner avec le maximum de<br />
précision et bannir toute approximation. Bien sûr, <strong>Inkscape</strong> fournit des<br />
outils et des options pour atteindre cette précision, qu’il n’est pas toujours<br />
évident d’avoir avec la souris et l’écran.<br />
Par ailleurs, le vectoriel excelle dans la réalisation de dessins aux lignes<br />
nettes et précises, que l’on appelle « ligne claire » dans l’univers de la<br />
BD. Si vous aimez les styles très crayonnés, raturés, voire estompés du<br />
bout du doigt, <strong>Inkscape</strong> n’est pas fait pour vous. Si vous souhaitez produire<br />
des résultats réalistes, vous pourrez le faire avec <strong>Inkscape</strong>, mais cela<br />
sera assez compliqué et long à mettre en œuvre.<br />
CONSEIL Utiliser <strong>Inkscape</strong> dès que possible<br />
Gimp propose quelques possibilités d’édition vectorielle<br />
par le biais de Gfig, de l’outil Bézier et de<br />
la fenêtre Chemins. Cela n’en fait pas pour<br />
autant un logiciel de dessin vectoriel au sens<br />
propre du terme. Notre conseil est d’utiliser autant<br />
que possible l’outil le plus approprié à la tâche que<br />
vous souhaitez accomplir. Pour plus d’informations<br />
sur Gimp, consultez les ouvrages suivants :<br />
R Gimp 2.4 – Débuter en retouche photo<br />
et graphisme libre de Dimitri Robert,<br />
éditions Eyrolles (2008).<br />
R Gimp 2 <strong>efficace</strong> – 2 e édition de Cédric<br />
Gémy, éditions Eyrolles (2008).<br />
Figure 1–1<br />
En petit, on pourrait croire que les versions<br />
vectorielle (à gauche) et matricielle (à droite)<br />
sont équivalentes, mais la différence de qualité<br />
de rendu est criante lorsqu’on agrandit l’image<br />
ou qu’on zoome dessus.<br />
CULTURE Tintin et la ligne claire<br />
Le succès de Tintin est sans faille depuis des<br />
décennies. On peut bien évidemment attribuer<br />
cette réussite à la sympathie du personnage.<br />
Cependant, le dessin d’Hergé avec ses contours<br />
nets et aux formes bien dessinées facilitent la lecture<br />
et la compréhension des images. De nombreux<br />
dessinateurs réalisent leurs dessins à la<br />
main, puis les retravaillent dans <strong>Inkscape</strong> pour leur<br />
donner ce style.<br />
© Groupe Eyrolles, 2008 3<br />
1 – Pourquoi <strong>Inkscape</strong> ?