<strong>de</strong> <strong>subluxation</strong>, n'ont aucun mouvement a <strong>la</strong> main tandis que les autres 71% <strong>de</strong>s non-subluxés peuvent amorcer ou faire les mouvements dans les amplitu<strong>de</strong>s les plus complètes. Par ailleurs, suite <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong> regression multiple, il apparait que <strong>la</strong> fonction sensorielle (sens <strong>de</strong> position et toucher léger) et que <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>subluxation</strong> sont <strong>de</strong>ux facteurs explicatifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> récupération motrice (R 0.39, p
coll., 1971), sa perception et les réactions <strong>de</strong>s individus (Dutil et coll., 1989). Il est aussi possible <strong>de</strong> l'étudier selon son association avec les activités fonctionnelles (Caciwell, Wilson & Braun, 1976). Toujours selon Bruton (1985), certaines évaluations <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur ne doivent pas être utilisées avec les <strong>personne</strong>s <strong>hémiplégique</strong>s tandis que d'autres: doivent être modifiées avant d'être administrées A:cette clientèle. A <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong>s résultats actuels, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> <strong>subluxation</strong> et <strong>la</strong> douleur est loin d'être élucidée. Roy (1988) dans sa recension: <strong>de</strong>s écrits sur Eépaule douloureuse <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>personne</strong> <strong>hémiplégique</strong>, estime que les preuves que <strong>la</strong> <strong>subluxation</strong> cause ou accompagne <strong>la</strong> douleur vont :toujours être évasives. En effet, plusieurs auteurs décrivent le syndrome douloureux <strong>l'épaule</strong> comme une résultante non pas d'un seul agent, ni d'un ensemble d'agents isolés, mais bien par une explication multifactorielle (Bruton, 1985; Griffin, 1986;: Roy, 1988). De façon générale, Bruton (1985) considère que les recherches actuelles comprennent trop peu <strong>de</strong> données expérimentales' pour statuer sur <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> <strong>subluxation</strong> et <strong>la</strong> douleur. Jusqu'à récemment, les re<strong>la</strong>tions entre <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> sUbluxation ét lesperturbations <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong>s <strong>personne</strong>s <strong>hémiplégique</strong>s avaient:été peu considérées. Dans l'ensemble <strong>de</strong>s capacités d'un individu, seules les re<strong>la</strong>tions avec le statut fonctionnel, les 2tctivités <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie domestique et les loisirs sont documentées. INCAPACITES Incapacités concernant les soins corporels Statut fonctionnel Les interventions en ergothérapie c<strong>la</strong>ns les premiers mois après l'acci<strong>de</strong>nt cérébro-vascu<strong>la</strong>ire se centrent stir l'optimisation clu statut fonctionnel <strong>de</strong> l'individu. C'est donc dire toute l'importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> <strong>subluxation</strong> et le statut fonctionnel. Ce <strong>de</strong>rnier est généralement défini comme le niveau d'indépendance lors <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie quotidienne. L'hygiène, l'habillement, l'alimentation et <strong>la</strong> mobilité sont les activités généralement considérées pour évaluer le statut fonctionnel (An<strong>de</strong>rson et coll., 1979; Bishop, Epstein, Keitner, Miller & Srinivasan, 1986; Granger, Greer, Liset, Coulombe & O'Brien, 1975; <strong>La</strong>bi, Phillips & Gresham, 1980; Lehmann, De<strong>La</strong>teur, Fowler, Warren, Arnhold & Schertzer, 1975; Moskowitz, Lithbicly & Freitag, 1972; Sunciet, Finset & Reinvang, 1988). Le concept <strong>de</strong> mobilité correspond habituellement aux capacités <strong>de</strong> l'individu A se transférer, A se propulser en fauteuil rou<strong>la</strong>nt ou A marcher. Récemment, une étu<strong>de</strong> pilote (Duranc1,1991) rapporte qu'il n'y a pas <strong>de</strong> différence significative entre le statut fonctionnel (soins <strong>personne</strong>ls et mobilité) entre un groupe <strong>de</strong> <strong>personne</strong>s <strong>hémiplégique</strong>s subluxées et non-subluxées vivant A domicile. Selon l'auteur, CJOT VOLUME 60 . NO 5 cette homogéniété peut être expliquée par l'utilisation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> Barthel comme mesure du statut fonctionnel et également par le type d'hébergement et <strong>de</strong> situation <strong>de</strong> vie. En effet, <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s taches contenues dans l'in<strong>de</strong>x peuvent s'effectuer <strong>de</strong> façon uni<strong>la</strong>térale en utilisant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s appropriées (Filliatrault, Arsenault, Dutil & Bourbonnais, 1991; Pedretti & Zoltan, 1990; Wa<strong>de</strong>, Skilbeck & <strong>La</strong>ngton Hewer, 1983). Ces résultats suggèrent que le but primaire <strong>de</strong> l'ergothérapeute, l'autonomie du client dans les soins <strong>personne</strong>ls, est globalement atteint. Par contre, bien que le score global A l'in<strong>de</strong>x soit peu affecté, l'analyse détaillée <strong>de</strong>s sous-items <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>x révèle que les <strong>personne</strong>s subluxées semblent <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r plus d'assistance que les non-subluxées, et ce, dans les taches qui requiert une participation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux membres supérieurs: l'alimentation, l'hygiène au bain et l'habillement (Durand, 1991). Le type d'hébergement et <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, vivant A domicile avec enfants ou conjoints, semblent être un autre facteur déterminant d'un score élevé A l'in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> Barthel selon certaines recherches (De Jong & Branch,1982; Granger, Hamilton, Gresham & Kramer, 1989). Ainsi, étudier cies <strong>personne</strong>s <strong>hémiplégique</strong>s vivant A domicile peut être considéré comme un facteur confondant lors <strong>de</strong> l'évaluation (lu statut fonctionnel. Incapacités dans les activités <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie domestique et <strong>de</strong> loisir <strong>La</strong> reprise cles activités <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie domestique et <strong>de</strong> loisir est également une facette importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> réadaptation <strong>de</strong>s <strong>personne</strong>s hémiplég,iques. Or, une setile étu<strong>de</strong> pilote s'est attardée A l'association entre <strong>la</strong> <strong>subluxation</strong> et <strong>de</strong>s activités journalières plus complexes, soit les travaux ménagers et <strong>la</strong> participation A <strong>de</strong>s loisirs ( Durand, 1991). Les résultats suggèrent que les <strong>personne</strong>s <strong>hémiplégique</strong>s subluxées participent <strong>de</strong> l'acon beaucoup moindre que les non-subluxées A ces activités. Toutefois, cette différence observée entre les <strong>de</strong>ux groupes est également influencée par un ensemble cle variables telles que l'i<strong>de</strong>ntité sexuelle <strong>de</strong>s individus pour <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong>s trava LI x ménagers (Gresh2tm, Fitzpatrick, Wolf, McNamara, Kannel & Dawber, 1975), rage et le statut social pour les loisirs (Fugl-Meyer & Jaasko, 1980; Morgan & Jongbloed, 1990). Étant donne l'association existante entre <strong>la</strong> <strong>subluxation</strong> <strong>de</strong> <strong>l'épaule</strong> et <strong>la</strong> fonction motrice, il est acceptable cle croire que les <strong>personne</strong>s <strong>hémiplégique</strong>s subluxées réussissent A compenser dans leurs soins <strong>personne</strong>ls, mais qu'elles éprouvent <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté c<strong>la</strong>ns les activités bi<strong>la</strong>térales. Par conséquent, l'ensemble <strong>de</strong>s résultats suggèrent que <strong>la</strong> présence cle <strong>la</strong> <strong>subluxation</strong> n'entrave pas <strong>la</strong> maîtrise d'un environnement limité, mais qu'elle restreint les interactions c<strong>la</strong>ns LID milieu plus é<strong>la</strong>rgi (exemple: sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison ). DECEMBER1993.249