Verbatim de la réunion "Perspectives d'aménagement partie Sud"

Rappelons que les transports routiers sont, en France, responsables du quart des
émissions de gaz à effet de serre. Nous semblons ignorer aussi les prix croissants et la
raréfaction des carburants, les corrélations entre cancer et problèmes de l’environnement,
qui ont été récemment rappelées par le Président de la République. La nécessité d’un
report modal même partiel vers le rail est à peine abordée dans le rapport. La possibilité et
l’intérêt pour demain d’ouvrir des corridors ferroviaires de fret n’est que très
sommairement évoquée comme alternative. Enfin, et en tant que géographe j’ai pu le
constater, les conséquences d’un système routier élargi et diffus sont aujourd’hui bien
connues sur l’étalement urbain et le mitage des campagnes.
A partir de ce constat, la FNAUT fait une série de propositions :
une priorité est évidemment la réouverture d’Orléans-Chartres ;
un complément avec des voies ferroviaires aujourd’hui abandonnées ;
un souci d’éviter les évasions vers Paris.
La région Centre est touchée par toute une série de mouvements alternatifs quotidiens de
gens qui vont travailler sur Paris, parce que c’est là que les transports sont le plus
développés. Vous voyez sur ce croquis une comparaison entre ce qui fonctionne, c’est-àdire
au-dessus de Blois, Tours, Vierzon, Châteauroux, Bourges. Pour ce qui est du flux
massif vers Paris, les deux grandes lacunes sont à l’Est, en direction de Montargis,
Pithiviers et Gien, et elles sont surtout au Nord-Ouest, c’est-à-dire en direction de
Chartres.
La FNAUT, je le répète, n’est pas du tout un lobby ferroviaire ou anti-routier mais essaie de
voir où les modes de transport sont les plus efficaces possible et estime qu’il faut examiner
ces questions de mode sous l’angle de la complémentarité et non pas en affirmant la
supériorité incontestable d’un mode par rapport à l’autre.
Première priorité : valoriser la complémentarité rail route ;
rétablir la liaison ferrée Orléans Chartres pour contrer les évasions vers Paris ;
envisager le rétablissement d’une rocade ferroviaire complète depuis Rouen, qui
aurait une double vocation ferroviaire à la fois fret et voyageurs.
Pour ce qui concerne la route, la FNAUT comprend bien l’importance des nuisances
supportées par les riverains, la sécurité routière, le niveau d’accident important qui existe.
Elle ne les nie pas du tout, mais estime qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter un barreau
autoroutier supplémentaire. Je vous rappellerai que le réseau autoroutier français
aujourd’hui égale celui de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne réunies. Nous ne sommes
donc pas les parents pauvres de l’autoroute.
Cependant, ces travaux routiers essentiels doivent être faits avec une certaine mesure et
doivent aller de pair avec la remise en état de la liaison ferrée que je préconisais. Il est
essentiel de valoriser avant tout l’existant. L’espace n’est pas indéfiniment consommable. Il
faut penser aux générations à venir et il est important d’être économes de notre patrimoine
terrestre. Pourquoi ne pas s’inspirer du réseau de quatre voies, du réseau routier breton,
où il existe des systèmes extrêmement efficaces, sans péage, de 2 x 2 voies, sans
renchérissement pour l’usager ? Il y a quelque chose qui me semble essentiel, supprimer
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