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Par Elaine Bertrand, HD,ND(phy)<br />
À l’exception du lactose contenu dans le lait et des petites quantités de<br />
glycogène présentes dans les viandes, tous les <strong>glucides</strong> que nous ingérons<br />
nous proviennent des végétaux. <strong>Les</strong> monosaccharides et les disaccharides<br />
sont tirés des fruits, de la canne à sucre, de la betterave à sucre, du miel<br />
et de la sève de certaines variétés d’érable. L’amidon, un polysaccharide<br />
est présent dans les céréales, le pain, les pâtes, le riz, les légumineuses et<br />
les racines comestibles. La cellulose, un autre polysaccharide, n’est pas<br />
digérée par les humains, mais fournit des fibres alimentaires.<br />
<br />
Lorsque nous mangeons un fruit, le fructose est digéré par le foie et<br />
transformé en glucose. Le glucose est le résultat final de la digestion des<br />
<strong>glucides</strong> et est le seul aliment du cerveau et du système nerveux central.<br />
<strong>Les</strong> neurones et les globules rouges dépendent presque exclusivement<br />
du glucose pour satisfaire leurs besoins <strong>énergétique</strong>s. Une petite quantité<br />
de <strong>glucides</strong> est aussi présente dans nos gènes. D´autres sont fixés<br />
à la surface des cellules et jouent un rôle de « panneaux indicateurs »<br />
facilitant les interactions cellulaires. Mais le rôle principal des <strong>glucides</strong><br />
dans l’alimentation consiste à fournir de l’énergie à l’organisme pour lui<br />
permettre de réaliser les réactions chimiques nécessaires au fonctionnement<br />
des organes. C’est en quelque sorte l’essence du moteur !<br />
Ne pas consommer suffisamment de <strong>glucides</strong>, c’est amener le corps<br />
humain à rechercher des calories ailleurs, habituellement dans les lipides.<br />
Une consommation restreinte l’oblige même à fabriquer des <strong>glucides</strong> à<br />
partir de certains acides aminés issus des protéines, ce qui les détourne<br />
de leur fonction de construction et de renouvellement cellulaire.<br />
À l’inverse, consommer trop de <strong>glucides</strong>, c’est s’exposer à prendre du<br />
poids. En effet, les possibilités de stockage sont limitées et les <strong>glucides</strong><br />
non utilisés sont transformés en acides gras qui contribuent à augmenter<br />
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la proportion du tissu adipeux. <strong>Les</strong> <strong>glucides</strong> sont indispensables à l’organisme,<br />
mais en quantité raisonnable. Ils devraient nous fournir la moitié<br />
de l’énergie dont nous avons besoin, soit de 45 à 65 % des calories que<br />
nous consommons dans <strong>une</strong> journée. <strong>Les</strong> <strong>glucides</strong> constituent <strong>une</strong> excellente<br />
source d’énergie pour le corps humain, car leur combustion ne laisse<br />
pour résidus que de l’eau et du gaz carbonique, facile à éliminer.<br />
<br />
<strong>Les</strong> <strong>glucides</strong> digérés passent dans la veine porte sous forme de sucres<br />
simples. Parvenus au foie, ils sont transformés en glycogène et stockés.<br />
Pour assurer le ravitaillement du torrent circulatoire, qui a la charge d’alimenter<br />
les tissus, le foie transforme de nouveau le glycogène en glucose<br />
au fur et à mesure des besoins. Grâce à cette vigilance, le sang maintien<br />
à peu près constant, environ de un gramme au litre, sa teneur en glucose.<br />
Gavés, les tissus et en particulier le tissu musculaire font des réserves<br />
de glycogène, mais contrairement au foie, ils gardent jalousement leur<br />
provision de glycogène afin d’assurer leurs besoins <strong>énergétique</strong>s.<br />
Le glucose est le seul glucide qui se rend jusqu’aux cellules de l’organisme<br />
pour y être utilisé. La digestion des <strong>glucides</strong> donne aussi du fructose<br />
et du galactose, mais ces monosaccharides sont convertis en glucose<br />
par le foie avant d’entrer dans la circulation systémique. L’insuline, hormone<br />
sécrétée par le pancréas, est nécessaire à la pénétration du glucose<br />
dans toutes les cellules. Quand elle fonctionne mal, le diabète en est la<br />
conséquence. Le glucagon, hormone également sécrétée par le pancréas,<br />
dirige la transformation en glucose du glycogène stocké dans les muscles<br />
et le foie quand l’organisme en a besoin.<br />
Le glucose est un des principaux combustibles de l’organisme et il peut<br />
être utilisé directement pour la synthèse de l’ATP. Il est dégradé et oxydé<br />
dans les cellules et pendant ces réactions, des électrons libèrent l´énergie
emmagasinée de l´ATP. Lorsque le glucose sanguin excède les besoins<br />
de l’organisme pour la synthèse de l’ATP, il est converti en glycogène et<br />
emmagasiné dans les cellules musculaires et hépatiques ou en lipides et<br />
stocké dans les cellules hépatiques et adipeuses.<br />
L’organisme effectue <strong>une</strong> surveillance et <strong>une</strong> régulation minutieuse de la<br />
glycémie, car <strong>une</strong> diminution importante du glucose dans le sang peut<br />
entraîner des troubles graves de la fonction cérébrale et provoquer la<br />
mort des neurones. Si la consommation de glucide est inférieure à 50 g<br />
par jour, l´énergie est produite par dégradation des protéines des tissus<br />
périphériques et des lipides.<br />
<br />
<strong>Les</strong> monosaccharides formés d’<strong>une</strong> seule molécule sont absorbés très<br />
rapidement par l´organisme. Ils constituent le plus petit maillon de la<br />
famille des <strong>glucides</strong>. Ils sont formés d´un seul sucre, tels que le glucose,<br />
le fructose et le galactose. <strong>Les</strong> <strong>glucides</strong> simples sont naturellement présents<br />
dans les fruits et certains légumes comme les carottes et les betteraves.<br />
Hormis le fructose, le sucre contenu dans les fruits, ces sucres ne<br />
sont présents qu’en très petite quantité dans les aliments. Ils représentent<br />
surtout le résultat de la digestion de <strong>glucides</strong> plus complexes.<br />
<strong>Les</strong> disaccharides appelés aussi diholosides sont constitués de<br />
l’association de deux monosaccharides et ont <strong>une</strong> molécule d’eau en<br />
moins. Ce sont les enzymes digestives qui les décomposent en sucres<br />
simples dans l’intestin. <strong>Les</strong> principaux disaccharides sont le saccharose,<br />
sucre issu de la canne à sucre ou de la betterave sucrière, qui se compose<br />
d’<strong>une</strong> molécule de glucose et de fructose et le lactose, le sucre du lait,<br />
qui est formé d’<strong>une</strong> molécule de galactose et de glucose.<br />
Le glucose est le monosaccharide le plus abondant dans la nature; il est<br />
présent dans les fruits, les céréales, les noix, etc. C’est aussi la forme<br />
principale sous laquelle les autres hydrates de carbone sont convertis par<br />
l’organisme humain.<br />
Le fructose, ce monosaccharide se retrouve principalement dans les<br />
fruits. On le raffine, sous forme de cristalline et sous forme de sirop.<br />
C’est le plus sucré de tous les sucres, son pouvoir sucrant étant <strong>une</strong> fois<br />
et demi à deux fois plus élevées que celui du sucre blanc.<br />
<br />
Le sucrose, ce disaccharide est composé de glucose et de fructose. Le sucrose<br />
est présent dans plusieurs végétaux. Il est abondant dans la canne à sucre, la<br />
betterave à sucre et le sirop d’érable. C’est le sucre blanc commun.<br />
Le lactose, c’est un autre disaccharide composé de glucose et de galactose.<br />
Il est surtout présent dans les produits laitiers.<br />
Le maltose, ce disaccharide est fait de deux molécules de glucose et<br />
est un produit de la fermentation de l’amidon par des enzymes ou des<br />
levures. Il ne se retrouve pas à l’état naturel dans la nature. On en trouve<br />
dans la bière, le pain, les aliments pour enfants et les substituts de café.<br />
<br />
Plus connus sous le nom de sucres complexes ou de sucres lents, les<br />
polysaccharides sont constitués de chaînes plus ou moins longues de<br />
molécules de glucose. On les rencontre dans les produits céréaliers à<br />
grains entiers, les légumineuses, les noix et les graines, ainsi que dans<br />
certains légumes féculents tels que la pomme de terre, les pois verts, le<br />
maïs, les patates douces et dans certains fruits et légumes.<br />
L’amidon est le plus répandu des polysaccharides. Au cours de la digestion,<br />
l’amylase, <strong>une</strong> enzyme digestive, digère les liens reliant les molécules<br />
de glucose de l’amidon. <strong>Les</strong> chaînes sont progressivement scindées<br />
en chaînes de plus petite taille jusqu’au stade du glucose qui peut être<br />
absorbé par l’intestin.<br />
Le glycogène contenu dans la viande possède <strong>une</strong> <strong>formule</strong> voisine à<br />
celle de l’amidon.<br />
<strong>Les</strong> polysaccharides ne sont pas solubles à l’eau. Ces <strong>glucides</strong> complexes<br />
sont à privilégier dans <strong>une</strong> saine alimentation. <strong>Les</strong> aliments riches en<br />
<strong>glucides</strong> complexes contiennent généralement plus de fibres et regorgent<br />
de vitamines et de minéraux. Ces aliments procurent de la vitamine C<br />
et E, du zinc et des flavonoïdes. En plus, ils contiennent des substances<br />
antioxydantes telles que les caroténoïdes qui protègent l´organisme contre<br />
les effets nocifs des radicaux libres.<br />
<br />
Il s’agit de l’inuline et des fibres alimentaires. L’inuline est présente dans<br />
certains végétaux comme les topinambours, les artichauts et la racine<br />
de chicorée. Une fois digérée, elle donne du fructose. L’inuline est <strong>une</strong>
fibre soluble qualifiée de prébiotique. <strong>Les</strong> prébiotiques amélioreraient<br />
la qualité de la flore intestinale et favoriseraient la santé de l’intestin,<br />
notamment en stimulant la croissance de bonnes bactéries comme les<br />
bifidobactéries. <strong>Les</strong> fibres alimentaires végétales regroupent les celluloses,<br />
les hémicelluloses et les pectines. <strong>Les</strong> plus connues sont la cellulose,<br />
la pectine et les mucilages.<br />
La cellulose provient essentiellement des fruits et des légumes.<br />
La pectine abondante dans les pommes et dans les membranes de la<br />
pelure des agrumes. Elle est métabolisée presque totalement par le corps<br />
humain, contrairement aux autres polysaccharides, elle devient gélatineuse<br />
au contact d’un liquide.<br />
<strong>Les</strong> graines sont riches en mucilages, substances qui contiennent de la<br />
pectine et qui ont la propriété de gonfler dans l’eau.<br />
<strong>Les</strong> fibres ne sont pas des nutriments, car elles ne sont pas décomposées<br />
par les enzymes digestives et ne fournissent auc<strong>une</strong> énergie à l’organisme.<br />
Elles sont non-digestibles et insolubles. Ces fibres régularisent aussi le<br />
niveau de glucide sanguin en ralentissant la digestion et l´absorption des<br />
<strong>glucides</strong>. De plus, puisque l´absorption des <strong>glucides</strong> complexes se fait<br />
plus lentement que pour certains <strong>glucides</strong> simples, la livraison du glucose<br />
aux cellules s´étendra sur <strong>une</strong> plus longue période. Ainsi, les niveaux de<br />
glucide sanguin demeurent modérés, aidant à prévenir les symptômes du<br />
diabète et de l´hypoglycémie. Elles ont un pouvoir hygroscopique et elles<br />
deviennent très volumineuses dans le côlon : ceci stimule le péristaltisme<br />
intestinal. Elles favorisent le transit intestinal et ont un rôle important<br />
dans la prévention du cancer du côlon. Dans ce rôle, les fibres céréalières<br />
qui contiennent des celluloses sont plus efficaces que les pectines contenues<br />
dans les fruits et les légumes.<br />
<strong>Les</strong> pectines, présentent, quant à elles, le double intérêt de réguler le transit<br />
intestinal et réduisent le taux de cholestérol sérique en l´attachant au cholestérol<br />
qui est lié aux acides biliaires et excrètent ceux-ci dans les selles. <strong>Les</strong><br />
acides biliaires sont produits par le foie en présence de cholestérol. Plus ils<br />
sont excrétés, plus le cholestérol sera utilisé pour la fabrication des acides<br />
biliaires et ne sera pas libéré dans la circulation sanguine.<br />
<strong>Les</strong> <strong>glucides</strong> complexes contiennent généralement peu de matières grasses<br />
et de sucres ajoutés. Ils nécessitent <strong>une</strong> plus longue mastication et<br />
digestion. Le sentiment de satiété se manifeste donc plus vite, ce qui<br />
permet d´arrêter de manger avec satisfaction, de se sentir rassasié plus<br />
rapidement même si moins de calories sont ingérées. Ces <strong>glucides</strong> sont à<br />
<br />
privilégier dans <strong>une</strong> saine alimentation, car ils peuvent prévenir certains<br />
cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l´ostéoporose<br />
et la constipation.<br />
<br />
Le<br />
mal du sucre. Danièle Starenkyj, Éditions Orion, Consulté le<br />
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must alimentaire. Volume 2, numéro 6. Tout miel, ces artisans de<br />
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Le<br />
must alimentaire. Volume 2, numéro 6. Le miel, à votre santé !<br />
Jean-Marc Labonté. Consulté le 29 novembre 2009.<br />
Le<br />
must alimentaire. Volume 2, numéro 6. La grande histoire du sucre.<br />
Monika Franzen. Consulté le 29 novembre 2009.<br />
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