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Autres exposants : Autenheimer, Babin, Bardone - René Aberlenc

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Eh bien ! C’est cet être unique, si destructible et pourtant immortel, que Marcel Gimond aperçoit et dénonce dans le<br />

modèle bien éveillé bien fourmillant d’inconscients mensonges, dont il est en train d’établir le buste.<br />

Surtout, pas de méprise ! Jamais art ne fut moins “cérébral” moins “narratif” que celui de Gimond. Et cependant<br />

jamais art n’a concrétisé plus infailliblement cet impondérable : une âme humaine.<br />

La tête, cette partie du corps où se condensent précisément les tourments inavoués de cette âme, où se brassent les<br />

plus sourds orages et où réside en même temps une pérennité, la tête domine cet ensemble de membres et d’organes que chaque<br />

jour dégrade et tire vers le néant.<br />

Elle en est le sommet hiérarchique. Ne l’appelle-t-on pas “le chef ” ?<br />

Aussi Gimond s’enfonçait-il de plus en plus dans la détection de ce mystère : un visage, une tête humaine.<br />

Sculpture, rien que sculpture, sculpture de tous les temps, de toutes les latitudes… Il reconnaissait un frère dans le<br />

Baoulé taillant un somnambulique masque d’ébène ; dans l’imagier roman scarifiant la chevelure d’un prophète ; dans<br />

l’obsidienne où quelque sanglant Aztèque fora des peux qui semblent fixer le soleil.<br />

L’argent qu’il gagnait presque malgré lui, Gimond l’employait à les acheter, ces têtes de partout et de toujours. Il les<br />

collectionnait comme les Indiens jivaros collectionnent les grands scalps, avec une égale mais bien plus religieuse avidité.<br />

Car Gimond, sculpteur et exclusivement sculpteur, ne voyait, ne voulait, ne pouvait voir que les plans, les volumes, les<br />

trajets de la lumière qui court sur un visage et pénètre jusque dans les parties de ce visage où d’autres n’auraient aperçu que<br />

de l’ombre.<br />

Cézanne disait “Quand la couleur est à sa richesse, la forme est sa plénitude” . Gimond aurait pu dire : “Quand la<br />

forme est à sa plénitude, l’âme surgit”.<br />

Il va prendre se place au niveau des célèbres où se trouve Rodin. (Mais son art à lui, Gimond, fut à l’opposé du<br />

lyrisme effervescent qui bouillonnait en Rodin).<br />

Il a rang désormais parmi les merveilleux “bustiers” de la Renaissance italienne, qu’il outrepasse d’ailleurs ; car<br />

d’année en amie il explorait avec une ferveur accrue les très lointaines antiquités, quand les hommes, plus près des dieux, se<br />

trouvaient du même coup plus près de ces permanences vers lesquelles toute se foi se tendait. »<br />

Salon d’Automne 1961 :<br />

01 – Peinture « Paysage d’Ardèche »<br />

02 - ?<br />

21 octobre 1961<br />

Une carte postale envoyée de Florence par Marcel Zahar à M. et Mme <strong>Aberlenc</strong> :<br />

"De cette ville aimable et magnifique, je vous adresse mon amical souvenir"<br />

25 octobre 1961<br />

Lettre des éditions Jacques Laffitte à <strong>René</strong> <strong>Aberlenc</strong>, envoyée à la Galerie Vendôme qui fit suivre…<br />

Proposition de figurer dans la prochaine édition du "Who's who in France" avec un questionnaire. <strong>René</strong> n'y a jamais répondu,<br />

ce genre de foire aux vanités ne l'intéressant pas !<br />

Jeudi 2 novembre 1961<br />

Pierrette note : "Soir avons dîné avec les Cartons"<br />

Raymond Charmet dans « Arts » du 08-14 novembre 1961 :<br />

« Des paysages austères de Lemaire, Rapp, <strong>Aberlenc</strong>. »<br />

George Besson dans « Les Lettres Françaises » du 09 au 15 novembre 1961, « En revenant du Salon d’Automne »,<br />

illustré par le buste de Gimond « Madame <strong>Aberlenc</strong> » :<br />

« … Les candidats à la notoriété : … , <strong>Aberlenc</strong>, … ». (Il cite aussi Cottavoz, Fusaro, Mireille Miailhe, Jean-Claude Bertrand,<br />

Jacques Petit…)<br />

A. Weber dans « Journal de l’Amateur d’Art » du 10 novembre 1961 :<br />

Il cite <strong>Aberlenc</strong>.<br />

Juliette Darle dans « L’Humanité » du 10 novembre 1961, « Au Salon d’Automne. L’œuvre de Marcel GIMOND et le<br />

témoignage de la jeune sculpture » :<br />

Elle cite le buste de Mme <strong>Aberlenc</strong> et Kretz, Derbré, Signori, <strong>Babin</strong>, Frédéric Fiedorczyk, …<br />

<strong>René</strong> Barotte dans « Le Provençal-Marseille » du 12 novembre 1961, illustré par un buste de Marcel Gimond (texte<br />

repris le 14 novembre dans « Sud-Ouest-Bordeaux » et le 17 novembre dans « République-Toulon ») :<br />

« Et voici les plus jeunes, dans lesquels nous mettons tant d’espoir : …, <strong>Aberlenc</strong>, … ». (Il cite aussi <strong>Bardone</strong>, Yankel, Genis,<br />

Rodde, Kretz) « Dans l’ensemble, cette manifestation qui, jadis, a vu défiler tous les pionniers de l’art vivant a gardé sa<br />

jeunesse et nous confirme dans l’espérance que la grande « Ecole de Paris » aura une suite »<br />

Michel Troche dans « France Nouvelle » des 15-21 novembre 1961 :<br />

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