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a conservé son surnom) seigneur de Passy-en-Valois et d’ostel,<br />
il avait sauvk la vie à Phitlippe Auguste à la journée de Bou-;<br />
vines et c’est peut-être par reconnaissance !qu’il fut fait<br />
chambellan de son roi, puis de Louis VI11 et en plus bailli<br />
d’Artois sous Saint Louis.<br />
Un acte de 1223 règle sa vassalité directe avec le roi pour<br />
Passy et Adon et pour le bois qu’au même Adon il avait pris<br />
à cens en 1212 de l’abbaye Notre-Dame de Soissons.<br />
Le petit-fils de Tristan, Pierre II de ChâteauAPorcien, épousa<br />
Alix, héritière du comté de Nanteuil-le-Haudouin. Lui, traita<br />
à plusieurs reprises avec les religieux de Meaux au sujet de<br />
Nadon et du moulin qu’il y possédait 1265, 1268 ; il accorda<br />
aussi la bannerie de ce moulin aux habitants de Violaine en<br />
1265 (ce petit moulin est encore signalé en 1520).<br />
Nadon s’exhaussa alors au rang de prieur6 et saint Nicolas<br />
fut son patron. Pierre II et sa femme en furent consitdérks<br />
comme fondateurs. Carlier n’a pas su interprkter la gravure<br />
de leur tombeau, sa naïve déduction lui a servi à propager une<br />
lkgende fantaisiste, celle d’un mari jaloux qui se repentit.<br />
)Les moines ici comme ailleurs désertèrent leurs fermes au<br />
Xv” sieole. Dès 1547 Nadon fut aSfermC par baux à longues<br />
années. Il eut l’occasion d3hkberger le noviciat des Blancs-<br />
Manteaux de Paris pendant l’épidémie de peste de 1619.<br />
La chapelle du prieuré fut réedifik par permission de<br />
l’év6que de Soissons en 1525 ; on la transporta sur un nouvel<br />
emplacement en 1667 et sa bénédiction se fit en 1672. Fort<br />
négligée au siècle suivant elle fut définitivement interdite avec<br />
tant d’autres par Mgr de Fitz-James.<br />
L’abbaye de Saint-Faron avait encore tous droits de justice<br />
à Nadon, mais elle avait alors simpllifié .le souci de son<br />
temporel en abandonnant toute gestion à un fermier général.<br />
Quant aux censiers ils furent : Sébastien Bronquant 1649 -<br />
Claude Tingry 1669 - Simon Servas 1693 - Robert Prhost<br />
1705, etc ...<br />
Le dernier bail fut de 1787 et son preneur Réméré connut<br />
en mai 1791 la mise en vente nationale. Les dépendances qui<br />
y étaient jointes consistaient en 48 ha 75 de terres labourables,<br />
8 ha 70 de prés, 10 ha de bois et 5 ha de savarts. La munici-<br />
palité de Louâtre avait soulevk des abjections avant la vkrifi-<br />
cation de ces contenances si bien que les enchères ne purent<br />
se faire qu’en mai 1792, sur estimation de 15.665 livres.<br />
L’adjudication fut eniportke au 11“ feu par un Parisien qui<br />
demanda qu’on la mît au compte de V.-Ch. Masson, bourgeois<br />
de Paris.<br />
Naidon a bien peu conservé de son passé historique. Dans<br />
son site charmant, ce n’est qu’une ferme tr&s solitaire, A cour<br />
allongée et partout fermée, elle est une reconstruction totale<br />
du XVII“ siècle.