Vache-Noire : la vie après la barre - Arcueil
Vache-Noire : la vie après la barre - Arcueil
Vache-Noire : la vie après la barre - Arcueil
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Expression dEs GROupEs La responsabilité des textes des groupes politiques municipaux incombe à leurs auteurs.<br />
groupe Europe écologie - Les Verts / <strong>Arcueil</strong><br />
Les banques ont intoxiqué les collectivités,<br />
désintoxiquons le système financier !<br />
Le journal Libération a récemment publié une<br />
enquête selon <strong>la</strong>quelle 5 500 collectivités locales<br />
auraient contracté un total de 25 milliards de prêts<br />
« toxiques », générant aujourd’hui un surcoût de près<br />
de 4 milliards d’euros à éponger.<br />
Tous les chiffres cités ne sont pas pertinents,<br />
mais le problème est réel : environ 200 villes (comme<br />
Saint-Etienne, Saint-Maur ou Argenteuil) et départements<br />
(comme le Rhône et <strong>la</strong> Seine –Saint-<br />
Denis) sont très fortement impactés, ainsi d’ailleurs<br />
que des hôpitaux (Marseille, Dijon, Meaux…) et<br />
d’autres établissements publics (le syndicat parisien<br />
des traitements des ordures ménagères).<br />
Notre commune d’<strong>Arcueil</strong> n’est heureusement<br />
pas directement concernée, puisqu’elle est re<strong>la</strong>tivement<br />
peu endettée et que 85 % de ses emprunts<br />
sont aujourd’hui à taux fixe.<br />
Reste que les conséquences risquent d’être<br />
désastreuses à l’échelle du pays dès lors que,<br />
pour s’en sortir, on condamnerait les collectivités<br />
à augmenter les impôts et taxes locales tout en<br />
ge<strong>la</strong>nt leurs investissements, alors même que les<br />
collectivités sont les premiers investisseurs dans le<br />
secteur de <strong>la</strong> construction et des travaux publics qui<br />
génère de l’emploi.<br />
Impossible de souscrire à une telle potion, aussi<br />
groupe Gauche citoyenne<br />
Antoine Pelhuche,<br />
conseiller municipal délégué aux retraités et personnes âgées<br />
injuste pour les ménages que contre-productive<br />
pour l’économie réelle.<br />
Les banques et les démiurges affairistes qui manipulent<br />
les marchés financiers sont les premiers responsables<br />
et ils doivent donc être mis les premiers à<br />
contribution pour réparer les pots cassés.<br />
Il faut en finir une fois pour toute avec les paradis<br />
fiscaux, et avec ce système qui consiste à mutualiser<br />
les pertes (l’état <strong>vie</strong>nt au secours des groupes financiers<br />
quand ils sont menacés de faillite par l’explosion<br />
des bulles spécu<strong>la</strong>tives) tandis que les bénéfices<br />
restent privatisés (les traders et actionnaires continuent<br />
à empocher commissions et dividendes).<br />
On marche sur <strong>la</strong> tête ! Même Sarkozy l’avait<br />
dit en jurant de discipliner le monde de <strong>la</strong> finance<br />
lors de <strong>la</strong> crise de 2008. Mais aujourd’hui que tout<br />
recommence, on voit bien que rien n’a changé.<br />
Une solution s’impose = <strong>la</strong> désintoxication de<br />
<strong>la</strong> finance. Elle suppose une volonté politique juste<br />
et résolue, à l’écart du repli sur soi prôné par les<br />
démagogues qui agitent les peurs et les recettes<br />
saumâtres d’un national-socialisme à <strong>la</strong> française.<br />
C’est ce choix d’une nouvelle donne, innovante<br />
et durable, auquel nous voulons contribuer à rallier<br />
une <strong>la</strong>rge majorité de nos concitoyens. Pour<br />
qu’enfin l’espoir renaisse !<br />
La santé : enjeu financier ou de société ?<br />
Le système de santé est en transformation avec <strong>la</strong> mise en œuvre de<br />
<strong>la</strong> loi HPST votée en 2009.<br />
H comme Hôpital, une réforme «très brutale» de l’hôpital public a été<br />
effectuée en 2 ans avec un recul net au niveau de l’accueil et de <strong>la</strong> gouvernance<br />
par les usagers. Dans notre secteur, il y a maintenant le groupe<br />
hospitalier Paris-Sud résultant de <strong>la</strong> fusion des hôpitaux, Paul Brousse<br />
à Villejuif, Bicêtre, et Antoine Béclère de C<strong>la</strong>mart, bien que ce dernier<br />
s’y soit fortement et durablement opposé, à juste raison (incohérence de<br />
territoire entre autres).<br />
P pour Patient ou proximité, avec, au centre du dispositif, le médecin<br />
traitant: dommage que, lors de «l’épidémie de grippe A», et sa campagne<br />
de vaccination, le médecin traitant ait été complètement oublié dans le<br />
dispositif; difficile maintenant de le mobiliser !<br />
s comme Santé publique, en attente, car elle est par nature en conflit<br />
avec des intérêts financiers, par exemple le puissant lobby du médicament,<br />
comme <strong>vie</strong>nt de le rappeler le scandale du Médiator.<br />
t pour Territoire avec <strong>la</strong> création des Agences Régionales de Santé (ARS)<br />
qui concentrent tous les pouvoirs, en particulier les finances pour le secteur<br />
médical et une partie du médico-social; le directeur de l’ARS est nommé<br />
directement par l’Etat.<br />
C’est l’ARS qui a construit le prochain schéma régional de santé, sur<br />
lequel notre Conseil municipal doit donner un avis. Une reforme est nécessaire,<br />
nécessitant une réflexion partagée sur ce que va être <strong>la</strong> médecine de<br />
demain, mais ce<strong>la</strong> doit être un enjeu de société et non un enjeu financier.<br />
Actuellement les cafouil<strong>la</strong>ges et autres désorganisations du service<br />
public de <strong>la</strong> santé font que l’économie libérale peut s’emparer du<br />
« marché » pour vendre ses «produits» : hôpitaux privés, assurances privées,<br />
etc., et faire des affaires avec notre santé. Pendant ce<br />
temps, les urgences explosent, les remboursements diminuent,<br />
<strong>la</strong> prévention est oubliée. Nous voulons une autre réforme !<br />
24 | ANC / <strong>Arcueil</strong> notre cité n° 221 octobre 2011<br />
éLECtIoNs Au séNAt<br />
Désaveu pour Sarkozy,<br />
percée des écologistes - Les<br />
élu-e-s (y compris certains<br />
étiquetés à droite) votant pour<br />
le renouvellement du Sénat<br />
ont sanctionné <strong>la</strong> politique<br />
ultralibérale de Sarkozy et de<br />
ses affidés en permettant à <strong>la</strong><br />
gauche rassemblée de remporter<br />
<strong>la</strong> majorité au sénat. Une<br />
victoire historique qui en appelle<br />
d’autres ! Le mouvement de<br />
l’écologie politique passe de 4 à<br />
10 sénateurs au niveau national,<br />
et il est en net progrès dans<br />
notre département avec l’élection<br />
d’ Esther Ben Bassa, nouvelle<br />
sénatrice EELV du<br />
Val-de-Marne<br />
P<strong>la</strong>n santé île-de-France: le compte n’y est pas !<br />
Patrice Devaux,<br />
conseiller municipal délégué à l’éducation<br />
Entente Citoyenne,<br />
<strong>Arcueil</strong> Alternative,<br />
des Citoyens<br />
26 agences régionales de santé (ARS) ont été créées dans <strong>la</strong> précipitation<br />
en avril 2010, et elles soulèvent <strong>la</strong> colère des directions des hôpitaux. Leur but :<br />
remodeler le paysage sanitaire, social et médico-social. Ce<strong>la</strong> est louable, mais<br />
n’est-ce qu’un vœu pieux ? La méthode : établir un p<strong>la</strong>n stratégique régional<br />
de santé (PSRS) soumis, pour concertation, à des instances de <strong>la</strong> région, dont<br />
les conseils municipaux. Le PSRS d’Ile-de-France pose un diagnostic c<strong>la</strong>ir et<br />
a<strong>la</strong>rmant sur <strong>la</strong> santé publique de notre région : inégalités sociales, différences<br />
d’un département à l’autre, taux de VIH, tuberculose, obésité et surpoids, taux<br />
de mortalité, conditions de <strong>vie</strong> (pollution, transport, bruit) … : tout ce<strong>la</strong> à des<br />
niveaux pires que <strong>la</strong> moyenne en France.<br />
Le p<strong>la</strong>n d’Ile-de-France n’a de ‘stratégique’ que le nom car il oublie d’annoncer<br />
les moyens concrets techniques, humains et financiers à mettre en p<strong>la</strong>ce (même si<br />
une 2° étape donnera « 3 schémas opérationnels d’organisations » (sic).<br />
Pour diminuer les ma<strong>la</strong>dies chroniques (hypertension, cancer, diabète, …),<br />
le PSRS fait trop peu - ou pas - de propositions concrètes et chiffrées, avec les<br />
modes de financement en face. Il évoque à peine <strong>la</strong> nécessité de renforcer <strong>la</strong><br />
prévention et le dépistage précoce, alors que l’on sait que le sport, l’alimentation,<br />
<strong>la</strong> vaccination, l’éducation, les réseaux de PMI, <strong>la</strong> médecine sco<strong>la</strong>ire (*) et<br />
l’hygiène de <strong>vie</strong> sont les premiers facteurs à développer.<br />
En parallèle, et pour attendre les résultats d’une vraie prévention, il faut vouloir<br />
et dire comment financer le renforcement du parcours de santé et <strong>la</strong> mise en<br />
p<strong>la</strong>ce de coordinateurs de santé ; tout comme pour <strong>la</strong> pédopsychiatrie, <strong>la</strong> santé<br />
des jeunes et les personnes âgées ou handicapées.<br />
Ainsi, il ne semble vraiment pas sain de valider un projet qui pose les problèmes<br />
mais reste incomplet dans ses propositions, avec surtout une fâcheuse<br />
tendance à ne retenir que des mesures d’économies financières et<br />
de soutien aux cliniques privées.<br />
(*) Sur <strong>la</strong> circonscription dont dépend <strong>Arcueil</strong> : un seul médecin sco<strong>la</strong>ire<br />
pour 10 000 élèves ! Comment soigner un trouble s’il n’est pas<br />
dépisté ?<br />
Amigo Yonkeu,<br />
conseiller municipal<br />
délégué