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Ordonnancement de l'évacuation d'une ville lors d'une catastrophe ...

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<strong>Ordonnancement</strong> <strong>de</strong> l’évacuation d’une <strong>ville</strong> <strong>lors</strong> d’une<br />

<strong>catastrophe</strong> naturelle<br />

Kaouthar Deghdak, Vincent T’kindt, Jean-Louis Bouquard<br />

Université François–Rabelais Tours, Laboratoire d’Informatique (EA 2101), Equipe<br />

<strong>Ordonnancement</strong> et Conduite (ERL CNRS 6305),<br />

64 Avenue Jean Portalis, 37200 Tours, France<br />

{boukebab,tkindt,bouquard}@univ-tours.fr<br />

Mots-clés : ordonnancement, évacuation.<br />

1 Introduction<br />

Les problèmes d’évacuation <strong>de</strong>s personnes <strong>lors</strong> d’une <strong>catastrophe</strong> naturelle ont fait l’objet<br />

<strong>de</strong> plusieurs travaux. Nous citons, par exemple, les travaux <strong>de</strong> Hamacher et Tjandra ([?]).<br />

Dans ces problèmes, il est supposé un seul critère à optimiser : soit minimiser le temps total<br />

d’évacuation <strong>de</strong>s personnes, soit maximiser le nombre <strong>de</strong> personnes à évacuer. La métho<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> résolution est basée sur les flots. Le présent travail s’inscrit dans le cadre du projet<br />

DSS_EVAC_LOGISTIQUE 1 . Nous étudions le problème d’évacuation <strong>de</strong> personnes <strong>lors</strong> d’un<br />

séisme ou d’un séisme suivi par un tsunami pour la <strong>ville</strong> <strong>de</strong> Nice. Les personnes évacuées<br />

doivent changer leurs lieux <strong>de</strong> vie vers <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> secours pour une durée pouvant aller<br />

d’une journée à plusieurs mois.<br />

Une fois la décision d’évacuation prise par les autorités compétentes, la localisation <strong>de</strong>s<br />

sites d’évacuation faite et leur capacité ainsi que le réseau <strong>de</strong> transport reconfiguré connus,<br />

il faut calculer un plan d’évacuation. Le but est donc <strong>de</strong> minimiser la durée d’évacuation <strong>de</strong><br />

ces personnes et les risques associés à leurs déplacements. Pour cela, nous avons modélisé ce<br />

problème comme un problème d’ordonnancement bicritère à machines parallèles cumulatives<br />

(les centres <strong>de</strong> secours). Les tâches (évacuations) possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s durées qui peuvent changer au<br />

fil <strong>de</strong> la journée à cause <strong>de</strong>s aléas naturels (répliques du séisme, ...).<br />

2 Modélisation et état <strong>de</strong> l’art<br />

Une <strong>de</strong>s particularités du problème d’ordonnancement considéré est que les durées <strong>de</strong>s tâches<br />

dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la date à laquelle elles commencent. Rappelons quelques modèles d’ordonnancement<br />

(pour la date d’achèvement Cmax) <strong>de</strong> ce type existant dans la littérature (tableau ??).<br />

Dans le tableau ??, les nombres réels aj, bj et tj désignent respectivement la durée opératoire<br />

<strong>de</strong> base, le taux <strong>de</strong> détérioration et la date <strong>de</strong> début d’une tâche j. Enfin, pj représente<br />

la durée réelle d’une tâche. Les modèles <strong>de</strong> ce tableau ont été étudiés par plusieurs auteurs,<br />

cités dans [?]. Concernant les problèmes à machines parallèles notés P 2|pj = bjtj|Cmax et<br />

P |pj = bjtj|Cmax, Kononov ([?], [?]) a montré que le premier problème est N P-complet et le<br />

second est N P-complet au sens fort. Cheng et Sun ([?]) ont proposé pour le premier problème<br />

une métho<strong>de</strong> heuristique en O(n). Ces résultats ont été étendus par Gawiejnowicz ([?]) aux<br />

problèmes P 2|pj = aj + bjtj|Cmax et P |pj = aj + bjtj|Cmax. Pour plus <strong>de</strong> détails sur ces modèles,<br />

le lecteur intéressé peut se référer à [?].<br />

Dans ce qui suit, nous donnons une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> notre modèle d’ordonnancement :<br />

1. Ce projet franco-allemand est financé par l’ANR et le BMBF, programme CSOSG (2012-2015)


Modèles Références<br />

pj = aj ± bjtj<br />

[?]<br />

pj = max{aj, aj + bj(tj − di)} [?]<br />

pj = aj ou aj + bj<br />

[?]<br />

pj = aj − bj min{tj, D} [?]<br />

TAB. 1 – Modèles<br />

– m machines parallèles cumulatives où chaque machine représente un centre <strong>de</strong> secours<br />

noté CS j ;<br />

– n points <strong>de</strong> rassemblement notés chacun PRi où chaque point <strong>de</strong> rassemblement correspond<br />

à un travail ;<br />

– L’évacuation <strong>de</strong>s personnes d’un PRi vers un CS j se fait par <strong>de</strong>s bus <strong>de</strong> même capacité.<br />

– ∀i = 1..., n, ∀j = 1..., m, on définit la fonction noté pi,j qui est la durée d’évacuation <strong>de</strong><br />

PRi vers CS j <strong>de</strong> la façon suivante :<br />

pi,j =<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

a 0 i,j si t ∈]0, d1]<br />

a 1 i,j si t ∈]d1, d2]<br />

.<br />

a k i,j si t ∈]dk−1, dk]<br />

où a X i,j, t désignent, respectivement, le temps d’évacuation d’un PRi vers un CS j et la date<br />

<strong>de</strong> début <strong>de</strong> l’opération d’évacuation. Le nombre fini d’intervalles [dk−1, dk] est établi par<br />

une analyse préliminaire <strong>de</strong> l’évolution du réseau <strong>de</strong> transport en fonction <strong>de</strong>s conditions<br />

environnementales.<br />

– La capacité du réseau <strong>de</strong> transport reconfiguré après la <strong>catastrophe</strong> est suffisamment large.<br />

Ceci permet <strong>de</strong> ne considérer que les durées <strong>de</strong> transport (durées d’évacuation).<br />

– Les <strong>de</strong>ux critères à optimiser sont la date <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> l’évacuation Cmax et le risque encouru<br />

<strong>lors</strong> <strong>de</strong> l’évacuation R.<br />

Nous avons proposé <strong>de</strong>ux modélisations <strong>de</strong> notre problème <strong>de</strong> type Time in<strong>de</strong>xed. Dans la<br />

première, un travail est décomposé en tâches, chacune correspondant à un bus : le nombre<br />

<strong>de</strong> tâches est donc égal au nombre <strong>de</strong> bus nécessaires pour évacuer les personnes à ce point<br />

<strong>de</strong> rassemblement. Dans la <strong>de</strong>uxième, chaque travail peut être ordonnancé par morceaux : on<br />

autorise donc le spliting <strong>de</strong>s travaux. Enfin, en utilisant le solveur ILOG Cplex nous obtenons<br />

une solutions optimale pour ces <strong>de</strong>ux modèles. Lors <strong>de</strong> la conférence nous présenterons <strong>de</strong>s<br />

résultats expérimentaux permettant d’évaluer la pertinence <strong>de</strong> chaque modèle.<br />

Références<br />

[1] M-B.Cheng, S-J Sun. A heuristic MBLS algorithm for the two semi-online parallel machine<br />

scheduling with <strong>de</strong>terioration jobs, Journal Of Shanghai University 11(5) :451-456, 2007.<br />

[2] H.W. Hamacher and S.A Tjandra. Mathematical mo<strong>de</strong>ling of evacuation problems : State<br />

of the art.Pe<strong>de</strong>strian and Evacuation Dynamics, European Journal Of Operational Research<br />

227-266, 2001.<br />

[3] S. Gawiejnowicz. Time-<strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt scheduling, Springer, 2008<br />

[4] A. Kononov. Scheduling problems with linear increasing processing time, Springer,208-<br />

212,1997.<br />

[5] A. Kononov. Combinatorial complexity of scheduling jobs with simple linear <strong>de</strong>terioration,<br />

Discrete Analysis and Opérations Research 3(2) :15-32,1996.

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