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informatique et seniors la preuve par les écrans ... - Aveyron Sénior

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poRtRaIt<br />

DOSSIeR<br />

jacques LazIès<br />

Le RUGBy, MA FAMILLe<br />

Il est du gers. C’est le rugby, dans lequel il a été élevé, qui l’a conduit en aveyron, dans le Bassin.<br />

<strong>et</strong> c’est grâce à son métier — pharmacien — qu’il y est resté. Rencontre avec Jacques-henri Laziès — dit Coco –,<br />

à qui le sporting Club Decazevillois doit beaucoup <strong>et</strong> réciproquement.<br />

m. Laziès père était vétérinaire près de<br />

Mirande <strong>et</strong> ancien rugbyman à Tarbes,<br />

au Stade toulousain, au Racing club<br />

de France. « On a hérité de ça, mes<br />

frères <strong>et</strong> sœurs <strong>et</strong> moi. J’ai vécu dans le rugby.<br />

Ma famille était rugby. Le rugby est ma famille »,<br />

commente Jacques Laziès qui, à peine ses six<br />

bougies soufflées, tint en ses mains un ballon<br />

ovale. Il ne le lâcha plus, jouant à Auch, puis au<br />

Stade toulousain.<br />

Son diplôme de pharmacien en poche, il accepta<br />

<strong>la</strong> proposition du patron de <strong>la</strong> commission centrale<br />

des arbitres — originaire de Capdenac —<br />

d’occuper <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de gérant de <strong>la</strong> pharmacie des<br />

Mines, au Gua d’Aubin. M. Laziès père venait de<br />

décéder. « Je n’étais pas habitué à venir de ce<br />

côté. On al<strong>la</strong>it plutôt vers l’océan ».<br />

Dans son idée, c<strong>et</strong>te situation était provisoire,<br />

« en attendant une p<strong>la</strong>ce dans le Sud-ouest ».<br />

Mais entre-temps, plusieurs évènements se produisirent<br />

<strong>et</strong> modifièrent sensiblement ses proj<strong>et</strong>s.<br />

La pharmacienne de Cransac étant décédée, <strong>la</strong><br />

sœur de celle-ci proposa à Jacques Laziès de<br />

prendre c<strong>et</strong>te p<strong>la</strong>ce <strong>la</strong>issée vacante. « J’ai accepté,<br />

en attendant mieux ». De plus, alors qu’il<br />

logeait à l’hôtel Roques, à Decazeville, il rencontra<br />

au restaurant où il prenait ses repas une jeune<br />

femme, professeur de comptabilité-gestion au<br />

lycée de fil<strong>les</strong>.<br />

Elle — Jeanine — devint son épouse <strong>et</strong> pré<strong>par</strong>atrice<br />

en pharmacie. Tous deux se souviennent :<br />

16 N°9 - JUIN 2012<br />

Un système<br />

Jacques Laziès le dit sans<br />

détour : « Aujourd’hui, je<br />

préfère voir jouer des clubs<br />

comme Decazeville » que<br />

<strong>les</strong> clubs plus célèbres<br />

mais qui pratiquent un jeu<br />

qui n’est plus celui qu’il<br />

aime.<br />

« Aujourd’hui, comment<strong>et</strong>-il,<br />

le joueur est enfermé<br />

dans un système, un<br />

automatisme. Avant, le 3 e<br />

ligne centre <strong>et</strong> le demi de<br />

mêlée surtout donnaient<br />

l’orientation du jeu.<br />

Aujourd’hui, ils rentrent<br />

dedans. Ce n’est pas un<br />

jeu. »<br />

« Devant <strong>la</strong> pharmacie, du charbon, <strong>et</strong> derrière,<br />

un puits de mine. Mais l’accueil a été très bon ».<br />

Les Cinq nations<br />

Du rugby, Jacques Laziès conserve de magnifiques<br />

souvenirs rassemblés dans des albums<br />

de photographies soigneusement rangés.<br />

International avec le Stade toulousain, il<br />

fut du match contre <strong>la</strong> Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde joué à<br />

Bordeaux en 1954. De quoi être qualifié pour <strong>la</strong><br />

tournée en Amérique du Sud puis dans le cadre<br />

du tournoi des Cinq nations. Argentine, Chili,<br />

Afrique du Sud, Maroc…<br />

« En Amérique du Sud, on avait vingt ans <strong>et</strong> on<br />

était reçu comme des princes ». Inoubliable pour<br />

ce joueur qui présente <strong>la</strong> <strong>par</strong>ticu<strong>la</strong>rité d’avoir <strong>par</strong>ticipé<br />

à quatre matches internationaux officiels à<br />

six p<strong>la</strong>ces différentes : 3 e ligne aile gauche puis<br />

pilier, seconde ligne côté droit puis talonneur,<br />

pilier droit puis ailier droit. A Decazeville où il<br />

joua durant deux ou trois ans, il a surtout œuvré,<br />

avec d’autres, à <strong>la</strong> création d’une école de rugby.<br />

Joueur, éducateur, entraîneur, vice-président,<br />

président du Sporting Club Decazevillois, chargé<br />

de l’encadrement des jeunes à <strong>la</strong> Fédération française…<br />

Le rugby, dit-il, c’est avant tout un esprit<br />

de solidarité. « J’ai épousé le rugby », n’hésite-t-il<br />

pas à dire pour résumer. Idem pour son épouse<br />

qui fut de tous <strong>les</strong> entraînements, matches, dép<strong>la</strong>cements<br />

<strong>et</strong> qui témoigne de l’incom<strong>par</strong>able<br />

richesse de toutes ces années rugby.

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